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 believe what you want (moïse)

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Message Sujet: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Mer 13 Mar - 12:05

Coton dans l’estomac, feu dans l’coeur, Nine sirote - avec autant d’élégance que son corps peut en contenir - un soda à la con, le genre dont le sucre pue l'artificiel, les bulles vite mortes à la surface, bat un rythme qu’elle seule entend du bout de son pied contre le banc en face d’elle, les yeux tournés vers le dehors que la fenêtre crasseuse lui laisse entrevoir. Elle écoute à peine les rires des gens autour, aveugle aux regards intrigués de voir une paumée attendre on ne sait quoi. Et chaque type un peu grands passant la porte la fait se tendre un peu plus. Détends toi putain. Elle résiste à l’envie de glisser une lampée d’alcool dans ce soda dégueulasse, histoire de s’abrutir mais elle veut l’esprit clair ce soir Nine, comme pour être consciente de tout ce qu’il se passera. Elle a l’impression oppressante de foncer dans un mur, conductrice d’une bagnole où les freins ne marchent plus, qu’elle va peut-être encore faire une embardée et y perdre un autre membre. Ou peut-être que c’est lui qui va se retrouver atrophier de quelque chose. A peine sa troisième clope écrasée dans le fond d’un cendrier, qu’elle en crame une autre, pompier rescapée de son angoisse, elle essaie d'annihiler son stress de jeune fille débutante dans ce genre de rendez-vous à la con en quelques lattes aspirées. Pour la forme, elle a rien mis qui dévoile trop la peau, salope rhabillée de ses décolletés affriolants, de sa jupe qui caressent l'arrondi des fesses, les collants troués qui laissant peu de place à l’imagination de son grain de peau. Nine qui s’est couverte comme pour se la jouer pudique alors qu’elle a déjà le coeur grand ouvert, les plaies à vifs où le sel pourra se verser. Livre grand ouvert sur les pages qui content son désir silencieux. La porte s’ouvre de nouveau, le bruit cristallin des babioles accrochées à la porte chantant leur bousculade, elle détourne brutalement la tête, cache la déception derrière son air blasé lorsque ce n’est qu’un énième couple qui franchit la porte. Et elle se replonge dans ses introspections vicieuses. Parce que peut-être qu’elle devrait pas espérer quoi que ce soit de ce soir. C’est le résultat d’un pari fait sous l’effet de l’alcool, d’une envie inassouvie, d’un jeu dangereux. Elle est mauvaise perdante Nine, elle sait que si elle perd, elle va sortir les armes. Celles qui se plantent bien profond dans le coeur de l’autre pour le laisser se vider à ses pieds de ses sentiments égoïstes. Elle finit à peine son verre dans un gargouillis de paille vulgaire qu’elle aperçoit enfin le profil de Moïse sous les néons rose du fast-food au décor façon sixties et même si ses muscles se crispent face à son arrivée imminente jusqu’à elle, elle recule doucement son corps contre le dossier de son banc en cuir rouge, faisant mine d’être la détente faite femme, l’ombre d’un sourire aux lèvres, attends qu’il soit assez proche pour lancer un “J’ai failli attendre.” C’est ce qu’elle a fait finalement. Attendre en fumant trop, en se lançant du diabète au fond de la gorge, en imaginant mille fins à ce rendez-vous bancal. “C’est pas un rencard, stress pas trop.” La précision est un peu inutile. Ils le savent, tout le monde le sait, leurs corps le savent mais son cœur, à elle, est-ce qu’il a compris ? Est-ce qu’il pourrait arrêter de courir trop vite dans sa poitrine ? Est-ce qu’elle pourra, un jour, arrêter de le fixer comme pour lui parler dans un autre langage ? Pas sür.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Jeu 14 Mar - 13:40

eh, tu vas où ? Biggie est enfoncé dans le canapé, son corps ne fait qu’un avec celui-ci, il a à peine levé les yeux vers toi pour te poser la question. Trop occupée avec son jeu vidéo. tu vas où ? il se répète, tu ne réponds rien, dans le salon t’es à la recherche de ton portefeuille. Tu retournes des boîtes de pizzas, les coussins abimés des fauteuils, introuvable. T’as pas la dégaine des jours habituels, le sweat et le jogging troqués contre un jean et un pull foncé. C’est sans doute ce qui attire l’attention de Casey, entre deux mouvements de pouce contre la manette, il réitère, encore. oh, tu vas où là ?!  en guise de réponse, tu déposes ton flingue devant lui sur la table basse. j’y crois pas, t’as rencard ? avec qui ? il ne lâche pas l’affaire et t’es toujours muet. Tu fais des aller-retour entre la chambre où tu changes de haut -optant pour un gris clair finalement- et la salle de bain où tu te mattes dans le miroir, cherchant l’erreur. De retour dans le salon, Casey a mis pause. momo, depuis quand tu t’fais beau comme ça ?! il ricane et t’as le regard sévère. vas-y, file moi cent dollars. que tu lâches, enfin, tendant ta paume ouverte devant lui, t’agites tes doigts. tu fais chier. mais il prend la peine de fouiller dans ses poches, les billets. je rejoins Nine, j’sais pas quand j’rentre. tu ne lui laisses pas le temps de répondre que t’es déjà sortie de l’appartement.
