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| let's love like there's no goodbye. (morgan) | |
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| Sujet: let's love like there's no goodbye. (morgan) Mer 15 Jan - 19:44 |
| ☾ ☾ ☾ { Let's love like there's no goodbye } crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath J’te demande un peu de temps. Les mots résonnent dans sa tête, depuis ce jour-là, ils sonnent comme une douce mélodie. Un appel à la vie. L’espoir, soudain, dans les ténèbres. Il est apparu comme une lueur, jolie lumière au petit matin. Presque inattendu, au milieu de toute cette noirceur constante, autant qu’il est attendu, dans un monde vide de sens. Une timide lueur d’espoir, si fine, pourtant éclatante, de celles qui éclairent si fort qu’elles éclipsent tout le reste. Comme la lumière du soleil, lorsque le jour se lève. Car, à peine éveillé, il éclaire déjà plus que tous les lampadaires. Tous les réverbères, toutes les lumières superficielles. Un peu, comme, tous les artifices dont elle a pu abuser en son absence, n’ont jamais su remplacer sa présence. Elles n’ont fait que pallier un manque jamais comblé. Jamais oublié. Il est gravé en elle, Morgan. Marqué au fer rouge dans son cœur. Il a laissé sur son épiderme son nom en lettres d’or. Chaque rencontre, chaque frôlement de sa part ravive la plaie qu’il a laissée quand il est parti. Elle n’a jamais été guérie.
De lui, tu n’en a jamais été guérie, de ce mal inexorable que certains appellent l’amour, comme si tu n’étais qu’à lui, depuis le début et pour toujours.
Tout ce qui a pu se passer, lors de leur dernière rencontre, était comme un rêve. Presque une chimère. Un moment dont elle se souvient au détail près, mais comme flou à la fois. Elle se souvient de leur dispute, à nouveau, après s’être pourtant promis la paix. Elle se souvient de l’incompréhension et des cris. Lui qui la pousse à le haïr, elle qui avoue enfin combien c’est impossible. Leur amour qui sonne comme une fatalité, un poison qui les a si longtemps éloignés. Et qui, finalement, s’est révélé lorsque leurs lèvres se sont scellées. L’impression de mourir et revivre en même temps. Que son cœur ne battait plus du tout, ou bien palpitait à nouveau comme jamais. Comme il ne le faisait plus, comme elle ne pensait plus qu’il le pouvait. L’impression de le retrouver, enfin, après toutes ces années à se torturer. Mais du temps. Il lui a demandé du temps. Sans lui dire combien de temps elle devrait l’attendre, sans lui dire pour quelle raison elle devrait l’attendre. La vie qui tient en permanence sur un fil, Morgan, elle sait qu’il n’a pas une famille ordinaire. Pas une manière de vivre ordinaire. Elle était prête à faire avec. Prête à l’accepter, comme autrefois elle le faisait, ne serait-ce qu’à moitié. Mais elle le connaît trop bien pour savoir qu’il veut la préserver, préserver leur amour aussi, trop souvent torturé. Sans se rendre compte que la seule chose dont elle devrait être préservée, c’est de subir une nouvelle fois qu’il ne soit pas à ses côtés. C’est pourtant instinctivement que la sirène a accepté car elle n’était plus à quelques jours près, plus à une vie près.
Ou peut-être juste que tu étais trop envoûtée.
Par sa douceur, par son odeur, par ses baisers, par lui tout entier,
la sirène prise à son propre piège, aujourd’hui autant qu’hier.
Elle a passé tellement de temps à l’aimer à distance que, quelque part, elle a accepté presque avec aisance. Il lui a fallu un peu de temps, aussi, pour assimiler ce qui s’est passé. Tout cet amour qui a explosé, comme s’il n’en pouvait plus de se cacher. Comme si, eux, n’en pouvaient plus d’empêcher l’inévitable d’arriver. Et, de nouveau, succomber. Elle a même été tentée d’aller à sa rencontre directement au Closer, mais elle a préféré s’abstenir. Le laisser, lui, venir. Comme le besoin de t’assurer, que tu n’étais pas juste en train de rêver. Mais les jours passent sans qu’elle n’ait de nouvelle de la part de celui qui hante ses pensées. Un peu plus encore en ce moment, qu’il ne le faisait auparavant. Mais elle tente de se changer les idées, un peu. Du moins autant qu’elle le peut. Elle est sortie ce soir, mais est rentrée plus tôt. Bien plus tôt qu’à son habitude. Elle est à peine sortie de la douche quand elle entend la sonnette d’entrée retentir. Un petit sweat blanc enfilé par-dessus son pyjama, démaquillée, sans aucun artifice, elle paraît bien pure, plus qu’à son habitude. Elle ouvre enfin la porte, pour tomber sur lui. Lui. – J’crois pas avoir commandé quoi que ce soit. lance-t-elle en guise de salut, le ton presque un peu trop sérieux, avant que n’arrive un sourire malicieux. Morgan, il est là. Devant sa porte.
Et déjà, t’as le cœur qui bat la chamade, Déjà, tu te perds dans ce regard.
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Sam 18 Jan - 8:46 |
| ella & morgan / it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )
les jours s'assemblent. se ressemblent. puis se déchirent. inlassablement. il était prêt à remonter en selle. à redevenir l'être qu'il était autre fois. plus fort, la tête en dehors de ses problèmes personnels. prêt à prendre le taureau par les cornes. ouvrir les bras à un avenir certain alors que peu de temps avant, morgan ne voyait rien. hormis l'ombre qui planait au dessus de son crâne et cette sensation dérangeante que la fin arrivait, à grand pas. guettant le moindre de ses faits et gestes pour l'achever. aujourd'hui, il respire un peu plus sereinement. ouvre les yeux sur qui semblait flou et utopique, presque intouchable. la vérité, c'est que morgan s'est simplement éveillé aux mensonges qui l'entouraient. a reprit le poil de la bête qui lui manquait. les secrets de cahal, cette façon si perverse de vouloir tout contrôler. il s'est rebellé oui. pas de la meilleure des manières. seulement avec celle dont il avait besoin. morgan a perdu lourd dans l'affaire. une amie, une confiance, une loyauté. et c'est tout le reste qui a fini de tomber. les murailles si infranchissable qu'il pensait ne jamais évacuer. quand le roi tombe. le prince né. suffit de ne pas s'y brûlait. la guerre s'étoffe sous ses pieds. il le sent. s'apprête à lever les armes. pour son sang, pour ce qu'il croit. quitte à y perdre un bout de lui au passage. la guerre l'a toujours réveillé. c'est d'ailleurs l'armée qui l'a sauvé avant de le faire sombrer. et t'y fonces, tête baissée. ne sachant pas trop si c'est pour le bien ou le mal. qu'importe si ça te rend vivant. pourtant l'heure n'est pas au questionnement, juste à l'envie de se poser sereinement. dans ses bras. il y a songé des jours entiers. s'est rendu à