Tedby ♦ Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère

Son frère. Son plus grand échec. Toby réunissait les gens, les familles, mais la sienne avait explosé le jour où il était entré au séminaire. C'était ironique, puisqu'il avait fait ce choix par amour, après tout... Et voilà que sa mère refusait de lui écrire en d'autres temps que pendant les fêtes. Il ne l'avait pas revue depuis longtemps.. Même lorsqu'elle était venue à New York, elle avait dormi chez Teddy et n'avait pas voulu échanger plus de quelques mots avec son enfant aîné. Teddy, c'était pareil... Ils se voyaient plus souvent, mais c'était toujours pour échanger un nombre incommensurable de banalités, durant lesquels son petit-frère ne manquait aucune opportunité de lui rappeler à quel point il était opposé à ses choix de vie.
Ce jour-là, Toby espérait rompre la routine en se rendant chez Teddy, lui apportant quelques beignets – toujours, ils étaient la principale source de son alimentation actuelle – et d'autre confiseries que son frère adorait. Du moins, dans l'enfance, car, aujourd'hui, il était devenu adulte, et semblait surtout être devenu un véritable inconnu. Bien évidemment, Toby prenait le plus de nouvelles possibles, mais il savait très bien que l'autre ne lui disait rien de précis, rien de trop privé, juste des éléments de surface, combien-même son grand-frère insistait longuement.
Il se hâta donc, à rollers, de se rendre au cabinet de Teddy, l'attendant à la sortie. Il fallait l'attraper ainsi, car il avait peur, qu'autrement, Teddy ne lui ouvre même pas... D'ailleurs, à y songer, ils s'étaient toujours vu soit chez Toby soit dans un lieu public, jamais à l'appartement du médecin généraliste. "Salut Teddy..." déclara-t-il avec douceur, voyant enfin son petit-frère sortir du boulot. "Je me suis dis qu'on pouvait passer la soirée ensemble, j'ai apporté de quoi grignoter... " indiqua-t-il, avec tendresse.

La journée a été longue. Beaucoup de patients. De plus en plus. A croire que le quartier est de plus en plus rongé par la maladie. Ce n'est certainement pas faux, en même temps. Je commence à réfléchir à la possibilité de ne plus recevoir autant de nouveaux patients, mais je n'ai pas envie de priver des malades de soin, tout comme je n'ai pas envie de délaisser mes patients actuels, ni me tuer à la tâche. Je suis dévoué à mon boulot, mais quand même. Heureusement, Merlin aide mes patients à garder leur calme durant les attentes, même si, habituellement, je suis plutôt ponctuel. Ce soir, je ne le suis pas vraiment. Je suis donc soulagé d'avoir terminé, par contre je suis affamé. D'un sifflement, j'appelle Merlin qui me rejoint, la langue pendue, tout excité. Il sait très bien ce qui va suivre. Je ricane en attachant sa laisse, descend les escaliers jusqu'au couloir. J'avance droit vers la porte d'entrée. Si je prenais la porte à ma gauche, je retournerais au cabinet et... aucune chance.

Quoique, en découvrant la « surprise » qui m'attend dehors, j'en viens presque à regretter de ne pas retourner au travail. Toby. Mon frère. Le prêtre. Parfait, il ne manquait plus que ça pour compléter ma journée déjà fatigante. « Toby... » Je réponds d'un ton las et ne montre évidemment aucune joie à le revoir. Je reste neutre, et je m'apprête à parler de la pluie et du beau temps. Il veut passer la soirée ensemble, joie. Je louche vers le « truc à grignoter ». Je reconnais les gateaux que j'aimais quand j'étais plus jeune. L'attention est sympathique, mais je n'ai plus cinq ans. Depuis bien longtemps. Et lui encore moins. « Tu veux grignoter le soir avec ça ? Je ne compte pas finir avec le diabète. Je ne donnerais même pas ça à mon chien. » Sérieusement, en plus de faire n'importe quoi de sa vie, il fait pareil avec sa santé. « Par contre il y a un food truck pas loin qui fait des burgers à tomber par terre, pas les trucs gerbant genre mac'do, il fait tout lui-même, le gars. Il hache même sa viande. Bref. C'est là que je vais manger. A toi de voir si ce n'est pas mieux qu'un beignet au chocolat... » Mon ton se fait railleur, cette fois, et j'esquisse déjà un mouvement en direction du parc plus loin, devant lequel s'est installé le restaurateur de passage donc je viens de parler.

