Son las cinco de la mañana Y yo no he dormido nada, Pensando en tu belleza Loco voy a parar. El insomnia es mi castigo Tu amor sera mi alivio Y hasta que no seas mia no viviré en paz. Bien conocí tu novio pequeño y no buen moso Y sé que el no te quiere, por su forma de hablar. Àdemas tu no lo amas, porque el no da la talla, No sabe complacerte como lo haria yo, Pero tendré paciencia porque el no es competencia, Por eso no hay motivos, para yo respetar. No, no es amor, Lo que tu sientes, Se llama obsesion, Una ilusion en tu pensamiento,Que te hace hacer cosas, Asi funciona el corazon…
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Deux jours. Deux jours qu’elle est à New-York. Deux jours et, déjà, une routine qui s’installe. Elle s’ennuie, Cassey, elle s’ennuie si vite. C’est peut-être pour ça qu’elle les cherche constamment, les ennuis, pour se désennuyer. Soigner le mal par le mal. C’est pour ça aussi, sans doute, qu’elle finit une nouvelle fois par atterrir ici. Dans ce bar, ce bar qui devient, comme, son nouveau foyer. C’est difficile de faire autrement, difficile de chercher de la compagnie ailleurs, alors que la seule personne qu’elle a envie de voir, c’est celle qui refuse tout contact avec elle. Sa fille, elle lui manque tellement, sa fille. Et elle comble, comme elle peut, ce vide dans son cœur. Avec l’alcool, avec le bruit, avec tout ce monde autour qui vit et et qui s’amuse. Elle s’en imprègne, elle en a besoin. Parce que, pendant qu’ils sont tous occupés à vivre, elle, elle est seule. C’est pour ça qu’elle a toujours préféré la nuit au jour, Cassey. La nuit, elle peut baisser les armes. La nuit, elle peut être celle qui lui plaît sans regard, sans jugement, sans regret. Pas avant le lendemain matin. C’est ce qu’elle a fait ce soir. Elle a enfilé une robe sexy. Courte, sûrement trop courte, qui met en valeur ses longues jambes interminables. Dans l’espoir de bouger, de s’amuser, de vivre, elle aussi. Rencontrer des inconnus qui lui feront oublier, le temps de quelques heures, l’inconsistance de sa vie.
Il y a cet inconnu qui lui parle depuis une quinzaine de minutes maintenant. Au début, c’était agréable. Les flatteries sont toujours agréables. Mais il a cette façon de la questionner, de s’intéresser à sa vie. C’est trop pour Cassey. Elle a l’impression de vivre un interrogatoire alors que, tout ce qu’elle veut, c’est se sentir vivante. Se sentir désirée. Se sentir aimée. Elle voudrait quelqu’un qui provoque ce feu dans son corps, pas qui essaie d’enflammer son cœur. Et, peut-être aussi qu’elle n’est pas faite pour les princes charmants. Elle a trop de mal à y croire. Elle préfère encore ceux qui montrent qu’ils ne sont pas parfaits, là au moins, elle voit leur vrai visage tout de suite. Pas de mensonge, pas de souffrance. Mais qu’elle ose dire cela à l’homme qui lui parle d’un week-end aux Hamptons. Son regard se détourne de lui, juste une fraction de seconde, alors qu’il se pose sur un autre garçon. Elle ne sait pas trop pourquoi, à ce moment, mais son regard accroche le sien. Néanmoins, elle s’efforce de reporter son attention sur son interlocuteur qui n’a pas cessé de parler. Encore un égocentrique qui ne remarque même pas que ce n’est plus lui qu’elle regardait. Elle lui sourit, aimablement, de ce sourire qui signifie qu’elle ne repartira pas avec lui ce soir. – Je suis désolée, mon fiancé ne serait pas vraiment d’accord. C’est cruel, sans doute, mais efficace. Car, enfin, il semble comprendre. Il s’en va, non sans marmonner quelques mots qu’elle n’entend pas à l’encontre de celle qui lui a fait perdre son temps. Elle ne le regarde déjà plus. Pas d’étincelle… Pas de regret. Elle attrape son Mojito pour en boire une longue gorgée. Ce n’est pas ce soir que la jolie blonde se sentira vibrer. Ou peut-être que…
