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 fuck a fake smile (zadig)

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Message Sujet: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Sam 24 Aoû - 19:15



Elle est presque invisible dans la masse agglutinée.

Entre les corps échauffés, son regard se disperse tandis qu'elle file vers un peu plus de liberté. Petit coin d'espace à peine suffisant pour qu'elle puisse respirer convenablement. Le brouillard qu'impose la fumée opaque donne une étrange lueur aux néons asphyxiés. Elle ne sait plus comment elle est arrivée là, Eve. Entre les verres de cosmo et de mojito, on dirait presque qu'elle a tout oublié. Elle est toutefois certaine que son cœur est usé. D'encore l'espérer. De se l'imaginer ramper à ses pieds. Malgré les années qui s'accumulent et le froid de l'indifférence qui doucement la bouscule. Comme si son corps n'était plus qu'une carcasse vide, un creux qu'elle n'était pas capable de combler.

Et puis les autres, avec lesquels elle cherche l'électricité, sont aussi fades que le fond de ses prunelles hallucinées. Elle serait probablement mieux chez elle ou dans une salle d'entraînement. Pourtant elle danse encore. Mais cette fois contre des corps qui n'ont pas de visage. Juste des images qui s'intercalent les unes aux autres comme des mirages. Elle n'en a pourtant rien à faire de ces effluves animales qui la caressent. Il n'y a que la chaleur qui l'intéresse et l'illusion d'un feu d'artifices qu'elle projette. Des pépites d'espoir qui ne servent qu'à lui faire zapper le noir. De quoi se donner la sensation d'exister encore un peu, au-delà des grands jetés et des pas de deux.

Autrement que dans les méandres du ballet et surtout loin de ce qu'ils étaient lorsqu'ils dansaient. Mais ce soir, l'étoile n'était pourtant qu'un cliché parmi tant d'autres. Similaire à celui que sont toutes ces filles-jouets qui, sous les chiens, s'entassaient. Soudain, plus rien n'était aussi glorieux. Plus rien n'était aussi beau. Il n'y a plus que des fracas causés par un cœur en lambeaux. Eve, elle n'était pas d'humeur à rire. Pas d'humeur à sourire. Elle voulait simplement se servir ; croyant encore à tort qu'elle était invincible et que n'importe quel homme plierait sous ses amusements indociles. Rien qu'une triste facette de la déception qu'il lui a laissé en souvenir. Ainsi, elle se voulait capricieuse insoumise aux baisers carnassiers, l'alcool rendant le tout plus léger. Plaisir coupable. Délice délétère.

C'est sous l'aphonie des vertiges que les courbes de son corps se mouvent.
Ondoyante, entre des bras qu'elle ne connaît pas, elle deviendrait presque serpent. Cherchant à mettre le feu aux poudres, à éveiller l'impudeur d'une lascivité qu'elle n'a pourtant pas envie d'apaiser. Eve ne le regarde pas. Pour elle, il n'est qu'une ombre enflammée qui rapidement s'essoufflera. À l'insipidité vulgaire et à la malléable volonté. L'éphémère qu'il incarnait ne lui servait réellement qu'à lui changer les idées. Mais lui, fatalement, envisage d'obtenir ce qu'elle a osé lui suggérer. Pauvre affamé qu'il était, victime des impuretés qu'elle aimait s'inventer. Lorsqu'elle avait trop bu et que les larmes ravalées prétendaient être invisibles aux yeux miséreux qu'abritait son cœur.

Dans l'obscurité d'un petit couloir isolé, il l'a coincée, plaquant son corps allumé contre l'impassibilité du sien. Ses lèvres voraces se sont abandonnées à l'intérieur de son cou tandis qu'elle soupirait déjà d'ennui, l'incitant ensuite à reculer. Ce qu'il ne fit pas évidemment ; s'imaginant empereur alors qu'il n'était que poussière à ses véritables émois. Sous le pan de sa robe constellée, et jusqu'à son entre-cuisse, il fait glisser l'une de ses mains ravageuses. Pleines de fièvres et d'indécence. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle réagit vraiment, les sourcils froncés d'agacement. D'un coup de genou bien placé, elle le force à relâcher son emprise. Lorsqu'il se tord de douleur, elle déguerpit enfin, savourant chaque milligramme de cette foutue adrénaline qui la foudroie.

Elle s'abandonne au bar, électrifiée d'avoir frôlé le danger mais pas assez stupide pour tenter le Diable... Du moins, pas encore. C'est auprès d'un colosse qu'elle se réfugie, l'air de rien. C'est le premier visage qu'elle daigne regarder depuis des heures. Le premier regard sur lequel elle désire s'attarder. Mais l'autre ose revenir la chercher, s'emparant brutalement de son bras, dans l'espoir de la sauter. Alors elle élève la voix, refusant d'être la salope de qui que ce soit.

« мудак* ! Lâche-moi tout de suite, putain. » qu'elle lui crache soudain puisque sa raison fout le camp et que ses bonnes manières, étrangement, s'évanouissent avec son calme apparent.

*asshole

(@Zadig Mikoyan) fuck a fake smile (zadig) 3227196488
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Sam 24 Aoû - 23:23


Devant lui s'étend un corps. Animée et lascive, elle le fixe de ses grands yeux pleins d'un espoir qu'il refuse de nourrir. L'étreinte rompue, il l'observe une seconde de plus, alors que le couperet s'est abattu sans honte. Elle veut plus. Elle veut voir chez lui. Et lui se refuse de même lui accorder la moindre importance de plus. Chaque minute de plus, impose un mépris à ses lippes, qu'il ne veut pas laisser échapper pourtant. Trop de coeurs qu'il a brisé, de ses paroles brutes et parfois trop cruelles. Il voudrait ne pas en ajouter au nombre. Pourtant le malaise grandit. Il se sent oppressé, d'une pression qu'elle n'est pas même consciente d'imposer. Alors il fuit. Prend la poudre d'escampette pour ne plus subir. Egoïsme latent d'un être qui ignore finalement comment se comporter face à l'afflux de sentiments de celles qui partagent sa vie. Il s'échappe et s'égare dans les rues, qu'il ne connaît encore que trop peu finalement. Inconscient de l'heure, il se rend compte du temps qui passe, à mesure du soleil qui décroit dans le ciel. La luminosité s'estompe pour faire place à la noirceur de la nuit qui s'annonce.


