SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

 

 pour it up ± jabez

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Mar 16 Juil - 4:03


all i see is dollar sign
Jabez - Alyah

« Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité. »Szczepan Yamenski.
Tu trouves New-York bien calme cette nuit, lorsque tu files dans la nuit ton sac de change à la main. Il est tard, et après ta journée de cours monstrueuse ainsi que les entraînements avec la troupe voilà que tu files gagner ta croûte et celle de ta daronne. Y'a pas à dire, c'est quand même plus simple depuis que les garçons ont quitté l'appartement. Elle est moins flippé, moins sur les nerfs et passe le plus clair de son temps alitée. Mais t'es là, toi pour lui préparer à manger ou ses fix, t'es là aussi quand il faut la baigner et la border presque sanglée à son lit pour ne pas qu'elle ne te retourne l'appartement que tu t'évertues à essayer de tenir un minimum ranger. Et pourtant, vous vivez dans le même dépotoir que lors de vôtre arrivée il y a bientôt vingt ans. Dix neuf ans que cet appartement miteux est le vôtre, dans les bas-fonds de brooklyn. Là où on oublie les gens comme vous, les gens dans le besoin, ceux qui se démerdent comme ils peuvent. Tu t'en fous, t'iras plus loin que ces merdeux à qui tout est tombé dans le bec. T'iras plus loin que ces médisants, ceux qui te regardent mal et te jugent dans ton école hors de prix, ceux qui se pensent tout acquis.

Tu t'es habituée à dormir deux heures par nuit, à ce rythme de grand malade qui te fera sûrement claquer d'un avc lorsque t'atteindra la cinquantaine si jamais toi non plus tu te prends pas une balle dans la tête de violences policières se faisant de plus en plus monnaie courante sur la grosse pomme. Tu files parmi les rues, tes airpods bien fixés dans tes oreilles diffusant un vieux son rnb des années deux mille. Le genre de chanson que tes frères ne supportent plus par ta faute, après les avoir entendues mille fois tant le son allait fortement dans ta chambre. Tu vois les gueules familières du block, t'en salue certains d'une poignée de main polie tout en continuant ton chemin. T'es appréciée au quartier, respectée, les gens savent d'où tu viens et ce que tu fais. T'es la gosse juive qui a réussi à percer malgré la rue, celle qui à porter ses amis vers le haut pour décrocher la victoire de ce concours international que vous aviez déjà passé. T'es la gosse qui rentre du travail lorsque l'aube pointe le bout de son nez pour partir en cours quelques heures plus tard. Une véritable acharnée qui ne laissera pas tomber avant d'avoir atteint son but, ce rêve plus si loin à présent, presque à la portée de tes doigts.

t'arrives rapidement au club où tu bosses, dans ces quartiers festifs et friqués où les clients paient grassement les filles venues pour danser. tu files te changer, rapidement rejointes par deux nanas plus anciennes que toi. Tu les connais pas forcément, ça ne t'intéresse pas vraiment non plus. T'es pas là pour te faire des amies, t'es là pour récolter le maximum de billets possible afin d'assurer ton mois. Parce que sinon, tu t'emmerderais pas à danser pour ces connards à la gueule en coeur dès qu'un petit bout de peau se dévoile à eux. Chiens laissés ayant pour seul et unique plaisir celui des yeux.  Parce que premièrement, le premier qui ose toucher perdrai sa main dans de terrible souffrances, et que secundo la sécurité du lieux ne laisse pas la plaisanterie s'installer et n'hésite pas à utiliser la force contre les clients trop avenants et irrespectueux. Parce qu'au moins, même si t'es pas si bien payée que ça, tu te sens en sécurité pas comme dans certains clubs où les patrons vicelards s'amusent à vendre leurs filles pour des petits extras en privés.

Tes pieds chaussés de tes plus hauts talons viennent trouver la scène puis une barre de pole dance afin de s'y bloquer te permettant de prendre un peu d'élan pour venir t'y soutenir de tes bras. La salle est pleine, comme à son habitude. Tu peines à voir le visage des clients tant la fumée est épaisse, mêlées aux éclairages vous mettant en valeur vous et non la foule. T'as le choix de tes chorégraphies contrairement à celui des tenues, de toute façon tes patrons sont pas là pour t'apprendre à danser. Tu ne le fais que trop bien depuis que tu sais tenir sur tes deux jambes. Gamine trop casse-cou, passant ses journées à danser avec les gamins du quartier sous l’œil acéré de tes frères tous plus âgés. maintenant c'est un tout autre style de danse auquel tu te livres maintenant que celui de ton cher breakdance. Tes pas sont lascifs, millimétrés de la pointe de tes dreads jusqu'au bout de tes orteils. Y'a tes mains qui passent sur ta poitrine, sur tes fesses lorsque celles-ci remuent sous l'effet de tes cuisses. Tu virevolte de façon adroite accrochée à la barre de pôle. T'es une toute autre créature, tentatrice, sexy, déterminée. T'en as besoin de cet argent, et tu ne le laissera pas s'envoler.

Tout ton corps est expressif, y'a ta langue qui passe sur tes lèvres et ta mes mains qui viennent se perdre dans tes cheveux pendant que tu shakes, accroupie perchée sur tes chaussures de scène. Puis ils commencent à pleuvoir, les billets verts tant attendus. Tu les ranges précieusement contre ta peau presque entièrement nue bien serrés contre le peu de tissu t'habillant. Le premier set est presque à sa fin, ça doit bien faire une quinzaine de minutes maintenant que tu t'actives d'une barre à l'autre, virevoltant parmi les autres danseuses à récupérer les pourboires généreux des clients affamés. Bientôt trois autres danseuses vous rejoignent afin de danser à votre place pour vous permettre de changer de tenues pour votre second set. Y'a cette main qui t'arrête avec force pendant que tu descends de ton podium pour regagner les loges. Y'a ton coeur qui s'arrête net; ton sang qui ne fait qu'un tour, ton visage qui grimace. De tout New-York, il fallait que ce soit dans ton club, que le zombie vienne s'échouer. pour siroter son whisky sans glace
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Jeu 18 Juil - 16:45



