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Message Sujet: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Sam 6 Avr - 1:21


La nuit est bien avancée et ses mondes délicats se décomposent en de multiples univers parallèles, engloutis par l’obscurité. Les astres silencieux observent le cosmos de tes songes flottant dans un calme plat. Minuit sonne lorsque le cliquetis mécanique de la porte d'entrée te tire de ta somnolence. Ou peut-être était-il plus tard, l’obscurité trop noire perturbant l’échelle de ton temps, tes yeux encore brouillés par le sommeil cherchent une heure à laquelle se raccrocher. De premiers bruits étouffés te parviennent, ceux de jambes perchées sur des talons claquant contre le plancher bois. Les pas sont lents, discrets mais un brin lourd, sûrement étourdis par le succès d’une soirée pleine de promesses. Les rires sont étranglés, les conversations chuchotées. Les sons éveillant et animant l'appartement te parviennent feutrés, augmentant cette désagréable et naissante sensation de déranger même chez toi. Mais le bruit est rassurant, et le soulagement t’enveloppe d’une étrange chaleur réconfortante, comme celle d’une caresse sur la géométrie de ton visage. Lali est rentrée. Ta soirée peut commencer.
Quitter le domicile familiale a très certainement été l’une des meilleures décisions de ta vie, émile. T'as déjà essayé de vivre seul, et c'est même pas que tu as essayé, tu as vécu seul. Un grand loft quelque peu prétentieux, décoré avec goût que t'as rapidement quitté. T'es un paradoxe tout entier, tantôt heureux dans ta solitude, tantôt angoissé par ces absences qui te tourmentent. La présence rassurante de Billie, son aura débordante d'énergie, saturant la pièce de mille et une saveur, est partie. T'as eu du mal à retrouver le même plaisir d'être dans ton chez toi, des heures durant, à gratter les pages d'un scénario bancal. Besoin de changer d'air. Besoin de voir autre chose, de rencontrer d'autres personnes, t'as rencontré Lali. Elle a ce tempérament qui t'a de suite plu, Lali. Cette sorte de joie et de rage de vivre, cette éternelle optimiste. Elle est devenue une amie, une partenaire, dont émane des secrets faisant son charme. A vous deux vous êtes un tout. Deux oiseaux nocturnes dont les nuits calmes de printemps qui s’écourtent, vous volent des instants de vos soirées malicieuses. Et tu es curieux, tu veux connaître les dernières histoires qu'elle peut te raconter. Il ne te faut que quelques secondes pour la rejoindre dans le salon et que ton regard se pose sur elle. Elle s’est fait belle Lali. Non pas qu’elle ne l’est pas habituellement, mais elle dégage une assurance dingue ce soir. L'intensité de son regard soutient les questions qui n’osent pas franchir tes lèvres. Tu pourrais lui demander comment s’est passée sa soirée et rire avec elle, mais c’est un tout autre état d’esprit qui t’envahit, quelque peu sur la défensive. T'étais où ? Et avec qui ? jalousie excessive au vue de l’heure, c’est sûrement le souhait de protéger un perle bien trop exposée aux déconvenues des hommes qui te fait perdre la tête. tu tempères tes mots. T’as rejoint un mec ? parce que t'en es un aussi, et pour peu qu'il ne s'intéresse pas vraiment à elle, ça te rendrait fou. Tu ne supporterais pas de voir les yeux de Lali rougis par une tristesse bien trop superflue. Tu gagnes la cuisine, d’où tu sors deux verres, le silence englobant chaque gestes. Je te sers quelque chose ? la question reste en suspend dans l’air, comme une maladroite tentative d’excuser ton intrusion. Ou bien t’as trop bu à ta soirée ? question rhétorique t'échappant, tant l'envie d'en savoir plus te tracasse. On s'est toujours occupé de toi. C'était toi la petite chose à préserver, celui à défendre, le petit dernier. Et tu t'es construis autour de toute cette affection, parfois même superflue. A trop te préoccuper, émile, tu vas vite finir par étouffer les personnes si chères à tes yeux.

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Lali Morales;

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Lali Morales



maría.
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le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille.
femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration.
en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien.
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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Mar 16 Avr - 1:49

