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| cry for absolution (nana) | |
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| Sujet: cry for absolution (nana) Dim 21 Avr - 14:30 |
| Quand le gaz enveloppe son être. Que le flou assomme ses sens. Il est perdu, Lobo ; perdu dans l'espace-temps. À force de courir le pays des merveilles en défiant la montre, c'est son organisme qui ne suit plus. Depuis quand est-il rentré ? Une heure, deux, dix ? Ses yeux verts s'acclimatent à la pièce, la lumière du lampadaire au dehors l'empêche de distinguer le ciel. Crépuscule ou aurore, incapable de le dire. Parce qu'il plane, le loup. Shooté aux anti-douleurs et au gaz parfumé. Pour annihiler maux et souvenirs. Pour absoudre ses vices et ses péchés. À côté de lui, une place froide. Elle n'est pas là. Elle n'est pas là parce qu'il ne l'a pas appelé. Il a eu la décence de lui épargner sa présence à la con pour une fois. Pourtant, lorsque son téléphone sonne, c'est sa voix qu'il s'imagine entendre. Héra. Douce mélodie, elle se lancerait dans une tirade infinie sur les maux du monde, la révolte dans le ventre, avant de se rendre compte de son état semi végétatif ; et de le réveiller avec quelques indécences catholiques. Mais ce n'est pas son nom, s'affichant dans les méandres de la nuit. « Nana ? » Sa voix est éreintée, il a la bouche pâteuse, se passe une main sur le visage. Il se demande s'il n'est pas en plein trip, le loup, pas certain que la réalité lui offre le son de sa voix. Mais elle parle, et il percute. Regarde l'heure ; ah merde, t'es en retard, tu vas prendre cher. Lobo dans la nuit, dans ses griffes, dans le mal. Il se lève. L'instinct. Il le sait. Une Nana furax, et une Nana insupportable. Parce qu'une fille pas chiante, n'est plus une fille. C'est un concept. Il soupire, éloigne le téléphone de son oreille. « Les mauvaises langues parlent, les bonnes donnent des orgasmes. Choisis ton camps, bitch. » et il raccroche. Il s'habille ; un jogging. Parce que les efforts il n'en fait jamais quand il est déchiré. Et c'est au Nebula qu'ils se retrouvent. Nana. Les yeux fauves figés sur elle. Des volutes tourbillonnant dans le vide autour du cœur. La fatigue persistante dans les veines. Une lassitude sentimentale rongée par la nostalgie qui le faisait chavirer jadis dans les bras des autres. Dans chaque décision murmurée sous les voiles de la nuit. Lasse de porter les secrets d’un amour fissuré. Lasse d’exister à contre sens. La monotonie d’une ville qui le voit tomber dans les abîmes. L'esquisse du rêve ruiné par l’étreinte infernale. Une tristesse bordée par les ombres écarlates du ciel qui coule encore sous les paupières. C'est comme ça depuis qu'il a disparu derrière les barreaux. La cage d’acier pour emprisonner tous les maux. L’histoire volatilisée dans la colère d’une confession. Elle voit tout Nana, c'est pour ça que parfois, tu détestes être devant elle. Comme là. « Y a quoi ? » Sourire espiègle qui cache une grimace bien plus sombre.
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Ven 26 Avr - 17:25 |
| ce n’était même pas aujourd’hui qu’il devait venir te retrouver. même heure, avec une ou deux de retard, certes, mais demain. quoi que, qu’en réalité, vous êtes déjà le lendemain. cinq heures dix, le dj passe cette bonne vieille musique qui annonce la fin de la soirée, pendant que tu gueules volontier au combiné, pendant que sa voix se fait plus lointaine. pas assez car ses mots t’arrivent distinctement. les mauvaises langues parlent, les bonnes donnent des orgasmes. choisis ton camps, bitch. il raccroche sur l’insulte et c’est ton sourire qui se forme. l’insulte italienne qui résonne dans ton crâne alors que t’observes du haut de ta tour, pas si dorée que ça, le club se vider petit à petit. les derniers bourrés, à moitié endormis, sur les tables sont réveillés par les serveurs, tandis que les récalcitrant, des grammes dans le sang se font traîner par tes vigiles vers la sortie. ça s’active en bas, telle une fourmilière plus endormie. les postes s’échangent tandis que les équipes de nettoyage prennent le relai. dernier regard et tu te détournes du royaume que tu tiens en place dans ta régence sanguinaire. tes talons qui claquent dans le silence de ton bureau, tu le quittes, partant l’attendre en bas. fin de soirée au nebula.longues minutes qui passent. le soleil a sans doute commencé à montrer le bout de ses rayons brûlants quand il se pointe enfin. c’est calme. beaucoup plus calme sans musique qui fait pulser les tympans et les myocardes. t’es pas sûre qu’il bat encore le tien, nana.y a sa question qui te sort de tes pensées, te fait entendre chose que les bruits des verres qui se rangent et des aspirateurs plus loin, autre chose que cette musique douce d'ascenseur que la femme de ménage en chef adore écouter pour sa journée de boulot. y a quoi ? abrupte est sa voix dans son sourire espiègle, trompeur pour tous les autres. flagrant pour toi. t’es pas dupe nana alors que tu tournes la tête vers lui. te faire jouir salement, peut-être ? ou l’art de bien le recevoir. le message passé dans un mouvement de tes sourcils qui se sont levés. rêve mio caro. c’est le faire gémir de tes poings dans sa tronche que tu pourrais lui promettre s’il te reparle de cette manière. lobo, t’es beau mais t’es con. lobo, t’es excitant mais t’es qu’un putain d’enfoiré. quj’aime bien. alors quoi que ? t’as traîné où avant ? jte vois souvent avec les ptites en tenue légère, au statut minable du bas de l’échelle du trafic. jpas envie dchoper la mort... lèvres humectées, yeux rapaces dans les fauves. orageux contre voilés. c’est le sourire mutin qui naît sur tes lèvres, la flamme espiègle qui s’allume au fond de tes