Dans un juron il décide de quitter l'errance pour enfin se trouver un but. Boire. Détruire les quelques neurones qui s'agitent encore vaillamment dans son crâne. Oublier et s'oublier, pour le regretter le lendemain. Plan qui semble sans accroc sur le papier. Premier bar qu'il croise. Il s'y engouffre sans faire attention, pour aller s'accouder au grand comptoir de bois. Une vodka! Double! Il omet la politesse, oublie d'articuler et refuse de faire l'effort d'atténuer son accent. Il n'a étrangement pas la patience. Pas cette nuit. Pas à cet instant. Curieux sentiment d'ambiguïté douloureuse, alors qu'il se rend compte qu'il l'aimait bien celle là. Sa douceur était contagieuse. Tout comme son intelligence. L'impression de grandeur, qu'il ressentait en la fréquentant, s'atténue doucement, pour faire place à une cruelle vérité. Il n'est que lui. Il est toujours lui. Et ça le dépite tant qu'il engouffre le verre aussitôt servi, avant d'en réclamer un autre sur le champ.


Le verre tinte contre le bois et ses yeux se perdent dans le liquide qui y trône, avant qu'une présence ne vienne le déranger dans sa contemplation. Grognon, il relève néanmoins les yeux, prêt à envoyer balader l'impudente personne. Les mots se perdent pourtant sur le champ, quand son visage s'impose. Il cligne des yeux, probablement un peu stupidement, comme pour s'assurer qu'il ne rêve pas. Evie. La belle Evie. Il voudrait se perdre dans cette paire d'yeux absolument magnifique. Et pourtant il détourne le regard, dans une indifférence qui se veut implacable, mais qu'il maintient aussi difficilement que douloureusement. Il ne la connaît pas. Litanie qu'il s'impose, pour ne pas gaffer face à la demoiselle. Ordre bien précis de son paternel. Il doit rester loin d'elle. Être invisible et ne jamais la laisser entrevoir la surveillance rapprochée dont elle est victime. Cette fois, il ne peut pas rester dans l'ombre alors qu'elle se fait agresser sous ses yeux. La demoiselle t'a demandé de la lâcher. Il ne les regarde pas. Laisse simplement traîner son accent entre eux, comme une menace qui plane. Ses doigts traînent et joue avec le verre encore posé devant lui. Ses yeux refuse de se poser sur eux, mais il sent ceux du sale type venir le taquiner. Lâche là je te dis!


Il vide son breuvage d'un trait et cette fois se relève vers l'impudent, qui tient toujours d'une poigne ferme la douce fée. Sa haute stature se dévoile et vient s'imposer, menaçante. Regard noir qui vient enfin agresser l'homme et il vient grogner, plus que parler, une fois de plus. Ta mère t'as jamais appris à te comporter мудак* ? Il réutilise l'insulte prononcée plus tôt, sans en avoir conscience. L'inconscient persiste, reste dans les parages quand il aurait du s'échapper et l'arménien agacé, s'empresse de rectifier l'infamie. Parfait coup de tête, qui vient s'écraser contre l'arête de son nez. Il lâche enfin dans un juron, sans probablement comprendre ce qui vient de lui tomber dessus. Tes fréquentations craignent gamine. Il se rassoit dans un soupir, avant de tenter de se désintéresser de la scène dont il est pourtant acteur. Il craint de  se trahir, de dévoiler des choses secrètes ou pire encore... se dévoiler lui...

@Evpraksiya Tsareva
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Dim 25 Aoû - 16:21



Ça ne lui ressemblait pas, tout ça.

La débauche et la disgrâce. La vulgarité et la saleté. Eve n'était plus habituée à entendre ses démons crisser. À coup de haine atrophiée, elle s'était efforcée de les exorciser. Quitte à royalement ignorer ce que ses maux lui murmuraient. Rien de tout cela n'avait le droit d'exister. Elle refusait ces fissures au sein desquelles les traits de son visage se reflétaient. Andreï n'était plus qu'une sordide idée, agonisant au seuil de ses rancunes incontrôlées. Leurs baisers, de par leur absence, avaient fini par lui donner la nausée. Alors pourquoi le cherchait-elle dans cet endroit cacophonique qu'il aurait probablement méprisé ? Pourquoi cherchait-elle à renouer avec ces océans d'horreurs qu'elle s'était pourtant promis de ne plus jamais effleurer... ?

Il aurait pu la crucifier, lui, cet inconnu aux morsures cannibales. L'épingler contre un mur et simplement se tirer une fois qu'il se serait vidé. Eve aurait pu charmer la déchirure. En sublimer la crasse, en romantiser l'impasse. Cela aurait fait taire l'écho de son absence, le désordre de leur errance. Flirter avec le danger, à défaut de faire face à la réalité. Pathétique emblème de sa douleur incarnée. Personne ne pourrait la sauver d'elle-même. De ça, elle était persuadée. Elle était son seul remède, même si auparavant, c'est à ses lèvres qu'elle se serait accrochée. Ses larmes n'ont laissé que des éclats de verre dans ses poumons. À chaque nouvelle inspiration, ce sont ses chairs intérieures qu'elle meurtrissait.