des coupes de champagne, des oeuvres d'art sur le marché, des riches au compte en banque affriolant, des sourires forcés... le tout dans un décor cinq étoiles. une ambiance dont elle n'avait même pas le temps de se lasser quand elle venait de quitter son hôtel. tout en ces lieux puait le luxe, tout ici n'était que prestige, jusqu'à la robe qu'elle avait enfilé. cadeau souvenir au nombre de zéro accumulé qu'elle avait su se faire offrir. un pigeon de plus auquel elle avait fait perdre la tête, parce qu'elle en avait acquis la maîtrise au fil des expériences répétées. et si elle en était là de ses exploits ce soir, accrochée au bras d'un type qui avait sûrement l'âge d'être son père et le rire pendu aux lèvres, ce n'était que grâce au savoir-faire de sasha. toujours elle au centre de toute ta vie. comme si tu avais inconsciemment fait en sorte qu'elle entre en ligne de compte dans tous tes choix, tes décisions et tes options. en vérité, c'était sûrement parce qu'elle t'était autant dévouée que tu la gardais près de toi. lali et son esprit pratique, lali qui bat toujours ses cartes et les place de manière à pouvoir les retourner en sa faveur, à tous les coups. les gens autour n'étant que de vulgaires pions qu'elle manipulait à sa guise. pour preuve, elle n'a même pas eu la décence d'adresser un semblant d'au revoir à celle qui l'avait fait entrer. trop occupée à relater à une nouvelle connaissance combien sa dernière proie en date lui mangeait déjà dans la main. et cette fille-là, elle la traine jusqu'à la porte de la coloc. elle et ses éclats de rire à peine étouffés qui se joignent aux siens. elle et ses déplacements dignes d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. le bruit de leurs talons est bientôt remplacé par celui de la clé tournant dans la serrure, avant qu'elle ne congédie l'amie d'une nuit. une vague pression sur l'interrupteur suffit à envahir la pièce d'une lumière inédite qui lui fait presque plisser les yeux. elle a tout juste le temps de refermer le battant derrière elle, que son regard se pose déjà sur émile qui débarque au milieu de la pièce de vie. sans même qu'elles passent la barrière de ses lèvres, elle les entend les questions. de coups d'oeil insistants, elle le pousse à les formuler. t'étais où ? et avec qui ? elle ne s'emballe pas lali, elle se contente d'écouter, de laisser le temps au temps. tu dors pas encore ? pour toute réponse, une interrogation miroir de la sienne. qu'est-ce que tu fais encore debout émile ? il est près de deux heures du matin. tu m'attendais ? parce que tu n'me feras pas croire que je manque de discrétion. sans s'affoler outre mesure de l'interrogatoire qui aurait pu la faire monter en pression à la vitesse de l'éclair, elle s'emploie à se débarrasser de sa veste qu'elle pend au porte-manteau. t’as rejoint un mec ? ce sont désormais ses escarpins dont elle se défait, d'un mouvement qui trahit l'habitude. elle s'en va les déposer à l'écart alors qu'elle répond négligemment. j'ai pas compté combien ils étaient. personne ne sait ce qu'elle cherche, pas même elle mais ça ne lui semble pas important. ce qui compte, ce n'est pas de savoir qui elle a bien pu côtoyer là-bas les quelques heures précédentes, c'est davantage le fait qu'elle soit désormais là avec lui. les choses avaient retrouvé leur place, tout allait bien. ses pieds nus qu'elle traine à travers la pièce la font encore un peu souffrir, la faute à ces foutus louboutin qu'elle n'avait pas pu quitter plus tôt. je te sers quelque chose ? la voix de émile reprend, elle lui parait plus lointaine quand il rejoint finalement la cuisine. ou bien t’as trop bu à ta soirée ? il poursuit avant même qu'elle n'ait le temps d'en placer une. décidément, il ne lui laisse pas réellement l'opportunité d'étouffer les films qu'il semblait déjà se faire par dizaine le sartier. bon, qu'est-ce qu'il y a émile ? j'suis privée de sortie maintenant ? émile était souvent le seul à savoir apaiser ses coups d'éclat. le seul à éteindre la lali qui en faisait toujours trop. le seul à faire ressurgir celle qui voyait parfois autre chose que son petit nombril. il avait su, de sa douceur et de sa persévérance, se composer une morales toute neuve, qui n'apparaissait qu'en sa compagnie. pourtant, à cet instant, elle avait l'impression qu'il ne faisait que rappeler l'ancienne à son bon souvenir. j'pourrais te demander si t'as pas invité toutes les meufs du quartier en mon absence, tu vois, elle lâche en haussant distraitement les épaules. regarde, si j'veux, j'peux jouer dans la même catégorie que toi émile. mais là, t'es tout seul et t'es avec moi alors j'ai pas envie de penser à autre chose. un verre d'eau, ça peut pas m'faire de mal. sûrement pas après les verres d'alcool qu'elle avait descendu. et la vérité, c'est qu'elle se fichait pas mal des types qu'elle avait croisé à cette soirée lali, aucun d'eux ne comptait plus que leur compte en banque. mesure ta chance émile, j'ai regardé plus loin que le tien.

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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Mar 7 Mai - 0:32