l'évidence que c'était ce dont il avait besoin. les sentiments l'ont assailli de toute part. ils ne sont jamais partit. étaient simplement tapis dans une ombre de son esprit. et morgan a mit du temps. pour savoir ce qu'il voulait vraiment et ce qu'il était prêt à lui donner. entre ses doigts, il n'a pas grand chose. juste du sang et du désespoir. ça l'a fait hésiter. elle ne mérite pas tout le chaos qu'il est prêt à engendrer, pour une vengeance mal placée ou des histoires passées. et y a une part de lui qui de ne demande que ça : la retrouver. avoir un bout de bonheur dans le reste qui est tout noir. rien d'officiel, rien de secret non plus. ils trainent le long d'un chemin sinueux. ne savent pas où mettre les pieds mais savent, au moins, où est l'arrivée. ne pas trop penser, se laisser simplement porter. y a cette brise légère en fond. l'esprit torturé, délaissé au coin d'une allée tandis qu'il prend le chemin de son appartement, une boite de pizza entre les mains. il aurait pu penser à une tonne de façon pour se pointer. il aurait pu se la jouer aussi. mais rien ne vaut la simplicité. et pour tout dire, morgan est complètement perdu quand il s'agit de ce qui s'agite dans son poitrine. quand il s'agit d'elle et de ses émois. elle et son jolie minois. la casquette fièrement dressée, il longe le couloir, fond sous le désespoir. est tiraillé entre l'envie de la revoir et celle de tirer au clair tous les problèmes qui semblent s'accumuler. mais t'as bien le droit à un bout de bonheur toi aussi. dans le fond de sa poche, morgan attrape son portable et sans sourcille, l'éteint pour ne pas être déranger. il espère qu'elle est là. n'a même pas prit la peine de contempler l'heure tardive s'afficher, ni même celle de l'appeler. à quoi bon. si ça se trouve, elle t'aurai renvoyer balader. et devant la porte, t'hésites. une seconde à peine avant de frapper. l'impatience née au détour d'une attente trop difficile à supporter. il a l'impression que ça fait des années qu'il attend ce moment et à la fois, qu'il a tout fait pour le rejeter. son existence semble, de plus en plus s'évaporer et pourtant, morgan prend le risque de la laisser, de nouveau, s'en emparer. y joindre son myocarde et ses sentiments, quitte à la blesser. il évolue dans un flot de chaos et de sang. de mépris et de haine. de violence et de secret. et c'est dans une bulle qu'il aimerai l'y enfermer. prendre la fuite, par moment, main dans la main. laisser derrière eux, cette vie désavouée et tout ce qu'elle leur a fait endurer. des pensées bien vite évaporées, lorsqu'elle pointe le bout de son nez, ouvrant la porte. il relève les iris vers la brune, affiche un sourire amusé. ta préférée. enfin j'crois. qu'il balance, tout en lui tendant le carton aux odeurs épicées. ils font comme si de rien n'était. comme si toutes ces années n'avaient pas existé. ils ont mit au placard les dernières, n'ont gardé que celles qui pouvaient bien les soulager. et à morgan, ça lui va très bien. il a déjà trop ressassé pour y re songer. doucement, elle lui laisse la place d'entrer et c'est ce qu'il fait. met un pied dans son appartement. naturel. comme une vieille habitude qu'il a gardé. lentement, il s'avance, dépose la pizza sur la table et délaisse sa veste sur un coin d'une chaise ainsi que sa casquette. j'voulais passer plus tôt mais ... il ne termine pas sa phrase. et coupé dans son élan, songeur. qu'est ce que tu pourrais lui dire ? la vérité ? lui mentir ? ou ne simplement rien lui dévoiler quant aux démons qui sont de nouveau arrivés. il pince ses lèvres, racle légèrement sa gorge avant d'enfouir ses mains dans ses poches. j'suis désolé pour l'silence. désolé de t'faire attendre. désolé d'être écorcher. désolé de trop t'aimer au point de vouloir te protéger. |
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Lun 20 Jan - 21:49 |
| ☾ ☾ ☾ { Let's love like there's no goodbye } crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath Il y a, comme, quelque chose qui reprend soudain vie. Entre eux, indéniablement, ils se retrouvent là où ils ne s’attendaient plus. Recommencent ce qu’elle n’espérait plus. Ce qu’il s’est tant refusé, ce qu’elle s’est tant censurée, ce qu’ils ont tant cherché à oublier. Sans jamais y arriver. Ils se retrouvent, comme, dans un croisement. Comme s’ils étaient dans des chemins opposés jusqu’à présent. Mais qu’ils avaient enfin fini par tomber l’un sur l’autre, peut-être par hasard, peut-être aussi grâce à Nina. La fleur aux douces pétales, incontestablement, les a poussés l’un vers l’autre quand ils n’avaient pas la force de le faire eux-mêmes. Pas le courage, aussi, pour une Ella incapable de croire que l’osmose pouvait frapper à leur porte une nouvelle fois. Ce n’est pas l’amour dont elle doutait, mais de ces étoiles jamais alignées. De cette confiance reniée, de cette envie de se battre évaporée. Elle ne sait pas ce qui s’est passé exactement, ce jour-là. Elle ne sait pas comment, ni pourquoi. Peut-être que c’était la fois de trop, la résistance de trop. Peut-être qu’ils étaient arrivés au bout de leurs limites, ou peut-être juste qu’ils en ont eu assez de se fuir.
Assez de faire semblant de se détester, pour n’pas se rappeler comment s’aimer.
Mais il y a eu cet électrochoc. Quand les lèvres du seul homme qu’elle n’a jamais aimé, se sont posées sur les siennes dans ce baiser enflammé. Ou peut-être même que c’était avant. Peut-être même que c’est quand elle a balancé brutalement, pour elle autant que pour lui, qu’elle reviendrait toujours auprès de lui. Aveu déchirant d’un cœur battant à un autre, à l’unisson. Aveu fatal, d’une réalité qu’elle a tant de fois détestée, mais libérateur en même temps d’enfin l’assumer. Enfin se résoudre à l’évidence : Non, tu ne peux pas l’oublier. Tu ne peux pas oublier quelqu’un que tu n’as jamais cessé d’aimer. Mais les sentiments si forts, sortis du plus profond d’elle, se sont retrouvés à la surface sans qu’il ne soit là pour les accueillir. La distance engendrée, depuis des jours, avant qu’il ne choisisse ce soir de venir. Lui revenir. Ici, chez elle, il entre comme s’il n’était jamais parti. C’est si naturel et, en même temps, complètement irréel. Il est là, dans cet appartement qu’il connaît à peine, mais paraît autant à sa place que s’il avait toujours été là. Il y a quelque chose de troublant, pour Ella. Mais elle se laisse aller, oubliant volontairement de se questionner. Elle ne sait pas ce qui lui a pris autant de temps, ni même rien de ses hésitations. Aucune appréhension. Elle n’a pas peur du monde dans lequel il évolue, Morgan.
Pas peur, si ce n’est pour lui, mais jamais d’être avec lui.