le monde des prostitués et des strip-teaseuses qui se déhanchent pour un pauvre billet vert. ces filles souvent à la recherche d'argent plus que d'amour. ces filles que le zombie ne connait que trop bien, ce monde qui est aussi le sien. l'échantillon qui vit avec lui est une preuve, une relique qu'il faut à tout prix contrôler. elle n'a pas le droit de s'échapper, sauf si elle entre dans son rôle de bête. il a prit des risques pour la sauver des griffes de son père, ce n'est pas pour l'abandonner tout de suite. pas une semaine ne passe sans que ses pas ne se posent dans un club de strip-tease. tout particulièrement le closer, il tient à jouer son rôle du garde du corps auprès d'alma, il apprécie étrangement sa compagnie silencieuse quand il la raccompagne. ce ne sera pas pour ce soir, elle ne travaille pas. mais ça n'empêche pas jabez de rentrer dans le lieu qu'il connait désormais par cœur, son coin caché dans l'ombre semble être réservé pour lui. sa démarche lente le mène jusqu'au bar dans un premier temps. un whisky bien frais, comme d'habitude. il paiera la note plus tard, comme d'habitude. il accumule les frais qu'il ne réglera jamais. sa place d'observateur est vite prise par sa même présence. il observe avec mépris ces hommes qui se croient tout permis, qui pensent que les femmes ne sont que des marchandises seulement bonnes à les faire fantasmer. c'est pour ça qu'il reste dans son recoin jabez, il ne supporte pas les autres présences masculines, sa mâchoire est naturellement contractée quand il est dans cette boite. le liquide ambré coule dans sa gorge, le réchauffe un peu alors que les filles défilent sur le podium. rien d'intéressant pour ce soir, il est comme un recruteur à la recherche de son nouveau poulain. du moins c'est ce qu'il croit. il manque de s'étouffer avec son alcool frais quand il reconnait le corps de sa soeur qui grimpe à son tour. il doit rêver, ce n'est pas possible. c'est juste une foutu blague, une caméra caché pour le rendre fou. elle se rapproche de la barre de pôle dance, son visage éclairé par la lumière tamisée du lieu. ce n'est pas un rêve, c'est un cauchemar. toutes les filles du monde peuvent s'essayer au strip si elles veulent, mais pas elle. elle a le même sang que lui, le même nom que lui, les mêmes origines. elle n'a pas les épaules pour affronter ce milieu. le verre manque de se briser entre les doigts contractés de l'encré, les hommes méprisés juste avant deviennent tous des ennemis potentiels. il a envie de les tuer ceux qui posent leurs regards sur sa soeur, la vision est insupportable, il est obligé de détourner le regard pour ne pas voir sa frangine à moitié nue devant cette foule d'inconnus. rien ne le calme, même pas l'alcool ingéré dans une dernière gorgée, encore moins son souffle qui a plusieurs ratés. la danse est interminable, il peut apercevoir les fesses de sa soeur remuer en rythme avec la musique. le sang bouillonne, son esprit vrille quand il s'avance vers le podium. son regard assassin suffit à calmer certaines ardeurs, il progresse tel un fauve à deux doigts d'imploser. il arrive juste à temps pour attraper le bras de la coupable à la fin de sa représentation. il devine le regard coupable, celui qu'il ne connait que trop bien, celui qui le fait fondre dans la plupart des situations. mais pas celle-là. sans un mot il la tire en direction des loges pour laisser sa voix sombre s'exprimer. « T'as une bonne explication j'espère ? » le bras rougi est relâché. jabez tourne dans la petite pièce comme un lion, l'envie de frapper devient viscérale, mais il ne touchera jamais un cheveu de sa petite soeur, la protégée de la famille. la pierre précieuse encore pure pour tout le monde. « c'est ça l'avenir de la famille ? se déhancher comme une catin pour quoi ? quelques billets ? » les bras s'agitent, désignent le podium déjà occupé par de nouvelles filles. le grand frère qui sommeille en lui réclame une explication, une excuse valable pour ce qui vient de se passer. même si rien ne viendra calmer sa fureur ce soir.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Ven 19 Juil - 20:08


all i see is dollar sign
Jabez - Alyah

« Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité. »Szczepan Yamenski.
Tu le sais, que tu passer un sale moment. Sa main vient claquer contre ton bras l’encerclant de sa main. Tu grognes, tentant de te débattre vainement. Tes collègues se retournent, puis filent en direction des loges en t'abandonnant sûrement effrayées par la lueur meurtrière dans les yeux de ton frère. Il fallait qu'il tombe sur le seul soir de la semaine où tu te produis, et tu peux déjà dire adieu à ton salaire de la soirée. L'animal te tires par le bras dans le coin menant aux loges emboîtant le pas aux autres danseuses parties pour préparer leurs second set, chose que tu devrais faire également. L'un des videurs vous aperçoit et d'un geste de main tu lui fais signe de se détendre. De toutes les personnes sur cette terre, si il y en a une qui donnerait sa vie pour la tienne c'est bien Jabez. Vous rentrez dans l'une des petites pièces inoccupées, et le lion tourne en rond après avoir lâché ton biceps. Tu grimaces légèrement en regardant ton bras rougi par la pression exercée sans vergogne par un grand-frère prêt à tout éclater. Tu les vois, ses poings serrés, comprimés ne demandant qu'à cogner chacun des clients ayant posé les yeux sur ton corps ce soir.  

Il rompt le silence, ses bras s'agitant dans le vide comme un rital. Tu arques un sourcil, choquée des mots qui traversent les lippes encrées de ton demi-frère. Ton cœur saute un battement, et à ton tour tu sens la colère monter en toi. Le mot de trop va et vient dans ta tête, cognant contre les parois de ta boîte crânienne. Tu encaisses d'abord silencieusement, imprimant chaque paroles prononcées. Comme si l'avenir de vôtre famille bancale reposait sur tes maigres épaules, comme si ça te faisait plaisir de venir ici pour te déhancher sous les regards lubriques des clients affamés du closer. Oui, tout ça pour quelques billets. Billets obtenus en une soirée que tu aurais mis une semaine à gagner en bossant comme serveuse. T'as pas le temps, toi d'attendre que l'argent ne tombe du ciel. Parce que les factures s'entassent, qu'il faut payer l'héro de votre daronne, parce qu'il faut que tu t'occupes du loyer et des courses sans compter ta vie personnelle. T'as su te remettre en question, faire des choix tout en te débrouillant par toi même. "trois mille huit cent dollars." ta voix est faible, ton visage caché par tes dreads épaisses retombant juste devant dans une large masse blonde.