Elle perçoit à peine la vie lorsqu'il intervient pour défier son destin.
Celui dont les accents russes la transpercent de plusieurs milliers de souvenirs. Sans le savoir, il la ramène à la tendre infinité de ses douceurs ainsi qu'à tout ce qui fait battre son muscle moteur. Des paillettes neigeuses recouvrant les pavés de Mouscou jusqu'aux vastes étendues habillant la Sibérie. En s'imposant face à son assaillant, il lui rappelle les immenses statues de bronze ornant Saint-Pétersbourg. Sur l'instant, et surtout grâce à l'alcool qui traîne dans ses veines, tout en cet homme lui semble familier. Subtil repère, pourtant si violent à son âme, dans cette foule humaine pleine d'inconnus. Divagation éphémère qu'elle ne préfère pourtant pas considérer.

L'agression qu'il exécute sans ciller lui rend sa liberté. L'acharné finit par disparaître, le nez en sang, dans l'entassement ébouillanté. Prise dans les filets d'une confusion éreintée, le dépit la gagne lorsque le colosse lui assène une remarque pourtant méritée. Il se rassoit, elle passe une main dans ses cheveux. L'instant s'immobilise tandis que le monde autour d'eux continue de tourner. Eve a les yeux lassés, ça la démange de les fermer. De s'évanouir dans les draps défaits recouvrant son lit, d'effacer l'idée qu'elle a mis les pieds ici. Juste pour repousser l'impensable et se cloîtrer à nouveau dans son hémisphère parfaitement structuré. Ce n'est pas comme si elle y gagnait, à s'échouer contre le gravier de l'insensé.

« C'est vrai que t'as une tête à en avoir de meilleures, toi. »

L'ironie automatique, presque en rempart, façonné par cette foutue fierté qui n'en finit pas de la décevoir. Ça lui est plus facile que d'accepter la vulnérabilité. Plutôt mourir qu'assumer le déclin de ces tristes chimères qui l'envahissent. Et pourtant la reconnaissance gronde en sa poitrine agitée. Eve sait que sans lui, elle n'y serait pas arrivée ; réaliste quant aux trous noirs sur le bord desquels elle s'imaginait tournoyer... Elle n'avait pourtant pas besoin de s'y attarder et cet homme, celui qui venait de lui éviter les coups de crocs d'un pervers, méritait au final un peu plus de respect. Il paraît qu'à petit feu la beauté mourrait et que les hommes, à présent, se goinfraient de trivialités. Sur le macadam, s'échouaient une multitude d'âmes désemparées ; toutes prêtes à imploser d'étouffer de toute cette plasticité.

Mais Eve n'était que la réincarnation d'une époque passée. Elle s'était promis de ne vivre que pour réanimer ce qui avait été stupidement oublié. Dans cette foule débridée, elle faisait tache. Appuyée contre ce bar, elle avait l'air lâche. C'était triste à voir. Ouais, c'était triste à mourir de se perdre au nom d'un nom qui ne nous appartenait pas. À son tour, la ballerine soupire. Entre deux battements de cil, son cœur se contracte. Elle ne veut pas leur ressembler, à tous ces gens qui s'en foutent. À tous ceux qui crachent sur le peu de beauté qu'il reste en ce monde décharné.

« Excusez-moi... Je n'ai pas les idées claires ce soir. Merci pour votre intervention. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? »

Volte-face émotionnelle. Incohérente, depuis que les cocktails pétillent en elle.
Son nouvel interlocuteur devenant ainsi – et probablement contre son gré –, sa piqûre de rappel. Mirage de sécurité auprès duquel elle aimerait pouvoir se racheter. Elle sait qu'elle n'a pas l'air fine, Eve. Elle sait qu'elle a simplement l'air de rien. Alors elle saccage ses gamineries, préférant la femme assurée aux reflets intoxiqués qu'elle enroule parfois autour de sa gorge pour elle-même s'étrangler. Après tout, il ne la regarde même pas. Il doit avoir deviné l'écrin de froideur qu'est devenu son cœur.

(@Zadig Mikoyan)
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Lun 26 Aoû - 20:49


Palpitant qui s'emballe, yeux qui pétillent à la simple idée d'entendre sa voix. Temps passé à l'observer de loin, sans jamais venir déranger son quotidien. Et le voilà les deux pieds incrustés dans un instant de sa vie. Pourtant il tente de s'en échapper, de ne pas faillir à sa promesse d'un temps passé. La tentation est trop forte, trop intense, pour s'en défaire. Il veut jouer avec le feu et s'y brûler, quitte à subir les conséquences plus tard. Pour l'instant, il veut simplement s'enivrer de son parfum, s'abreuver de son image et alimenter ses rêves futurs. Rien qu'un moment d'évasion, qu'il s'accorde sans pour autant la regarder. Besoin d'un temps, pour ne pas se perdre entre ce cœur qui s'agite sans cesse et ces pensées qui s'agitent, chaotiques. Concentration qui se perd, quand elle lui rétorque d'un air mauvais. Un rire lui échappe, malgré lui, quand les mots l'atteignent. Le rictus se confond presque avec un grognement, avant de devenir plus clair, plus amusé. Ce genre de réplique qui le ramène à l'apparence frustre qu'il montre, mais qui sort tellement naturellement qu'il ne saurait s'en vexer. Au contraire, il coule un très léger et rapide regard vers la fée, comme pour lui offrir son sourire, avant de ramener de nouveau son attention vers le barman. Son doigt s'élève, l'autre réagit, ravi visiblement d'écouler autant de vodka. Touché! Coulé! Sauf que moi c'est marqué sur mon front моя красавица*. Il conserve une moue amusée, laissant au placard les doutes qui l'animent sans cesse.

