get my fix / nana.

@nana sforza
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Besoin de se changer les idées. De laisser la nuit l’envelopper. De laisser son pas le guider, jusqu’à un endroit où il pourrait juste se détendre. Laisser ses épaules retomber, la musique le faire taper du pied, et l’alcool lui délier les muscles. Il sait parfaitement où aller, Gaspar. Le club familier, où il se rend de temps en temps pour le business. Sauf que ce soit, il est pas là pour ça. Vêtu plus simplement, mais jamais sans une certaine classe, sa montre hors de prix au poignet qui lui indique que la soirée ne sera pas tout à fait commencée. Encore tôt, tout de même, mais il préfère ça à la foule qui risquerait davantage de lui donner la migraine. Ses souliers cirés contre le plancher, la musique déjà dans les oreilles, mais le sourire détendu aux lèvres. Dans le coin, on le connaît, on l’a déjà vu. Il aime bien l’endroit, c’est bien entretenu, c’est bien géré. Y’a toujours de quoi trouver une conversation, un endroit où se poser, quelque chose d’intéressant sur lequel poser les yeux. Il se laisse retomber sur un banc au bar, Gaspar, et lâche un petit soupir. La veste légère sur les épaules, il commande un bourbon au barman et tapote le comptoir en laissant ses yeux de reptiles parcourir la foule. Du monde, tout de même, mais pas à ne pas savoir où mettre la tête. Boisson posée devant lui, verre attrapé. L’alcool est bon, lui brûle la gorge avec allégresse. Il cherche quelqu’un, Gaspar. Cherche ce regard qui a su le coincer, la première fois qu’il l’a croisé. Cherche la compagnie de celle qui sait le provoquer, et qu’il aime côtoyer. Pile ce dont il a besoin pour se changer les idées.

Il la voit finalement, Nana. Soignée tout en étant sauvage, elle a cet éclat dans le regard qui le fascine. Elle semble occupée, elle semble s’emmerder un peu. Qui serait-il pour ne pas la sauver de son ennui, il ne sait pas. Alors il claque des doigts pour attraper l’attention du barman. Lui fait un signe de tête en direction de Nana, tu lui donnes son cocktail préféré, et tu lui dis que ça vient d’moi. Il guette l’opération, Gaspar, de ses yeux qui ne manquent rien. Un petit sourire amusé sur les lèvres, la malice presque adolescente dans le corps. Le serveur qui débarque aux côtés de Nana, les mots échangés qu’il ne peut pas capter. Mais quand les yeux de Nana tombent sur lui, Gaspar ne relâche pas son sourire. Petit signe de tête, pour la saluer. Espérant que ça serait suffisant, pour qu’elle vienne le retrouver. Qu’ils puissent discuter, qu’ils puissent transformer cette soirée. De la bonne conversation, un peu de flirt, et de la compagnie. Pas besoin de plus.

