Sujet: (18+) enfants terribles (salvisha) Mar 30 Juil - 18:55
l’envie de fuir, de partir de cet appartement gorgé de souvenirs. il ne connaît que trop bien cette sensation. rico est partout, il est dans la cuisine, dans la chambre, dans le regard de tony. salva n’a pas le droit de monter cette faiblesse, il faut à tout prix la cacher aux yeux de tony. alors il s’est échappé dans la matinée à la recherche d’une bonne âme pour l'héberger ou d’un simple squat. le gamin s’émerveille à nouveau dans les rues du queens vert, il envie le luxe des maisons dans lesquelles il ne mettra jamais un pied. ou peut-être que si. peut-être que son audace lui permettra de le faire ce soir. une boîte aux lettres déborde de courrier datant d’il y a une semaine. c’est la période des vacances, les occupants sont sûrement partis visiter le pays sans prendre le soin d’engager quelqu’un pour surveiller la villa. le portail d’entrée n’est qu’un obstacle à enjamber pour le délinquant d’un soir. le jardin est au moins aussi grand que la maison elle-même, la piscine est un appel au rafraîchissement, il ne manque plus que les clés pour ouvrir l’antre secrète. les mains fouillent à la recherche des précieux sésames. le cliquetis ne tarde pas à retentir, caché derrière un pot de fleur. les propriétaires ne connaissent visiblement pas la prudence avec une telle maison. tant mieux, ça a le mérite d’arracher un grand sourire à salva qui ne tarde pas à fouiner l’intérieur. il est incapable de rester seul dans une villa comme celle-ci, il pianote sur son téléphone pour lancer une dizaine d’invitations. la soirée sera belle, assez pour oublier que son meilleur pote n’est plus là pour boire avec lui. le beau monde ne tarde pas à arriver, des amis proches, des potes de potes, des personnes inconnues, tout le monde est accepté. le soleil n’a pas le temps de terminer sa course pour laisser sa place à la lune, les bières sont ouvertes, le barbecue a accueilli les braises, la piscine est accaparée par les invités. salva oubli presque qu’il n’est pas chez lui, c’est une habitude puisqu’il n’a jamais eu de chez lui, toujours en vadrouille à la recherche d’un nouveau logement et cette envie de découvrir toutes les résidences, avec ou sans habitants. ça lui convient bien cette vie, son rire qui éclate dans la nuit peut en témoigner. trois heures du matin. l’heure pour les invités improvisés de rentrer chez eux, l’espagnol lui reste ici, sa gueule de bois déjà naissante l’empêche de toutes façons de rentrer. il entre dans la première chambre qu’il trouve, une pièce immaculée de blanc et de draps de soie, un plaisir qu’il n’a jamais connu. il ne lui faut pas longtemps avant de se laisser tomber sur le lit confortable, il se débarrasse tant bien que mal de ses vêtements pour terminer en caleçon. il a le sommeil facile salva, il s’endort partout, comme un bébé. un bruit sourd le réveille en sursaut. les occupants de la maison, un invité qui a trainé, un cambrioleur, il ignore ce que c’est. sans réfléchir il attrape la première qui lui tombe sous la main, le traversin du lit. ça ne fera pas de mal à un colosse, mais ça le rassure. il se revoit gamin à courir dans les couloirs la nuit, persuadé d’être poursuivi par un fantôme qui n’existe pas. la sensation est toujours là, intacte. le bruit se déplace dans la cuisine pour finir dans le jardin. son arme de fortune à la main, salva avance sur la pointe des pieds. il est partagé entre la peur et l’excitation, les deux sentiments sont souvent liés. dernier bruit proche de la piscine. il s’aventure à côté de l’eau chlorée, toujours en sous-vêtements. « j’suis désolé pour la maison. on peut en parler non ? » sa voix résonne dans la nuit, il n’attend pas de réponses. petit con qui se croit plus fort que le monde. sale gamin qui ne peut pas s’empêcher de sourire même dans les pires situations.
«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.
Le bruit de la foule, celui même qui entraîne tes pas dans les rues de new-york dans cette nuitée. L'été est ses festivités, la bonne humeur et l'odeur de l'herbe fraîchement coupée. T'apprécies les petits plaisirs simples de la vie, une cigarette après l'orgasme ou la sensation d'un ventre plein après un bon repas. T'es pas difficile à satisfaire, t'es pas du genre à avoir besoin de beaucoup. Bien pour ça que tu le dilapides, cet argent. Que tu l'offres anonymement comme un miracle tombé du ciel à certaines œuvres caritatives dans le besoin. Millions offerts, rachetant un peu tes crimes et ton âme pécheresse. Robine des bois ayant troqué l'arc contre un glock GSXR 1000. Il en faut pour tout les goûts, n'oubliant de régaler personne votre mafieux personnel pour vous gâter tels des gamins au pied d'un sapin. Légère, comme à ton habitude tu flânes de quartiers en quartiers te laissant baigner des atmosphères différentes parlant parfois à quelques touristes attablés. L'espagnol reprend sa place au bord de tes lippes, encore plus lorsque l'on te propose de t'arrêter pour un peu de téquila. T'es faible face à ces choses là.
Vous rigolez, ils t'apprennent qu'ils ont fait la route de barcelone pour venir visiter New-York. Amusée, tu rajoutes qu'ils sont fous d'avoir quitté leurs douce espagne natale. L'un de tes pays préféré, où t'as pu dénicher ta fidèle faussaire et meilleure amie. Vous riez de plus belle, descendez cette bouteille de tequila à coup de shooters rapidement avalés dans la bonne ambiance. La musique résonne dans la rue, chaude faisant bouger vos cœurs de cette chaleur transmissible. Tu viens danser un bref instant, colle ton corps tout près d'une sublime créature aux lèvres brunes. Vos carcasses se pressent l'une contre l'autre dans un jeu de hanches brûlant, vos mains gardent contact avec votre épiderme bronzé découvert, tes doigts filant contre sa cuisse. Ils sont habiles, tes mouvements que tu mêles aux siens plus désordonnés par l'alcool coulant à flots et la fatigue du décalage horaire avec l'europe. Lorsque la guitare sèche s'arrête, tu viens déposer une bise sur cette joue au teint hâlé la remerciant pour pour ce tango fiévreux.