Il ne peut pas rester de marbre alors qu'il a, pour la première fois, l'occasion de découvrir la belle d'un regard nouveau. Par réflexe, il laisse les inflexions russes l'envahir, de ces mots et de ce surnom affectueux. Presque aussitôt les regrets l'assaillent et ses actes l'effraient. Restant aussi près d'elle, humant le même air et entamant même presque une conversation, il devient l'enfer qu'il craint. Du tout au tout il déchante, enchaîne le verre qui se dépose devant lui et reprend, presque trop agressif. T'as qu'à me payer mes verres poupée si t'insiste. Il hausse les épaules, sans oser la regarder de nouveau. Te bile pas. T'as pas besoin d't'excuser.Tiraillé de nouveau, entre ses désirs, ses besoins et sa raison, il perd le fil. Ses deux paumes viennent sur le comptoir et il se lève de nouveau, incapable de supporter la pression qui s'impose lentement. J'me casse! Tu viens? Les mots le dépassent. Il se mord la lèvre et pose un regard effaré sur la russe. Caprices inconscients, qu'il n'est pas certain de pouvoir assumer ensuite. Seulement il reste là, tout proche d'elle. Si proche que son parfum vient titiller ses narines. D'un geste il ramasse son chapeau... avant de le déposer sur la tête brune dans une impulsion amusée. T'as quinze secondes pour prendre ta décision avant que j'disparaisse.

Malgré les étoiles qui décorent ses yeux, il ne perd pas le nord, ni ses priorités. L'homme qu'il vient d'abîmer, peut très bien appeler la police pour se plaindre de son nez brisé. Et s'il y a une chose que l'arménien ne peut risquer, c'est une arrestation dans les règles. Son regard devient plus acéré,vient se poser sur la belle, alors que l'urgence le prend soudain. Paranoïa excessive, pour une peur bien réelle. Probablement la seule qui l'anime. Ou bien l'une des seules. La seconde portant le nom adorable d'Evie... Du moins dans son esprit dérangé.

* Ma belle
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Mer 28 Aoû - 18:03



L'étranger s'amuse de ses confusions. Sans qu'elle ne le remarque vraiment, il se joue de ses égarements.
Mais tout ce qu'elle en retient n'appartient qu'au domaine de l'invisible. À pas de velours, Eve s'engouffre dans ses délires. L'aliénation éphémère l’ensorcelle. Quelque part dans ce trop-plein de réel, elle imagine se nicher sous son aile. Comme si quelque chose en elle en avait besoin. Comme si ça en valait la peine. L'actuel n'avait pourtant rien de surnaturel. Dans une banalité morne, leurs âmes s'effleuraient. À ce bar, elle n'était qu'une épave. Bousculée par un océan bien trop vaste pour elle. Eve n'aimait pourtant pas les familiarités exagérées. Selon elle, il n'y avait pas de sentiments plus sales que ceux qui n'ont jamais existé et elle était de ceux qui ne craignaient pas de cracher sur les fausses vérités.

Toutefois... Sur les rives de ce visage qu'elle ne connaît pas, il y a une sincérité insolite qui traîne. Parfum de véracité qu'elle confond peut-être avec la chaleur qu'a laissé l'alcool au seuil de ses lèvres. Demain, tout aura probablement disparu. Jusqu'à cette protection qu'elle n'est même pas certaine de désirer. Il commande un autre verre alors qu'elle s'abreuve de ce qu'il dégage. Parenthèses entre lesquelles elle s'enferme au hasard ; ne sachant pas vraiment pourquoi ses yeux cherchent à le dévêtir. Eve entend la voix masculine vaciller, jonglant entre douceur déguisée et agressivité modérée. D'éthanol, elle n'est pas encore assez brouillée pour s'empêcher de le décortiquer. Puisqu'elle est de ces charognes qui, sans permission, vous sondent. De celles qui vous déchirent le cœur, quitte à ce que votre âme se meurt.

« J'insiste. Par contre si on pouvait éviter les familiarités sexistes, ça m'aiderait. Les poupées s'achètent et ce n'est pas mon cas. »

Essentiel était, pour elle, de directement mettre les choses au clair. Elle refusait de n'être qu'un amas de chair. Même lors de ces quelques nuits éphémères, elle ne vivait qu'à travers la splendeur des cœurs. Malgré toutes ses armures de froideur et cette profonde torpeur. Eve était en quête de belles âmes. De ce petit quelque chose qui vaudrait toutes les couleurs de ses larmes. Elle avait faim d'impossibles et de poèmes intemporels car tout le reste lui semblait risible. Altesse improvisée à l'innocence abandonnée, elle n'était qu'une de ces authenticités impossibles à brider. De celles qui effraient les hommes de passage, de celles qu'on ne peut jamais véritablement combler. Puisqu'aimer, elle ne peut jamais le faire à moitié. Et que lorsqu'elle se donne, c'est toujours un peu au monde entier.

Comme lorsqu'elle danse. Et que des milliers des regards la brûlent. Comme lorsqu'elle voltige, l'espace de quelques secondes, et que son cœur finit par s'écraser sous la pointe de ses chaussons. Depuis toujours, c'est pour cela qu'on la forme. Ce n'est réellement qu'à ceci que son âme s'empoisonne. Eve n'a pas vraiment besoin du reste. L'amour et la décadence ne font qu'alimenter ce monstre d'émotions qui l'agresse. De ces pensées, elle s'arrache en titubant. Elle sort quelques billets de son sac et intime le serveur de ne pas lui rendre la monnaie. L'autre a déjà vidé son verre, se lève et lui propose de le suivre. Ce qu'elle fait, rieuse, lorsque son chapeau – trop grand pour elle – atterrit sur sa tête.

