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 ne s'aimer que la nuit (jabanna)

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Message Sujet: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Mer 31 Juil - 20:49



les secondes défilent interminables. les yeux sont rivés vers l'horloge poussiéreuse de son appartement, attendant patiemment le moment fatidique. il ressemble à un adolescent sur son canapé, les griffes plantées dans la paume de sa propre main. il l'est un peu au fond, la sensation de l'estomac brûlant à l'approche d'un rendez-vous lui est totalement inconnue, il est en train de vivre son premier amour du haut de ses vingt-huit années consumées dans la violence la plus totale. elle ne s'est pas atténuée, sa colère est toujours aussi dévastatrice, mais la présence de l'italienne vient lui apporter un peu de répit entre deux coups de poings bien placés. elle a prit l'entière possession de son coeur et de son corps encore marqué par la dernière nuit. cette soirée rythmé par les aveux, les palpitants à vifs qui tentent de se comprendre pour mieux s'apprivoiser. une nuit hors du temps qui reste marquée à vif dans l'esprit du zombie apaisé. il refusera de le montrer devant elle alors il laisse le bout de ses doigts trembler sous la pression de tout gâcher, dire la phrase de trop qui déchainera la lionne trop sensible. il se sent prêt et fébrile à la fois, comme la veille d'un examen, la respiration courte et l'impression d'un coeur qui risque de le lâcher à tout moment. son palpitant tout froissé bat pourtant toujours aussi fort, l'adrénaline qui vient courir dans ses veines le pousse à se lever enfin de son canapé poussiéreux. un saut rapide sous la douche avant de s'habiller. classe mais pas trop décontracté. habillé d'une chemise noire comme la nuit, le pantalon est assorti. les teintes claires ne sont pas faites lui qui ne jure que par le sombre qui s'allie avec l'encre de ses tatouages. il quitte son quartier d'un pas mal assuré, la clope sur laquelle il tire rageusement ne parvient même plus à le calmer. si le restaurant ne lui plait pas, si la soirée ne se déroule pas comme prévu, si elle ne vient pas, si, si,.. autant de questions qui viennent le tendre à l'approche du restaurant. il n'a pas voulu donner un rein pour payer le repas ni l'emmener dans un vulgaire fast-food bon pour les adolescents boutonneux. il a choisi un établissement à l'image d'annalisa, un petit italien au bout d'une rue passante, il ne paye pas de mine mais l'endroit est cosy. il parait que c'est romantique, mais jabez n'a aucune notion du romantisme, il aime maladroitement avec ce mélange de sentiments contraires. il franchi le pas du restaurant sans écouter l'hôte dans un premier temps, le regard perdu dans la salle à la recherche de la ritale. elle n'est pas là, il n'est pas en retard, il se raccroche à ça pour ne pas fusiller l'homme qui lui demande s'il a bien réservé une table. « au nom de krief » ce nom qui n'a rien d'américain, celui qui reflète les origines qui font ce qu'il est devenu. sans poser plus de questions le chef de salle l'emmène vers une table proche d'un coin, éloignée des regards indiscrets, l'endroit parfait pour un premier rendez-vous. l'employé ne perd pas de temps avant de déguerpir, sûrement effrayé par l'israélien qui garde son sourire pour plus tard. la foule autour à beau l’oppresser, il fait son possible pour rester calme, ne pas provoquer de scandale pour ce soir. il ferme les yeux en attendant l'arrivée de sa promise. les yeux s'ouvrent quand la porte d'entrée claque. les doutes, la peur, l'appréhension, tout disparait en un coup de vent. un fin sourire vient enfin se loger sur les lèvres de jabez. elle est là. elle est plus belle que jamais.


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Jeu 1 Aoû - 5:26



amarsi solo di notte
jabez & annalisa

« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
Tu t'es endormie peu après lui, après rincé ton corps de toute l'animosité l'ayant percuté le temps de cette nuitée. Paisiblement, ton corps nu venant retrouver le sien d'une douceur à laquelle il n'est pas habituée pour ne l'avoir jamais observée. C'est les abeilles tueuses encore bien présentes dans ton estomac que tes lippes viennent déposer un dernier baiser sur le sommet de son crâne encré. Tête de pioche ayant réussi à percer tes défenses te rendant de nouveau humaine, capable d'être blessée. T'as laissée ton alliance sur ce rebord de lavabo, ne cherchant pas à la remettre à ton doigt. Tu l'installeras sur un sautoir, pour venir la porter tout contre ton coeur. Car ni Jabez ni personne ne pourra t'ôter ces belles années heureuses et naïve. Quand tu n'avais pas encore de sang sur les mains, ou d'envies dévastatrices réveillant ton pays natal dans l'effroi le plus total au petit jour. Personne ne saura effacer Pierre de ton existence, cet amour indéfectible qu'il t'as porté pendant plus de dix longues années. Sans jamais hausser le ton, sans jamais se fâcher. Ronronnant contre l'encré, tes paupières viennent peu à peu se fermer te menant tout droit dans les bras de Morphée.

Tu t'es réveillée le lendemain, le lit hurlant l'absence de jabez. Tu l'as cherché partout du bout de tes pieds avant de te rendre compte que tu avais dû certainement traîner trop longtemps pour lui. Tu te lèves non sans mal, titubes jusqu'à ton salon où une note se retrouve posée gribouillées de petites pattes de mouches. Un rendez vous, une heure donnée. Tes mains viennent porter le bout de papier tout contre ton palpitant bel et bien aussi éveillé que toi. T'es touchée, de cette attention qui peut paraître minime. Un pas de géant, une promesse d'aller de l'avant. Parce que ces confessions ne lui ont pas fait peur, cet orgasme commun n'était pas le dernier. Vous allez bel et bien vous jeter à l'eau, tester quelque chose de nouveau. D'incertain, de surprenant, qui redonne un dernier élan à vos encéphales en sous régime. Un truc dément qui fait battre votre coeur plus grand. Tu le rejoindras, évidemment comme si la question se posait réellement. Il te tardes de pouvoir montrer au monde à quel point vous vous êtes bien trouvés, de pouvoir flâner dans les rues de new-york ton zombie à te côtés. T'attendras, sagement mais pas trop non plus. Au diable la sagesse, lorqu'il s'agit de mêler vos prénoms ensembles comme une évidence. Jabanna.