Ils insistent pour que tu repartes avec une des bouteilles d'alcool sur la table, t'auras décidément tout gagné. T'es un véritable caméléon social, tu t'entends généralement bien avec tout le monde. T'es pas chiante, juste un peu trop sanguine par moments. Tu les remercie, t'enhardis de cette tequila offerte et revient battre le pavé du bout de tes spartiates. Ta moue satisfaite s'étire, lorsque ta main vient retrouver dans la bordure de ton soutien gorge un anneau d'or blanc monté d'un magnifique diamant fraîchement dérobé. Fine voleuse, tu ne pouvais pas t'en empêcher. Un si joli bijou exhibé fièrement ne demandant qu'à disparaître pour mieux se retrouver entre tes mains quelques mètres plus loin. C'est pas grand chose, à vrai dire tu l'as plus fait pour t'amuser. Ils doivent sacrément se faire chier dans leurs vie de PDG passée dans les bureaux. C'est pas ce caillou qui leurs manquera vraiment, d'après ce que t'as pu en juger. Si il y a quelque chose que tu détestes c'est bien cette façon que les gens ont d'étaler leurs richesse à la vue de tous. Comme pour les rabaisser, leurs rappeler qu'ils sont pas assez biens.
T'arrives vers un quartier résidentiel, assez huppé vu l'architecture des lieux relativement plus moderne et poussée que certains coin du queens dans lequel tu as l'habitude de traîner. Période estivale, les maisons se vident pour voir leurs habitant aller se la dorer au soleil sur le bord des plages, dans leurs maisons aux hamptons ou bien aux bahamas. Parce que vous n'êtes pas du même monde, voyez vous. Toi tu défends la femme et l'enfant, l'innocent aussi. Toi qui vole pour améliorer la vie de ton prochain, lui permettant d'avoir une école dans son village reculé colombien. Des vêtements neufs, de la nourriture chaque jour dans son assiette. Tu l'as trop connue cette misère, cette faim, ce sentiment d'abandon. Tu les abandonneras pas, jamais. Tu sais qu'ils sont là, qu'ils ont besoin de plus de gens comme toi. Le combat ne prendra jamais fin, tu ne comptes pas vivre une belle retraite. Tu finiras peut être comme Arsène, une balle venant stopper ton palpitant. Qu'importe, t'auras réalisé son rêve, et ça c'est pas rien.
T'as envie de t'amuser un peu, la bouteille venant quitter tes lèvres pour venir tanguer avec toi de plus belle. Il se fait tard, la chaleur ne compte pas redescendre pour l'instant. Ça te donne des envies d'épopées, d'histoires à raconter. Vaillante, après avoir examiné un instant les parages tu viens grimper au dessus de la large grille du portail d'entrée. Personne, pas de voiture garée rien. T'as curiosité est nettement piquée lorsque tu t'apperçois des vestiges d'une soirée passée, les gobelets, les déchets traînant un peu partout. Cependant, personne n'est présent au rez-de-chaussée. Légèrement embêtée, toi qui espérais pouvoir aller visiter les étages, fouiller les chambre pour rafler te voilà résolue de rester en bas. T'observes un peu le cadre, cette déco dégueulasse t'arraches un rire que tu tentes de réprimer. A croire que la richesse amène le mauvais goût, ou bien ils ont tous de la merde dans les yeux c'est pas possible autrement. Tu met la main sur de l'argent liquide, deux trois bibelots qui sauront ravir ton expert les fourrant dans ton sac. Pas de pierre précieuses pour toi, te contentant du diamant dérobé un peu plus tôt lors de la mégarde naïve de ces touristes qui auraient dû se méfier de toi plutôt de que t'inviter à leurs côtés. Ils se rappelleront de la leçon, comme ça.
Tu tente de venir ouvrir un tiroir de bureau fermé, ta patience légendaire se démarquant notamment par la façon brutale dont tu fais preuve. Une pile de dossiers viens se fracasser au sol, marquant ta présence. Fais chier, c'est difficile que de ranger ses affaires? Tu récupères ton sac, ta bouteille fidèlement refermée pour ne pas en perdre malencontreusement une seule goutte. Ton sac bandoulière bien rempli de tes victuailles, tu viens fuir la cuisine retournant près de la piscine. Pose ton sac au sol pour venir te cacher un bref instant. Si ça ce retrouve, les bruits de pas dans les escaliers retourneront sans se poser de questions, tu pourrais peut être bien réussir à filer. Ton souffle s'accélère lorsque tu entends la baie vitrée s'ouvrir de nouveau, faut que tu te casses de là t'as plus le choix. Pensant être plus rapide que cette voix qui s'élève, tu t'élances en diagonale dans l'espoir de taper un sprint mémorable. T'es pas armée, en plein acte de flagrant délit c'est pas le moment de déconner. T'aurais bien pu réussir, si ce mec c'était pas trouvé dans tes pattes son coussin te menaçant comme unique moyen de défense. Le choc est violent, te fait perdre la bandoulière dans ta main que tu pensais fermement tenir. Vos pas s'emmêlent, sa main vient saisir ton bras et c'est ainsi que tu te retrouves subitement plongée dans l'eau chlorée.
Au moins ça aura le mérite de te rafraîchir, toi qui mourrais de chaud un peu plus tôt dans la soirée. Le bout de tes pieds viennent toucher le fond, tu en profites pour te propulser jusqu'à la surface. "T'étais pas obligé de m'attirer dans le fond avec toi!" que t'adresses à l'homme visiblement rassuré que tu ne sois pas une armoire à glace encore moins bien intentionnée que tu puisse l'être. Il a un sourire de gosse, c'est presque attendrissant. "Et puis franchement, un traversin? Tu pensais que t'allais me faire quoi armé de ça?" que t'ajoutes, hilares. Parce que c'est cocasse, ça ne t'es jamais arrivé. Tu viens nager pour regagner le bord, te hissant sur tes bras musclés pour regagner la terre ferme. Les idées rafraîchies, merci à cet inconnu.