Le portable entre les doigts, écouteurs dans les oreilles, c’est le gps qui guide tes pas, et Tupac qui t’empêche de trop penser. Nine elle t’a juste donné une heure, et une adresse. Elle a gardé tout le mystère derrière un sourire fatiguée et elle s’est échappée à peine votre dernière partie terminée. Nine elle a laissé des marques imperceptibles sur le grain de ta peau, a saccagé ton rythme cardiaque de sportif, puis s’est évaporée tel un nuage de fumée. La voisine a su allumer les lumières d’une curiosité devenue maladive. Alors quand tu pénètres dans le fast-food sorti d’une autre décennie, tu ne peux réprimer ton sourire, quand tu l’aperçois installer sur une banquette tes lèvres s’étirent encore plus. Sa beauté naturelle te frappe et t’obliges à prendre place en face d’elle. j’ai failli attendre. tu fais la moue, tes main glissent sur la table et tu te crispes doucement. j’suis désolée, j’suis pas ... ponctuel. tu hausses les épaules. c’est pas un rencard, stress pas trop. elle précise, ça apaise instantanément ton cerveau. Ce n’est pas un rencard Moïse, ce n’est que la recompense d’une victoire écrasante, n’est-ce pas ? moi qui avait fait un effort. j’aurai du garder le jogging. tu n’arrives pas à t’en empêcher, la dérision sauve les apparences. Parce que t’as le regard fuyant, qui s’accroche à la décoration, aux couleurs criardes, aux serveuses d’époques, plus longtemps qu’aux yeux de Nine. alors, c’est dans ce genre d’endroit que t’aimes traîner les Samedi soirs ? tu jauges le verre devant elle, vide, sans alcool pour sûr. c’quoi l’plan ?! que tu lances, pressé, amusé, comme un gosse. je t’ai filé ma nuit, j’espère que tu sauras la rendre inoubliable.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Ven 15 Mar - 15:45

j’suis désolée, j’suis pas ... ponctuel. Elle dégaine encore son sourire, celui qui veut dire beaucoup de choses et qui n’a plus de sens à force de le sortir, elle sourit, un peu moqueuse peut-être, le coeur tremblant de réussir à le déstabiliser “Moi non plus.” Pourtant, elle était là bien avant lui, anxieuse comme jamais, comme ces filles vierges du monde, dénuées de la perversité qui salie les lèvres, le cœur de leur corps encore intact. Quelques secondes encore à peine, elle lorgnait le dehors comme si elle attendait depuis toute sa vie. Mais elle joue Nine, à l’ingénue, à celle qui ne sait pas où elle va alors qu’elle connait déjà le chemin, à celle qui n’attend rien alors qu’elle a les yeux qui crient espoir, à celle qui ne comprend rien. Elle joue sûrement trop de rôles dans lesquels elle finira par se perdre, se confondre avec jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Nine. Et ce soir, elle aurait bien aimé lui montrer celle d’avant, la Nina qui riait aux éclats, la Nina qui avait le cœur plus léger. A croire que depuis Elena et son départ sous les roues d’une bagnole, elle porte même le deuil dans son sourire. Sous les néons rosées et bleus, elle observe Moïse dans un court silence, ses vêtements plus casual couvrant la peau sombre “Non, c’est classe. T’as presque l’air de venir de l’upper east side avec cette dégaine.” Et moi ? A quoi j’te fais penser avec mes fringues de fille sage ? Moïse la fuit un peu, regarde ailleurs sans rester sur elle, à décortiquer le nouveau décor d’une nouvelle scène mais y’aura pas encore d’épilogue ce soir. Elle rêve d’écrire encore une histoire contre ses lèvres, de lui offrir un pétale de plus de la fleur fanée qu’elle est. alors, c’est dans ce genre d’endroit que t’aimes traîner les Samedi soirs ? C’est un rire qui fend ses lèvres, déjà plein de sarcasmes “Tu déconnes ? Non moi j’traîne dans les concerts de métalleux, là où on égorge des poussins et où tu reçois du sang sur la gueule.” Elle a l’air presque sérieuse, secoue