Son las cinco de la mañana Y yo no he dormido nada, Pensando en tu belleza Loco voy a parar. El insomnia es mi castigo Tu amor sera mi alivio Y hasta que no seas mia no viviré en paz. Bien conocí tu novio pequeño y no buen moso Y sé que el no te quiere, por su forma de hablar. Àdemas tu no lo amas, porque el no da la talla, No sabe complacerte como lo haria yo, Pero tendré paciencia porque el no es competencia, Por eso no hay motivos, para yo respetar. No, no es amor, Lo que tu sientes, Se llama obsesion, Una ilusion en tu pensamiento,Que te hace hacer cosas, Asi funciona el corazon…
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L’homme aux ambitions beaucoup trop élevées pour elle enfin parti, la demoiselle se retrouve à nouveau seule. Seule, elle a l’impression de l’être constamment, Cassey. Même quand elle est entourée par autant de personnes, par tous ces gens qui s’amusent et qui vivent, elle a l’impression d’être terriblement seule. C’est comme si un mur invisible la séparait des autres. Et pourtant, elle ne demande que cela, ne plus être seule. Que quelqu’un la surprenne, que quelqu’un vienne réveiller cette flamme en elle, ne serait-ce qu’un soir. Elle n’attend pas le prince charmant, elle vient de le congédier – lui ou une pâle copie. Tout ce qu’elle voudrait, c’est quelque chose qui la stimule, quelque chose qui la fait vibrer. Mais peut-être qu’elle s’y prend mal. Elle s’y prend mal dans tout ce qu’elle fait de toute façon, surtout ces derniers temps. Dans un petit soupir, elle finit par récupérer son cocktail pour en boire une nouvelle gorgée lorsqu’elle entend une voix qui semble s’adresser à elle. La jeune femme tourne la tête et croise, tout de suite, le regard du garçon. Celui sur lequel son regard s’était posé quelques minutes plus tôt. Il est jeune, bien plus qu’elle ne l’a cru dans un premier temps, bien plus qu’elle. Mais sa remarque déclenche un sourire amusé sur le coin de ses lèvres. Elle se demande s’il a aperçu le petit manège de son précédent interlocuteur… Ou s’il lui pose la question uniquement parce que c’est prévisible de se faire aborder par hommes beaucoup trop lourds dans un bar de ce genre. – Un peu. avoue-t-elle en se tournant un peu plus vers lui. – Surtout par ceux qui pensent savoir exactement ce qu’on veut alors qu’ils se loupent complètement. Elle le contemple un instant, son regard océan glissant sur son visage, plutôt charismatique, pour descendre un peu plus. Curieuse, elle veut voir quelle boisson il a commandée, peut-être pour l’interpréter d’une certaine manière. Mais, à la place, elle remarque les légères traces rougeâtres sur sa main. Du sang. – Je vois que je ne suis pas la seule à avoir été agacée ce soir. fait-elle remarquer en relevant ses prunelles pour les ancrer dans celles de son interlocuteur. Elle n’est pas choquée ou effrayée, Cassey. A dire la vérité, à cet instant, elle est surtout intriguée par le jeune homme et la manière dont il a bien pu passer la première partie de sa soirée. En voilà un qui a réussi à l’étonner, en fin de compte.
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Il ne se tient pas comme s’il avait le monde à ses pieds. Il ne parle pas comme si tout le monde était censé l’écouter. Il ne la regarde pas comme si elle n’était qu’un objet. C’est peut-être le premier, dans ce bar, le premier depuis longtemps. Elle ne connaît pas le garçon, elle ne saurait rien dire de lui, si ce n’est qu’il a l’air bien plus jeune qu’elle. Mais il a l’air intéressé, vraiment, pas juste vouloir la mettre dans son lit. Mieux, il ne s’écoute pas parler, lui, il l’écoute avec la plus grande attention, la laissant s’exprimer sans essayer de défendre la gent masculine. Sans essayer de se défendre. Il est juste lui-même, normal, comme un homme simplement venu boire un verre. Et, en fait, ça lui fait du bien. Ça lui fait vraiment du bien.
Il a l’air pensif, en l’écoutant, il a l’air de se dire beaucoup de choses. Mais, à elle, il ne dit rien. Il a le mérite de l’intriguer. Le mystère l’a tout de suite plus attirée que les hommes aux discours interminables. Et du mystère, il en a à revendre. Elle s’en rend vraiment compte lorsqu’elle remarque le sang séché sur son poing. Comme s’il avait frappé quelqu’un, comme s’il s’était battu, avant de tranquillement venir poser ses fesses sur ce tabouret juste à côté du sien. Elle est curieuse, Cassey. Bien plus qu’elle ne l’a été durant toute la première partie de sa soirée. Elle l’est plus encore quand elle entend les paroles de son interlocuteur. Il semblerait que ce soit une habitude, pour le jeune homme, d’en venir aux mains. Un constat qui pourrait l’effrayer, qui devrait sans doute, mais ce n’est pas du tout ce qu’elle ressent.
– On ne t’a jamais dit que « la violence ne résout rien » ? lui demande-t-elle alors, d’une voix amusée, plus que moralisatrice. Une voix malicieuse, une voix presque un peu trop joueuse, alors qu’elle taquine celui qui n’est pourtant qu’un inconnu. Non, elle ne le connaît pas, elle ne va pas lui faire la leçon. Puis, elle n’est pas du genre à faire la leçon. Elle serait mal placée étant donné qu’elle court constamment après les ennuis. Et les ennuis, elle semble les avoir trouvés ce soir. Mais, pas du tout décidée à fui pour autant, la jolie blonde est bel et bien prête à sauter à pieds joints dedans.
Quelqu’un qui ne cherche pas à lui vendre un rêve auquel elle refuse de croire. Quelqu’un qui a juste envie de discuter quelques instants, sans rien lui promettre, sans rien attendre en retour. C’est exactement ce dont elle a besoin ce soir, Cassey. Mais quelqu’un qui, en plus, parvient à capter son intérêt. Quelqu’un qui arrive à la captiver, c’est plus qu’elle n’en aurait espéré. Et c’est peut-être plus dangereux, en fin de compte, c’est peut-être même parce que c’est dangereux que c’est aussi attirant.
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Il garde le silence, l’inconnu. Il ne dit pas un mot, l’inconnu. Il se contente d’ancrer ses prunelles dans les siennes, juste quelques secondes, juste le temps de lui faire penser qu’il va peut-être satisfaire sa curiosité. Juste le temps d’accrocher son intérêt. Mais il finit par esquisser un sourire qui lui fait comprendre qu’il ne dira rien. Bien sûr que non. Elle n’est qu’une inconnue, pas sa confidente. Elle est seulement cette femme qui boit un verre à ses côtés, cette femme qu’il ne reverra sans doute jamais. Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Cassey alors qu’elle entend la question qu’il lui renvoie. Demande surprenante, demande intrigante. Elle qui sait toujours quoi répondre à tout, c’est bien la première fois qu’on lui pose une colle. Mais cela lui plaît bien, justement, c’est ce qui lui plaît. Être prise au dépourvu. Cela fait longtemps que ce n’est pas arrivé. Trop longtemps.
Le nom qu’elle aurait aimé porter. Petite fille, elle aurait sans aucun doute donné le prénom d’une princesse. Anastasia, ou Cendrillon, une connerie de ce genre. Car elle y a cru, aux contes de fées. Elle y a cru longtemps. Plus tard, elle aurait peut-être bien opté pour le nom d’un personnage féminin de la littérature, française probablement. Un personnage romantique, tragique, dramatique, un de ceux auxquels elle s’est tant de fois identifiée. Mais, aujourd’hui, elle ne voudrait rien d’autre que de la simplicité. Uniquement de la simplicité. Une vie qui n’avance pas comme des montagnes russes, une vie qu’elle aurait l’illusion de contrôler, mais peut-être avec ce petit quelque chose en plus. Ce frisson qui lui plairait, ce frisson qui pourrait être sa seule préoccupation, sans se soucier de toutes les autres. – Anna. dit-elle, finalement, sans lui donner d’explications exactement comme il l’a demandé. Et elle sourit, presque pour elle-même, parce qu’elle se rend compte que, même en prônant une vie simple, elle vient de donner le prénom de l’un de ces personnages aux destins tragiques qu’elle voulait éviter. Comme si elle y était condamnée, finalement.
Elle se mordille la lèvre, puis attrape son verre pour en boire une longue gorgée. Ses yeux océan se posent à nouveau sur son interlocuteur, désireuse de lui poser une question à son tour. – Et toi, dis-moi ce que tu aurais vraiment aimé faire de ta soirée. demande-t-elle en se tournant un peu plus vers lui. Il a toute son attention, désormais. Elle croise les jambes sans le quitter du regard. Ce petit jeu lui plaît bien. À elle qui a besoin d’être étonnée, à elle qui a besoin d’être stimulée. Elle a besoin de ça, Cassey. Besoin de quelque chose pour éveiller son attention. Besoin de quelque chose pour la faire vibrer. Et, cet inconnu, il commence à capter son intérêt. Comme s’il comprenait exactement que, elle n’a pas envie de rêver à un idéal. Comme s'il comprenait exactement comment elle fonctionne. Qu'elle, c'est la réalité qu'elle recherche, là tout de suite. Et qu'elle veut juste vivre l’instant présent, maintenant. Avec lui.
Son las cinco de la mañana Y yo no he dormido nada, Pensando en tu belleza Loco voy a parar. El insomnia es mi castigo Tu amor sera mi alivio Y hasta que no seas mia no viviré en paz. Bien conocí tu novio pequeño y no buen moso Y sé que el no te quiere, por su forma de hablar. Àdemas tu no lo amas, porque el no da la talla, No sabe complacerte como lo haria yo, Pero tendré paciencia porque el no es competencia, Por eso no hay motivos, para yo respetar. No, no es amor, Lo que tu sientes, Se llama obsesion, Una ilusion en tu pensamiento,Que te hace hacer cosas, Asi funciona el corazon…
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C’est un petit jeu qui lui plaît bien. Des demandes innocentes, anodines en apparence mais, finalement, bien plus révélatrices sur leurs véritables ressentis qu’une question sur le métier de l’autre, le nombre de frères et sœurs, et d’autres questions tout aussi banales. Elle n’a aucune envie de savoir ce genre de choses, Cassey. Cet inconnu, elle ne le reverra certainement jamais. C’est ce qu’elle pense tout du moins. Elle ne veut pas s’embarrasser de détails futiles, elle préfère connaître ce qui plaît vraiment à cet homme. Ce qu’il veut vraiment, pas pour le restant de sa vie, juste pour ce soir. Juste pour cette nuit. L’air pensif, il ne lui répond pas tout de suite. Il se laisse le temps de réfléchir. Un brin mystérieuse, sa réponse arrive néanmoins à intriguer l’esprit de la jolie blonde qui le contemple sans un mot. Et, en fin de compte, il finit par avouer vouloir quelque chose de simple, bien plus qu’elle ne l’aurait cru. – Ça peut facilement se réaliser, ça. commente-t-elle au sujet de la bonne nourriture dont il parle. Peut-être qu’il n’a pas les moyens mais elle, si. Tout du moins, si elle oublie toutes ses dettes, et elle ne sait que trop bien les oublier. Puis, la demoiselle a une bonne carte de crédit. Elle lui sourit, l’air de rien, mais des idées déjà en tête. Et quand il lui demande à son tour ce qu’elle veut, elle se lève sans prévenir. – Je veux réaliser ton envie. déclare-t-elle uniquement, la voix assurée, la voix ambitieuse de celle qui obtient toujours ce qu’elle veut. Elle attrape son verre pour le terminer d’une traite, puis saisit son sac à main. Si elle ne peut pas faire ce dont elle a réellement envie ce soir, elle peut au moins réaliser la sienne. Que l’un d’eux, au moins, ait ce dont il désire. Et peut-être qu’elle l’aura aussi, Cassey, peut-être que se laisser porter par l’inconnu lui fera le plus grand bien. – Alors, tu me suis ? demande-t-elle d’un ton malicieux, un sourire joueur sur les lèvres. Et si elle aime jouer, elle a l’impression d’avoir trouvé un partenaire à la hauteur. Il a initié le premier tour, elle commence le deuxième. À voir jusqu’où ira leur petit jeu. Jusqu’où il la suivra.