Les opales qui ne le quittent pas, elle le contemple désigner sa pizza préférée du bout des doigts. – Mes goûts n’ont pas changé, comme t’as pu le constater. lui dit-elle, un faible sourire sur les lèvres. Car, après tout, elle l’aime depuis quinze ans, lui. Plus constante qu’elle en a l’air, Ella, quand elle aime elle ne change pas. Et elle se rend compte, tout doucement. Les sentiments si longtemps refoulés, remontent tellement plus rapidement qu’elle n’a mis à les enfouir dans son cœur comme dans son esprit. L’évidence, flagrante, devant le seul être dont elle a véritablement besoin. Elle le laisse prendre ses aises, prendre possession de cet appartement avec un naturel presque troublant. C’est comme s’il avait toujours été là. C’est étrange et réconfortant à la fois, de se sentir avec lui comme autrefois. Elle ne sait pas où ils vont, tous les deux. Mais elle préfère le découvrir avec lui, plutôt que continuer ce chemin avec pour seul souvenir de lui ce trou béant qu’elle ne connaît que trop bien. Silencieuse, elle écoute ses bribes d’explications. Comme une tentative de justification. Elle s’approche de lui, lentement mais sans hésitation. Tendrement, sa main vient caresser sa joue rafraîchie, la douceur et peut-être un brin d’inquiétude bien tapi dans ses prunelles assombries. – J’ai eu peur que… tu aies changé d’avis. confie-t-elle, pas si facilement. Parler à cœur ouvert n’a jamais été dans son tempérament. Même avec lui, peut-être même surtout pas avec lui. Car elle s’est toujours sentie tellement vulnérable à ses côtés, qu’elle jugeait inutile d’en rajouter.
Mais tu ne veux pas reproduire les mêmes erreurs, tu te dois de lui ouvrir vraiment ton cœur.
Elle glisse ses doigts délicats contre sa joue, puis sa nuque. Et la seconde d’après, elle ose enfin, l’embrasser. Tendre baiser, comme deux personnes normales, quand elles viennent à se retrouver. Elle ne le prolonge pas longtemps, juste assez pour goûter à nouveau à ses lèvres divines, puis enfin reprend. – J’te propose de manger cette pizza – et j’espère que t’as pensé à la sauce piquante – et se raconter notre semaine. C’est ce qu’ils font, les gens normaux, non ? elle lui demande, innocemment. Ce n’est pas tant sa semaine ennuyeuse à mourir qu’elle veut lui raconter, juste savoir ce qui peut bien, lui, le préoccuper. Mais il a tout fait pour faire les choses comme il faut, Morgan. Il mérite qu’elle en fasse autant. Elle a attendu cet instant si longtemps, tout en le réfutant, comme si elle n’y avait plus droit. Elle s’est interdit, presque, tout espoir. Mais l’espoir, il ne peut pas mourir, quand l’amour est toujours aussi vif. Cet amour, si tumultueux soit-il, il le mérite. Peu importe tout ce qui peut advenir.
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Dim 2 Fév - 5:35 |
| ella & morgan / it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )
l'anxiété a gagné ses traits. il a l'impression de revenir des années en arrière. les premières fois ardues des battements de coeur. comme si cette douce mélodie, il ne l'avait plus entendu. ne l'avait plus ressenti. elle refait son apparition et est d'une douceur incontrôlée, presque douloureuse par moment tellement morgan en est submergé. il a cherché à fuir des années, s'est mit à courir sans s'arrêter. avant de finalement comprendre que ce qu'il fuyait, c'était tout ce qu'il souhaitait. mais il y va doucement. à pas feutrés. ne pas brusquer. ils ont déjà tout balancé, tellement perdu qu'il n'est pas prêt à y plonger les yeux fermés. toujours sur la retenue, de peur de la briser. qu'elle ne s'effrite contre ses doigts. qu'il ne lui inflige ce qu'il se trame, ici bas. tellement de complexité dans un seul être. mcgrath à part entière. mcgrath, la balle meurtrière. un pas en avant qu'il fait et pourtant, morgan se rend bien compte que dans son dos, ça gronde. l'évidence même que le ciel va tôt ou tard lui tomber sur la tête. et c'est de ça qu'il veut protéger ella. c'est exactement pour cette raison qu'il l'a tenu éloigner si longtemps. avec paresse, parfois maladresse. on ne renonce pas si facilement à ce qui nous a fait tenir en vie si ardemment. les épaules se sont relâchées puis il a tout envoyé valser. ses convictions profondes et les choses avec lesquelles il se bat depuis des années. fais gaffe, tu vas finir par t'y brûler. gonfle tes poumons, écoutes les sons. ceux de son palpitant qui déjà, s'agite dans sa cage thoracique au moment où elle lui ouvre la porte de son appartement. le carton de mal bouffe fièrement porté entre ses mains. il y a pensé. n'a jamais oublié. ancrer à jamais dans son crâne. comme les souvenirs si précieux qu'il garde. s'en créer de nouveau. espérer un renouveau. il est porté par cette brise légère. elle l'a poussé jusque chez elle. toi aussi t'as le droit à ton bout de bonheur. éphémère soit-il. lorsque la tempête sonnera, tu le promets, tu t'en iras. ses iris fixent les siennes, cherchent un réconfort soudaine alors qu'il a laissé planer un silence meurtrier depuis la dernière fois. qu'il n'a pas donné de nouvelles. ni même un appel ou un simple sms. prit dans un flot d'une vie sur le point de changer, morgan n'est pas un adepte des surprises. et les dernières ont été de taille. assez pour qu'il s'en trouve submerger et perdu. chemin oscillant puis c'est dans la lueur de ses pupilles qu'il constate qu'il vient tout juste de trouver le bout du tunnel. un réconfort salvateur. le baume au coeur qu'il a longtemps cherché. en une fraction de seconde, il vient de le trouver. un sourire tire les traits de son visage visiblement épuisée, à sa remarque qu'il ne met pas longtemps à penser. des années que ça durent. que ça perdurent. ce truc si bizarre entre eux. incapables de s'en détacher. ils ne sont pas mariés. n'ont rien promis et pourtant, en sont toujours au même point d'encrage. la brise légère l'emporte, le laisse entrer dans l'appartement comme s'il avait toujours un lieu connu. il se sent bien. a établi qu'il n'emporterait pas ses problèmes avec lui, les délaissant sur le pas de la porte qui se referme dans son dos. la pizza s'échoue sur le table, ainsi que sa veste de ses épaules. trop vite, bien trop vite, il est éprit des premiers remords qui l'ont empêché de paraitre serein à son arrivée. les mains enfouis dans le fond de ses poches de jean, le regard percutant de nouveau le sien. il se pince les lèvres ardemment, baisse les épaules inlassablement. la chaleur de la main d'ella, tout contre son visage, emporte ses inquiétudes au loin. et instinctivement, morgan ferme les yeux à son contact. savoure la chaleur de sa paume et la douceur de sa parfum. il pénètre ses narines comme elle a percé son coeur. comme elle a fait ployer ses sentiments plus d'une fois. non, je n'ai pas changé d'avis. il se veut rassurant. pour elle. pour lui aussi. sa main rejoint la sienne, l'emprisonne entre ses phalanges. ô si tu savais ella, tout ce qui m'assaillent. tout ce que je suis prêt à supporter pour le bien des autres. ô si tu savais ella comme je suis épuisé. les mots restent dans sa trachée. il n'arrive pas à les sortir. n'en a pas le loisir non plus. puisque la seconde d'après ce sont les lèvres de la jeune femme qui viennent faire barrière contre les siennes. baiser délicat, emplie d'une douceur incontrôlée. presque naturel. comme s'ils ne s'étaient jamais vraiment quittés. et morgan n'en a pas oublié la saveur, ni même la puissance. il se laisse bercer, répond lentement à son engouement avant de la laisser s'évaporer. creuser un brin de distance. les