SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez

 

 you wreck me (beamira)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Mar 26 Mar - 14:01

B-E-A-R.
Quatre lettres qui s'inscrivent aussi fort qu'une hache tranche le bois. Quatre lettres qui, projetées en l'air, envoient tout valser.
B-E-A-R comme une obsession, un songe rémanent, une chanson en boucle. Le vieux vinyle qui tourne n'a pas fini de tourner. Jamais. Comme une décharge brûlante à son oreille.
B-E-A-R plus fort que tout.
B-E-A-R. Il est là, il est partout.
Elle le voit partout. Il est dans les arbres et les fleurs, il est dans le soleil et les poèmes. Quatre lettres qui l'ont renversé sur le bord du chemin, quatre lettres qui, lancées comme un appel, ont attisé un feu. Deux doigts sous les yeux et peau contre peau ils essaient de faire disparaître les petites cernes. Le violet glacé tranche avec le soleil de ses pores, elle déteste ça. Mais les phalanges sont impuissantes et lourdes ses paupières. Pourtant derrière, la machine jamais ne s’arrête, comme trop bien huilée, dans un élan tel que fermer les yeux reviendrait à commettre un crime. Sous les cils pas de rêves démoniaques, ni de souvenirs cruels.
Pas de quoi appeler à l’aide, crier attention au loin des rochers.
Juste le rien lorsque le corps s’endort, du temps en moins et des idées éteintes, façon portes qui claquent ou la fin d’une étreinte. La leur.
Ce qui s’est passé dans cette prison la ronge. Princesse n’arrive pas à l’oublier ; mais le veux-elle vraiment ? C’est plus fort qu'elle ; une douce chaleur nappe sa poitrine à chaque fois qu'elle repenses au crime. Elle se souvient Amira. Elle se souvient des jeux ; des grandes discutions. Elle se souvient des étreintes, des disputes. L’éphémère de leurs baisers a quelque chose de touchant, les lueurs trop belles de leurs regards d’enfant, ridicules quand on y repense, on les dirait durables mais cette prison la raccroche au passé (n’est-on pas ridicules à écrire au présent ?). Ce n'est pas bien, Amira que fais-tu ?
Elle a laissé ses affaires impeccables dans son appartement tandis qu'elle sort, comme soucieuse de faire la transition entre l’ordre maladif de son cerveau et c’que là, sous ses doigts, elle sent s’emballer. Un bar. Une boite de nuit. N’importe quoi pourvu qu'elle oublie, alors que chaque pas la ramène à une période de cette histoire qu'elle a partagé avec lui. Elle sourit. Elle sourit beaucoup, plus que jamais (si vous saviez) en y repensant. Elle se rappelle ses murmures, des secrets à l’oreille, des trucs nuls qui leur faisait pouffer et s’adorer un peu plus. Elle se rappelle des corps qui s’enlisent, se frôlent et promis ça n’a rien d’affreux, mais c’est quand même dangereux. Elle entre dans le premier bar trouvé au hasard. Pas chic, ni branché. Qu’importe, princesse est ici pour se soûler. Pour se retrouver la tête la première dans les toilettes ou au mieux dans le lit d’un mec. Sauf que poupée, tu tranches ici. Ses fringues suintent le fric, aucun doute, on sait d’où elle vient. Et l’Upper East Side, c’est loin. Gin sec à la main, il y a un mec qui vient. Inutile qu’il l’ouvre, qu'elle a déjà compris ce qu’il veut. « Fais pas le bonhomme devant tes potes, la seule chose que tu vas serrer ce soir, c’est tes lacets. » Au final, elle n'est pas d’humeur ; et boit cul sec. Le supplice livré au hasard, au destin qui la nargue encore une fois. Tu ne l’as pas vu, mais il est derrière toi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Lun 8 Avr - 21:53