Rire évaporé dès que ce dernier, du seuil de sa bouche, s'est arraché.
Puis il y a ses yeux à lui qui, brusquement, s'endurcissent et la forcent ainsi à revenir à la réalité. Elle y cède toutefois sans se faire prier puis l'entraîne vers la sortie, une fois son cuir haute couture enfilé. Dehors, c'est encore la nuit. Malgré la multitude de véhicules qui fourmille, elle se sent déjà mieux respirer. Accompagnée de ses paradoxes effarants, c'est au bras de l'inconnu qu'elle s'accroche ; absorbant sa chaleur qui lui semble presque animale, disparaissant sous son grandeur qui quant à elle lui semble presque impartiale. La cadence de ses talons débute, se calquant naturellement aux pas de cet homme qui ne sait sans doute pas où il va.

« Et où va-t-on comme ça, Monsieur... ? Monsieur qui, d'ailleurs ? » demande-t-elle, les prunelles déjà rivées sur les esquisses de son faciès.

(@Zadig Mikoyan)
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Jeu 29 Aoû - 18:18


Confusion qui le brûle, prend possession de ses décisions alors qu'il se perd toujours, entre ses désirs et sa conscience qui le tiraille cruellement. Il se laisse aller, par les évènements qui se succèdent et cette familiarité qui la dérange. Princesse blanche, qu'il sait sur un piédestal mais qu'il n'a pas envie d'élever ce soir. C'est une fille comme les autres en cette nuit doucereuse. Une nana croisé dans un bar, au détour d'un verre qu'elle paye sans ciller pour souligner sa bravoure. Probablement aurait il du ressentir quelque remord face au paiement d'un travail pour lequel il reçoit déjà beaucoup. Cependant ce n'est qu'un ennui qui nourrit ses veines, qu'il salue dans un haussement d'épaule quand elle le houspille. Ses surnoms le force à ne pas la considérer, à la voir comme les autres. Juste une fille. Juste celle du bar, qu'il aurait oublié dans la matinée, quand les affres de la nuit se serait effacé. Seulement ses efforts restent vains, quand il plonge ses yeux dans les siens. Impossible de prétendre qu'elle n'est rien, quand elle agite son palpitant d'un simple rire musical. Caresses à ses oreilles, il esquisse un sourire en réponse, ravi de la voir s'épanouir gentiment à ses côtés. Comme une fleur face au soleil, elle semble apprécier sa présence et ce simple fait le pousse à cesser son jeu stupide.


Evie n'est pas n'importe qui. Elle est la fée qui guide ses pas depuis plus de vingt ans. Comment pourrait il continuer à prétendre qu'elle n'est rien qu'une silhouette de plus dans sa vie. Ce n'est pas le cas. Même s'il sait que la pente qu'il emprunte est désormais beaucoup trop glissante. Risque insoucieux qui se profile, alors qu'il profite juste du moment. L'air frais vient jouer sur sa peau lorsqu'ils s'aventurent dehors. Solide sur ses pieds, malgré l'alcool ingurgité à jeun, il entreprend une marche, sans sembler se distraire du bras gracile qui prend le sien. Palpitant qui s'emballe à chaque seconde un peu plus, seule preuve de son tourment qui s'accumule. Son bon sens lui demande de s'éloigner, de ne pas la laisser imposer ce contact qui lui plaît autant qu'il le dérange. L'intensité de ses sentiments, lui interdit quand à elle de la lâcher. C'est cette dernière qui est la plus volubile et il s'arrête pour lui faire face, après s'être éloigné du bar. Suffisamment pour ne plus être vu depuis la porte.


Ses prunelles se perdent une seconde dans l'abîme des siennes, avant qu'il ne réponde, dans un grognement qui deviendrait presque caractéristique. Zadig. Et si j'ai pas l'droit de te donner des surnoms, j'dois t'appeler comment? Il râle de la rebuffade précédente, frustré dans un sens, de ne pouvoir la nommer selon ses impulsions du moment. Inconscient de l'affront, il continue d'apprécier ces petits noms qu'il assène. T'as rien contre les fées? Question saugrenue, qu'il balance plus anxieux qu'il ne l'aurait cru. Sa fée. Erreur fatale que de croire ça adorable, quand on sait l'ours qu'il peut être. Un rire lui échappe à son tour, lorsqu'il reprend sa marche, attrapant sa main au passage. Impulsion stupide, il ne lui faut que quelques secondes pour relâcher les doigts et enfoncer les siens dans ses poches. J'sais pas où on va. Fallait juste pas que j'reste là bas. On sait jamais. Quand on pète le nez de quelqu'un, faut toujours s'attendre au pire en retour. Explication qui ne sert à rien, mais qu'il balance l'air de rien de son accent trop soutenu. Il a envie de lui parler en russe. Mais il se refuse à le faire pourtant. Cela lui donnerait trop d'indices. Sur ce qu'il est... Et ce qu'il sait d'elle... Tu veux faire quoi po... Nah rien pardon. Il écoute, même s'il n'en a pas l'air, et grogne, pour ne pas laisser voir la vulnérabilité qu'il cache, de sa simple présence près de lui...
@Evpraksiya Tsareva  fuck a fake smile (zadig) 2465598603
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Dim 1 Sep - 16:46

Zadig. C'est le prénom qu'il crache lorsqu'il s'arrête pour lui faire face.
Peu à peu, le flou se dissipe pour instaurer l'aisance ; senteurs de privauté qui toutefois l'embarrassent. De limites et de barricades, elle s'est enveloppée. Camisole de sûreté, qu'elle a toujours préféré aux illusions inappropriées. Heureusement, ses affections semblent bancales. Contrairement à ces morsures verbales, qui de leur intonation, amusent la ballerine pleine d'épines. Sa préférence pour le noir l'emportant toujours sur l'arrogance des couleurs. Mais comment pourrait-il le savoir, lui ? Après tout, ils n'en étaient qu'au premier acte. Et la route est longue et périlleuse pour ceux qui désirent s'apprivoiser.