il est tard. Beaucoup trop tard pour commencer à t’aventurer là où tu ne veux pas aller. Et ce n’est pas à l’ordre du jour que de parler de la vie sentimentale ou des manipulations bien rodées de ta colocataire. Parce qu'elle est de ces personnes avec qui tu te sens bien, lali. De sa présence réconfortante, aux rires entendus et convenus. Elle est aussi celle qui a su te voir quand tu craignais d’être invisible à force d’être ignoré. C'est peut être dû à tes multiples abandons que ton caractère s'est paru de mille et unes facettes d'appréhension. Des nuances de doutes et de méfiance, des couleurs mornes, contrastant avec ton tempérament d'habitude si calme. tu dors pas encore ? c’est un ricanement, plutôt de surprise que mauvais qui s’échappe de tes lèvres. Je veillais. Si jamais t'avais besoin de moi, on ne sait jamais, des tarés il y en a partout. Ce qui n'est vrai qu'à moitié parce que tu sais pertinemment au fond de toi, émile, qu'elle sait se débrouiller par elle-même Lali. Je sais pas t'aurais pu me proposer de t'accompagner. Je t'avais dit que je ne faisais rien. Tu exprimes cette jalousie inavouée à mi-mots à travers ta colère. De ces paroles invisibles cachant cette envie de la garder près de toi, là est toute l'ambivalence de ce que tu ressens pour ton amie. L'envie irrépressible se la garder proche sans qu'elle ne t'échappe alors que tu lui souhaites tout le bonheur qu'elle peut recevoir. bon, qu'est-ce qu'il y a émile ? j'suis privée de sortie maintenant ? tu passes une main dans tes cheveux, à court de répartie suffisamment piquante pour lui répondre. J'pense que t'as passé l'âge pour que je te dise quoi faire ou pas. ton pied tape contre le sol ce rythme silencieux que tu as dans ta tête. Une cadence entêtante, presque oppressante. T'avoueras tout de même que les soirées en ma compagnie sont nettement plus agréables. Elle paraît s'agacer en rentrant dans ton propre jeu. Celui auquel tu pensais être le seul maître. Un jeu du chat et de la souris dont elle semble connaître les ficelles, et elle excelle. Tu hausses doucement les épaules, secouant la tête de façon réprobatrice alors qu'elle continue sa plaidoirie, discours que tu as toi même provoqué en premier lieu. J'ai pas compté combien ils étaient. tu grinces des dents mais tempère ta réaction. Elle rentre dans la danse, fait des arabesques, mime une succession de gestes suggérant des lois physiques jusqu’alors inconnues. L'indifférence apparaît comme la meilleure des armes face à elle. Je ne sais pas ce que tu y fais mais j'espère que t'as bien profité. Ironie bien tranchée dont tu caches le masque réprobateur en te détournant Parce que je ne veux plus que t'y retournes. Du moins, pas sans moi. Surtout lorsque l’on pourrait passer une soirée ici a deux mais ça émile tu refuses de lui accorder cette véracité que tu préfères par égocentrisme enfouir dans ta tête, quelque part hors de son atteinte. j'pourrais te demander si t'as pas invité toutes les meufs du quartier en mon absence, tu vois. Ca ressemble à de la jalousie ou je rêve ? Tu n'en dis pas plus, l’esprit pincé entre l'envie de désarmer la situation et l'envie d'entendre ce qu'elle insinue. T'as très certainement une chance inestimable d'avoir Lali près de toi dans ton cercle proche, mais ton jugement est faussé par cette fièvre contagieuse, désireuse de savoir où elle était et ce qu'elle faisait. Alors tu ricanes, tentes maladroitement d'user de ton second degré D'ailleurs elle m'attend dans ma chambre donc si tu pouvais m'épargner ta jalousie ou quoi que ce soit, j'irais la rejoindre plus vite. pas croyable pour un sou, que tu avances tout de même non sans un détachement et un agacement que tu n'essaies même plus de cacher. Tu me connais c'est pas trop mon genre de passer la nuit avec des inconnus, ne fais pas de ton cas une généralité. Répartie bien placée, la vérité c'est que toi même tu ne sais pas et t'arrives pas à te positionner par rapport à ça. Lali fait désormais partie des femmes de ta vie. Mais c'est autour de ton coeur encore trop anesthésié par les rencontres intéressées que les discussions finissent par s'achever, lorsqu’elle évite d’aborder tout autre sujet la concernant. Là où ta relation avec Lali diffère des autres, c’est qu’elle a prit le temps de voir plus loin que les effluves d’une supposée tristesse que tu portes de partout, comme un fardeau inéluctable sur les épaules. un verre d'eau, ça peut pas m'faire de mal. tes yeux se posent sur ses fins traits encadrés par ses larges boucles brunes. Elle filtre et brouille les émotions qu'elle laisse paraître et se révèle indéchiffrable pour ce soir. Elle t’envoûte de ses grands yeux clairs dont tu n'arrives à te défaire quand tu lui tends le verre qu’elle demande, avant de t’appuyer contre les meubles de la cuisine, le corps tourné vers elle. t'as besoin de quelque chose d'autre ? Discussion presque purgatoire de ces sentiments contradictoires, ils sont trop nombreux pour être traités intelligemment, alimentés par ce drôle d'air capiteux, biaisant ton regard d'habitude si juste. La pente glissante qui s’amoncelle doucement sous vos pieds risque de ne rendre la chute que d’autant plus brutale.
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Lali Morales;

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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Ven 24 Mai - 2:31

à bon port et le coeur léger, elle était rentrée. le bras négligemment accroché à celui de sa nouvelle rencontre du jour et la tête encore baignée dans l'océan d'un monde parallèle. sûrement pas aidée par les alcools qui avaient dû former un mélange détonnant dans son organisme déjà complètement à la dérive. l'esprit embrumé, les idées loin d'être claires, elle ne s'autorise plus qu'à penser aux bras de morphée qu'elle ne tardera pas à rejoindre aussitôt la porte passée. et si elle se sent d'abord agressée par la luminosité de la pièce, c'est émile qui la surprend en composant à lui seul son comité d'accueil. elle est tentée de sourire parce qu'elle préférait tomber sur lui plutôt que sur n'importe qui d'autre dans cet appart, surtout après une soirée comme celle-ci, mais elle déchante dès qu'il aligne ses premiers mots. il semble savoir exactement où il va, comme s'il avait travaillé son interrogatoire juste avant son arrivée. se sentant piquée d'être ainsi fliquée, elle n'en montre rien quand elle s'enquiert plutôt du fait de sa présence à cette heure de la nuit. je veillais. si jamais t'avais besoin de moi, on ne sait jamais, des tarés il y en a partout. elle ne parvient même pas à réprimer l'expression sur ses lèvres qui s'étirent déjà. il t'en demande peut-être trop parfois émile, mais il fait attention à toi, lui. et pour une fille comme toi, qui n'a jamais été habituée à ce genre de considération, c'est souvent dur à gérer. surtout qu'il te connait et qu'il sait pertinemment que tu ne te serais jamais rabaissée à l'appeler. tu t'es fatigué pour rien, t'en as conscience. c'est une question déguisée comme pour s'assurer qu'il n'avait pas oublié tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, associée à un fait avéré qu'elle se doit de formuler quand elle savait ô combien sa fierté n'avait pas fini de lui jouer des tours. je sais pas t'aurais pu me proposer de t'accompagner. je t'avais dit que je ne faisais rien. elle ne le quitte pas des yeux alors qu'elle cherche la meilleure façon de rebondir sur ses paroles. j'suis pas certaine que tu te serais bien amusé. et si je m'étais pointé avec toi, j'aurais perdu tous mes points d'entrée de jeu. il pourrait croire que tu voulais simplement l'évincer et il se planterait sur toute la ligne, tant tu ne rechignerais jamais à l'avoir tout le temps à tes côtés. sauf que cette fois, les circonstances ne s'y prêtaient pas. elle se défait de tous ses apparats, comme le ferait une comédienne dès l'abaissement du rideau sur la pièce qu'elle venait de jouer. elle se défait de ce rôle qu'elle réserve à tous, jamais à émile. dans l'intimité de ces quatre murs, elle s'autorise à ressentir pour de vrai lali. et c'est à travers les interrogations qu'il lui jette qu'elle a la sensation d'être prise au piège, condamnée à rendre des comptes quand elle ne connaissait pas cette façon de faire. j'pense que t'as passé l'âge pour que je te dise quoi faire ou pas. un hochement de tête, et un bon point pour toi sartier. t'avoueras tout de même que les soirées en ma compagnie sont nettement plus agréables. cessant les cent pas qu'elle faisait jusqu'alors à travers la pièce, elle soupire. tu sais aussi bien que moi que c'est du vent tout ça. sous-entendu les soirées de prestige, la séduction et les yeux charmeurs, les rires niais et l'intérêt qu'elle force au maximum. elle n'est pas née de la dernière pluie lali, elle ne se laissera plus faire aujourd'hui. elle n'aimera plus comme autrefois, elle ne tombera plus de la même manière. t'aurais pu me demander de rester. plutôt que de me reprocher maintenant de t'avoir faussé compagnie. il suffisait de pas grand chose, il suffisait d'un rien, et j'aurais revu mes plans. et c'est en remettant la faute sur son dos qu'elle se déculpabilise d'avoir gâché ce moment. il poursuit, évoque des mecs qui avaient certainement navigué autour d'elle les heures précédentes. et si aucun des deux ne se fatiguait avant l'autre, ils pourraient se renvoyer la balle encore longtemps. si il cherchait à l'irriter, elle en ferait autant. si il cherchait la petite bête, elle jetterait de l'huile sur le feu encore plus brillamment. la partie ne se jouera pas sans elle, tant elle apparaitra comme une adversaire redoutable. je ne sais pas ce que tu y fais mais j'espère que t'as bien profité. parce que je ne veux plus que t'y retournes. du moins, pas sans moi. ses sourcils se froncent, pas sûre de comprendre tout le sens de la phrase qu'il venait d'énoncer. pardon ? et t'as l'intention de venir y faire quoi ? incapable qu'elle était de comprendre l'intérêt qu'il trouverait à s'infliger un énième exercice du style, lui qui les accumulait déjà bien trop chez les sartier. puis c'est elle qui commence à bouillir et à lui renvoyer le fruit de ces investigations. s'il voulait tout savoir de son emploi du temps, elle s'intéresserait aussi au sien. une manière de lui montrer à quel point c'était intrusif. il parlait de mecs, elle en venait aux filles. sachant qu'il y avait bien plus à craindre de son côté. son coeur d'artichaut à elle ayant déjà consumé toutes ses flammes. ça ressemble à de la jalousie ou je rêve ? elle nie rien, elle élude. bien consciente qu'elle avait les cartes en main pour s'en tirer à bon compte. et c'est toi qui m'dis ça ? lequel de nous deux s'est engagé le premier sur ce terrain ? dis-moi émile. histoire que je saisisse si c'était indépendant de ta volonté ou si c'était calculé. d'ailleurs elle m'attend dans ma chambre donc si tu pouvais m'épargner ta jalousie ou quoi que ce soit, j'irais la rejoindre plus vite. elle n'ajoute rien, se contente même de le fixer. parce qu'elle sait que la suite va venir, elle commence à le connaître. ou peut-être qu'elle tente simplement de se rassurer. tu me connais c'est pas trop mon genre de passer la nuit avec des inconnus, ne fais pas de ton cas une généralité. elle encaisse l'uppercut, très intelligemment placé mais ce n'est pas pour autant qu'elle l'accepte. t'es injuste. t'as plus que ça toi. t'as plus le coeur ouvert à toutes les opportunités de la vie. le voile est tombé depuis quelques années déjà, ne laissant aucune chance à un possible retour en arrière. leurs deux regards auraient pu se livrer une énième bataille avant qu'elle n'attrape le verre d'eau qu'il lui tend. s'appuyant au meuble lui faisant face, elle avale une gorgée du liquide bien plus fade que les arômes qui avaient ravis son palais plus tôt. elle ne sait pas baisser les yeux lali, alors elle s'accroche à son point d'ancrage. tu veux pas qu'on arrête de se battre pour une fois émile ? au moins pour ce soir. j'suis pas certaine de tenir la distance, encore moins d'accepter la défaite. t'as besoin de quelque chose d'autre ? de toi. en moins con. trop brut, trop naturel, trop sincère. arrête ta comédie émile. c'était pas moi dehors, c'est jamais moi quand t'es pas là.

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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Dim 2 Juin - 23:35


Tu fermes les yeux un instant. Une seconde, voire une fraction de seconde durant laquelle tu entends la respiration de Lali. Elle reste calme et ne trahit en rien le silence qui se fait entre vous. Et il commence à peser, autant que l’obscurité qui vous assène ces coups invisibles Peut-être est-ce la couleur noire des abysses, noir profond de la nuit qui te fait perdre tout espoir et toute la confiance que tu lui portes, à Lali. Les étoiles ne semblent être qu’une vaste blague ce soir. Une farce redondante à l’allure cynique, où vos corps ne seraient qu’un rien face à l’immensité du néant qui se creuse en ton coeur. Tes propres paroles t’étonnent, mais il y a cette colère frénétique et inexplicable au fond de toi, apportant les ressources et le courage, lâche, mais nécessaires pour s’exprimer. tu t'es fatigué pour rien, t'en as conscience. Le silence semble être la meilleure des réponses face à une pièce jouée d’avance. Il serait peut-être alors l’heure de l’entracte si tu arrêtais cette scène tape-à-l’oeil. T’en viendrais même à te demander si tu n’essaies pas de te prouver quelque chose émile. Tu mentirais à trouver toute trace de joie à la pièce. Lali, qui était d’une humeur si joyeuse de sa soirée ne s’en retrouve que rembrunie par l’apathie dont tu fais preuve. La situation s’envenime à coup de reproches, mais pourtant la voix de Lali et sa répartie font résonner ton corps, émile. Elle t’apaise, te ramènerait presque à la raison. j'suis pas certaine que tu te serais bien amusé. et si je m'étais pointé avec toi, j'aurais perdu tous mes points d'entrée de jeu. sa remarque t’arrache une grimace mais éveille un certain amusement. Elle est de ces personnes malignes, trop intelligentes pour s’encombrer d’un quelconque boulet pouvant mettre en péril ses opportunités de réussite. Ta propre enfance, n’a été qu'une compétition. Une course sans relâche à la première place, être le meilleur de ta fratrie, obtenir les pleins droits d’un héritage scellant la fin de ta vie. Seule Lali a su te faire sentir bien, avec un répis des plus doux. Une parenthèse où il vous suffirait de trouver un juste-milieu suffisamment agréable pour conjuguer la synergie de vos deux vies. tu sais aussi bien que moi que c'est du vent tout ça. la phrase reste en suspend. Elle semble rester dans l’attente d’une approbation, emprisonnant ta raison au centre d’une dualité bancale, où l'une des décisions n'offrirait certainement que plus d’amertumes que de solutions. Alors pourquoi est-ce que tu le fais ? Ses yeux portent tout le poids du reflet de ton corps. Un regard dans lequel tu te sens bien, même maintenant. C'est un paradis factice Lali. Tu le sais. Tu l'as vu. Des mondes fabriqués de toute pièce, sublimés par l'art des artifices et de la manipulation. Ils sont vides de sens, déconnectés de toute réalité tangible. Je ne comprends pas pourquoi ils t'attirent. Je ne comprends pas pourquoi tu t'y acharnes. Et cette réalité que tu avais si peur d’énoncer franchit tes lèvres, peut-être parce que tu y pensais trop fort. Mais aussi parce que tu tiens trop à elle et tu ne veux pas qu'elle tombe dedans, émile. Parce qu'elle est plus authentique que ces fortunes à séduire. Parce qu’elle est plus importante qu’un chiffre sur un papier, ou qu’une parure à faire tourner les têtes. Parce qu’elle est ce dernier fragment de réalité auquel tu te raccroches quand tu perds pied. t'aurais pu me demander de rester. elle te coupe dans ton élan. Alors pour la prochaine fois tu le sauras, reste. cri du coeur, ou cri de terreur, ta conscience hurle face à cette proposition risquée. Qu’elle soit perçue comme une tentative désespérée de faire changer Lali, de la priver de ce qui lui plaît. Véto que tu tâtonnes maladroitement pardon ? et t'as l'intention de venir y faire quoi ? d’une clameur déchirant l'oesophage. De ces râles égoïstes qui n'appartiennent qu'à toi. Tu ne sais pas. Ton imagination prend le dessus et dessine les prémices des contours de Lali. Lali perchée sur ses talons, ses lèvres rouges. Bras-dessus, bras-dessous d’inconnus aux promesses ravageuses. Ce n’est peut-être que du faux, mais pour d’autres c’est bien réel. un raclement de gorge t’aide à faire disparaître son image. Ton corps entier peut se recréer l’odeur de ces soirées de toutes pièces, le souvenir trop ancré dans ta mémoire. Leurs goûts, leurs bruits, les propositions qui y sont faites, le désir volage, ambiant et languissant fendant l’air dansent sous tes yeux désormais perdus. Les regards lubriques que l’on pourrait poser sur elle te filent la nausée, et te ramènent à tes toutes premières émotions et à tes raisons de t’énerver. De venir t’y accompagner. T’éviter tout les mauvais côtés des soirées, à moins que ce soit ce que tu recherches. On joue dans la même cour, lali. J’ai juste plus d’expérience que toi. mais le sujet est encore trop sensible. trop tabou. Il reste un terrain déséquilibré sur lequel vous ne vous risquez que très peu souvent. Ces terrains de jeux trop personnels, plus ou moins étroitement liés à ces soirées et ces autres édens surjoués.  et c'est toi qui m'dis ça ? un nouveau haussement d’épaules vient répondre à sa question. Dans un coin de ta tête, la jalousie vibre encore, quitte à crier et à te fendre le crâne. Mais tu n’en dis rien, et tu n’en montres pas plus. C’est un autre sujet. Tu mélanges tout. Tu restes stoïque devant ta colocataire, hermétique à toutes émotions parasites, lorsque tes mots franchissent le pas de trop. L'intensité de son regard de te transperce tout entier. t'es injuste. Ces mots qui te font regretter d’être aller si loin de façon si abrupte. Deux petits mots résonnant jusque ta colonne vertébrale et t’assaillent d’une culpabilité. Elle s’accroche à ton propre regard sans te laisser la possibilité de t’en détourner et le temps semble s’écouler trop lentement. de toi. en moins con. Ta dernière demande était mécanique. Sa réponse ne l’était pas et ton corps en reste figé. T’aimerais lui expliquer que t’as peur pour elle lorsqu’elle sort, que ça te flingue de la savoir là-bas en connaissant le milieu. Tu pourrais lui conter ce que tu as vu. Les manipulations de ton frère ou ta soeur. Celles de ton père, les coucheries de ta mères. Les faux-amis qui ne cherchent qu’à grimper l’échelle sociale. Mais seuls tes bras s'agrippent à ta taille quand tes propres azures s’assombrissent devant ta frustration. C’est peut-être finalement l’émile un peu con que tu remercieras plus tard. et devant sa mine déconfite, ton corps se détend enfin pour enjamber les quelques pas qui vous sépare. Tu baisses la garde devant ses tentatives de raisonnement pour enfin la prendre dans tes bras. C’est juste que je m’inquiète parfois, lali. C’est tout.


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Lali Morales;

-- pretty lies, ugly truth --
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Lali Morales



maría.
étangs noirs, ethereal.
4421
1030
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27
le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille.
femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration.
en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien.
no gold-digging for me
i take diamonds
we may be off
the gold standard someday.


☆ ☆ ☆
tadeusz - max - betsi - oona
anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Mer 7 Aoû - 1:20

collision des sentiments contraires et des craintes plus souvent dissimulées qu'assumées. la fierté portée en étendard, quitte à laisser des écorchures ici et là, des pages cornées de n'avoir pas été suffisamment préservées. de gestes presque mécaniques, elle se déleste de tout ce qui pèse sur l'entièreté de son corps. tout ce qui l'étouffe, oppressant le peu de raison et d'esprit qui lui restaient. la main tendue d'emile qu'elle repousse davantage par souci de prouver sa débrouillardise et son indépendance, que pour se détacher véritablement de lui. à cet instant, ils se jaugent, s'affrontent. dans le duel, plus que dans la compréhension de l'autre. chacun campant sur sa position, l'arrangement à l'amiable semble compromis. pourtant, autant elle sent sa vie personnelle indésirablement investie, autant elle ne peut s'empêcher de s'en sentir touchée. l'intérêt porté aux gens résonne forcément à l'unisson avec l'attachement. parce que ce sont ses propres réactions qu'elle voit se matérialiser devant ses yeux. peut-être emile se sentait-il investi d'une mission de protection qui la dépassait. rien de la scène en cours n'avait été prémédité, parce qu'elle n'aurait pas dû le croiser avant de rejoindre sa chambre et ses rêves édulcorés. les idées qu'il semblait avoir mûrement réfléchies, elle n'aurait pas dû les entendre. ni s'en rendre complice. tu supportes mal d'avoir à justifier chacun de tes actes, chacun des personnages que tu t'inventes. tu supportes encore moins les reproches d'emile. lui, le seul à te connaître différemment, dans cet océan de faux-semblants. ses certitudes, elle les lui sert sur un plateau. insiste sur le fait qu'il ne trouverait pas son compte à ses côtés, du moins pas lors de ces soirées. sans omettre de rajouter que ce n'était pas la lali qu'il devinait qui arpentait le prestige de ces nuits-là. qu'elle savait ô combien ce n'était pas la vraie vie, pas celle qui rendait heureux. alors pourquoi est-ce que tu le fais ? la pousser dans ses retranchements, il le fait à la perfection. la mettant face à des vérités qui la dérangent, desquelles elle ne sait pas comment s'extraire. dans ses yeux, il lira qu'il voit juste. dans ses yeux, elle se trahit. c'est un paradis factice lali. tu le sais. tu l'as vu. des mondes fabriqués de toute pièce, sublimés par l'art des artifices et de la manipulation. ils sont vides de sens, déconnectés de toute réalité tangible. je ne comprends pas pourquoi ils t'attirent. je ne comprends pas pourquoi tu t'y acharnes. c'est sans doute pour se soustraire à l'analyse qui la heurte, qu'elle fuit. un soupir qui s'échappe de ses lèvres, ses pupilles voguant partout où il n'est pas. peut-être parce que j'ai besoin de connaître autre chose que les bas fonds dans lesquels je baigne depuis que j'suis gosse, que j'ai envie d'me sentir à la hauteur de quelque chose de plus grand, d'avoir la sensation, même infime, qu'on m'regarde autrement. et non plus comme cette gamine dont on prend pitié parce qu'on sait qu'elle vaut rien et qu'elle fera rien de sa vie. y'a ce qu'elle s'escrime à faire disparaître sous des couches de fard et de maquillage, depuis trop longtemps, qui lui échappe. et c'est auprès du jeune sartier qu'elle quémande une oreille, une épaule, sans le moindre jugement. m'enlève pas ça s'il te plaît. c'est d'un regard radoucit par l'effet si personnel des révélations qu'elle le supplie. l'être humain est fait pour désirer ce qu'il n'a pas. emile rejetait le monde qui l'avait vu naître quand toi, qui en avait été privée, ne demandais qu'à y être sollicité. alors pour la prochaine fois tu le sauras, reste. toi aussi tu resteras quand j'te le demanderais ? la réponse qu'elle cherche au fond de ses iris, comme dans un besoin perpétuel de se sentir rassurée. tu sais que ça pourra pas durer éternellement lali. parce que c'est pas lui qui t'entretiendra et que ton salaire de femme de chambre ne suffira jamais à éponger tes plus grandes aspirations. alors tu mets à profit le seul talent que t'as pour t'en sortir. et il en rajoute, lui interdisant même de remettre les pieds dans un de ces galas où elle semblait trouver chaussure à son pied. de venir t’y accompagner. t’éviter tout les mauvais côtés des soirées, à moins que ce soit ce que tu recherches. on joue dans la même cour, lali. j’ai juste plus d’expérience que toi. un bref haussement d'épaules et un demi-sourire. sauf que moi, j'me fonds mieux dans le décor. parce que j'ai envie d'être là et que ça s'voit, elle avance. j'ai pas cet air sérieux et inquiet qui figent mes traits en permanence. exactement celui que tu m'sers là. elle rit lali, parce qu'elle l'a toujours connu comme ça emile. et ça l'a jamais dérangé. elle voudrait simplement réussir à lui faire lâcher prise parfois. c'est dans ces pensées toutes neuves vers un objectif à venir, qu'elle se jette pour oublier le sujet trop délicat précédemment évoqué. aussi dans un écho à sa propre jalousie qu'elle se retranche. c’est un autre sujet. tu mélanges tout. ok. si tu le dis. elle ne rajoutera pas à la bataille lali, ils avaient suffisamment de désaccords pour la nuit. sauf que là où elle tait certains points, lui ne se donne pas cette peine. l'attaque, elle la prend de plein fouet. et même si elle sait qu'il a raison, ça fait mal de l'entendre lui balancer les yeux dans les yeux. alors elle lui répond sur le même ton, sans négliger de lui réclamer un peu de répit. un cessez le feu. c’est peut-être finalement l’émile un peu con que tu remercieras plus tard. tu pourrais lui dire qu'il lui faudra de sacrés arguments s'il espère, un jour, te faire renoncer à tout ça. parce que peut-être que tu t'en fiches de sombrer dans un monde pas aussi joli que ce qu'il veut bien laisser paraître en surface. t'as déjà vécu pire, chaque année depuis ta naissance. t'as plus peur de rien aujourd'hui. s'apprêtant à répliquer, il la coupe dans son élan quand il s'avance et la prend dans ses bras. n'opposant aucune résistance, elle préfère profiter de l'instant, de la trêve. sur lui, elle se repose, relâche tout ce qui l'écrase. parce qu'il la connait dans tous ses états et qu'avec lui, elle peut être totalement vraie. c’est juste que je m’inquiète parfois, lali. c’est tout. sa tête contre son épaule, un léger sourire s'invite sur ses lippes. j'suis solide emile. et j'ai plus de parents pour me compliquer la vie. sous-entendu sa propre famille, qu'elle n'affectionnait pas le moins du monde. eux, ils avaient encore un impact sur le jeune homme. et si je tombe, tu seras là. c'était ce que tu osais espérer. peut-être même ce que tu cherchais dans ta course effrénée vers l'or et la reconnaissance. qu'il t'arrête, qu'il te rattrape, qu'il soit la main qui te relèvera vers un avenir meilleur.

_________________
--- c'est une question d'angle, d'envers et d'endroits. comment tu nous vois. comme dans un triangle, il faut être trois. toi, le désir et moi. quand est-ce qu'on se consume, qu'on se console d'en être arrivé là. quand est-ce qu'on se consume, une dernière fois.
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Message Sujet: Re: déconnectés (lali)   déconnectés (lali) Empty Sam 7 Sep - 13:33


il y a new york et son queens. cette forme imparfaite sur une carte dont le coeur gronde sous ces ébats solaires.
embarqué dans cette marée humaine, le corps engloutis dans des conversations et les bruits sourds, tout est bien trop grand et c’est téméraire que tu t’y perds. en ville tu n’es plus personne, réduit à une enveloppe embrassant du regard tous les autres. ces idéalistes, ces idéaux auxquels tu t’identifies quand tu n'as plus de repères. et lorsque tu as totalement oublié qui tu es émile, tout te ramène chez toi. là où tu as su te retrouver, près de lali et non loin de ton frère. à t’raccrocher à ce que tu connais parce que t'es un nostalgique, émile. tu te nourris de souvenirs superflus, à vivre une vie fantasmée que tu pourrais pourtant effleurer si facilement.

il y a aussi lali et ses espoirs.
là où elle a attrapé ta main et sonne comme un ancrage dans ton naufrage. t'as le syndrome de l'imposteur, ce genre de sentiment qui t'bousilles de l'intérieur, parce que t'es bien trop mauvais dans ton rôle. de tes actes maladroits et de ton coeur vagabond, c'est auprès d'elle que tu te ranges par raison. et elle te fuit. là dans votre jeu de regard, certainement mal à l’aise par tes impulsions, l’envie de fuir opprimant son souffle, pesant dans ses mots. peut-être qu’un jour elle ne répondra plus, lali, épuisé par ta paresse, désabusée par tes jolis mots. son rire éclat n'accompagnera plus tes soirées et elle remplacera ces mémoires fantômes saturées. peut-être parce que j'ai besoin de connaître autre chose que les bas-fonds dans lesquels je baigne depuis que j'suis gosse, que j'ai envie d'me sentir à la hauteur de quelque chose de plus grand, d'avoir la sensation, même infime, qu'on m'regarde autrement. et non plus comme cette gamine dont on prend pitié parce qu'on sait qu'elle vaut rien et qu'elle fera rien de sa vie. un imaginaire ébloui auquel elle se raccroche. qu'elle essaie de vivre, autant que toi tu essaies de survivre. garçon à la conscience écorchée, à t’enivrer de possibles, à te contenter de plaisirs illusoires, l’âme vagabonde tapie dans l’ombre.
l’ombre - qu’elle chasse d’un sourire aux sentiments acrobates, quand elle abat la dernière carte de sa plaidoirie. toi aussi tu resteras quand j'te le demanderais ? évidemment. mais tu ne réponds rien, trop absorbé par sa présence.

un instant à la contempler.
mal à l’aise dans vos réticences, la nuit semble s’éterniser.

tu te trouves injuste, de lui balancer tous ces reproches. quand elle est le soleil qui te tire de tes nuits. une lumière dans tes terreurs nocturne. une main qui se glisse dans la tienne. une lali plus solaire que lunaire, à la face cachée bien enfouie, qu’elle révèle dans l’oubli. t’es pas dans les bas fond lali. tu vaux tellement plus que tout ça. t’es capable de tellement grand mais tu ne t’autorises pas à le voir. à le vivre et pire, à le remarquer. t’as su me récupérer à la dérive, perdu dans une infinité. évidemment que je resterai si tu me le demandes. et sa vérité te blesse. froide et austère, si éloignée d'elle. c'est pas de la pitié qu’tu peux voir dans mes yeux Lali. pas pour moi. jamais parce que tout ce qu'on partage ici, chez nous, t'appartient autant qu'à moi. et ça ne changera jamais. silence avant qu’elle n’ajoute sauf que moi, j'me fonds mieux dans le décor. parce que j'ai envie d'être là et que ça s'voit, j'ai pas cet air sérieux et inquiet qui figent mes traits en permanence. exactement celui que tu m'sers là. et elle là l’évidence. elle pourrait lire en toi comme un livre ouvert, à t’ramasser encore et toujours plus bas que terre. le visage meurtri par le doute et les inquiétudes accessoire. la vérité c’est que j’ai peur que tu m’échappes. que tu te sentes mieux dans ce monde auquel j’appartiens sans vraiment le vouloir. quand le temps n’est pas pansement mais que lali, maquille tes blessures. de ses peines et ses sourires. de ses envies et ses oublis. de ces différences sans apparences. des inquiétudes qui réunissent. deux familles. des enfants perdus, peut-être maudits, nés une nuit sans bruit. réunis par les mêmes épreuves aux vies éloignées. qui de vous deux vit son histoire lyrique ?

d'un quotidien aventure et de ces futurs bien plus obscurs.
c'est dans la poésie de ses mots, qu'elle parfait chacun de tes défauts.

et lorsque qu’elle accepte tes bras, la pression et la colère gravant cet air si triste et colérique qui ne te ressemble pas semble s'évaporer. la jalousie décline lorsque de la pulpe de ses doigts, elle caresse tes maux maladroits. vos iris se raccrochent, peut être même s'animent, où ses yeux sont miroirs des chagrins du soir. de ses souffrances accessibles grâce à ses pleurs pratiquement audibles. se pourrait-il que vos deux âmes soient -re-liées ? à l'aube de ces sourires stratèges, sous la lueur froide de ces lumières vaines. tu la resserres un peu plus fort, de peur qu’elle t’échappe lorsqu’elle annonce toutes ses qualités que tu saurais lui décrire. j'suis solide emile. et j'ai plus de parents pour me compliquer la vie. tu inspires son odeur comme une bouffée d'air. je le sais. le sommeil vous appelle comme une vieille connaissance, mais tu t'y refuses et ne ne bouges pas, trop enivré par la présence d'une lali éclat.  et si je tombe, tu seras là.
je te le promets.

la nuit offre à tes songes
une accalmie.
un silence arraché, aux soupirs de la lune bleuie.

pourquoi on ne s'est jamais barré lali ? ailleurs sur la côte. dans un autre pays. loin de new york. la question reste en suspend, comme une ode à toutes ces choses qui ne se disent pas. elles se ressentent, se découvrent, parfois se délivrent afin que leur obsession se taise.
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