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 tes désirs font désordre. (ézéchiel)

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Message Sujet: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Sam 7 Sep - 16:34



cinq jours. autant de nuits passées à ruminer, à fermer les yeux pour ne pas voir les appels manqués ou les messages délaissés qui n'affichent qu'un simple "vu" qui prouve qu'elle est encore en vie. cinq jours pour effacer un prénom qui n'a de cesse de tambouriner dans sa boite crânienne. cinq nuits depuis la dernière où enfin, il lui a appartenu, les deux fauves se sont toisés jusqu'à faire taire leurs raisons, se consumer en oubliant de fermer la porte de leurs coeurs. il s'est immiscé dedans, trop rapidement, ce n'était pas au programme. alors elle a fait ce qu'elle sait faire de mieux : fuir. l'éviter comme la peste le temps d'apaiser les sentiments qu'elle refuse de comprendre. cinq jours sans voir sa tête apparaitre dans le club, autant de temps avant qu'il daigne se pointer comme ce soir. ça serre son palpitant, ça manque de la faire défaillir. elle doit réussir, rester fière et ne pas croiser son regard. ne pas venir se poser sur ses genoux pour écouter les histoires sombres de la semaine comme à son habitude. elle prend une longue inspiration avant de faire son apparition sur scène, se contentant de fixer un point à l'horizon pour ignorer le fait qu'elle soit le centre de l'attention pour ce soir. il s'en remettra, elle aussi, la vie reprendra son cours pour les deux âmes étroitement liées. elle danse, mais elle ferme les yeux erel. elle laisse son corps la guider, il connait mieux que quiconque les mouvements à faire pour ramasser les billets verts. les vêtements viennent s'écraser sur le sol de la scène, c'est ses fesses qu'elle remue comme un appel à une fortune perdue de vue. c'est son corps qui ondule presque naïvement, sans se douter d'un potentiel danger qui rôde. son pari est tenu, elle peut à présent glisser les billets dans son soutien-gorge pour faire demi-tour, direction les loges. pas un regard n'a été accordé à ézéchiel, mais le plus dur reste à venir. ce moment où elle compte s'infiltrer au milieu de la foule pour chercher un éventuel pourboire supplémentaire. elle enfile un short en laissant son soutien-gorge cacher sa  poitrine avant de s'immiscer dans la cage aux lions, direction le bar. elle passe à côté du biker, le frôle presque en se mordant la lèvre pour ne pas poser ses yeux bleu azur sur lui. d'autres filles sont bien capables de s'occuper de lui pour un soir. un homme imposant vient l'aborder alors qu'elle s'est attablée au bar pour demander son verre de martini habituel, juste dans le but de faire descendre la température qui l'étouffe. il y a un murmure, une demande, la proposition d'une nuit torride qu'elle refuse poliment. ça ne lui plait pas à l'homme persuadé d'avoir tous les pouvoirs, il grogne mais propose une cigarette dehors pour au moins discuter. fumer entre deux sets, c'est une idée qu'elle n'est pas en état de refuser, tout ce qui peut calmer ses nerfs à vifs est bon à prendre. la danseuse se contente d'hocher la tête en terminant son verre d'une traite. une clope offerte, c'est tout. elle disparait de nouveau dans les loges pour y chercher une veste sans constater que l'objet de ses désirs n'est plus là. le client la retrouve à la sortie, l'air frais vient la secourir pour remettre ses idées en place. comme il y a cinq jours, son dos se pose contre le mur glacé qui ne manque pas d'arracher un frisson à son échine encore brûlante du show passé. elle croit reconnaitre la silhouette fixe à une dizaines de mètres d'elle, refuse de mettre un nom sur cet ombre. même si elle le voulait,elle n'a pas le temps. la montagne de muscles vient arracher la cancéreuse des lèvres d'erel pour plaquer une main dessus. il la bloque de toutes ses forces, profite de l'absence de videur dans cette ruelle, glisse une main dans le short de la blonde qui tente de gesticuler, d'hurler pour appeler au secours sans succès. « on ne me refuse rien, petite pute. » qu'il grogne en embrassant le cou de la danseuse bloquée. elle est foutue, prise au piège de sa propre bêtise. il va la violer dans cette ruelle, peut-être même la tuer pour étouffer des potentiels témoignages. la seconde main du client quitte son short pour venir encercler son cou en forme de menace, les jambes d'erel ne sont plus que du coton alors que les larmes viennent couler toutes seules. elle va crever là, pour une nuit refusée, juste pour faire taire son coeur qui bat la chamade depuis cinq jours.