un faux délinquant, voilà ce qu'il est. il n'a rien d'un criminel avide de sang frais, rien d'un braqueur qui pointe son arme sur des inconnus avec l'argent sale comme unique motivation, rien d'un dealeur qui enfonce ses clients dans leurs propres dépendances. il veut seulement changer de vie le temps d'une nuit salva, s'infiltrer dans des maisons qu'il ne pourra jamais se payer, vider un placard entier de bouteilles d'alcool sans se soucier de leur valeur, plonger dans cette piscine dans laquelle il se perd. ce n'est rien de cruel, mais suffisant pour se faire embarquer les menottes au poignet. un soir peut-être, pas celui-là. ce soir c'est les bières par dizaine qui ont rythmées la danse de son corps, la bonne compagnie qui a chassée les démons pour les remplacer par des sourires luisants. du bonheur à l'état pur l'espace de plusieurs heures, l'espoir d'un monde meilleur qui s'écroulera peut-être avec le sommeil qui vient le cueillir. ce bruit suspect qui le force à prendre une arme qui ne lui servira à rien en cas d'attaque surprise. des pas qui se rapprochent, l'oreille attentive et sa voix qui se risque à un dialogue. de toutes les belles maisons du quartier, il a fallu que le cambrioleur choisisse celle où il a élu domicile pour la nuit. la course se rapproche, salva est bien incapable de prédire la direction. c'est un jeu du chat et de la souris. il n'est pas là pour arrêter un vol, il s'en fiche bien puisque ce n'est pas sa maison, il est seulement là pour se reposer sans penser à la gueule de bois qui se prépare dans son crâne. le choc est violent, le corps encore inconnu le percute de plein fouet jusqu'à le faire tomber dans la piscine encore jonchée de bouteilles vides. il n'a pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, il se raccroche seulement au bras de la cambrioleuse pour la tirer avec lui dans la piscine en lâchant son traversin. l'eau froide vient créer un long frisson le long de son dos nu alors qu'il remonte à la surface. quelques secondes se passent pour réaliser la situation. elle est belle la voleuse. elle est brune et surtout elle ne lui saute pas à la gorge pour l'assassiner. c'est suffisant pour que l'éternel sourire revienne à la place qu'il n'aurait jamais du quitter, encore plus quand la voix de l'inconnue résonne. « t'étais pas obligée de me rentrer dedans. » les yeux quittent la vue de la brune pour rouler dans leurs orbites, toujours autant amusé par cette situation improbable. la question du traversin se pose, un point pour elle. il n'a pas assez de force pour se défendre face à un molosse enragé alors il a simplement attrapé le premier objet qu'il lui passe sous la main pour se raccrocher psychologiquement à lui. enfant trop naïf. « question suivante. qu'est-ce que tu fiches ici ? » il l'observe se carapater pour rejoindre le sol en bois qui entoure la piscine. hors de question qu'il reste tout seul dans cette eau qui se refroidit trop rapidement à son goût. quelques brasses sont suffisantes pour qu'il revienne à son tour au bord de la piscine sans pourtant quitter l'eau. maintenant que le gamin est rassuré, c'est sans aucune gène qu'il vient empoigner le bras de l'inconnue pour la tirer à son tour dans l'eau. sans le vouloir les deux corps se percutent, électrisant toute l'eau chlorée qui se trouve autour d'eux. éternel enfant qui ne demande qu'à laisser son sourire vivre encore un peu, ce même rictus qui vient dévoiler ses canines amusées. « la fuite c'est pas ta spécialité j'me trompe ? j'te laisse filer si t'as de quoi boire en échange. » un sourcil haussé en signe de défi face à l'inconnue. sans pouvoir expliquer pourquoi, cette fille l'intrigue assez pour qu'il la ramène dans la piscine, assez pour ouvrir la possibilité d'un apéritif en tête à tête.
«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.
Le comique de situation, prise sur le fait et expédiée tout droit à l'eau. Si c'est pas comme une espèce de punition divine ratée, tu sais pas vraiment ce que c'est. L'eau est fraîche, presque froide comparé à ta peau hâlée qui irradiait encore il y a peu. Vos opales se trouvent, puis se quittent lorsque l'homme vient rouler des yeux dans leurs orbites. T'es presque offusquée, lorsqu'il sous entends que c'est toi qui est à l'origine de ce choc corporel entre vos deux enveloppes. "Si t'étais resté sagement où t'étais, ça s'rait pas arrivé." vous voilà mal barrés, si vous continuez d'enchérir comme ça longtemps sur lequel de vous deux est réellement à l'origine de cette chute commune. Tu viens le planter, t'as d'autres choses à faire que de rester barboter. Alors tes jambes battant dans l'eau te mènent au au bord boisé délimitant le contour de la piscine. Ce que t'es venue faire ici? Un léger rire te prend, tu sais pas quoi vraiment répondre alors comme lui tu te contentes de poser une question pour éluder la sienne. "C'est chez toi? Plutôt cosy pour un gamin."
T'en doutes, ou alors la baraque doit appartenir à ses parents c'est pas possible autrement. Ton regard se pose sur les cadavres de bouteilles jonchant à travers le jardin, les mégots de clopes un peu partout maculant les pavés clairs au sol. Il y en a pour un joli billet rien que pour la maison, le mobilier intérieur et les antiquités en rajoutant un autre. T'as pas eu tout ça toi, t'as eu les bouibouis sales et insalubres. T'as eu le droit à l'arepa rassi, celui qui ressemble à du caillou sous la dent à s'y méprendre. Quand la chance te souriait, t'avais un peu de patacòn si les récoltes étaient bonnes. C'était pas facile, avant qu'Arsène ne t'enlève de cette famille horrible dans laquelle tu étais. Se contentant d'encaisser les chèques de l'état sans même prendre la peine de te nourrir correctement ou de t'habiller. Sans t'emmener à l'école, t'utilisant comme une vulgaire moins que rien t'envoyant faire les courses ou d'autres corvées pendant que toi tu rêvais secrètement qu'un jour on vienne t'enlever à tout ça. Arsène, c'était ton bienfaiteur. Ton professeur, ton super-héros. Celui qui t'as tendu la main pour t'emmener faire le tour du monde plusieurs fois en sa compagnie t'enseignant tout ce dont tu avais besoin pour mener la même vie que lui. En moins solitaire, en plus joli.