Toby était heureux de voir son frère, malgré tous leurs différends. Il avait envie de remonter la pente, qu'ils s'expliquent une bonne fois pour toute. Ils avaient parlé, il y avait eu des hauts et des bas. Et ce soir, Teddy n'avait pas l'air heureux de voir son aîné... Bien au contraire. Ce fut le visage fermé, presque hostile qu'il accueillit le plus âgé de la fratrie Fleming. Et ses mots se montrèrent aussi violents que son regard. Toby resta silencieux un instant, baissant la tête. C'était vrai, au fond, qu'il ne fallait pas manger ce genre de choses le soir, mais c'était juste pour être sympa, pour se rapprocher. Il savait que Teddy adorait ça, des années auparavant. Mais la vérité, c'est qu'il ne savait plus du tout ce que son petit-frère pouvait aimer à présent qu'il avait grandi. Il lui en voulait tant pour son départ en Italie et son entrée dans les ordres, qu'ils s'étaient éloignés, vivant pourtant tous les deux dans la même cité.
"Désolé, je pensais juste te faire plaisir, pas te donner le diabète..." répondit-il simplement, tournant ensuite la tête vers l'endroit indiqué par son interlocuteur. Sans doute que Teddy aurait trouvé cela très plaisant s'il était encore un enfant, comme dans le temps. Dans le temps, ils étaient inséparables, deux aventuriers. Le plus petit passait même ses repas sur les genoux du plus grand, parfois à manger dans la même assiette. Cela faisait mal au coeur que d'y repenser en observant à présent toute la rancoeur dans le regard de son frère.
"Je te suis, alors.." répondit finalement Toby, retrouvant le sourire. Il n'allait tout de même pas se laisser démonter par la remarque de Teddy, non pas comme ça, pas à présent. Ils passeraient la soirée ensemble, peu importe où ni comment. Le prêtre se pencha pour caresser le chien, Merlin, qui semblait apprécier le contact avec l'homme. C'était un animal sociable, puisqu'il passait le plus clair de son temps au cabinet médical, mais il devait surtout reconnaître la famille de son maître dans le trentenaire.
"Comment tu vas? Journée fatigante?" finit-il par demander, gentiment, à son frère.

Je me doute bien qu'il ne veut pas me rendre malade. Tobby est bien trop bisounours pour vouloir faire du mal à qui que ce soit. Je me gratte l'arrière de la tête, devant son excuse. « C'est rien. Tu devrais faire attention à ce que tu manges, c'est tout. » Je ne voulais pas spécialement l'agresser avec ma réponse. Mais bon, se ruiner la santé, pour des beignets, c'est quand même très con, quoi. Surtout que Toby est plutôt censé être en bonne santé. Bref... Oui, un hamburger fait maison était largement mieux qu'un beignet trempé dans l'huile et fourré d'un chocolat industriel. Et puis, en quoi ça me regarde ? Toby fait bien ce qu'il veut, après tout.

« Ca va. Ouais, journée fatigante, pas mal d'urgences à gérer, donc du retard, donc des patients pas contents même s'ils ont la chance d'être vus aujourd'hui. La routine. » D'autres ont moins de chance, mais ça, ils ne s'en rendent pas compte. Les gens sont devenus tellement égocentriques. Plus je consulte, et plus je m'en rends compte. Il va vraiment falloir que je pense aussi à prendre une secrétaire, mais c'est un sacré investissement, si je ne bosse pas assez, je ne pourrais pas la payer. Ouais, non, je vais me démerder seul. Une fois arrivé au food truck, je salue le proprio avant de lui demander mon burger habituel, c'est le plus simple de la liste, mais il me convient tout à fait, et à Merlin aussi. Je laisse Toby commander s'il le désire, puis je m'installe à une des tables en plastique juste à côté. « Et toi, quoi de neuf ? » C'est que ça doit être passionnant la vie de prêtre. Enfin, vu ce qu'il s'est passé avec cette histoire d'accusation, ça l'est peut-être plus que ce que j'imagine.