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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Sam 7 Sep - 19:37

il l'a laissé rentrer dans sa tête et il s'en veut ézéchiel.
lui qui ne laisse jamais rien au hasard, habitué à calculer chacun de ses coups à l'avance, s'est laissé berner par des désirs primaires. cinq jours, c'est le temps qui s'est écoulé. cent vingt heures, c'est le temps qu'il a passé à ruminer, regardant son téléphone toutes les deux heures dans l'espoir d’obtenir une réponse de sa part. cent vingt heures où elle l'a forcé au silence. cent vingt heures avant qu'il ne pète les plombs et ne se retrouve devant les portes du closer. une clope au bec, son éternelle veste en cuir sur les épaules.
il rumine encore, marche de long en large, son cerveau en ébullition.
s'il ne pénètre pas tout de suite à l'intérieur, c'est qu'il ne sait pas quelle serait la meilleure chose à faire. il devrait agir comme tout les autres mecs, se vanter, le torse bombé d'avoir réussis à mettre sur sa queue la belle strip-teaseuse. il devrait rentrer dans le club comme s'il s'agissait d'un territoire conquis. lui montrer, à elle, qu'il n'est pas touché par son silence. qu'il s'en moque éperdument, que des femmes il en existe des centaines, comme elle. il devrait. mais ézéchiel n'a rien à voir avec le commun des mortels. c'est son esprit qu'elle torture, son palpitant qu'elle malmène, son épiderme qui ne réclame qu'elle. c'est la colère qui empare ses traits quand d'un coup d'index il envoie valser le mégot de cigarette avant de rentrer en trombe dans le club. il la cherche du regard, la trouve, perchée sur la scène. son corps ondulant au rythme d'une musique lascive. à l'instant, il voudrait foutre le feu à cet endroit de débauche. regarder chacune des âmes s'y trouvant bruler et s'en délecter. il ne la quitte pas des yeux. pas une seconde. foutrement incapable. le show cesse et il se rend compte qu'il ne respirait plus depuis bien une minute. il ne la quitte pas des yeux. elle récupère les billets lancés, disparaît pour ré-apparaître quelques secondes plus tard au milieu de la foule. c'est quand elle s'approche et le frôle sans même lui adresser un regard qu'il prend la décision de foutre le camp.
c'est son ego qui en prend pour son grade.
nouvelle clope, alors qu'il fait le tour du bâtiment.
il fixe la porte sans ciller. il attend.
elle finira par sortir, à un moment ou un autre pour fumer cette cigarette qui lui apporte calme et sérénité. une pause bien méritée. c'est sur deux corps qu'elle finit par s'ouvrir, il n'est qu'une ombre pour les yeux qui le fixent sans même le voir. c'est elle. un autre homme en sa compagnie. un client ? un collègue ? il fronce les sourcils prêt à tourner les talons. c'est ce qui se passe ensuite qui le force à garder ses pieds fermement ancrés au sol. l'homme est soudain trop proche, il la voit gesticuler, se débattre dans le vent, ça lui glace le sang. sa pulse entre ses temps quand il se rapproche à grandes enjambées. la scène le met en rage, mais l'enculé est trop occupé à farfouiller dans le short de la blonde pour se rendre compte de la présence menaçante. la gorge d'erel est maintenue dans un étau, son corps écrasé contre le mur, et le client oppressant susurre des mots ignobles que seule la nuit peut entendre. il n'a pas le temps de défaire la ceinture de son jean que les doigts du biker se sont déjà refermé sur son encolure. il le tire en arrière avec force, ses pupilles sont dilatées part la rage qui l'habite. il ne l'a pas lâché quand il lui assène le premier coup, la pommette saillante de l'homme lui ouvre déjà les phalanges -il n'a jamais réellement senti la douleur. puis c'est à son tour d'écraser ses doigts contre sa gorge, avec une telle hargne qu'il se retrouve à la place de sa victime. le dos meurtri contre le mur. tu t'prends pour qui, connard ! qu'il crache le brun alors que sa proie se débat, il appuie un peu plus fort contre la trachée. la vérité, c'est qu'il voudrait le voir bleuir, crevé, là tout de suite. son coeur cogne avec vigueur, ses mâchoires sont crispées, il a un coup d'oeil vers erel. mauvais timing. l'armoire à glace en profite pour se jeter sur lui. ses omoplates s'esquinte contre le bitume et il encaisse les coups ézéchiel, se laisse marteler la gueule. les poings du type sont de réelles enclumes, mais plus il cogne plus le monstre qui habite le motard prend forme. trois coups de plus, c'est ce qu'il lui laisse avant de redresser pour lui rendre la pareille. à califourchon sur lui, il frappe le visage, encore, encore et encore. le corps devient inerte et quand ézéchiel se redresse ce n'est que pour mieux lui envoyer son pied dans les côtes, le thorax, le visage, tout ce qui est à sa disposition. il s'acharne et crache des insultes à la masse informe qui ne veut plus se relever. il s'acharne parce qu'il voit qu'il respire encore, que ses mains parviennent même à protéger son visage et ça n'a qu'effet de le mettre toujours plus en rogne. il s'acharne, le souffle court, allez, relève toi, j'en ai pas fini avec toi. qu'il parvient à articuler entre ses dents serrées. il le tuera, si ce n'est pas ce soir, ce sera demain, il s'en fait la promesse. il a oublié la source de ses tourments, oublié qu'il se trouve à l'arrière du club, oublié qu'il ne peut pas tuer impunément à jamais, surtout devant témoin.
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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Sam 7 Sep - 21:25