T'es sur le point de t'évader, l'une de tes mains voulant aller rejoindre le bord pour te ramener sur la terre ferme. C'est pas que t'aimes pas les bains de minuits, mais tes poches bien pleines elles pourraient ne pas trop apprécier de se retrouver immerger pendant longtemps dans cette eau chlorée. Commençant à faire basculer ton poids, tu te retrouves happée vers l'arrière. L'inconnu s'enhardit une nouvelle fois de ton bras pour t'attirer vers l'eau en refusant de te voir te dérober si facilement. Tu manques de boire la tasse, mais tu te retrouves rapidement attirée tout contre l'homme aux cheveux aussi mouillés que les tiens. Y'a comme quelque chose qui ce passe, un truc anormal que tu comprends pas vraiment lorsque tes courbes se retrouvent plaquées à son corps par la force du courant que tu as crée en faisant volte face. Son bras retenant toujours le tiens, t'attirant (in)volontairement au plus proche de lui.
Il y a son sourire qui s'étend, un rictus l'accompagnant. Cette proximité entre vous plus que rapprochée, tu peux presque sentir son cœur battre fort dans sa poitrine contre le tiens. Il ajoute que la fuite n'est pas ta spécialité, cette fois ce sont tes yeux qui roulent vers l'astre lunaire bien haut dans le ciel vous couvrant de ses rayons blanc. "Tu peux me dire en quel honneur je viendrais à partager ma chère tequila avec toi? Avec toutes ces bouteilles ça serait plutôt à toi de me payer un verre!" que t'ajoutes avec un ton de défi, tes yeux bruns venant posséder les siens que tu ne lâches plus. Pour des inconnus, vous voilà étonnamment proches vos corps se trouvant dans une proximité presque intimiste. Tu lui trouves un charme, dans ces sourires en cascades et dans cette volonté à ne pas vouloir te laisser filer si simplement. Aguicheuse, ton bras libre vient se poser autour de son cou et tes jambes immergées venant former un solide étau tour de son bassin. "Le charme fonctionnerait-il plus?" que tu viens susurrer dans le creux de son oreille d'une voix chaude. Parce qu'il a l'air joueur, au moins à moitié autant que toi et surtout qu'il l'a bien cherché après tout.
Tes petites manigances fonctionnent, tu le déstabilise sûrement dans toute cette franchise. sa main vient lâcher l'étreinte qu'il maintenait pour te garder dans ses filets. Tu lui fais volontairement mettre la tête sous l'eau, comme pour chasser l'air béat apparu sur ses traits drôlement enfantins. Profitant de cet instant pour bel et bien t'échapper, tu te redresses sur tes deux jambes une fois sortie hors de l'eau en vidant le contenu des poches de ton short. Dégoulinante de toute cette eau, tu viens ranger les divers larcins de ta soirée dans ta sacoche entrouverte sur le sol que tu as dû abandonner dans ta chute. Toujours dans l'eau, il se contente de t'observer avec cette mine joyeuse qui ne semble pas venir le quitter. Tu sors la bouteille de tequila de ton sac, l'agitant un bref instant sous son nez. "Car ça petit, c'est bien la meilleure chose disponible sur le marché oui! La tequila, aaaah quel rêve quand tu tapisses ma gorge tequilaaaaa" tu viens coller la bouteille à température ambiante entamée tout contre ton visage, roucoulant presque. Qu'est-ce qu'on disait déjà? Situation cocasse?
le visage est parfaitement inconnu au bataillon, dans toutes ses expéditions il ne l'a jamais croisée. c'est juste une fille comme les autres, une de ces nanas qui veut se croire plus forte que les autres en s'accordant des pouvoirs qu'elles n'ont pas. ce genre de personne que salva tient à distance en temps normal. pourtant elle est là, barbotant dans cette piscine qui n'appartient à personne, le sourire intrigué et l'excitation du délit en plus. c'est ça qui fait vivre, braver les interdits pour sentir le danger infiltrer ses veines. tous les sens sont en éveil à la recherche du moindre bruit suspect comme celui de l'inconnue maladroite un peu plus tôt. l'inconnue qui n'en finit plus de l'intriguer, même par ses paroles quand elle pense naïvement s'échapper de l'eau chlorée. « j'suis pas un gamin, disons que je profite des occasions qui se présentent à moi. » la fausse moue boudeuse sur son visage est vite interrompue par son rire qui éclate et ses pas qui avancent en direction du rebord de la piscine. c'est trop tôt pour la laisser repartir, la curiosité de salva est piquée à vif maintenant qu'elle est sous ses yeux, il la laissera repartir quand il sera suffisament satisfait de cette rencontre improvisée. sa poigne attrape le bras de la brune pour la refaire tomber à l'eau, retour au point de départ, la discussion peut continuer. il ne lâche pas l'étreinte autour de son bras pour la maintenir dans cette piscine malgré l'eau froide, vite réchauffée par la chaleur du corps féminin qui vient presque se plaquer au sien. il n'y a qu'une façon de continuer à faire grimper la chaleur avec une belle inconnue, l'alcool. même s'il en a déjà bu suffisament il y a tout juste quelques heures, il n'est visiblement pas le seul au vu des yeux rougis de la brune qui lui offre un large sourire plein de défis à venir. des défis qui ne manquent pas d'intéresser l'espagnol qui n'attend que ça, un peu d'action dans une soirée devenue monotone. « parce que la tequila est toujours meilleure quand elle est partagée, facile. » un rire vite coupé par le bras aguicheur qui s'agrippe autour de son cou ainsi que les jambes repliées autour de son bassin. c'est étonnant, mais loin d'être déplaisant. il ne bronche pas l'enfant, les coudes solidement appuyés contre le rebord de la piscine pour les maintenir à flot. ce serait mentir de dire que la fille ne lui donne pas des idées de fin de soirée, surtout dans cette position où les lèvres ne sont séparées que par quelques maigres centimètres. à vrai dire il trouve ça même injuste qu'elle soit entièrement habillée alors que son corps est vêtu seulement d'un caleçon. si elle veut jouer, il est le premier candidat pour plonger tête baissée dans cette partie. il se mord l'intérieur de la lèvre pour ne pas répondre à sa provocation, mais aussi pour ne pas poser ses mains sur ce corps inconnu qui n'a de cesse de le rendre fébrile. il est tellement déstabilisé qu'il ne la voit pas venir quand sa main vient appuyer sur sa tête de gamin pour le couler sous l'eau. il a tout juste le temps de remonter à la surface qu'elle est déjà sur ses pieds en dehors de la piscine. qu'il en soit ainsi, le jeu se déroulera en dehors de l'eau. salva exprime un léger grognement quand elle agite la bouteille pile sous son nez, rajoutant du piment à cette délicieuse tentation. c'est à son tour de sortir de la piscine sans soucis pour se rapprocher de l'inconnue qui passe la bouteille entamée sur son visage au milieu de cette eau qui dégouline le long de son corps. il s'approche assez pour que la poitrine féminine se colle à son torse, tout comme les lèvres qui retrouvent la proximité de la piscine. « quand tu fais la maligne, n'oublie pas de surveiller ton butin. » trop concentrée sur l'idée que la pochette contenant l'argent soit dérobée, salva en profite pour attraper la bouteille de tequila en brisant par la même occasion leur dangereuse proximité dans un rire enfantin. il ne se fait pas prier pour porter le goulot à ses lèvres pour quelques gorgées qui viennent apporter une chaleur rassurante à son corps. c'est la même lueur de défi qui brule à présent dans ses yeux quand il tient la bouteille du précieux alcool le plus haut possible à l'aide de son bras tendu. « tu la veux ? viens la chercher. » un sourcil haussé, il sait dorénavant qu'il a trouvé une adversaire à sa hauteur pour ce soir. le bras toujours fermement tendu en direction du ciel, il repart vers l'intérieur de la maison à la recherche de nourriture à se mettre sous la dent. on lui a pourtant appris à ne jamais tourner le dos à l'ennemi.