Tu relèves les yeux, le menton bien haut percutant les opales sombres de ton frangin. Cette fois-ci se sont tes poings à toi qui se serrent, tes faux ongles fortement appuyés contre la peau de tes doigts te faisant presque mal. T'es plus la gamine que l'on dispute pour ne pas avoir respecté le couvre feu, t'es plus la petite bizarre à qui on rase les cheveux plutôt que de tout simplement lui apprendre à les coiffer. "Trois mille huit cent dollars. Loyer, courses, factures, la drogue de maman. Trois mille huit cent dollars." T'as vingt ans, tu dors deux heures par nuit. Tu étudies dix heures, tu danses trois heures avec la troupe. Tu travailles pendant cinq heures et le léger reste tu le passes à t'occuper de votre daronne de plus en plus mal en point. Parce qu'elle n'a plus que toi, que les autres sont tous parti. Tu veux pas de leurs pitié, tu leurs demande pas de prendre soin d'elle comme tu le fais. Ils ont fait leurs choix, t'as fais le tiens. Cependant cela leurs ôte d'émettre tout commentaire sur ta façon de gérer ta vie uniquement basée sur ta loyauté envers les tiens.

"Et tu fais quoi toi, pendant que je m'acharnes à le gagner cet argent Jab? Tu traînes dans les clubs à filles comme tout ces pervers, te soûlant jusque plus soif?" Tes mains passent dans la lingerie que tu portes, pour en sortir les billets verts soigneusement rangés. Tu dois avoir deux cent dollars, tout au plus que tu lui balances au visage. Tu ne te reconnais pas Alyah, parce que c'est toi normalement qui apaise les âmes pas qui les déchaînent. T'es blessée, par l'attitude de ton sang à ton encontre mais tu t'en doutais bien qu'ils ne comprendraient pas. Tout comme lorsque tu leurs as annoncé que tu ferais de la danse un métier. T'es rarement prise au sérieux, oisillon surprotégé. "Ta catin de soeur, elle se démerde comme elle le peut parce que contrairement à toi, elle a pas le temps de chômer." Les billets au sol, Jabez abasourdi de ton assurance soudaine tu viens attacher tes dreads dans une natte épaisse. T'as pas le temps de parler, de subir ces mots empoisonnées destinés à te blesser. T'as pas envie de te battre avec lui, ni maintenant ni jamais d'ailleurs. Tu veux juste qu'on te laisse gagner ta croûte tranquillement, c'est pourtant pas trop demander?

Le videur passe dans le couloir, ses pas ralentissent devant la porte ouverte de la salle où vous vous trouvez. Constatant le calme, il s'éloigne de nouveau vous rendant votre intimité. Tu viens à peine d'arriver et voilà que tu vas déjà faire parler de toi. Merci Jabez, pour la discrétion on repassera la prochaine fois. "Tu permets maintenant?" que tu lui claques, comme pour l'ordonner de se décaler afin de te laisser retourner travailler. Petit oisillon finalement devenu grand.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Lun 22 Juil - 15:46



l'image d'alma en train de se faire agresser dans la rue revient dans son esprit. cette même rue que sa soeur doit emprunter pour rentrer chez elle le soir. il peut lui arriver n'importe quoi, elle peut tomber sur un taré qui se pointe à la sortie pour lui faire du mal, voir pire. il ne peut pas toujours être là pour la protéger des autres. c'est la peur de la perdre qui commande ses paroles, l'angoisse qu'il lui arrive quelque chose ne le quittera plus jamais. il s'est éloigné de sa mère, pas de sa frangine, elle est le bijou précieux qu'il faut protéger à tout prix, le petit bout de femme qu'il refuse de voir adulte. il se souvient du bateau quand ils sont arrivés sur le continent, d'alyah sur ses genoux émerveillée par toutes les lumières, de son rire innocent dans les rues animées. pour rien au monde il ne veut que ça change. « trois mille huit cent dollars » le regard auparavant furieux se repose un peu plus calmement sur sa soeur qui prend la parole à son tour. le regard sombre est identique à celui de jabez, c'est presque une marque de fabrique de la famille, cette fureur qui bat en eux, qui les pousse à vivre toujours plus fort. il y a ses petits poings qui se serrent au point de faire blanchir ses phalanges. « Trois mille huit cent dollars. Loyer, courses, factures, la drogue de maman. Trois mille huit cent dollars. » exaspéré, les yeux de l'encré roulent en direction du ciel. il y a d'autres solutions pour gagner de l'argent, mais ce qu'il retient surtout c'est le souci principal. leur mère, incapable de les élever convenablement, incapable de ramener de l'argent à la maison pour les faire vivre et la petite dernière qui doit danser toute la nuit pour la faire survivre. c'est au tour de ses poings de se serrer à nouveau, il n'est plus vraiment en colère contre alyah, mais contre leur génitrice. « "Et tu fais quoi toi, pendant que je m'acharnes à le gagner cet argent Jab? Tu traînes dans les clubs à filles comme tout ces pervers, te soûlant jusque plus soif? » le reproche en plein dans la gueule, les dents se serrent. heureusement que c'est sa soeur, elle peut dire n'importe quoi, il sera toujours fidèle au poste. mais pour la première fois depuis sa prise de parole, il rétorque immédiatement. « Je ne te demande pas ton avis Aly'. Heureusement que je suis là pour te surveiller plutôt, il peut t'arriver n'importe quoi ici, c'est de l'inconscience. » la phrase à peiner terminée, alyah sort des billets vert de son soutien-gorge pour les balancer au visage de jabez. un long soupir exprime son agacement face à la situation, pourtant il apprécie l'assurance qu'elle prend, cette volonté se battre pour ce qu'elle pense être bien. « Ta catin de soeur, elle se démerde comme elle le peut parce que contrairement à toi, elle a pas le temps de chômer. » c'est à son tour de se recevoir des réflexions, ces dernières minutes les rôles sont inversés, c'est la jeune qui remet le grand frère en place sans se démonter. tellement qu'elle se dirige vers la porte de sortie pour retourner travailler, se montrer sur la scène. « Tu permets maintenant? » le tatoué se glisse pour refermer la porte et bloquer la sortie, à son tour d'intervenir dans la discussion. hors de question de la laisser partir, pas ce soir, pas après avoir vu ça. « qu'est-ce que tu fou encore chez maman ? elle t'empoisonne la vie, regarde un peu où ça te mène. elle s'est foutue dans cette situation toute seule, elle en sortira toute seule. c'est plus une enfant, elle. » aucune aide, aucune compassion quand il s'agit de leur mère. il la déteste au plus haut point, encore plus depuis cette discussion. « viens vivre chez moi, t'auras plus besoin de faire ça. » l'appartement est miteux, il tombe en ruine, il est secoué par les échanges avec la danseuse trop fébrile, mais il préfère encore ça plutôt que de savoir sa soeur dans ce club. « tu vaux mieux que ça Aly', t'es pas comme toutes ces filles qui prolongent le show dans les loges. » du moins il espère. il entrouvre la porte pour faire signe au videur qui fait sa ronde sans vraiment prêter attention aux filles sur scène. jabez attrape une poignée de billet vert tombé au sol pour lui donner, acheter son silence, mais surtout pour interdire à sa frangine de reprendre la danse pour ce soir. l'échange est rapide, la porte se referme aussitôt alors que les regards furieux se toisent une nouvelle fois. quoi qu'elle fasse, elle restera le petit bébé de la famille à protéger à tout prix. c'est bien la seule chose qui le relie toute la fratrie.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Mar 23 Juil - 14:37