ténèbres. le chocolat demeure couleur de tes iris mais ça se balance sur ta membrane. marée noire, mouvement de vague, danse de dévotion des esprits malsains vêtus de noir. t’es en retard. ou pas. jvoulais juste pas être toute seule. jvoulais pas rentrer chez moi pour retrouver la solitude. la liqueur boisée que t’offres à ton corps, à ton sang, encore, tu l’observes par dessus le verre avant de le reposer sur le comptoir du bar. doucement. trop doucement. ces derniers temps, tu fais qu’ça. la main trop lourde sur les bouteilles de ton liquide ambré préféré, les cigarettes qui s’enchaînent, te promettant lcancer dans peu de temps. tu te noies là-dedans avec la plus grande volontée alors que tu continues toujours à jouer ta grande mascarade, à laisser penser que t’as une grande maîtrise de la brasse. jusqu’à ce que ça pète. jusqu’à ce que t'exploses. et t’as une sale gueule. tu notes dans un ricanement moqueur alors qu’elle étudie, ta marée, ses traits. stagne de longues secondes sur son visage. tu cherches, encore et encore. qu’est-ce que tu caches bb ? ça dérive, plonge vers sa dégaine de racailles des rues, avant de remonter vers ses yeux entourés de cils trop noirs. tu t’es bourré la gueule sans moi ? fausse moue, faussement outrée. détournement de ton regard, tu te redresses sur le repose pied du tabouret pour te pencher par dessus le marbre froid, t’attrapes un second verre. qu’est-ce que tu t’offres ? ton cul que tu reposes sur le tabouret en même temps que le verre vide sur le comptoir. @lobo mcgrath
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Dim 28 Avr - 10:57 |
| L’œil figé sur la scène du crime. Des silhouettes voilées par l'obscurité de la nuit. La vengeance coagulée sous les ongles et les mains fermes, entourées sur le canon. Nana n'a rien vu, mais à tout su. Elle avait tout ressenti quand il lui a dit. La vibration de la détonation sous les cimes. Des cris étouffés dans le sac qui transportait le cadavre vers les docks. Tous, vestiges d'un héritage familial. Une vie d'hérésie, éclatée en sanglots chaque soir sur la tombe d'une vie bancale. L'amour malédiction, nécrosé au fond du cœur. Et des mots brisés au fond de la gorge. Les témoignages d'un deuil qui tourmente les âmes, mais qu'on ne voit pas, ici, dans l'antre McGrath. L'ivoire courbé sur les côtes qui se déploient dans la noirceur de la nuit. La foi perdue dans le chemin de l'absolution. Le loup hausse les épaules, le sourire narquois toujours sur les lèvres. Un millier de façades brillant dans l'obscurité de la nuit. Des serveuses qui s’affairent derrière lui. Des visages qui se brouillent entre les paupières. Te faire jouir salement, peut-être ? Les vapeurs de la cigarette se mêlent aux bourrasques des équipes de nettoyage. Une conscience frémissant dans l'obscurité, l'envie de tout arrêter, d'éliminer la preuve ultime d'un meurtre imparfait. Les yeux juchent les lieux, se courbent sous les néons des lampadaires qui tremblent encore d'une soirée bien menée. Puis elle est là, Nana, la robe serré autour de la taille. Les mains agitées entre le bar et les bouteilles qui s'emmêlent dans la grande salle. « Non merci. J'ai déjà une activité sexuelle très chargée, la vie me baise chaque jour. » Il reste immobile pendant un instant, le souffle suspendu entre ses gestes assidus. Quelques secondes consumées dans la pénombre. L'hésitation qui fait chavirer le sentiment. T’es en retard, et t’as une sale gueule. Il sourit, de manière sincère cette fois. Il aime leurs conversations Lobo, il aime juste sa présence à elle. La tragédie émotionnelle se creuse dans sa poitrine. Les souvenirs faisaient écho aux rythmes de la musique qui s'épand entre les murs. Et le temps se suspend dans un instant éternel. L'impression de retrouver Nana. De l'enlacer d'un regard furtif. « Tu t'es regardé ? Je pensais avoir émergé de chez moi à ici, mais j'suis toujours en plein cauchemar. » Il avance vers le bar la tête haute et le regard solide. Seul dans les chimères du passé, respirant les parfums d'une illusion qui se greffe à la peau. Les mêmes gestes. Les mêmes sourires. L'expression naïve démunie de vice. Une ressemblance qui transperce le cœur. Des similitudes qui tord les chairs. Il s'installe, et elle s'approche lascivement pour poser un verre sur le marbre. Vos regards s'accrochent. L'entente est immédiate. Elle le connaît. Elle le sait, il est ici pour elle. Tu t’es bourré la gueule sans moi ? Qu’est-ce que tu t’offres ? Le sourire insolent pour un faible écart des lippes. Même dans les flammes du drame, il sait pas être sérieux Lobo. « Dis que je t'ai manqué qu'on règle tout ça sur le bar. » Ironie et humour qui se mêle quand son sourire de connard s’étire. Il recrache doucement la fumée, tape deux fois sur le marbre. Un tique depuis toujours. « Whisky. », comme d'habitude. Il ne regarde pas l'heure Lobo, trop en avance ou trop en retard ; l'heure pour trop souvent picoler et se soulager. Pour oublier. Mais ça ne marche pas, ça ne marche jamais. Pas une putain de fois. Révérence tirée au milieu de la nuit. Carcasse terrée dans la nuit pour échapper aux monstres. Carcasse terrée pour s’infiltrer chez les vivants. C'est dans les verres qu'il se perd. Décision irréfléchie. Décision abandonnée de tout bon sens. Gamin décisionnaire. Gamin inconscient. Il a toujours été comme ça, Lobo. Incapable de se poser les bonnes questions. Incapable de réfléchir avant d’agir. Le loup, il tape du pied contre le pied de sa chaise. Rythmique nerveuse pour entacher les pensées. « Qu'est-ce que t'as de si important à me dire pour que je sois obligé de ramener mon derche plusieurs heures avant ? » vas-y balances, craches ce qui te ronge ; j'suis là pour ça, j'suis là pour toi.