«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.
Vos visages se retrouvent bien proches, maintenant que tu t'es agrippée à cet homme dont les avant bras vous maintiennent à surface. L'eau froide s'est finalement réchauffée, ou bien vos corps collés l'un à l'autre accompagné de cette tension dans l'air suffit tout simplement à vous irradier vous faisant oublier le reste. Le temps qui passe, la température fraîche de l'eau, cette ivresse qui semble redoubler lorsque tu te trouves en présence de ce sourire qui t'appelles. Car vos lèvres ne sont pas bien loin, et que tu perds pieds lorsqu'il vient se les mordre pour ne pas répondre à ta question. C'est trop pour toi, trop pour que tu restes sage toi qui a l'habitude de danser avec bien des inconnus, parfois jusque sous leurs draps ton petit coeur de chewing-gum collant de toute part. Tu l'amènes sous l'eau comme pour ne pas penser à ce que tu pourrais faire autrement. Le charme et toi, c'est à double tranchant Isha, tu sais que tu finis toujours pas tomber dans ton propre jeu à un moment donné. Tu sais que tu n'es que trop rarement assez forte pour mener ton ballet à bien sans en subir les dégats.
Vous êtes à présent tout deux sur la terre ferme, il ne tarde pas à revenir à la charge décidément appelé par la bouteille de tequila placée affectueusement contre ta joue. Il te trompe, le fourbe. Te roules dans la farine avec ses mots lorsqu'il te sous entend de faire attention à ton sac, laissé sans surveillance. T'as à peine le temps de te baisser pour rattraper la bandoulière du sac qu'il vient te dérober ta précieuse bouteille sur laquelle ton étreinte s'est relâchée le temps d'un instant. T'es sidérée, de sa tromperie rondement menée étant donnée que l'homme se met en direction de l'intérieur de la maison ne lui appartenant pas non plus vraisemblablement. Vous voilà, deux indésirables s'étant tombés dessus au sens propre du terme comme du figuré. Son rire éclate, sous ses pas te fuyant. Amusée par la situation inédite, combien de chances t'avais de tombée sur une maison squattée, qui plus est par un latino au sourire ravageur ne manquant pas de te rendre chose. Parce que comme pour les pierres précieuses, t'es faible face aux belles choses Isha. "Et sinon, monsieur le squatteur a t'il un prénom?" Que tu demandes en haussant la voix. Autre chose pour le désigner que gueule d'enfant, ou sourire béat serait bien.
T'enlèves tes vêtements trempés, qui te collent à la peau plus qu'autre chose. L'inconnu est bien en caleçon, c'est pas tes sous-vêtements qui devraient le choquer. Il devrait plutôt s'estimer que tu en portes, cette fois. Ca aussi, aurait été cocasse et plutôt hilarant. Tu délaces tes spartiates, quitte ton short et ton débardeur que tu laisses tout deux tomber au sol sur les pavés encore chauds. Tu ne portes à présent plus que se tanga noir accompagné de ce soutien-gorge le matchant. Tu rentres à l'intérieur le sac à la main que tu laisses tomber proche du salon, et viens retrouver l'homme posé près de la gigantesque cuisine à l’électroménager dernier cri semblant être flambant neuf. Il est là, le bras levé vers le ciel se désaltérant de ta tequila finement dérobée. "J'crois que tu abuses de mes possessions là.." Tu te rapproches, féline en laissant tes mains glisser sur le marbre beige. Joueur, tentant une nouvelle fois d'éloigner la bouteille loin de toi c'est cette fois-ci ton tour d'agir de façon vicieuse. Tes lèvres viennent rompre l'espace vous séparant, pendant que l'une de tes mains viens attirer Salva tout contre toi. Tu te laisses porter par ces lippes au goût alcoolisé que tu apprécies tant.
Cette fois-ci, c'est toi qui te joues de lui et vient séparer cette proximité dangereuse que tu as instaurée. Tu récupères au passage le liquide ambré accompagné de ton sac, et entâmes une fuite couronnée de succès vers un large canapé trônant au milieu du living room. Tu t'y allonges de tout ton long, portes la bouteille à tes lippes, viens en avaler de nombreuses gorgées. "Fais moi à manger, homme! Et ramènes de quoi boire!" que tu brailles à son attention pendant que toi tu t'occupes d'une activité toute autre. Cherchant dans ton sac ton nécessaire à rouler, tu viens te mettre à rouler une batte de marie jeanne qui viendrait sublimer cet instant. Rapidement roulé, éxecuté par tes doigts adroits allers et venant sur la feuille pour y ajuster la dose de weed. Tu viens finalement passer le collant sur tes lèvres, la pointe de ta langue humidifiant le collant pendant que tes opales ne quittent pas celles plus claires de ta nouvelle rencontre. Tu le tournes sur lui-même, ce magnifique pétard que tu viens porter à tes lèvres entre deux gorgées de tequila. Un coup de feu plus tard, et l'odeur douce de l'herbe s'insinuant dans tes poumons se propage dans tout le rez-de chaussée. De nouveau allongée, fixant le plafond tes lippes goûtant ce fameux goût d'alcool et et d'herbes, tu te dis que la vie est quand même belle à vivre.
