save the queens ---- / tom baker
trente quatre ans ---- / ace of hearts ---- / stark sands
identité complète - baker. private baker. corporal baker. un nom particulièrement banal. et sur les listes, quand on déroule les noms des morts au combat, il y en a des centaines comme ça. puis trois lettres sur un bout de plastique. tom. il n'y a que ca à dire, à savoir. sur son acte de naissance, c'est plus long. thomas simon. deux noms qu'il n'utilise même pas pour se présenter. lieu de naissance et origines - il est né le 11/11/1984, dans une petite ville perdue, au beau milieu de l'alabama. il en aura gardé l'accent, et les manières d'un gamin du sud. absolument américain. comme sa mère, comme le pied posé sur le sol ou il est né. pas de doute, de question à poser, ou d'autre parent pour lui en faire douter. aucune origine notable, rien à déclarer, rien à annoter. un gamin américain lambda, moyen, sans seconde langue. ce qui n'est peut-être pas si normal, vu la cacophonie, la mixité de ce pays, mais il n'y a pas grand-chose à dire dessus. pas de grande histoire de famille, pas d'arbres à dérouler, ni de racines épaisses. études ou métier - pour les études, c'est nada. pas les moyens de finir à la fac, même pas un diplôme de fin d'études au lycée. c'est qu'il en est parti trop tôt, pour se découvrir d'autres droits, quelque permis de tuer. il en aurait bien rêvé, lui, des beaux arts et de bourses diverses et variées. d'avancer. mais au final, pas vraiment. à l'heure actuelle, sinon, on le trouve aux caisses de quelque target. équipier polyvalent, plutôt que caissier, c'est ce qui se dit parait-il. et à côté souvent, vu le prix des loyers, on enchaîne d'autres bêtises, d'autres morceaux de rien, histoire de joindre les deux bouts. orientation sexuelle - absolument homosexuel, n'en a jamais vraiment douté, même gamin, même pendant son service, sous don't ask don't tell, entouré de trop d'homophobie ambiante. malgré que les marines suintent la masculinité toxique, et peut-être bien qu'il ne peut pas s'en dissocier, ayant dû trop longtemps se cacher. mais ça ne l'aura pas changé. statut civil - célibataire, à son plus grand regret. c'est qu'il aimerait bien, lui, que son cœur batte pour quelqu'un, éternel romantique, à en crever, à l'épreuve des balles. mais il ne sait pas comment, après tout. et peut-être est-il trop vieux pour toucher maintenant du doigt des premières fois. pi, scénario ou prélien - personnage inventé
traits de caractère / il a toujours le sourire d'un gamin tom, malgré les années qui passent. le sourire et les bras trop ouverts, du genre à le trahir. c'est qu'il croit trop aux gens. c'est qu'il croit trop à l'humanité, à ce qu'elle peut bien offrir. et c'est naïf, sûrement, quand il en a vu, des chairs meurtries, par les vices de cette même humanité. mais c'est peut-être toutes ces choses trop tordues, pourtant commandées par leur monde qui l'empêchent de durcir. parce qu'il ne veut heurter personne, jamais. plus jamais, de quelque façon que ce soit. c'est qu'il est trop loyal envers chaque sourire, envers chaque vie qui peut bien avancer, exister. et c'est qu'il a une âme un peu bête, un peu romantique, celle d'un artiste trop curieux, qui en a trop vu, et qui ne veut pas se laisser pourrir à l'intérieur en perdant foi. et c'est les autres avant lui, toujours. le sourire d'un gamin, d'un amant, n'importe quoi. mais les autres avant, quitte à ce que lui en souffre. peut-être stupide, à force d'être trop bon. mais c'est aussi apprendre à se retrouver dans un miroir. s'autoriser à se regarder en face, la tête haute. et avancer, parce qu'on est en vie. qu'on a toujours ce pouvoir là, de voir le bon côté des choses.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