finalement la tête, son regard fuyant vers le bar où piaillent les serveuses déguisées avec leurs robes aux tabliers blancs “En fait, j’venais là avec ma sœur quand on était gosses.” Ca tombe comme ça, elle sait même pas pourquoi elle lui parle d’elle. Les morts, ça doit rester sous terre. c’quoi l’plan ?! La question attire de nouveau son attention et elle se penche rien qu’un peu vers lui, entrouvre les lèvres dans une danse appelant le mystère, comme prête à dévoiler une immense secret “... J’ai pas de plan. J’serais honnête en te disant que j’sais absolument pas ce que j’prévois de faire de toi. Tu seras seul maître de ton destin ce soir.” Ou presque. Elle sait très bien que selon ce qu’il dira ou fera, elle prendra les décisions. D’un coup de tête elle désigne la vitre donnant sur l’extérieur “Ma bagnole est devant. J’ai un endroit à te montrer.” Elle se relève d’un seul coup, contourne la table avant de lui tendre sa main “A moins que t’aies trop peur de l’inconnu.” Et elle le force à la regarder, à ne voir qu’elle. Viens, on devient aveugles ce soir, on devient sourds, on oublie le monde et on s’autorise à espérer, un peu, beaucoup, avec trop de passion sûrement.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Sam 16 Mar - 10:39

non, c’est classe. t’as presque l’air de venir de l’upper east side avec cette dégaine. et toi, tu parais presque un peu trop sage pour être vraie, Nine. Il est léger, le rire qui t’échappe, il est moins rayonnant, un peu trop crispé tout comme le reste de ton corps. Ce sont tes yeux qui te trahissent en premier, puisqu’ils cherchent partout, évite son visage qu’ils connaissent presque par coeur. Parce que tu l’as étudié à la loupe la voisine, quelques heures intenses où tu n’as eu de cesse d’observer ses moindres réactions. Chaque haussements de sourcils, les sourires en coins, ses canines légèrement apparentes jusqu’à la forme de ses lèvres. tu déconnes ? non moi j’traîne dans les concerts de métalleux, là où on égorge des poussins et où tu reçois du sang sur la gueule. elle plaisante, apaise l’atmosphère, et tu l’imagines quelques secondes seulement à ce genre de rassemblement, impossible, n’est-ce pas ? en fait, j’venais là avec ma sœur quand on était gosses. les mots sortent de nulle part, bien que tu rebondisse aussitôt en réclamant la suite des hostilités, tu as tout enregistré. Sa phrase marque une pause dans ton esprit, les questions restent en stand by. elle est où ta soeur ? est-ce que c’est une connasse, comme ta mère ? elle se pencher vers toi Nine, inconsciemment tu en fais de même, j’ai pas de plan. j’serais honnête en te disant que j’sais absolument pas ce que j’prévois de faire de toi. tu seras seul maître de ton destin ce soir. l’enfant en toi se réjouie de l’aveu, ma bagnole est devant. j’ai un endroit à te montrer. t’as un coup d’œil pour l’extérieur, cherchent des yeux la voiture qui pourrait le plus lui ressembler, t’as pas le temps de faire ton choix qu’elle est déjà debout. Sa main tendue, a moins que t’aies trop peur de l’inconnu. tu fais mine de réfléchir, tes yeux ancrés dans les siens, c’est justement l’inconnu qui anime ton envie de la suivre jusqu’au bout de la nuit. Tu saisis ses doigts, te relève au même temps. j’tiens à te rappeler, que j’suis mettre de rien ce soir. c’était le deal. t’as toujours été attaché aux engagements, quels qu’ils soient. Tu n’as pas lâché sa main quand vous atteignez l’extérieur du fast food, et c’est à contre coeur que tu romps le contact pour grimper côté passager. Enfoncé dans le siège, tu prends pas la peine d’attacher ta ceinture, ni même celle de lui demander si tu peux te griller une clope à l’intérieur. La cigarette déjà entre les lèvres, tu tournes légèrement le visage vers elle. t’as