gens normaux. parler d'un tout. surtout d'un rien. ses paroles s'ancrent dans son esprit mais ne rentrent pas entièrement. il n'en monopolise pas encore l'importance. ne veut pas épiloguer sur ce qui l'a si longtemps tenu à distance. parce que dans le fond, ella connait déjà les raisons. et connait aussi celles qui font qu'il ne dira rien. la sauce piquante est dans le paquet. un brin amusé. détourner aussi le sujet. le réconfort du canapé gagne sa carcasse. morgan se laisse tomber, comme une pierre qui pique un plongeon dans le vaste océan. il prend ses aises. la vieille habitude. joint ses mains sur ses genoux avant d'inspirer longuement. tu sais, j'aimerai que ça marche cette fois. vraiment. la tête parle en premier, guider par le coeur. il en a trop sur la patate pour ne pas oser exposer les faits. des explications qu'ils ont besoin de se donner pour mieux avancer. espérer un avenir meilleur que ce qu'ils se sont déjà donnés. jetés par la figure sans jamais se soucier du mal causé. je vacille entre l'envie de tout te raconter ou celle de simplement te laisser en dehors de tout ça. ses pupilles contemplent ses faits et gestes, suivent le rythme de la jeune femme. posées, il ne cherche pas la concentration, parle avec calme et douceur. une première surement. on traine des casseroles tous les deux. j'ai pas envie que ça empiète et que ça brise ce qu'on a. j'ai plus envie de te mentir. et j'ai plus envie que tu l'fasses aussi. souviens toi ella, ce que ça nous a fait de ne rien se dire. souviens toi comme on en a tant souffert. j'ai un problème avec l'alcool. j'le sais. et j'vais me soigner. désinvolte, soudainement. ou un brun pudique. première fois qu'il le dit à haute voix. première fois aussi qu'il met des mots sur un mal être, qui jusqu'ici, lui semblait incertain. presque volatile. pourtant, morgan en a prit conscience. il l'a toujours su. a renié cette évidence. puis s'est finalement dit que le jeu des confessions étaient le meilleur moyen pour percer un abcès encore béant entre eux. ils ont des problèmes. des solutions aussi. et il n'est pas prêt à baisser les armes si vite cette fois-ci. |
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Jeu 6 Fév - 22:10 |
| ☾ ☾ ☾ { Let's love like there's no goodbye } crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath Il y a comme cette sensation des premiers jours. Les premières heures d’une relation, ou, celles qui perdurent d’un premier amour. Le cœur qui bat la chamade sans pouvoir l’en empêcher, le souffle qui est soudain coupé. Toute cette chaleur qui enveloppe son être tout entier. Tout cet amour qui vient à l’enflammer. C’est peut-être parce qu’ils recommencent tout depuis le début, c’est peut-être juste parce qu’il est son premier amour. Son seul amour. Il doit y avoir quelque chose de différent pour ceux qui aiment pour la première fois. Les premières émotions, les premiers émois. C’est avec lui qu’elle les a vécus, Ella. Depuis toujours, tout ce florilège de sentiments, elle les a associés à Morgan uniquement. Elle ne sait pas trop comment c’est, pour les autres, pour ceux qui tombent amoureux d’une personne après l’autre. Elle ne sait pas trop comment ils font, tous ces gens, pour aimer à travers plusieurs relations.
C’est comme si c’était écrit, comme si tu n’étais capable que de le l’aimer, lui, Comme si tout ton être l’avait choisi, et ne laissait aucune place à un autre que lui.
Peut-être qu’elle a le cœur trop écorché pour aimer encore. Peut-être qu’elle a le cœur trop torturé pour qu’elle puisse en aimer un autre. Ou peut-être que c’est le contraire, peut-être qu’il y a cette pureté insoupçonné. Cet amour si dévoué. Loin de toutes les crasses qu’ils se sont fait, loin de tout ce mal livré, il y a peut-être bien cette partie d’elle qui ne s’est jamais éteinte. La flamme a diminué, a manqué de s’épuiser, mais elle n’était toujours qu’à une étincelle de reprendre vie. De créer, tout en elle, cet incendie. L’allumette qui l’a ravivée, ce jour où il l’a embrassée. Et, depuis, elle réalise combien rien n’a changé. Elle lui est toujours aussi voué. Comme un réflexe, un instinct en elle qui reprend vie. Il n’y a plus que lui. Il n’y a jamais eu que lui. Ils devaient juste se retrouver, laisser la vie à nouveau les rapprocher. Elle ne l’espérait pas, l’attendait pourtant. Et l’espoir a repris soudain ce bel élan. Elle ne lui en veut pas pour son silence, Ella. Peut-être qu’il y a toujours cette facette d’elle qui n’arrive pas à réaliser, incapable même d’imaginer les comptes qu’il lui devrait. Trop longtemps qu’ils ne se doivent plus rien. Ce n’est pas, pourtant, comme si elle n’en avait pas besoin. Pas comme si elle n’avait pas eu peur, malgré elle, qu’il ait changé d’avis. Elle peine à lui avouer sa crainte, la féline. Trop effrayée de paraître fragile, même face à lui. Surtout face à lui. Mais elle le fait, tout de même, parce qu’elle a envie de faire les choses bien. Elle a envie d’avancer pas à pas, main dans la main. Malgré la peur que tout s’arrête à nouveau, du jour au lendemain. Non, je n’ai pas changé d’avis., il lui dit.
C’est simple, concis, et ça te suffit, pour que tu retrouves ce sourire.
Sourire, elle a arrêté. Depuis longtemps, elle a cessé. À se complaire dans un univers de ténèbres, à se torturer dans ce monde qui ne veut pas d’elle. Avec lui, elle ose, à peine. Elle ose, sa main dans la sienne. L’ombre d’une esquisse comme si elle savait, que tout pouvait se chambouler. Qu’il vaut mieux avancer à pas feutrés. Ils ont tout gâché la première fois, elle ne veut pas recommencer. Elle ne sait pas si, cette fois, elle s’en remettrait. Si, tous les deux, ils s’en remettraient. Et d’un baiser, elle évacue les dernières craintes. Les peurs auxquelles elle ne veut pas penser, surtout pas ce soir, alors qu’il est à ses côtés. Ses lèvres plaquées contre les siennes, pas longtemps, juste assez pour lui rappeler qu’elle l’aime éperdument. La douceur pour effacer la violence, la tendresse pour oublier la souffrance. Les voilà reconnectés, rattachés l’un à l’autre comme dans le passé. Ou, mieux que dans le passé. Elle ne veut pas revivre ce qu’ils ont connu, elle veut se raccrocher à ce qu’ils sont devenus. Deux âmes perdues qui se sont retrouvés, même avec tout ce qui s’est passé. Les banalités viennent alléger l’atmosphère, comme un avant-goût de la conversation qui leur succède. Son corps suit celui de Morgan, comme rattachée à lui par un fil invisible. Le fil de leurs deux cœurs qui battent au même rythme. Il y a ce lien inexplicable entre eux, lien incontrôlable aussi. Si longtemps rejeté, si souvent renié, mais toujours plus fort qu’eux. Toujours bien présent, elle s’en rend compte, quand il met les mots sur ce qu’elle ressent en son for intérieur. Il veut que ça marche, autant qu’elle, elle le croit. Parce qu’il n’aurait pas fait cette démarche ce soir, si ce n’était pas le cas. Il ne lui aurait pas fait cette demande, celle de l’attendre, si ce n’était pas le cas. – Et moi, je ne veux pas que le silence nous éloigne cette fois. Elle sait qu’il veut la protéger. La préserver de sa famille rongée. Mais Ella, elle n’est pas une fleur délicate qu’il faut mettre sous cloche. Ou peut-être qu’il sait, Morgan, il sait qu’elle est plus vulnérable qu’elle n’y paraît. Plus en proie au malheur que la plupart de ceux qui prônent bien plus qu’elle leur sensibilité. Trop fragile face au monde, elle ne veut pas pour autant qu’il la préserve. Elle veut être auprès de lui, ce soutien auquel il se confie. L’épaule pour le soutenir.
