Ça a pas été compliqué pour toi de deviner que t’as des sentiments pour elle. Tu le sais depuis pas mal de temps déjà. T’as appris à vivre avec, à laisser ton coeur battre pour l’inaccessible, pour la nana qui reviendra toujours mais qui finira aussi par s’envoler après. T’as fait la paix avec ça, t’as appris à vivre avec. Tu lui en as voulu à elle, de partir, de disparaître alors que tu restais là à te demander si elle allait bien, à te demander si toi t’étais rien alors qu’elle était tout. Au fond, tu sais que ce n’était pas de la jalousie. Au fond, tu sais que t’as juste besoin d’elle. T’as besoin qu’elle soit dans ta vie, qu’elle l’éclaire, qu’elle continue de t’inspirer ces putains de textes qui semblent couler hors de toi comme un putain de torrent quand elle est dans ta vie.
Ya ton regard qui la cherche quand elle est pas là. Comme quand tu fouilles ton phone à la recherche d’un message manqué Même s’il y en a pas.
T’as pas grand chose pour comparer, pour piger. Tu sais clairement pas si t’es carrément amoureux ou si les sentiments sont juste gravement présent. Tu cherches pas à le savoir. T’as pas besoin de le savoir. T’as fais la paix avec le fait qu’elle ne sera jamais complètement à toi. T’es même pas certain de le vouloir. Elle a besoin de sa liberté, Nana. Elle a besoin de vivre même si parfois, c’est bien loin de toi.
T’as bien du mal à faire la paix avec ça.
Tu lui réclameras jamais son amour. T’as pas cette prétention là. Tu lui réclames juste un peu de son temps, de son attention - pour continuer de t’inspirer, pour continuer de te nourrir de toutes ces paroles qui font tourner ta vie, qui font que le monde tourne rond.
Et quand elle va mal, tu grognes, tu rages. Parce que t’es impuissant, Levi. Parce que t’aimerais pouvoir claquer des doigts pour tout arranger mais que t’es juste un mec comme un autre. T’es pas capable de lui offrir ce monde que tu lui filerais pourtant sans hésiter une seconde. Alors quand elle s’approche pour t’embrasser, quand elle vient chercher cette douceur pour la rassurer, t’es qui pour refuser ? T’es qui pour lui dire non ?
De toute manière, t’es même pas sûr que t’en serais capable.
Le baiser que tu lui donnes passe de tendre à presque désespéré. Tu t’enfermes dans cette bulle de douceur que tu ne connais normalement pas, glissant une main dans son dos jusqu’à atteindre sa nuque, jusqu’à serrer le tissus entre tes doigts comme pour t’y accrocher, comme si t’avais peur qu’elle s’évapore une nouvelle fois. Parce que t’as cessé de gueuler, de réclamer - parce que t’as peur qu’elle disparaisse à nouveau. « Je veux pas te faire du mal. » La première phrase qu’elle prononce après le baiser, alors que vos fronts se touchent et que tu essaies d’ignorer ton coeur qui se brise à la vue de ses larmes sur ses joues. « Lev-san.. » Tu inspires longuement et ferme les yeux. T’as pas envie de te remettre à chialer, pas alors qu’elle te regarde, pas alors qu’elle pourrait en être témoin. Mais ça te nique qu’elle dise ça. « Je sais. »
Tu te doutes qu’elle le fait pas exprès. Tu te doutes que c’est pas son but.
« Mais c’est ce qui arrive quand tu pars. »
Parce que ya quelqu’un qui tiens à toi, Nana. Ya quelqu’un qui sait pas comment vivre quand t’es pas là, quelqu’un qui devra de nouveau apprendre à foutre un pied devant l’autre si t’en viens à disparaître. T’as besoin de le comprendre, ça.
Sujet: Re: not your toy anoymore (levina) Mar 1 Oct - 17:04
もうおもちゃじゃない
Levi - Nana
«LES CADEAUX SONT COMME LES MUSES : ILS AIMENT LES CHANTS ALTERNÉS.» ANDRÉ CHAMSON
Ils t'auront, la prochaine fois Nana. Ils te l'ont promis, c'est quelque chose de mérité. T'as réussis à leur fuir toutes ces années inlassablement et c'est alors que ton soleil se met à illuminer plus faiblement qu'ils se mettent à tes trousses. Ils ne te lâcheront pas Nana, viendront s'éprendre de toi pour mieux te faire sombrer de leurs côtés. Des années que tu te débats inlassablement, prenant les coups sans jamais les rendre. Car tu ne seras jamais ce qu'ils veulent que tu sois. Tu ne seras jamais cette nippone sage et bien éduquée se pliant aux coutumes de son pays religieusement. T'es juste Nana, ce chat sauvage vivant sa propre vie. Suivant sa propre loi. Bien sûr, que ça ne leurs plaît pas, que ça les énerve tes démons. Ils te le feront payer à un moment sois en sûre.
T'es assaillies par les sentiments Nana. t'as pas l'habitude de ça, de te retrouver comme un animal en plein milieu de l'autoroute ne demandant qu'à se faire écraser violemment comme du vulgaire gibier. Tu saisis ses lèvres tendues aux tiennes avec force pour ne pas les lâcher. Jamais. Parce que si Levi venait à t'abandonner, qu'est-ce tu viendrais à devenir? Hein? Baka desu. T'serais pas grand choses sans lui. Parce que t'as beau t'réfugier derrière Sally et Rio depuis près d'huit ans, le blond n'appartient qu'à toi, qu'à vous. Parce que depuis votre rencontre et jusqu'à il y a quelques semaines plus ou moins nombreuses vous étiez comme de paire. A chacune des soirées, on ne pouvait trouver l'un sans l'autre à son bras. Et puis ta meilleure amie est devenue malade. Puis il t'as fallu lui dégager toujours plus de temps, pour elle, pour celui qui vous est volé. Et pour toi, histoire de mieux mourir. Parce que tu pourras pas, rester en vie alors que ta meilleure amie viendra à s'éteindre. Parce Nana sans Hachiko, c'est pas grand chose. Parce que sans elle, t'aurais jamais quitté le japon Nana. T'y serais restée pour mieux y mourir, pour mieux abandonner sans aucune aide extérieure. Sans aucune voix pour te ramener à la lumière. T'aurais sombré si facilement, si paisiblement.
Et te voilà, pleurant à chaudes larmes contre Levi. Tu ne peux pas te retenir, tu n'arrives à rien réprimer. Alors tu laisses couler. Aussi rageusement qu'il ne se doit pour tout évacuer. Le moindre désespoir, la moindre des colères. Vous vous rapprochez l'un de l'autre, toi et ton aîné venant te recouvrir tendrement dans ses bras pour que tu cesses de trembler. Comme si son armure était suffisante pour vous recouvrir tous les deux sans que vous n'ayez à vous soucier de ce futur effrayant et malhonnête bien trop proche à vos goûts. Il était en colère Levi, il t'en voulait. Il semblait avoir bien des choses à te dire et pourtant. Il te le rend, ton baiser Lev. Il ne te chasse pas, il ne te demande pas de fuir loin de lui en emmenant tout ce qui peut être beau entre vous bien au contraire. Vous la vivez pleinement, cette relation indécise. Parce que tu le veux dans tes bras, pour mieux l'en chasser encore. Que tu lui exprimes ton désir de le voir partager tes draps pour mieux pour mieux le dérober aux autres. Parce qu'avec les autres, c'est pas vous. Qu'est-ce qui aurait bien pu se passer, si tu ne t'étais pas pointée de cette façon rageuse vers lui pour mieux le monter en l'air. Qu'est-ce qu'il se serait passé Nana?
Front contre front, palpitant contre palpitant vous semblez tous les deux sur le point d'clamser. T'as pas envie, d'aller retrouver les autres et leur hypocrisie. Tu finirais par noyer ces pétasses ayant eu l'culot d'glousser alors que vous vous balanciez des mots blessants. Tu pourrais bien éclater deux trois nez, ça pourrait peut être t'aider à te défouler. Te mettre à la boxe, voilà une idée qu'elle est bonne Nana. La voix de Lev vient caresser tes lèvres contre lesquelles elles se sont éprises il y a de ça encore quelques instants. Ton cœur se resserre, lorsqu'il t'avoues que tu lui fais du mal lorsque tu pars. Lorsque tu lui offres une période d'absence ou que tu fuis la chaleur de ses bras au petit matin pour ne pas prendre le risque de se réveiller avec lui. Parce que t'as peur, t'as la boule au bide que d'tomber en plus pour lui. Encore plus fortement. T'enfoncer plus dans cette relation qui te conviens mais qui pourrait être encore plus si t'arrêtais d'agir comme une gamine stupide et égoïste. Il est là Levi. Combien même les crasses, vos mots blessants et le fait que vous ayez tous les deux des choses à vous reprocher. Il part pas Nana, il te l'as assuré qu'il restera.
"M'laisses pas partir, m'laisses pas m'éloigner." T'aimerais qu'il te prenne en otage et qu'il ne te laisses pas t'enfuir. T'articules faiblement, t'es pas capable d'autre chose dans l'fond. Tes mains viennent toujours le rapprocher de toi, comme si tu pouvais t'éclater en mille morceau si vous vous lâchiez. T'es pas prête à ça, t'as pas envie de ça. Tu laisses tes lippes s'aventurer tout contre les siennes pour agrémenter sa douceur de ta passion. L'échange devient fiévreux, comme si sa vie et la tienne en dépendait. T'as envie de disparaître avec lui, loin de tout ça. Loin de cette réalité éreintante, loin de tes démons et de ton épée de damoclès trônant au dessus de ton crâne. T'aimerais t'noyer dans son regard pendant que vous vous aimez et qu'vous déchaînez vos sens toujours avide de plus. Toujours plus. "Emmène moi Lev. Loin. Loin d'tout ça, au plus près d'nous..." Tes doigts viennent retrouver la chaleur de son corps alors que tes mains viennent passer les barrières de vêtements sur son dos pour venir laisser tes mains froides trouver sa chaleur.
J'veux pas être comme ça. Une gamine, un pantin désarticulé incapable d'agir correctement. J'veux pas être égoïste, j'veux pas ressentir tout ça. J'suis effrayée d'trop m'attacher, j'ai le bide qui se serre parce qu'il est trop tard et que j'peux plus faire marche arrière. J'veux pas qu'tu disparaisses, j'veux pas qu'tu t'en ailles comme tous les autres. J'ferais quoi moi, sans tes mots ou ta peau? Sans ton odeur sur mes draps ou contre mes vêtements? J'suis juste trop fière, trop conne pour t'le dire. J'sais, j'le sais que j'nous détruit plus qu'autre chose. Que j'te blesse. Si tu savais, tout ça c'est mon putain d'instinct d'survie bidon. Et bien des années après j'reste incapable de sauver ma peau, la preuve parce que j'suis là. J'suis bien là.
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Sujet: Re: not your toy anoymore (levina) 
Sam 28 Sep - 18:57
