dream no more - fergus [délai : 13/06]

( bad start ) Des trois fils de la famille, Fergus est le deuxième né. L’enfant du milieu comme on dit, puîné un peu oublié par les parents sauf quand quelque chose était à reprocher à la maison. Souvent… Ils avaient raison. Enfant bordélique, casse-cou impossible à faire tenir en place, il en a fait voir de toutes les couleurs à sa famille. Issu d’un couple bien trop jeune pour avoir des enfants, pas heureux pour un sous ensemble et vivant sur leurs aides sociales pour élever leur marmaille... Il n’a pas grandit avec une cuillère d’argent en bouche, ni l’impression de compter auprès de parents sans emplois trouvant dans leur gamin le seul intérêt d’apporter de l’argent à la maison en respirant de l’air et d’apporter les bières quand ils étaient installés sur le canapé. Avec ses parents il n'a jamais eu une relation des plus paisibles, donc.. et les choses ne sont pas allées en s'arrangeant. Lorsque l’aîné entre en pleine adolescence c'est là que les choses se compliquent pour les enfants. Les éclats de colère, les disputes alertant le voisinage.. tout contribue à la séparation de la famille. Au père qui en a finalement marre de tout ça, à la mère qui abandonne totalement son rôle pour n'être qu'un fantôme dans la vie de la maison. C'est à eux de prendre la responsabilité du foyer. Malgré leurs trois ans d'écart les uns des autres, les trois frères réussissent à se sortir de cette situation...plus ou moins légalement. Quelques vols, quelques arrestations préventive d'une police habitué aux frères Dunleavy. Ils s'en sortent, ensemble.

( childhood dream ) Le désintérêt pour les études de sa famille, sans compter son caractère impossible que l’on retrouve également chez ses frères aussi n’ont rien fait pour aider à l’école. Cancre sans avenir, les professeurs avaient depuis longtemps abandonné l’idée de faire suivre la classe au jeune Dunleavy. Un enfant idiot de plus, qui allait entrer au collège et recommencer son cirque là-bas. Pourtant, une fois au collège un professeur refuse d’abandonner, jugeant qu’il pouvait très bien participer à ses cours d’art plastiques si il y mettait du sien. En forçant Fergus à participer au cours il a finit même par découvrir un certain talent, chez son élève. Un talent pour la peinture et une passion qu’il déclenche chez son élève qui change sa vision de l'école. Il met plus de sien dans son cours, puis dans les autres avec comme espoir d’entre dans une école spécialisée peut-être un jour. Apaisé, mais toujours aussi idiot, Fergus y croit dur comme fer à ce rêve impossible… Qui ne se réalise pas. Pas les moyens d’entrer dans une école privée, pas les moyens d’entrer à l’université non plus. Il arrête ses études à la fin du lycée et se débrouille à coup de petit boulot au début, persuadé que peut-être, il pouvait encore y arriver par ses propres moyens.

( mistakes and heartbreak) Histoire d’un soir et relations à très court termes, il ne connaît que ça l’irlandais. Plus tinder que bague au doigt, son désintérêt pour les relations sérieuses fait parler le cercle d’amis inquiet d’un comportement qu’on ne lui reconnaît pas trop. Presque personne ne sait ce qu’il s’est vraiment passé, pas même ses frères à qui d’ordinaire il raconte tout, mais cela fait bien cinq ans qu’il vit avec le cœur en vrac. Avant tout ça y’avait elle, cette ex dont il fait semblant d’oublier l’existence à chaque fois qu’elle est évoquée. Ils avaient les mêmes passions, les même buts dans la vie, un appartement pour deux et tout un avenir en perspective qu’il n’a jamais imaginer l’un sans l’autre. Le soucis dans cela, dans ces rêves en commun c’est que lorsqu’ils se réalisent pour l’un, cet autre reste sur la touche. Du succès qui est tombé sur elle d’un coup, un nom dans le monde qui l’a oublié lui, il aurait pu supporter ces différences si elle était restée, mais ce n’est pas le cas. Offres en tout genre, déménagement comme excuse pour rompre avec son petit ami, en partant elle a laissé à Fergus la liberté de mentir sur tout la ligne. Cette rupture, il l’enfoui le plus profondément possible. Officiellement c’est lui qui a rompu, juste parce qu’il en avait marre. Officiellement il est passé à autre chose et n’en avait rien à faire, d’elle, au fond. Officiellement il allait très bien, et c’était sans importance alors qu’en réalité c’était tout l’inverse. Que derrière la fierté maladive se tenait plutôt le cœur amouraché. Fleur bleu sur les bords, victime du syndrome premier amour qu’il pensait stupidement indélébile c'est durement qu’il a appris la vérité. Ça ne dure jamais. Hors de question de tomber amoureux à nouveau, hors de question de confier un cœur déjà fragile à n’importe qui. Parce qu’il se sait sensible à tout formé d’attachement, parce qu’il sait, au fond, que c’est de l’attention qu’il cherche et qui le fait basculer. Il pourrait blâmer ça sur des parents quasiment inexistant, parce qu’un minimum d’attention réussissait à le faire tomber les pieds dans le plat, le cœur en ébullition à la simple idée de compter pour autrui. Que des conneries pourtant, la glace remplaçant le palpitant autrefois brûlant. Voilà pourquoi il se protège des autres. Qu’il ne rappelle jamais, ne revoit jamais personne. Le travail avant tout, comme moyen de ne pas perdre la face, le glacier attendant le réchauffement climatique pour fondre enfin.

( it’s all a lie ) Comment il s’est retrouvé dans cette histoire de faussaire, bonne question. Il faut partie de ses vendeurs à la sauvettes qu’on retrouve un peu partout en ville. le type qui pose ses toiles contre un mur et qui peint à côté, priant pour que les curieux touristes de Manhattan s’arrêtent pour au moins regarder ce qu’il fait, qu’il attire l’oeil. Ça a fini par arriver, juste pas comme il l’imaginait. Quand ils sont venus lui proposer un marché c’était plus avec un flingue dans le dos qu’un verre de whisky. La main un peu forcée, il travaille pour de plus gros poissons c’est clair. Ceux qui savent encore mieux mentir que lui et qui empoche une énorme partie du pactole. Ce qui lui reste lui permet de vivre correctement sans avoir besoin de travailler un deuxième ou troisième job à côté, alors c’est déjà un progrès. Ce qu’il faisait un peu avec les mains liées, maintenant, il a fini par l’accepter et se moque bien entendu de cette arnaque. Après tout ce n’est pas lui le responsable si ses peintures sont annoncées comme étant quelque chose de totalement différent. Pire, il y trouve même une certaine jubilation de savoir qu’il a dupé, même pas un intermédiaire, ce monde de riche dont il ne fait pas partie et qu’il méprise.

( what have i done ) La trentaine passée, une routine en place et une vie enfin tranquille, on pourrait croire que les soucis sont derrière lui pour l’instant…. Mais non. Des erreurs il en a commise plus d’une fois cette fois dans sa vie et en général il trouve toujours une parade pour s’en sortir sans encombre. Cette fois par contre les choses seront peut-être différentes. Une énième histoire sans lendemain aux conséquences déplorables, un bébé en chemin dont il n’a pas la moindre idée de l’existence, c’est clair que, quoi qu’il arrive, sa vie risque de se compliquer davantage avec la nouvelle qui risque de lui tomber dessus prochainement.