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Mer 1 Mai - 21:22 |
| non merci. j'ai déjà une activité sexuelle très chargée, la vie me baise chaque jour. et il s’avance, le loup rejoignant la lionne. drôle d’équipe que vous formez. un loup et une lionne. deux animaux qui ne traînent ordinairement pas ensemble, pas en meute. t’es pas sa louve, nana. il n’est pas ton lion, lobo. et pourtant, vous êtes deux. se protégeant l’un l’autre comme si vous étiez de la même espèce. ce qui est en réalité presque le cas... car dans le fond, y a de nombreuses choses qui vous unissent. l’affection. un précédent amour porté l’un pour l’une sans le savoir. un amour d’une nature spéciale vous unissant. lobo, tu l’aimes comme un ennemi, comme un ami, comme un connard qui a fait souffrir ton amie, comme un frère, comme un amant insuffisant. impossible. invisible. la protection. là l’un pour l’autre. pour tout et n’importe quoi. n’importe quand. dans le chaos démontant vos vies respectives. nana, pour lobo, t'auras toujours une main tendue. même plus bas que terre. t'auras toujours les mots crus, les coups bien placés. les mots vrais et les coups importants. tu t'es regardé ? je pensais avoir émergé de chez moi à ici, mais j'suis toujours en plein cauchemar. tes yeux dans les siens, ça sourit à l’extérieur alors qu’ça hurle à l’intérieur. ça relève tes lèvres l’expression faciale, mime une réalité qui n’existe pas dans ton corps. sois pas jaloux, encore, de ma beauté faciale. c’est toujours le même jeu, la même mascarade. même face à lobo. même face à ce mec qui te connaît plus que tu aimerais. même face à ce mec qui connaît plus que tu ne sais qu’il sait. ta vie. ta destruction. le début de ta fin. pourquoi t’as jamais rien dit lobo ? mais j’espère au moins que jsuis la reine de tes cauchemars. je veux un bon rôle. verre que tu lèves dans sa direction, verre que tu termines dans une dernière gorgée. il le sait, lobo, que c’est pas en venant vers toi qu’il va s’éloigner des mauvais rêves. c’est pas vers toi qu’il trouvera une éclaircie. ou seulement illusoire. temporaire. ça plaisante, ça taquine, ça rit, seulement quelques instants dans une bulle qui englobe deux êtres. ça protège le temps d’un battement de cil qui apparaît pourtant comme un million d’années passées. avant que ça n'éclate, contre vos gueules. whisky. et c’est la bouteille déjà sur le comptoir, déjà bien entamée que tu attrapes, verses dans le nouveau verre. dis que je t'ai manqué qu'on règle tout ça sur le bar. sourire de connard sur cette bouche qui l’ouvre trop, tu ricanes, remplis de nouveau ton verre. parce que tu crois que tu peux m’allonger facilement ? le regard en coin, illustre de complicité, t’es entre deux mondes nana. capturée par tes démons qui te traînent vers les profondeurs de la terre. enveloppée par le sentiment de sécurité qui s’infiltre dans tes pores, fait trembler les ténèbres, instables depuis son arrivée. t’es divisée, poupée de chiffon. les bras tirés d’un côté puis de l’autre. qu'est-ce que t'as de si important à me dire pour que je sois obligé de ramener mon derche plusieurs heures avant ? ou plusieurs heures trop tard. c’est même plus que ça. lobo, t’arrives trop tard. des jours passés où t’aurais pu faire quelque chose. des années trop tard où t’as pourtant assisté à ma déchéance. et tu le savais. sans avoir rien dit. en me laissant couler. rien de bien intéressant. haussement de tes épaules alors que tu portes ton verre rempli à ras bord vers tes charnues. illustration de ta vie, nana. ras bord du liquide ambré prêt à déborder que tu vas boire, sans doute qu’en quelques gorgées, pour noyer tes propres pensées. ras bord de ta vie prête à inonder tes dernières ressources. tu flanches nana. le corps qui tangue, les pas qui font trembler la corde tendue. qu’un funambule qui faiblit, craque sur ses chevilles. c’est instable. tremblant. le fin fil qui résume sa vie, prêt à lâcher. prêt à s'abandonner en se laissant tomber dans les méandres. jvoulais juste pas être toute seule, lobo. jvoulais plus l’être. pas ce soir. pas ce matin. alors que rien ne va plus.qu’est-ce que ça fait de connaître la tranquillité ? d’avoir une vie heureuse, sans souci majeur ? ce n’est jamais auprès de lobo que tu obtiendras ces réponses. ce n’est jamais sur lobo qu’tu pourrais l’imaginer. le jalouser avec force et dégoût. avec lobo, tsais qu’tu trouveras le réconfort. parce qu’il vit la même vie que toi avec les emmerdes différentes. lobo, tsais qut’as pas besoin dlui prendre son âme pour qu’elle périsse comme la tienne s’enlaidit. pas comme atlas. je m’ennuyais. et jvoulais voir si t’étais prêt à lâcher encore tes putes pour venir à moi. allez, joue encore un peu, nana, dans ce demi-mensonge. fais glisser plus encore ce sourire sur tes carmins. taquine. rassure toi. rassure moi, lobo. qu'tu me lâcheras pas toi aussi ? t’as changé. miroir de ton être qui glisse sur son visage, inspecte. cherche comme le montre aveugle s’orientant sur ses victimes grâce à l’odeur de leur peur. les corps tremblent, les battements du coeur s’accélèrent en même temps que le souffle se perturbe. de leurs plaies, du sang qui s’égraine en goutte sur le sol. c’est silencieux et pourtant perceptible dans l’ambiance sourde. c'est strident le son, écœurant, à quel point le piège s'est refermé. tu glisses doucement son verre jusqu’à lui avant de reprendre ta position initiale, vers lui. le corps qui glisse sur le tabouret, se tourne dans sa direction. sa cigarette que tu lui piques pour tirer une taffe. et lui, lobo, y a un de ces trucs de changer. un de ces trucs de nouveau depuis qu’il est passé par la case prison. mais pas que. y autre chose. là, qui glisse dans le fond de son regard. dans les tendons de son cou. dans les taches d’encre qui noircissent sa peau. son oeuvre d'art. celui sur lequel tu poses tes doigts froids, l’observes, dessines les contours sans mot sur l'épiderme chaude, dans un mouvement de tête qui se penche. ils sont combien ? depuis la dernière fois que tu l’as vu, ces nouveaux tatouages, à avoir rejoint sa peau. ils sont combien, depuis que l’on s’est vus, ces nouveaux dessins, ces nouvelles phrases, ces quelques nouvelles lettres marquant ta peau à vie et qui racontent ton histoire, lobo ? qu’est-ce que je ne sais pas ? encore. @lobo mcgrath
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Dim 5 Mai - 14:50 |