des mois de liberté. cinq mois. cinq mois et dix-sept jours sans moins liées. des heures, des minutes et de secondes qui s’écoulent dans le temps, dans ta vie, qui te rappellent que tes libres de tes mouvements. qui t’hurlent de profiter. aller à un point a, à un point b, faisable. dormir dans ton lit, sortir quand tu le souhaites, faisable. sortir, te balader dans la rue sans but, fumer, boire, bouffer un truc à trois heures du mat, coucher avec une nana, sortir avec tes potes, rien quprendre un bain bien chaud, putain de faisable. putain de sensation.
putain de liberté,
celle qui te semble bien dérisoire. comme si elle ne tenait qu’à un fil. comme ta vie. tu le sais, tu le sens, le ressens au fond de toi, dans le sang qui coule dans tes veines, la sensation d’un regard sur ta nuque. à chaque instant. bear, tsais pas si t’es parano ou bien trop lucide. c’est bien difficile à dire. tu pencherais sur la seconde option. surtout quand on a affaire aux marks. surtout quand on est dans la ligne de mire des marks. de meera marks. ça te pend au nez, le moindre faux pas pour te faire coffrer, comme si l’épée de damoclès survolait ton crâne. comme si elle venait s’éclater à t'effleurer les cheveux, taillader par sadisme l’épiderme crânienne.
on dit de relativiser. tu te dis de relativiser. qu’ils seraient pas trop cons pour te flinguer au détour d’une rue. qu’elle laisserait pas faire ça, la princesse. mais qui sait ?
alors ça enchaîne. les soirées entre potes. ou du moins, ceux qui te restent d’avant ton incarcération. le truc pour rattraper le temps perdu. le truc pour s’éclater un soir de week-end. le truc qui te permet de penser à autre chose tout en restant sur tes gardes. oubliés les marks, meera, ton boulot, les conneries d’autumn, ta soeur et tes autres emmerdes. alors, tu l’as ton verre à la main, ton cul posé sur une des chaises entourant la table. tu l’as le rire aux lèvres, la conversation facile, le sentiment de bien être dans la peau. jusqu’au mirage. la vision d’un fantôme entrant dans le pub bondé. elle est l’oasis imaginé dans un désert. elle est l'improbabilité elle-même d’être là alors que tes yeux s'attardent sur le dos de la femme. crinière brune, des vêtements bien trop chics sur le corps divin, t’écoutes même plus la conversation. jusqu’à ce qu’elle ne soit plus dans ta ligne de mire. l’intérêt perdu pour les dires de tes amis. jreviens. l’interrogation dans le crâne, tu finis par te lever, attrapant ton verre, le besoin viscéral d’en avoir le coeur net. elle ou pas elle. amira ou pas amira, tout le long du parcours pour la retrouver plus loin.
Fais pas le bonhomme devant tes potes, la seule chose que tu vas serrer ce soir, c’est tes lacets. qu’elle lance la jeune femme , sans se tourner vers toi, comme si tu n’étais rien. ça pourrait tfaire marrer, clairement. mais pas là. bordel, pas là.
amira, ouais. putain. pas de doute, c’est bien elle. amira, la nymphe princière. celle que t’as connu en prison, un face à face séparés contre un maudite chaise, la tension de deux individus ne souhaitant pas être là. avant quça devienne un jour le peau contre peau, la tension de deux individus souhaitant assouvir une pulsion électrique. ou est-ce que c’était beaucoup plus que ça ? plus qu’une pulsion avec des airs d’adieu ?
c’est le ricanement qui sort, le mauvais, le bon ? t’en sais trop rien. y a surtout la surprise toujours dans le fond de tes yeux. le rappel d’un temps qui devrait être résolu, derrière toi, oublié en même temps que la porte carcérale a claqué derrière toi, les quelques effets personnels que t’as pu posséder à l’intérieur - ou qui ne t’a pas été volés - dans un sachet plastique à la main.
tu risques de finir dépouiller avant drepartir d’où tu viens avec ce langage, princesse. qu’tu lances dans son dos comme un avertissement, le surnom qui semble pas si bon en bouche finalement. juste parce que tu ne sais pas réellement comment te comporter. lsourcil que tu lèves, t'attends qu'elle se tourne. t'attends d'en avoir réellement le coeur net.
qu'est-ce que tu fous là amira ?
@amira mokrane
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Mar 9 Avr - 19:07

Amira, sans ruse ni artifices.
Aucune signification.
Juste des lettres alignées dans le bon ordre, ou peut-être le mauvais, qui sait ?
Elle n’est personne et tout le monde à la fois. Une fleur sur le point d'éclore, un soleil sur le point d'exploser. Elle est la fin et le renouveau. L'impulsivité et la passion. Elle est l'ambre qui rêve de devenir or, la braise qui rêve de devenir flamme. La fille oubliée qui essaye souvent de se faire remarquer. Comme ici. Le sourire figé, le regard absent. Putain, qu’est-ce que tu fous ici ? Gamine écorchée par les années, dont la noirceur est cachée derrière une méchanceté spontanée et une insensibilité sans limite. Ses yeux sont le reflet de ses cicatrices : blessures intemporelles qu’elle voudrait effacer. Mais c'est pas possible. Sauf peut-être ici. Juste le temps d'une soirée, d’une beuverie accompagnée d’un pauv’ type. Ou pas. Tu risques de finir dépouiller avant d’repartir d’où tu viens avec ce langage, princesse. Le cœur qui rate un battement.
Trop douce la voix, dans le vide de cette proximité entre eux.
C'est grave et velouté, ça se drape de l'omniscience d'un presque-écho.
Ça cherche son attention, aussi sûrement que si ses doigts s'étaient saisis de sa jolie mâchoire pour tourner sa tête vers lui. Elle frisonne la belle. Parce que cette voix elle s’est habituée à l’écouter, puis ensuite, à l’imaginer. Comme sortie d’outre-tombe, elle en reste figée. Pulsion folle ou courageuse, elle finit par se retourner.
Sous les yeux, la porte des secrets glisse et s'ouvre,
la laisse passer, traverser l'interstice des deux mondes opposés.
Y a pas un mot, rien qui trahisse une intention à son égard.
Y a juste le regard - les pupilles qui le rivent d'une attention trop vive, qui le suivent sans qu'on sache bien si la contemplation est celle offerte à la proie ou au mystère.
Pas si éloignés : dans les deux cas il y a quelque chose à capturer. « Quelle chance que je sois tombée sur toi alors. » Un sourcil qu’elle arque, une nervosité palpable sous le couvert d'une plaisanterie bancale, la provocation plus qu'unique. Elle pousse une corde qu’elle a senti déjà sensible jadis, mais c'est la réaction qu’elle cherche. Ce sont ses yeux qu’elle veut, la porte par laquelle se glisser vers les secrets cachés de son esprit. Parce que c'est peut-être rien. Qu'une impression erronée. Ou une folie qu’elle conçois. Mais il y a quelque chose entre elle et lui depuis la première fois ; et elle ne sait pas encore ce que c'est. Tu veux vraiment savoir ? Y a les sourires qui se coulent, timides et nerveux. Y a surtout la danse des regards entre eux. Ceux qui s'échangent avec Mister B depuis que ses yeux sont tombés sur elle, les liant dans le silence. En homme libre, c'est le ballet de la première vraie rencontre, la tombée des masques et des costumes. Il t’a manqué, pas vrai ? Elle se rabroue mentalement, se refuse à laisser son esprit divaguer, baignée d'amères pensées, quand elle se trouvait jusqu'alors dans un état de sérénité rare, la grisaille parasitaire des considérations incessantes étouffées. Reprends-toi princesse. Douce lumière vespérale du bar, qui la ceint et la couronne. Ça souligne les ombres impératrices, le tranchant des angles ciselés, plutôt que de l'illuminer. Ça l’orne de lames, d'armes à la place des bijoux. Il est comme elle, créature d'obscurité ; elle l'imagine plus qu’elle, roi du ciel dans ce royaume couleur de nuit. Elle réajuste sa robe.
« Sois mon prince ce soir, et danse avec moi. » Y a l'excitation qui s'expire de chacun de ses souffles, qui s'exsude de chaque geste calculé. Qu’est-ce qui t’arrives ? C'est sans doute la présence du beau brun, il lui fait faire des choses inhabituelles. Et ça l'amuse, ce jeu qui se délie ; ça l'amuse de poursuivre la gravité, déjà magnétisée lorsqu’il était encore enfermé. Y a l'idée fixe dans sa tête, celle de se détendre, de se libérer des convenances, de ce malaise surtout ; il peut le deviner sans avoir besoin de le lire dans son esprit ? Mais il dégage quelque chose de plus que la plupart des autres mecs, de différent du reste de la foule. Elle divague ? Non. Y a un murmure sycophante qui lui promet un jeu passionnant. Celui de son palpitant. Boum, boum. C'est parce qu'elle se rapproche, qu'elle est trop près. Elle est nerveuse, pourtant, le malaise se tait. Ici, elle n’est pas gênée ; elle est timide, un peu troublée aussi.
Qu'est-ce qui t'arrives ?
J’sais pas, mais j’me sens tombée quand il est là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Ven 26 Avr - 0:24