De loin, elle préfère le voir désapprouver plutôt que de l'entendre céder. Lorsqu'il le fait, un rictus amusé étire ses lèvres à peine colorées ; étrangement curieuse, ses prunelles ne peuvent s'empêcher de le dévisager. Elle cherche à deviner, au-delà des apparences, le genre d'homme qu'il pourrait être. Dans l'espoir d'ajuster les méandres de son aura bestiale aux douceurs de ce qu'ils peuvent ou non partager. Cela dit, la question qu'il lui lance la prend de court, défaisant l'axe de ses pensées entremêlées. Entre ses deux interrogations, les taquineries de la danseuse se coincent.

« Eve suffira largement. Les gens du coin ont du mal à articuler mon prénom. Et pour répondre à votre seconde question, non, je n'ai rien contre elles. Méfiez-vous en cela dit, il paraît qu'elles sont rusées. »

Malgré les quelques mots de russe qu'il a prononcé, elle ne cherche pas à savoir d'où il vient. Cependant, les teintes que prend son accent la ravissent toujours autant. Elle s'y perd un peu, les paupières fermées. Jusqu'à s'en remplir le cœur comme une affamée. Des fées, elle n'a gardé qu'une frénésie abîmée ainsi qu'un tas de rêves désarticulés. Et si leur poudre constellée a pu lui faire découvrir les étoiles, la réalité s'est rapidement chargée de lui rappeler le goût de l'asphalte bétonnée. Peut-être bien qu'elle leur ressemblait un peu, Eve. Avec ses regards dorés et la manière particulière qu’elle a de tournoyer dans l’espace.

L'appellation avait quelque chose d'attendrissant, quelque chose d'extravagant et de surprenant. Comme le contact de sa main sur la sienne. La Russe se laisse entraîner par la cadence qu'adoptent les impulsivités doucereuses du brigand. Elle ne le retient pourtant pas lorsqu'il décide de lâcher son emprise. Son regard à elle ne l'a toujours pas abandonné. Il ne sait pas sur quel pied danser et soudain, elle se demande si elle devrait le guider. Il lui parle avec honnêteté alors que leurs pas sur le bitume continuent d'avancer.

« On dirait que ça vous arrive souvent d'avoir ce genre d'altercations. »

Simple constat, complètement dénué de jugements. Après tout, son père n'était ni roi ni prince. Eve, malgré toute la délicatesse dont elle pouvait suinter, avait l'habitude de croiser des hommes blindés. En dépit de l'aisance qu'elle laisse planer, elle a bien conscience de marcher sur un terrain miné. Sixième sens inexpliqué auquel elle se damne depuis des années. Puisque jamais ses tripes ne l'ont fait déchanter. Lorsqu'il débute sa phrase sans la terminer, la princesse slave arque un sourcil de perplexité.

« J’ai envie de rentrer chez moi. Vous m'accompagnez ? Ça sera l'occasion de faire connaissance dans un endroit un peu plus convenable. »

Et peut-être un peu moins cliché, un peu moins sale. Il n'avait pourtant pas l'air d'être habitué, ce type, à converser mais c'est probablement la raison pour laquelle la danseuse avait envie de déchiffrer le sens de ces grognements évasifs qu'il semblait aimer balancer à tout va. Comme pour établir entre eux une distance de sécurité. Eve n'était pas certaine que ce soit une bonne idée. Elle n’était pas non plus certaine de bien se comporter. Mais dans le fond, elle s'en foutait. C'est donc un taxi qui passait par là qu'elle a hélé. Après en avoir ouvert la portière, elle l'a regardé, attendant qu'il se tire ou qu'il décide de simplement la suivre.

(@Zadig Mikoyan)
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Jeu 5 Sep - 19:15


Impossible de rester entièrement impassible, en présence  de la belle qui anime si souvent ses rêves. Son visage quitte son expression renfrognée, très progressivement, jusqu'à presque paraître détendu, voire amusé. J'pense pas avoir besoin de me méfier. Mystérieux il esquisse un sourire à l'adresse de la demoiselle, sans pour autant parvenir à entièrement cacher son admiration. De loin, il l'a observé pendant des années. Sans jamais s'approcher, il l'a vu grandir et devenir cette gracieuse fée qu'il veut mieux connaître maintenant. Délicieux interdit qu'il n'hésite pas à franchir, restant en compagnie de la fée russe. Le doute se coince dans sa trachée, il est incapable de s'éloigner d'elle... mais se trouve mal à l'idée de rester dans son entourage. Toujours coincé entre ses doutes, il délaisse la conversation, comme pour se concentrer un peu plus sur ce qu'il devrait faire.


A sa question, il ne fait que hausser les épaules. Rien ne sert de nier l'évidence. Le coup était maîtrisé, implacable, ce n'était pas le premier. Pourtant il garde le silence, sans venir approuver ses dires non plus. Regard qui ne vient pas croiser le sien, d'autant plus après sa proposition. Une décharge électrique parcoure son corps tandis qu'il tremble, incapable de croire ce qu'il entend. Espoir impossible à satisfaire, qui laisse planer un palpitant affolé. Battements désordonnés, qu'il ne cherche pas à atténuer face à l'afflux d'émotions. Musique affriolante à ses oreilles, à laquelle il ne sait pas comment répondre. J'te raccompagne ouais. Nuance dans ces mots qu'il balance entre eux. Comme un couperet d'évidence, qu'il refuse d'empêcher. Jouer avec le risque est plaisant, mais il tient néanmoins à sa vie. Le parrain paranoïaque a pu imposer plusieurs gardes au corps de la magnifique fée. Peut être sont ils observés à ce moment précis.