Cela doit bien faire une bonne heure, que tu te tiens stoïque en sous vêtements dans la pièce te servant de dressing. Les poings sur tes hanches nues, la moue boudeuse tu furibondes de n'avoir aucune idée de quoi enfiler. Tu le connais, ce petit restaurant italien. Forcément, car tu dois bien avoir testé les lasagnes de chacun des établissements se prétendant servir de la nourriture italienne. Celui étant choisi par Jabez étant l'une de tes adresses préférées, tu te réjouis à l'avance de cette douce soirée se profilant. Tes cheveux retombent en cascade encore légèrement humides de ta douche, portant l'odeur de ton shampoing à base d'olives réparatrice. Parce que t'es définitivement une vraie femme, incorrigible jusqu'aux bouts des ongles. Tu prends soin de toi, tu t'intéresses à la mode et à tout ce qui peut concerner les produits capillaires que tu utilises afin de garder un rouge si flamboyant. Parce que tu portes cette couleur depuis ton arrivée à Naples, ayant délaisser tes cheveux bruns pour un éclat de folie en plus. Tes doigts parcourent les robes pendues aux nombreux ceintres que le mur arbore, finalement tu te décides. Tu ôtes la robe fourreau nacrée pour venir l'enfiler, camouflant l'unique pièce de lingerie que tu portes sur tes fesses ne les couvrant nullement. Venant te percher du haut de tes louboutins, tu viens prendre place face à ta large coiffeuse. Tu viens apposer les dernières finalités au look de ta soirée. Habillant tes yeux de ce fidèle trait d'eye liner que tout le monde te connaît, et d'un gloss à effet mat aussi rouge que ta chevelure se ralliant à tes ongles fraîchement vernit. Ton coeur bat la chamade dans ta cage thoracique fatiguée, tu retrouves des sensations oubliées. Vécues trop vites, à peine savourées. Parce que tu n'as aimé qu'une fois, ne t'es donnée à un homme qu'une fois avant de perdre celui-ci tragiquement.

Tes pas te mènent jusqu'à ce fameux restaurant, et tu es pile à l'heure. T'aurais aimé être en avance, l'attendre devant avec un sourire radieux. Bon pour ça, tu repasseras. Ta démarche s'accélère, ton corps impatient de retrouver celui de ton israélien. T'essaies de te montrer adulte, arrange une dernière fois la mèche tombant tes yeux puis viens pousser la porte de l'établissement. A peine ayant eu le temps de t'imprégner de cette bonne odeur te rappelant la cuisine de la villa de ton enfance, le maître de salle s'enhardit, bien trop impatient à ton goût. T'as pas besoin de balayer la salle, tu le ressens ce regard qui se pose naturellement sur toi. Ta déesse intérieure adresse la note maximale à Jabez pour ce sourire manquant de te faire tourner la tête. "Je rejoins quelqu'un, ne vous en faites pas je l'ai trouvé." Pas un regard, ni une politesse. T'en es plus là 'lisa. Ta démarche fine et élancée t'amènes à cette table placée de façon intimiste. Ta pochette nacrée fermement tenue de ta main droite, c'est ta seconde menotte qui s'approche du visage de Jabez pour venir l'attirer en ta direction tandis que tu te penches vers lui. Vos lèvres se trouvent, d'une façon qui électrises bien tout ton corps entier.

"J'espère que tu ne m'as pas trop attendu, mio tesoro." trésor que tu gardes jalousement, farouchement. Tes mots chuchotés sont presque chantant lorsque vos bouches se séparent. Tu viens gagner ta chaise, plongeant tes opales sombres dans celles plus claire d'un Jabez plus magnifique que jamais. C'est fou ce que le noir lui sied. La pointe de ton talent vient trouver son mollet, tout comme ta main venant chercher la sienne encrée. "T'as senti le coup venir, et tu t'es dis que j'allais t'empoisonner c'est ça?" que tu blagues, légère. T'es juste une véritable calamité, qui brûle tout ce qu'elle touche. La bouffe aussi.
DΛNDELION


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Jeu 1 Aoû - 18:37



la nuit dernière peut officiellement être classée parmi les nuits mémorables. elle mérite qu'on se souvienne d'elle pour encore des décennies, cette nuit où toutes les pièces d'un vieux puzzle se sont emboitées pour former une belle image. la photo d'un avenir qui les attend, incertain, flou, angoissant, mais pourtant tellement attirant à la fois. c'est cette fameuse peur de l'inconnu qui anime le coeur de l'animal ce soir, demain il peut bien passer sous les rues d'une voiture ou elle repartir dans son pays natal sur un coup de tête. il peut se passer des centaines de choses qui peuvent briser cette idylle naissante, cette fleur encore trop jeune qu'il faut protéger à tout prix. leurs deux vies sont comme deux brouillons roulés en boule dans un coin, ils ont loupés la poubelle alors ils restent là, ils agonisent mais restent debout. personne n'est à l'abri d'un massacre, alors jabez donne tout. son être, son corps, ses sentiments qui ne fonctionnent pas forcement bien. c'est à prendre ou à laisser avec lui. il y a de la souffrance dans toutes les situations, autant l'affronter à deux, main dans la main face à ce monde qui explose. tout ça, c'est la théorie. en pratique l'israélien retrouve l'enfant en lui qui manque de se ronger les ongles sous le poids de l'appréhension. il en vient presque à regretter cette invitation, ces quelques mots griffonnés sur un bout de papier au milieu du bazar de l'appartement, mais il ne pouvait pas partir comme un voleur. pas avec elle. les doutes, les peurs sont vite effacées. c'est comme un instinct primaire, avant même de l’apercevoir clairement il sait qu'elle vient de franchir le pas du restaurant. elle est là, c'est tout ce qui compte maintenant. il n'a plus besoin de faire les cents pas intérieurement, de remettre sa maigre existence en question pour un rendez-vous avec un bout de femme qu'il connait déjà sur le bout des doigts. sauf que là c'est officiel, l'appartement n'est plus là pour camoufler leur idylle. il observe ses lèvres qui remuent à l'intention du chef de salle, sans aucun doute quelques mots bien placés pour le faire rester à sa place. elle s'élance, la lionne devient gazelle, la proie qui arrive tout droit dans les crocs de la bête. la main féminine vient trouver sa joue, à cet instant il peut jurer avoir ressenti une décharge électrique parcourir tout son corps. il peut bien tout endurer pour elle, la pire des souffrances, même les regards étonnés quand les lèvres se retrouvent pour un baiser plus sage que d'habitude. ce n'est pas bien dur au vu de la fougue qui les animent en temps normal, mais c'est tout aussi bon, ça sonne comme la concrétisation d'une histoire qui commence, le premier baiser de deux adolescents au milieu de la foule sans rougir. juste ce sourire qui vient se loger sur leurs lèvres sans jamais les quitter. tout les bonnes choses ont une fin, mais celle-là. ils ont toujours ce besoin de se sentir, d'avoir un contact physique pour ne pas se perdre dans les limbes, ce sont les doigts qui s'accrochent pour se mêler dans un joyeux fouillis rythmé par la voix teintée d'un accent venu tout droit d'italie. « démasqué. tu n'en as pas assez de t'approprier mon corps, tu veux aussi l'héritage ? » la lueur joueuse éclaire ses yeux sombres qui ne tardent pas à venir détailler son corps sans gène. il ne sera jamais ce genre de gars romantique sur la retenue une fois en public. quitte à se montrer, autant le faire sans masque sur le visage. il est comme ça, franc, direct, sans faux-semblant. « tu es superbe dans cette robe. » une robe qu'il ne pourra pas déchirer tout de suite comme la précédente. les mots sortent de son palpitant rouillé, tout en elle agit comme un aimant qui l'attire malgré tout ses efforts. le serveur débarque pour briser ce joli moment, faisant grincer les dents de jabez qui n'est pas habitué à sortir en société sans jouer des phalanges. il jette un coup d'oeil à la carte sans pour autant lâcher la main de l'italienne qui semble être dans son élément. « un bonne bouteille de vin blanc et saltimbocca de veau pour moi. » la politesse semble s'être échappée en même temps que les barrières brisées la veille. il n'est pas là pour séduire le serveur après tout. il est visiblement un peu plus tendu, pas seulement pas cet employé qui semble rester des heures à leurs côtés, mais aussi par une certaine présence féminine au fond de la salle. une présence qu'il redoute tout particulièrement. il tente de recadrer son attention sur l'italienne qu'il vient embrasser une nouvelle fois après le départ du serveur. le goût de ses lippes agit comme une drogue dans les veines d'un camé. « tu as bien dormi ce matin mia bella ? » l'accent n'est pas au rendez-vous, mais c'est suffisant pour redonner le sourire au zombie perturbé. quelque soit la réponse, elle trouvera les bons mots pour le faire sombrer un peu plus dans le gouffre de l'amour dans lequel il plonge sans se poser de questions.