all i see is dollar sign
Jabez - Alyah

« Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité. »Szczepan Yamenski.
Exaspérée, tu sembles perdre tes moyens lorsque Jabez s'abaisse afin de récolter les billets gisant sur le sol afin de payer le videur pour qu'il vous laisse tranquille. Tes pupilles claires s'assombrissent un peu plus, ta colère ne cessant de grimper en toi tel un feu ravageur que tu ne sauras éteindre. Parce que c'est pas ton habitude, Alyah, d'être autant en colère que ça. "Non mais tu te prends pour qui putain Jabez?! Tu veux pas non plus que je paye tes putains tant qu'on y est?!" jamais, tu ne t'es permise de te montrer si effrontée, tenace face à tes idées. Tu te révoltes, pendant que le corps de ton frère vient te barrer l'accès au couloir. Tes yeux le foudroient, tes dents se serrent. T'en peux plus, du discours de tes frères sur vôtre mère. T'es à bout d'être la seule enfant krief à être assez loyale pour prendre soin de la carcasse agonisante de votre génitrice. Elle vous a tous donné la vie, elle vous a tous amené à vous rassembler ensembles. Comment tu peux quitter la femme qui à souffert la majeure partie de sa vie? Qui tu es, pour lui en vouloir alors qu'elle ingérait héroïne, cocaïne pendant que tu grandissais dans le creux de son ventre? Ni toi, ni Jab, ni tes deux autres frères n'ont idées de ce que par quoi votre daronne est passée.

Alors oui, vous avez eu le droit à une inconsciente, incapable de gérer sa propre vie, trop épuisée par ses propres démons. Jamais, elle n'a demandé ce qui lui est arrivé, de ce fait, qui êtes vous pour lui en vouloir? "Vous n'êtes qu'une bande de gosses immatures." que tu balances amèrement le visage finalement baissé sur tes talons. Tu te souviens, de ses moments de démence lorsqu'elle s'en prenait à tes frères les blâmant pour tout ses malheurs. Lorsque sa main s'abattait violemment, que la vaisselle volait dans votre appartement miteux de brooklyn. Tu ne te rappelles que trop bien, lorsque tu tu te plaçais entre votre mère et tes frères pour intercepter le coup.  "Toi, Lév, Ily... Franchement pas un pour relever le niveau, et c'est à moi que tu parles de famille?!" Tu tentes de les combattre, ces larmes que tu voudrais tant verser. Mais t'es plus forte que ça maintenant, t'es plus cette gamine fragile. T'es bel et bien devenue une femme, féline et impitoyable. Parce que tu seras là jusqu'au dernier souffle de ta daronne, elle qui a peiné à te mettre au monde. Tes convictions les plus profondes t'interdisent de lui tourner le dos, comment pourrais-tu la laisser se mourir dans cette chambre sombre?  Comment tu te sentirais, face au tout puissant lors du jugement dernier, devant répondre de tes actes?

"Tu sais pertinemment que je ne l'abandonnerai pas. Tu peux garder ton appartement miteux, je tiens pas à ce que tu dépendes de moi non plus." De nouveau, tu viens l'agacer. Parce que t'es tout simplement à bout. Fatiguée que l'on te dicte ta conduite, que l'on te dise toujours comment agir ou quoi ressentir. T'es amère, et tu ne lui feras aucun cadeaux. Quand tu les regarde, tout les quatre t'as réellement l'impression d'être la pomme tombée le plus loin de l'arbre. L’élément de la famille le moins en adéquation avec que qui fait tes paires. Parce que tu es généralement celle qui encaisse sans rien dire, soignant les bobos plus ou moins grands après coup. Cette fois-ci t'en as marre de te taire, t'en peux plus d'encaisser en te montrant conciliante. "Douze minutes, j'ai récolté deux cent dollars. Si j'avais bossé quatre heures comme serveuse j'aurais gagné quoi Jab? Mhh?" quarante, cinquante dollars au grand maximum. T'es douée pour la danse, et tu comptes un jour en faire ton gagne pain. Peu importe si tes pas se veulent plus sexy qu'agressifs.

Tu souffles, excédée. T'es fatiguée de leurs comportement, fatiguée d'être la seule à faire preuve d'humanisme quant à votre génitrice. T'aimerais qu'ils comprennent, qu'ils se remettent un peu plus en questions oubliant leurs ego surdimensionnés. Tu tentes de te frayer un passage, à travers la carrure imposante de Jabez te bloquant le passage. La musique résonne, set de ton second passage. Tu sais, qu'il ne te laissera pas remonter le podium afin d'amasser la somme nécessaire à ta survie. Tu grognes, feules, crie. C'en est trop, quand le sang de te sang laisse planer l'éventualité que toi aussi, comme toutes les autres après tout tu laisses ta vertue pour une poignée de billets de plus. Tu perds patience, tentes de dégager Jabez dans l’entrebâillement de la porte close qu'il vient garder tel un dragon au pied de la tour habitant la princesse. T'es pas une putain de princesse, t'es plus une putain de gamine. T'as besoin de cette haute surveillance, t'as pas besoin qu'on te cagole ou qu'on te dise quoi faire. Tu t'es toujours débrouillée sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit. "Mais putain, laisses moi passer qu'est-ce que tu comprends pas là dedans? Bordel de merde vous avez quoi à vouloir régir ma putain de vie tel les petits princes que vous pensez être?"