il y a l'air qui manque à l'appel, la respiration qui devient douloureuse, les réserves d'oxygène qui s'amenuisent quand les doigts de l'homme se posent sur sa ceinture. il fallait bien que ça arrive un jour, c'est les risques d'un métier qu'elle a choisi. elle devrait être capable de le dégager d'un coup de genou bien placé, de se défaire de cette étreinte pour hurler, appeler quelqu'un à l'aide. elle ferme les yeux, résignée sur le sort qui l'attend. même les paupières closes ne peuvent pas retenir les perles salées qui dévalent sur ses joues quand elle pense à son fils, à ce qu'il adviendra de ce petit bout d'homme quand le corps de la blonde sera retrouvé gisant au sol. un instant se passe et la chaleur malsaine du corps inconnu la quitte brutalement. il est là, comme s'il n'était jamais parti. il est là comme il l'aurait sûrement été pour n'importe quelle autre fille, mais peu importe. la danseuse est sous le choc, peine à observer la scène qui se déroule sous ses yeux, ses doigts viennent caresser la marque rouge sur son cou alors que celui du client est assailli par les doigts enragés d'ézéchiel. elle est paralysée, pas par la rage du biker qui l'a bien souvent prévenue, mais par la peur de ce qu'elle a failli vivre, celle de le perdre à cause de ses propres agissements. elle retient difficilement un cri quand l'homme qui a une carrure de rugbymen renverse ézéchiel pour lui faire goûter à ses poings féroces. elle aimerait intervenir, crier pour alerter la sécurité, mettre un terme à ce massacre programmé. elle ne bouge pas, se remémorant douloureusement les coups qu'elle a elle-même subit par le passé, cette époque où un anneau ornait son annulaire gauche. chaque coup supplémentaire est une mise en danger supplémentaire pour lui, bientôt le client semble mort au sol, incapable de faire autre chose que de se protéger le visage face à la rage du monstre qui parle. il va le tuer. elle doit faire quelque chose, accepter à son tour le danger pour le sortir d'ici. tant pis si elle se reçoit un coup mal placé, tant pis si elle se retrouve projetée au sol. il n'y a plus que lui et ses yeux plus noirs que jamais. elle ravale difficilement ses larmes, s'approcher lentement pour simplement poser sa main sur le bras du brun. un simple contact qui lui permet de constater à quel point ses muscles sont tendus par la colère, prêts à exploser à n'importe quel moment. quelques secondes s'écoulent, autant de chances en moins pour l'armoire au sol. « calme-toi, il a eu ce qu'il mérite. » c'est de l'inconscience de se placer devant la bête enragée, pourtant elle le fait. elle cherche à accrocher leurs regards comme elle peut, sa main remonte sur la mâchoire serrée pour s'y poser. la voix se veut douce, même si elle est coupée par de nouvelles larmes. « je suis là. viens avec moi, s'il te plait. » c'est purement égoïste de lui demander ça après ce silence forcé qu'elle lui a infligé. ces cinq jours où elle a tout fait pour le sortir de son esprit, de sa vie toute entière, persuadée qu'il n'était que de passage. pourtant il bat son coeur, il hurle tout ce qu'il peut hurler pour le sauver à son tour. ce n'est pas que de la peur ou de l'adrénaline qui anime ce palpitant, c'est ce prénom qui vient courir dans ses veines qu'elle le veuille ou non. c'est une fatalité à laquelle elle est condamnée. peut-être qu'elle l'a perdu pour de bon, peut-être qu'il va lui cracher au visage, elle peut bien l'accepter du moment qu'il s'éloigne du bourreau devenu victime. il faut qu'il parte de cette ruelle avant de se faire choper par la sécurité, que ce soit avec ou sans la danseuse. il y a cinq jours elle se sentait comme dans une bulle de douceur, une bulle où rien d'autre n'existait qu'eux. cent vingt heures plus tard les revoilà meurtris, accablés par la colère pour lui, la tristesse pour elle. « décroche, je sais que tu peux le faire.. » elle tente de deviner la lutte qui doit se passer dans le crâne du biker alors elle fait pencher la balance du côté de la raison, celle qu'elle ne connait que trop bien pour l'avoir empêché de céder à ses avances pendant trois ans. ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée d'être raisonnable. le temps se met en suspension alors que le pouce d'erel caresse la pommette ensanglantée d'ézéchiel, c'est sa dernière chance de sauver sa peau, bientôt les cris de l'homme alerteront les vigiles trop nombreux pour céder à l'assaut du monstre. elle a peur erel, pour sa propre vie, celle de l'homme, pour l'avenir qui n'a jamais été aussi incertain.