nouvelle soirée au club, une qui ne ressemblera pas à toutes celles que tu as passé depuis l’ouverture, depuis que t’es dans le milieu. les nuits sont parfois calmes quand d’autres dégénèrent, te frappant le club ou toi. et ces derniers temps, ce sont les façades de ton masque et de ta vie qui ont reçu les coups de batte dans la gueule, te faisant chuter bien plus profondément dans ta noirceur. t’es alors prête, bien plus préparée que depuis le début de l’année à recevoir, comme il se doit, un nouveau démon de ton passé. l’armée prête derrière ton sillon. les armes rangées sur le côté, impatience de foutre quelques balles dans des crânes. et même là, assise à cette table à discuter, tu restes constamment sur tes gardes. plus jamais tranquille de rien. ta vie ayant pris un autre tournant. tout se bouscule, tout risque de te faire perdre la tête, péter pour de bon les plombs. il vient peut-être de là, ce nouvel éclat dans ton regard. beaucoup plus sauvage. beaucoup plus dangereux. la femme qui paille à côté de toi pour une histoire de mec, la présence qui apparaît de toi te sauve et te fait relever la tête. ça vient du gars là-bas nana ? l’interrogation aux lèvres, pas besoin de plus pour demander s’il doit remporter le verre ou pire commencer à prévenir la sécu, tu suis la direction de son regard. là, assis au bar, un ptit sourire te reçoit, des yeux malicieux te fixent, une tête bien connue se penche en avant pour te saluer. qu’un court instant, tu relèves tes yeux vers ton serveur penché vers toi. c’est bon, laisse le moi. et il est déjà reparti, te laissant le verre sur la table, ton regard qui se redirige vers l’homme. verre attrapé, verre soulevé pour le remercier, tu savoures le nectar du liquide ambrée qui te brûle la gorge alors quton amie, ou connaissance, une fille de tes relations, recommence à parler, comme si de rien n’était, comme si vous n’aviez pas été coupées, comme si tu l’écoutais encore. c’est l’homme que tu ne lâches pas du regard dans ce jeu d’iris qui s’installe entre vous, reptil contre marron ténébreux, les lumières de certains spots du club dansantes entre vous, éclairant son visage plus fortement que la lumière ambiante tamisée, la musique rendant les discussions voisines inécoutables. quelques minutes et ton corps se lève. tu t’excuses futilement auprès de la personne te parlant en attrapant ton verre, promettant de revenir rapidement. ou pas. démarche soignée. démarche naturellement et sensuellement chaloupée dans une robe, tu t’approches, circules entre les tables, traverses l’espace vous séparant et la petite foule qui commence à s’amasser, la nuit s’écoulant lentement. la nuit qui s’offre à vous dans ce sourire mutin. ça fonctionne toujours ce genre d’approche ? la voix taquine, l’amusée alors que tu poses ton verre sur le comptoir, le corps tourné vers lui, le côté de ton corps que tu viens appuyer contre le marbre. et ne me prends pas en exemple pour approuver. que tu lances, une fesse que tu poses sur le bord du tabouret, un doigt faussement menaçant pointé vers lui, le devançant avant qu’il ne t’intègre dans ses combines. t’es pas à collectionner nana. t’es l'électron libre qui divague, capture plutôt que se laisse capturer. t’es l’animal fuyant. la créature légendaire d’un collectionneur en tout genre. toutes les techniques, tu les sais, les a essayé. tous les hommes de son genre, tu les connais. le hoenikker, tu sais qui il est sans l’avoir goûté trop de fois.

@nana sforza
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Elle approche, Nana, son corps qui ondule et la robe qui la dévoile. Gaspar ne la lâche pas des yeux, pas du genre à se gêner, et il sait qu’elle ne va pas s’en vexer. Que c’est du flirt pour se changer les idées, qu’il n’y a rien de compliqué. Juste le besoin de s’évader un peu, du reste du monde qui essaie de constamment de s’entremêler. Ensemble y’a la possibilité d’exister un peu en parallèle, de ne pas se soucier des vrais problèmes, de faire comme si l’innocence était encore à portée de main et que y’avait rien pour écraser leurs épaules une fois la musique éteinte. Elle est belle, il la dévore, ne se soucie pas du reste, venu pour partager un beau moment sans se casser la tête. Et il a ce sourire sur les lèvres alors qu’elle arrive finalement à sa hauteur, qu’il puisse la regarder d’un peu plus près, le roc dans les yeux et la fatalité sur les lèvres, bon sang qu’elle est belle, et pourtant y’a plus que ça. « Ça fonctionne toujours ce genre d’approche ? » Le sourire qui se dédouble, sur les traits de Gaspar, alors qu’il reste bien ancré sur son petit banc pour la regarder. L’amusement dans le regard, il aime comment elle n’a pas peur d’être qui elle est. Trop de femmes qui aiment s’inventer et qui le font de travers, mais Nana elle a compris comment ça fonctionnait, ou alors elle est superbement douée pour le prétendre. « Et ne me prends pas en exemple pour approuver. » Y’a un rire qui lui échappe, à Gaspar, et il soulève les paumes de ses mains pour montrer son drapeau blanc. Elle sait toujours lui tirer les rires sincères, Nana, bon sang qu’elle a du cran. « J’aurais jamais osé. » Qu’il lui lance, attrapant à nouveau son verre pour y tremper les lèvres. L’alcool est bon, la qualité optimale, mais il ne s’attend à rien d’autre en venant dans le coin. « Et bien sûr que ça fonctionne. Y’a des trucs qui ne se démodent tout simplement pas, tu l’sais. » Il hausse les épaules, c’était particulièrement vrai pour les techniques de drague, du moins c’est son expérience au Hoenikker.