| La colère dissimulée sous les poings qui se serrent. Le liquide ambré dévale sous le palais, mais n’efface pas les plaies béantes. Le liquide ambré dévale, mais l’amertume s’fait plus vorace. La gueule de la Mort imprimée dans le crâne. Tête à tête forcé pour la négociation de trop. Les carcasses qui s’retrouvent dans un coin d’la pièce. Le dégradé pour capter la colère. Quatorze chapitres flambés par les ressentiments et la haine. Quatorze chapitres où Lobo s’faisait le fantôme de plus. L’oppression pourtant constante contre la poitrine. L’écho des souvenirs. L’écho des cris. L’écho des salines. L’écho d’une vie à courir après l’amour d’un père ; et à récolter les poings comme armistice. La voix du vice pour le faire s’égarer. Chemin dévié à chaque fois que les vocalises résonnent. Pour l’ancrer au drame. Pour l’ancrer au crime. Pour l’ancrer à tout ce qu’il garde enfoui sous les couches nécrosées. Les mains exilées dans le blouson. Le dégradé perdu vers la gueule usée par le temps. Ce même sourire. Ce même éclat d’rire en voyant la trogne de la poupée. Nana. Parce que tu crois que tu peux m’allonger facilement ? La démone face au profanateur. Le roi qui croit encore souiller le princesse de sa haine. Le duel engagé de deux déflagrations. « C'est un défi ? » Une vie qui continue. Une vie qui s’effrite. Les certitudes qui s’perdent. Les certitudes qui s’égarent contre une trique. Les doutes qui s’font chiens. Quand les sentiments deviennent inavouables. La gueule de Sarai pour se calquer dans l’esprit. Pas un mot versé au clan. Pas un mot versé à l'ex. Pas un mot versé au futur. Les lèvres mutines d’sa venue ici. Les lèvres mutines de la rage qui s’fait animale quand il parle. Le son qui devient sifflement. Il n’a pas changé. Il ne changera plus. Il dégueule les ressentiments, Lobo. Il vomit l’ennui d’la taule. Il vomit l’éloignement forcé. « Qu'est-ce que t'as de si important à me dire pour que je sois obligé de ramener mon derche plusieurs heures avant ? » Tu le sais, Lobo. Tu sais depuis toujours ce qui la ronge, ce qui la tue. T'as rien dit. T'as rien fait. Mais aujourd'hui n'est pas hier … Rien de bien intéressant. Je m’ennuyais. Et jvoulais voir si t’étais prêt à lâcher encore tes putes pour venir à moi. La clope coincée entre les lippes, la bouteille de whisky entre les paumes. Le regard animal. Le regard colère. Le mensonge balancé à la figure. Tu sais quand elle ment. Le spectre d'un bébé pour affaisser les épaules. Le spectre de Nana pour rappeler à l’ordre. Et celui de Sarai pour l’foutre à terre. Distance de mise. Distance qui déchire le coeur. Distance qui émancipe les espoirs. La connerie d’trop. La connerie futile et pourtant l’effet domino d’une lame entre les côtes. « Quelles putes ? Fais gaffe, j'vais me faire des films et croire que t'es vraiment jalouse. Mais p'têtre que c'est ce que tu veux ? » J’en crève de toutes ces merdes. J’en crève de tous ces souvenirs. J’en crève de l’oubli. J’en crève d’cette sensation de retomber de dix étages. Toutes ces mains, celles des morts, pour me balancer dans le vide. Toutes ces mains pour me ravager le cœur. Toutes ces mains pour m’arracher mes espoirs. Ça devait arriver. Ça devait s’passer comme ça. Tôt ou tard. T’as changé. L’esprit à vif par les paroles qui s’écrasent contre les tempes. L’esprit à vif d’son cœur mort-né. La poitrine gonflée alors qu’elle commence à le toucher de ses doigts glacées. « Comme toi. » L’ignorance pour mieux pallier à la rage assassine. Il pourrait, Lobo. Se jeter sur elle. Défoncer la porte de son âme de qon poing. Accrocher ses mains à son cou et lui balancer tout ce qu’il a éprouvé un jour, tout ce qu’il a ressenti, tout ce qu’il a espéré. Mais y a sa putain de fierté qui s’fait chienne ; comme toutes celles qu’il maudit pour gagner l’éternel aux cotés d'une autre italienne. « Ça va vraiment se finir sur le bar, si t'arrêtes pas. », il frissonne. La gorge serrée autant que les poings alors que l’impulsion se fait rage. Les cendres contre. Comme celles qui ravagent d’un regard. Comme celles pour lesquelles, il s’est damné le métissé. Comme celles pour lesquelles, il n’a plus envie de vivre. Pas sans cette sensation d’exister encore un peu au milieu des décombres. Le Nebula qui s’offre sous son regard. Besoin de discuter. Besoin de cracher son venin. Besoin de couper court à ce temps qu’il perd, à ce temps qui fait souffrir, à ce temps qu’il ne semble plus avoir. Vingt-huit ans de léthargie ; une seconde pour dissiper les effets de l’anesthésie et une autre pour l’condamner à mort. Nana. « Et je n'ai pas très envie, on sait tous les deux que ce ne serait pas joli-joli. » Une autre gorgée, il hausse les épaules, Lobo. Rictus à peine suffisant sur les charnues.
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Mar 21 Mai - 22:11 |
| pourquoi t’es aussi droit, lobo ? pourquoi t’es aussi renfermé, les mains dans les poches de ta veste ? pourquoi t’es aussi présent qu’absent, lobo ? pourquoi t’as l’air autant enragé ? même sous mes rires. les perdus. les faux. ceux que tu continues à lâcher sans plus aucun plaisir. ceux de la rage. ceux du carnage. ceux qui ressemblent tant aux siens. c'est un défi ? yeux dans les yeux. deux profondeurs qui se jaugent, s'entremêlent. un éclat de plaisir. une lueur amusé qui te traverse, entremêlé au fléau par la soude. dis pas ça comme si tu avais déjà gagné. lèvres mutines, clin d’oeil perfide, les paroles que tu caches qui viennent se noyer sous le liquide alcoolisé. il y a rien à gagner lobo. rien chez toi. rien chez lui. juste le trophée de la dissolution, la corruption à vos genoux. ça n’aurait pas été beau. lui, toi. lui et toi, autrement que maintenant. ce n’est déjà pas beau. lui, toi. lui et toi, comme un duo désastreux. un duo qui s’entend que trop bien dans le désastre. jregarde ta vie se désintégrer, aussi bien que t’as regardé la mienne pendant si longtemps. c’est plaisant hein ? quelles putes ? Fais gaffe, j'vais me faire des films et croire que t'es vraiment jalouse. Mais p'têtre que c'est ce que tu veux ? jveux trop de choses, lobo. le reniflement condescend, le regard en coin alors que le coude est posé sur le comptoir. verre à la main, verre que t’enfile bien trop vite. que tu te fasses des films ? tu tisses tes toiles, nana. les belles, les attirantes. art méticuleux de l'araignée, nana, aucun épargné. tu t’en ferais ? tu le serais peut-être nana, jalouse. ou peut-être pas. jamais. aussi bonne que mauvaise question. t’as juste besoin de te raccrocher. juste besoin des bases, des solides qui peuvent t’empêcher de sombrer définitivement. de lui. pour éloigner les abysses de tes années scandaleuses qui te rappellent. tu leur as manqué, nana. mais t’es laide, de plus en plus. l’araignée, tu provoques les phobies, le dégoût, la fascination. tu captures, gardes pour toi afin de ne pas être seul. tu renfermes dans ta prison pourrie pour être sure de pouvoir tout contrôler. mais il est pas comme tout le monde, lobo. pas comme tous ces autres mecs. comment t’as fait ? il y a le filet d’une de mes toiles qui traîne encore derrière ton