poteen
il est tard, et pourtant, Siobbhan refuse de lâcher tes bras. T'comprends pas pourquoi elle pleure, pourquoi elle te dit qu'papa et maman rentreront pas. Tu d'mandes innocemment, s'ils seront en retard comme d'habitude? Parce que ça changerait pas trop pas vrai? Qu'ils rentrent tard et trop fatigués pour pouvoir profiter d'toi. Siob, elle pleure encore plus quand tu lui dis ça. Alors toi aussi tu la serres dans tes bras et tu lui dis qu'ça va aller. Milo, il vous rejoint et pour la première fois il est presque gentil avec toi. La voix de la rousse reprend tout contre ton crâne blond, qu'elle ne t'abandonnera pas. Jamais. Qu'ils avaient prévu que si quelque chose leurs arrivait, tu resteras avec elle jusqu'à ce que tu sois grande. Tu demandes une nouvelle fois, quand est-ce qu'ils rentreront, pourquoi tu dois attendre tout ce temps sans eux? La main fatiguée de ta tutrice vient trouver ton visage d'enfant pour l'caresser tendrement en essayant de ravaler ses larmes.
"Ton papa et ta maman Nashandrä, ils sont partit quelque part très très loin où tu ne pourras les rejoindre que lorsque tu seras très très vieille." elle marque une pause, sa main libre venant se servir un verre d'une boisson aussi translucide que ses larmes.
"Ils m'ont chargés de te dire que de tout ce qu'ils aient pu avoir dans leurs vie, tu resteras la plus jolie chose qu'ils aient accomplit. Et surtout, que même s'ils sont loin et que tu ne peux pas les voir, ils resteront là." alors, sa main a quitté ton visage pour venir toucher ton cœur battant. Cette nuit là, vous vous êtes endormis tout les trois dans ta chambre entremêlés dans ton lit. Cette fameuse nuit, après les terrible accidents du onze septembre deux mille un.
vodka
La soirée bat son plein, l'alcool coule à flots. T'sais pas vraiment depuis combien de temps vous vous élancez sur la piste, comme des âmes en perditions sur le rythme battant de la musique. Pan se déhanche comme un diable, y'a bien Clochette qui pas loin l'imite. Vous riez à gorges déployées, putain qu'la vie est agréable avec elles pas vrai? Parce que d'puis qu'il a déserté, vous êtes bien mieux. Bien moins tourmentées. C'est pas une plume qui va venir t'ébranler ni toi, ni les enfants perdus. Parce que tu vaux mieux que ça Nashandrä, et que tes sœurs aussi. Alors t'essaieras de leurs ouvrir les yeux, sur l'danger qui peut représenter. L'atome instable, égoïste prêt à tout faire péter. Il n'y a plus que vous trois qui comptez maintenant. Wendy s'en est allée, le frisé et l'bon zigue on disparu. De tout Neverland, il ne reste que vous et votre bouteille de vodka. Tant que vous êtes ensembles, rien n'peut vous arriver, pas vrai? Ton corps vient trouver celui de Will contre lequel il se love, laissant ton nez se perdre contre le cou de la petite fée. Un morceau passe, puis un second. Vous r'levez la tête, à la recherche de Peter. Vous l'appelez, étonnées que Shabh ait pu vous laisser. Alors vous sortez affronter le froid mordant de l'extérieur contre vos peaux nues, sans prendre le soin d'repasser par le vestiaire. T'as pas l'temps de comprendre, que ton cerveau s'éteint. Pourquoi Peter s'fait tabasser par un mec bien sapé? Pourquoi y'a une gamine sur le sol qui fait la morte?
Il c'passe quoi putain?rum
Ta meilleure pote, ta sœur sûre. Parce que les enfants perdus, ça s'résumes plus qu'à vous deux pas vrai? Clochette et la guigne envers et contre tout. C'est ce que vous vous jurez, pendant que la bouteille de rhum ambré passe de lippes en lippes. Parce qu'il n'y a plus que vous deux maintenant. Tu la laisseras pas tomber, la petite fée de Neverland fatiguée par ses démons. Tu laisseras pas sa sœur gagner et l'emmener avec dans la tombe. T'es la pour Will, essayant de lui montrer qu'elle a pas besoin des autres. Pas besoin de sa famille, ni de Pan ou des enfants perdus pour se sentir vivante.
"T'es une fée, Tink" que tu lui répètes comme un mantra dans la nuit pour qu'elle n'oublie pas d'où elle vient vraiment. De ces rues du Queens que vous connaissez par cœur pour y avoir traîné pendant tant d'années. T'iras sonder la crique aux alligators, tu t'rendras jusqu'à l'arbre du pendu s'il le faut pour retrouver sa poussière si nécessaire à son bonheur. Jamais t'pourras la laisser tomber, la laisser sombrer. Parce que si y'a bien une seule personne sur terre pour qui tu pourrais donner ta vie pour la tienne, ça s'rait bien Will.