illusion.
oasis rêvé, idéalisé dans un désert où tu t’assoiffes.
amira. putain de mirage, tu deviens vraie. réelle dans une vision douloureuse. perturbante.
quelle chance que je sois tombée sur toi alors.
oui, non. peut-être. c’est le trouble qui t’habite, le désordre qui prend possession de ton corps. il lèche tes côtes, le chaos. pas certain que ce soit réellement une chance. parce que c’est pas ce qu’on s’était promis ? aucun après ? il y a tes épaules qui se haussent, ton verre que tu porte à tes verres. juste pour te donner contenance. tu n’étais pas préparé à cela, bear. amira, elle n’est que le passé. cataloguée. que tu tentes de te persuader. alors qu’sérieusement, bear ? il n’y a jamais eu de passé pour cette histoire. la prison, les hells angels, les marks. ça ne fait que perdurer dans ta vie. ça te suit. ne te lâche pas. ne te lâchera jamais.
amira, toi aussi. dans l'histoire. dans tes souvenirs.
sois mon prince ce soir, et danse avec moi. la proposition tentatrice alors que ton corps se crispe. tu t’agaces de tes réactions. les sourcils qui se froncent. tu sais que je n’ai rien d’un prince, amira. elle sait que t’es loin d’être un prince. parce que les princes finissent pas en taule, enfermé comme un animal. mais les princes sfont trahir aussi, par leur père, par leur, n’importe lequel de leur entourage, famille, conseillers, amis, ennemis.
c’est beau. c’est chaud. c’est putain de délicieux et de répugnant en même temps. son prénom dans ta bouche. cinq lettres appuyées dans un regard pénétrant.
c’est le souvenir de cinq lettres prononcées avec la surprise et le dégoût et que tu avais répété. amira, tu t’étais présentée à moi ainsi. elle était belle, amira. sublime dans sa posture royale. droite. fière. et pourtant, la lueur dansante dans ses yeux. celle qui exprimait sa colère d’être là, assis en face de toi. tenue orange face à une garde robe sans doute plus cher que ta caution lors de ton procès. tu voulais pas être là, princesse. j’avais rien d’un prince pour toi. j’aurais jamais eu la prétention d’en être un.
c’est le souvenir de cinq lettres prononcées dans un sourire sans nom. parce qu’il y avait bien trop de définitions à donner à celui-ci. amira, t’étais belle quand tu revenais plus enjouée, séance après séance.
c’est le souvenir de cinq lettres prononcées dans des souffles. amira, t’étais brûlante sous mes doigts, déesse vénérée où j’aurais chanté les louanges pendant des heures et des heures. et alors là, tu te serais senti comme un prince. le palpitant s’emballant dans l’expression de vos aurevoirs.
mais, ça, amira, c’était juste pour la fin. amira et toi, c’était juste comme ça. non ?
parce que vous n’étiez pas censés vous retrouver l’un face à l’autre. qu’est-ce que tu fais là, putain ? qu’est-ce que tu fais dans les bas-fonds du queens ? t’es loin de ta tour dorée. loin de ta sécurité en plongeant dans les calamités de c’vies.
alors, c’est ton verre que tu déposes sur la surface, sa main que tu attrapes pour l’aider à se lever. t’es l’égoïste bear. bien trop depuis ta liberté. y a la raison qui hurle de t’enfuir. t’es pas un prince, bear. qu’un putain de clébard des rues. laisse la tranquille. laisse la se débrouiller, la belle. retourne d’où tu viens.
pendant qu’y a le coeur, l’égoïste, qui s’insurge. la revendique.
mais reste. regarde moi, encore et encore.
princesse, c’est quoi ce regard ? c’est quoi cette posture ?
altesse, qu’est-ce qu’on fabrique ?

