wtf are you doing ? (damen)

t'as aucune idée de pourquoi tu réagis comme ça. parce qu'il faut se le dire, t'es pas vraiment légitime à t'plaindre, à froncer les sourcils, grogner et chercher la petite bête. t'as juste à dire ok et à te barrer, fermer ta gueule. un léger soupir s'échappe de tes lèvres et tu te pinces les lèvres un bref instant, fronçant un peu les sourcils. j’voulais dire un mec qui cherche sérieusement à se poser, qui est gentil pour de vrai et qui est terriblement optimiste. tu arques un sourcil face à damen. parce que toi t'as songer te poser sérieusement un jour ? ça c'est bien la dernière des nouvelles. parce que jusqu'à maintenant, jusqu'à preuve du contraire, il a jamais cherché à s'poser, le blond. pas ces cinq dernières années. tu fronces un peu les sourcils. tu continues, tu parles sans doute trop pour une fois. tu sais pas d'où ça vient, amertume sur les lèvres.
qu’est-ce que ça peut te foutre, hein ? dans tous les cas, faudra pas qu'il vienne pleurer damen, quand il aura les boules bleues à force d'attendre le gosse. tu l'observes de longues secondes, ton regard ne décrochant pas du sien. j’ai une tronche à me rabaisser à v’nir réclamer la queue d’un mec qui me parle comme ça ? tu arques un sourcil. carrément, que t'as envie de répondre à ses mots. tu te contentes de serrer légèrement les poings. que ça marche ou non, j’vois pas en quoi c’est tes putains d’oignons, slade. et si tu parles encore une fois de mon mec de cette manière, j’te jure.. cette fois c'est un putain de rire qui s'échappe de tes lèvres.

ah ouais ? tu jures quoi damen ? que tu vas venir me casser la gueule ? tu souffles en l'observant. vous savez tous les deux qu'il en est totalement incapable. tu fronces un peu les sourcils, l'observant de longues secondes, soupirant un peu. qu'est-ce que tu comptes faire ? me virer ? j'te rassure, j'aurais pas de mal à trouver un autre job. que t'ajoutes même si ça, t'en sais trop rien. puis faut que t'avoues que ton job ici te plait bien, mais bon. tu te pinces les lèvres. t'iras pas jusqu'à balancer qu'il aura du mal à trouver quelqu'un pour t'remplacer, et que t'as sauvé son mec des griffes d'un pervers l'autre jour. tu te redresses finalement, te contentant d'un haussement d'épaules. ce dont t'es certain, c'est que sur le plan physique, il est pas de taille à faire quoi que ce soit, damen.

Il te fixe, la colère dans ses prunelles et toi, tu ne fais que bouillir. Il y avait bien longtemps que tu ne t’étais pas énervé comme ça, que tu n’avais pas cédé à la colère qui te prenait aux tripes. Ça te rend dingue qu’il te parle comme ça, qu’il parle d’Adam de cette manière. Tu ne lui dois rien. Nada. Tu ne lui dois aucune des explications que tu lui donnes pourtant sans trop savoir pourquoi. Peut-être que tu sais que si t’arrêtes de répondre, si t’arrêtes d’engager, il va passer la porte et ne t’adresseras plus jamais la parole à part dans le domaine professionnel. Peut-être que ça te fait peur au fond, de devoir vivre ta vie sans Slade, sans la seule constante dans ta vie. Parce que c’est ce qu’il est. Parce que s’il ne t’adresse plus la parole, tu n’auras plus rien. « Parce que toi t'as songer te poser sérieusement un jour ? » Tu lèves les yeux au ciel. T’as clairement pas dit ça. T’as dit que tu voulais essayer et qu’Adam était parfait, que si ça marchait pas avec lui, ça ne marchait jamais avec personne. Il cherche. Il trouve des détails sur lesquels s’attarder. « Tu sais très bien que c’est pas c’que j’ai dit. »

Tu t’emportes, surtout quand il parle mal d’Adam, surtout quand il le rabaisse. Faut dire que l’fait qu’il le résume à sa virginité présumée, ça te rend fou de rage. Il est plus que ça, Adam. Bien plus que ça. De quel droit il peut le juger ? De quel droit il peut se permettre de le réduire à sa sexualité ? « Ah ouais ? tu jures quoi damen ? Que tu vas venir me casser la gueule ? » Tu restes silencieux. Tu sais clairement que non, tu ne vas pas lui casser la gueule, que tu finirais à terre avant même d’avoir daigné penser mettre le premier coup. « Si j’avais ta carrure, tu te s’rais pris un pain. » que tu lâches froidement. T’es pas un violent mais tu sais dans tes tripes que tu l’aurais fait, avec un putain de sourire sur ta gueule, aussi. Tant pis si tu avais à utiliser ton poignet blessé, toujours pas remis de la droite que t’as déjà foutu à un mec. « Qu'est-ce que tu comptes faire ? Me virer ? J'te rassure, j'aurais pas de mal à trouver un autre job. » Cette fois, t’es vexé. Tu te calmes d’un coup et tu croises les bras sur ta poitrine en le fixant. « Sérieux, mec ? » que tu répliques platement. Ça se voit sur ta gueule que t’es vexé, blessé. T’en reviens pas qu’il s’imagine que tu sois capable de lui virer son job pour une mésentente personnelle. Comme si t’étais un gamin, comme si tu savais pas faire la part des choses. « J’aurais jamais crû que tu pensais ça d’moi. »