tu joues des épaules, tente de l'écarter ne serait-ce que d'un pas pour que tu puisses t'envoler loin de ce visage qui pour la première fois t'exaspère au plus haut point. Parce que de tous, c'est bien à lui que tu ressembles le plus que tu le veuilles ou non.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Jeu 25 Juil - 9:51



elle s'agite la furie, elle laisse les mots assassins sortir de sa bouche d'enfant. ses principes comme unique motivation. les garçons sont vite partis de la famille, ils ont abandonnés cette partie du passé qui est trop lourde à porter. des égoïstes oui, il y a une part de vrai dans ses paroles. alyah elle s'est toujours accrochée à ce qu'il y a de beau, aux instants de lucidité trop rares que leur mère peut offrir juste avant une crise de folie. elle s'est enfermée toute seule dans le piège tendu. jabez se met à penser comme un parent. il fait tout ça pour son bien, pour assurer un minimum son avenir. c'est l'hôpital qui se fou de la charité, puisque lui-même n'a aucun avenir. mais elle c'est différent, elle il lui reste un petit espoir de se sortir de tout ça. elle danse assez bien pour s'en sortir autrement que par le strip-tease, ce domaine est réservé à celles qui peuvent se défendre physiquement face à des pervers qui sont prêts à tout pour un bout de chair fraiche. alors oui, peut-être qu'il est égoïste, qu'il veut tout contrôler autour de lui, mais c'est lui. du grand jabez. elle se débat la lionne en devenir, joue des épaules pour franchir la porte sans réussir à faire ciller le grand frère. « tu as terminé ton petit manège aly' ? » la voix reprend enfin du service, plus dure. il se veut autoritaire tout en sachant que la petite dernière reste capable de le faire céder sur n'importe quel sujet. il croise les bras sans quitter son sang des yeux. « enfermes-toi dans ce cercle infernal si tu veux. danse si tu veux, mais pas comme ça. tu n'es pas qu'une vulgaire marchandise pour les hommes. » il ne connait que trop bien ce milieu, les vautours qui trainent autour. il a été comme ça un jour, il est reparti avec une danseuse comme trophée. la même qui ce soir est enfermée chez lui dans un silence d'or, celle-là aussi dont le corps est marqué de traces violacées. il imagine un instant sa soeur dans les mains d'un animal comme lui, il imagine sa facilité à ôter la vie si un jour le cauchemars serait réalité. ça le rend fou, ce n'est pas une option. comme pour appuyer ses pensées, son dos vient se plaquer un peu plus contre la porte. « tu aurais pu faire ta vie, mais non. il a fallu que tu restes avec elle. » il ignore si le mot maman est déjà sorti de ses lèvres. ce n'est qu'une génitrice, une carcasse incapable d'assumer quoi que ce soit, ses enfants en première ligne. la tension fait trembler ses mains épaisses. il ne touchera jamais un cheveu de sa frangine, mais le mur peut être une victime potentielle. il n'a pas envie d'attirer l'attention du club tout entier pour ce soir, alors sa main revient s'accrocher au poignet d'alyah sans demander l'autorisation. il traverse le couloir en enserrant sa poigne, le regard plus sombre. hors de question de la laisser filer, pas ce soir. le bruit du prochain set résonne, le monde recommence à tourner même sans sa présence. tant mieux, son absence est non négociable. quelques secondes et l'extérieur vient éclairer les peaux toutes les deux tatouées. il relâche enfin le bras de sa soeur après s'être assuré que le vigile a compris la consigne donnée un peu plus tôt. « c'est assez pour ce soir, je te raccompagne dans ta prison. » c'est l'unique mot qui convient. une prison, une geôle, un endroit dont elle ne peut s'échapper toute seule, une junkie comme gardienne de cellule.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Ven 26 Juil - 6:35


all i see is dollar sign
Jabez - Alyah

« Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité. »Szczepan Yamenski.
Jabez l'enfant terrible. L'enfant qui traumatises les rues sous ses poings, qui revient triomphant à l'appartement la gueule cassée. Le grand frère dont tu soignes les plaies, infirmière improvisée. T'as jamais eu le choix, l'amour que tu lui portes indéfectible, plus fort que tout. Tu t'es toujours laissée entraînée, petite dernière docile ne trouvant de refuge que dans les jupons dans ses grands. T'as jamais rien dis, toi ton truc c'était de panser les petits bobos, en étant encore et toujours cette jeune fille sage ne provoquant jamais de vagues. Il y a bien eu la mort de Trent, le grand-frère d'Osha ta meilleure amie. Black lives matter, quand te jetais dans les foules à corps perdu servant de pare-balle à tes amis à la peau plus sombres. Enfant d'Israël, tu ne pouvais pas rester en retrait. Toi aussi, il fallait que tu te battes, que tu laisses ta voix résonner. Combien de fois tes aînés t'ont sermonnés, "c'est pas ton combat, alyah." Comme si ça suffisait au tout puissant, comme si ça suffisait à tes frères issu de la rue. Tentez donc de vivre leurs vies à leurs façon, sans manquer de se manger une balle en pleine caboche pour un simple contrôle d'identité. La rue, c'est la rue. Vous en êtes tous issus.  

Tu tentes de répliquer, de te frayer un chemin. Comme s'il allait te laisser gagner ta croûte, récolter ses billets verts dont t'as tant besoin. Il reste impassible, montagne infranchissable que tes maigres épaules tentent de faire bouger. Tu te veux sauvage, féline, indomptable. Tu tournes en rond, lionne mise entre quatre murs bien trop étriqués. La musique défile, le second set s'annonce. Set sur lequel tu te devais te produire, t'auras des problèmes tu le sais bien. Combien même ta maigre paie balancée au visage avide du gorille s'occupant de la sécurité. Ton absence se fera remarquer, les sanctions seront rapidement prises mettant un coup d'arrêt net à ton gagne pain le plus rentable. T'es au bord du gouffre, t'accumules les factures et les deals à droite à gauche. L'argent manque, sans que tu puisses en profiter. Jamais de côté, toujours une urgence sur le feu. Ta mère passe en premier, et elle sera toujours la guerrière pour qui t'as posé le genou à terre offrant ton total dévouement. Parce que si tu t'bats pas pour elle, qui le feras? Alors tu tiens bon, danse quelques heures dans des tenues légères. Une soirée contre un mois de loyer. Quelques heures à montrer ton talent, véritable déesse une fois la musique dans l'air. Ton échine ne réfléchit plus, s'agite pour quelques notes récoltant ce précieux papier coloré te permettant d'offrir une belle fin à ta daronne souffrante.

"Vous êtes trois belles enflures. Trois putains d'égoïstes." que tes crocs acérés lâchent déversant leurs venin. Tes dreads entremêlées dans la natte épaisse dans lesquelles tu les as nouées se secoue au rythme de ton petit corps perché sur ces hauts talons. Vous lui devez pas grand choses, à votre génitrice. Si ce n'est ce lien indéfectible entre vous, qu'aucune guerre ne saurait tâcher. Sang de votre sang. Même à moité. Combien même les voix s'élèvent, combien même parfois votre simple ganache suffit à ajouter de l'huile sur le feu. Vous êtes comme ça, quatre pièces d'un puzzle sensé être simple mais pourtant si compliqué. Ça vous empêche pas de vivre les uns pour les autres, sans vraiment l'avouer. Infirmière du groupe, t'es celle qui apaise les tensions, celle qui vient soigner les plaies sanguinolentes lorsqu'elles se présentent à toi sans poser de questions. Cette envie de dévorer le monde, lueur vous réunissant tout les quatre. Ne supportant pas l'injustice de cette vie trop aléatoire, vie infligée sans seconde pensées. Faut en faire quelque chose de beau, quelque chose de bien. C'est aussi pour ça que la religion tient une grande place dans ta vie, te rattachant à quelque chose de plus grand que toi. Ayant des valeurs plus pures, dénuées d'avidité.