épiderme douce de soie qui te brûle, tu sers malgré toi ses doigts, l’emmène à la dérive, droit sur le récif. les rochers narguant votre périple vers la piste de danse. coups d’épaule pour vous frayer un chemin, il n’y a aucun d’eux qui te réveillent. aucun d’eux qui t’évitent la noyade future, précédent ta gueule fracassée contre la roche, amira. pour qui tu te retournes. pour qui tu te rapproches. la douleur du souvenir dans la main contre sa taille. qu’est-ce que tu fais là ? ça sonne comme un reproche. ça l’est. yeux dans les yeux. il est où notre adieu ?  

@amira mokrane
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Lun 6 Mai - 10:15

Pas certain que ce soit réellement une chance. Elle ricane, Amira. La mélodie transperce la salle bondée du bar. Comme si il n’y avait plus qu’eux. Comme si leurs mensonges communiaient au milieu des œuvres. Comme si elle en était une à sa manière. Brisée et cabossée. Romanesque et tragique. Adulée et détestée. Colorée et pourtant macabre à la fois. Envolée des contradictions comme celles qui lui hurlent de s’barrer. Et celles qui viennent la rapprocher de lui. Alors, Amira, elle entame la marche. Les talons aiguilles pour fustiger le bois au sol. L’éclat de sa silhouette qui ondule et forme des chimères contre lesquels on se perdrait. « Sois mon prince ce soir, et danse avec moi. »
Une pensée pour chasser l’autre.
Une pensée pour éradiquer les doutes.
Et la silhouette qui s’échauffe d’une présence. Une fraction de seconde pour bousculer en enfer. Une chute dans laquelle, elle l’entraîne. Celui qui rôde dans son dos. Celui qui cause et libère la chaleur de son souffle. La nuque envoûtée de sa respiration. La peau qui frissonne. La poitrine qui se soulève. Les paupières qui se ferment. Les poings serrés. Les regards qui se croisent. Les regards qui se condamnent. Les regards qui assassinent les dernières certitudes. Un soupire qui dépeint sa bouche rougie. Une main contre le tissu vaporeux de sa robe. Et une autre pour se mêler au brun.
Le défi lancé alors que sa phalange vient s’égarer dans le cou du jeune homme. Descente aux enfers sur son torse. Sur les pectoraux qu’elle dessine comme une artiste trop insolente. Est ce que t’en tremblerait encore de ce contact ? Est ce que tu réclamerais encore plus ? Est ce que tu voudrais que je te dessine de mes yeux perçants ? Parce que moi j’crois que j’pourrais l’faire. Parce que j'crois que j'veux le refaire. Avec toi. La pulpe qui s’arrête à la limite de sa ceinture. Et elle ne laisse plus de place au doute quand la dernière frontière s’évanouit entre eux. Une danse qui réclame. Une danse qui appelle. Tu sais que je n’ai rien d’un prince, Amira.
Amira, c’est tout, c’est rien.
Poupée qui se dessine derrière les courbes ravageuses. Tempête pour assiéger l’incendie de ses yeux. Le rire trop fort quand les larmes maculent les chimères. Les sourires froncés quand la hargne brouille les sens. Les hanches qui roulent quand la langue claque sous le palais. Les lettres acerbes comme les poings enfoncés dans les boyaux d’ces types. Démonstration de l’assurance qu’elle crache à la gueule des vivants. L’audace des histoires racontées pour s’perdre en route. Des mensonges tatoués sur les reins pour y croire un peu trop fort. Les rêves arrachés de ces mains. Comme l’envolée des traits noircis sur la toile. Les émotions balancées quand le silence s’fait roi. Le paradis dégommé par les portes des enfers. Les lettres du prénom accrochées d’un rouge sang pour l’accueillir. Mais derrière le tableau, derrière tout son merdier ; il y a lui. Bear. Qu’est-ce que tu fais là ?
Le charme au bout des pulpes quand elle attache. Le sourire écarlate des intentions. La proximité réduite quand les échines frissonnent. La mécanique lancée sans cran d’arrêt. L’regard équivoque à l’énième provocation. La poupée bancale quand les rêves s’effondrent.
La poupée ravageuse quand la passion s’fait ciment pour les mensonges. 
Le tissu échauffé de l’étreinte quand le poignet subit l’assaut de sa paume. Contact de velours au milieu des éclats scabreux. Le vice dans l’incendie d’ses yeux. Le soupire à la proximité forcée. L’accent exotique qui roule sous la langue. Décharge dans la poitrine qui se soulève en faisant volte-face. Les règles du jeu qui se brouillent. Autant que la vue.
Autant que les sens. Autant que les sentiments. « Je crois … Je crois que je te cherchais. » L’assassine qui gronde sous le palais et humidifie ses lippes. La tentation qu’elle allume d’un regard. Un brasier qu’elle enchaîne au creux des reins. Un poignard qu’elle enfonce dans chaque pore de sa peau. La poupée victorieuse du chaos qu’elle crée. Même si elle s’enfonce dedans. Même si elle en crève, un peu. « Te fait pas de film, je suis aussi enthousiaste que toi à l'idée de t'avoir trouvé. » T'es toujours là où il faut pas Bear. T'étais là dans cette prison, t'es là dans ma poitrine, dans mes rêves aussi. Et même là, dans ce bar. Les courbes qui ravagent le décor quand les lumières brillent de plein fouet. Quand la bourgeoisie devient vorace. Quand les diamants s’étalent comme des cartes. La reine abat le roi.
L’as pique le cœur. 
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Mer 22 Mai - 22:47