L'idée ne l'a jamais effleuré plus tôt, mais maintenant qu'il est suffisamment près pour sentir ses effluves, le doute l'effraie. Enfant caché dans un corps baraqué d'adulte, il craint les brutes dissimulées derrière des visages angéliques, dont le père de la belle. Inconsciemment, il prend le chemin de son domicile, sans même attendre ses directives. Erreur qu'il ne voit même pas, trop absorbé par ses pensées néfastes et sombres. Cruel dilemme, entre écouter son cœur et sa raison, la balance virevolte et la décision semble de plus en plus lointaine.


Le taxi hélé, il doit désormais prendre une décision. Le danger n'est plus, elle n'a plus besoin de lui si elle s'aventure dans la voiture. Pourtant il s'engouffre dans l'engin et tend sa main ainsi que son regard vers elle. Ramène toi gamine! L'compteur tourne. C'est pas son argent qui va être dépensé, pourtant il ne peut s'empêcher de vouloir en économiser le maximum. Radin affirmé, il dilue la remarque dans un sourire pour l'accueillir à ses côtés. Les regrets viennent aussitôt l'alpaguer. L’exiguïté de l'endroit va forcément le pousser à vouloir s'approcher d'elle, pourquoi pas jusqu'à la toucher. Il veut effleurer sa peau et se délecter de sa douceur. Fantasme inavoué, qui se voit peu à peu assouvi, par sa simple présence si près de lui. J'm'attendais pas à m'retrouver avec une nana comme toi Façon détournée d'avouer qu'il ne s'attendait pas à la voir, d'être en sa compagnie. Risque désormais pris, il refuse d'hésiter plus maintenant. Dans cette voiture, il se dirige vers la suite de sa soirée... et peut être la fin de sa vie aussi...

@Evpraksiya Tsareva
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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Sam 14 Sep - 15:54

Il a de ces sourires qu'on peine à oublier. De ceux à travers lesquels on croit apercevoir le soleil et qui réchauffent l'immensité de nos déserts glacés. Eve en retient un peu l'incandescence afin de mieux ignorer ce qu'il venait de se passer ; là, dans l'épais goudron de cette boîte de nuit dépravée. S'il n'avait pas été là, les choses auraient probablement mal tourné. Ce qu'il lui souffle parvient à lui arracher un sourire, à elle aussi. Il est plein de tendresse et de réconfort ; incarnation d'une escapade inopinée sur les terres d'un apaisement inespéré. La complicité réservée calme les turbulences maladives de ce cœur qu'elle ne comprend plus. Pour une fois ces quelques touches de bonheur ne lui mentent pas et l'espace d'un trop bref instant, aucune larme ne s'accroche à l'orée de ses yeux. Mais le moment est bien trop furtif pour qu'elle puisse réellement en prendre conscience et le rictus ensoleillé du géant s'évapore presque aussi vite qu'il est arrivé.

D'humeur il change sans qu'elle ne comprenne pourquoi. S'il faisait un pas vers elle, ce n'était que pour en reculer de deux par la suite. Eve, elle, pourtant ne bouge pas. Ses souffles se suspendent à l'observation. Elle le contemple tandis que ses prunelles à lui semblent la fuir. Attitude particulière qui l'intrigue autant qu'elle l'attire. La danseuse ignore les ombres de froideur qui se cache parfois au creux des mots de son interlocuteur. Puisque pour elle, rien n'a plus de valeur que les actes et ceux qu'il avait envers elle avaient d'autres discours que les apparences au sein desquelles il s'évadait. À ses côtés, Eve se sentait en sécurité ; peut-être loin des dangers qu'elle-même pourrait représenter. Bizarrement, elle se plaisait à divaguer et à tout inventer. Elle comptait l'emmener avec lui, dans la cité des interdits, havre de ces petits instants hors du temps qui ne leur étaient pourtant pas permis.

Elle ne traîne pas sur le trottoir lorsqu'il lui tend la main. Au contraire, elle s'en accapare, s'incrustant ainsi à ses côtés dans le véhicule désabusé. Eve se fiche toutefois de sa remarque sur le compteur. Pour elle, l'argent n'était qu'une espèce de leurre. Entité monstrueuse dont les vivants restaient honteusement dépendants. Elle n'était pas du genre à compter ses billets, principalement car elle faisait partie de ces privilégiés qui n'en avaient jamais manqué. De tout cela elle se fiche. Comme toujours, c'est de l'autre qu'elle préfère s'enrichir. Esclave de cette perpétuelle ambition d'entrer collision avec l'abandon. L'ennui des riches avait ceci de bon : leur lassitude inévitable leur faisait comprendre tôt ou tard ce qui avait sincèrement de l'importance. En tous cas, il en était ainsi pour elle. Préciosité préservée, de gré ou de force, par son étrange paternel.

Toutefois il n'était pas là pour l'empêcher de suivre ses envies et ses folies. Loin, au cœur de la belle Russie, il était incapable de mesurer l'ampleur de ses meurtrissures. Du moins, c'est ce qu'elle aimait croire. Elle n'aimait guère la méfiance ni même la paranoïa avec laquelle il savait si bien l'étrangler. Parfois Eve le maudissait d'être ce qu'il était ; empereur d'un enfer qu'il avait lui-même façonné. Aux États-Unis, l'anonymat colmatait les brèches de ses furies. Ici, elle n'était qu'une fille parmi tant d'autres. Petite étoile qui ne pensait qu'à émouvoir le cœur de ses spectateurs. Ce n'est que pour le ballet qu'elle vivait mais la solitude venait parfois lui mordre les ventricules. Si fort qu'elle aimait se voir tomber, déraper, chuter. Contraire à cette illusion parfaite avec laquelle elle aimait se vêtir.