T'écoutes pas vraiment ce qu'il te dit. Notre génitrice blablabla, l'inconsciente par là. Le zombie oublie trop facilement à qui il doit la vie. Combien même elle s'avère être injuste, dure, incertaine. Parfois tu fais des rencontres qui te percutent, qui chamboulent ton être et ça même du haut de tes vingt et un ans tu peux l'affirmer. Pas besoin d'avoir vécu mille années pour s'en rendre compte. Une seule personne, une seule suffit. Un battement de cils ou un sourire, un baiser menant à de tendre nuit fauves. Combien même la pauvreté, combien même les problèmes, combien même tes origines difficiles t'as toujours été fière. Y comprit lorsque ton corps à présent agile vient s'agiter pour quelques billets. Argent facile, argent plus propre que celui gagné grâce à la drogue. Substances auxquelles tu tentes de t'arracher depuis ton entrée dans cette putain d'école. Parce que tu peux pas te permettre de te faire chopper un pochon de coke en poche. Tu te ferais virer, boycotter. On t'oubliera rapidement, incapable de te faire un nom de tes propres mains avec un casier judiciaire bien démarqué.

T'as pas vraiment le temps de comprendre, juste assez pour saisir le sac avec lequel tu étais venue. Vous voilà filant à travers la salle pour en gagner sa sortie sur l'extérieur sous certains regards médusés. Enfant que l'on punit pour une conduite dite "inconsciente".  C'est à présent ton poignet, qui se retrouve douloureux Jabez te traînant tel un boulet à son pied. Tu l'sais bien que te débattre ne servira à rien. Il te portera sur son dos s'il le faudra, combien même tes poings s'abattent contre lui. Parce que t'as jamais été prise au sérieux Alyah, et tu le seras jamais vraiment. Dernière de la fratrie, bébé né avec le syndrome du manque. T'es pourtant devenue une femme redoutable, se battant sur tout les tableaux ne laissant aucune âme sur le carreau. T'as la hargne, les canines acérées. T'en es pas moins sous estimée, surprotégée. Comme si t'allais t'effondrer, comme si c'était si facile de te briser. L'air frais vient chatouiller vos épidermes encrées, autre point commun que vous partagez ton frère et toi. Cet amour pour les aiguilles, pour cette douce sensation de brûlure punitive. T'en reviens pas, sciée de son affront à ton égard. Ce mois-ci encore, tu devras trouver une excuse pour le loyer. Comme si t'étais à ça prêt.

Ton poignet est douloureux, lorsqu'il le lâche. Sûrement aussi rougit que ton bras un peu plus tôt dans la nuitée. Dans les tréfonds de la grosse pomme, vous voilà finalement face à face, la lune pour seul témoin. "T'es vraiment le plus beau des hypocrites avec ta peau violacée." Parce que l'une de ses salopes à dû s'en charger, le dévorant de toute part. Tu te contentes de danser, pour pouvoir t'offrir un meilleur train de vie. La colère t'assaille de nouveau. "T'es franchement une belle saloperie qui manque pas de toupet." que tu craches, tes poings cognant contre sa poitrine ne le faisant pas bouger d'un pouce. C'est pas ton maigre corps, qui passera sur celui de ton grand frère encore si imposant combien même tu le voudrais. Combien même tu voudrais lui faire mal, qu'il se rendre compte. "C'que tu sais pas Jabez, et que t'as jamais été foutu d'admettre c'est que c'est ton prénom qu'elle a aux lèvres lorsqu'elle se retrouve lucide." Parce qu'il a jamais été capable de lui pardonner. Et pourtant, jamais ton prénom n'a été prononcé de par ses lèvres. Jamais en vingt et un an de vie ta mère n'a prononcé le nom offert par tes frères. Comme si t'existais pas, comme si t'étais à part. Tu ne lui en a jamais voulu, incapable de vouloir du mal à autrui.

Vous voilà comme deux idiots, vous défiants dans la nuit. Ton coeur bat à tout rompre, et tu décides de rentrer seule. "J'te remercie pour la galère dans laquelle tu viens de me fourrer." Que tu balances lorsque tu atteint sa position. Le minois bien haut, ton sac fermement en main c'est perchée du haut de tes talons de scènes dans cette tenue encore bien trop affriolante que tu t'élances dans les rues de New-York. "Retournes donc avec tes catins, celle qui te sers de soeur est trop fatiguée par ta bêtise."

Look, I don't dance now
I make money moves
Say I don't gotta dance
I make money move
If I see you and I don't speak
That means I don't fuck with you
I'm a boss, you a worker bitch
I make bloody moves

