your silence is my favorite sound ❁ skyler

traits de caractère / skyler, c'est la brune avec une moue boudeuse et des yeux qui roulent en permanence. faut dire qu'elle a pas un caractère facile et qu'elle s'est forgée une sacrée carapace avec le temps. pudique, elle n'est pas du genre chaleureuse, tactile, ni du genre à montrer ou parler de ce qu'elle ressent. révoltée par la société dans laquelle elle évolue, elle n'a pas trop de mal à être autre chose que souvent blasée par la plèbe qu'elle doit côtoyer, à être frondeuse ou encore cynique. le sarcasme est son arme, ses mots également. engagée, elle est très impliquée dans les causes qu'elle défend. elle n'a pas peur de défendre ce en quoi elle croit, d'ouvrir sa grande gueule et de se faire entendre. elle n'a pas peur non plus d'en venir aux mains si on la cherche trop pendant les manifs. charismatique, skyler est un bon leader. rusée, elle sait comment manipuler pour obtenir ce qu'elle veut. c'est une jeune femme très persuasive et qui sait fait preuve d'une grande éloquence. mais c'est aussi une fille bourrée de défauts. rancunière, impatiente, cassante, susceptible... elle s'est cependant adoucie ou plutôt, selon ses termes 'ramollie' depuis cet été compliqué qu'elle a passé. elle se mord la langue assez souvent pour ne pas gaspiller bêtement son énergie pour les cons qui peuvent l'entourer, mais c'est difficile... imaginez si Skyler commence à fermer sa gueule ? ce serait mauvais, très mauvais signe.

elle lutte contre ses anciennes pulsions de cleptomane assez souvent. elle tente de se repentir, d'être une bonne personne à 100%, de ne pas gaspiller ses efforts dans l'humanitaire et autre en faisant du mal à autrui en volant. la femme qui l'a élevée a été un très mauvais exemple et Skyler doit se battre pour rester dans le droit chemin. avec tout ça... à quand l'ulcère ?

malgré tout, c'est une très bonne amie. loyale, présente, à l'écoute... elle est un peu brute, elle ne fait pas dans la dentelle, dit rarement ce qu'on voudrait entendre, mais elle fait de son mieux pour se montrer pleine d'empathie même quand les sujets qui touchent ses amis ne la touchent pas (amour et embrouilles stupides entre amis). si elle est du genre à mettre un coup de pied au cul plutôt que de câliner, elle n'en reste pas moins une fille bienveillante et qui tient aux peu de gens qu'elle estime. car si elle est très sensible aux sorts de la planète, des plus démunis et des animaux, on ne peut pas dire qu'elle soit très douée au niveau des relations humaines. flemme. elle compte ses vrais potes sur les doigts d'une main et ça lui suffit. bref, skyler, dans le fond, c'est une fille bien.

La vie des Brixton aurait pu être stable et saine. Une grande maison, un beau jardin, une situation stable avec des parents aimants. Des vacances en famille pour resserrer les liens familiaux… La vie de famille aurait été banale mais sans doute auraient-ils tous été plus heureux, plus normaux. Au lieu de ça, t'es tombée avec une mère complètement à côté de la plaque, dépensière, agressive, délaissant totalement son mari et sa fille pour vivre sa vie d'adolescente refoulée. Tu sais qu'elle a déjà été quittée par bon nombre de ces anciens compagnons à cause de son côté vénale et instable. Manque de bol, elle est tombée sur Harry Lynch, un homme en or, beaucoup trop patient et surtout naïf. Il pensait que leur amour, le VERITABLE amour, allait la faire changer. Pauvre homme... En plus de cette ambiance, t’es pas très famille. En réalité, tu ne l’as jamais été. Tu n’as pas l’impression de faire partie d’une véritable famille car tout le monde a coupé les ponts avec vous à cause du comportement puérile de ta mère. Le peu de fois où tu as vu tes cousins et le reste de la famille, tu t'es sentie extrêmement mal à l'aise. Les réunions de famille, les tendresses, l'hypocrisie, les potins et drames familiaux, flemme. Vraiment.