Faire attention à ce qu'il mange, c'était certain. "J'ai pas eu le temps de les préparer moi-même, mais d'habitude, j'en fais des maison." déclara-t-il simplement, pour se justifier, se dédouaner, comme si cela avait une certaine importance. La vérité, c'était qu'en ce moment, à force de penser à tout et tout le monde, Toby mangeait très peu, trop peu. D'ailleurs, rien que lorsqu'il avait eu l'idée d'aller voir son frère, Teddy, il avait commencé à stresser, et cela lui avait coupé l'appétit. Il n'avait donc pas mangé depuis la veille au matin. Il avait peur d'une énième dispute, mais il persistait vaillamment. Il ne voulait pas perdre son petit-frère. Et cela, c'était indéniable.

Il suivit son frère jusqu'au foodtruck. Il avait l'air propre, et beaucoup de variété de burgers étaient proposés. Une bonne heure de friture et de viande parvînt aux narines de Toby. Mais il avait déjà l'estomac bien trop retourné de sa première erreur pour commander à manger. Il prit toutefois une bouteille d'eau, et rejoignit son frère là où il s'était installé, devant une table de plastique. "Oh je vois, ce doit être extrêmement compliqué à gérer comme situation. En tous cas, tu as beaucoup de patients... Je n'ai jamais douté du fait que tu deviendrais un bon médecin." déclara-t-il, souriant timidement. A l'heure où tout le monde notait tous services, même les églises, le fait de voir du monde dans un cabinet médical reflétait un médecin apprécié.
"J'ai changé de paroisse. Je t'avais envoyé un message à ce sujet, mais je ne sais pas si tu l'avais lu, comme tu n'as pas répondu." expliqua-t-il. "Je suis plus du tout dans le Queens maintenant, mais à Bed-Stuy." Il décida d'omettre le quartier pour le moment. La bordure du disctrict Ocean Hill n'était pas l'endroit le plus sexy du monde, et c'était peu de le dire. "Je suis curé d'une église qui devait être désacralisée. Je crois qu'elle manquait au quartier." indiqua-t-il ensuite simplement, ouvrant sa bouteille d'eau fébrilement pour boire quelques gorgées. Il fallait dire qu'il avait bien peu d'énergie.

Soit Toby n'a pas d'argent, soit il n'a pas fait, mais à l'observer, j'ai du mal à croire que ce soit la deuxième option. « Il y a de plus en plus de malades et de moins en moins de médecins. Donc beaucoup de travail,oui. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, il y en a qui n'en ont pas de travail » Oui, j'ai des horaires de malade, mais c'est parce que je le veux bien. Tout comme Toby qui avait fait un choix... très incompréhensible. Je suis au courant de sa mutation, vu qu'effectivement il m'a envoyé un message pour me l'annoncer. Ne sachant pas quoi répondre à cette « nouvelle », je n'ai pas répondu. Bed-Stuy, pas à côté, donc. On l'a envoyé dans le trou du cul du monde ou presque. Désacralisé, je ne sais même pas ce que ça veut dire. « Tu as fait une connerie pour être envoyé là-bas ? » Ou bien c'est cette histoire dont j'ai entendu parler ?

Je l'observe ouvrir sa bouteille d'eau alors que je mords dans mon hamburger. Les yeux plissés je l'observe d'avantage, note une certaine pâleur dans son teint, en plus de ses tremblements. Hm hm... En grognant un peu, plus parce qu'il semble se négliger que parce que j'ai à partager, je coupe mon hamburger en deux pour lui tendre une moitié. « Mange avant de me faire un malaise ». Il allait me faire faire des heures supplémentaires si ça continuait. « Tu as besoin d'argent, Toby ? » Je doute que ce soit pour ça qu'il soit venu, mais au cas où, je préfère demander. Quand même, je ne compte pas le laisser mourir de faim, amertume ou pas.