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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Sam 7 Sep - 21:59

il voit rouge ézéchiel.
il n'y a que la chaire qui s'écrase sous ses pompes qui semble l'apaiser.
c'est un apaisement paradoxale, puisque plus il cogne, plus il se sent mieux et plus il a envie de voir les dents du type se répandre sur le sol. c'est une main contre son bras qui le stoppe une demie-seconde avant qu'il n’envoie un nouveau coup contre les côtes. le corps de l'homme roule sur le dos, son visage n'a plus de forme, sa peau est tâchée de sang. calme-toi, il a eu ce qu'il mérite. c'est la voie d'erel qui le ramène à la réalité, ses pieds retrouvent le sol, mais ses yeux n'ont pas quitté la masse sur le sol. il est crispé. il peut sentir chacun de ses muscles se contracter vigoureusement. je suis là. viens avec moi, s'il te plait. elle parle, elle parle, sa main se pose contre sa mâchoire qui ne fait que se contracter encore plus. elle cherche son regard, il ne lui offre pas, observant encore le corps qui se mouve au ralentit sur le sol. c'est tout ce qu'il mérite, la mort. il voudrait la lui offrir, tout de suite. décroche, je sais que tu peux le faire.. il n'est pas aussi certain qu'elle. la rage qui coule dans ses veines le brûle si fort qu'il voudrait en finir pour calmer la douleur. c'est la raison, qui grignote petit à petit de l'espace. ses yeux sombres s'accrochent enfin aux azurs de la blonde, il inspire fortement par le nez, incapable pour le moment de lui adresser le moindre sourire. il perçoit les larmes sur ses joues, voudrait les essuyer de son pouce, mais il reste inerte. parfaitement immobile. l'homme au sol reprend lentement ses esprits, et il se souvient que c'est derrière le club de la danseuse qu'ils se trouvent.
il se résigne.
accepte de décrocher, se met en marche le poignet de la jeune femme coincé entre ses doigts ensanglantés. il est essoufflé le brun, pas assez pour ne pas sortir une clope de son jean, il l'allume sans stopper le pas. il ne sait pas où ils vont, il ne sait pas où il veut l'emmener. mais il marche, marche dans les ruelles adjacentes. jusqu'à ce que seul le silence nocturne ne les enveloppe. il la lâche, fronce les sourcils quand il la regarde. c'était qui cet enculé, ses mains tremblent quand il tire sur la cigarette, il observe sa main libre, ses phalanges éclatées, ce sang qui n'est pas le sien recouvrant sa peau abîmés, il a eu le temps de, il s'est rapproché, a saisit avec une douceur contradictoire son menton, putain. il la relâche lentement, fait deux, trois pas en arrière. il se débarrasse de sa veste parce qu'il etouffe, la laisse tomber au sol. son t-shirt lui aussi est maculé d'hémoglobine. des éclaboussures ici et là. t'étais où, bordel. il perd patience, la rage, la peur, la déception, tout ces sentiments lui foutent une claque qui le réveille de son état de transe tu t'barres, tu joues les mortes, c'quoi le soucis ?! j'suis pas assez bon, j'suis juste trop con. et si j'étais pas v'nu ce soir. il pense au pire. à son corps meurtri sous des coups de reins qui l’écœure, il a la nausée. s'il se tourne un instant, c'est pour ne pas que sa rage lui explose à la gueule à elle. c'est dans une poubelle qu'il shoote, elle dégringole dans un fracas qui réveille les premières fenêtres.
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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 9:03