Naturellement, tu n'as jamais été proche de ta mère et on peut même douter que tu aies un jour ressenti une once d'affection ou de sympathie pour sa personne. Tu n'as aucun point commun avec elle, aucune envie de lui parler. A chaque fois que tu te retrouvais face à elle, tu restais silencieuse, le regard fruyant (ou la tuant du regard, à voir). Elle avait beau essayer de faire la conversation en essayant d'aborder des sujets en phase avec ton âge: les mecs, les fêtes, les copines... Mais comme t'étais déjà solitaire et pas très sociable, tout ça, ça te passait au dessus. A part juger avec tes quelques potes cyniques les gens s'adonnant à des parties de jambes en l'air après avoir trop bu en soirée, tu faisais pas grand chose. Du coup, la conversation ne durait pas bien longtemps et le silence pesant revenait aussitôt. Heureusement que ton père était quelqu'un de bien, bon sang.

Faut dire que Harry Lynch, c’est pas n’importe qui. Un médecin très apprécié, que tout le monde connait, qui a su se créer un sacré réseau au fil du temps. Nombreux sont ceux qui se sont toujours demandés ce qu’un homme aussi gentil que lui pouvait faire avec une imbécile, flemmarde et incapable comme ta mère. Lui répondait qu’elle avait de bons côtés, qu’il l’aimait et qu’il lui avait donné une fille. En gros, il était prisonnier à cause de toi. C’est un peu comme ça que tu vois les choses maintenant. Mais enfin. Tout le monde dans la famille appréciait ton père et c’est lui, et lui seul qui a su te sortir de tes phases difficiles. Il t’a sauvé les fesses plus d’une fois quand tu te retrouvais au poste pour des conneries, réussissant à te faire sortir sans la moindre petite tâche d’encre sur ton casier judiciaire. On parle de délits mineurs ; vols, dégradations… Mais quand même. Avec le temps, tu as appris que c’était vraiment mal d’agir ainsi, même si au bout d’un moment, tu ne pouvais plus lutter. La cleptomanie a fini par prendre le dessus et tu es tombée dans la délinquance. Le temps passant, l’adrénaline grandissait et tu ne volais plus avec tes copines pour ricaner bêtement et te sentir l'âme d'une rebelle. Tu te mettais en danger. Que ce soit en essayant de voler des choses chères dans des lieux surveillés, de faire les poches dans des événements mondains où tu t’incrustais grâce à ton père et ses contacts fortunés ou des pauvres gens qui avaient le malheur de te frôler dans la rue. Durant toutes ces années, tu t’es fait attrapée une seule fois et tu t’es pris une sacrée branlée. Pourtant, tu as continué encore longtemps. Un psy dirait sans doute que c’était pour attirer l’attention de tes parents, de te venger de ta mère ou ce genre de conneries. Toi, tu ne sais pas trop d’où ça vient. Enfin, si. Tu aimes à crier sur les toits que c’est le sang dégueulasse de la Brixton qui coule dans tes veines qui finit forcément par pourrir et pousser au vice.

En tout cas, tu ne risques plus d’entendre parler de ta mère de sitôt. Courant printemps 2018, tu as appris qu’elle avait trompé Harry Lynch avec son meilleur ami il y a vingt-deux ans de cela. En gros, Harry n’est pas ton père. Ça t’a foutu un putain de coup d’apprendre qu’elle avait pu tromper un homme comme lui, te mentir aussi longtemps. A toi, comme à lui. Son mari, qui s’est toujours plié en quatre pour elle, passant l’éponge sur des dépenses monstrueuses, des comportements agressifs et irrespectueux et d’autres choses sombres qu’il n’évoquera jamais avec toi pour ne pas que ta haine envers ta génitrice ne te pousse à la folie.

flashback:

C’est là que t’es sortie en trombe de la pièce et que l’Ouragan Skyler a déferlé sur la tronche de Sophie Brixton. Tu lui as jeté un verre en plein visage en fustigeant contre elle, sous les yeux médusés de tes frères et sœurs. Apprendre que t'es le fruit d’un adultère... Ouch. Harry n’était donc pas ton père biologique comme tu le pensais. 22 ans de mensonge. Un mariage foutu en l’air. Trahison. Divorce. T’as vu rouge et t’as vrillé quand ton vrai père a voulu entrer en contact avec toi. Tu l’as vu venir voir ta mère pendant la procédure de divorce et tu l’as soupçonné de monter la tête ta génitrice pour qu’elle dépouille ton père. Et c’est ce jour-là que t’es partie en vrille et que t’es allée plus loin que le vol.

C’est tellement dommage parce que tu commençais à aller un peu mieux. Tu suivais une thérapie en secret pour lutter contre tes pulsions de cleptomane. Tu commençais à avoir des pulsions qui auraient pu te faire perdre des être chers. En particulier ton meilleur ami, ton brother from another mother. Ce tocard de première qui te manque comme pas possible aujourd’hui. Ca fait mal de l’admettre, madame cœur de pierre de mes deux, là. Tu t’étais toujours demandé si tu allais un jour avoir la chance d’espérer chasser le vice de ta vie, de rompre la malédiction Brixton… Et ta réponse, tu l’as eue quand t’as cru que tu allais voler ce fameux meilleur ami. Ça a été la goutte d’eau et même si ton ego en a pris un sacré coup -car demander de l’aide surtout pour un tel truc ça fait vraiment chier-, tu pouvais pas supporter l’idée d’être capable un jour de voler ceux qui te font une confiance aveugle. Surtout pas lui. Pas lui. Impossible. Il n’en a jamais rien su, de la fois où t’as failli prendre un truc dans sa chambre le plus discrètement du monde. Il ne s’en serait sans doute pas aperçu avant un bout de temps. Quoi que... Putain, tu l’imagines venir te parler de cet objet qui a miraculeusement disparu et soit accuser quelqu’un d’autre, soit être contrarié. Quelle horreur.

Alors que ta petite thérapie avançait doucement et, à ta grande surprise, te faisait du bien et te donnait presque envie de repartir dans le droit chemin avec plus de facilité que tu ne le pensais... Boum. Cette mauvaise nouvelle est sortie de nul part. Enfin, une excellente nouvelle mais les choses se sont corsées bien après. Tes parents ont annoncé qu’ils divorçaient. Forcément, d'un côté, tu ne pouvais que te réjouir de la nouvelle, ta mère étant une véritable conne et ton père un homme un million de fois trop bien pour continuer à endurer ses conneries plus longtemps. Le problème, c’était la cause derrière tout ça.  Alors voilà, comme dit plus haut, t’as enfreint la loi mais à un autre niveau.

« Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous... », bla bla bla. Skyler Brixton qui se fait attraper c’est LE truc improbable. Impossible. Pourtant c’est ce qui est arrivé. Tu t’es laissée faire. Après avoir foutu le feu à la caisse de ton père biologique, t’es restée devant, là, sur la pelouse. Tranquille, le regard rivé sur la carcasse enflammée... Tu t’es laissée faire. Parce qu’au fond, c’était la meilleure chose à faire. Le dernier recours avant que tu te fasses bouffer par Skyler la délinquante. Pour ne pas salir encore plus l'image de la famille et par conséquent, celle de ton père. Tu te savais entrain de marcher dans les pas de ta mère Sophie, qui avait été une adolescente compliquée. Pas envie de devenir de la mauvaise graine, de passer ta vie à fréquenter des gens pourris, de devenir comme ta mère, d'avoir un passé honteux qui te tiendrait éloignée du bonheur, que ce soit avec quelqu'un ou juste avec toi-même. Tu peux pas être une sainte, jamais, mais au moins, tu peux arrêter ces conneries inutiles auxquelles tu t'adonnes depuis trop jeune. Deux mois, c’est le temps que t’as passé en prison. Pendant tout ce temps, tu as côtoyé le genre de personnes que tu craignais de devenir un jour. Ca t'a fait tout drôle de voir des gens avec des vies de merde faire pareil que toi, si ce n'est même pire. Toi, finalement, t'as eu de la chance. Bon, ta mère est une tarée égoïste, mais tu as eu un père aimant. C'était difficile, faut l'avouer. T'as galéré là-bas. Mais t'as du te tenir à carreaux pour espérer sortir un peu plus tôt. Pendant ta peine, tu as refusé toute entrevue avec des membres de ta famille ou encore tes amis. Même ton père. Hors de question qu'il ne te voit derrière cette vitre.

