a space that now you hold (( damen ))

tu tires presque trop compulsivement sur la clope glissée entre tes lèvres. c'est même pas dans ton habitude de fumer. ça t'arrives parfois, de temps en temps, après une baise, pour fêter un truc. mais pas ... comme ça. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, repenses aux discussions que tu as pu avoir avec isabella ou même avec céleste. tu viens te gratter la joue du bout des doigts, distraitement, observant les voitures aller et venir dans la rue, à quelques pas seulement de l'entrée du mermaid. tu bosses pas ce soir, jour de repos, accordé il y a quelques semaines par damen. tu viens tirer une dernière fois sur la cancéreuse entre tes lippes avant d'écraser le mégot contre le rebord d'une poubelle, et d'y balancer ce dernier. les mains au fond des poches, tu t'avances jusqu'à pénétrer dans le mermaid. il est encore assez tôt, et tu peux entendre s'agiter toute la salle pour préparer la soirée.
tu ne t'attardes pas.

tu n'as pas le temps.
même pas envie d'aller échanger deux mots avec tes collègues. tu réfléchis encore, ça tourne en boucle dans ton esprit, et t'es presque certain que quiconque pourrait entendre les rouages s'engrener là-haut. tu repenses aux mots de céleste. et si. et si elle n'avait pas si tord que ça ? un soupir glisse sur tes lippes. t'sais pas ce qu'il se passe exactement là-haut, p'être bien que t'apprécies damen. p'être bien que tu l'apprécies plus qu'il ne le faudrait.

tes pas te mènent en direction de son bureau, dans lequel tu es à peu près certain de le trouver. ton poing s'abat contre la porte en bois. trois fois. et tu attends sagement, t'as pas envie de jouer au con non plus. il le fait mieux que toi. cette pensée te fait lever les yeux au ciel. tu termines par pousser la porte du bureau, ton regard se posant sur le blond, et tu viens enfoncer tes mains dans tes poches après avoir refermé la porte derrière toi. salut. tu souffles face au blond. tu te pinces les lèvres un bref instant. ça va pas être une mince affaire, tout ça. je suis désolé. tu ajoutes, avant même que damen ne puisse répondre, alors que ton regard se plonge dans le sien.

@slade warner

Tu ne sais plus quoi faire avec adam. T’es mordu, putain de mordu. Entre ton coeur qui bat à deux cents à l’heure quand il est là, l’effet que son sourire a sur ton corps tout entier… t’es putain de mordu. Si seulement la vie était aussi simple, si seulement les sentiments savaient s’aligner parfaitement avec les choix à faire, à venir. Si seulement l’aimer était tout ce qu’il fallait pour créer un futur, pour construire quelque chose de stable et de durable. Il est maintenant évident que ce n’est pas le cas, que tu n’es pas à l’abris de te lasser de ce petit bout de mec auquel tu es pourtant terriblement attaché.

Il ne te correspond pas, voilà tout.

L’avouer n’a pas été facile, vivre avec non plus. Tu n’as toujours pas trouvé le courage d’avoir cette conversation avec lui non plus, d’avoir à lui dire qu’il faudrait sans doute mieux s’arrêter là avant de trop s’attacher, avant que cela ne devienne beaucoup trop sérieux et ne vous détruise tous les deux. Mais t’as pas hâte, t’appréhendes. T’as beau être un sacré p’tit con, t’as pas spécialement envie de sauter à pieds joints sur le coeur d’un mec affreusement adorable.

Bordel.
Il pourrait pas être une sale raclure ? ça t’aiderait.

Alors tu t’enfonces encore plus dans ton boulot pour ne pas y penser, pour ne pas t’insulter, pour ne pas insulter le putain de monde autour de toi. Tu sais que rien n’est ta faute dans tout ça… enfin. Jusqu’à ce que tu manques de t’envoyer Slade une nouvelle fois. Et maintenant, t’es tout aussi coupable que les circonstances.

Ça toque et tu lâches une invitation à entrer, relevant ton visage de ton bureau sur lequel tu l’avais posé par pure frustration. C’est Slade qui rentre, salutation au bout des lèvres et tu arques un sourcil.

Qu’est-ce qu’il veut, lui ?

« je suis désolé. »
Tu crois pas que ton sourcil peut s’arquer encore plus haut.
Attends. T’as bien entendu ?

