Let me be, let me win (Leroy)

traits de caractère /Origine arabe de part son père, espagnole de part sa mère, un coktail explosif qui forge les caractères. Leroy n'est pas quelqu'un de méchant, il peux même se révéler attachant lorsqu'il se débarasse de cette carapace qui le rend si complêxe aux yeux des autres. Il sait se montrer fidèle envers ses amis. Menteur, manipulateur, il a apprit a le devenir au fil du temps et même si, de base, ce n'était pas volontaire, ca l'est devenu petit a petit, question de survit. Leroy résiste mal aux tentations, plonger la tête la première dans tout ce qui peux le rendre addict tout en restant lucide, et c'est ca le pire. Spectateur de sa propre chute. La drogue, l'alcool... le jeu. Il a bien essayé de se sevrer, cela n'a duré qu'un temps. Leroy sait s'amuser et a la facheuse tendance d'entrainer son monde avec lui, question de charisme. Un véritable oiseau de nuit. Son grand défaut ? L'argent lui brule les doigts. Tétu, lorsqu'il s'investit dans quelque chose, c'est a 100%, également dans les relations amoureuses. Les émotions ? Pas de demi mesure, soit il cache, soit il montre tout. Si vous le voyez comme un petit con, Leroy peut se révéler très intéréssant, un autre trait de sa personnalité qu'il préfère garder pour lui, jusqu'a sa façon de parler, pour éviter de se rappeler l'époque sous la pression familial. On a du mal a l'imaginer mais il était bien destiner a être avocat. Ah oui, Leroy ne réfléchit jamais avant d'agir... après c'est mieux... selon lui. Il est également mauvais perdant, le risque a prendre lorsqu'on est addict au jeu. Une habitude ? La petite clope du matin, oui, c'est devenu difficile de s'en passer. Au delà de la cigarette, ses habitudes du soirs sont parfois un peu moins raisonnables et légales et ce n'est plus un secret pour son entourage. Il est également capable de descendre plusieurs bouteilles de whisky pour freiner ses insomnies. Du moins, c'est ce qu'il prétend. La réalité est tout autre. Aucunement insomniaque, c'est son visage qu'il tente de brouiller a travers ses penchants. Cette fille, morte par sa faute. Comme expliqué plus haut, l'argent lui brûle les doigts, classique pour un joueurs. Ne lui prêtez pas d'argent au risque de ne jamais en revoir la couleur. Disons que Leroy sème des dettes un peu partout sur son chemin... des ennemis aussi. Il garde en permanence la photo de cette femme si particulière dans ses poches mais ne la montre que rarement et n'en parle encore moins, il faudra se montrer patient pour qu'il s'ouvre a vous. Leroy ne croit aucunement en dieu mais trouve parfois le temps de se rendre dans une église, apprecier cette solitude étrange et apaisante, peut être a la recherche d'un pardon ou d'un éventuel signe du destin, lui même ne le sait pas trop. Excellent joueurs de poker autrefois, il est connu dans beaucoup de casino pour y passer de longues nuits, a la recherche d'une nouvelle réussite et d'une partenaire de crime a la hauteur de son addiction. Il aime draguer en espagnol, de quoi lui donner un peu plus de charme, cependant, lorsqu'il s’énerve, c'est l'arabe qui s'impose de temps a autre. Merci papa.

Minable. Voila ce qu'il était. Il avait assez eu le temps de se le répéter pendant le trajet. 1h30 de route, c'était suffisant pour l'intégrer, je crois. Et le regard presque maternel de Sofia sur le siège passager n'avait pas suffit a le rassurer, bien qu'il montrait le contraire pour faire bonne figure. Un sourire de temps a autre entre deux coups de volant, la main droite caressant ses longs cheveux brun. La seule qui ne l'avait pas laissé tomber, la seule qui avait réussit a le faire succomber. Des hauts et des bas mais c'était réciproque. Pour le meilleur et pour le pire. On va se refaire, qu'elle disait. Bousculée dans ce monde par Leroy, elle n'avait peut être pas encore bien saisit la situation. C'était finit. Le jeu de trop. Ensemble ils avaient tout gagné. Il avait suffit d'une dernière partie pour tout perdre. Ils n'avaient qu'une dernière partie a gagner pour rembourser toutes leurs dettes et ce serait terminé. Aujourd'hui ils n'avaient plus rien, si ce n'est ces dettes qui avait doublés le temps d'une soirée. On va se refaire. Non, ils n'allaient pas se refaire, c'était trop tard. Katim avait été clair. Il voulait ses dettes remboursés aujourd'hui ou bien il s'attaquerait a ses proches... a elle. Elle qui n'avait rien a voir la dedans, elle que Leroy avait embarqué dans sa folie, elle qui ne connaissait rien de ce monde, qui vivait a milles lieux du monde de la nuit et de ses vautours. Aujourd'hui il l'avait rendu accroc a tout ses vices et dérives. En cherchant une partenaire d'une nuit, il avait trouvé sa partenaire de crime, le duo infernal des casinos. Il avait bien essayé de la semer, ces deux là était toujours revenu l'un vers l'autre, le jeu les renvoyant inlassablement l'un vers l'autre. Une somme astronomique a rembourser que les quelques économies de Sofia n'avait pas suffit. Il fallait combler le reste. Vite. Des années qu'il n'avait pas rendu visite a ses parents, aujourd'hui c'était simplement pour récupérer de l'argent.