l’permis au moins ? que tu balances dans un sourire amusé, recrachant la fumée contre le pare-brise. nan, parce que, j’sais toujours pas si t’es majeure. t’en rajoutes, mi-amusé, mi-sérieux. C’est qu’elle a tout l’air d’une poupée à peine sortie du lycée Nine, y’a que son regard fatigué par la vie qui pourrait la trahir. Elle s’est mise à rouler, et bien que tu essayes, tu ne parviens pas à te concentrer sur la route. C’est son profil qui t’attire, la peau de son cou, le sang qui pulse jusqu’a l’artère. C’est son odeur que tu cherches entre les effluves de tabac. pourquoi t’es pas restée, l’autre soir ? pourquoi t’as pris la fuite ? y’a quoi d’mieux chez toi ? la question sort de nulle part, mais te travaille. T’as froncé les sourcils, retrouver la route et ses lumières. T’es pas un bon bluffeur moïse.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Lun 18 Mar - 17:53

Tu souris Nine. T'ouvres la brèche pour lui, soumise à ses paroles, à ses gestes qui t'arrachent toujours un truc en plus. Sourire parcheminé, sourire étoilé, sourire casse-gueule mais Nine elle a le sourire qui quitte difficilement son visage au teint lunaire ce soir, à entendre son rire nerveux, à tenter d’happer son regard dans le sien pour y trouver des désirs enfouis, bien repliés sur eux-même pour ne pas que ça leur explose à la gueule. Ca détruit pas ses entrailles, au contraire, ça les caresses dans le bon sens, ça délie les nœuds qui s’y sont fait. C’est dans sa tête qu’il fout le bordel Moïse, que ses mots foutent des coups de pieds dans ses principes de fille facile à la cuisse légère, il saccage tout, grave le mot chaotique au fer chaud sur le chair du palpitant chantant. Elle pourrait le haïr de la faire dériver, direction une autre chute mais à la place, elle lui offre une soirée et une nuit où elle sait pas bien ce qu’elle lui fera, où elle le mènera. Peut-être sur une pente aride, sur des plaines douces et moins violentes que ce qui la rend tremblante quand les murs de son appartement la protège. Instant de paix qu’il accepte en attrapant sa main, contact qui creuse une fossette au coin de ses lèvres. Elle sourit sans crainte que ça paraisse bizarre Nine, ne vacille pas sur bottines noires, resserre sa prise sur ses doigts qui la quittent trop tôt. Déception vite gommée alors qu’elle fait cliqueter les clés de sa bagnole autour de son index, lui fait faire quelques tours avant de faire grogner le moteur d’une voiture qu’elle mis du temps à obtenir, à coups d’heures supplémentaires à écouter des connards chialer de leurs tracas débiles, à faire semblant de rires aux blagues vaseuses de clients qu’elle peut pas s’empêcher de mépriser. Mais ça en valait la peine, le sel de la facture vite oublié par le plaisir de s’offrir quelques heures de liberté. Comme ce soir où elle décide de baisser les fenêtres, laisser le vent courir sur la peau, attirant l’odeur de la clope jusqu’à elle, ses yeux rivés sur une route connue par coeur. t’as l’permis au moins ? Sa question lui arrache un rire alors qu’elle lui jette un coup d’oeil circonspect, pas certaine de devoir le prendre au sérieux. nan, parce que, j’sais toujours pas si t’es majeure. Et elle l’attrape son sourire qui résonne d’un fond d’espoir de connaître une réponse et Nine médite un instant, le faire douter ou dire la vérité. Elle tape des doigts contre le volant, laissant doucement le silence venir avant d’avouer d’une voix plus douce “T’embrasses souvent des meufs sans savoir leur âge du coup ?” Elle balance la question avec son souvenir sur la langue, le regard toujours au loin mais le corps trop conscient du sien, proche mais presque inatteignable. “J’ai l’permis t’en fais pas et j’ai soufflé mes 21 années d’enfer sur terre y’a deux mois.” Anniversaire imbibée des