(1.) élevé par une mère célibataire, au fin fond d'une petite ville de l'alabama, les choses n'ont pas toujours été des plus aisées. pas de grand-parents sur lesquels se reposer, des chambres minables et des petits boulots qui s’enchaînent, elle l'élève comme elle peut, ellen. et si parfois elle rentre tard, il ne manque pas d'amour le gamin. (2.) elle ne lui promet pas les étoiles, parce qu'elle n'a pas grand chose à offrir, au fond, et il n'a rien à lui demander. il apprend déjà à faire aller, et quand elle est là, tout semble aller. l'enfance est heureuse, au fond, et s'il n'y a pas de grand voyages et qu'elle se prive un peu, parfois, tout va bien. (3.) tenir un crayon lui a toujours tenu à cœur. quelque noël sans sapin lui offre son premier carnet à dessin, et des couleurs auxquelles il tient. auxquelles il s'accroche. la décoration avance. et il grandit. (4.) ni premier de la classe, ni dernier, il est dans la moyenne, peut-être un peu au-dessus. curieux, il n'a pourtant pas le capital culturel pour s'élever bien haut. mais il aime les mots, entre deux petits boulots, des livraisons de journaux aux fast foods, très tôt, quitte à mentir sur son âge. (5.) à new-york, deux tours s'écroulent. en afghanistan, en iraq, tout explose. war on terror, et si déjà, on croise depuis longtemps des recruteurs dans les lycées, il faut embrigader plus. mieux. et on leur fait peur aux gamins, pour mieux les tirer sous la coupe de ce rêve impérialiste qu'il faut protéger. et on surfe sur l'émotion. new-york, il n'y a jamais été. mais la liberté, les vraies valeurs américaines, celles qu'il faut défendre, il ne peut qu'y croire, contre trop de barbares bien trop loin, dans un ailleurs qu'il n'ose même pas imaginer. (6.) et c'est un gamin comme un autre qui est séduit. pas par la guerre. pas par don't ask don't tell, pourtant, il fera avec. plutôt par l'idée de pouvoir finir à la fac, sans dépenser de l'argent qu'il n'a pas, sans prêt qu'il n'obtiendra pas, bourses qu'il ne décrochera pas. par l'idée d'aider, de protéger son pays, les gens qui y vivent. que jamais quelque chose comme ça ne se reproduise. il aimerait ne plus avoir à y penser, maintenant, à quel point il à été naïf sur ce coup-là, quand on lui a dit que tout ce qu'il allait faire aiderait, et rien d'autre. (7.) et puis l'argent aussi. sa mère lâche un travail pour se retrouver dans un lit d'hôpital. les factures s'empilent, sans vraiment aucune bonne assurance santé. sans protection de l'état qu'il rejoint pourtant. il pourra payer ça, et il a les épaules larges, pour un gamin de dix-sept ans. ne finit pas le lycée pour finir dans un camp d'entrainement, jugé assez bon, très vite, trop vite pour passer celui des recon. (8.) il embarque pour l'iraq, et ellen, il ne la reverra pas. et ellen, elle ne le verra pas dans son costume d'apparat, marine de son état. avec les recons. prestigieux, en plus, pour ce qu'on peut en savoir. prestigieux, pour ceux qui reviennent. mais elle n'aura pas à l'enterrer sous un drapeau, au moins. et lui ne sera même pas au sien, d'enterrement. (9.) c'est un homme quand il rentre, plus un gamin. il ne sait pas s'il l'a jamais été. et il ne veut pas trop en parler, du passé. rentre seulement pour fleurir une tombe, récupérer ce qui peut être sauvé, ce qu'il n'avait eu le temps que de mettre côté pendant de brèves permissions. pas d'université au final, pas de cours aux beaux-arts, ou quoi que ce soit de plus utile, même. avec son salaire, il éponge trop de dettes médicales. (10.) et il n'y retournera pas. s'il n'a plus d'attaches, il s'en