Coup d'oeil furtif dans le rétro viseur, l'impression d'être suivit. Katim et sa clique, peut être. Mais la voiture bifurque sur la droite, fausse alerte. Combien de temps avait ils encore ? Quelques heures avant que les choses ne dérapent. Leroy intime a Sofia de rester dans la voiture tandis qu'il s'extirpe d'un air tendu, claquant la portière un peu trop fort et c'est lorsqu'il sonne a la porte qu'il comprit. Comprit que le monde de la nuit était impitoyable. Face tu gagnes. Pile tu perds. Les jeu sont fait.
Mon fils ! Ah, l'amour d'une mère pour son enfant. Il semble ne jamais s'estomper, peu importe ce qu'il se passe. Leroy peine a prendre sa mère dans les bras. Ce n'est pas elle qu'il craint, mais bien lui. Lui qui n'est pas là. Lui qui, au même endroit, l'avait viré de sa propre maison sous le regard horrifié de sa mère qui n'avait pas eu son mot a dire. Leroy prononce machinalement quelques mots en espagnol pour tenter de rassurer sa mère qui ne semble aucunement convaincu par les mots de son fils. Tu as des ennuies ? Tu ne serais pas revenu sinon. Leroy pénètre dans la maison, laissant échapper un grognement cynique, n’apercevant pas son père. Il finit par lui répondre. Non. Oui. Une demi seconde de trop pour lui répondre et c'est son mensonge qui s'effondre. Désolé de ne pas avoir été le fils que vous vouliez... il hésite. J'ai... besoin d'argent. Une ombre traverse le visage de sa mère. Instantanément, elle comprend. [Tu t'es remis a jouer. Remis. Ca le fait sourire. Il n'avait jamais réellement cessé. J'ai besoin d'argent. S'entend il répéter machinalement tout en faisant des vas et viens dans la pièce. Sa tête bourdonne, si bien qu'il n'entend pas les pas de son père dans les escaliers mais sa voix le stop net, lui glaçant le sang. Combien ? Et les deux restent figés là, a se jauger, se demandant qui craquera le premier. Son père semblait avoir vieillit, ses rides creusées rendait ses traits encore un peu plus durs. Combien ? Des lettres qui se fracassent a l'intérieur de son crane. Comme si il allait lui donner l'argent. Curiosité malsaine de savoir combien valait la tête de son fils a présent. Après de longues minutes qui parurent une éternité, Leroy osa enfin prononcer le chiffre fatidique. 40000. Le rire de son père semble lui briser les os mais il encaisse. La suite aussi, il s'en doutait finalement. Dégages d'ici. Deuxième fois qu'il entend ça. Il tente de se justifier mais son père commence a montrer des signes de violence si bien que sa mère doit le reconduire a la porte, les larmes aux yeux. Hijo de puta S'entend il prononcer sauvagement a l'intention de son père au moment même ou la porte se referme sur lui, les vociférations de son père parvenant tout de même a ses oreilles, troquant l'américain pour l'arabe.
Leroy rejoignit la voiture, Sofia l'attendait patiemment. Que leurs restait ils a présent ? Si ce n'était la fuite ? Et c'est l'option qu'ils choisirent, se faisant la promesse qu'ils reviendraient un jour a LA lorsque tout ira mieux. Promesse brisée malgré elle. Leroy revient seul quelques mois plus tard. En réalité, ce jour là, après avoir quitté sa famille, c'est a la sortie de la cité des anges que les hommes de Katim choisirent de s'en mêler. Une balle dans la tête de l'amour de sa vie, c'était le prix a payer pour rembourser ses dettes.
De retour a Los Angeles depuis quelques mois, comme si le fantome de Sofia pouvait encore l'attirer ici. Mais il a beau la chercher, aucun casino ne fait honneur de sa présence. Sans elle il n'est plus aussi bon. Mais pour elle il redeviendra celui qu'il a été.
Tu sais Sofia, il est facile de gagner. Mais perdre...
On va se refaire Leroy. On va se refaire.