les yeux sur elle, lcoeur défaillant, les tripes menaçantes. jrage de te savoir là. trop proche de moi. dans l’insécurité du monde d’en bas. dans celui où mes yeux peuvent se poser sur toi.
je crois … je crois que je te cherchais. putain, amira, jrage de savoir que t’as pas respecté ta promesse. notre promesse. toi et moi, loin l’un de l’autre. amira et toi, un point final dans une nouvelle trop courte. t'avais pas le droit de foutre les points de suspension ou de tenter de tourner la page.
l’hésitation dans sa voix, celle qui a hanté certaines de tes nuits après ta libération. là dans après avoir rejoint tes draps, là où les souvenirs venaient t’assaillir parce que la journée t’avais pas le temps pour ça. le jour, tu survivais à ta nouvelle vie, à ce statut de taulard qui te collait à la peau, juste pour te refaire un nom. la nuit, tu survivais au passé qui reprenait ses droits dans ton crâne. la colère pulse tes veines trop fortement. les mois passés en prison, protégé par miracle par les hells, pulse tes craintes de devoir quelque chose.
et amira pulse en toi trop vigoureusement. jusqu’à ce que tu t’endormes et que le cycle revient au début. la nouvelle journée, nouvelle nuit. et tu m’as trouvé. depuis combien de temps tu me cherches, amira ? et pourquoi ?
pourquoi t’es là ?
pourquoi t’es pas restée dans ta tour dorée ?

te fait pas de film, je suis aussi enthousiaste que toi à l'idée de t'avoir trouvé. dans la mâchoire trop serrée, il y a le sourire qui peine à faire sa place. le frisson qui te parcourt l’échine qui t’est désagréable sous le poids de ses mots.
alors tu t’avances plus encore, mets à mal cette distance déjà trop courte entre vous.
c’était celle qui nous maintenait en vie, amira. c’était celle qui vous donnait encore une chance de vous en sortir.
la tempe qui se pose contre la sienne. trop doux. autant que ça te fait souffrir. menteuse. souffle qui se perd dans l'accusation. il s'abandonne face à la raison. dans ses yeux que tu fermes, contre ce corps que tu serres un peu plus contre toi.
tu mens, amira.
menteuse.
menteuse.
jl’entends dans ta voix.
jle sens dans ta main qui tremble dans la mienne. c'est léger. presque imperceptible tellement t'es bonne à ce jeu.

tu le sens faire écho à tes membres dans une dualité trop folle. c'est fragile. c'est contracté. dualité trop ravageuse. arrête de mfaire ça, amira.
c'est toujours aussi doux, tes mouvements qui glissent pour capturer ses poignets. c'est toujours aussi dur, tes mouvements qui font en sorte de ne lui laisser aucun choix. l'étau de ta main refermé autour des siennes contre son dos. tu la captures comme tu l'as été. tu la captures comme elle t'emprisonne et t'empoisonne l'esprit. le coeur.
c'était rien nous deux. ok ?
rien qu'un défoulement.
rien que des adieux comme tant d'autres.

mais putain. c'était également tout, vous deux. le dérèglement et l'impensable. c'était pas censé se passer comme ça.
tu mens. une nouvelle fois alors que tu restes dans cette position. là aux milieux de ceux qui dansent. son corps contre le tien pour te rappeler au supplice. ses bras prisonniers dans son dos pour qu'enfin elle ne s'éloigne pas. ça ravive les souvenirs de ses formes, de la douceur de sa peau, de la senteur de son parfum te droguant assez pour qu'tu deviennes un putain de camé. t'en reprends une dose. la trop grosse, celle qui te fera tourner la tête dans quelques minutes.
c'est un second souffle contre son crâne. une confession que t'aimerais entendre. une conviction que t'essaies de persuader. de te persuader. de la persuader.
ou qut'essaies simplement de réfuter. parce qu'elle fait sortir les mauvaises choses, amira. parce qu'elle te met en colère autant qu'autre chose.
pourquoi tu me cherchais alors ? enfin, tu recules ton visage dans un frôlement de ton nez contre son front. la tête en face de la sienne, tes yeux qui plongent dans les siens. là où tu vois tout. là où tu verras tout. ses vérités et ses mensonges, ses émotions et ses désillusions.
dis-moi que j'ai tort.
dis-moi que c'est vrai.
dis le moi que t'espérais me savoir mort depuis ma sortie et pas autre chose.