il est fier comme un gardon quand il s'éloigne de sa cible. fier de ses agissements d'enfants, fier de cette soirée qui s'annonce plus palpitante que prévue. il est connu pour ça, ensorceler les jolies créatures pour ensuite les relâcher comme des oiseaux blessés au petit matin. il n'y aucune réelle méchanceté dans ses agissements, seulement ce besoin cruel de se sentir aimé, au moins le temps d'une nuit. cette inconnue sera sans doute l'une de ces filles, ils en prennent le bon chemin au vu des corps qui parlent pour eux. la bouteille hors de sa portée, il savoure l'alcool fort en se dirigeant vers la villa déserte juste avant que la voix de la cambrioleuse résonne proche de la piscine. « salva, tu vas devoir t'habituer à le prononcer. » le prononcer ou bien le gémir suivant le déroulement de la soirée. l'intéressé jette un dernier regard par-dessus son épaule avant de disparaitre dans la cuisine assez grande pour accueillir tout un banquet. hors de question pour lui de se risquer à faire un plat vu la catastrophe ambulante qu'il est, des pâtes feront largement l'affaire pour éponger l'alcool qu'il porte une nouvelle fois à ses lèvres. il est barman, pas cuisinier après tout. son attention est déviée quand la brune vient se glisser dans la cuisine, les vêtements en moins dévoilant ses formes malgré les sous-vêtements ébènes qui tranchent avec sa peau claire. sa démarche a changé depuis son arrivée, le pas enfantin est devenu bien plus félin, salva n'est plus qu'une proie facile face à ce regard de braise. il ne perd pas le nord pourtant, il rattrape la bouteille pour la porter le plus haut possible sans oublier de faire chuter l'alcool directement dans sa gorge. c'est visiblement le geste de trop pour isha qui fond sur lui comme une furie sans hésiter à coller leurs lèvres pour de bon. pas de faux semblant, seulement une réponse immédiatement de salva qui surenchérit, se laissant totalement berner par le goût alcoolisé des lèvres encore inconnues il y a quelques minutes. la bouteille posée sur le comptoir pendant l'échange se retrouve dérobée aussi vite qu'elle est arrivée, la brune en profite pour partir s'échouer dans le canapé du salon. ça laisse encore une fois un goût de trop peu à salva, une sensation vite oubliée quand elle exige de la nourriture et de quoi boire comme une princesse. « tu sais très bien te servir à boire toute seule. » l'eau est mise sur le feu, mais elle est encore loin d'être assez chaude pour plonger les pâtes trouvées dans le placard. les mains de l'espagnol partent à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent, elles tombent sur un paquet de chips qu'il attrape sans l'ouvrir pour se diriger à son tour vers le salon orné de plusieurs canapés, d'un écran géant qui sert de télévision et de nombreuses décorations qui n'attendent qu'à être dérobé par la voleuse qui se prélasse, joint entre les doigts. c'est sans un mot que salva s'approche en posant le paquet de chips sur la table basse avant de s'installer également sur le grand canapé, face à la coupable de son sourire en prenant le soin de la pousser à l'aide de ses pieds. « donne-moi ça, femme. » sans attendre de réponse il se penche en avant pour piquer l'herbe roulée se trouvant entre les doigts de la brune, il tire dessus en fermant les yeux, savourant ce moment de calme entre deux vacheries balancées avec sa nouvelle rencontre, le destin ou le hasard, il ne saura jamais. la détente envahit tout ses muscles, assez pour relancer le jeu entre eux. il se redresse sur ses jambes pour se retrouver à califourchon au-dessus de la voleuse d'un soir. c'est elle la proie pour cette fois. « tu te laisses facilement berner par un gamin chère voleuse. » un souffle entre deux taffes du joint sur lequel il tire lentement. la partie peut reprendre où elle s'est arrêtée. le sourire, les piques lancées, l'attirance qui n'est plus à prouver, tout est réuni pour que la soirée se passe au mieux.
«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.
Ton téléphone se met à vibrer, court message de luz se plaignant de ton absence, mierda, il est vrai que tu lui avais déjà promis de revenir à l'appart avec ton butin. Une avalanche de smiley plus tard, t'espères qu'elle t'auras pardonné. Tu te rattraperas avec les jolis bijoux que tu lui ramèneras au lever du jour après t'être un peu amusée avec Salva, maître squatteur. Maître Squatteur qui semble avoir faim, d'après les sons provenant de la cuisine. Une casserole mise sur un gaz, il ne cessera donc pas de t'étonner. Il revient rapidement vers toi, la mine enjouée un paquet de chips qu'il laisse retomber. T'aimes son assurance, lorsqu'il vient ajouter un donne moi ça, femme et qu'il te dérobe le joint porté entre tes lèvres. Ton coeur chewing-gum se mettant à coller un peu plus. "Mais salvaaaaaa!" que tu viens ajouter en laissant traîner le ton en signe de mécontentement. T'as à peine pu profiter de ce joint magnifiquement roulé qu'il vient le porter à ses lèvres conquérantes. Lèvres, qui, depuis que tu les as embrassées ne cessent de t'appeler secrètement comme pour y céder une nouvelle fois. Toi, si faible. Attirée par les jolies âmes comme un moustique par la lumière une nuit d'été.
"T'abuses, tu payes même pas la douane petit." que tu t'amuses à ajouter. T'es toujours le dos allongé, poussée légèrement du pied par ton assaillant. Vous rigolez, continuez de vous envoyer des piques comme si vous vous connaissiez depuis des années. La tequila toujours à tes lèvres, le niveau de la bouteille baissant dangereusement cette fois-ci c'est toi qui te retrouves dans le même état d'ivresse que les espagnols rencontrés un peu plus tôt au court de ta soirée. Et tu te dis, que ça aurait bien aussi avec Salva, ce flamenco endiablé. T'aurais presque pu le laisser te marcher sur les pieds, s'il t'avait décoché l'un de ces sourires s'étirant sur l'entièreté de son visage pour te réchauffer un peu de l'intérieur. Subitement, comme pour relancer le jeu d'une façon un peu plus ardente, l'hispanique vient conquérir les plaines de ton bassin pour venir s'y poser tout en avalant une longue bouffée de fumée. Tu viens récupérer ton joint, proposant le ridicule rince gorge présent dans la bouteille d'alcool ambré. T'y gagnes au change, et malgré sa domination actuelle ça te suffit.