sillage tesoro. plus ancien qu'celui de sarai, presque fossilisé à présent. c'est l'enroulement symbolique et invisible autour de sa cheville. un boulet de prisonnier absent, jeté dans le vide dans sa fuite. juste assez pour te laisser une marque aveugle dans les tripes que t’as jamais su capter. ça t’a fait hurler sans que t’ouvres la bouche. ça t’a fait fait mal sans que t’en ressente la douleur. mais pourtant, jsens le truc différent, lobo. jle sens depuis des années. il y avait toi, nana. perceptible d’une manière que tu ne voulais pas voir. interdite. impossible. c'était les deux. c'était le résultat d'un cocktail trop explosif. puis il y a eu sarai. l’attention détournée. les yeux posés ailleurs. j’étais heureuse pour toi, lobo. pour vous mais, mais, mais. maudits mais. destructeurs. maladifs. qu’est-ce que vous avez foutu ? mais, et maintenant une autre. qui est-elle ? ton attention se détourne vers la réelle, l'actuelle. à moins que ce soit autre chose. t'as jamais été qu’un rêve, nana. pour lui. pour vous. un rêve inaccessible, de ceux qui frôlent l'interdit. c'était l'impossible. un regard que tu ne posais pas sur lui. un regard que tu posais sur lui pour finalement le détourner. c'était un regard qu'il posait sur toi sans que tu ne t'en rendes compte. c'était de ces regards qui à d'autres fois, tu sentais sur toi. pour toi. ca brûlait ta peau, cramait là où ses yeux frolaient tes courbes, incendiait le creux de tes reins là où rêvaient ses mains. mais c'était de ces fois où ton coeur hurlait de son propre feu, réduisant en lambeaux les structures trop fragiles. entrailles en miettes, jt'aurais détruit lobo, t'entrainant avec moi dans ma chute perpétuelle. aujourd’hui, plus qu’autrefois, tu tombes, encore et encore. toujours et encore plus, dans un cercle sans fin. c'était pour le protéger de toi. de la folie te bouffant. mais, au final, t'avais pas besoin de moi pour ça, lobo. qu’est-ce que t’as foutu ? tu le vois, dans cet hécatombe de la vie. la main tendue vers lui, il chute. rejoins-moi. peut-être bien plus vite que toi. attends-moi dis-moi ce qu’il ne va pas. dis-moi, pourquoi toi aussi, tu meurs à petit feu, en silence. pourquoi est-ce que toi tu fais semblant. pourquoi est-ce que tu ne sais plus rien de lui, de son présent, tout en ayant l’impression de le connaître par coeur. comme toi. non, non et non. j’ai toujours été comme ça. haussement de tes épaules. c’était là, toujours au fond de toi. c’était là, toujours trop visible. prêt à exploser à la gueule de n’importe qui. comme la sienne qui se fait sentir. t'as ldroit, lobo, de m'exploser à la gueule. j'exploserai derrière. t'en donnes l'autorisation, signes les papiers fatals. jsuis là. promis. même s'il a réfuté la tienne pendant des années. c'est la symbiose des âmes noires, lobo. entremêlées dans les abysses. c’est beau. fascinant, là, dans les profondeurs de vos coeurs. elles vivent, difficiles. elles pulsent, mollement, dans leur avancée vaine telles les méduses parcourant un univers plongé dans le noir. elles se meurent surtout. on meurt, lobo. à votre manière. la lumière qui décline. on meurt, lobo. pour mieux se perdre. elle est pas belle la vie comme ça ? dans le royaume de l’enfer. du tien. du sien. de celui que t’essayes de décrypter avec tes doigts. ça dessine. ça retient en mémoire un corps inaccessible, intouchable autrement par la promesse. une promesse non scellée à l'orale ou l'écrit mais elle est de celles qui se savent sans besoin de preuve. c'est un conte, une légende, une croyance. ça frôle, juste pour sentir le tremblement sous tes doigts. le bon. ou le mauvais. encore. ça va vraiment se finir sur le bar, si t'arrêtes pas. le geste qui s'interrompt, épiderme contre l'autre. puis la main qui se relève légèrement, survolant l'encre noire. un silence perturbé par les bruits des employés plus loin, avant de l’être par le rire qui te prend. toujours le même. celui qui perd jour après jour de la joie, de la vie, un but. t'es faible. c'est du même ton que précédemment, dans un sourire naissant, constant sur le coin gauche de tes charnues dans l’observation de ses poings trop serrés. et je n'ai pas très envie, on sait tous les deux que ce ne serait pas joli-joli. t'es faible, lobo. tu l’es devenu ou tu l'as toujours été. comme moi. pas seulement de nous. de tout. c’pas qu’une question de pulsion sur un bar ou n’importe où. c’est pas qu’une question d’un défoulement de plaisir, de chair et de sang mêlés. là, derrière les masques de la mascarade, t'es faible face aux vices, nana. comme lobo. il est faible face à la vie supplice, lobo. comme toi nana. c’est le résultat d’une constatation bien trop longue. au moins depuis qu’il est sorti de taule. c’est son regard qui se perd sur la salle de ton royaume qui ne fait que conclure les pensées. tu ne ferais pas le poids lobo. tu pars sur la taquinerie et pourtant. tu recules ta main dans un glissement lent sur le marbre. est-ce que t'as d'ailleurs déjà été capable de faire le poids ? ou, toi nana, est-ce que t’as déjà été capable de faire face à tout ça ? le paquet de clopes que t’attrapes à côté de toi, t’en tires une pour l’apporter à tes lèvres. alors, t'étais où hier enfoiré ? avec qui t'as pris l'enfer pour avoir cette gueule ? tu l’allumes de cette même manière que la vie t’allume. tu vas la fumer de cette même façon que la vie te fume. et ça vaut pour toi aussi lobo. @lobo mcgrath
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Dim 26 Mai - 19:44 |
| Chaque parcelle de ce bar dont il se souvient trop. Chaque parcelle de ce bar où l’ivresse a emporté la raison. La gueule de l’autre pour lui rappeler le pas de travers. La gueule de l’autre pour bercer les dernières illusions. Le silence imposé. La fuite comme seule issue de secours. L’ignorance pour venir lui dénaturer les traits. La fatigue reine de la trogne abîmée par les coups. La fatigue salutaire des insomnies. Heures passées à se refaire la scène. À tourner de droite à gauche dans les draps froids. À pas oser soutenir le regard de la maudite. Belle Nana. À se demander pourquoi il avait agit de la sorte. À essayer de comprendre les silences. À se persuader que c’était mieux ainsi. Tu ne ferais pas le poids Lobo. L’esprit happé par sa voix familière. Rictus pour ricocher sur le bord des lippes. Nana. L’ancre. La meilleure amie. Écho au pire. Écho au mal. Des scènes pour bousculer les idées. Incapable d’oublier. Incapable de faire sans elle. Peu de questions entre les deux. Peu de jugements aussi. Deux âmes contraires. Les destins mêlés incapables de se séparer à présent. Les destins unis sous le versant des illusions. Mais une affection réelle. Une amitié solide. Les poings unis par les années. Les poings unis par la