@amira mokrane you wreck me (beamira) 3794924939


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Mar 28 Mai - 14:46

Mira, elle a la gorge serrée, le corps tremblant de peur. Tête-brûlée en temps normal. Du genre à s’en taper, du genre à aimer cette sensation qui rôde dans le galbe de ses veines. Mais pas en ce moment. Pas après l’avoir revu lui. Ce cliché macabre d’un souvenir transperçant telle une lame aiguisée. Pas après ce souvenir qu’elle a préféré envoyer au feu. Pour ne pas que ça devienne réel. Pour ne pas que ça lui soulève le cœur encore.
Et tu m’as trouvé. Oui et à quel prix ? Pour la première fois de ma vie, j’ai peur de ce que ça me coûtera. C’est les doigts tremblants qu’elle se blottit contre lui ; les souffles qui se mêlent. Elle a besoin de lui. Elle veut sentir la chaleur de sa peau contre la sienne. Voir ses bras robustes se refermer autour de sa silhouette. Être apaisée de sa présence. Être apaisée des rares mots qu’il s’autorisera à souffler au creux de son oreille. Parce que Bear, ce n’est pas qu’un type de plus. C’est tellement différent. Même s’il ne le voit sans doute pas. Même s’il doit craindre de la voir filer un beau jour avec la rosée du matin en témoin. « Te fait pas de film, je suis aussi enthousiaste que toi à l'idée de t'avoir trouvé. » Si tu ouvrais les yeux, tu verrais que les sentiments sont bien là. Menteuse. Mais peut-être qu’il le voit déjà ?
Les lèvres paralysées de confessions idéalisées. Et son absence est devenu fardeau. Les mois loin de lui. Les heures à imaginer ce qu’il faisait. Les heures à imaginer ce qu’il pensait. Tout ça l’étouffe. Stupide sensation de ne pas le faire poids. Stupide impression que Bear n’éprouve pas lui aussi un manque lancinant.
Et ça la blesse. Ça lui retourne les tripes.
Malgré les sourires. Malgré les éclats de rire.
Tu fais semblant, et putain, que tu le fais bien.
La tête calée à même ce torse viril. Celui qui se soulève d’une respiration saccadée.
Elle lève les yeux en sa direction, un sourcil arqué. Ses lèvres se pincent dans une moue dramatique. Celle qu’elle maîtrise comme l’héroïne désabusée de son roman favori. Tout ça pour l’amadouer. Tout ça pour l’attirer dans ses filets. Pour que durant quelques heures, elle puisse vivre avec la sensation d’être l’unique qui compte. Et telle une sirène des enfers, elle vient glisser ses doigts sur le buste du tatoué. Les mêmes doigts qui parcourent la boucle de sa ceinture et descendent encore plus bas. Juste pour l’aguicher. Juste pour lui offrir une dose d’adrénaline. Une léthargie abandonnée avec la condescendance de cette gosse.  Pour que son cœur rate quelques battements. Pour que le creux de son ventre se déchire d’une envie furieuse de l’embrasser comme si sa vie en dépendait. Et ça marche, parce qu’il l’entrave.
Tu mens. T’as raison, maintenant que tu le sais, aide-moi à te le dire, à te montrer ce que je ressens. Malgré la promesse, malgré l’interdit. Pourquoi tu me cherchais alors ? L’exagération dessine ses lèvres. Et elle soupire. Elle soupire de rage. Elle soupire d’inquiétude. Les craintes au ventre de ce qu’elle n’ose pas avouer tout haut. « Je te vois partout. »
Elle recule son visage, la princesse. Les épaules haussées avec l’insolence qui dépeint son visage de poupée. Et son cœur rate un battement. T’es beau Bear., tellement que je minaude, mon moi m’exècre. en te trouvant, je pensais conjurer le sort. »
Elle vient frôler ses lèvres avec plus de tendresse. L’audace dans le regard, le sourire écarlate de ses conneries.
Mais quand elle l’observe, c’est tellement plus.
C’est de la douceur. C’est de l’amour.
C’est les mots qu’elle avoue pas, mais qui se dessine dans l’opale de ses yeux.
Parce qu’elle est accroc, Amira.

@bear rosenwald you wreck me (beamira) 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Lun 3 Juin - 23:40

tu mens.
tu mens comme tu respires.
tu mens dans tes soupirs qui s'écrasent contre ma peau.
tu mens dans tes sourires qui chantent les calomnies.

c'est pas elle, amira, pas celle que tu as connu. la peste, la belle. celle aux sourires grinçant, celles aux moues de filles à papa.
c'est elle, amira. la réalité de sa nature. la gamine du luxe. la créature lumière du monde de dag. ça brille dans ses yeux et ses gestes sous la magie de sol. ça brille l’aura autour d’elle, celle qui jure avec le monde de nott.
et toi, t'es de hel, bear.
mais dans ta rage, l'observation est évidente. elle est si belle, ici. elle est si belle, près de toi.
je te vois partout. comme toi.
amira des rêves.
amira des réseaux sociaux retrouvée.
amira des souvenirs.
amira dans l’arrière d’une chevelure brune au coin de la rue.
ne dis pas ça. l’ordre fuse. tu refuses d’entendre les mots catastrophes. ceux qui effondraient ton monde. en te trouvant, je pensais conjurer le sort. l’ricanement sans joie, la moquerie aux bords des lèvres. on est pas dans tes bouquins de p’tite princesse. elle est loin, sa tour dorée. ils sont loins, ses rêves de princesse.
jsuis pt-être la bête, t’es pt-être la princesse,
mais on a rien d’eux, amira.
on danse comme dans la salle du bal du manoir aux rideaux fermés.
tu ne vois pas la métaphore ?
c’est nos yeux qui se ferment.
aveugles. les oeillères pour cacher les réalités du monde. les vérités de votre monde. celles de la prison, puis celles de l’instant présent.
ils se risquent à s'entrouvrir, à rêver du conte de fées, juste pour les refermer aussitôt. les sourcils qui se froncent, le corps à cran. elle joue amira. de ses lèvres tentatrices au péché qui frôlent les tiennes. de son sourire goguenard de l'appel à la luxure. t'en rêves, de tes lèvres sur les siennes. les manquantes, les marquantes. t'en rêves, de lui faire mourir l'expression de ses lèvres comme elle menace de te faire succomber. t’en rêves, qu’elle crève pour qu’elle sorte, enfin, de ta tête.
y a pas de belles histoires, amira.
y a pas de finalité heureuse à celle-ci. pour nous.

elle se faufile, cette main. elle accroche l’épiderme, elle capture la mâchoire féminine, cette main. juste pour surélever sa tête.
juste pour te capturer.
force et maintien. abrupt et douceur dans tes doigts qui s’enfoncent contre ses joues, coussins de volupté, appel au tracé de tes charnues pour marquer encore et encore.
à quoi tu joues, amira ? regard dans l’autre, plongée dangereuse, là où la marée menace de te noyer. m’regarde pas comme amira. qu’elle arrête de jouer la garce avec l’autre regard interdit dans le fond. qu’elle arrête de jouer la forte avec la faiblesse dans le regard. qu’elle arrête de faire allumer dans le tien tout ce que tu réfutes. t’as rompue ta putain de promesse. ça gronde dans ta voix l’accusation, ça hurle dans tes yeux la plainte douloureuse.
le sevrage était en cours. t’as tout gâché, amira. elle n’était plus que mirage dans un désert, qu’un souvenir s’effaçant comme le message dans le sable, qu’un songe devenu trop beau et mauvais.
comment tu m’as trouvé ? ça tranche avec la poigne, la douceur d’un de tes pouces qui glisse lentement. caresse trop fine, trop peureuse, trop tremblante. t'es paumé, entre la rage et la passion. dis-moi quc’est un coup de chance.
non, dis-moi, qut’as écumé tous les coins de la ville pour moi.