elle est là, mais il ne la voit pas. elle parle, il ne l'entend pas. elle est comme un fantôme, une entité translucide qui ne peut rien faire d'autres qu'espérer. espérer un retour au calme, un semblant de raison pour ne pas que la soirée se termine dans un massacre. elle a mal erel, elle ne va bien, mais elle maintient ce simple contact d'une main sur une mâchoire qui semble pouvoir se briser tant elle est crispée. c'est tout ce qu'elle peut faire, attendre que l'orage passe quitte à y laisser des plumes. il est le seul à pouvoir se sortir de cette transe dans laquelle il a plongé dès la vision d'agression. c'est lui seul face aux démons qui l'habitent. les pupilles froides viennent enfin percuter celles de la danseuse, sans sourire, sans douceur dans le regard, peu importe. elle sait que maintenant c'est une seconde confrontation qui l'attend, moins violente mais tout aussi difficile. son poignet se retrouve prisonnier des doigts ensanglantés un peu trop fort. ils s'éloignent de cette rue et bientôt les appels aux secours face à une victime quasiment morte résonnent. peut-être qu'il va en crever, c'est tout ce qu'il mérite, mais au moins ce n'est pas ézéchiel qui aura donné le coup de grâce. l'obscurité vient les envelopper dans une rue où personne ne viendra déranger le dialogue qui les attends. elle n'est pas du genre à courber l'échine pour s'excuser erel, c'est sans une once de peur qu'elle l'observe en faisant abstraction de la colère qui brille au fond de ses yeux. le motard se décharge de sa colère, ses doigts semblent briser la cigarette qu'il tient en tremblant. le menton de la blonde se retrouve prisonnier quelques instants pour s'assurer qu'elle n'a pas de blessures ailleurs que dans le cou serré trop fort, une trace rouge réside toujours sur sa peau claire. c'est dans un calme forcé qu'elle prend la parole pendant que le barbu se débarrasse de sa veste, dévoilant son haut maculé de sang. le sien et celui de la victime. « un client. c'est un peu de ma faute, j'aurai pas dû le contrarier. » voilà que la culpabilité vient rajouter du poids sur ses épaules déjà frêles. elle tire nerveusement sur sa cancéreuse pour forcer ses yeux à ne pas déborder une nouvelle fois. la fermeture éclair de sa veste remonte pour cacher le haut de sa poitrine dévoilé par le soutien-gorge en-dessous. le sujet principal arrive sur la table, les reproches fusent entre les dents serrées d'ézéchiel. une poubelle tombe au sol, ne manquant pas de faire sursauter erel pour la sortir de sa torpeur. « c'est tout ce qui t'inquiète à cet instant, sérieusement ? » la douceur dans sa voix s'est évaporée pour les prochaines minutes, s'il veut l'attaquer sur ce sujet elle peut le faire également. « j'avais besoin de réfléchir après cette nuit. » cette nuit où ce qu'elle pensait perdu s'est remit en marche, cette nuit où son palpitant a décidé de battre trop fort, au point de la faire fuir. « je te remercie pour ce soir, mais tu n'as pas non plus daigné venir pendant ces cinq jours. » elle se rapproche l'inconsciente. elle se rapproche de l'homme qui bouillonne encore pour emprisonner sa mâchoire de sa main libre, le forcer à la regarder, voir tout ce qu'elle peut vivre dans ses yeux. « ne me fais pas chier avec ça, s'il te plait. pas ce soir. je ne t'abandonnes pas, c'est tout ce que tu as besoin de savoir. » elle relâche l'emprise qui est venue lui tâcher le bout des doigts de sang, s'éloigne un peu plus pour poser sa tête en arrière contre un mur, fixer la nuit ébène en laissant son cou endolori s'étirer, la fumée de sa clope revient côtoyer les étoiles. un moment de répit, c'est tout ce qu'elle demande. pourtant quelque chose lui dit que l'homme ne va pas se laisser faire si facilement, il n'est pas assez naïf pour rester là-dessus.


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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 15:32

un client, un affamé.
il écoute les réponses de la blonde mais les balaie d'un coup de menton dans l'air. qu'importe qui il était, c'est mort qu'il aurait du terminé. il s'en voudrait presque le biker, de ne pas avoir mis fin à ses jours. son cerveau malade l'oblige à changer de sujet sans réellement s'en apercevoir. il balance des reproches qui ne devraient pas franchir la barrière de ses lèvres, puisque l'inquiétude est toujours présente dans ses entrailles. les reproches sont attrapés à la volée par erel, c'est en pleine gueule qu'elle les lui renvoit. l'obligeant à lui faire face, sa clope malmenée au bout de ses doigts. ce sont des insultes qu'il garde aux bords des lèvres, des ressentiments qu'il aimerait lui cracher au visage. il n'en fait rien. la laisse même approcher alors qu'il se sent encore au bord de l'implosion. les doigts de la strip-teaseuse viennent à s'accrocher à sa mâchoire crispée, elle force le contact visuel. il grogne comme un animal, prêt à mordre. dans les yeux de la blonde naviguent des sentiments qui lui échappe. tu t'fous de ma gueule. qu'il murmure quand elle s'éloigne pour rejoindre la fraîcheur d'un mur.
il n'a pas entendu les remerciements.
tout ce qu'il a réussi à entendre, ce sont les mensonges qui sont sortis de sa bouche. il est agité le brun, se rapproche pour casser la distance qu'il ne supporte pas ce soir, qu'il ne supportera plus aucun autre soir. selon toi, j'étais censé accourir comme un clebs ? alors que t'as préféré jouer les mortes ? ... j'aurai eu droit à quoi de plus que ta putain d'ignorance. il est aveuglé par son ego tourmenté, aveuglé par la place qu'elle s'est faite dans ses neurones. il secoue la tête, jette sa cigarette pour mieux s'en allumer une autre. comme si la nicotine pourrait apaiser le monstre. il l'a sauvé pour mieux s'en prendre à elle, hypocrisie malsaine. il lui faut bien une minute pour récupérer une respiration moins saccadée. tu as mal ? qu'il demande, en indiquant d'un geste de la main la marque rouge encerclant son cou. la trace des doigts de l'animal. j'aurai du l'tuer ce fils de pute. il change d'émotion comme un saltimbanque, sautant de l'une à l'autre sans la moindre conscience. il se perd lui même. de quoi lui refiler une migraine insoutenable, c'est sa tempe qu'il masse nerveusement. il s'arracherait lui même la cervelle, cognerai sa tête contre mur jusqu'à perdre connaissance.
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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 16:29