"J't'aime sis', j'te lâcherais pas" jamais, pour quoi que ce soit.
tequila
Y'a Milo qui vient t'chercher, l'air agacé.
"C'est qui celui qu't'as ramené encore?" tu sais pas d'qui il peut parler, alors tu te tends sur la pointe des pieds pour observer l'mec que ton irlandais de demi-frère vient te désigner du menton d'un air dédaigneux. C'est lui qui a organisé la soirée au manoir, c'lui qui devrait savoir mieux que personne qui s'y trouve non? Tes prunelles tombent sur un hispanique qui semble avoir ton âge, riant de tout son être. T'sais pas qui il peut bien-être pourtant tu t'mets à rire au moins aussi fort que lui tellement son rire est communicatif. Tu dis à ton frère que tu t'en occupes, qu'il retourne peloter des culs. Il t'remercie, l'hispanique de lui avoir sauvé la vie. Tu lui d'mandes c'qu'il fout ici, parce que c'est pas vraiment ouvert au public. Il s'contente de t'répondre qu'il a vu de la lumière et qu'il est entré. Au moins, il ramène une bouteille de tequila qu'il agite fièrement devant ton nez.
"Moi c'est Salva! On t'a déjà dis que t'étais belle comme un soleil?" Tu t'présentes à ton tour, venant serrer cette main tendue joyeusement vers toi. Tu peux pas t'empêcher de t'marrer de nouveau, comme si ton coeur d'enfant avait été harponné par ce maître squatteur. Tu t'es contentée de lui répondre qu'être le soleil de tout le monde, ça d'vait être bien fatiguant.
"Alors tu seras le miens Nash!"whisky
Il est tard, tu sers les clients d'puis bien des heures déjà. T'aimes ça, t'retrouver derrière un bar, pour servir les mêmes gueules chaque soir. Ouais tu t'es mangée une réflexion ou deux, y'a bien un bâtard qui a dû essayer d'te la coller au cul pendant que tu débarrassais les tables. Tu t'es pas laissée faire, tu t'es contentée d'briser une bouteille pour venir le menacer. Qu'est-ce qu'il y a? Il s'prend pour qui l'caïd? Parce que t'es peut être pas la patronne, mais c'est tout comme. Et puis, ça l'amuse plus qu'autre chose, le vieux. C'pas comme si il en avait quelque chose à foutre d'une énième bagarre de bar. Sauf ce soir là, pendant tu servais whiskys après whiskys à ce tatoué. Tu l'as sentis qu'il fallait pas trop le chercher, avec ses ecchymoses plein la gueule. C'pas comme si il l'avait pas prévenu, ce type, de lui foutre la paix plutôt que de chercher à l'énerver. Alors quand l'idiot lui a foncé dessus, il a répondu l'baraqué. Il s'est foutu dans la merde, certes, parce que la pétasse du mec couché à pas pu s'empêcher d'appeler les flics.
"Suis moi, j'vais t'faire sortir." t'as pas cherché bien longtemps, t'as sauté par dessus l'bar pour lui saisir la main et l'emmener vers l'arrière. De là, t'as pu le laisser filer. Il savait pas vraiment comment réagir, s'contentant d'arquer un sourcil. Tu lui as dis de dégager, qu'il t'revaudrait ça un jour ou l'autre, tout comme son ardoise d'ailleurs. T'as juste eu l'temps d'lui demander comment il s'appelait.
Joe.gin
Narek et sa moue moqueuse, lorsqu'il s'assoit près du comptoir pour t'commander son verre. Cette fois-ci t'innoves, t'permets d'changer d'sa commande habituelle. Sans même te retourner, t'lui prépares un des cocktails prêt à changer sa vie du tout au tout. Faut bien qu'ça t'serves, la mixologie un peu, même si c'est pour la frime. Tu t'retournes, tout sourire avant de lui avancer son verre et d'venir le gratifier d'un baiser sur le haut d'sa gueule. Parce que t'es attachée à c'mec quittant rarement ses casquettes, toujours un chewing gum à la bouche venant mastiquer dans un sourire de coin. Tu t'exclames, toute fière en lui présentant son verre. Il semble dubitatif un moment, pas vraiment sûr de t'suivre. Alors tu t'offusques faussement, t'fais comme si t'étais touchée par cet affront. Il t'demande comment tu vas l'appeler, celui-ci comme s'il était blasé par tes nouveautés.
"Le narquois!" que tu t'esclaffes comme si t'venais d'faire la blague du siècle. Y'a son poing qui s'abat avec douceur contre ton biceps maintenu par ton coude contre l'comptoir. T'fais semblant d'être blessée, t'écroulant alors qu'il porte ton verre aux lèvres. Tes opales ne l'quittent pas, bien décidées à observer la moindre réaction.
"J'te préviens si tu l'aimes, tu m'ramènes après l'service!" bah ouais, quant à faire, autant t'faire ramener.
Et qu'ce soit chez lui ou chez toi, c'pas vraiment l'soucis, pas vrai Nashandrä?