tendresse. Des secrets partagés. Comme le spectre de la sœur. Le spectre d’une quête. Le spectre d’une vie arrachée. Le spectre des questions qui subsistent. L’envie de l’aider. L’envie de conjurer la douleur. L’envie de la récupérer pour souffrir à l’unisson avec Nana. Le sourire complice au coin des ourlets. Aide-moi à tenir debout. Aide-moi à pas m’effondrer. Des années à se sauver. Des années à se tirer la tête hors de l’eau. Alors, t'étais où hier enfoiré ? Léthargie des muscles qui peinent à remuer. Les pensées vissées sur le désespoir. Étalage de cendres pour cramer la surface abandonnée. Rappel du regard qui foudroie. Rappel du regard qui empoisonne. Rappel du regard qui reste dans l’étalage de l’amertume. Éclats du myocarde sur le sol. Et l’autre connasse pour danser sur le brasier. L’autre connasse pour se marrer de la détresse. Pas un putain de mot. Pas un putain de message. Silence imposé sans une dernière considération. Des heures avachies dans le pieu à détailler les draps glacés. « Je te l'ai dis, non ? J'étais avec la gitane de l'extrême. Le destin est vraiment un putain de vicieux pour me l'avoir encore mit dans les pattes. » Les pensées torturées comme tout le corps. Douleur lancinante pour se raccrocher. Pour l’empêcher de tourner la page. Pour l’empêcher d’avancer. Ça s’éteint pas. Incendie allumé d’une phrase. Incendie allumé de la communion des gestes. Complicité éteinte par l’affront final. Complicité abandonnée par le manque. Celui qui fait rage au creux de la poitrine. Respiration qui n’arrive même plus à déformer les battements. Respiration qui n’existe que pour la forme. L’esprit sans cesse hanté par la gueule de l’italien. Le pub envahi de sa présence. Le pub envahi de son odeur. Même quand les paupières se scellent. Même quand les paupières s’emprisonnent. Le même regard. Le même sourire. L’éclat de leurs rires en fond. Puis l’abandon. Le néant. Comme dans le dégradé. La mâchoire contractée rien qu’en y pensant. La mâchoire vissée des doutes. La main encore tremblante sur le téléphone. L’envie d’écrire. L’envie de rager. L’envie de lui accorder les derniers sacrements. « Mais ne parlons pas de choses qui fâchent, mamacita. » Les veines engorgées de whisky. Les veines engorgées du boisé, de l’embrun. Mais ça éradique rien. Ni le malaise, ni la punition divine, ni les regrets, ni le dégoût. Vingt-huit ans de léthargie ; une seconde pour dissiper les effets de l’anesthésie et une autre pour l’condamner à mort. Le poing qui cogne. Le poing qui crée le ravage comme les ecchymoses contre. Les combats pour oublier. Les combats pour s’battre contre ses démons. Il hausse les épaules, Lobo. Rictus à peine suffisant sur les charnues. Le rire nerveux. La détermination. La caboche sur le point d’exploser. La carcasse avachie sur son siège. La bouteille hors de prix levée en sa direction. Les yeux cernés. La gueule blafarde. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Parait que la prison ça change. Parait que tuer des gens ça bousille. J’en ai besoin, Nana. Te conter mes doutes. Te conter mes craintes. Te conter mes fêlures. Te parler d’eux. J’en ai besoin, Nana. Te conter à quel point l’hémorragie est partout. Mais il ne sait pas faire, le tatoué. Il sait gueuler, il sait frapper ; mais parler ça, il ne sait pas. « Parlons plutôt de toi. J'ai l'impression que ça fait des plombes qu'on n'a pas causé. » Caboche secouée et regard équivoque vers l’amie. « Y a toujours ce truc dans tes yeux … C'est l'autre connard, c'est ça ? Je sais qu'il est venu ici. » Le dos voûté. La carcasse cabossée. Les pensées assassines qui tapent sur les tempes. La douleur lancinante. La colère lyrique. Chaque muscle ankylosé depuis qu'on lui a apprit la nouvelle. Quatorze pages tournées à s’dire qu’ils le reverraient plus. À se dire que l’ignorance façonnerait les émotions d’hier. À se dire que la haine secouerait un peu trop son myocarde. Sa gueule éloignée du paysage. Sa gueule pourtant placardée dans les pensées. Celles qui plaident la perpétuité à chaque fois qu’il repense au passé. À chaque fois que les images reviennent lui claquer en pleine tronche. Pire que tous les combats. Pire que tous les crochets encaissés contre la mâchoire et au creux des entrailles. Pire que toutes les épreuves. Ça s’effacera pas. Ça restera gravé. Sentence pour tous les crimes de sang. Sentences pour toutes les âmes arrachées au dernier souffle. Les sacrements des détonations et des corps abandonnés dans ces fossés. Lobo, il paye le prix cher. Et ça le tue. Ça l’éreinte.
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Jeu 30 Mai - 11:16 |
| les questions qui fâchent, la vie affreuse tentée d’être dissimulée. elle se cache derrière les sourires, elle se délivre par les excès. t’as jamais su, avec lobo, faire semblant. tu n’as jamais eu besoin des mots pour qu’il soit là. comme tu as toujours su, pour lobo, qu’il faisait semblant. il n’a jamais eu besoin des mots pour que tu sois là. c’est là, dans l’expression de vos corps, dans les corps qui se contractent. les tics au coin de la bouche. les mâchoires trop forcées. mains qui se resserrent. les verres qui se remplissent et les cigarettes qui s'enchaînent comme s’ils pouvaient vous apporter une mort plus rapide. trop facile. c’pas ça qui vous attend. c'est là dans le fond de vos yeux, la saison des orages qui n'en terminent plus depuis si longtemps. je te l'ai dis, non ? j'étais avec la gitane de l'extrême. Le destin est vraiment un putain de vicieux pour me l'avoir encore mit dans les pattes. petit rictus sur ton visage alors que ça rage en toi, autant qu’en eux, de les voir comme ça. tes deux amis. tes plus proches. tu sais qu’on a jamais eu de bon deal avec lui. haussement de tes épaules. jnote le surnom affectif néanmoins. elle pourrait n’être que sarai. elle pourrait n’être qu’une ex parmi tant d’autres. un simple prénom à la suite. une attention qui en découle, de tes yeux qui sondent son âme, qui remarquent le moindre de ses mouvements. mâchoire d’acier de la bête. est-ce que tu sais ? pas pour toi. pour lui. pour eux. est-ce qu'elle te l'a dit ? la mort qui plane au-dessus de ta tête mais également au-dessus de la sienne. c'est la cadavre d'un bébé. puis d'un deuxième. deux chérubins d'années différentes. t'as jamais su la vérité, ou la demi, s’il était de lui, cet être qu’elle a perdu. t'as toujours mieux su observer, deviner sur les gueules défoncées les vérités inavouées. les honteuses et hideuses. surtout celles-ci, comme si elles ne t'intéressaient pas les belles et fabuleuses. parce qu'elles sont de celles qui t'échappent. elles s'échappent loin de l'effroyable. parce qu’elles sont de celles qui ne passionnent plus. elles te dégoûtent dans la jalousie qui intègre tes pores