dans quoi elle s'est encore embarquée. elle a peut-être eu raison de fuir, tout était si simple avant que les corps se consument jusqu'à l'ivresse, avant que les neurones se programment pour ne penser qu'à une seule personne. elle n'est pas comme ça, lui non plus. pourtant ils sont là à se balancer des reproches au goût de venin en pleine face. la tension devient palpable dans l'air censé rafraichir les idées, c'est tout l'inverse qui se produit. ils ont l'impression d'étouffer, erel la première. ils sont agités, prêts à sortir les crocs pour enfouir les sentiments qu'ils ne comprennent pas, les placer dans la case de l'oubli. c'est au tour de la danseuse de manger des reproches qui ont un sens, elle encaisse ça comme un coup en plein dans l'estomac, serre ses lèvres autour de sa cigarette pour avoir un semblant de contrôle sur les mots qui sortent en sifflant. « mais qu'est-ce que ça peut te faire ce silence ? on ne se doit rien aux dernières nouvelles, il va falloir t'y faire. » maintenant c'est différent. maintenant elle lui doit un peu plus que les sourires qui viennent parfois éclairer les visages, c'est son existence toute entière qu'il a sauvé ce soir. la fierté l'emporte sur l'empathie pour ce soir, les regards sont aveuglés par cette rage qu'ils ne comprennent pas. elle s'en veut pour ses mots erel, elle s'en veut de s'être attachée à un homme qui change d'humeur comme de chemise. la voix piquante d'ézéchiel laisse sa place à un ton un peu plus apaisé, le sujet change une nouvelle fois, il jongle avec ses humeurs comme dans un spectacle. « non, ça va. » elle le souffle rapidement le mensonge, trop touchée par les précédentes paroles pour se montrer docile. même son regard refuse de croiser celui du motard, il se perd dans le fond de la rue pour ne pas affronter la réalité. « le tuer et te faire choper par la sécurité, t'en as d'autres des idées comme ça ? » elle ne cherche pas à retenir un sourire exaspéré face à cette situation qui lui glisse dangereusement des doigts. la blonde souffle la fumée de sa dernière taffe, acceptant enfin de lui accorder un regard pour mieux remarquer son état, les émotions qui semblent harceler douloureusement son crâne, les teintes rougeâtres de deux sangs mêlés sans pouvoir discerner lequel appartient à la victime ou à l'animal. elle écrase son mégot au sol, joue une nouvelle fois à l'insolente qui n'a aucune conscience du danger quand d'un geste de la main elle dégage celle du brun pour mieux observer les quelques plaies sur son visage. elle devine les conséquences de la bagarre, se doute de la contraction de son dos qui a heurté le sol trop violemment. « viens chez moi, t'as besoin de soins. » son fils est chez sa gardienne pour ce soir, l'appartement rangé au mieux pour dissimuler des éventuels indices sur sa vie cachée. sans attendre son autorisation elle emboite le pas, persuadée qu'il va la suivre même si c'est en grognant. même dans ce genre de moments elle ne peut pas fermer les yeux sur une souffrance, elle ne peut pas le laisser rentrer le visage ensanglanté, mais ce n'est pas pour autant que les dents de la danseuse se crispent moins.