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Sam 27 Juil - 9:58



elle est comme un chaton imprévisible. débordante d'énergie, elle peut sortir les griffes à n'importe quel moment, sans prévenir. ses crocs même petits peuvent suffit à blesser, mais rien n'enlève son côté attendrissant. cette facette de sa personne à laquelle jabez doit souvent se raccrocher pour ne pas trop hausser la voix. il s'est toujours juré de ne pas la blesser, pourtant ce soir des perles de rages viennent mouiller le regard d'alyah. la lumière extérieure vient se refléter sur la tignasse emmêlée de sa soeur. ça pourrait faire sourire le zombie en temps normal, mais pas ce soir. ce soir il a prit la décision de servir de punching-ball après avoir joué au grand frère trop protecteur. son regard déjà sombre se noircit subitement quand elle fait une référence à sa peau marquée un peu partout, témoignages d'une nuit encore trop récente avec une italienne farouche. si elle savait alyah. si elle savait qu'il ne respire plus que pour ses bleus portés avec fierté comme un trophée. de cette façon, elle est toujours un peu avec lui. il est le premier à se mêler des histoires d'amour de sa soeur, mais en bon égoïste il ne supporte pas l'inverse. c'est le rôle d'un grand frère après tout. il y a ses petits poings énervés qui frappent le torse immobile, il ne tente même pas de se défaire de cette agression, zombie docile qui la laisse extérioriser toute la colère gardée en elle. et puis il y a le coup de poignard, les mots qui le font tomber du dixième étage, les mots qui le percutent de plein fouet. alyah doit bien voir que le regard de son frère vient de se vider de toute colère. jamais du haut de ses vingt-huit ans il ne s'est douté de ça. à ses yeux leur mère n'est qu'une incapable, une femme trop faible pour assumer ses enfants ou sa dépendance, un déchet. l'inverse n'est visiblement pas vrai. emprisonné par son état de choc, il voit les lèvres furieuses remuer encore et encore. les mots qui se veulent assassins ne font passer, ils n'ont pas le temps de s'encrer dans son esprit. s'il ferme les yeux il peut se souvenir de moments volontairement oubliés, le regard d'une mère qui se pose sur une fratrie déchirée mais tellement unie. le verre d'eau qui vient soulager sa gorge sèche après une soirée trop arrosée. ses pleurs quand la dose coulant dans les veines était trop forte. et lui, le sale gosse de la famille, il a tout abandonné. égoïste jusqu'au bout des ongles. il a tout juste le temps de reprendre ses esprits pour voir le sang de son sang s'éloigner. une injure est balancée entre ses dents serrées et il s'élance pour la rattraper, revenir à sa hauteur sans croiser son regard pour autant. il veut juste une trêve dans la tempête, que le drapeau blanc soit levé pendant quelques minutes. « c'est vrai ? c'que t'as dit sur notre mère ? » si c'est le cas, c'est toute une vie à remettre en question. il ne sera jamais capable de revenir vers sa génitrice délaissée pendant trop d'années, mais la colère qui gronde en lui sera apaisée par la nouvelle qui lui tombe au coin de la gueule. il laisse le silence prendre sa place pendant quelques minutes où il suit patiemment les pas de sa frangine. il compte bien la raccompagner chez elle, avec ou sans autorisation. elle ne peut pas encore l'attacher pour l'empêcher de suivre le même chemin qu'elle. il n'est pas fatigué alors autant servir à quelque chose, au moins une fois dans sa vie. sa voix finit par reprendre quand les ruelles un peu plus délabrées se dessinent sous les yeux des israéliens. « j'te propose un marché aly'. amuses-toi à danser si ça te fait plaisir.. en échange je veux pouvoir te raccompagner chez toi à chaque fois que ça arrive. » c'est le genre de proposition qui le déchire de toute part. l'idée de sa soeur qui se déhanche sur la piste est insupportable, mais il est prêt à faire le pied de grue à la sortie du club pour la protéger sans voir ce spectacle. elle est aussi têtue que lui, elle continuera même sans son accord alors autant trouver un deal. jabez lui tend son poing fermé pour qu'elle frappe dedans en signe d'accord, comme quand ils étaient enfants. parce qu'au fond ils ne sont que ça, des enfants qui ont grandis trop vite, esquintés par la vie mais avec cette même fureur dans l'estomac.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Mar 30 Juil - 20:36


all i see is dollar sign
Jabez - Alyah

« Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité. »Szczepan Yamenski.
De toute votre fratrie, t'es la seule et l'unique à être restée à son chevet. Toi qui à tout points ressemble à une inconnue aux yeux de ta génitrice dont les lippes ont toujours été incapable de prononcer les quelques lettres formant ton prénom. T'es restée, combien même elle est incompétente, ingrate, instable. Peu importe si c'est une camée, alcoolique détestable. Si tu t'en vas, qui s'occupera d'elle? Qui prendra soin de la femme vous ayant donné la vie et non infligée comme tes frères préfèrent l'entendre. Toi t'es arrivée trop tard, elle était déjà bien trop abîmée et usée. Comme la faute à pas de chance, c'est pas comme si tu en voulais au destin. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort, ton absence de figure maternelle également. Parce que t'es devenue une femme seule, t'as appris à faire tes armes en solitaire loin du regard de tes frères. Encore une fois, c'est pas trop grave la dessus tu leurs en veux pas. En revanche leurs égoïsme te dégoûte au plus haut point, surtout quand ils pensent avoir leurs mot à dire.

Ton majeur bien haut en l'air en crachant une énième pique que tu ne penses pas vraiment, tu t'éloignes d'un Jabez abasourdi comme choqué. Tu te souviens que trop bien du jour où la porte de votre appartement à claqué, se refermant sur ses pas. T'étais encore jeune, t'as beaucoup pleuré en te sentant abandonnée sans comprendre vraiment que ce n'était pas à toi qu'il tournait le dos. Mais bel et bien à la seule et unique personne sur terre indigne de toute compassion à ses yeux, celle qui dans ses moments de lucidités de plus en plus rare ne cesses d'implorer le nom de son aîné dans la pénombre de sa chambre comme un longue litanie suppliante. Il ne reviendra pas, maman. Jabez ne reviendra pas, parce qu'il en est incapable. Incapable d'avouer que tout n'est pas de ta faute, incapable de vous pardonner tout les deux. Parce qu'il t'en veut maman, il te porte une haine viscérale pour cette vie que tu lui as donné, pour ton manque d'amour et de sainteté.

Puis il revient à la charge, alors que tu commençais à t'enfoncer un peu plus dans les rues du queens en direction de brooklyn. Il rapplique derrière toi, le pas pressé pour regagner sa place de geôlier à tes côtés. Ton regard furieux s'abat sur ses opales semblant décontenancées, puis sa voix reprend nettement plus douce et calme qu'il y a quelques répliques plus tôt. Il te demande si c'est vrai, comme si ça t'aurais amusé de prétendre le contraire. Comme si mentir était l'une de tes habitudes. "Si t'étais moins stupide et égoïste, jab. Si seulement tu n'avais pas laissé cette colère bâtarde ronger ton âme t'aurais pu voir la femme brisée encore bel et bien là dans cette carcasse suppliante." que tu te permets de répondre sans vraiment réfléchir à la façon dont ton frère aîné pourrait le prendre. Qui êtes vous pour la juger? Seul le roi des roi sera à même de rendre son jugement sur le sort de ta mère, sa souffrance quotidienne devant vous suffire comme pénitence du sors vous ayant été offert. Jabez, son premier enfant. Le fruit du viol, trop pieuse pour avorter mais trop brisée pour pouvoir l'accepter totalement.