avec puissance. mais ne parlons pas de choses qui fâchent, mamacita. les pulpeuses qui se serrent. comme si t’allais y échapper. la cigarette que tu tires, les cendres que tu viens faire tomber dans le cendrier. vous êtes là pour ça. pour que les langues se délient dans les mots par l’excès d’un alcool trop fort. parlons plutôt de toi. j'ai l'impression que ça fait des plombes qu'on n'a pas causé. regard complice de l’homme, tes sourcils qui se lèvent. la gueule ricaneuse. tu sais que ça peut être également un sujet qui fâche. tout dépend du sujet dans lequel il s’embarque. joue pas avec le feu, lobo. l’avertissement dans le regard. il y a la tension dans ton corps qui menace à tout moment de péter. il y a les risques qu’il devienne l'exutoire de ta rage. y a toujours ce truc dans tes yeux … c’est l'autre connard, c'est ça ? je sais qu'il est venu ici. battement d’un palpitant souffrant qui casse le rythme du tempo. une percu qui peine à rejouer de sa musique normal. le corps et le regard figés, fixés sur lui. le premier qui demeure à sa place tandis que le second peine. tu détournes les yeux. lequel ? la pulpe qui glisse sur le cercle humide. contour répété sur le dessus du verre tel le cycle de vos méandres. tourbillon sans fin dans lequel vous tomber. tu sais pourquoi il se noie, lobo, comme il sait très pour quoi, tu te noies. pour qui. à cause de qui. lequel lobo ? j’en vois tous les jours des connards. il en est un aussi de connard, lobo, comme t'en es une. tu vois ? comme le jeu est beau. tu vois ? comme la pièce est extraordinaire. sensationnelle, c’est les mots du ptit du journaliste dans sa critique. un cinq étoiles qui vaut de l’or. corps célestes bien trop sombres pour votre monde. c’est plutôt cinq crânes trop pourris à la place. ils grimacent. ils rient. de toi. de lui. de vous. et t’oses lui sourire quand ton visage revient vers lui, tu l'balances avec plaisir, le moche. l’enfoiré qui ne cache rien. il y a l'innocence d'un contexte que tu veux faire semblant d'ignorer dans la voix mais tes lèvres et tes yeux montrent tout le contraire. va falloir que tu sois plus précis tesoro. ça et pour sarai. ou que tu fermes ta gueule. plutôt. t'es pas d'humeur pour ça, tu ne l'es jamais et ne l'a jamais été. les seules fois où t'as craqué résidaient dans ces élans de faiblesse où le cœur chantait encore ses dernières paroles. @lobo mcgrath
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Dim 2 Juin - 23:14 |
| La poésie de la première parole. Un son transfiguré au bout des lèvres. Sentiment cendré par la flamme jaillissant de la nuit. Lobo brûlé vif, paradant jusqu'à la mort dans les ruines d'une ville calcinée par les horreurs du clan. « Y a toujours ce truc dans tes yeux … C’est l'autre connard, c'est ça ? Je sais qu'il est venu ici. » La douleur, cette comptine dansant au creux des prunelles. Le doute, cette apostrophe raclant les contours de sa mâchoire. Les pigmentations chagrines. Les pigmentations accablées. Les échines qui virevoltent dans une distance saccageant le myocarde. L’échine encore échaudée d’une empreinte racoleuse. L’échine encore tremblante d’une vérité à peine assumée. Lequel ?La dérive du corps sanctifié par l’impur. Léthargie apposée d’une lame balancée au milieu d’un couloir. Asepsie des sentiments. Clan où le maculé se transforme en sang. Clan où la vie devient mort. Les âmes sordides qui dansent d’une effusion souillée par la violence. Les corps qui chutent comme des dommages collatéraux aux erreurs. Les carcasses sans vie qui hantent. Les poings serrés près de la table refroidie. Les larmes aux creux des yeux refoulés pour honorer le blase. Un McGrath ça serre les dents, ça chiale pas. Dicta patriarcale pour faire taire les émotions. Les certitudes qui déferlent. Les doutes qui entachent. Lequel Lobo ? J’en vois tous les jours des connards.Effet domino d’une famille qui se disloque. Comme les membres ravagés par les coups et les combats. Hargne de la gueule s’écrasant à terre. Chaque revers devenant un moyen de vivre. Chaque revers devenant une ivresse incisive. Un surplace où la communion des morts écrasent les vivants. Distance et méfiance qui ornent les regards écarlates de colère. Lobo, spectateur enragé. La respiration haletante du patronyme qui ripe sous le palais. La respiration défenestrée du mur contre lequel le corps s’écrase. Perte de repère bien avant l’infiltration du Mal. Sursaut sous les couches nécrosées pour réanimer. Les années qui se déchirent comme les pages abîmées d’un bouquin. Les années qui se condamnent comme les regards qui font désordre. L’amour qui fait tâche dans le décor ; quand le désir picote l’échine sous le courroux divin. Le lit refroidi des absences et les bras creusés du manque. Va falloir que tu sois plus précis tesoro. Ça et pour Sarai.La culpabilité pesant sur les synapses. Le regard flou d’observer la maudite. Le regard brillant de glorifier les erreurs. Il respire à peine Lobo. Baraque glaciale pour rétablir la cruelle vérité. Baraque glaciale pour éteindre le brasier filant sur ses reins. L’ivoire sertie des phalanges assassines. L’ivoire annihilées des lippes charnues. L’hésitation qui fait rage. Les muettes pour contrebalancer l’acidité des mots. « Joues pas à ça avec moi. Tu sais d'qui j'parle Nana. » Le roi défiant la reine. Les fous comme spectres de fond. Le loup, il ne dit plus rien. Les yeux éteints. Dégradé lugubre où se perdent les dernières émotions. Les mains dans les poches. Les mains coincées sous le tissu. Contracture musculaire pour s’empêcher de crier. Morsure contre la joue déformée par la chaire quelques heures en arrière. Empreinte charnelle sous le palais qu’aucune lettre n’effacerait. Désinfection impossible de la plaie causée par Sarai. Il finit par se resservir. Le whisky pour purifier, le whisky pour oublier. « Tu n'aurais qu'un mot à dire, tu sais ? » Pour qu'il disparaisse, qu'il tombe dans les abysses lui aussi. Dictature sentimentale imposée sous le versant des divins. Punition de la chaire qui s’éprend pour avoir trop aimé cette femme. SB. Punition du myocarde qui gangrène pour avoir raclé le sol où le verre s’est esquissé. Crasse sur les rotules comme celles qui courent sous les muscles ankylosés de son passage. Il étouffe, le tatoué. Il se déteste autant qu' elle. La crevasse sous le derme face au regard qui s’embrume. La chute brutale de la silhouette. Les courbes désirées au premier regard qui s’écroulent. Et chaque certitude avec. La gorge serrée. L’amertume ravalée d’un filet de salive sous la langue qui s’anime. Soupire lascif ourlant les lippes. Les combines verbales en suspend. La confession qui assombrit toutes les autres. Lobo, il passe une main contre sa gueule. Les phalanges pour rôder sur les zones