Parce qu’il est comme toi, fait de la même force tout en fragilité, fait de la même résistance qui cache l’âme fêlée.
Et elle ne veut pas qu’il les porte seul, ces blessures. Elles seront toujours plus faciles à vivre à deux, plutôt que seul. Il a, de toute évidence, fini par craquer. Le besoin de la protéger ne surpassera pas celui de l’aimer. Elle commence, Ella, tout juste à le réaliser. Alors, cette fois, elle ne laissera pas tomber. Elle ne le laissera pas tomber. Ses opales ancrées dans les siennes, si fatiguées, si douloureuses mais si douces pourtant à la fois, il paraît porter le poids du monde sur ses épaules. Instinctivement, prise d’un besoin de le toucher, la main de l’écorchée vient se poser sur la cuisse de l’être aimé. Mais son regard, lui, reste bien concentré. Focalisé sur les confidences énoncées. Il parle avec un ton calme, presque serein. Et dit exactement ce dont elle a besoin. – J’ai pas envie de tout ça, moi non plus. elle répète, comme une élève disciplinée et modèle. Le besoin de lui faire comprendre qu’ils sont sur la même longueur d’ondes. Qu’elle ne prend pas ce qui est en train de se passer à la légère, qu’elle en mesure l’importance à travers chaque parcelle de son être. Qu’elle ne gâchera pas tout, Ella, pas cette fois. Elle ne sait que trop bien ce que c’est de perdre Morgan McGrath, on ne l’y reprendra pas.
Les mots salvateurs, vous ouvrez tout doucement vos cœurs.
C’est plus facile qu’elle ne l’aurait cru. Lui dire tout ce qu’elle peut ressentir, se mettre à nu. Comme si toute rancœur avait disparu, comme si ce n’était qu’un voile pour cacher ce qu’elle ressentait réellement. Il n’y a toujours eu que l’amour. La haine, la tristesse ou la colère, elles n’étaient encore que de l’amour. Mais pas l’amour qu’elle veut continuer avec lui. C’est tout le reste dont elle a envie. Lui offrir son réconfort et son soutien, être la femme dont il a besoin. Et apprendre à avouer que de lui, elle aussi, elle a besoin. J’ai un problème avec l’alcool. J’le sais. Et j’vais me soigner. Ses prunelles le contemplent, toujours avec tendresse, un peu de surprise. Elle ne sait pas si elle doit se réjouir de l’entendre l’avouer, elle ne sait pas comment une personne normale réagirait. – J’ai un problème avec la vie. J’le sais. Mais j’sais pas comment le soigner. elle avoue, pour la première fois, ce qui serait peut-être évident pour qui la regarderait vraiment. Véritablement. Loin de l’image faussée, la ténébreuse au cœur fermé. Confier ce mal-être qui l’habite, ses envies parfois d’en finir avec la vie. Ce cœur trop fragile qui vacille au rythme d’humeurs qu’elle ne maîtrise pas. – Tu sais, la dernière fois au Closer, j’croyais que… je croyais que ça pouvait t’aider. Te faire un électrochoc ou, je sais pas, te secouer. J’ai été conne de suivre Cahal… Comment j’ai pu m’fier à Cahal, hein ? lâche-t-elle, avec l’esquisse d’un sourire, sourire un peu amer. – Comment tu vas faire ? Pour te soigner, je veux dire ? Parce qu’elle se doute bien qu’il ne compte pas s’enfermer dans un centre pour alcooliques. Il ne le supporterait sûrement pas. Mais t'as besoin de savoir, Ella, besoin d’être là. T'as toujours eu besoin d’être là.
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Sam 15 Fév - 19:19 |
| ella & morgan / it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )
mentir. agir. désobéir. se plier aux envies des uns et des autres. oublier ce qu'il veut réellement. ne faire face qu'à ce qu'on attend. morgan mit du temps avant de comprendre toutes les nuances et les différences. il a toujours fait en sorte de donner ce qu'on attendait. et pas ce que lui voulait. parfait soldat sans état d'âme, qui d'un seul mot, se plie à toutes les pensées. les actions menées n'ont jamais été les siennes. ou presque. y a toujours eu les envies des autres mélangées aux siennes, dissimulées dans une ombre. vaste et omniprésente. et ça s'agite au sein de sa cage thoracique. comme l'envie de se relever, malgré tout le poids porté. il dissimule la fatigue, non loin de ses traits tirés, par cette envie de tout balancer. de céder aux pulsions qui engendrent et derrière le sourire faussement apeuré, y a l'autre personne qui a cessé de sommeiller. indolore est la douleur aujourd'hui. incolore est la trahison à ses yeux. il a tout vécu. a tout ressenti. il se laisse, maintenant, le loisir de choisir. de faire ce qu'il lui chante, quand bien même ça ne plaise pas, du moment qu'il y trouve son compte. les mensonges suffisent à détruire un monde, tu n'le sais que trop bien. il n'est pas sur la défensive. encore moins dans cette peur qui l'a si longtemps tenu à distance de la brune. il se veut poser et calme. prêt à balancer ce qu'il a sur le myocarde. prêt, aussi, à tirer un trait sur le passé douloureux qui les a rendu si houleux. morgan ne veut plus de ce qu'ils ont déjà. préfère de loin effacer cette ardoise et ne plus vivre dans la rancoeur des trahisons. elle est cette lumière envahissante qui lui réchauffe le coeur. le seul point enviable qu'il a envie de fixer durant des heures. l'atmosphère est paisible et sereine. moins lourde qu'auparavant et ça lui fait un bien fou de constater que rien n'a vraiment changé. les miettes sont restées joncher sur le sol sans arrogance aucune. il ne reste plus qu'à les ramasser pour les recoller. et ça semble beaucoup moins fastidieux qu'il ne l'avait pensé. les épaules dociles, morgan vient enfin à se poser, sur un bout du canapé. quittant de ses doigts, la chaire halée de celle qu'il a toujours aimé. les lèvres pincées, il cherche ses mots. veut se décharger des maux douloureux. ils entachent depuis trop longtemps son coeur et son âme. détruisent, sur leur passage, ce qu'il a de plus précieux. il s'est perdu dans le vaste monde des méandres empoisonnés. à donner trop sans jamais recevoir assez. est, aujourd'hui, lasse et épuisé. ça s'entrechoque dans sa tête. perturbé par les questions et les explications. lui raconter la vérité ou simplement, la laisser dans l'ignorance. ne rien dire et faire voeux de délivrance. un peu plus tard. quand les choses et les évènements se seront calmés. mais y a cette évidence qui lui revient dans la tronche. morgan et ella se sont toujours cachés leurs ressentiments, tenus à distance ce qu'ils pensaient vraiment et ce qui entachaient leur vie. pour ne pas blesser et parce que les moments partagés étaient trop précieux, à l'époque, pour qu'ils ne voient balayer par le tragique du reste. ils ont déjà emprunté ce chemin fastidieux. ont fini malheureux et assailli par les erreurs commises. alors, il songe, un brin sceptique, à l'idée de la mettre dans le jeu. reine d'un jeu d'échec dont elle ne connait même pas les enjeux. ses pupilles suivent les siennes au rythme de ses mots. au