Tes pas s'arrêtent un bref instant et tu poses tes opales claires sur celles plus foncées de ton aîné perceptiblement calmé mais néanmoins toujours aussi désagréable dans l'emploi de ses mots. Comme si c'était un plaisir pour toi, d'exhiber tes courbes nues devant les regards affamés pour pouvoir payer ton loyer. Comme si c'était avec envie que tu le faisais, uniquement parce que danser te plaît. "Tu vois, Jab c'est ça ton plus gros soucis. Ton avis est supérieur à celui des autres, de ton point de vue." tu t'arrêtes un bref instant, tes dents saisissant ta lèvre inférieure tremblante. "Tu crois que j'aurais pas préféré être une de ces gosses de riches que je côtoies à longueur de journée? Tu penses vraiment que ça m'éclate de ramasser ces billets comme une mendiante dénudée pour pouvoir réussir à survivre?" tes yeux balancent des éclairs, tel thor dans la plus grande de ses colères. Parce que tu pourrais bien te faire virer de Juillard, si ça s'apprenait. Qu'Archibald te regarderait bien différemment s'il apprenait que tu partageais la vue de ton corps avec bien des inconnus. Peut-être bien qu'il te laisserait tomber définitivement, retournant près de sa femme et de son enfant.  

Le tatoué te présente son poing encré, orné d'un "dead" inscrit sur ses phalanges. Tu peux vous revoir, comme quand vous étiez enfants signant une promesse d'un check secret. Petit à petit, la pression redescend et tu ne peux t'empêcher de venir sceller l'accord proposé. A partir de ce jour, il te ramènera jusque ta prison dorée à ta sortie du travail les billets verts empochés. Tu viens serrer tes menottes autour du cou de ton grand-frère, le forçant à t'étreindre comme pour te rassurer. Parce que t'es pleine de doutes, que l'avenir te terrifie. Que tu sais pas de quoi demain sera fait, ou quelle tuile te tombera encore sur le visage. Pendant un bref moment, tu pourrais presque ressentir le palpitant de ton grand frère s'animer. "Je veux pas vous décevoir, tu le sais ça? Mais je t'en prie, comprends aussi que je peux pas faire autrement..." Peu importe l'heure avancée, le peu de passants vous scrutant de la tête aux pieds. Dans les bras de ton frère, tu retrouves un peu de courage. Ne serait-ce que de quoi continuer à avancer bien droite sur tes deux pieds.
(c) DΛNDELION


@Jabez Krief pour it up ± jabez 2545040195
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty Sam 3 Aoû - 10:43



c'est comme se prendre un coup de poing en pleine face. la douleur est vive au tout début, mais bien vite l'esprit est sonné, comme abasourdi par la violence. c'est l'état actuel du zombie. jamais dans sa pauvre existence il n'a imaginé sa mère prononcer son prénom si ce n'est pour l'engueuler pour ses escapades nocturnes. jamais. lui l'enfant d'un viol, même pas né déjà rejeté. le gamin qui n'avait pas sa place dans la famille krief, la preuve vivante de l'agression de sa mère, toujours dans ses pattes pour lui rappeler ce qu'elle a subit. lui le môme des rues dès le plus jeune âge, les bagarres de quartier à la place de l'école, la violence plutôt que l'amour d'une mère. aujourd'hui il n'a plus aucune affection pour elle, elle n'est qu'une douleur lancinante malgré les centaines de questions qui se bousculent dans son crâne. prendre soin de sa fratrie il sait le faire, maladroitement, à sa façon, mais il le fait, il se bat pour que le peu de famille qu'il a reste soudée. s'occuper de sa mère c'est au-dessus de ses forces, il ne peut pas simplement oublier ce passage de son existence pour repartir à zéro. la situation stagne, même quand alyah lui fait la morale sur son égoïsme qui le relie étrangement à ses frères. elle n'est pas comme ça la petite dernière, elle a cette pureté qui n'est pas la marque de fabrique de la famille. ce besoin d'aider le monde entier qui doit couler dans les gènes de son père inconnu. alors il abdique jabez, il refuse de se battre plus longtemps avec elle, seulement animé par la peur de la voir s'éloigner à son tour. si elle part loin de lui il sait que sa fierté l'empêchera de revenir vers elle après un temps d'oubli. exactement comme avec leur mère. il y a les mots déchirants qui sortent des lèvres de sa soeur, la détresse qui vient couper sa voix et serrer le coeur zombifié par la même occasion. la pression continue pourtant à grimper en flèche, assez pour que jabez décide de signer une trêve dans la bataille perdue d'avance. il ne sera jamais d'accord avec cette manière de gagner sa vie, mais elle le fera malgré toutes les réprimandes. une tête dure signée krief. c'est sûrement mieux que de revendre de la drogue en mettant sa vie en danger. il se raccroche à cette simple pensée quand il tend son poing encré d.e.a.d à sa soeur. quatre lettres comme un avertissement sur la suite des événements quand il frappe sans réfléchir aux conséquences. un jour ça lui tombera sur le coin de la gueule, un jour le karma lui tendra un doigt bien haut pour toutes les horreurs qu'il a pu commettre sans regretter une seule fois. le pacte est rapidement signé entre les deux frangins, l'accord est passé, elle aura le droit de danser sans que jabez ne pose son regard sur ce show et en échange il la raccompagnera en bon garde du corps. le chemin d'un boulot forcé vers une prison dorée. la poupée fébrile vient accrocher ses bras autour du cou de l'encré, elle s'accroche comme à un rocher, prête à céder sous la pression que leur mère exerce sur elle. ce sont au tour des bras de jabez de passer autour de la taille de sa soeur pour la serrer contre lui en bon grand frère. le nez plongé dans ses dreads elles aussi imposées, il ferme ses paupières tout en la berçant dans son étreinte. un geste qu'une mère aurait du faire avec ses enfants, une étreinte inconnue pour eux. « je serai toujours fier de toi aly', toujours. » elle peut bien briser des vies, prendre une direction opposée, créer des horreurs, elle restera sa soeur chérie. sa neshama. il dépose tendrement ses lèvres sur le front encore perlé de sueur entre la danse passée et la colère qui redescend. jabez vient passer son bras tatoué autour des épaules de sa frangine pour remonter la rue en direction de l'appartement familial lentement. « j'espère que tu prépares ta compétition au moins ? » le ton se veut plus léger que les dernières paroles échangées. il ne veut plus de tension, plus de non-dit. juste une discussion entre un grand frère et sa soeur. la petite dernière de la famille, mais aussi celle qui lui apprend la compassion, l'amour de son prochain, tout ce qui n'existe pas dans le coeur du zombie.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






pour it up ± jabez Empty
Message Sujet: Re: pour it up ± jabez   pour it up ± jabez Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
pour it up ± jabez
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» perdition (jabez)
» PR / will, jabez, aislinn (24/07).
» SMS / annalisa ft jabez
» SMS / alyah ft jabez.
» bad decisions that we made (jabez)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: