>> ((érosion))

traits de caractère /
Kenny la douce,
Kenny l’indomptable,
Kenny la sauvage...
Tu fais mine de ne pas comprendre Kenny. Mine renfrognée et silence de marbre pour ne pas se laisser atteindre. L’âme qui brûle. Un cœur meurtri d’une délicate torture. Tu comprends peut-être que trop bien jolie poupée de chiffon. Un regard alerte sur la saleté du monde. Piètre idéaliste d’un rêve éphémère de liberté. Evasion de page en page à l’encre fictif couché sur du papier. Couverture à demi intacte d’un esprit brisé. Mélodie en suspend d’un crie silencieux. Bouclier de mutisme face à l’épée d’une douleur sans nom. Sans visage. La gamine farouche qui balance des mots contre des maux. L’enfant qui ne plie que de son genou à terre.
Pensée redoutable,
Pensée téméraire,
Pensée silencieuse…
L’erreur d’être belle Kenny. Trop. Offrande alléchante de ta chaire marquée par la lune. La nuit. Les ténèbres d’un sombre fou. Trop intelligente Kenny, trop pour refuser de plier face aux coups invisible. Lumière d’un sourire qui ne masque que les ténèbres qui s’agitent en toi. Ces idées noires qui font leur nid. Celle qui attendent, qui guettent, patientent. L’enfant qui court après le risque de vivre. Vivre contre survivre. Vie contre mort. Kenny qui a soif. Kenny qui se terre dans son coin. La gamine apeurée par les lendemains incertains. La poupée attachante. La gamine attendrissante. Enervante. Les jalousies attisées de tes grands yeux bleues.
Kenny on t’aimes,
Kenny on te déteste,
Kenny on te veux aussi...
L’âme d’une révolutionnaire endormie. D’une aventurière inachevée. Le rêve fébrile, tremblant d’une peur paralysante. L’insomnie de vivre. L’insomnie de mourir. Piégée dans le temps qui cours Kenny. Sans choix. Jamais. La promise éternelle. L’offrande. Le cadeau mystique. Il n’y a pas d’amour kenny juste la méfiance d’une âme à une autre. Il n’y a pas d’envie de plaire Kenny, juste celle d’avoir un jour ton mots à dire. Il n’y a rien que la détresse kenny. Toi ici et les autres en dehors.
L’enfant, la gamine, l’adolescente, la femme…
Le garçon manqué…
Un amen d’un côté et les péripéties de l’autre. Punition annonciatrice. Maudite créature. Tu t’accroches Kenny, à elle, à eux… sans espoir, juste avec l’envie. L’envie de vivre ou celle de mourir. Celle de plus que la vie de servitude que l’on t’a imposé.

C’est toi ou elles kenny,
Toi pour elles Kenny…
T’as pas choisie Kenny, jamais,
T’es pas comme ça Kenny,
C’est eux, toujours eux…

« tic, tac, tic, tac… Kennedy… un nom contre une journée de répit, tu sais comment ça fonctionne !! Choisie…. Choisie où elles prennent toutes… »

La voix démonique qui résonne dans la tête ou la douce brûlure de ton âme qui se consume. La torture d’un crie silencieux. Bruissement strident qui déchire ton cœur. L’être mue en boule dans un coin de ton esprit piégé de toi-même. Boucle temporel interminable. C’est la douleur qui sourit. L’invisible. La silencieuse. Celle que l’on ne voie quand disséquant l’éclat d’un regard qui n’a que trop vue. Il n’y a que vingt pétales qui se fanent dans l’air. Il n’y a qu’un bout de vie qui passe et l’autre partie du sablier qui continue de s’écouler dans une infinie lenteur. Il n’y a que le choix. Rien d’autre. Tout définie par un oui. Un non. Son prénom. Les leurs. Ta la solitude dans l’exclusion. T’es qu’une maudite parmi les maudites. C’est ta malédiction à toi Kenny. Celle d’avoir été choisi une fois de plus. Celui d’être toujours choisi.

« Aglaé… c’est bon…arrêter… je vous en supplie… j’ai choisie… Aglaé…. »

Le souffle qui quitte terre contre les larmes invisibles qui glissent sur la porcelaine de ta peau. L’océan de tes yeux noircis par la souffrance invisible. Indolore. Ta pas de bleue toi Kenny, pas de marque. Non, t’as que des maux au cœur. T’as rien toi. T’es rien. Tu n’es pas d’elles, tu n’es pas d’eux non plus. T’en voudrais de ces coups, de leurs chaires putrides pénétrant la tiennes juste pour avoir une preuve. Une preuve de la torture. T’as pas cette chance toi Kenny. Non, toi, t’es préservé Kenny. Toi, on te veut intacte. T’es os ne seront pas brisés, ta peau seras intacte… T’auras que l’esprit en lambeaux au creux de tes mains comme marque seule marque de punition. De cette fichue malédiction.

« Bonne fille vas… et sourie tu veux… soit pas ingrate ! Sois reconnaissante de la chance que tu as !! Je suis certains qu’elles l’aimeraient bien ta place !! »

Elle est belle cette bague Kenny,
Elle est soyeuse cette robe,
Elles sentent bon ces fleures Kenny,
Ils sont beaux c’est mots couché sur le papier…


Le pouvoir des mots, celui-là même que l’on t’empêche de manier. De contrôler comme celui de pensée. Celui de vivre. Tu ne t’appartiens pas Kenny. Tu leurs appartient à eux. A lui. Sombre inconnu au-delà de la propriété de Juda. T’es pas à toi Kenny. Tu ne le seras jamais. T’es qu’une marchandise dont on dispose. Alors, surveille tes mots Kenny. Surveille les biens. Réfléchis-y là, dans la pénombre exiguë de ta cellule. Là où l’on t’empêche de voir la lumière. Ah quoi bon la voir de toute manière, tu n’es que ténèbres. Il n’y a pas d’espoir. Il n’y en a jamais eu au final. C’est p’têtre lui ton espoir finalement Kenny ?! Pt’être bien qu’il se soucis vraiment de toi Kenny ?! Pt’être bien qu’il te protège de là où il est ?! Tu réfléchie trop kenny. Tu te perds en chemin mais, t’es-tu trouvé un jour ?! Ils gagnent, ils gagneront toujours…

« Vous voyez que quand on écoutes, on est récompensé !! Kennedy est une bonne maudite, elle veut se repentir et Juda est miséricordieux !! Vous devriez faire pareil !! »

Tu les entends leurs murmures Kenny. Tu les sens leurs regards Kenny… Tu n’es pas idiote. Surement que tu ferais de même à leurs place. T’es qu’une intruse parmi elles. T’es qu’un traître qu’elles se disent ! On t’elles vraiment tort ?! Pureté intacte, couverte de cadeaux mais ce n’est qu’un masque de paraître. Un apparat doré pour un fardeau que tu portes seule. Un fardeau qui ne se voit pas. Elles ne savent pas elles, elles ne seront jamais. Ta punition à toi, c’est le silence. Elles ont elles, et tu t’as toi. Eux, ils s’en lavent les mains à chaque jour. Eux ils ont réussi leurs coups. Tu regardes ta défaites chaque jour du fond de ton regard. T’es la spectatrice de ta propre chute Kenny. Elle est violente ta chute. Inévitable.

Tais-toi Kenny,
Fais ce qu’on te dit Kenny,
Ne pars pas Kenny,
Reste là, avec nous,
T’es bien là,
Ecoute les prières, regarde le sang qui coule,
Tu l’auras la gloire éternelle avec nous Kenny…

« N’y pense pas Kennedy… ni pense pas, si tu as dans l’idée de faire comme elles autres. Tu rêves !! Tu n’iras pas bien loin ma jolie. T’es faible ! Tu respires encore car, il veut encore de toi ! Car t’es son cadeau. T’es rien d’autre Kennedy !! »

Tu l’as voie au loin la liberté. Tu la lis sur les pages de livres sournoisement subtilisé à la bibliothèque. Tu l’espère secrètement même s’il n’a jamais était question pour toi que tu t’en ailles. T’es dans ta prison ici. Dans ta cage. C’est ton chez toi. Il n’y a pas de place pour toi au dehors. Non. T’es faite pour être à son bras. Il arrive pour toi. C’est lui ta porte de sortie. Ton échappatoire. Tu as finit par le croire. Par t’en convaincre pour mieux accepter l’idée de ne rien être de plus qu’une marchandise. T’es là, à te réjouir pour elle.

Vie pour nous autre Salomé, te retourne pas, ne viens pas nous chercher, on n’est déjà plus rien….