Son commentaire la sort de ces brumes qui, dans son encéphale, s'entassent. À ce dernier, Eve se demande comment l'inconnu la perçoit. Est-ce qu'il la voit ou l'imagine ? Est-ce qu'il la déchiffre ou l'absorbe simplement telle qu'elle est ? Dans une multitude de possibilités, ils s'érigent comme une énigme. Coincés dans le trafic cacophonique, ils ont amplement le temps de s'explorer autrement qu'à travers un brouillard d'alcool et de sueurs. L'étroitesse du taxi les pousse autant dans une proximité matérielle que personnelle. Dans l’entrebâillement d'une future intimité, Eve n'hésite pas à se glisser.

« Parce que tu fréquentes quel genre de nana d'habitude ? » dit-elle le regard hésitant entre les lumières urbaines et la chaleur humaine.

Peut-être des plus bavardes, des moins sophistiquées. De celles qui savent quoi dire et qui préfèrent se parer de mots surfaits. Eve, qu'est-ce qu'elle en savait au fond ? Elle n'était pas du genre à catégoriser, malgré tout ce qu'elle pouvait indirectement représenter.


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Message Sujet: Re: fuck a fake smile (zadig)   fuck a fake smile (zadig) Empty Dim 15 Sep - 19:39

L'habitacle est trop réduit, la présence de la belle russe bien trop proche, pour ne pas provoquer une cavalcade de son palpitant. Elle déclenche des sensations qu'il ne pensait pas pouvoir ressentir un jour, même s'il n'est pas étonnée qu'elle en soit responsable. Espoir qu'il n'aurait du éprouver, alors qu'il pensait ne jamais croiser son chemin en chair et en os. Toujours si prudent, il a su rester caché au yeux de la belle. Aujourd'hui pourtant, il a rendu toutes ces réserves obsolètes, en venant la défendre devant ses yeux. Et en la suivant maintenant jusqu'à son foyer, imperméables aux risques qu'il prend indubitablement en restant à ses côtés. Chaque minute passée le rend mal à l'aise et il parle, sans penser à ce qu'il dit. Billevesée qu'elle relève aussitôt. Il n'aurait pas du exprimer à voix haute le sentiment qui parcourt son corps entier. La surprise de la trouver là, de partager désormais ce taxi avec elle, l'a pris au dépourvu et il ne sait désormais que répondre à son interrogation. Comment lui expliquer qu'il a l'habitude de fréquenter des filles fades, qu'elle a toujours éclipsé sans le savoir. Que ses choix se sont systématiquement portés sur ces filles sans intérêt, pour ne jamais se désintéresser d'elle sans le vouloir. Mots qu'il ne peut prononcer sans vendre sa mission habituelle envers elle. Signes précurseurs d'une nervosité sans pareille, ses mains serrent le poing et le desserrent. Plusieurs secondes s'écoulent avant qu'il ne s'en rende compte et vienne placer ses paumes à plat sur ses cuisses.

Minuit s'approche probablement. Reine de la nuit, elle répand sa noirceur autour d'eux, malgré les lampadaires qui éclairent la cité qui ne dort jamais. L'heure de tous les excès, de toutes les excuses à bien des égards. Et lui compte bien profiter de cet état de fait pour braver l'interdit qu'il s'impose depuis des années. Ses yeux quittent l'extérieur, la vitre du véhicule, pour venir se planter dans les siens. J'sais pas trop. Des pas comme toi. Personne ne lui arrive à la cheville de toute façon. Il serait bien stupide d'essayer de le prétendre. Pensée tendre à son égard, qu'il s'efforce de dissimuler derrière un regard plus sombre. Peine perdue face à l'afflux de sentiments qui l'agitent. Tu faisais quoi dans c'bar de toute façon? Ça a pas l'air d'être dans tes habitudes. Son ton se voulait neutre, mais il espère ne pas l'avoir rendu trop paternaliste. Habituellement incapable de juger ses choix, désormais il ne peut s'en empêcher, en imaginant une seconde ce qui aurait pu arriver, s'il n'avait pas été là pour détruire le nez de l'inopportun. Aurait-elle fini sur le pavé, détruite par une douleur qu'elle n'aurait su surmonter. Et lui... Comment aurait il pu se regarder dans le miroir ensuite? Un long frisson prend son coeur et son corps, et il quitte son regard pour ne pas se trahir face au désespoir qu'il ressent soudain. Idiotie alors qu'il s'imagine des choses qui n'existent désormais pas. Et qu'il ne laissera pas arriver en sa présence.

Pardon, j'voulais pas t'faire croire que tu peux pas traîner où tu veux. C'juste que... T'as rien de mon monde. Ca fait du bien. Il risque de nouveau ses prunelles vers là où elle est, sans trop savoir quoi lui dire d'autre. Il se sent ridicule d'être aussi vulnérable, de montrer cette facette de lui qui n'est pas sensée exister. Géant de marbre, fissuré par le sourire de la belle. Toujours affaibli d'être simplement avec elle, parce qu'elle semble être son unique faiblesse. Coeur qui s'affole encore un peu plus, alors qu'il envisage simplement de goûter ses lèvres. Pas qu'il ne franchit pas, préférant se renfoncer dans le cuir de la voiture. Difficile de se cacher lorsqu'on est imposant comme lui, mais il essaye de croire qu'en détournant une fois de plus les yeux, il cessera d'exister à ses côtés...

@Evpraksiya Tsareva
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