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 devil may care / henrik.

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Message Sujet: Re: devil may care / henrik.   devil may care / henrik. - Page 2 Empty Jeu 6 Juin - 22:58


@henrik hoenikker
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Faut lui donner ça, à Henrik - il sait encaisser les coups. Se faire brutaliser mais ne pas bouger d’un iota, planté sur ses pieds la tête haute et le menton relevé. Le sang Hoenikker qui lui permet de se tenir debout et fier même quand la vérité est amère et révèle les plaies trop profondes, une espèce de couche épaisse qui s’accumule dans le fond de l’estomac à force d’accumuler les conneries. Mais le sang hongrois parvient à diluer tout ça, à se tenir fier et haut au-dessus des nuages, à permettre aux billets d’acheter le bonheur autrement que dans la générosité dont ils savent pas trop faire preuve. Après tout la corruption coule dans leurs veines, c’est de famille de pas savoir se tenir dans les lignes gentiment tracées par une société qui veut tout catégoriser. Gaspar il continue de cracher, continue d’en beurrer, sans trop un peu trop, mais y’a le venin qui veut sortir et la vérité qui doit être dite. Il encaissera la haine de son frère s’il le faut, il endossera le rôle du frère salopard et il se dissimulera à ses yeux pour le temps qu’il faudra - mais Henrik a besoin de l’entendre, Gaspar en est certain. C’est pour ça qu’il ne s’arrête pas, même s’il sait que son frère est sans doute en train d’imaginer son meurtre de la manière la plus brutale qu’il soit, au moins juste pour qu’il ferme sa gueule. Mais Gaspar il ne parle que par les mots, jamais par les poings, il connaît le pouvoir des mots qui frappent et qui fracassent et il les choisit avec soin. Autant tenter le tout pour tout, de foncer dans le mur de briques érigé par son aîné, au risque de se planter et de se laisser saigner sur le plancher. S’il y a au moins une chose qui fait son chemin, un seul mot, une seule idée, Gaspar sera content, faut bien lui secouer les puces à un moment. Le droit chemin est là, celui qui est digne de son nom, d’une lignée pourrie à l’os mais qui vaut quand même la peine d’être revêtie - Gaspar en est certain. Pour l’instant, on est les héritiers, mais bientôt ce sera nous sur le trône. Les géniteurs qui ne seront pas là à jamais, et ce sera à eux de reprendre le flambeau, et pas laisser crever le nom de Hoenikker dans le fossé.

Sauf que Gaspar le sait, avec Henrik c’est compliqué - et il ne veut pas entendre, il ne veut pas savoir. Et peut-être qu’au fond, il s’est planté, pour une fois. Que c’était pas la chose à faire, pas la chose à dire. La loyauté et son amour crevant pour sa famille qui a aveuglé son instinct qui fonctionne bien avec les étrangers. Et finalement ça claque, Henrik se redresse, les yeux noirs comme le démon et le visage tordu par une haine qui vient même à crever le coeur de Gaspar. « Dégage. » Ça frappe, c’est pire qu’un nez cassé mais Gaspar reste droit. Il se prépare à recevoir un coup, il sent son frère prêt à frapper, retenu par il ne sait pas trop quoi - et les bières se cognent contre son torse, et il les attrape pour ne pas qu’elles se brisent au sol. « Prends tes bières à la con et casse-toi. » Henrik. Me repousse pas. S’te plaît. Mais c’est déjà trop tard. T’es allé trop loin, Gaspar. T’as eu ta chance et t’as merdé. Les brisures fraternelles, les conflits qui ne se réparent pas facilement. Trop profond pour ça. « Et si tu veux t’rendre utile, tu diras à maman d’arrêter de m’inviter à ses foutus repas de famille. Elle a pas l’air d’comprendre quand c’est moi qui le lui dit. » Le venin sur la langue qui châtie même la mère, alors qu’ils sont tous balayés dans un coin poussiéreux pour crever dans la tête d’Henrik. « Elle comprendra si ça vient du petit chouchou, tu crois pas ? » Il serre les dents, Gaspar, en ne lâchant pas son frère aîné des yeux. L’envie de soupirer, d’encore plus se mettre en colère, mais ça ne sert plus à rien et il le sait. « Tu connais la sortie, petit frère. » Et ça veut dire, fous le camp, Gaspar.

On a plus rien à se dire toi et moi.


Le coeur fracassé, Gaspar qui se tient là un instant. L’esprit qui essaie vainement de calculer comment rattraper le faux pas, revenir en arrière, recommencer. Mais c’est trop tard, trop loin, trop foutu en l’air. Il déglutit. C’est fini. « Ouais. » Il a compris la décision d’Henrik. Pas besoin de plus. À croire qu’ils ont aux antipodes d’un monde entier, et le pont vient de s’écrouler. Pas moyen de se retrouver à une croisée qui n’existe pas, pas alors que Gaspar pousse trop, demande trop, et qu’Henrik n’est pas prêt, ne veut pas. Le temps passera. Un jour on se comprendra. Peut-être. Mâchoire serrée, le pack de bière entre les doigts. « Fais attention à toi, Henrik. » Qu’il lâche finalement, et sans un mot c’est la porte qu’il franchit, la referme derrière lui. L’estomac creux, la gorge sèche.

Cruel is the war between brothers.
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devil may care / henrik.
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