cette discussion ne devrait pas avoir lieu. c'est complètement con, hors sujet, hors du temps, même. tu te pinces les lèvres de longues secondes, fronces les sourcils face au blond. t'es en colère, lui aussi, à cause de tes mots. tu restes silencieux de longues secondes après ta tirade, les poings serrés, les traits crispés. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant et retiens un léger soupir. tu sais pas quoi lui dire, bordel. et ça te frustre, ça bouge un truc au fond, quelque pas au fond d'toi. tu sais très bien que c’est pas c’que j’ai dit. ouais, sans doute. tu ne l'admettras pas à voix haute, par contre. tu te mords l'intérieur de la joue un instant et retiens un petit soupir face au blond. tu sais franchement pas quoi lui dire.

c'est presque risible de voir damen s'énerve comme ça. tu fronces un peu les sourcils, te mords l'intérieur de la joue un instant et retiens un petit soupir en croisant tes bras contre ton torse. si j’avais ta carrure, tu te s’rais pris un pain. un rire t'échappe. c'est con, hein ? que tu souffles, railleur, sans doute trop. mais ouais, pour une fois t'en profite de ce physique assez avantageux. tu te pinces les lèvres un bref instant, avant de renchérir. tu sais pas trop c'que tu dis vraiment. tu penses pas franchement le blond capable de ça, mais t'as pas envie d'y penser. t'as pas envie d'te dire que tu te trompes. t'es énervé maintenant.
sérieux, mec ? tu fronces un peu les sourcils et secoues la tête de gauche à droite de longues secondes. j'aurais jamais crû que tu pensais ça d'moi. tu hausses les épaules face au blond, restant silencieux quelque temps de plus. tu ne sais pas franchement quoi lui dire, quoi ajouter. j'en ai aucune idée. tu souffles. tu l'pensais pas capable de se mettre en couple non, pour dire. t'es vachement paumé, d'un coup.

C’est dingue que vous en soyez arrivés là. C’est dingue qu’il s’emporte, qu’il te balance des fions à la gueule alors qu’il ne devrait rien avoir à dire sur le sujet. T’en reviens pas. Comment peut-il être aussi touché par le fait qu’il ne pourra plus jamais coucher avec toi ? Pourquoi ça l’emmerde autant ? Tu sais que ça va te manquer à toi aussi votre petite routine, le fait qu’il te connaisse par coeur et qu’il sache exactement quels boutons pousser avec toi. Tu le sais, t’es pas con, t’es pas idiot. Mais tu ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur chez lui, au point qu’il ne t’attaque et qu’il n’attaque Adam au passage. T’es sur le cul, t’es choqué. T’en reviens pas qu’il se comporte de cette manière, lui qui est habituellement si composé. Et surtout, t’en reviens pas qu’il devienne aussi bavard soudainement, qu’il fasse de longues phrases pour une fois dans sa vie juste pour le plaisir de t’en foutre plein la tronche. « C'est con, hein ? » qu’il souffle et t’as clairement envie de lui en coller une, de lui faire ravaler ce rire qu’il vient de lâcher, de lui faire bouffer son manque de respect envers toi.

Il est ta constante. Le seul qui te connaît aussi bien et ce depuis cinq longues années. Le seul. Et quand il te croit capable d’être un gosse, de ne pas savoir faire la part des choses, t’es terriblement blessé. T’espère que cela vient du fait qu’il l’est sans doute aussi, un peu, dans son égo, parce que t’es en train de lui dire que tu ne veux plus, que tu passes à autre chose. T’es pas certain, pourtant. « J'en ai aucune idée. » qu’il réplique et ça achève de te niquer un peu plus. T’as envie de chialer. T’as envie de pleurer qu’il te connaisse finalement si peu, qu’il te voie comme tu ne l’es pas. Ya ton monde qui se brise un peu quand tu le réalises. Il ne te connaît pas, en fait. Personne ne te connaît. Tout ce temps, tu as cru ne pas être seul mais tu l’étais. Tu l’es. « Sors de mon bureau. » que tu souffles après un long moment de silence. « Je déconne pas. Dégage. » Tu baisses les yeux sur tes papiers, ne daignant même pas lui adresser un regard, et tu rassois pour retourner à ton boulot. Parce que t’es pas un gosse, parce que t’es un patron. T’as autre chose à foutre que de te faire insulter.