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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Ven 2 Aoû - 5:11



amarsi solo di notte
jabez & annalisa

« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
Déesse des funérailles, libitina indomptable. Tes pas se veulent conquérants lorsque tu t'approches de Jabez et que tu viens mêler tes lippes aux siennes encrées de tes mains. Tu te sens adolescente, brûlante d'un sentiment que tu avais depuis longtemps oublié. Parce que tu n'as partagé ta vie qu'avec Pierre, te refusant tout autre homme. Vous étiez promis, inscrit dans vos étoiles. Pourtant, il s'en est allé. Tragiquement arraché, sans aucun mot à dire ou aveux à confesser. C'est impuissante et couverte du sang de la personne que tu as le plus aimé que tu as dû assister à sa fin. Impuissante, bonne à rien, incapable de lui venir en aide. Tu t'en veux, et t'en voudras pour un million d'année. Ne pouvant chasser ce sentiment de culpabilité bien loin, parce que si tu n'avais pas été faible rien de tout cela ne serait arrivé. Tu ne te serais pas laissée avoir par ses beaux yeux purs, ceux qui te regardaient avec tout l'amour que tu mérites que l'on te porte. Il t'aimait inconditionnellement, entièrement. Toi et tes secrets, toi et tes étranges épiphanies.

Jabez, il a cet manie de faire déferler toute les émotions stagnantes en toi comme un tsunami. Il partage le même battement de cœur abîmé, vous vous comprenez lorsque vos souffles se retrouvent fatigués. Tu sais pas vraiment ce que tu ferais sans lui. Sans sourire devenu presque indispensable toi qui compte lui offrir le poste d'apprenti titulaire au salon. Plus que des heures à la dérobée, un véritable travail. Un véritable engagement, comme pour marquer la continuité des hostilités. Parce que s'il est prêt à se bouger, TAT peut bien devenir son foyer. Tes enseignements peuvent devenir quotidiens, s'il est prêt à te supporter. Surprise sous ton chapeau que tu gardes précieusement lorsque le moment opportun se sera présenté. Tu le vois déjà, beuglant ton prénom à travers les ateliers se plaignant de ton organisation. Pourtant si bien pensée, établie après des années d'exercice dans le métier. Tu vous imagines déjà vous prenant le bec, vous querellant sur tel ou tel choix d'encre ton expérience motivant encore une fois ton choix. T'imagines sa mine boudeuse lorsqu'il abdiquera finalement se rangeant à tes connaissances aiguisées. Parce qu'il n'est qu'un bleu là où tu excelles depuis des années. Le tatouage étant véritablement le champs de bataille sur lequel tu te bats le mieux.

Tu t'installes, fais une blague comme pour détendre l’atmosphère que tu trouves pesante. Jamais, vous ne vous êtes retrouvés hors des quatre murs d'un salon de tatouage. Jamais vous ne vous êtes permis de vous afficher au grand jour sans chercher forcément à officialiser votre relation aux yeux de tout le monde. T'as été touchée, ce midi lorsqu'au réveil ton cœur s'est vu réchauffé de cette note laissée. Forcément, que t'allais faire le déplacement. Comme si tu allais te permettre à n'importe quel oiseau de prendre ta place. Fichus volatiles de malheur. Vos corps se quittent, deux entités que vous ne pouvez garder éloignées bien longtemps comme bien trop attirées l'une à l'autre. Tu te veux drôle, pour camoufler cette gêne qui t'assailles. Jamais, tu n'as vécu un tel rendez-vous. Toi et ton pierro te suffisant de ces plateaux tv cuisinés d'une façon qui t'es inconnue. "Me fais pas rire, de nous deux celui qui gagnerait le plus à hériter ça serait toi!" milliers de millions, s'ajoutant à ton argent propre gagné durement. Car depuis ton retour au bercail, ton père ne peut s'empêcher de te couvrir d'amour comme subitement fier de sa fille.

Le compliment de Jabez s'enchaînant de sa réponse à ta blague précédemment lâchée vient te faire sourire. Il te trouve jolie, dans cette robe fourreau nacrée laissant apparaître l'encre marquée sur ton épiderme de façon indélébile. Aussi indélébile que ton art sur son corps, ton amour sur son coeur."Ne la déchires pas cette fois-ci, je pleure encore ma robe givenchy." comme si c'était plus important que Jab, plus important que ces pulsions que tu partages avec l'israélien. "T'es magnifique aussi, tu sais. Du genre qui coupe le souffle." parce que son sourire te transporte vers d'autres contrés. Il te rend dingue, te donne envie de vivre et d'encaisser les coups. Un pingouin débarque, venant vous demander si vous aviez choisi. T'observes religieusement Jabez passer sa commande.  "On prendra une assiette d'antipasti en plus, et je vais me laisser porter par vos lasagnes." ton ventre hurlant la faim le déchirant, toi qui est bien incapable de cuisiner quoi que ce soit. Tu peux dessiner, tatouer mais lorsque l'on te met une poêle entre les mains tu deviens une réelle calamité.

Les lèvres de l'encré viennent retrouver les tiennes une fois que vôtre serveur se congédie poliment. Il te demande comment s'est passé ta nuit, ta voix chantante vient lui notifier que son absence s'est faite remarquée lors de ton réveil certes fortement tardif. Éternelle princesse au bois dormants. Ton pouce vient caresser le haut de sa main, pendant que tout le monde tourne autour de toi. Ton palpitant reprend peu à peu de ces signes de vie indéniables. Il en demande encore et encore, de cette carcasse encrée se mélangeant à la tienne. Tu ne veux pas le perdre, qu'il ne se partage avec une autre. Il n'y a qu'à voir ta réaction avec la fameuse blonde d'il y a deux soirs, cette gamine à peine majeure s'affichant à son bras. Tes opales viennent trouver les siennes, pendant que ta main se resserre un peu autour de la sienne. Tu ne veux pas qu'il t'abandonne. Ni maintenant ni jamais. Tu veux qu'il se batte pour toi, qu'il montre les dents comme l'acharné qu'il est."Merci, de cette petite attention." Parce que t'es pas totalement intouchable bien au contraire. Jabez t'as bien attiré dans ses filets et ne semble pas être prêt de te relâcher dans les grandes eaux.
DΛNDELION