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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 16:51

va te faire foutre.
c'est les mots qu'il prononce lorsqu'elle lui envoie dans la gueule qu'ils ne se doivent rien. va te faire foutre, toi et tes conneries. tes mensonges, ta belle gueule, ton sourire. va te faire foutre, ne me regarde plus, ne m'approche pas, et surtout, ne me touche pas, ne me touche plus. disparait. maintenant. il ferme les yeux, elle est toujours là. la fumée de la cigarette s'évadant au dessus de son crâne. il est touché ézéchiel, en plein ego, sans doute en plein coeur. ce coeur qui frappe en désordre. j'le savais. j'aurai jamais du te toucher. qu'il crache plus pour lui même. j'aurai du garder mes distances, garder ma queue bien rangée. il se flagele mentalement à défaut de pouvoir le faire physiquement. j't'ai pas attendu pour égorger des types. j'en ai rien à secouer de la prison et tout ce qui va avec. qu'il crache quand son sourire narquois vient fendre la nuit. peut-être qu'il serait mieux derrière des barreaux bien épais. animal enchainé. tournant en rond dans sa cage. il aime à croire qu'il régnerai en maître entre quatre mur, qu'il pourrait mûrir ses idées chaotiques, qu'il en sortirait plus grand, plus imposant, plus meurtrier. mais elle s'approche la blonde et casse son moment de solitude interne. d'un geste vif elle dégage sa main, elle observe les marques sur son visage. il se crispe. quand elle prétend qu'il mérite des soins, qu'elle s'élance déjà vers son chez elle, il grogne de plus belle. j'ai pas besoin que tu joues les infirmières. elle est déjà partie, c'est dans son dos qu'il gronde. il se sent con. putain d'idiot incapable.
il lui emboite le pas rapidement.
à côté d'elle, il l'observe du coin de l'oeil. il a sa veste entre ses phalanges endolories. je te raccompagne, c'est tout. on sait pas sur quel taré tu pourrais encore tomber. ce n'est que par sécurité qu'il accepte l'invitation, personne ne s'attaquerait à une femme trainant avec elle le chien le plus enragé de la ville. il y a peut-être une once de curiosité dans sa démarche. un besoin de ne pas la lâcher réellement. il peut bien l'envoyer se faire foutre, ses neurones ne retrouveront aucune connexion. alors c'est en silence qu'il la suit. en silence qu'il rumine. il n'y a que le son de sa respiration féroce et celui des battements de son coeur pour animer le silence. merci, de m'avoir relégué à ce que j'étais réellement. un client, aussi con que tout les autres. qu'il crache finalement, quand elle s'arrête au pied d'un immeuble. il l'observe, pour la première fois depuis cinq jours. puis il regarde l'immeuble. il est en colère. une colère sourde qu'il ne parvient pas à faire sortir. on se reverra plus, sois en sure. qu'il ajoute mâchoires toujours crispées.
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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 17:31



va te faire foutre. ils en sont là. va te faire foutre. ça sonne erel pendant quelques instants, elle a cette impression de tomber pour s'écraser directement au sol. j'aurai jamais dû te toucher. il continue, elle ne reconnait rien dans ce personnage qu'elle a sous les yeux. il a sûrement raison dans le fond, alors elle encaisse ce nouveau coup de poing en silence, préférant se mettre en route dans la nuit qui vient parfaitement couvrir le rouge qui vient teinter ses yeux bleus. c'était une erreur, depuis le début. elle aurait réellement dû le considérer comme n'importe quel client, le rembarrer au lieu d'écouter ses histoires morbides qui l'ont faite sourire trop de fois. c'est donc ça de se frotter à l'un des hommes les plus dangereux de la ville, c'est planer à des hauteurs qu'elle ne pensait pas atteindre pour se brûler les ailes, apprécier la chute libre qu'elle subit tout le temps du trajet. elle ne prononce plus un mot, lui non plus, le trajet lui semble interminable tant la lourdeur vient appuyer sur ses épaules. elle est bien incapable de le remercier à nouveau pour ce sauvetage, elle ignore même si elle a mérité ce geste. tout se bouscule, tout se confond, toutes les émotions viennent brouiller sa vue alors qu'elle avance rapidement, les mains enfouies dans les poches de son short malmené plus tôt. retour à la case départ, les deux fauves se toisent devant l'immeuble qui se fond dans le décors, celui qui abrite l'appartement qu'elle paye difficilement à la fin du mois. les piques reprennent de plus belle, il lui inflige le coup de grâce en lui promettant que c'est la dernière fois que le visage du brun vient éclaircir ses pupilles. il lui faut quelques secondes pour réagir, la tristesse qu'elle ressent ce transforme en une nouvelle colère. deux émotions contradictoires qui la poussent à le fixer mâchoire serrée, sourcils froncés, mais les yeux humides. « t'es qu'un con. » elle doit serrer ses doigts autour du tissu de son short pour se retenir d'écraser la paume de son visage sur son visage déjà abimé. « j'suis désolé que tu regrettes ce qu'il s'est passé, mais ouvre tes yeux putain. » sans réellement le vouloir elle élève le ton dans la nuit calme, à présent elle ne cherche même plus à retenir les larmes qui n'en finissent plus de couler depuis la fin de son service. elle s'en veut de se montrer aussi faible, se jurant intérieurement que ce n'est que de la haine malsaine qui coule sur ses joues. « tu ne sais rien de moi, rien de ma vie, rien de ce que je ressens alors la prochaine fois ferme-la, garde ta colère pour toi vu que t'es si doué pour t'en servir. » qu'elle siffle à présent, mauvaise jusque dans la moelle. princesse vexée, touchée en plein coeur. elle s'éloigne de lui pour s'assoir sur les marches menant à son immeuble, même comme ça elle a l'impression qu'il est trop proche, trop étouffant. « c'est tout ce que t'es foutu de faire, bousiller les gens hein ? ça te fait jouir ça au moins ? » elle ne le regarde plus à nouveau, préférant sortir une énième cigarette de sa poche pour se calmer avant de rejoindre son appartement. il faut que la tornade qui gronde dans ses entrailles se calme si elle veut éviter de frapper dans le premier mur venu. « tu sais quoi ? je regrette rien, je suis juste une conne qui y a trop cru. casse-toi si c'est ce que tu désires maintenant, j'te retiens plus. » plus jamais on ne la  prendra à faire battre son coeur trop fort. les clients resteront clients, les barrières seront fermement dressées à double-tour. c'est la première et dernière fois, promis juré.