Toby se contenta de sourire lorsque son frère lui indiqua qu'il était heureux de son travail, malgré les horaires folles et la dose de boulot. C'était le plus important. "Mais ne te tue pas à la tâche quand même, sinon c'est toi qu'il faudra soigner." indiqua-t-il sincèrement, posant un regard tendre sur son interlocuteur. Il semblerait, au regard de Teddy, qu'il avait bien lu le message de son aîné, mais n'avait juste pas jugé intéressant et important d'y répondre. C'était une chimère d'espérer que le médecin aurait pu venir à l'inauguration, mais cela aurait tellement fait plaisir à Toby. Trop d'amertume dans le regard de Teddy, à cet instant, alors que l'on parlait de la vocation de notre abbé. Cela avait toujours été le sujet de discorde et de dispute. Le stress devînt palpable dans l'esprit de Toby, surtout avec la question posée par son petit-frère. "Disons, un quiproquo malencontreux. Mais c'est très bien comme ça." déclara le père Fleming, sans en expliquer davantage.

Toby finit par parvenir à ouvrir sa bouteille d'eau. On interlocuteur le jaugea longuement, avant de lui tendre la moitié de son burger. "Oh non, ne t'en fais pas, je ne vais pas te priver de ton burger. Regarde, j'ai un sac de gâteaux, si j'avais faim, je me servirai. J'ai vraiment pas faim, je suis juste un peu fatigué." indiqua-t-il. C'était pas un mensonge en soi. Vue la situation périlleuse, notre trentenaire n'avait pas d'appétit. La question suivante le laissa un instant sans voix. "Euh.. si, si, j'ai tout ce qui faut, ne t'en fais pas pour ça. Qu'est-ce qui te fait dire ça?" demanda-t-il, étonné. Mais aussi, il devait l'avouer, touché par la façon dont Teddy s'inquiétait pour lui. Ils s'aimaient toujours.

Je ne relève pas le conseil de Toby. Je ne me tuerai pas à la tâche, je connais mes limites, et je veux avoir du temps de profiter un peu de la vie. Et de nous deux, ce n'est pas moi qui ai l'air fatigué et fébrile. Mais soit, je hausse les épaules en guise d'approbation avant d'entendre une très courte histoire surun « malencontreux quiproquo ». Sans m'en dire plus. Père vague. C'est plutôt ça. « Donc on t'envoie dans le trou du cul du coin, mais ça ne te dérange pas ? » Oh, il va me sortir une connerie sur la « volonté de dieu » ou une connerie du genre, je le vois arriver gros comme une maison. De belles conneries, oui.

Tout comme le fait de refuser ma moitié de burger et préférer ses gâteaux, une autre connerie. Je lève les yeux au ciel, frustré par ses réponses qui n'ont jamais aucun sens. « Je ne sais pas, comme ça ». Après tout, s'il me donne des réponses de merde, je vais m'y mettre aussi. Y'a pas de raison. Je m'empare de la moitié que je lui ai proposée avant de la donner à Merlin, qui attend sagement son tour. Lui, au moins, il ne fait pas la fine bouche et ne se ferait pas prier deux fois. Bien sûr, je prends garde d'enlever ce qui pourrait être mauvais pour lui, mais habituellement je commande toujours quelque chose qui nous convient à tous les deux. Toutefois, on n'est jamais trop prudent. « Toujours aussi motivé pour jouer les curés alors ? A te regarder ça n'a pas l'air de particulièrement te réussir. Tu as l'air un peu pâle. » L'endoctrinement doit sans doute être renouvelé.