@jabez krief  ne s'aimer que la nuit (jabanna) 3476085353
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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Ven 2 Aoû - 20:52



reine de coeur qui s'approche dangereusement, captive l'attention générale. elle a le regard fier, celui qui file des complexes aux personnes lambdas. elle a cet air qui transpire son envie de dominer le monde, le voir s'écrouler dans un bain de sang tant qu'il coule pour de bonnes raisons. elle impose sa propre loi, fait taire les murmures dans la salle quand elle défile telle une lionne au milieu de son royaume. elle est pacifique, mais elle peut dévorer sans remords le premier qui tente de lui marcher sur les pieds. et par-dessus tout, elle lui appartient. plus que jamais. promesse scellée dans le bain moussant il y a une poignée d'heures, les mots se sont libérés, leurs prisons personnelles se sont brisées pour ne former qu'une seule et unique cellule. personne n'est autorisé à rentrer dans ce pénitencier, de toutes façons personne n'est à la hauteur de sa personne. ils se sont trouvés comme deux amants, ce n'est pas pour se lâcher à la première occasion. ils sont condamnés à se côtoyer dans cette cage tout en régnant sur les enfers en maitres, transmettant leur soif de vengeance aux disciples obéissants. c'est un idéal que le zombie touche du bout des doigts ce soir, l'espoir d'une nouvelle existence à ses côtés. c'est sûrement fou de penser ça, mais il l'est entièrement, c'est cette même folie qui l'a poussé à la rattraper après l'évènement de la boite de nuit. cette folie qui a failli le faire céder complètement sous le poids des sentiments qui agitent son coeur de soubresauts. comme deux adolescents, les paroles ne s'arrêtent plus pour masquer la gène d'un rencard officiel, deux êtres qui se connaissent peu et tellement à la fois se retrouvant au milieu de la foule méprisée. peu importe, leur bulle reste intacte. jabez se perd même à complimenter sa robe splendide, comme tout le reste de son corps. la réplique ne tarde pas à cingler dans un ton décontracté. « ta robe repose en paix pour la bonne cause. » juste pour un moment de passion endiablé, les sens à vifs qui viennent réveiller leurs carcasses endolories. le compliment venant de la part d'anna lui coupe réellement le souffle un instant. c'est dans sa pudeur légendaire qu'il se contente de sourire. c'est simple pour beaucoup de personnes, mais un grand pas pour jabez qui reste un enfant en plein apprentissage. le serveur vient couper leur bel élan, agaçant visiblement l'encré qui ne perd pas de temps à passer sa commande. il ne lui accorde pas un seul regard, comme captivé par le visage féminin qui se tient devant lui. l'horloge du temps se stoppe une nouvelle fois quand les lèvres se retrouvent tout de suite après le départ de l'employé envahissant. les doigts entremêlés resserrent un peu leur étreinte. il y a cette peur qui bouffe l'estomac de jabez, celle de la voir déguerpir dans les bras d'un nouvel homme plus stable que lui et sa souffrance insurmontable au moment de l'oublier. une angoisse qui ne le quittera jamais pour son plus grand bien. le baiser se termine pour que la langue d'anna s'agite, prononçant quelques mots sur la dernière soirée. « ce n'est rien du tout, tu m'apportes tellement plus. » la sérénité d'aimer mélangée à la rage de se battre pour cette relation naissante. savant mix qui réveille la machine qui tourne en lui. juste pour elle et ses beaux yeux. « tu sais ce que j'ai failli te dire avant de m'endormir.. je le pense, laisse-moi juste le temps d'apprivoiser ce que je ressens. » une référence direct aux trois mots qui ne sont pas entièrement sortis au moment de son dernier orgasme. trois mots coupés par une morsure qui reste apparente sur l'épaule de l'italienne. trois mots difficiles à prononcer pour un zombie, trop forts pour sortir si facilement. trois mots qui lui donnent envie de pleurer, de tout défoncer, de vivre pour elle sans se poser plus de questions. il a cette envie irrésistible de l'embrasser à nouveau, prouver ses belles paroles avec les gestes, mais le serveur revient à la charge pour apporter les deux verres de vin avec l'assiette d'antipasti. il a l'air d'avoir compris la leçon puisqu'il ne s'attarde pas autant que la première fois. jabez en profite pour attraper son verre, trinquer avec la cause de ses battements de coeur avant de plonger ses lèvres tatouées dans le liquide alcoolisé. « à nous. » pour toujours. jusqu'à ce que la mort les sépare.


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Sam 3 Aoû - 4:19



amarsi solo di notte
jabez & annalisa

« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
La nuit dernière a bien dû devenir une de ces nuits dont tu te souviendras jusqu'à ton dernier souffle. Qu'il soit rendu maintenant ou dans une quarantaine d'années, tu te souviendras toujours que Jabez est revenu. Faute avouée, à demi pardonné non? Et puis, lui aussi croyait te voir accompagné d'une autre personne alors qu'il ne s'agissait que de Celio et lui seul. Le sang de ton sang, celui t'ayant aidé à accomplir tes besoins vengeurs. Il n'a pas hésité à être là pour toi, et ce dès ton arrivée à New-York. Lorsqu'il est arrivé en bon petit prince italien en garant son énorme voiture n'importe comment devant le shop avant de venir te prendre dans ses bras pour une étreinte que vous n'aviez plus vécue depuis des années. Forcément, qu'il est important pour toi. Forcément, que tu as saisi le bras qu'il t'as tendu hier lorsque tu te sentais abattue. Parce que combien même il n'a pas connu Pierre, et qu'ils ne se seraient pas forcément appréciés il t'as accompagné pour lui rendre hommage à lui et votre enfant. Parce que c'est bel et bien ce triste jour d'il y a un an qui fit voler l'entièreté de ta vie en éclat.

Tu te rappelleras de cette soirée comme celle ou enfin, tu t'as finalement ôté ce masque de jeune femme lambda. Parce que t'as déjà trop supporté le poids du mensonge et des non dits avec ton mari lors de vos années de vies communes. Parce que même à lui, tu ne lui as pas dis qui tu étais vraiment. Parce que ça aurait pu lui retomber dessus, lui faire du mal bien avant. Le secret avant tout, secret qui peine à être gardé de par les manigances de l'état tentant de vous faire passer pour des criminels. Qui sont les plus cruels? Les mafieux s'occupant des villes, créant du pouvoir d'achat pour le petit peuple ou ces gros bonnets présents aux gouvernements qui tiennent à vous voir disparaître à tout jamais pour récupérer la main mise la plus totale sur ton pays adoré. Le problème de l'Italie est qu'elle est depuis bien longtemps menée par la mauvaise poigne. Le peuple s'appauvrit, les puissances se montant à divers endroits du pays gagnants en puissance se faisant appeler mafieux. Tout comme ceux qui ont payé de ta rage leurs rixe irréfléchie. Huit passants touchés de leurs balles, huit personnes qui n'avaient rien demandées se contentant simplement d'exister.