Pendant ce temps, ton père s'est démené pour que tu sortes plus tôt, ton père biologique aussi d'après les rumeurs, parce qu'il ne t'en voulait pas, bla bla. Rien à foutre de ce con. Si tu es sortie plus tôt, tu étais tout de même surveillée, tu devais venir pointer et réaliser des travaux d'intérêt général tout l'été. Naturellement, une fois sortie, tu as fait en sorte de changer de patronyme pour porter celui de ton père adoptif, qui pour toi, est le seul et unique père dans ta vie. Ça a été ton moyen de te couper de la toxicité de ta mère.

Tu as eu envie de tout plaquer par la suite, d’abandonner tes études mais ton meilleur ami a tout fait pour te rappeler que tu étais loin d’être une incapable, une mauvaise fille. Que tu pouvais faire quelque chose de ta vie. Il avait raison, quelque part. Tout au fond, t’es loin d’être mauvaise. T’as toujours défendu ceux qui se faisaient harceler à l’école. T’as toujours détesté qu’on s’en prenne aux plus faibles. T’as toujours détesté la cruauté et la bêtise humaine. T’as toujours défendu les animaux. T’as toujours eu envie de vomir en voyant que l’Histoire est truffée de périodes tragiques, de génocides, de mort, d’intolérance. L’esclavage, le racisme, l’homophobie… Malgré ton petit côté capricieux et sale gosse, tu as toujours été sensible au malheur des autres. Que ce soit des êtres humains ou des êtres vivantes. Chaque vie compte. Alors t’as continué à t’occuper du site que tu as ouvert à tes dix-huit ans. Tu as continué à t’engager pour défendre des causes, dénoncer. Avec les contacts de ton père, t’as pu découvrir le journalisme et te lancer dans ces études pour devenir quelqu’un. Faire bouger les choses. Tu as donc poursuivi tes études de journalisme non sans difficulté avec tout ce qui te tracassait. La peur que ton père ne t’aime plus autant, ne s’éloigne, ne revienne jamais après ce petit séjour loin de Cambridge pour prendre du recul… Mais tu l’as fait, finissant les cours à domicile pour t’occuper de ton père une fois celui-ci revenu. Parce que oui, il avait bien besoin de toi… Tu as appris qu’il était atteint d’un cancer et ça t’a foutue en l’air. Encore une fois. Ça a réveillé tes anciens démons un temps mais tu as su les dompter. Pour ton père.

C’est malheureux à dire, mais c’est grâce à la maladie que vous avez enfin pu vous barrer. Tu voulais pas partir aussi loin de Cambridge. Tu ne te voyais pas quitter ton pays natal mais ton père allait se faire soigner par un ami médecin et une très bonne équipe aux Etats-Unis. Tu n’as pas pu refuser de l’accompagner. C’est comme ça que t’as débarqué ici. Peut-être (surement) pas pour vivre le rêve Américain, mais en tout cas, pour espérer y trouver une guérison pour ton père. Tu essaies tant bien que mal d’encaisser tout ça, mais le voir dépérir te pèse énormément et tu essaies de le soutenir financièrement en travaillant dans une boutique de comics. Repère à geeks bizarres et têtes à claques. Mais pas le choix… Ca te laisse au moins suffisamment de temps pour ton site, tes reportages et des passages rémunérés sur des sites/chaines pour la protection animale/environnementale et autres. Tu essaies de terminer tes études de journalisme pour être enfin débarrassée et lever ton cul des bancs de la fac... Tellement de choses à gérer dans ta vie et dans ta tête. C’est difficile, vraiment.

Et bordel, si seulement tu avais su quel tocard allait croiser ton chemin, JAMAIS tu n’aurais foutu les pieds dans ce magasin. JAMAIS.