rythme du son posé de sa voix. elle ne dit rien ou presque. répète ce qu'il essaie tant bien que mal de sortir. morgan vacille puis cède à l'envie de se montrer sincère à son égard. de dévoiler les bouts de son âme fissurée qu'elle connait déjà. trop pour être exact. le dire à haute voix rend les choses réelles. et ça lui fou un coup de se l'avouer. une massue bien dessinée le long de sa nuque dénudée. t'es alcoolique. t'es alcoolique. ça résonne. et ça pourrait l'effrayer. lui. de le dire comme ça. mais c'est tout le contraire. la prise de conscience ne s'est pas faite aujourd'hui, ni même ce soir. elle a toujours été là, tapit dans l'ombre du rejet qu'il en faisait. et face à ella, il arrive à ne pas s'en sentir apeurer. presque serein de lui avoir dévoiler. et ça tique. ça te pique. instinctivement, mcgrath fronce les sourcils aux premiers mots de la brune. contemple ses traits d'un regard inquiet. il connait les monstres d'ella. ceux qui lui ronge les os. elle a toujours fait la forte. tenue ses épaules bien droite pour que rien ne semble l'atteindre. mais derrière son mascara, y a juste une âme en émoi. celle qui ne demande qu'à être consoler bien loin de la solitude qu'elle a si longtemps revendiqué. ses doigts se posent machinalement sur sa cuisse. un geste pour la rassurer. avant que silencieusement, il ne continue de l'écouter. il aimerai qu'elle lui dise, la vérité. celle qu'il attend parmi les vices qui semblent les animer. il n'est pas dupe morgan. ella n'a jamais mit les mots dessus mais il sait que derrière ses traits parfaits, se cachent l'arme de la drogue fraichement renifler. il l'a toujours su. n'a jamais voulu mettre le doigt dessus. et est bien prêt à lui laisser tout le temps dont elle aura besoin pour lui dévoiler. elle est sans doute dans une phase où elle renie cette vérité. il l'a vécu, sait ce qu'il en est. l'inspiration gonfle ses poumons quand elle ose enfin lui poser la question. comment tu vas faire morgan, pour te défaire de cette saleté ? comment tu vas faire pour arrêter ? l'esquisse d'un sourire se dessine sur ses traits, un peu gêné. il n'a pas les réponses. prend les jours comme ils viennent. j'sais pas trop. il baisse la tête. cherche ses mots parmi ses fringues chiffonnés. être patron d'un bar n'aide pas vraiment. mais j'suppose qu'il faut une certaine force de conviction. et j'ai un but maintenant qui m'permet d'arrêter. ses yeux se relèvent doucement vers ella, lui faisant comprendre que le but remarqué n'était autre qu'elle, tout simplement. il se doit d'être irréprochable pour avoir le bonheur d'être à ses côtés et que cette fois, ça marche. vraiment. et ça déjà commencer. quelques jours de sobriété au compteur interminable de ce que le destin a décidé de lui offrir. puis j'ai besoin d'avoir les idées claires. avec tout ce qui se passe. j'ai trop longtemps été dans l'flou. j'me rends compte que j'ai loupé une tonne de trucs importants. la mort de dione. le coupable de cahal. la trahison d'hera. les mains ensanglantées qu'il cumule pour les beaux yeux d'une fratrie sur le bord de l'explosion. si y en a un qui doit se montrer droit et irréprochable pour sortir la tête de l'eau, c'est bien lui. j'te dois bien ça. j'me dois bien ça. vivre aux côtés d'un ivrogne n'est pas envisageable. et par ces quelques mots, il lui dévoile, surement pour la première fois, qu'il est prêt, maintenant et à jamais, à revenir dans sa vie. et à ce qu'elle rentre dans la sienne. |
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Lun 17 Fév - 21:29 |
| ☾ ☾ ☾ { Let's love like there's no goodbye } crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath Éclairés à la faible lueur, enveloppés dans cette bulle de chaleur. C’est comme s’ils étaient à l’abri du monde. Tout ce monde qui les a poussés tant de fois à se faire souffrir, ce monde qu’ils ont laissé prendre le pas sur leur avenir. Ils ne sont plus là, tous ces doutes, toutes ces peurs. Toutes ces erreurs, d’autrefois, qui laissent enfin place à cette étincelle d’espoir. Il n’y a personne d’autre que lui qui aurait pu éveiller cette clarté chez la ténébreuse. Personne d’autre que Morgan pour lui donner cette sensation d’apaisement et de sérénité, loin de tous les tourments reniés. Alors qu’il est capable de la pousser au bord de l’explosion, avec une facilité déconcertante, c’est encore plus naturellement qu’il vient adoucir son cœur blessé. Le panser de cet amour qui n’a jamais pu se terminer. Assise auprès de lui, ses prunelles assombries retrouvent un peu de vie dans cet océan de pureté. Cette lueur bleutée, comme une caresse, qui vient en continu la rassurer. Suffisamment pour qu’elle se sente en confiance à ses côtés, suffisamment pour qu’elle s’autorise à lâcher prise. C’est la noirceur écorchée de son âme qu’elle choisit de lui révéler, omettant même pas volontairement les vices auxquels elle ne peut plus se dérober. Ce n’est plus à lui, qu’elle essaie de cacher la vérité. C’est à elle-même qu’elle refuse de l’avouer. Mais admettre sa souffrance, est déjà un grand pas en avant. C’est accepter sa fragilité, accepter aussi de la lui montrer. Parce que lui seul est bien capable de la soigner.
Et de sa lumière, votre amour vient t’éclairer, Et de sa lumière, Morgan te rappelle ce que c’est, a i m e r .
Et l’être aimé, lui aussi, fait preuve d’un calme presque déstabilisant. Cette force intérieure, visible à l’extérieur, qu’elle avait oublié quasiment. Il se livre à elle plus qu’elle n’aurait pu l’espérer, peut-être même plus qu’il ne l’a jamais fait. Les silences et les non-dits ont rongé leur relation, presque, dès les prémisses. Comme un trop-plein de fierté, les secrets bien gardés. En réalité, ils avaient juste besoin, de s’aimer. Se retrouver à chaque instant, savourer la magie de se revoir après si longtemps. Il a toujours été cette source de lumière dans une vie ancrée dans les ténèbres. Comme si, dans l’obscurité, ils avaient su s’éclairer, pour mieux s’aimer. C’est le besoin de s’aimer à tout prix qui, dans toutes ses contradictions, a poussé la déchéance de leur relation. Des réactions sans doute instinctives, pour les deux âmes en perdition, qui voulaient se préserver. Protéger leur amour, protéger l’autre, les protéger tous les deux. Mais ils vont devoir les bannir, les abolir, pour mieux faire les chose à l’avenir. C’est douloureux d’entendre la douleur et le vice qui sévissent dans son corps. Mais en être éloignée, être mise de côté, jusqu’à laisser son état se détériorer, ce serait tellement pire encore. Elle devine aussi combien c’est difficile pour lui. Admettre une vérité tant de fois reniée, c’est faire preuve d’un courage qui ne l’a jamais quitté. C’était seulement en lui, attendant de se révéler. Ella, elle n’en a jamais douté.