Vos mains sont liées, tout comme vos lippes pendant un instant. C'est le monde entier qui tourne autour de toi lorsque tes paupières se ferment. Tu ne ressens que cette chaleur qui va d'un corps pour aller dans l'autre, vous transportant dans cette folie qui vous va si bien. Vous êtes comme adultes gauches, qui apprennent la vie. Le ballet des sentiments naissants, de cette attachement vous ouvrant les bras mais vous effrayants grandement. Parce que tu t'es déjà offerte une fois, entièrement, de toute ton âme. Tu as été jusque porter la vie en toi, vie que tu as perdue noyée dans ton chagrin ton corps rejetant sûrement toute trace de Pierre que tu ne pourrais assumer seule. Car tu aurais été bien incapable d'aimer cet enfant, incapable de lui offrir ton amour vu l'état psychologique dans lequel tu t'es retrouvée. T'as peur, bien sûr que t'es effrayée par le futur. Une chose est sûre cependant, tu ne pourras plus jamais enfanter. Votre enfant étant le seul à demeurer à jamais. C'est douloureux, au quotidien toi qui voulais tant filer la parfaite famille aimante. Apprendre à tes enfants à dessiner, à tatouer Leurs transmettre tes passions, ta culture qui différait tant de celui qui partageais ta vie à l'époque. Parce que c'est comme si c'était une autre vie, l'ancienne Annalisa. La bienveillante, femme aimante, sans aucune once d'animosité.

Tu sais que tout sera différent avec l'enfant d'Israël. Plus compliqué, plus sanglant, semé d'embûches. Vous serez en colère, vous envoyant la vaisselle au visage et pourtant vous aimant de toute votre âme. Parce que ce coeur qu'il t'as encré sur la poitrine est le signe même du début de votre relation. Comme ces quelques mots qu'il n'a osé finir juste avant de s'endormir paisiblement tout contre toi. Parce qu'il peut trouver du repos, du réconfort, de l'attention dans tes bras. Que tu lui donneras tout, jusqu'à ton âme s'il le demande et qu'il en fait de même. Tu n'es plus cette femme fragile, en proie au deuil qu'il a rencontré il y a une dizaine de mois. Mais bel et bien cette lionne affamée, prête à défendre les siens jusqu'à son dernier souffle. Qu'importe les blessures, qu'importe les assaillants. Tu t'es rappelée comment on montre les dents, comment on serre les poings. Alors tu t'en vas traquer les épiphanies, passant sur n'importe quel corps s'opposant à ta route. Déesse des funérailles impitoyable, n'hésitant pas à mettre son propre pays à feu et à sang pour ses propres fins ne manquant pas de réveiller Naples avec cette douce odeur de brûlé. Odeur régnant encore dans tes narines, lorsque tu te remémores ce doux moment. Là ou t'es passée de veuve éplorée à femme de main de la cosa nostra imposant ta cruelle vendetta.  

Jamais, tu n'as vu Jabez exprimer ses sentiments à ton égard clairement mettant à part vos corps se mêlant furieusement. Tu n'es rien sans lui, sans sa présence, sans son regard sur ton cuir impatient de pouvoir se le mettre sous la dent. T'as bien cru défaillir, lorsque sa dernière phrase s'est voulue arrogante, un peu plus que sa détermination à t'avouer ce qu'il ressent vraiment. T'attendras, le temps qu'il faudra. "Rien ne presse." parce que t'es pas idiote 'lisa, tu sais bien que t'as pas besoin de ces trois petits mots pour comprendre l'attachement qui vous lie. "Ma vie passée ne doit en aucun cas te mettre une pression, Jabez. " tu te veux sérieuse, cette fois-ci. Tes yeux brûlent de sincérité, ton mariage passé n'étant en rien comparable à la magnifique introduction à un nouveau chapitre de ta vie que tu vis à l'instant. Ton alliance n'a pas reprit sa place à ton doigt, et tu l'as même laissée à l'appartement.  Le serveur revient, cette fois nettement plus silencieux qu'à sa précédente visite à votre table. L'assiette d'antipasti déposée sur la table, vos deux verres à pieds remplit de vin blanc il vient finalement s'éclipser sans un mot.

Jab vient porter un toast, à vous plantant ses opales sombres. "A ton poste d'apprenti officiel chez TAT" que tu ajoutes ton visage éclairé d'un superbe sourire. Tu lâches la surprise, sans vraiment l'avoir trop contrôlée en attendant une quelconque réaction chez ton partenaire. Futur collègue et amant. Amour partageant ta vie, redonnant de la vigueur à ton palpitant. Parce qu'il est doué, qu'il mérite de s'exercer plus en profondeur s'il le veut. Tu te revois, gamine rêveuse du haut de ses quatorze années presque achevées quémandant un apprentissage chez Leo, ton futur maître absolu. T'as envie, de tout lui apprendre. Les filons du métier, comme ton amour acharné pour l'épiderme encré. Tes lèvres viennent trouvé le vin pour s'y plonger, le laissant s'immiscer le long de ta gorge pour réchauffer ton estomac. Tu souris, ton pouce caressant amoureusement le haut de sa main serrée dans ta menotte "Enfin, si t'es prêt à accepter le challenge." Car tu n'en attends pas moins du tatoué, car tu sais qu'il voudra perséverer. C'est avec le plaisir le plus immense du monde que tu te donneras corps et âme pour lui apprendre ce qui toi t'as été appris bien plus jeune.

Ta main libre vient saisir une tomate cerise-mozzarella ornée d'un cure dent que tu portes à tes lèvres dans un gémissement de plaisir. La bouffe italienne étant de loin, la meilleure du monde tes yeux pétillent de bonheur face à cette planche composée d'entrées diverses. Légumes marinées, morceaux d'escalopes panées à la milanaise, foccacia moelleuse. Tes papilles gustatives sont autant au septième ciel que lorsqu'elles se régalent de l'épiderme de Jabez. "Tu m'étonnes que t'ai pas voulu goûter à ce que je cuisine. Tu te serais retrouvé avec une de mes sombres inventions, ça aurait pu te tuer tu sais." que t'ajoutes en riant. Plus de gêne non, juste la bonne humeur et toi qui savoures enfin cette vie qui t'es donnée de pouvoir vivre.
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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Sam 3 Aoû - 12:27



