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 fuck a fake smile (zadig)

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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) - Page 2 Empty Mer 25 Sep - 11:01

Eve n'était pas de ceux qui croyaient en la chance ou au destin. Pour elle, rien n'était laissé au hasard. Tout avait plus ou moins une explication logique. Toutefois, cet homme la laissait gentiment sceptique. Il faut dire que tant de générosité, de nos jours, c'était bien plus qu'une préciosité. De quoi lui soupçonner une certaine fausseté qu'elle ne parvient toutefois pas à lui attribuer. Et puis entre eux, il y avait cette ambiance électrique qui n'en finissait pas de lui inspirer d'étranges louanges épidermiques. Il est tard et dans l'intimité du soir, la danseuse flirte ouvertement avec ses déboires. Loin d'être aussi parfaite que cette image surfaite, auréolée d'élégantes pirouettes. Mais il n'a pas l'air à l'aise en sa compagnie. Empathique, la russe déchiffre sans peine qu'elle est bien loin de tomber à pic. La tension dont il émane s'effrite sous ses yeux inquisiteurs tandis que le visage auxquels ils appartiennent reste impénétrable. Et ce, même lorsque ses prunelles s'encastrent dans les siennes.

Si elle n'était pas familière à ce regard de pierre, Eve aurait probablement baissé les yeux. La réponse qu'il lui lance lui décroche un rire, à peine audible. Qu'était-elle censée comprendre de ce qu'il venait de lui dire ? Zadig ne lui laissa pas le temps de répondre, enchaînant tout de suite sur le dérapé qui semblait lui échapper. Et pour une fois, elle se gardait de lui faire partager sa répartie. De ses yeux, il se désunit et l'obscurité qui soudainement se confond avec les traits de son faciès l'interpelle. « Je chassais mes fantômes. Ils sont un peu plus envahissants que la plupart du temps en ce moment. » Personne ne pourrait la changer. De la Russie, elle avait le désespoir enchanté. Evie était de ceux qui pensaient que la douleur était mère des plus puissantes lumières. Toutefois, il lui arrivait quelques fois d'espérer le soleil à défaut de contempler les profondeurs du vermeil. « Ça ne t'arrive jamais ? La vodka, c'est salvateur il paraît. » C'est ce que lui disait toujours son père. Plus d'une fois, il l'avait vu lui accorder de nombreuses prières.

Derrière elle, la danseuse avait beau le traîner comme une ombre ; elle ne pouvait se détacher de tout ce qu'il avait pu lui léguer. Lorsqu'elle pensait à lui, son muscle moteur se serrait. De tout cet amour familial dont elle suintait, il était le phare. À lui seul, il a su combler les larges fêlures que la mort de ses géniteurs avait laissé à l'enfant perdue dans la torpeur. Mais tant de choses les différenciaient, dont ces actes cruellement difformes qui collaient à la réputation bestiale du patriarche. Evie s'est ainsi isolée de l'autre côté du miroir, là où la délicatesse ne tolérait aucune bassesse. L'imposant géant n'avait pas tort en soulignant que ça ne semblait pas être dans ses habitudes mais face à la pression qu'elle s'infligeait, tant moralement que physiquement, elle éprouvait doucement une certaine lassitude. Comme si la gloire que lui apportaient à présent ses efforts ne lui suffisait plus et que tout cet univers, elle ne pouvait se l'imaginer sans son ancien partenaire.

Cette nuit, c'est à lui qu'elle désirait la consacrer. Désabusée par les souvenirs, elle préférait se tourner vers l'excitante incertitude de l'avenir. Lui, Eve ne savait pas à quoi il aspirait ni même s'il avait des spectres à éloigner... Sa seule certitude résidait en la présence qu'il lui accordait. Zadig aurait pu s'en aller mais il ne l'avait pas fait et pour elle, ce simple signal suffisait. Entre eux il avait beau maintenir une distance polie, la danseuse ne croyait à aucune de ses imperceptibles fuites. « En effet, je crois que c'est assez flagrant. Pourtant le sentiment que tu éprouves est réciproque. » Elle le lui dit sans mentir, Eve. Dans le blanc des yeux, après qu'il ait daigné reposer son regard sur elle. Cela ne dure pourtant qu'un court instant puisque l'extérieur du véhicule redevient assez rapidement plus intéressant. « Tu devrais te détendre... Plus que quelques minutes et nous sommes arrivés. » Elle tente pourtant un premier rapprochement. Entre ses bras immenses elle se niche, avec l'amusante impression d'être infiniment minuscule.

Suffisamment proche de lui à présent, sa silhouette ne tarde pas à s'envelopper de sa chaleur. La russe en oublie presque qu'ils ne se connaissent pas. Dans l'imprévu de cette rencontre, elle ne se débat pas. Peut-être parce qu'elle sait qu'il ne représente aucun danger et que ce soir, malgré tous les autres soirs, elle n'avait pas envie de s'abandonner au silence crissant de sa solitude. La tête posée contre son torse, Eve délaisse ses habituelles froideurs pour quelque chose d'un peu plus prometteur. La danseuse s'amuse des confusions doucereuses du grand inconnu. Elle lui trouve un côté sincère qu'elle a rarement croisé en ses nuits pleines de vipères. Elle est persuadée que la sincérité, entre eux, est innée. Toutefois, tout est encore à prouver. Ainsi, le reste de la route s'est dissipé. Avec elle, Eve l'a entraîné jusqu'à la porte de ce loft dans lequel elle s'abritait ; refusant de le laisser s'échapper. À l'intérieur, elle délaissait sa veste en cuir puis ce fameux chapeau qu'il avait déposé sur le haut de sa tête. Elle le lui rendit, l'espièglerie accrochée aux lèvres.

« Qu'est-ce qui te rend si tendu, en fait ? » dit-elle en se débarrassant ensuite de ses luxueux escarpins. « J'espère que ce n'est pas moi qui t'effraie. » Curieuse, le petit bout de femme attend ; prenant place dans le canapé situé au centre du salon. Elle penche légèrement la tête sur le côté, l'invitant d'un regard à venir se poser auprès d'elle.


(@Zadig Mikoyan)
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