Les opales accrochées aux siennes, le regard n’a pas changé d’une parcelle, il murmure toujours combien tu l’aimes.
Elle voudrait lui témoigner sa confiance. Combien elle sait qu’il peut y arriver, parce qu’il le courage, parce qu’il a la résistance. Parce qu’il est de ces âmes qui peuvent être mises à terre, il serait encore capable de se relever. Tenace, il a cette force en lui, celle dont il n’a pas toujours conscience lui-même. Mais la féline, elle la connaît, autant que sa fragilité. Être paradoxal aux mille surprises, véritable phœnix. Il y a l’inquiétude, malgré tout, qui l’envahit quand elle songe au Closer et ses bouteilles au nombre infini. Pas de ceux qui se laissent amadouer par la tentation, Morgan, il a en lui cette force de conviction. Seulement, il n’en est pas moins vulnérable devant son addiction. C’est là qu’il lui avoue à demi-mot qu’il l’a face à elle, sa source de détermination. Ses prunelles rivées sur lui, elle le contemple, presque intimidée. Le cœur battant pour celui qu’elle a toujours aimé. Il n’a pas fini, il poursuit. Continue de parler même si, aux yeux de la sirène, il a déjà dit l’essentiel.
Vivre à ses côtés, comme dans le passé, pour cette fois mieux s’aimer, et ne plus se quitter.
C’est comme une confirmation des aveux précédents. Comme une officialisation de ce qu’elle a ressenti il n’y a pas si longtemps. Cet amour qui renaît de ses cendres. Jamais réellement éteint, il a suffi qu’ils soufflent dessus pour le raviver. Réanimer leurs deux cœurs écorchés et, peut-être, ensemble les soigner. – Tu ne sais pas tout ce que je pourrais envisager pour toi. confie-t-elle dans un murmure. Sa main n’a pas bougé, elle est toujours délicatement posée sur sa cuisse. Elle la laisse glisser pour retrouver celle de son seul amour. – Tu vas y arriver, je le sais. Y’a rien qui ne serait pas à ta portée. Les paroles sincères, les iris emplies de tendresse. Elle l’aime Morgan, ce qui pourrait laisser penser que son jugement n’est pas bien avisé. Pas bien éclairé, à cause de tous les sentiments qui peuvent les lier. Mais elle peut le dire, sans aucun doute, elle le connaît par cœur. Elle a vu le pire de lui, elle a aussi eu la chance de découvrir le meilleur. Il y arrivera, il vaincra, elle le sait. – Mais je veux t’aider Morgan. Je peux rester avec toi, chaque fois que tu en auras besoin. Je veux pas te laisser vivre ça tout seul. Il n’est pas seul… il ne sera plus seul.
Parce que tu es là, Ella, et tu ne bougeras pas, tu ne le laisseras pas, tu l’aimes trop pour ça.
Victime des mêmes souffrances, même si la source d’addiction est différente, elle a peut-être bien autant besoin de lui que le contraire. Ses doigts frêles caressent délicatement ceux entremêlés de son blond aux pupilles bleutées. – J’ai pas envie, de toute manière, de rester loin de toi. commence-t-elle tant bien que mal. La sensation de vulnérabilité qu’elle a du mal à exposer. La peur, aussi, d’admettre à quel point elle a besoin qu’il soit auprès d’elle. – J’ai du mal à croire que tout ça soit réel… Que t’es bien là, avec moi. Qu’on recommence tous les deux… Je crois que j’ai besoin de te garder avec moi. Un sourire en coin, un brin embarrassé, apparaît sur son visage gêné. – T’as le droit de te foutre de moi. conclue-t-elle, en se sentant un peu ridicule. L’impression d’être une adolescente qui s’amourache pour la première fois. Mais c’est ce qu’elle est, Ella, devant son premier amour. Son seul amour. Elle n’a pas oublié les confidences à peine dévoilées. Les secrets encore dissimulés, de toutes ces choses qui sont en train de se passer. Elle a besoin de vérifier, besoin de s’assurer qu’il n’est pas en danger, besoin de s’assurer qu’elle le gardera à ses côtés. Trop longtemps qu’elle a dû se passer de lui, plus question de vivre sans lui. Mais elle ne veut pas penser au reste tout de suite, elle a besoin que cet instant n’appartienne qu’à eux. Qu’ils soient, comme avant, à nouveau deux.
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Dim 8 Mar - 23:11 |
| ella & morgan / it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )
y a un certain apaisement qui se met à couler. l'enivrer de ses douces caresses dont il ne pensait pas un jour avoir l'occasion de ressentir le toucher. un flot palpable de délivrance le submerge. lentement. par vagues plus ou moins vivaces. il lui faut du temps pour guérir. du temps pour panser les blessures encore béantes d'un passé houleux où chaque mot, chaque acte semblent calculer. l'imprévisible n'est plus envisageable, morgan le sait. il se doit, maintenant, de garder la tête haute en toute situation. l'abcès a explosé et il est encore là, à ramasser les pots cassés. comment tenir droit lorsque le reste semble n'être qu'un mirage pesant, impossible à évacuer ? il lui faut un but. une chimère à atteindre. même si elle semble lointaine, presque intouchable. il se doit de le faire. il se doit de ne plus se laisser faire. trop longtemps ses actes ont été guider par le côté malsain. trop longtemps ses actes n'ont été annoncer que par un esprit malsain. il ne blâme pas toujours cahal. il n'a été qu'un maitre du jeu habile, percutant les pièces de ses doigts ensanglantés. morgan a suivi le rythme, sans sourciller. parce qu'il ne connaissait que ça. parce que t'en avais envie aussi. fatalité quand le reste devient échouer. syndrome du héros, ça coule à flot. ses pupilles discernent les facettes que semble vouloir cacher ella. derrière la touche de mascara, ses yeux en disent long sur son ressenti. elle l'embaume de ses biens faits, sans s'en rendre compte surement. de gestes habiles et aimants. les mots n'ont plus vraiment de sens et plus vraiment leur place. seul ce qu'il ressent, là où il a toujours préféré ne croire qu'il n'y avait rien qui battait, compte à présent. les paroles sont ardues à délivrer. amplis de douleur inavouée. la première fois qu'il met un nom sur son mal être. la première aussi qu'il ne prononce à haute voix, assez pour qu'il y croit à son tour. morgan veut mettre derrière ce qui les a si longtemps éloigné. il veut faire table rase du passé. ne pensait qu'à un avenir simple mais sans fracas. sauf que t'es loin du compte. t'es loin de ce qu'il viendra à t'exploser dans la figure. les coudes vissés sur ses genoux, il tend enfin une main et la dépose sur une des cuisses réconfortantes d'ella. tu n'es pas seul. une donnée qu'il a bien dû mal à assimiler. surement que le temps finira pas panser les autres blessures qui lui taraudent l'esprit et mettent à mal son cuir. surement. de toute façon, il n'a pas le choix que d'y croire. et l'espoir fait renaitre la plus petite flamme, même si le point de rendre l'âme. l'instant s'écoule lentement, comme un rêve. ça lui semble réel. ça l'est. des années entière à l'attendre jusqu'à la délivrance. et il s'en sent soulager. ses épaules viennent de perdre un peu de poids. assez pour qu'il envisage de contempler cet avenir incertain et pourtant bien présent. morgan en oublie le reste. au fur et à mesure que ses yeux jaugent le moindre de ses traits. il oublie les restes néfastes de sa famille, les tracas perpétuels d'un quotidien pesant et ce vide, que parfois, il ressent. il oublie la culpabilité et le sang. il oublie même qu'il a soif. une soif si intense qu'il n'arrivera surement jamais à l'effacer mais au moins, il se doit de ne pas y céder. les paroles semblent bien de trop à présent. il l'écoute, fait entrer chaque parcelle de ces dires dans le fond de ses oreilles. boit ses mots. et ne songe plus une seule seconde à une vie sans elle. ella en a toujours fait partit. même lorsqu'ils se sont quittés. même quand ils se sont détestés. ils ont toujours été lier. et cette vérité lui explose au visage, le fait même sourire. il trace des trais invisible sur le cuir de sa cuisse, pince ses lèvres avant d'inspirer longuement. ses sourcils se froncent automatique quand elle soumet l'idée qu'il pourrait se foutre d'elle. oh ça non. impossible. morgan ne joue pas avec ses sentiments. encore moins quand son palpitant crie son nom. un brin rassurant, il finit par se rapprocher, attraper entre ses doigts, son visage bien aimé. ô ella, si tu savais, toutes les fois où j'en ai rêvé. j'me fou pas de toi. il est sincère. veut lui faire comprendre. bien plus que par les mots eux même. mais à travers ses pupilles bleutées dans lequel l'océan se noie à travers le ciel dégagé. le sourire s'est effacé, laissant place à la douceur de ses traits. morgan n'a jamais été aussi sérieux que maintenant. ella est un bout de lumière dont il ne veut plus se passer. alors, lentement, il approche son visage et dépose un baiser sur ses lèvres rosées. un deuxième jusqu'à ce que son front ne heurte le sien, déposant lentement son coeur contre le sien. les yeux clos, il délivre ses lippes des siennes, emprisonne de sa deuxième main, son minois. jamais j'pourrai faire ça. ella, jamais je t'ai oublié. ella, jamais je n'ai pu me résoudre à ne plus t'aimer. |
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) Mar 10 Mar - 20:59 |
| ☾ ☾ ☾ { Let's love like there's no goodbye } crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath La bulle retrouvée.