cabossées. L’index pour racler les psaumes. L’index pour racler le prénom sanctifié de ses gémissements. Il inspire. Il expire. Il cesse de respirer. Asphyxie éponyme qui dure une seconde, et sans doute un millier d’autres. Les godasses qui raclent le parquet. Le son détonnant au milieu des morts. « Mais soit, on peut aussi se mettre une murge en silence, parce que t'as autant envie de parler de lui que j'ai envie de parler d'elle. » La carcasse qui se voûte. La main qui file et agrippe le menton. La pression exacerbée sans doute douloureuse, faisant rougir l’échine. Les iris pour voltiger dans une communion déconcertante. Le souffle s’égarant comme le reste. La colère greffée aux lèvres. Celles qui tremblent du manque. Putain de camé. Celles qui tremblent des lendemains incertains. « Oublie ce que j'ai dit. » Ne me parle plus d'elle. Le rire pour ricocher dans l’asphalte. Le rire pour martyriser les larmes. La nervosité sous les vocalises. Les doigts qui couvrent l’ivoire. Volupté près des pommettes. Libération dans les mèches qu’il balaye d’un revers. Voluptueuse Sarai. Les certitudes d’hier. Les doutes de demain. La peau maculée qui frémit sous les baisers. Le corps qui tremble sous les assauts. La langue qui ravage le creux des reins. Les myocardes qui battent à l’unisson. On était beaux, Sarai. On se croyait au dessus des lois. On se croyait invincibles. Regarde la lame venue nous trancher la carotide.Marre de sang pour récolter les âmes. Marre de sang pour sacrifier les sentiments. Petit sachet de poudre magique qu'il balance sur la table. En souvenir du bon vieux temps.@nana sforza
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| Sujet: Re: cry for absolution (nana) Jeu 6 Juin - 14:29 |
| pensées et mots ont toujours été si difficiles à formuler à haute voix et à un autre. pris de ton jardin secret, t’as toujours cru qu’avec lobo, tu n’avais pas besoin de le faire. des regards échangés trop longs pour comprendre. la danse du corps pour se comprendre. jusqu’à la faille, jusqu’à ce que ces deux-là ne suffisent plus. joues pas à ça avec moi. Tu sais d'qui j'parle Nana. corps tendu, jeu de regard pour faire chavirer l’autre. rapprochement de tes sourcils froissant le masque de papier. loin de celui de fer frappé et soudé pendant des années. t’as pas le droit de me faire ça lobo. tu sais que j’adore jouer avec toi. détournement de sujet et d’intention tenté, le sourire mutin que tu crées pour jouer avec une des choses que tu sais le mieux, jouer des hommes, piquer pour éveiller. coup de pied pour réveiller la ruche, c’est le retour de ton doigt contre sa peau mais qui ne dure pas longtemps. tu n'aurais qu'un mot à dire, tu sais ? ça reste suspendu dans l’air, le geste, ça reste, le regard, l’un dans l’autre. je sais. un murmure qui te retourne les tripes. tu pourrais dire oui, s’il te plaît. tu pourrais lui demander qu’il te vienne en aide, sauve-moi. aide moi à retrouver mon souffle. les images d’une mort par intermédiaire s’entrechoquent, celles que tu as déjà imaginé, celles qui pourtant ne te libéreraient pas d’un poids. jamais. c’est par le regard que tout passe, encore. ne t’en mêle pas, lobo. ça racle contre le sol, la chaise. ça s’approche, la carcasse. mais soit, on peut aussi se mettre une murge en silence, parce que t'as autant envie de parler de lui que j'ai envie de parler d'elle. c'est ça ouais lobo. le verre que tu lèves mais le visage qui se fige, là coincée dans l’étau. y a les regards qui se jaugent. y a les regards qui détaillent. c’est la même cellule, lobo. deux pauvres cons coincés depuis des années. deux colériques, mélange acide. il a les lèvres qui tremblent l’irlandais, il torture la mâchoire le torturé. oublie ce que j'ai dit. rire cruel, contre lui, contre la vie, puis plus rien. l’étau qui se desserre pour glisser contre les mèches, pour balancer sur la table la délivrance mortuaire. y a le silence qui s'écoule lentement, les grains du sablier qui chutent trop fortement pourtant. y a les bruits des pas des employés qui se logent dans ton crâne. y a les échos des mots qui bourdonnent dans tes oreilles. le soupir des lèvres, la cigarette que tu récupères et tires comme si la première dose de courage pouvait s'trouver là, dans la cancereuse, sur le chemin de la mort. j’ai rêvé tellement de fois de me pointer chez lui, de lui foutre une balle dans la tête ou de lui arracher le coeur de mes mains comme il l’a fait avec le mien puis celui de mia. silence que tu brises de tes pensées sinistres osées confier. elles sont mortuaires tes idées venues du cri du coeur. l'un de ses derniers qu'il aimerait pousser. comme ce chien abandonné en pleine guerre. il attend le retour de ses maîtres partis lors de l'exode pour mourir. il attend le signal pour rendre son dernier souffle. première fois qu'il sort le prénom en neuf ans. alors ton coeur saigne ses dernières réserves, juste pour une jouissance rêvée dans ces moments-là, où il n'y a plus que ça pour exister. la rage. la rancoeur. la haine à deux pas de l'amour. mélange toxique qui t'empoisonne les veines. l'un pour prendre le pas sur l'autre. l'un pour faire taire à jamais l'autre. l’un pour te soulager, enfin. et tu sais c’est quoi le pire ? jsuis incapable de le faire, de le demander ou d’imaginer qu’il meurt vraiment. un sourire faible. faiblesse dans l’ironie. faiblesse dans la colère. t’étais prête à tout cramer, t’es juste prête maintenant à tout oublier. t’en as besoin, avant de partir encore. avant que l’enfer des premières années après la perte recommence. jme dégoûte, c’est tellement pathétique. tu craches dans un rire caustique, dents qui se referment sur l’intérieur de ta joue. serre. serre. serre, nana, jusqu’à ce que le sang s’écoule contre ta langue. lgoût du cuivre, le tien plutôt que le sien dans la bouche. serre. serre. serre, nana, jusqu’à ce que ton envie de chialer passe. l'incapable toujours brisée. t'as mis des années à faire un pas en avant. t'as mis que quelques semaines, quelques minutes pour en faire trois en arrière. le liquide ambré que t’apportes à tes lèvres comme si tu désinfectais ta plaie, comme si tu ravalais des larmes pas encore sortie. le verre qui claque un peu trop contre le marbre, ta tête que tu appuies contre ton poing, tu te tournes vers lui. enfin bref. et toi, à quel point ça l'est ? pathétiques ses pensées, merdique sa vie. comme deux gamins subissant leur premier chagrin d’amour dans l’adolescence puis la mort. sarai ? m’lâche pas sur ce coup là. t’as pas le droit de rien dire après ça. t’as pas le droit de faire en sorte que je sache rien alors que jle sais, jl’ai senti dans certains de tes regards, que tu sais tout de moi.
@lobo mcgrath
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