« excuse moi, j’crois que j’ai halluciné. J’ai cru t’entendre dire que t’étais désolé. »

un soupir manque de glisser de tes lippes. tu repenses à isa. isa qui veut toujours tout savoir, te faire parler à tout prix. peut-être qu'elle a réussi, cette fois. ou peut-être pas. tu te mords l'intérieur de la joue. être simplement heureux pour lui. tu termines ta clope, t'es pourtant pas du genre à fumer en pleine journée, comme ça, sans trop de raisons apparentes. tu balances ton mégot à la poubelle, avant de pénétrer dans le mermaid, te dirigeant directement vers le bureau du blond.
t'as pas vraiment été cool.

tu te pinces les lèvres un bref instant, avant de finalement toquer, attendant un réponse du blond dans son bureau. tu l'observes un bref instant, manquant de lever les yeux au ciel à sa réaction. tu refermes la porte, ne lui laisses pas le temps de parler. excuse moi, j’crois que j’ai halluciné. j’ai cru t’entendre dire que t’étais désolé. cette fois, tu as bien du mal à t'empêcher de lever les yeux au ciel face au blond. damen. tu marmonnes simplement.
il t'emmerde parfois. mais vous êtes deux à réagir comme ça. tu enfonces tes mains dans les poches de ta veste et l'observes de longues secondes. il te facilite pas vraiment la tâche, n'est-ce pas ? tu ne te facilites pas vraiment la tâche non plus, depuis tout ce temps. j'ai pas été cool. je suis désolé. tu répètes une seconde fois.
tu ne le feras pas trois fois.

ton regard se pose sur le blond et tu joues du bout des doigts avec les clés dans ta poche. ça te fait chier quand même, d'être en froid avec le blond. sans doute que tu l'apprécies bien, ouais, même s'il s'obstine avec son mec. et puis bon, c'est ton patron, ça te ferait chier quand même d'y risquer ton poste. même s'il a déjà sous-entendu qu'il ne mêlerait pas boulot et vos vies privées. tu lui fais confiance, mais bon. on peut pas dire que t'as essayé de te racheter, ces derniers temps.

@slade warner

T’as un peu du mal à y croire.
Non.
T’as beaucoup du mal à y croire.

Tu crois bien que t’as jamais entendu Slade s’excuser. Envers qui que ce soit. Pour n’importe quelle raison. Tu dois avouer que ça te laisserait presque sans voix, si t’étais pas un p’tit con jusqu’à la moelle. Tu peux pas t’empêcher de répliquer, de replacer un petit pic pour masquer le fait que t’es un peu soufflé d’entendre ces petits mots pourtant si importants sortir de sa bouche. Est-ce qu’il gagnerait pas un peu en maturité relationnelle, mister Warner ? Bon. Tu ne vas pas trop te réjouir non plus. T’es conscient que dans dix minutes maxi, il sera redevenu ce bon vieil homme des caverne que tu connais.

« damen. » qu’il marmonne, visiblement agacé par cette merde que tu cherches à remuer en appuyant un peu plus avec tes mots. T’es comme un gosse avec un bâton, qui viendrait appuyer sur son épaule à répétition jusqu’à ce qu’il craque - sauf que tu le fais avec tes mots, toi. Tes mots et ton petit sourire de saloperie. « j'ai pas été cool. je suis désolé. » Il le répète, encore, et tu vérifies d’un coup d’oeil que sa bouche est pas en feu après avoir osé répéter l’impensable. Mais non. Il a même pas l’air bourré, en plus. Non pas qu’il le serait au boulot. Tu le connais assez pour savoir que c’est un mec pro.

« ben putain. » que tu commences, hochant doucement la tête. « j’aurai jamais cru qu’il viendrait un jour où tu t’excuserais. » Tu marques une légère pause. « mais excuses acceptées. » T’es pas non plus un bouffon. Tu vas pas non plus le faire tourner en bourrique. T’imagines que ça doit déjà lui coûter une bonne part de sa fierté d’être là, devant toi, à te dire qu’il est désolé.

Tu soupires doucement, te mordant la lèvre nerveusement quelques secondes. « J’sais pas si j’avais pas été assez clair mais... » Bordel. Faut croire que toi aussi, tu vas balancer un truc qui te ressemble pas. C’est contagieux, ce truc. « si j’essaie de continuer de parler, si j’essaie de faire en sorte qu’on discute, c’est pas parce que ça va pas avec mon mec et que j’veux aller voir ailleurs. » Tu fixes le bureau, c’est plus facile comme ça, quand t’as pas à le regarder. « j’pensais qu’on pourrait être potes, au moins. » Voilà que tu joues avec un stylo entre tes doigts. « j’sais pas. C’est bizarre mais t’es la personne qui me connaît le mieux, si on compte pas Kenzi. Et ça me ferait grave chier qu’on coupe les ponts. » C’est ta langue à toi, qui crame. Bordel ce que ça t’arrache de dire ça à voix haute. Surtout qu’il pourrait bien te rire à la gueule. Il va sûrement le faire, d’ailleurs.

» and if only I could hold you.
» empty space (caleb)
» the space between us (drill)
» just hold on ft tazmin
» Just let me hold you like a hostage ≠ Evy B.