@amira mokrane you wreck me (beamira) 3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Jeu 6 Juin - 9:05

Ce poing dans le bide qui lui fait courber l’échine. Ce point dans le myocarde qui lui donne l’impression de se casser la gueule.
La corde qui s’effrite. La corde qui se brise. Celle qu’il déchire d’une main de velours en s’éloignant.
Mira, elle sent la distance qui se creuse.
Sa silhouette prostrée, presque stoïque. Et la sienne qui se faufile contre lui. Si proches et pourtant si éloignés. Le fossé apparaît et la douleur cogne à son cœur. La poupée désabusée de questions sans réponses. L’impression nauséabonde qu’il s’éloigne, qu’il s’est lassé, qu’il se perd dans les dédales d’un présent dont elle ignore tout. Alors t’as réussi à tout oublier, à faire comme si de rien était ?
La crainte subite de le perdre vient paralyser ses poumons.
On est pas dans tes bouquins de p’tite princesse. Une respiration en suspend qui reprend de plus belle dans une accélération subie. « Ah ça c’est sûr, il n’y a pas de chevaliers connards dans mes bouquins. » Elle est énervée Amira. Passablement ternie par les doutes. Et leurs prunelles se cherchent, se trouvent, s’imbibent l’une de l’autre. Un aimant incapable de se détacher. La gamine, c’est une tempête en devenir. Un vent glacial prêt à claquer au visage du tatoueur. Impulsive, bien trop sanguine au point de risquer de tout envoyer valser. Dis-moi que t’as pas oublié, que tu fais semblant comme je le fais. C’est dans son geste qu’elle trouve une réponse. Sa main se saisit de son visage. Douce poigne, mélange tendre et ferme. A quoi tu joues, Amira ?
Elle hausse les épaules et finit par reprendre possession de ses mains. « Et toi ? » Là debout, ils ne peuvent pas être aussi proches. Sa main glisse le long de sa joue. Une étreinte de soie. Une étreinte de miel au milieu des étoiles qui s’éteignent. Le ciel qui ne brille plus que par les décharges d’une apocalypse en devenir. La caresse est furtive. T’as rompue ta putain de promesse.
Son visage devenant orphelin de ses phalanges graciles. Mira, elle demande pas l’autorisation. Une main contre sa nuque. Contraste qui s’égare dans les abysses. La douceur et la violence. La tendresse et la hargne. Comme ses ongles qui lacèrent sur son passage son échine. Et ses sens qui s’éveillent avec cette fragrance reconnaissable parmi toutes les autres. Son front bute vers le sien. Ses lèvres cherchant les siennes, rêvant de les toucher dans un baiser qui effacerait les doutes, qui rendraient les mots secondaires. « Toi aussi t’es un menteur, tu m’as dit le dernier jour que c’était fini. » Mais je n’en ai jamais vu le bout de cette putain d’histoire, moi. Elle se fait nonchalante dans son regard. Mais les faits collent à sa peau. Comme une couche d’épiderme qui devient piquante, ravagée par une sensation vénéneuse. Un soupire. Un soupire si fort qu’il résonne tel un écho religieux.
Ceux qu’elle entendait au lieu de culte chaque vendredi matin.
Ceux qu’elle entendait, le regard prostré vers les colonnes gravées.
Ceux qu’elle entendait quand les anges n’exauçaient aucune prière.
Et sa seule prière devient une ode à ce qu’ils sont, à ce qu’ils seraient. Comment tu m’as trouvé ? Amira, elle capitule la première. Elle ose ce qu’il ne fait pas. Elle devient ce qu’il pourrait être. Sa bouche vient déposer un baiser dans son cou et se décale le long de son épaule. Elle s’enivre de son odeur, de la chaleur de sa peau, de lui et de tout ce qu’il crée. De louve blessée, elle devient cette féline à la recherche d’une offrande. D’une tendresse versée entre quelques mots que le lendemain effacera. « C’est le destin, va falloir t’y faire. » C’est moqueur, résidu d’un sarcasme qu’elle essaie de contenir.
En lui faisant face, le miel de ses yeux brille. Une lueur saccagée par l’inévitable.
Son envie de se barrer. Son envie de retrouver sa colonne d’or. Son envie de retrouver les zones d’ombres dont Mira est privée quand c’est lui qui la regarde. Elle le sait. Une certitude qui frôle l’hystérie pour la gosse. Les douces névroses venant cogner le creux de sa boîte crânienne.
« Tu peux partir si tu veux. » Même si c’est pas mon souhait à moi. Elle le fixe. La princesse, elle lui laisse pas vraiment le choix. Ses yeux ne se baissent pas. Ses mains viennent étreindre sa nuque. Son bassin aimantant le sien. « J’vais pas t’enchaîner ici. » Même si l’option frôle son esprit tordu une courte de seconde. Elle ne bouge pas la gosse. Elle ne le fera pas. S’il part, c’est lui qui abandonnera sa dépouille sur la piste de danse. C’est lui qui viendra la laisser orpheline de sa présence. « Mais tu ne viendras pas pleurer quand un psychopathe se sera chargé de mon cas. » Le mélodrame devient un refrain moqueur.
Comme pour dédramatiser la scène.
Comme pour pouvoir orner ses lèvres d’un sourire complice.
Et lui montrer que la vie continue.
Mais c’est ta vie pour la mienne. C’est la mienne au creux de la tienne. Tu m’as fait me casser la gueule face à toi. Faudrait que tu le réalises.