Teddy parlait de façon posé, mais il était en réalité très agressif, de par ses mots. Il ne ménageait pas son frère, voulant sans doute le forcer à lui donner davantage de détails à propos de sa nouvelles affectation. Toby déglutit, le regarda un instant. "J'étais déjà dans un trou du cul déjà avant, alors." Il rit, doucement, pour se détendre lui-même. Il se sentait mal, faible, devant son petit-frère qui lui assénait des paroles virulentes. D'un point de vue extérieur, on aurait pas dit, mais c'était une évidence entre eux. Ce n'était pas une discussion cordiale. Encore une fois, Teddy allait tenter de lui prouver sa folie d'avoir fait un tel choix de vie, que celui de rejoindre les ordres. "Et puis, je vais là où on a besoin de moi." répondit-il simplement. Il suivait simplement les volontés dues à sa vocation.

Il fut étonné des questions de son frère sur l'argent et ses économies. Notre trentenaire lui indiqua qu'il n'avait aucun souci de ce côté, et c'était vrai. Teddy poursuivit avec un sarcasme certain. Toby leva les yeux au ciel. Ca recommence. "Tu pourrais pas juste une fois profiter un peu d'un bon moment? Je sais que tu m'en veux, je peux comprendre, mais j'ai jamais voulu t'abandonner, et tu devrais le savoir." déclara-t-il simplement. Il savait que la remarque de son petit-frère était une pique, encore une fois pour lui prouver qu'il avait eu tort et qu'il aurait dû vivre une vie plus "normale". "Et oui, je suis toujours motivée, car c'est ma vocation, c'est tout. Pourquoi tu ne veux pas juste l'accepter?" demanda-t-il. Il n'y avait pas de colère dans sa voix, au contraire, il parlait tendrement.

Il va où on a besoin de lui. C'est une façon de le dire. Surtout suite à un malencontreux quiproquo. Mais en quoi ça me regarde, de toute manière ? Je n'ai jamais compris ce qui l'avait entrainé dans cette secte. Enfin... à part le père, notre père. Maman reste persuadée qu'il n'y est pas pour rien, et si quelqu'un connait bien mon géniteur, c'est bien elle. Cela dit, je pensais connaître mon frère... qui m'assure ne jamais avoir voulu m'abandonner. Les souvenirs reviennent à la surface, la poitrine se serre, les sourcils se fronce et le regard s'assombrit. Je le relève vers lui. « Les faits restent les mêmes. Tu m'as abandonné, tu nous as abandonné. Je l'ai vécu comme ça. » Je n'avais que dix ans et il était tout pour moi. J'ai perdu une partie de moi quand il est parti lui aussi. Et ma vie n'a plus jamais été la même, plus aussi joyeuse et lumineuse qu'avant. Et maintenant que je l'ai retrouvé, la rancoeur est bien trop forte pour pouvoir faire marche arrière. « Ne me demande pas de faire comme si rien ne s'était passé, Toby. Jouer les hypocrites, ce n'est pas mon genre. » Même avec mes patients. Certes, je suis toujours cordial, poli, mais quand il faut leur dire que quelque chose ne va pas, qu'il faut essayer de les redresser un peu, je le fais sans hésitation ni sans prendre trop de pincettes.

« Tu nous a laissé et au lieu de rentrer, tu es resté là-bas pour aller t'occuper des autres. Ta famille, c'était hors limite, c'est ça ? C'est mieux de chérir les autres plutôt que ton propre sang ? » Et s'il n'y avait pas de colère dans la voix de Toby, ce n'est pas le cas de mon côté. Il y a de la colère dans la mienne, de la rancune, de la tristesse aussi. Car je lui en veux de nous avoir tellement fait souffrir. « Non, désolé, mais je ne comprends pas. Et je ne suis pas le seul dans ce cas. » Maman souffrait aussi de cette situation, de ses « choix » et voir souffir ma mère n'arrange en rien ma rancoeur.

» “Un frère est un ami donné par la nature.” - Cassey
» l'alcool est notre ennemi, fuir serait lâche. (cémen)
» on dit qu'le temps détruit mais l'temps n'est pas notre ennemi (enzo)
» (cez) comme un séisme.
» comme des enfants (sol)