l'avenir est incertain, personne ne peut prédire. parce qu'après tout il y en a bien qui s'endorment dans leur baignoire ou avec une clope allumée. d'autres se font buter en rentrant d'une soirée idéale sans raisons, juste pour une liasse de billets. sans compter les cœurs affolés qui peuvent lâcher comme ça, d'un coup sans crier gare. alors oui, c'est effrayant l'avenir. mais si on voit du côté optimiste il promet de jolies choses. une mini-mafia orchestrée par les deux fauves, impitoyables en dehors du foyer familial, des agneaux une fois rentrés. la bague de mariage offerte par pierre remplacée par celle enfilée par le zombie lors d'un mariage intimiste. un môme haut comme trois pomme qui fait voler les objets de l'appartement, un gamin adopté d'israël pourquoi pas, animé par la force de ses parents, futur conquérant du monde avec la cruauté en moins. c'est aussi ça l'avenir, une sérénité retrouvée, une vie presque dans les normes sans compter les agissements dans l'obscurité. le genre d'existence qui fait palpiter un peu plus fort le coeur de jabez. il est tombé dans le piège d'anna, pris dans les filets lancés pour l'attraper. lui l'animal sauvage heureux d'être dans cette cage. elle est, elle restera la seule, c'est une certitude. si un jour leurs chemins doivent se séparer son coeur se refermera à double tours pour ne plus laisser entrer qui que ce soit. le coeur exclusif. le doute n'est plus permis quand les lippes viennent se retrouver avec ce même besoin de s'appartenir mutuellement. elle discute de pression, d'angoisses potentielles par rapport à sa vie dévoilée la veille. le seul poids sur ses épaules est celui de la peur de ne pas être à la hauteur de l'amour qu'elle peut lui porter. le verre de vin vient couper la conversation avant qu'elle ne devienne trop sérieuse, l'occasion pour l'israélien de trinquer à eux. à leur avenir qui tangue sur un fil tendu, dépendant de leurs caractères enflammés. et puis il y a les mots qui sortent de la bouche de l'italienne, la promesse d'une promotion et jabez qui manque presque de s'étouffer avec le liquide qui tapisse le fond de sa gorge. ce ne sera plus des séances après la fermeture du salon, plus besoin de se cacher pour encrer quelques traits sur des oreilles de cochons. la porte s'ouvre sur un savoir qu'il ne demande qu'à acquérir, surtout en si bonne compagnie. il ne peut retenir un sourire qui dévoile ses dents intégralement blanches, contrastant avec la noirceur de sa peau. la proposition laisse une lueur de défi dans le regard sombre de l'encré qui rétorque. « tu sais bien que je n'attends que ça. il faut croire que mon coeur n'est pas si abimé que ça. » le coeur encré sur les côtes d'annalisa autant que le sien qui rend sa poitrine presque douloureuse. cette dernière vient piocher dans l'assiette d'assortiments italiens de sa main libre, l'autre fermement emprisonnée dans les doigts de jabez. à son tour il se lance en grappillant un morceau d'escalope milanaise. les plaisirs simples de la vie sont souvent les meilleurs. il n'a pas besoin de richesse ou de gloire, juste d'être en bonne compagnie comme ce soir. pourtant il y a toujours une ombre au tableau, ce regard qu'il sent posé sur eux, celui qu'il s'efforce d'ignorer parce qu'il connait la propriétaire de ce regard assassin. il attend patiemment le moment où elle disjonctera pour venir comme une tempête au milieu du calme. il veut juste un moment de répit jabez, profiter de la femme qu'il tient entre ses doigts sans se soucier des gens autour. « j'espère que le restaurant choisi fait honneur à tes origines ? » sourire taquin sur ses lippes gercées, il lui suffit de poser son regard sur l'italienne pour oublier la seconde présence féminine, oublier que son monde parfait peut s'écrouler à tout moment. il reprend un verre de vin pour désaltérer sa bouche qui ne demande qu'à capturer celle d'anna, même en public, même au milieu d'une scène sous les projecteurs, il s'en fiche. « d'ailleurs, je vais bientôt exiger une visite du pays dont tu me parles tant. » clin d’œil toujours aussi détendu par la situation. visiter l'italie implique sans doute de rencontrer la famille de bertolis, celle qui a un pied dans la mafia. animal étrange se ramenant aux bras de la princesse du pays. est-ce qu'il sera accepté au milieu de cette famille ? sans doute pays, mais rien ne le forcera à quitter ce bras. il est trop tard pour faire marche arrière. « si tu es une catastrophe culinaire, je suis sûr que ce n'est pas le cas de ta mère, si ? » la discussion s'enchaine naturellement tout en grignotant l'antipasti qui réveille les moindres pupilles de jabez. si vite que l'assiette se retrouve vite vide et débarrassée par ce même serveur. ils sont des affamés de la vie, dévorant tout ce qui bloque leur avancée commune. cette relation donne envie de se battre pour elle, de se donner à corps perdu pour la maintenir debout. elle est belle. belle à en crever.

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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Sam 3 Aoû - 17:15



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« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
Un client comme les autres, sa sale gueule en prime. Ses piques qui titillent, cherchent à toujours en grappiller un peu plus. Le pourquoi de ta mauvaise humeur, pourquoi tu viens piquer plus fort lorsqu’il te pose une question que tu juges trop indiscrète. Toujours vêtue de noir, silencieuse, te contentant d'aller et venir sur son épiderme avec rage ton dermographe traçant petit à petit l'homme zombie qu'il est devenu. T'étais vraiment pas marrante, tu te contentais de balancer des regards assassins lorsque certaines de ses remarques étaient déplacées ou qu'il prenait trop ses aises dans cette relation de tatoueur-tatoué. Il t'as pas lâché, à continuer de revenir à la chasse toujours en étant plus imaginatif. Toujours en répondant à tes vacheries par d'autres. Vous étiez comme deux gosses qui s'en renvoient constamment la balle, l'un par nécessité l'autre pour le bien du premier. Vous vous êtes trouvés dans le noir, vous y étiez bien cachés pourtant ne supportant aucune compagnie que vous même. Petit à petit, vous êtes venue gratter cette surface s’effritant ne demandant qu'à s'en aller sous vos doigts. Pour y découvrir quelque chose de puissant, de sauvage, un truc maladroit.

Vous êtes là, comme un vrai couple assit en tête à tête dans un restaurant qui à tout de respectable. Une cuisine préparée avec de bons produits régionaux issu de ton pays natal, une salle moderne diffusant une musique légère mais sans être ringarde en fond sonore. Puis il est là, beau comme un dieu impitoyable, qui pourrait très bien prendre ta vie s'il en avait envie. Tu te laisserais faire, tu t'y opposerai pas. Parce que tu lui appartiens, corps et âme. Que tu veux avoir ses mains encrées sur ton cuir pour le restant de vos jours, peu importe si c'est bancal et que parfois vous vous rattraperez aux branches incertains. Peut-être même qu'un jour il te demandera ta main, peut-être bien que tu mérites le bonheur dont tu as toujours rêvé après tout. Tu resteras cependant à jamais incapable de porter de nouveau la vie en toi. Incapable de porter le fruit de votre amour si un jour c'est là ce que vous auriez voulu. Tu seras incapable de lui donner ça, le sang de son sang. Vous n'y êtes pas, que tu culpabilises déjà toi et ton corps abîmé de ne pas pouvoir remplir ces attentes que le zombie pourrait un jour avoir.

Il est beau quand il sourit. Que ses canines dont tu portes la marque nette dans le creux de ton épaule se retrouvent à découvert ses lippes s'étirant. T'es clouée à ton siège, la terre tourne tout autour de vous. Il viendra travailler avec toi, continuera son apprentissage à tes côtés. Jabez aura son propre espace de travailler, sa bécane plutôt que de martyriser tes différents dermographes. Il te tardes de le voir penché sur le bureau du premier étage pour griffonner encore et encore. Assit, de nouveau sur ce tabouret roulant la tête baissée sur les différents épidermes qu'il aura la chance de se voir confier. Là aussi, c'est se jeter dans la cour des grands. Plus que s'auto-tatouer en rajoutant des micros détails qu'il pensait assez discret pour ne pas attirer mon oeuvre, plus que de tatouer des oreilles de cochons pour se faire la main quant à la profondeur à utiliser. Plus que de te tatouer toi, en laissant ses mains se balader sur ton corps. "Alors bienvenue dans l'équipe, amor mio."

C'est un vrai régal, et tes yeux pétillent devant l'assiette d'antipasti rapidement avalée tout au long de votre discussion. Vos doigts toujours entremêlés, ta main libre elle cependant va et viens de ta bouche à la planche avec véracité. Tout est succulent, des aubergines marinées et grillées, les pepperocinni, l'escalope... Dans un énième gémissement de satisfaction culinaire, tu viens éventuellement rassurer Jabez sur son choix de restant. Il aurait difficilement pu faire mieux, que cette petite table intimiste où vos yeux n'ont de cesse que de perdre les uns dans les autres. Puis, Jabez évoque le souhait de visiter ta douce Italie accompagné d'un clin d'oeil. Un clin d'oeil. Ta déesse intérieure le nez en sang de cette charmante vision gardera cette vision à tout jamais gravée. "C'est vrai, dans ce cas là on attend quoi pour t'emmener à Palerme?" T'oses difficilement imaginer la gueule de tes frères si tu revenais cette fois-ci au bras de Jab. Le courant ne passerait certainement pas avec la plupart des tiens, mais Arturo lui ne te décevra pas. Jabez te demande si tu es le vilain petit canard italien incapable de cuisiner quoi que ce soit. Ton rire s'élève dans la salle se mêlant au passage de l'encré partageant ta soirée. Tes lèvres viennent lui voler de nouveau un baiser, te redressant légèrement au dessus de la table pour te permettre de saisir ses lippes mutines à qui tu ne peux rien refuser. "Mamma est la meilleure aux fourneaux qu'il soit! Ca doit bien faire quinze ans que je rêve de l'une de ces tartes avec les citrons du jardin."

Tu te perds légèrement dans tes souvenirs, rêveuse. L'odeur des oliviers et des citronniers, de la lavande aussi. Les bons petit plats cuisinés par ta mère, ces énorme tablées lors des dimanche réunissant l'entièreté de la famiglia. Toutes ces choses auxquelles tu as tourné le dos sans ne serait-ce qu'un remord pour qu'on puisse te laisser vivre ta vie, comme bon tu l'entends. "Tu verras, c'est magnifique. Il fait bon vivre, les paysages sont à couper le souffle." comme lui, si beau et si puissant. L'assiette d'antipasti repart, et viens rapidement être remplacée par vos deux plats fumants. T'as l'air d'une enfant le matin de noël, lorsque l'assiette de lasagne vient trouver place à face toi, brûlante. "Et puis, je pourrais te présenter Leonardo! Je suis sûre que de te voir en vrai lui en boucherait un coin à cette vieille bidoche." Tu portes à tes lèvres le verre à pieds, te délectes d'une gorgée fraîche. C'est à contre coeur que vos doigts viennent se séparer, pour vous permettre de pouvoir commencer à manger. Tu lui souffles un bon appétit, tout te semble si irréel.

Pars pas, ne pars jamais.
Parce que si tu pars, qu'est-ce que j'ferais?
Errer de nouveau comme une âme en peine,
redevenir inhumaine.


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Sam 3 Aoû - 20:00



le combat ne sera jamais gagné entre eux. rien n'est acquis définitivement, ils ne sont la propriété de personne sauf d'eux-mêmes. demain elle peut très bien décider que toutes les bonnes choses ont une fin en prenant les jambes à son cou par peur de l'engagement. lui aussi, l'apprenti qui ne connait rien à l'amour. les codes, les bonnes habitudes à avoir, les règles fondamentales d'un couple, toutes ces pensées qui sont inconnues. il est malléable comme de la pâte à modeler, elle peut bien le façonner à sa façon, faire ce qu'elle veut de lui pour qu'il colle à l'image de l'homme idéal qu'il ne sera jamais. parce qu'il est bancale, nerveux, les demis-mesures ne sont pas faites pour lui, c'est tout ou rien, l'oubli ou l'explosion de sentiments qu'il partagent visiblement. c'est aussi beau et fragile que du cristal, un mouvement de trop suffit pour briser le verre. pourtant il se force toujours à ne pas voir ce côté sombre, l'inconnu vers lequel ils se dirigent les yeux fermés, de toutes façons il est trop concentré à la dévorer du regard alors qu'elle dévore l'entrée visiblement bien choisie par ses soins. c'est elle l'experte en cuisine ritale, pas lui, mais au moins le restaurant n'a pas l'apparence ni le goût d'un vulgaire fast-food où les plats sont congelés en avance. chacun sa spécialité. la promesse d'un boulot qui est susceptible de le sortir un peu de sa misère financière, le projet de fouler les terres italiennes, il n'en faut pas plus à jabez pour que ses lèvres s'étirent comme jamais, un peu plus ce serait briser leurs comissures. elles sont bientôt forcées à se refermer pour accepter le baiser offert comme un cadeau, toujours trop court à son goût mais suffisant pour faire frémir son échine de haut en bas. « il me tarde de la rencontrer si elle cuisine comme une authentique italienne. » s'il ferme les yeux il peut presque imaginer le soleil agressif taper sur sa peau tatouée, entouré d'une foule de personnes qui parlent fort en agitant les bras pour mieux expliquer. et anna, dans son élément, entourée de sa famille qui n'approuvera sûrement pas entièrement ce choix de compagnon. il ne compte pas la lâcher pour autant, surtout quand elle décrit son ressenti par rapport au pays qui l'a vu naitre et grandir pour devenir cette femme enragée. « ce sera forcement beau si tu es avec moi. » elle a ce don pour rendre tout plus beau, éclairer les ciels les plus obscurs, réveiller la petite part de bon qui sommeille dans le coeur d'un monstre comme lui. elle doit avoir une baguette magique pour transformer le passable en splendide. le serveur vient retirer l'entrée pour apporter le plat, des lasagnes pour elle, des saltimboccas encore fumants pour lui. les mains se délient seulement pour pouvoir dévorer les assiettes, jabez ne se fait pas prier pour attraper un cure-dent avec le veau au bout. le goût de la viande, du jambon, de la sauge, le tout mariné avec du vin blanc vient ravir les pupilles de l'israélien qui n'en fait qu'une bouche sans quitter sa ritale préférée des yeux. « leonardo ? je suis censé le connaitre ? » il ne peut pas cacher la pointe de jalousie qui teinte sa voix, tout prénom masculin est un ennemi potentiel pour lui, tout comme son cousin lors de la soirée en boite de nuit. sacré souvenir qui fera rire leurs enfants plus tard sans aucun doute. pour le moment il se consacre entièrement à finir ce plat, c'est l'une des premières fois qu'il goûte à une vrai cuisine italienne, le charme s'opère immédiatement tout comme avec annalisa. ça doit être l'effet rital. comme un vrai couple, un couple sain qui n'a pas besoin de cacher des atrocités au reste du monde, il attrape une brochette de veau pour la tendre jusqu'à la bouche d'anna qui ne se fait pas prier pour croquer dedans, rendant son sourire à jabez qui goûte une nouvelle fois au vin blanc. la situation change des soirées passées à dévorer le corps de l'autre, mais c'est tout aussi agréable de savourer ce répit, il est persuadé qu'il aura de quoi se mettre sous la dent après le restaurant, l'attraction entre eux est trop forte pour y résister. « c'est presque aussi bon que ta peau. » la franchise comme seule arme quand les yeux de l'encré semblent la dévorer au fur et à mesure que l'impatience grimpe en flèche. il est vraiment intenable quand il est avec elle, comme perdu quand leurs corps ne sont plus en contact malgré les jambes entremêlées sous la table. la soirée est belle, trop parfaite. il faut bien que quelque chose vienne briser ce moment idéal, c'est un mauvais pressentiment que jabez peut sentir en sentant ce regard de feu posé sur eux. il a pourtant choisi une table éloignée des regards indiscrets, mais visiblement pas assez.
tout mettre à nu avant de coucher ce qu'on a sur le coeur sur l'instru
nos quêtes, nos frustrations, nos rêves et notre vécu
sans non-dits, sans compromis 

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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) Empty Dim 4 Aoû - 4:48



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« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
Une histoire qui va à cent à l'heure, tant pis si vous y laissez votre matière grise sur les murs lors de l'impact. C'est puissant, spontané, brûlant. Parce que tu n'as jamais eu besoin d'avoir quelqu'un qui t'appartiens comme tu te retrouves à être avec Jabez. Egoïste, tu ne veux le partager avec personne. Le garder tout contre toi dans ta boîte à trésors précieusement. Parce que des histoires ça court pas les rues non? C'est pas monnaie courante pas vrai? Une telle alchimie, une telle attirance? Tu voudrais que les gens t'rassurent, que ce que tu vis est bien authentique. C'est pas du toc, pas du faux, du contrefait. Vous vous aimerez jusqu'à brûler vos âmes, jusqu'à envoyer vos palpitants dans les enfers ardents. Âmes damnées, destinées à errer ensemble. Peut être que vous réussirez à faire quelque chose de bien, peut-être qu'un jour vous rachèterez vos pêchés envers le tout puissant. T'en doutes, et tu t'en contrefous. Il n'y a que l'israélien, l'encré, la tête de pioche, Jabez. C'est tout ce qui compte, ta main dans la sienne son pouce caressant son sommet.

Tu vous imagine déjà tout les deux en Italie, patrie natale, théâtre des plus grosses horreurs de ta vie. Tu retourneras à Naples, main dans la main avec Jabez quelques mois après ta vendetta. Tu l'emmèneras dans les meilleures trattorias, dans les plus beaux musés. Tu lui montreras également les plus belles places, le salon de tatouage où tu as fais tes armes. L’église où tu t'es mariée la première fois, l'endroit où ta vie à basculé. Véritable pèlerinage comme pour lui faire comprendre un peu mieux ce par quoi t'es passée. Pour toi même, accepter d'aller de l'avant ta main dans la main du tatoué. Tu te vois déjà t'extasier de ces rayons de soleil percutant ta peau, de cette eau turquoise dans laquelle vous irez vous baigner. Chahuter, nager, s'aimer. Se sentir vivant, puisque vous avez réussi à faire repartir vos palpitants. Puis vous irez à Palerme, t'iras affronter une nouvelle fois ton père inquisiteur en lui imposant tes choix et ton style de vie de nouveau. Tu comptes sincèrement sur Arturo pour détendre l’atmosphère et qui sait, se lier d'amitié avec Jabez ce qui serait magnifique. "Je suis une authentique italienne et pourtant, j'ai été capable de faire brûler des pâtes." Oui, des pastas. Oui, tes ancêtres se retournent dans leurs tombes, tu le sais ça.

Tu viens finalement souhaiter le bon appétit à l'encré à qui tu fais du pied sans aucune vergogne sous la table. Une première bouchée de ces lasagnes t'envoie au septième ciel gustatif, aussi bonnes qu'au pays. Tu t'amuses lorsque tu décèles une once de jalousie dans la voix de l'israélien que tu connais par coeur. Il est vrai que t'aurais pu préciser plutôt que d'en parler si familièrement. "Mon maître d'apprentissage, Leo. Il est resté à Naples, ça serait un gigantesque plaisir de vous faire rencontrer." Car Leonardo est bien la seule personne à te connaître par coeur. Tes réactions, tes peurs, tes joies ou tes peines. Comme un second père, bien moins âgé que le premier. "Mon maître d'arme, celui qui m'as tout apprit. Sans lui, j't'aurais sûrement jamais rencontré tu sais." imagines donc un peu l'honneur que ça reprèsente pour toi que de pointer au shop en hurlant un "salut, c'et moiiiiiiii!" pour au final venir agiter jabez devant ses yeux la mine remplie de fierté. Ton oeuvre d'art perché du haut de ses deux jambes.

Tu manges généreusement, clairement affamée depuis bientôt quarante huit heures qui ont été loin d'être des plus reposantes. Tu viens chercher du bout de tes dents lorsque Jabez te présente un peu de son plat pour t'y faire goûter, rythme que tu lui emboîtes pour lui faire goûter les somptueuses lasagnes remplissant à présent ton estomac. Tu ne peux pas t'empêcher de sourire, en rougissant légèrement quand entre deux bouchées Jabez vient ajouter que ta peaux vaut largement plus que ce repas. Bien-sur que tu te sens touchée, aimée, choquée à l'instant. Tu veux que ce moment ne meurt jamais, que jamais il ne s'efface de vos mémoires. T'aimerais lui dire que tu l'aimes, que tu partages ces sentiment un peu fous, un peu taré. Pourtant tu sens que le moment n'est pas venu. Pas encore, pas pour l'instant.

Vous terminez respectivement vos assiettes, après les avoir faites goûtées à l'un puis l'autre. Tout est parfait, vraiment parfait. "Mer..." t'as pas le temps de finir ta phrase, de le remercier correctement qu'une femme brune terriblement belle fait son apparition à table se tenant bien droite devant l'encré. Tes sourcils se froncent, face au manque de compréhension quant à la scène se déroulant sous tes yeux. Tu ne la connais ni d'Eve ni d'adam, pourtant c'est le regard affolé de Jabez qui vient te mettre comme un coup en pleine figure. Bordel de merde, qu'est-ce que t'as encore fait? Me dis pas que tu m'as déjà trompée dans d'autres bras. Ne me dis pas que je me suis faite des idées, lorsque je te croyais sincère et que nos corps se mêlaient. Tu ne dis rien, te contente d'observer le déroulement des choses. Un détail étant sûr, tu n'apprécieras en rien la suite de cette soirée s'annonçant pourtant si douce.
DΛNDELION


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