@bear rosenwald  you wreck me (beamira) 2781936883
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty Sam 8 Juin - 18:59

première erreur, ses mains libérées qu’elle avance vers toi, sur toi. ah ça c’est sûr, il n’y a pas de chevaliers connards dans mes bouquins. et pourtant t’es là, amira. plus proche du connard que du preux. autant proche que pas assez. ravie d'avoir ce rôle. c’est aussi doux que dangereux, aussi addictif qu’électrique, la caresse furtive contre ta joue. celle qui laisse sa marque, s’incrustant dans ta peau pour te grignoter les os. jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de toi. de vous. c'est ça que tu veux ? et toi ? moi je fais tout pour survivre. te survivre ou te fuir. colère sourde, amira, jrêve de de tout. jrêve de te cogner si fort pour me subir ça. jrêve de te coller si fort pour qu’on ne forme plus qu’un. sa main glisse contre ta nuque, la tienne libre se faufile sur le tissu recouvrant son bassin. dualité terrifiante de ton être, t’en veux plus, t’en veux moins, quand son front cogne contre le tien, quand ses lèvres jouent des tiennes, y déposent leur souffle poison. face à face pour éveiller, effleurement pour agacer et quémander un goût du passé, un retour en arrière à vivre au présent.
toi aussi t’es un menteur, tu m’as dit le dernier jour que c’était fini. corps tremblant torturé. frisson et chancellement se répercutant dans l’étau de tes mains. serrer sans faire mal puis serrer jusqu’à la fine douleur. quelque chose qui n’a jamais commencé ne peut être fini, amira. dans le mensonge et la méchanceté, tu retrouves ta place. dans la cruauté de tes mots, tu tentes de garder les pieds sur terre. seulement pour contrer l’attaque et les réactions d’un corps te trahissant du baiser brûlant au creux de ton cou puis qui se faufile le long de ton épaule. tentatrice, elle marque ta peau de ses lèvres. elle tatoue son âme contre la tienne avant de te refaire face. c’est le destin, va falloir t’y faire. arrête de vouloir rire, amira. y a rien de drôle. y a rien de bien. arrête tout. t’as envie de fermer les yeux pour qu’elle ne soit plus là lors de l’ouverture. mais impossible, les yeux refusant déjà de se détourner d’elle une seconde. il n'y a qu'un destin pourri chez toi qui te survole depuis ta naissance, t'en as la preuve encore ce soir.
tu peux partir si tu veux. non.
bien sûr que non.
c'est trop tard pour ça. à cause d'elle. ou de toi. mais surtout à cause d'elle. toujours. tu ne peux non plus la laisser seule ici, aux yeux des autres ou de savoir qu’elle se trouve dans le même endroit que toi, sans pouvoir l’approcher, la toucher, ni la lâcher des yeux.
elle s’approche, ses yeux dans les tiens, ta noyade assurée dans le miel de ses iris.
elle se colle, dangereuse. éclairs dans tes yeux, décharges dans les reins. ta main dans le bas de son dos qui se serre contre le tissu, elle froisse l'impeccable délicatesse de son tissu trop cher comme t'en rêves pour la jolie fleur entre tes bras. j’vais pas t’enchaîner ici. ce n’est pas au lieu qu’elle t’enchaîne, ce n'est pas dans le monde extérieur. c’est à l’intérieur de ton corps que les chaînes lacèrent tes membres. liens invisibles qui t’enchaînent à elle. ils frôlent ton organe battant, s’infiltrent telles des lianes dangereuses autour du système nerveux pour ne plus jamais te lâcher. à bout de souffle depuis ta sortie de prison, manquant de ressource, ils retrouvent vie. ils pompent au plus profond de ton être, créant la fusion incontrôlable, colère et manque. mais tu ne viendras pas pleurer quand un psychopathe se sera chargé de mon cas. drama queen. arrête. arrête. arrête ça putain. complicité sur ses lèvres en duel contre les tiennes trop fines, trop plissées et serrées. parce que tu crois que ça me ferait franchement quelque chose ? là, le sourire apparaît, railleur. moquerie pour se protéger. méchanceté pour reprendre un souffle dans cet atmosphère sans air.
de celle qui fait dérailler,
de celle qui fait commettre l’irréparable,
de celle qui te pousser au baiser de l’interdit.
tu craques face au chant de la sirène, la belle et cruelle. faiblesse d'un coeur, faiblesse d'un homme tombant dans le piège de la joueuse. les lèvres que tu touches ont le goût de péché, les lèvres que tu goûtes ont le toucher exquis sous l’assaut brutal. le prix que tu souhaites lui faire payer, la violence que tu souhaites lui montrer. regarde c'que tu me fais devenir. sens c'que tu me fais ressentir. souvenir et perte. désir et haine. colère croissante dans les tremblements de tes bras. de ta main qui détient toujours sa mâchoire, de l'autre qui la maintient contre toi, de tes dents qui mordent trop durement cette lèvre trop pleine pour la punir de ça,
de réapparaître devant toi ce soir,
de t’avoir cherché,
de tout,
de vous.

@amira mokrane you wreck me (beamira) 3176379322
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






you wreck me (beamira) Empty
Message Sujet: Re: you wreck me (beamira)   you wreck me (beamira) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
you wreck me (beamira)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #9 et #10 :: RPS
-
Sauter vers: