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 put down the shame -- / ades

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Message Sujet: put down the shame -- / ades   put down the shame -- / ades Empty Jeu 10 Fév - 11:46

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( put down the shame )
put your heart in your chest and put sense to your questions. feeling all those main feels, get the hell away from main street. but then i figure it out, you gotta love all the pain. it's all just a shout and you were calling my name, though i'm having no doubt, you gotta put down the shame. if you're standing right here, it will just feel the same. // ( [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] / [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] / v o c i v u s ) with  [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

La plante de ses pieds nus embrasse le sol gelé au même moment que la brise hivernale épouse la peau dénudée de ses bras. Ses mains serrent une tasse de café contre son dos, alors que son regard vagabonde sur la rue qui s’éveille en dessous de lui. Sur ce balcon en ferrailles, il respire des odeurs qui ne divergent pas vraiment de ses souvenirs et tend l’oreille sur des conversations à peine audibles sous le bruit des pneus qui crissent, des moteurs qui tournent et finalement de la vie new-yorkaise qui ouvre les paupières avec le soleil peinant à se faire une place entre les immeubles. Gideon ne sait pas quelle heure il est exactement, certainement aussi tôt que celle à laquelle les lumières s'allument et que la voix des gardes pénitenciers résonnent pour la première fois de la journée à Otisville, la seule différence étant que ce ne sont pas ces derniers qui ont été chargés de le réveiller aujourd’hui ou la voix rauque d’Aaron lui ayant murmuré un hiya portant encore toutes les traces de son sommeil. A l’instar de toutes les âmes dévalant la rue sous ses pieds à cette heure-ci, c’est l’effervescence du Queens qui est venue le sortir du sien. Il inspire et expire profondément, essayant de calmer cette respiration soudain aussi saccadée que les battements affolés de son myocarde immolé. This is my life now. Une vie qui lui appartient du début à la fin, dans toutes ces teintes et nuances, comme elle n’a jamais semblé l’être auparavant. C’est que l’ancien détenu a été surpris de se réveiller dans son appartement, attendant peut-être trop longtemps que la présence de son compagnon de cellule se fasse entendre. Une partie de lui, aussi minime soit-elle, aurait souhaité que cela soit le cas. Dans le fond, la véritable différence entre ici et là-bas est qu’il n’avait pas à penser plus que nécessaire au centre pénitencier. Tout était dicté, écrit, tracé pour lui.

And now what?

Ses doigts resserrent leur emprise sur la tasse de café intouchée, absorbant cette chaleur qui le brûlerait presque sans qu’il ne fasse rien pour l’arrêter. Personne ne lui a donné de mode d’emploi, pas même ces professionnels censés l’aider à se réinsérer en société et reprendre une vie normale, le forçant à se demander à quoi servent réellement ces derniers. Tous les repères qui étaient siens durant les quatre dernières années sont effacés comme une esquisse au crayon gris et il ne sait tout simplement pas comment les remplacer. Il n’a aucune idée de quoi faire pour combler le vide que la prison laisse étrangement dans sa poitrine ou encore de quoi dire avec n’importe qui autour de lui, s’il doit s’excuser même lorsqu’on lui dit le contraire ou prétendre que rien ne s’est jamais passé, s’il y a des choses à dire absolument et d’autres à éviter de ne serait-ce que penser, et ce sont ces incertitudes sur incertitudes qui muent le soulagement en profonde angoisse du présent autant que du futur. Sa vision se brouille et ce n’est que lorsque sa main passe sur son visage que Gideon se rend compte qu’il est mouillé. Get your shit together que celui-ci articule de cette voix craquelée et fatiguée qui lui donne envie de se frapper lui-même, comme l’écho de l’enfant qu’il a un jour été et refuse de redevenir peu importe les aspects. Get your shit together et c’est finalement le timbre d’Ades qui le ramène à l’instant présent. Combien de fois le lui a-t-il répété dans le faux confort du parloir ou à travers la ligne d’un téléphone crachotant ? Tellement que le receveur ne se souvient pas de toutes ses réactions et de ce que cela éveillait parfois en lui : tristesse, abattement, honte, agacement, colère, éreintement, la panoplie gagnante de toutes leurs interactions en quatre ans.

L’angoisse est remplacée par une fatigue qui lui tombe dessus progressivement, venant entachée sa première journée d’homme libre, alors que le monde autour de lui paraît fonctionner avec tant de facilité que cela lui arrache un vilain mal de crâne. Et si celle-ci le tire de partout, autant physiquement que mentalement, toujours Gideon prétend à son inexistence comme si cela finirait par la faire entièrement disparaître. Ses amis reprennent cette danse que lui connaissait par cœur, floutée par les années passées loin d’eux. Même Ophélia semble s’y retrouver alors qu’ils ne se sont jamais fréquentés en dehors du parloir, comme si elle avait toujours été là pendant que lui, lui s’était effacé bien avant d’être emprisonné. S’il est profondément heureux de cette addition, de ce petit rayon de soleil venant illuminer le visage souvent grisâtre d’Ades, il ne peut s’empêcher de ressentir un pincement au cœur. Why is it so easy for you, O, when I’ve been with them for half my life? Ses doutes ne sont pas verbalisés, remplacés par des sourires que l’ancien détenu veut aussi convaincants que possibles, mais si personne ne mentionne son étrangeté, les regards inquiets de Phee et Ares sont assez bruyants pour remplacer mille mots. Il se perd vite avec Evy, à prétendre encore une fois qu’il n’y a qu’eux et que cela sera toujours le cas, quand bien même il se sent plus rouillé que jamais et peine à avoir une conversation calme avec elle.

C’est en fin de soirée, après un moment particulier avec cette dernière, que le presque orphelin remonte jusqu’au toit devenu QG au fil des années. Les lumières viennent brûler ses rétines, mais rien au monde ne le ferait détourner le regard de l’immensité qu’est New York. Ce dernier attrape une bière qu’il ouvre tout en s’asseyant, la montant bien vite à ses lèvres. Le liquide submerge sa langue et dévale le long de sa gorge, la sensation lui arrachant un presque soupir d’aise, comme si celle-ci était sa première et que les dix dernières avaient été imaginées de toutes pièces. L’univers devant ses yeux lui paraît immense et lui si petit, minuscule sous les étoiles perdues derrière les nuages de pollution, insignifiant sous ce ciel illuminé de néons artificiels, témoin de toutes les merveilles autant que des travers des Hommes qui peuplent la Terre. Gideon pense une seconde à sa mère et au fait qu’il va devoir, à un moment ou à un autre, aller l’affronter. La vérité est que s’il s’attendait à des remontrances, il se serait déjà rendu à son chevet, mais c’est bel et bien le fait qu’elle ne se souviendra certainement plus de lui qui l’empêche de le faire. Il ne sait pas combien de temps son introspection a durée, seulement que trois canettes vides traînent sur le sol après lui, mais il finit par péniblement se lever. Au même moment, comme si ce dernier avait été invoqué, la silhouette d’Ades apparaît mi dans l’obscurité, mi éclairée par les lumières new yorkaises. L’ancien détenu fronce les sourcils, puis se décale d’un pas pour le laisser passer. — J’allais partir, que ses lèvres laissent s’échapper sans préambule. Il reste des bières, si jamais. Ses pieds restent ancrés dans le sol alors que ses ébènes scannent son ami, le regardent finalement pour la première fois en quatre ans, même à moitié plongé dans le noir. Ades a tellement changé et pourtant, pourtant il semble toujours être le même. Gideon soupire. Tu crois pas qu’on devrait parler ? Une pause est marquée. Ses mains se réfugient dans les poches de son pantalon. J’ai pas envie qu’on s’ignore toute notre vie, Ades. Parce que c’est peut-être pas c’que tu fais mais ça en a tout l’air. Il tient son regard quand bien même cela prouve être plus difficile chaque seconde qui passe. Ses jambes sont immobiles. L'un et l'autre savent ce qui va se passer, mais le plus jeune refuse de faire marche-arrière. Te retiens pas de dire c’que tu meurs d’envie d’me dire. Il y a personne pour t’arrêter cette fois, qu’il termine sans bouger d’un centimètre. Tu sais, Ades, j’préfère que tu me blesses plutôt que d’avoir à souffrir de ton indifférence.
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Eileen Barnes;

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Eileen Barnes



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Message Sujet: Re: put down the shame -- / ades   put down the shame -- / ades Empty Mer 16 Fév - 14:21

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Le crépuscule matinal accompagne ses pas lorsque d’un coup d’épaule, le Leigh pousse la porte du vieux bar QG, et s’il a conscience de ce qui se déroule autour de lui, le brouhaha de ceux qu’il nomme « frère » d’arme, ne sont qu’une partition en bruit de fond. Son esprit volage s’éparpille à nouveau, et d’un battement d’ailes ce dernier se scinde en deux parties bien distinctes. Ses premières pensées accompagnent les quelques gorgés de caféines qu’il ingurgite au rythme des boutades des uns et autres, celles qu’il n’écoute que d’une oreille peu attentive, finalement. Les propos d’Elena Leigh s’immiscent à l’intérieur de sa boite crânienne, ces derniers enfoncent dans son esprit, une lame de culpabilité mainte fois reçue, mais toujours aisément repoussé par le principal intéressé. En effet, le suicide de son cadet l’avait effleuré, plus que cela ne l’avait traumatisé, la première étape du deuil ayant été anéantis par les immenses perles sombres et accusatrices de sa mère, endeuillée. It’s you hurlaient-elle d’une voix aphone mais d’un regard trop bruyant, à l’égard de son fils aîné. A cette image se matérialisant aussi nettement qu’une photographie derrière ses paupières, Ades se penche, attrape la première bouteille de bourbon, et en déverse dans la tasse de café qui lui fait face.


les pensées et affects
embrumés et réduits au silence


L’amertume du breuvage possède l’honneur d’éveiller les sens du brun au museau plissé. Accoudé, sous les regards des uns et des autres, fêtant le retour à la réalité de l’un des leurs, qui ne représente plus rien – ou bien trop – pour l’acolyte de ce dernier. G i d e o n que l’on murmure ça et là, le prénom vient ricocher entre les murs et des questions parviennent à glisser jusqu’à l’oreille du plus âgé du trio inséparable. D’un revers de main, Ades chasse mille questionnements, dont finalement il ne possède aucune réponse. Et remercie les cieux de l’arrivée d’Ares, ce dernier acclamé comme toujours, effaçant toute trace de distraction tant sa simple présence possédait le pouvoir de détourner l’attention. You could have been an actor, you know that? , lui avait soufflé le plus âgé des deux, lors de l’une de ces soirées un peu trop arrosées, sur le toit de leur immeuble. Ce qui avait fait rire aux éclats le plus jeune des deux, avalant une gorgée de bière en étouffant son rire contre le culot de la bouteille. Un temps révolu lorsqu’il y songe. Car sous ses ébènes sombres, Ades, ne voit rien d’autre que cette marée noire de tourments, de regrets et de colères qui le noyait chaque matin. La cassure de liens qu’il pensait infaillible s’accompagne de son amertume hargneuse et de ses silences qu’il sait pénible, mais surtout inhabituel pour le reste du groupe. Ainsi, ce tabouret un peu bancal sur lequel il siégeait était devenu son seul et unique refuge ces 24 dernières heures.


vieille danse
démodée


Les azuréennes soucieuses de son meilleur ami s’enfoncent dans celles embrumés d’émotion du plus âgé. Et s’il était tenté de dégueuler tout ce qu’il contenait à l’intérieur de lui depuis quatre longues années, le Leigh était bien trop lucide pour savoir que ce serait d’une inutilité épouvantable. Alors il se contente de vider la tasse de porcelaine, réprimant une grimace face à l’amertume de la caféine se mêlant à l’acidité de l’alcool. I’m fine. finit-il par lâcher aussi frivolement que sa main tournant dans les airs. Debout, ses bottines ancrées contre le sol, la journée pouvait enfin commencer. La raison de sa présence dans les ruelles du Queens en perdition n’était plus à prouver, de même qu’il n’était jamais bon d’entendre cogner les  « doubles A » contre sa porte. Cela signifiait que l’on avait merdé. Et Ades avait appris que sur cette terre, les gens merdaient bien trop souvent pour leur propre bien. Parfois par manque de choix, et souvent par idiotie. La seconde option concernait ce bon vieux Bernie, toujours en retard dans le payement de sa protection, toujours endetté auprès des DKV, et pas un kilos en moins, songe Ades en déposant ses orbes sombres sur le tas de boites de fast-food entassées les unes sur les autres. Une routine, en somme, pour les deux amis d’enfance. Même rituel du nez qui se fracture contre les phalanges d’Ades, tandis que son homologue, fouinait à la recherche de ce qu’ils pourraient emporter cette fois. Bernie larmoyant, le fil d’urine glissant entre ses cuisses s’accompagnaient toujours d’un serioulsy Bernie? d’Ades les yeux levés aux cieux. Et l’envie de lui arracher la vessie à main nue contenue par la main du militaire contre son épaule, cette dernière ponctuée d’un regard qui en disait plus que mille mots.


le temps s’arrête
lui offre l’illusion
que tout est comme avant


Derrière les carcasses des deux gaillards se referme la porte de l’appartement. Et ainsi, la journée s’écoule sans une once d’ombre au tableau. L’honneur de leur larcin félicité par une tournée de pintes jaunâtres alcoolisées. Quelques accolades fraternelles ici et là avant que les deux sales gamins ne regagnent leur logement. Et que le regard du Leigh ne viennent s’assombrir brusquement, saluant Ares d’un mouvement de tête, ce dernier soudainement emporté à l’intérieur par deux mains graciles et délicates, cette image lui arrachait un sourire en coin. Satisfait de ne plus avoir à porter les maux du plus jeune de la bande et que ce dernier puisse enfin, s’autoriser à exister, à vivre heureux, à ne plus s’effacer. Les mains plongés à l’intérieur de ses poches, le plus vieux grimpe les marches deux par deux, s’arrêtant brusquement lorsque les yeux de O lui offrent un réconfort inattendu. L’échange rapidement écourté par la présence d’Evy que ce dernier évite depuis le retour de Gid. Brièvement Ades s’excuse à bas bruit, promettant à Ophélia de venir la saluer, et c’est le refuge de toujours qu’il parvient à rejoindre. La vision d’une News York toujours vive et l’appréciation qu’en avait Ades furent vite supprimer par la silhouette de son ami. Planté sur ses pattes, dans la pénombre, Ades ne dit rien, observe simplement la banalité de cette scène, qui tient à présent de l’exceptionnel. « — J’allais partir… » Commence le plus jeune des deux, se confrontant aux orbes et expressions inertes du plus âgé. «  Il reste des bières, si jamais. » Ades déporte ses ébènes sur les quelques bouteilles encore pleine, son corps se mettant soudainement en mouvement afin  de se laisser tomber, les pieds dans le vide et une bouteille à la main. Ses obsidiennes apposées sur les immeubles qui se manifestaient à perte de vue. « Tu crois pas qu’on devrait parler ? » d’une main, Ades se saisi d’un briquet, le coinçant contre le culot de la bouteille afin d’en faire un levier. Le cliquetis de l’ouverture brise le silence d’un Ades qui ne daigne pas poser les yeux sur son ami  « Tu devais pas partir toi ? » finit-il pas rétorquer, la voix lassée, se délectant avec nonchalance d’une gorgée rafraichissante. Cela apaise ses nerfs, mais pas la frustration, ni les maux que le Leigh referme dans ses silences, et son ignorance. « J’ai pas envie qu’on s’ignore toute notre vie, Ades. Parce que c’est peut-être pas c’que tu fais mais ça en a tout l’air. » « Je t’ai dit que t’étais mort pour moi. » Répond-t-il du tac au tac, sans pour autant en penser le moindre mot. Nouvelle gorgée. Celle-ci l’aidant à avaler son propre mensonge, à dissimuler cette humanité trop grande lorsqu’il s’agit d’Ares, de Gid, d’Evy et les autres. « Te retiens pas de dire c’que tu meurs d’envie d’me dire. Il y a personne pour t’arrêter cette fois » surenchérie le plus jeune, ce qui agace le plus vieux. Sa main se referme nerveusement contre la bouteille à s’en blanchir les jointures de ses doigts, ses ébènes ne daignant pas donner une once d’intérêt à son interlocuteur. A dire vrai, Ades avait bien des choses à lui dire, sans doute trop, mais il avait abdiqué, usé par les frasques, et certainement résigné à voir le plus jeune reproduire les mêmes erreurs en boucle. « J’ai même pas envie de te cogner, ni de t’entendre t’excuser. » finit-il par lâcher, avant d’étouffer son soupire d’une nouvelle gorgée. Les gens merdent souvent par idiotie se répète-il à l’intérieur de son crâne. « Et j’ai encore moins envie de te parler, en fait j’ai juste envie que tu te casses Gid. Mais tu ne le feras pas hein ?  » têtu comme t’es , qu’il se retient d’agoniser à ses pieds, et cette fois-ci, c’est le regard lessivé d’un Ades esquinté qu’il lui offre de plein fouet. « Rien n’a changé, tu vas recommencer, Evy n’a rien appris, je le sais parce que moi j’étais là. Et toi, t’es encore plus con après quatre ans de prison. Alors tu ne vas pas m’en vouloir, de me dégager de ça. » parce que cette fois, Gid, je ne tiendrai pas. Derechef, ses ébènes éreintées quittent celles du plus jeune, se reportent alors sur les immeubles qui lui paraissent aussi hors de portés que l’est son pardon.


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Message Sujet: Re: put down the shame -- / ades   put down the shame -- / ades Empty Mer 16 Fév - 22:50

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Considérez que vous êtes morts,
tous les deux, à mes yeux

La scène se rejoue tantôt devant ses rétines assombries par ses paupières closes, d’autres fois lorsque ces dernières sont ouvertes sur un monde dont le rythme a beau lui avoir toujours échappé, il ne lui a jamais semblé tourner avec autant de rapidité. New York City est une planète à elle-même, une galaxie que l’ancien détenu prétendait connaître du bout des doigts, un univers auquel il est aujourd’hui obligé d’admettre ne rien savoir, car la partie que ce dernier connaissait réellement portait le nom de ses amis, de cette famille aussi émiettée qu’elle n’est résiliente, de ce cercle dont Ares et Ades ont toujours été à la tête et dont lui faisait un jour véritablement partie. Les paroles de ce dernier lui font douter de cette place qu’il pensait occuper, que ce soit dans son imaginaire ou dans la réalité, mais lui donnent surtout envie de se dissoudre comme du sucre sous un filet d’eau. Si l’avis du premier n’a jamais cessé de lui importer, c’est le sien qui a toujours pesé le plus lourd dans la balance. La sécurité des barreaux abandonnée, plus encore que lorsqu’il s’y trouvait encore, Gideon est confronté à sa déception invalidante, celle qui brûle jusque dans ses pupilles pétrolières et coule le long de sa langue comme le plus mortel des poisons, celle qui surtout fait bien plus mal que les plus violents des mots d’Evy ou la vision de larmes creusant des rivières le long des joues d’Euphémia. Elle mue la joie irréelle de sa sortie à un profond chagrin qu’il ne pensait plus pouvoir éprouver, persuadé que quelque part entre la tombe de son père et les murs tombeaux d’Otisville s’était perdue sa capacité à ressentir les émotions avec autant d’intensité.

A quoi bon être libre si c'est pour
être frappé de ton indifférence ?

Les quatre autres entités qui l’entourent, l’accompagnent autant que l’encouragent, ne sauraient combler le vide laissé béant par la présence-absence d’Ades. C’est que sa véritable absence, subie jusque dans l’espace restreint de sa cellule devenue calque de son vrai pied-à-terre, replica boiteuse de cette vie extérieure qu’on lui a retirée en même temps que les menottes lui ont été glissées aux poignets, paraissait étrangement moins difficile à supporter. Elle au moins était tangiblement explicable, matérialisée par les murs d’une prison qui ne les séparaient pas seulement loin de l’autre, mais aliénait aussi Gideon du reste du monde. Celle-ci ne l’est pas. Elle est pernicieuse et cruelle, aussi douloureuse pour l’un comme pour l’autre, comme une seconde condamnation qu’ils partagent ensemble. Car ici repose une vérité qu’il souhaiterait aussi fausse que certaines des excuses glissées au parloir : sa peine de prison était parallèlement la sienne. Le plus jeune l’a su au moment où le jugement a été rendu et que ses prunelles anxieuses se sont mêlées à celles glaciales de son aîné, cachant facilement la douleur coléreuse qu’il savait en train de geler ses entrailles en même temps que les siennes, et il en a encore davantage conscience aujourd’hui que ces mêmes yeux le survolent pour mieux le laisser s’écraser au sol. Son myocarde se contorsionne au creux de sa cage thoracique, son affliction si aiguë que Gideon peut la sentir de la tête aux pieds, jusqu’au dernier millimètre de ses os qui semblent un à un prêts à craquer eux aussi. Et au fond, celui-ci voudrait presque les entendre sous les coups physiques d’Ades, ceux qui feraient mal mais toujours moins que cette distance imposée par ce dernier, ce fossé creusé certainement plus des doigts du cadet que les siens, lui qui a foutu le monde qu’ils s’étaient tous les trois construits en l’air en quelques minutes seulement, comme si cela ne leur avait pas pris des années à en consolider les fondations.

Gideon pourrait accepter sa décision et prétendre que leurs deux planètes n’ont jamais été sœurs. Il l’accepterait probablement si tout le poussait à croire que ce choix était le bon, pour lui mais encore davantage pour Ades, mais ils savent tous les deux que ce n’est pas le cas. Alors il ose entrouvrir les lèvres et y laisser découler des mots qui s’entrechoquent stupidement, comme si celui-ci redevenait le gamin anxieux qu’il a si longtemps été, effrayé à l’idée même de laisser ne serait-ce qu’une syllabe s’y échapper. Ses iris, où se mêlent nervosité et fausse assurance, suivent les mouvements de son interlocuteur sans pourtant que son corps ne se décide à se mouvoir à son tour. — Je t’ai dit que t’étais mort pour moi. — J’te crois pas. Sa phrase se heurte à la sienne sans que même une seconde ne se soit écoulée, comblant un silence qui pourrait tomber entre eux comme le Soleil s’est depuis longtemps caché, et marquer encore davantage l’abîme qui s’est fait un nid dans leurs deux cages thoraciques. Vite, rassemblant un courage qu’il n’a réellement qu’en apparence, Gideon enchaîne. Il ne bouge toujours pas, stoïque sous la brise hivernale, quand bien même son encéphale voudrait qu’il se rapproche autant qu’il s’en aille. — J’ai même pas envie de te cogner, ni de t’entendre t’excuser. En théorie, cela devrait le rassurer. En pratique, il se retient de peu de le secouer à son tour et de lui hurler de le frapper parce que ça ne pourra jamais faire plus mal que ça, que ce virus qui s’est immiscé entre eux il y a quatre ans déjà et contamine cette amitié sans laquelle lui n’est pas certain de pouvoir survivre, que cette maladie incurable contre laquelle il aimerait trouver un remède, un putain de vaccin qui soignerait tous leurs maux, et qui finira par les tuer tous les deux — par le tuer lui en tout cas. Et j’ai encore moins envie de te parler, en fait, j’ai juste envie que tu te casses Gid. Mais tu le feras pas hein ? Comme illustration, le concerné ne bouge toujours pas, les semelles de ses chaussures toujours ancrées dans le sol sous ses pieds. Il tient le regard qu’il daigne lui offrir, trop éreinté pour véritablement lui appartenir. Rien n’a changé, tu vas recommencer, Evy n’a rien appris, je le sais parce que moi j’étais là. Et toi, t’es encore plus con après quatre ans de prison. Alors tu ne vas pas m’en vouloir, de me dégager de ça. Ses mâchoires se contractent à en faire grincer ses dents, alors qu’il sent les prémisses d’un sanglot menacer de s’échapper de sa gorge. Il se la racle. — J’suis… Il s’arrête là parce qu’il est conscient que ses excuses ne sont pas les bienvenues, pas ce soir, peut-être plus jamais.

Les bruits de la ville occupent un instant la place que devrait prendre leur voix. Il y a un temps où ces derniers réussissaient à l'apaiser, aujourd’hui c’est tout le contraire. Tout ce que celui-ci souhaiterait est un silence que seuls les battements douloureux de son cœur et le son de sa respiration laborieuse peuvent briser, mais où qu’il se retrouve, le brouhaha de la vie semble le suivre. — J’sais que j’ai merdé, Ades, que Gideon ajoute après ce qui paraît être une éternité. C’est presque s’il doutait d’avoir toujours un timbre de voix. J’sais aussi que j’ai pas seulement foutu ma vie en l’air, mais la tienne et celle d’Ares aussi. Tu pourras dire le contraire, prétendre que tu t’en branles comme tu sais si bien l’faire, mais j’te connais assez bien pour savoir que c’est des conneries tout ça. Il menace de faire un pas en avant et se retient. Ses mains sont toujours plongées dans les poches de son pantalon, à la recherche de quelque chose à faire, d’un bout de papier à déchirer ou d’un bâton de cigarette abandonné à briser en deux. J’ai eu quatre ans pour y penser et c’est pas une putain d’exagération. Il y a pas un jour qui s’est passé sans que j’pense à ce que ça voulait dire pour vous, pour Phee aussi, et c’est quelque chose que j’peux pas me pardonner. Les valves s’ouvrent et refusent de se refermer, ses mots comme un torrent que l’on ne peut contenir et qui emporte tout sur son passage. Ce sont des années de silence qui leur explosent au visage. Ce qu’il s’est passé… J’étais pas moi-même. C’est à peine si j’me rappelle de… J’ai travaillé sur ça, sur ma gestion de la colère et de mes angoisses, sur tout en fait. Il pense à cette psychologue à qui il a manqué d’envoyer un sms ce soir, se retenant de le faire par respect de ce cadre thérapeutique qu’elle lui a rappelé de tenir, qu’importe ce que cela signifie. Depuis le moment de sa sortie, Gideon se surprend à avoir besoin d’elle plus qu’il ne l’aurait pensé. Et la vérité, c’est que j’pensais pas que ce serait si difficile dehors. J’me suis stupidement dit que ça allait aller. Que ce travail là était tout acquis et que de ce fait tout allait rentrer dans l’ordre. L’ancien détenu passe une main dans ses cheveux déjà ébouriffés par le vent, décide finalement de se rendre à la hauteur de son interlocuteur et de s’asseoir à ses côtés. Il garde une distance assez grande entre eux, par respect pour un choix qu’il piétine déjà trop certainement, aussi par désir de cacher la lueur humide qui habille ses yeux, honteux peut-être, surtout fatigué d’être celui qui pleure tout le temps. C’était con de ma part, qu’il termine par souffler tandis que son regard se pose sur les immeubles érigés devant eux à son tour. Encore une fois, Gideon ne peut empêcher l’angoisse de le submerger quand il en vient à penser à son insignifiance face au monde qui l’entoure. J’comprends que tu veuilles plus… tout. Il repose ses yeux desquels les larmes menacent de s'écouler sur son interlocuteur. Mais j’ai besoin de mon frère, Ades. C'est terminé d'une voix à peine audible, étranglée dans sa gorge, glissée d'entre deux lèvres tremblotantes. Ses doigts serrent les briques sur lesquelles il est assis à en rendre ses jointures livides, tandis que ses tympans bourdonnent soudainement et que l'air peine à pénétrer ses poumons. Il tente de reprendre une respiration normale, mais se laisse porter par une angoisse anticipant une chute qu'il sait imminente.
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