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Message Sujet: Re: tes désirs font désordre. (ézéchiel)   tes désirs font désordre. (ézéchiel) Empty Dim 8 Sep - 20:25

il n’est qu’un con.
exactement. un parfait imbecile qui ne sait plus dans quel sens avancer. il a le cerveau qui prend feu au contact de la blonde. plus en mesure d’aligner ses pensées convenablement. ils ne devraient pas en être là, ni l’un, ni l’autre. ils devraient être au closer, elle assise sur ses genoux et lui, récitant des poèmes macabres. ils ne devraient pas être en bas de chez elle, à s’envoyer des piques venimeuses en pleine gueule. comme s’ils se devaient quelque chose, comme si une nuit avait compté.
c’est ce qui lui troue le crâne au biker. cette nuit, ces années, tout lui a vrillé le coeur. assez pour qu’il prenne la mouche comme un gosse vexé. elle s’emballe la danseuse, balance des vérités qu’il connaît déjà. ils ne savent rien, l’un de l’autre. jusqu’à il y a une semaine, ils ne connaissaient même pas leur prénom respectif. leur relation n’est que facade. une vitrine aux allures impeccables qui donnait envie de rentrer voir la marchandise. et maintenant ? il est pris au dépourvu par le flot sentimental qui s’écrase sur lui comme un raz de marée. il se fait emporter par ses émotions, ses poings se serrent quand elle le compare à un animal enragé. bon qu’à faire souffrir à coup de poings bien placés. si elle savait à quel point elle avait raison. à quel point elle touche juste, même lorsqu’elle l’attaque sur sa virilité. il se sent rougir de hargne. la vérité blesse n’a jamais eu autant de sens qu’en ce moment. il n’est bon qu’à ça. écraser ses poings ravageurs pour déformer des visages, enlever la vie par quelques lacérations. et tout ça, évidemment que c’est grisant, bien entendu que ça le fait bander. putain de malade. c’est ce qu’il se répète à lui même. elle s’assoit, il reste debout. nouvelle clope, c’est frapper dans une gueule qui lui ferait le plaisir grand bien. il reste debout, devant elle. le visage déformé par la haine. c’est lui qu’il déteste à ce point, putain de connard, de l’avoir laissé entrer si profondément dans ses méninges.
il a vu ses larmes, elle lui ont fendu le coeur.
il a vu ses mains trembler, il aurait aimé la rassurer.
mais il ne bouge pas. incapable, foutu incapable. t’as a peine réussis à la baiser, et là t’es même pas foutu de l’ouvrir.
tu rentres dans ma tête, tu fous le bordel à grands coups de pieds et, et j’devrais rester calme ?!
il repart de plus belle. il gronde. sa voix rauque attire l’attention. il fourre sa main libre dans la poche de son jean. j’croyais qu’au moins on été sincères l’un envers l’autre, putain. les mots qui suivent lui coûtent, j’regrette rien bordel. évidemment que j’regrette rien. il soupire, mais commence pas à dire que c’est moi qui t’ai laissé te sentir conne. j’ai pas joué les connards désabusés. qu’il continue avant de recommencer à se masser la tempe à l’aide de sa paume, fais chier putain. c’est pas pour moi ces histoires de nanas. il s’agace avant de se laisser tomber à son tour sur la marche.
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