Bulle de sérénité, presque méconnue, car il y a trop longtemps qu’elle a disparu. Elle revient, timidement, caresser son cœur d’écorchée à chaque seconde qu’elle passe à ses côtés. Comme pour lui rappeler, ce que c’est, aimer. Car de l’amour, il n’y avait plus que la noirceur. La haine, la colère, la rancœur. Tous ces sentiments qui, elle le croyait, la rattachaient inextricablement à Morgan quand, en vérité, ils ne faisaient que voiler ceux véritables. Cet amour inéluctable. Tout revient encore lentement, craintivement, comme si elle était effrayée de ce qui pourrait arriver. Il n’est pas question de tout gâcher, elle ne veut plus rien gâcher. Elle sait trop bien ce que c’est de perdre Morgan McGrath pour s’y risquer une seconde fois.
Et de ta douceur, elle s’imprègne, ô Morgan, comme elle t’aime.
Il y a ces gestes qui ne trompent pas. Des gestes dont elle n’a pas l’habitude, dont elle n’a plus l’habitude, avec qui que ce soit. Sauvage Ella, aussi difficile à approcher qu’un animal apeuré. Impossible à canaliser, impossible à apprivoiser. Personne, avant lui, n’a pu. Personne, après lui, non plus. Et elle en est là, sans même se rendre compte, presque inconsciemment. De ses caresses, elle vient l’apaiser. Elle se souvient à nouveau, comment aimer. Car elle n’a jamais arrêté. Même avec toutes les disputes, même avec les ruptures. Ils se sont quittés tant de fois, mais l’adieu, ils n’ont jamais pu se résoudre à le dire. À s’y tenir. Morgan, qu’importe tout ce dont elle a toujours tenté de se persuader, elle n’a jamais pu s’empêcher de l’aimer. Il a toujours fait partie d’elle, de son cœur, de sa vie. C’est sans doute pour cette raison que c’est si facile, avec lui. Si facile devant ces prunelles azurées, si facile devant l’âme aimée. Elle a juste, Ella, à se laisser bercer, par tout cet océan. Par cet être envoûtant. Sa douceur redevient naturelle sans qu’elle ne réalise, ce sont ses caresses à lui qui viennent presque avec surprise l’attendrir.
Réponds à ma tendresse, verse-moi l’ivresse.
Il y a quelque chose qui l’enivre. Lui qui la happe de ses deux grands saphirs. De ses doigts qui glissent contre son cuir. Il a le don pour lui faire perdre ses barrières, Morgan. Elle se retrouve à son tour à se livrer à lui sans ses limites habituelles. Sans ce froid austère. La glace disparaît, laissant le feu véritable apparaître de son cœur face à son amour éternel. Elle se sent un peu gauche, un peu maladroite. Car il y a longtemps que l’âme en peine ne s’est pas révélée aussi transparente. Elle plaisante même un peu, elle essaie en tout cas, juste pour masquer son embarras. Mais son Irlandais vient tout de suite la rassurer. Le corps chaud et familier l’enveloppe dans une quiétude ranimée alors qu’il lui affirme que non, il ne se fout pas d’elle. Il ne pourrait jamais se foutre d’elle. L’écorchée vive le sait, car peu importe tout ce qui a pu se passer, elle connaît sa sincérité. Elle sait, elle sent aussi, que rien n’a jamais été plus vrai que ce qui est en train de se passer.
Ses doigts contre ton visage, te murmurent que ce n’est pas un mirage.
Le cœur en lévitation, l’ébène ancré dans l’océan, elle s’imprègne de sa vision autant que de ses mots. Il n’y a pas seulement sa voix qui la rassure, il y a aussi ses mains contre elle. Sa douceur inégalable qui la pénètre. Et le monde lui-même devient irréel. Seules les deux lunes brillent dans la nuit, elles étincellent dans l’encre assombrie. Avant que les lèvres ne s’emparent des siennes dans une caresse infinie. Ella, elle répond à son baiser comme son cœur répond aux battements du sien. Comme si elle en avait besoin. – Alors c’est toi et moi… murmure-t-elle dans un doux soupir. Les paupières closes, encore tout contre ses lippes. Elle savoure l’instant aux allures éternelles, sans plus penser à rien. Elle pourrait rester ainsi, sans bouger, sans parler, jusqu’au lendemain. Mais la belle finit par lentement reculer, juste assez pour le contempler. Ses mots précédents, pas oubliés, ils reviennent dans son esprit tourmenté. – Dis… tu parlais de quoi tout à l’heure ? demande-t-elle, la voix encore sereine, – Quand tu disais que tu as loupé plein de trucs importants ? , elle ajoute, alors que sa main vient saisir la sienne. Elle n’est pas naïve, Ella, loin d’être candide. Elle devine plus qu’elle ne sait qu’il s’agit de sa famille. Elle aurait pu rester plonger dans cette bulle d’amour, elle aurait pu s’y réfugier pour toujours. C’est même ce qu’elle a trop souvent fait, ce qui les a éloignés, tous ces secrets. Mais elle ne veut plus, plus rien laisser les séparer.
Ella, elle veut juste être à tes côtés, qu’importe la tempête que tu dois affronter.
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| Sujet: Re: let's love like there's no goodbye. (morgan) |
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