fera de nouvelles. s'il veut oublier, il peut créer quelque chose d'autre. une page blanche, et on retourne au travail, mais pas avant de partir loin. les lumières de la ville, grouillantes, new york, ou le monde entier se fait sa place, ou on se sent petit souvent, mais il trouvera bien quelque chose à y faire. y trouvera bien quelques raisons d'avancer. (11.) il bosse dans un target. rien de bien reluisant, mais il n'a pas à s'en plaindre. le polo rouge et les pantalons kakis ne vont à personne, et il ferme les yeux quand des gamins remplissent leurs poches de bonbons. trouve une réduction ou une autre à scanner pour la mère de famille à qui la carte est refusée, à quelques centimes près. sourit, toujours. il n'illuminera la vie de personne, là, mais c'est un travail comme un autre. mieux que rien. mieux que des explosions dans ses oreilles, mieux que pas de nouvelles, mieux qu'ailleurs. (12.) et il sort la nuit. des bars et des verres, des draps divers pour ne pas s'endormir seul. pour se bercer d'illusions, un moment, se dire qu'on le rappellera. ce n'est jamais trop le cas. (13.) et il remplit trop de carnets à dessins, juste pour lui, parce que personne n'en a grand-chose à faire. mais il s'en fiche, c'est ce qui le fait vibrer. et il se perds dans quelques musées, dans des parcs, dans ses pastels et ses aquarelles. il y a de la paix dans ses traits. un monde plus simple peut-être. (14.) puis il y a layla. un certain soleil dans sa vie. layla et sa fatigue, et son sourire, et sa fibromyalgie, et son fauteuil, quand elle n'en peut plus, certains jours. layla et les diners qui s'étendent trop tard le soir, layla et sa pâtisserie, à brooklyn, et la deuxième, grand succès downtown. layla et sa gamine, emily. (15.) il a toujours aimé les enfants. s'est toujours dit qu'il en voudrait, un jour. et plus le temps passe, plus ça lui fait peur. après tout, peut-être qu'il n'y aura pas le droit. mais il s'en occupe de celle-là, de temps à autres, et il n'est que trop proche de sa mère. ils se reposent l'un sur l'autre, d'une certaine façon. (16.) pour elle, ses carnets se remplissent d'illustrations rondes comme tout. des dinosaures, des pantoufles de verre et quelques petits pois. d'autres imaginations sur des albums empruntés. mais c'est pour la faire sourire. et il est là trop souvent, à l'appartement, entre l'une et l'autre. fait son nid, et de façon peut-être un peu étrange, ils s'en retrouvent comme une famille. un peu cabossée, mais qui fonctionne, à sa façon. (17.) il y est allé, à ground zero. il les a vu, ces trous béants. et c'est pour ça, parait-il, qu'on les a envoyé crever. pas pour des histoires de pétrole, de politique. pour que ça ne se reproduise pas. il n'y croit plus maintenant. désillusionné. et s'il ouvre toujours la discussion face à d'autre vétérans, dépends du VAA pour son assurance santé, il ne dit rien. peut-être pas la meilleure façon de gérer quelque ptsd que ce soit, quelque trauma. mais il préférerait oublier. même si ça n'arrivera jamais. il s'en doute bien. mais, toujours en vie, il préfère bien faire aller. un pied devant l'autre. avancer.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
lottie ---- / vingt deux ans ---- / rpgiste
ville - wsh cette indiscrétion. études ou métier - franchement ? m'en parlez pas, c'est grave compliqué. avis général sur le forum - il est ? canon. le détail qui t'a fait craquer - CE DESIGN. et le queen's, le borough que j'ai le moins fréquenté pendant mon semestre à NY, mais j'connais tellement de gens là-bas, et damn. c'est beau. fréquence de connexion - tous les jours crédits des icons - dandelion le mot de la fin - banane flambée.