« Puis faut bien avouer que c’est préférable à une de ces répliques qu’on trouve dans les magazines, non ? » Une petite moue sur ses traits, alors qu’il la détaille sans se gêner. La malice dans les yeux, il sait qu’il peut s’en permettre, elle le connaît et il la connaît, sans vraiment que ce soit le cas. « Mais on peut toujours essayer, si tu veux. T’auras qu’à me dire ce qui est le plus efficace. » Et il prend un instant pour réfléchir, l’observant en prenant une autre gorgée de son verre. La brûlure dans la gorge lui fait un bien fou, et y’a le sourire charmeur au coin des lèvres quand il se penche légèrement vers elle. « Mademoiselle, vous auriez pas un plan ? Parce que j’me suis perdu dans vos yeux. » Et il peut pas s’empêcher d’avoir le rire au bord des lèvres, tellement c’est ringard, mais il est là pour s’amuser, et ça aura au moins le mérite de le faire rigoler.

c’est ça qut’aimes, nana, le regard des hommes sur toi. c’est là dedans que t’oublies tout. là dedans que tu te réconfortes dans le pouvoir féminin. presque inaccessible. parce que tu l’es, nana. inaccessible. pour ceux qui ne mérite pas ton attention. pour ceux qui rêvent, fantasment sans jamais atteindre leur désir.
c’est ça qut’aimes, le regard de gaspar sur toi. la vision de ses yeux qui tombent dans le piège de la sirène quand ses lèvres s’étirent. appréciateur, dévoreur. regarde moi encore. encore et encore. t’es plutôt pas mal non plus dans ton genre, hoenikker. doublement de son sourire, son rire qui part et les mains qui se lèvent face à toi comme s'il n'avait rien fait. j’aurais jamais osé. menteur, tes yeux malins parlent pour toi, pas du tout accusateurs. Et bien sûr que ça fonctionne. Y’a des trucs qui ne se démodent tout simplement pas, tu l’sais. il hausse les épaules et t’as un petit rire alors que tu passes une main dans ton carré. vieux comme le monde... tu concèdes et ça n’en finira jamais. il y a certaines personnes plus douées que d’autres, c’est seulement cela. tu n’en doutes pas que l’homme assis à côté de toi a dû en avoir des filles par cette technique ci. la plus simple. la moins boeuf, comparé à ce qu’il te sort ensuite. puis faut bien avouer que c’est préférable à une de ces répliques qu’on trouve dans les magazines, non ? il a raison. complètement.  mais on peut toujours essayer, si tu veux. t’auras qu’à me dire ce qui est le plus efficace. réponse parallèle à la malice dans ses yeux, tu hoches la tête, trempes tes lèvres dans ton verre. vas-y, je te donnerai une note... il prend son temps, l’homme, à réfléchir à la phrase la plus ridicule qu’il a pu entendre avant de s’approcher, de se pencher un peu plus vers toi. mademoiselle, vous auriez pas un plan ? parce que j’me suis perdu dans vos yeux. qu’il lance, essayant d’être le plus sérieux possible alors que son sourire le trahit. ça s’allume dans le fond de ton regard. dissipe peut-être un peu, pour une fois, les nuages qui assombrissent ton être. ils s’éloignent quelques secondes, tes démons, apeurés et souffrants de l’élan de joie qui élance ton myocarde mort. ta langue passe sur tes lèvres, reprennent un peu du nectar de ta boisson délaissée sur tes lèvres après ta première gorgée. moi qui pensais que tu allais me sortir quelque chose comme… tes yeux dans les siens, tu t’approches plus encore de lui. dis-moi… j’ai pas un truc dans l’oeil ? tu demandes dans une voix sensuelle. ton visage qui frôle le sien, ta tête qui se penche et ton corps qui se colle au sien. non ? ah, c’est juste ta beauté qui m’aveugle alors... tu chuchotes, souffles contre sa peau, ta lèvre inférieure que tu viens mordre entre tes dents, tes carmins continuant de sourire avant que tes yeux ne glissent sur ses lèvres. puis ses yeux. et encore une fois. ses reptiliens, sa bouche douée pour les mots, les négociations. et pour autre chose encore ? tu recules la tête finalement, ton rire trop reconnaissable, trop fort qui part. tu fais un pas en arrière, glisses contre le comptoir pour reprendre ta place initiale. jte promets que je l’ai déjà eu celui-ci. coup d’oeil complice, tu reprends ton verre pour une descente plus rapide de ton alcool préféré. bien trop en ce moment. qu’est-ce que tu fais là si tôt ? tu demandes, pas réellement surprise de le voir ici. c’est pas la première qu’il vient, gaspar, autrement que pour négocier avec les gros clients des mcgrath. c’est pas la première fois qu’il te sourit de cette manière, balances un regard sur tes courbes. à part tenter de me draguer. tu plaisantes, le clin d’oeil amusé pour le négociateur.
et pourtant, qu'est-ce que tu parles nana ? toi aussi t’es déjà là à boire.
est-ce que toi aussi tu viens pour oublier ta vie ? est-ce que toi aussi tu cherches à perdre la tête au point de ne plus te souvenir de ton prénom ? et de cracher tes tripes dans les toilettes de ton appart vide ? est-ce que t’es capable de voir quchez moi, plus rien ne va ? qu’il y a une fissure en plus dans le fond de mon regard ? que j’ai même plus de coeur depuis la dernière fois qu’on s’est vu ? tu l’as vu ? - toi qui vois tout, toi qui analyses tout pour être capable de régler n’importe quel problème - mon coeur arraché et jeté devant le club par l’homme que j’ai aimé ? cet organe que j’ai même pas eu lcourage de ramasser, laissant pourrir dans la rue, offrande à tous les rats et corbeaux de nyc ?

@gaspar hoenikker

@nana sforza
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« Vas-y, je te donnerai un note… » C’est qu’elle a du cran, Nana. Elle a le tonnerre dans l’estomac et l’éclair dans les yeux, et elle rugit comme l’orage. Y’a rien qu’il apprécie plus que le caractère, Gaspar - que quelqu’un de bien installé dans ses bottes, qui sait ce qu’il veut, ce qu’il aime. Et elle est exactement ça, Nana. Malgré la certaine fragilité qu’il a cru lui déceler, par moment, elle ne laisse rien paraître. Pas de failles pour ceux qu’elle ne laissera pas passer. Parfaite pour une conversation au détour d’un verre, histoire d’oublier le reste qui s’abats sur leurs épaules. Il sent que ça lui fait du bien, à elle aussi, de s’autoriser à être juste un type et une fille adossé à un bar, le temps de partager un verre. Oublier Gaspar et Nana, oublier les vies emmêlés et les pensées martyres, y’a plus qu’à siroter du bon alcool et profiter de la compagnie. Elle semble apprécier l’effort, tout de même, à voir l’étincelle qui s’allume dans le fond de son regard. Le regard de Gaspar, perçant, qui ne manque pas de remarquer le bout de cette langue qui gravit le chemin de ses lèvres. Juste pour se rincer l’oeil, un p’tit peu. Il se doute pas qu’elle est habituée, après tout, la Nana qui a du en fracasser, des coeurs et des espoirs. « Moi qui pensais que tu allais me sortir quelque chose comme… Dis-moi… J’ai pas un truc dans l’oeil ? » Le sourire de Gaspar qui s’étire, dans une genre d’hilarité silencieuse, comment elle parvient à l’accrocher, elle pourrait te rendre complètement dingue, Gaspar, si seulement c’était ton genre de te laisser chuter comme ça. « J’vois pas, non. » Il joue le jeu, regard dans le sien. Il la laisse approcher, sans bouger d’un poil, inhale son odeur qui vient se mêler à la sienne, et la douceur de sa peau. Putain, Nana, t’es dangereuse. « Non ? Ah, c’est juste ta beauté qui m’aveugle, alors…  » Elle est la tentatrice parfaite, ça lui donne presque envie d’lui proposer de quitter ce comptoir et de la posséder. You know better, Gaspar. Mais y’a le sourire qui le quitte pas, et les yeux qui s’assurent de ne rien manquer du spectacle. « Jte promets que je l’ai déjà eu celui-ci. » Une gorgée d’alcool, et le ricanement qui passe les lèvres du Hoenikker. « J’ai pas d’mal à te croire. Sauf que j’me doute qu’il était pas aussi doué qu’toi. » La complicité, dans chacun de leur regard et de leur geste.

Verres repris, Gaspar se sent déjà détendu. T’es la meilleure pour ça, Nana. « Qu’est-ce que tu fais là si tôt ? À part tenter de me draguer. » Il tique doucement, Gaspar, en déposant son verre sur le comptoir. La musique qui change subitement de rythme, mais ses oreilles s’adaptent rapidement. « Tu sais bien que le ‘tenter’ n’a pas de place dans ta phrase. » Coup d’oeil complice, mais la question vient inévitablement replacer la lassitude dans le creux de son estomac. Oui, qu’est-ce que tu fais là, Gaspar ? Mais il n’hésite pas, se cache pas. Pas besoin, avec Nana. « Pour une fois, j’fais comme le reste du peuple. » Qu’il lance avec un petit sourire. « Boire pour oublier. » Verre relevé, alors qu’il descend la dernière gorgée d’alcool. Brûlure délicieuse dans la gorge, et il tapote le comptoir pour que le serveur revienne lui remplir. « Faut croire que j’ai un coeur, après tout, malgré c’que tout l’monde s’amuse à m’dire. » C’est dit avec une légère amertume, mais toujours sa légereté habituelle. Et il se tourne vers Nana, sourcil arqué. Les yeux qui glissent sur son visage. « Tu connais ça, j’me trompe ? » Fais pas semblant, Nana. T’es un orage, mais avec l’orage vient inévitablement la pluie. Et nos coeurs sont peut-être solides, ils sont pas fait de pierre.

les rires qui font du bien. une légèreté qui te manquait presque. sourire pour oublier les pleurs. parler pour oublier les hurlements. rire pour oublier la douleur. J’ai pas d’mal à te croire. Sauf que j’me doute qu’il était pas aussi doué qu’toi. un regard entendu qui passe, la fesse toujours au bord du tabouret pour t’appuyer et demeurer toujours tourner vers lui. t’imagine, il paraît que je n’ai même pas besoin de parler. un simple regard suffit, un sourire lumineux bien différent des ombres qui assombrissent l’intérieur de ton corps. nana des nuits sans promesses, si douée pour cela que pour te poser les bonnes questions. si facile de t’enfermer dans ce qui te semble le plus sécuritaire. la drague amusante, des bras pour consoler un coeur non guérissable et un manque irremplaçable. c’est une liberté désirée qui te semble être la meilleure des choses alors elle ne fait que t’accrocher à tes vieux démons. nana, t'es incapable d’oublier. nana, t'es loin d’être la femme si forte. Tu sais bien que le ‘tenter’ n’a pas de place dans ta phrase. un clin d’oeil de l’homme et tu as un petit rire. les gestes de son corps que tu suis des yeux sans changer de position. ah ? je voulais pas parler directement d’échec mais comme tu voudras. faux soulèvement de tes épaules désinvolte, la complicité rendue dans la taquinerie avant que tu ne poses la question sur sa présence ici, aussi tôt. l’alcool déjà dans le corps, comme toi. la première peut sembler évidente te concernant, la seconde moins. comme lui. Pour une fois, j’fais comme le reste du peuple. Boire pour oublier. le carré qui bouge en même temps que ta tête bouge, un hochement pour comprendre et encourager. je ne vais pas être la meilleure pour te décourager si c’est ce que tu espérais. pour le club d’abord, la consommation est la source de revenue. par rapport à toi ensuite, tu connais si bien cela. boire pour oublier tout ce que tu peux. les drames et malheurs. un coeur brisé, une âme envolée pour te faire sombrer. Faut croire que j’ai un coeur, après tout, malgré c’que tout l’monde s’amuse à m’dire. amertume grimaçante d’un nectar désagréable dans sa voix, il se tourne vers toi alors que tu portes ton verre à tes lèvres. un sourcil qui se lève sur son visage alors que rien ne bouge sur le tien. Tu connais ça, j’me trompe ? les yeux qui se rencontrent, se cherchent pour mieux se fuir. ça dérive sur le visage de l’autre. les traits détaillés, les failles recherchées. elles sont cachées, presque invisibles mais leurs voiles en tulle s’assombrissent avec le temps. poussière des vents battants, mousse sur les pierres qui laissent entrevoir la fragilité des éléments contre la nature et le temps. j’aimerais savoir les tiennes, de failles. j’aimerais collectionner les tiennes comme celles des autres. collection des coeurs et des malheurs. la rumeur raconte que je n’ai pas de coeur ? c’est pratiquement vrai. il a disparu pour laisser sous ta poitrine qu’un battant pour la vie. ta survie. le sourire de fierté sur tes charnues pour le semblant, la conversation que tu souhaites détourner pour la sécurité.
où est-ce que tu vas comme ça gaspard ? je le vois dans ton regard qui cherche quelque chose sur le mien.
où est-ce que tu cherches à m’attirer comme ça gaspard ? je les sens les embûches sur le chemin, jusqu’à l’embuscade en sa fin.
attention hoenikker, à trop jouer, à trop courir le risque...