Le tarpé entre tes lèvres mutines, la bouffée que tes poumons inhalent continue d'alléger ton humeur n'ayant de cesse que de te rendre joueuse. Il ajoute une énième raillerie, qui ne manques pas de te faire rire. "Ca fait parti de mon plan séduction." Nouvelle taffe rapidement relâchée dans une pluie de ronds en sa direction qu'il vient chasser de son visage enjoué. T'as peut-être bien trouvé trouvé quelqu'un d'aussi spontané que toi, quelqu'un qui laisse parler son coeur avant sa tête. T'es pas vraiment sûre, mais tu te trompes rarement. "Ton coeur est bon Isha, c'est pour ça que tu peux reconnaître les âmes qui comme toi vivent dans le noir." tu t'souviendras toujours de ça, le serrant précieusement tout contre ton coeur. Arsène, est et restera l'homme de ta vie. Le père qui t'as sortie de ta misère dans les montagnes colombiennes alors que tu n'avais que la peau sur tes maigres os. Il t'as requinqué, t'as appris les filons du métier. Il t'as donné espoir, t'as donné des souvenirs incroyables auxquels tu te rattaches quand tôt le matin tu te retrouves dans l'une des crises de panique.
Tu fais quoi toi? Avec cette envie de saisir ses lèvres pour venir profiter des dernières gouttes alcoolisées de tequila présentes sur ses lèvres? Putain c'qu'il est beau quand même, le maître squatteur de toute sa dominance fièrement perché sur tes hanches ce qui ne manque pas d'y attiser le feu naissant dans tes entrailles. Tu te redresses, légèrement pour venir supporter ton buste de tes avants bras posés contre le cuir du canapé. "Et puis, tu devrais faire attention. J'peux montrer les crocs quand il faut que je défende mon butin." que tu viens presque susurrer en passant ta langue sur tes canines ne demandant qu'à s'enfoncer dans sa peau bronzée par le soleil que tu viens jalouser secrètement. Le pétard quitte tes lèvres, vient s'écraser dans le cendrier pendant que tu expulses cette fois la fumée de tes poumons dans un épais nuage grisâtre. Fumer, faire la fête, voler de jolis bijoux ou de belles pierres, t'envoyer en l'air... Les petits plaisirs de la vie quoi. "Alors gamin, tu fais quoi maintenant que t'as le pouvoir mhh? Tu l'utilises à bon escient ou tu te défiles par peur de te brûler?" tu veux pas toi, qu'il soit sage. Tu veux continuer le jeu qu'il a instauré à coup de grand sourires béats et d'yeux brillants. Parce qu'au fond Isha, toi tu brûles déjà.
le soleil brûle ses ailes comme une peau nue sur une plage espagnole, un touriste resté trop longtemps sous les rayons brûlants qui laissent une marque douloureuse sur la peau. un coup de soleil sur les lèvres asséchées par le contact trop rapide. il est faible à ce genre de choses salva, incapable de résister devant les courbes qui se tortillent sous ses yeux d'enfant. sa naïveté légendaire ne l'empêche pas d'être un homme à la recherche de chaleur humaine, comme si la canicule ne se chargeait pas assez de le faire bouillonner intérieure. l'eau des pâtes frémit au même titre que la peau de salva quand il tire une première fois sur ce joint dérobé sans aucune demande préalable. mais c'est là que réside son nouveau jeu, jouer au petit con pour la faire céder à la tentation accentuée par leurs bassins qui se frôlent déjà sans bouger pourtant. ce n'est qu'une question de temps, il le sait. le doute jusqu'ici était permis, mais il s'est envolé quand la belle inconnue a prononcée quelques mots, l'idée d'un plan de séduction après lui avoir fait remarquer qu'elle se laisse berner. c'est avec ce même sourire aux lèvres que salva s'exprime de sa voix qui chantonne tout naturellement, un air de latino qui vient réchauffer la pièce de sa chaleur. « qu'est-ce qu'il y a d'autre dans ce plan de séduction mh ? » un sourcil haussé en signe d'interrogation alors que tout son corps de gamin réclame celui de la voleuse d'un soir. il veut juste laisser le temps à la partie de se lancer pour de vrai, pas de faux semblants. juste assez pour que ce jeu se poursuivre pour les maigres heures de nuit qu'il leur reste. ensuite il leur faudra partir, se séparer peut-être pour ne pas se faire prendre par les propriétaires étourdis. se séparer pour mieux se retrouver dans une nouvelle maison à baptiser. l'idée lui plait bien. encore plus quand isha vient se redresser sur ses bras pour rapprocher leurs corps irradiants de chaleur. sans se défaire de sa mine joyeuse, salva se mord l'intérieur de la joue pour ne pas lui sauter dessus, pas tout de suite. très bientôt. montrer les crocs c'est une jolie idée, dévoiler ses canines luisantes pour mieux venir les planter dans la peau du latino. la dernière expiration de fumée vient brouiller la vue de salva sans pour autant faire disparaitre les sourires qui n'attendent qu'un premier pas pour lancer les hostilités, rictus accentué par les derniers mots qui ont tout juste le temps d'être prononcés par l'inconnue. la férocité de salva vient remplacer l'enfant qui part se réfugier dans ses entrailles pour les heures à venir. il y a ses doigts qui s'agrippent à l'épaule d'isha pour finir de plaquer les torses avides de l'autre, il y a les lèvres qui se retrouvent à quelques centimètres sans réellement se toucher franchement. les doigts sur l'épaule ne tardent pas à dévier de leur trajectoire pour se poser sur le côté de la poitrine. c'est juste des frôlements, quelques mouvements subtils pour prendre la température avant de se jeter dans le grand bain. il y a le souffle de salva qui se perd sur les lèvres tentatrices pour murmurer quelques mots d'une voix plus franche qu'à son habitude. « qui de nous brûle maintenant ? » l'animal est pris à son propre piège quand le gamin change de facette. il n'est pas seulement naïf avec son sourire béat, ses belles paroles ont pour seul but l’ensorcellement pour mieux s'accaparer d'une nouvelle proie qui viendra les draps de soie. pourtant c'est trop facile, les doigts glissent sans accrocs alors le jeu se relance faisant réapparaitre son sourire de môme. il attend seulement le bon moment, celui où les souffles commencent à prendre une nouvelle cadence. elle est à point. « mais vu que tu m'as réclamé un plat.. » un baiser furtif sur ses lèvres et salva se redresse pour repartir en direction de la cuisine. il est fier comme un gamin qui vient de faire une connerie, plonge les pâtes dans l'eau bouillante alors que tout son esprit est ailleurs. il n'en finit par de la désirer, mais elle va devoir faire le second pas maintenant que la guerre est déclarée, promettant une nuit pleine de rêves.
«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.
T'étais sensée être de passage, ne pas t'attarder. Chaparder par ci et par là, remplir peu à peu ta besace de ton butin. Tu serais repartie sans un bruit dans la nuit, ne laissant aucune trace de ta présence derrière toi. Rapidement, sans bavures. Tu pouvais pas l'deviner toi qu'il y aurait ce maître squatteur dans les parages. Ce gamin aux mots d'or, qui t'retourne avant même de t'avoir demandé ton prénom pour t'attirer tout droit dans l'eau froide. Ça t'as étonnamment réchauffé, sûrement le contact de vos deux bassins s'accolant naturellement. Tu t'es laissée attrapée, est venue goûter la tequila sur ses lippes tentatrices, celles qui t'invitent sans un mot à venir les rejoindre. Ton coeur de chewing gum à trouvé une nouvelle cible à laquelle se coller, le temps d'une nuit qui n'en est plus vraiment une. Tu sais pas vraiment quelle heure il peut bien être, légèrement embrumée par ce mélange de sensations dans le creux de tes reins. Vous vous jugez, Salva surplombant ton corps fièrement. Tu pourrais pas vraiment lui donner un âge, sûrement à cause de ces traits fins et presque enfantins qui s'étirent dans de larges sourires.
La suite vient très rapidement, lorsqu'il t'attire tout contre toi venant coller vos poitrines ensembles. Vos bouches sont implicitement proches, si bien qu'elles se caressent presque. Il est attirant, brûlant. Le temps s'est comme arrêté, le monde à cessé de tournoyer autour de vous. Tu ne ressens que le bout de ses doigts tout contre ton épaule, que sa respiration saccadée par l'envie s'entremêlant avec la tienne. Sa main te taquine, vient glisser le long de ton épaule venir trouver tes côtes prenant un malin plaisir à effleurer ta poitrine encore humide de se bain de minuit improvisé. Tes entrailles s'éveillent, ton épiderme s'électrise. Vos bassins s'étant trouvés, ils viennent se caresser chaudement, presque imperceptiblement. Ca te rend dingue, tout comme lui à cet instant bien précis. Vous ne vous contrôlez pas, deux adultes trop joueurs, grands gamins dont les abeilles dans l'estomac n'arrangent rien. Il joue, te taquines, jusqu'à finalement venir te gratifier d'un bref baiser sur tes lèvres pour clore le débat. Tu feules, mécontente que de le voir s'échapper loin de toi. Parce qu'il aurait très bien pu rester, votre appétit prenant une tinte toute autres. Un appétit charnel, désir de l'un envers l'autre que vous semblez bien en peine de réprimer. Attirance naturelle, alchimie inattendue. Il t'abandonne, à ton triste sort lorsque son corps vient se soulever du canapé pour quitter le tiens. Maître squatteur compte bien venir te tourmenter encore un peu plus, lorsqu'il s'élance en direction de cette casserole d'eau frémissante vers laquelle il s'échappe.
Tu ne comptes pas en rester là, le laisser filer loin de toi. Pas maintenant, pas si rapidement. Tes pas légers te ramènent tout contre lui, dépassant le gigantesque plan de travail en marbre pour venir regagner ses côtés. Des pâtes se trouvent à présent en train de cuire, comme si t'étais sérieuse lorsque tu lui as demandé de te faire à manger. D'un geste de main se faufilant contre lui tu viens couper le gaz nécessaire à la cuisson des féculents un air de défi sur tes yeux. Féline réclamant sa proie ta main vient chercher celle de Salva, maître squatteur aux mots venant secouer ton palpitant. Tu lui accordes au moins ça, cette facilité à s'entendre avec un parfait inconnu et qui plus est, aurait pu être dangereux pour lui. Attiré tout contre toi, tes fesses quasiment découvertes viennent glisser de façon à se retrouver sur la surface de l'ilot hors de prix. Le froid du marbre mordant tes fesses nettement plus chaudes vient t'arracher un faible gémissement qui s'échappe d'entre tes lippes mutines, ne rêvant sur l'instant que de venir saisir celles de ce bel hispanique.
"J't'ai demandé un plat, en effet." Ta voix est lascive, sensuelle lorsque ta bouche vient trouver son lobe d'oreille pour lui susurrer ces quelques mots. Tes canines pourraient simplement trouver la route de son cou pour venir se planter dans sa peau dorée la tintant de rouge. Tes jambes viennent enrouler le bassin de Salva pour le forcer à se tenir tout contre toi, ton visage surélevant de peu le sien. T'es pas bien grande, mais t'as jamais eu besoin de ça pour avoir de l'autorité ou pour te faire respecter. "Tu pourrais très bien me servir de repas, tu sais..." que tu murmures tes dents venant agacer son lobe d'oreille dans un souffle chaud. Vous pourriez très bien retourner à l'eau, prolonger ce court bain de minuit en le rendant cent fois plus brûlant qu'il y a quelques instants. Tu pourrais très bien le laisser te dévorer sur ce marbre logeant sous tes courbes galbées. Ou sur ce canapé gigantesque, laissant le cuir venir accueillir vos ébats endiablés à moins que vous ne vous laissiez tentés par les draps de soies hors de prix devant se trouver à l'étage du dessus, recouvrant les lits king size . T'es bestiale, mais tu partages volontiers les rennes si elles sont fermement tenues en mains. Tes prunelles trouvent les siennes, la tension dans l'air est devenue littéralement palpable. "A moins que le maître squatteur ne reste qu'un enfant..."L'ivresse, la mary. L'adrénaline de cette rencontre secouant vos épidermes. Les choses s'enchaînent rapidement, mais à quoi bon les arrêter quand elles vont bon train?