larmes de sa mère, d’une gueule de bois dont elle s’est remise le temps d’une semaine mais elle le cache bien derrière son sourire incassable Nine. pourquoi t’es pas restée, l’autre soir ? Le sourire vacille pour la première fois, ses yeux perdus dans le vague, cherchant à ne pas paniquer. Le cœur ricoche, se désarme de son calme et il tambourine comme pour lui hurler sa panique. Elle hausse les épaules “T’sais très bien que c’était pas bonne une idée.” Ou peut-être qu’il le sait pas, non. Qu’il sait pas qu’elle avait la bouche en feu, qu’avec l’alcool et l’herbe montée au cerveau, elle aurait grillé les étapes sous une impulsion violente du corps. Et elle le voulait pas Nine, pas de cette manière, pas comme un coup orgasmique qu’on oublie une fois la porte claquée. D’autres questions lui piquent la langue mais elle se tait Nine, enclenche une  station de radio crachant ses vibes aux saveurs d’été alors qu’il est encore loin. Kilomètres vite avalés, destination vite atteinte. C’est l’étendue d’une eau noire et calme qui s’expose à son regard, des souvenirs sous chaque galets qui servent de rivage, entourée de leurs cocons d’arbres laissant planer leurs ombres sur la surface du lac. Un peu plus anxieuse, elle se tourne vers Moïse, entrouvre les lèvres avant de balancer un “Viens.” vite noyé dans le claquement de la portière. En chemin, c’est ses chaussures qu’elle retire, tenue entre ses doigts libres. Tout se tait sauf son coeur et le bruit des pas de Moïse vers qui elle se tourne à nouveau, demandant enfin “Et toi, pourquoi tu voulais que j’reste l’autre soir ?” Nouvelle interrogation sortie du néant, sans explications sur le lieu. Ca viendra après. Ils ont toute la soirée, toute l’étendue d’une nuit à peine esquissée. Vas-y, mets moi un peu plus à genoux, j'suis pas prête.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Mar 19 Mar - 12:46

t’sais très bien que c’était pas bonne une idée. sa réponse te laisse un goût amer sur le bout de la langue, elle tache le souvenir d’une soirée que tu pensais agréable, c’est l’incompréhension qui te gagne, suivit de près par l’ego qui se tord. Ce n’était pas une bonne idée, prend plusieurs sens, ce n’était pas une bonne idée sonne comme tu n’étais pas un bon choix, ce n’était pas le bon moment, je n’avais pas envie, j’étais trop saoule et toi aussi. Alors tu fronces les sourcils, la cigarette loin d’être consumée s’envole d’une pichenette par la fenêtre entrouverte. ouais, j’vois. avalé par les grésillements de la radio, la musique t’agresses les tympans et le reste des kilomètres tu restes muet. Le regard à l’horizontale, essayant tant bien que mal de deviner ce qui vous attend au bout de la route au éclairage bancale. Un lac. Un lac. viens. l’ordre est lancé, et plutôt que de jouer les gosses boudeurs tu la suis, les portières claquent, tes nike écrasent les galets alors que Nine avance avec une grâce dont tu es incapable. et toi, pourquoi tu voulais que j’reste l’autre soir ? tu te fais avoir à ton propre jeu, le loup n’avait pas vu l’autre tranchant du couteau. Pris au dépourvu, c’est tes dents blanches que tu lui offres en guise de première réponse, pourtant conscient que ce sourire immaculé ne te sauvera pas à tout les coups. Et Nine, elle commence à les collectionner, tes sourires. Du rictus au plus sincère. Bientôt elle en connaîtra chaque nuance. ça me semblait logique. la logique t’a toujours fait défaut mais ce soir tu t’es glissé dans un rôle qui t’encombre. imagine, si l’autre folle t’avait vue sortir de mon appartement, et par l’autre folle tu entends Katy et ses crises hormonales on aurait perdu toute crédibilité. tu ricanes, tu te caches derrières tes mots, t’enfermes un peu plus le palpitant dans cette cage qui lui va si bien. Les femmes ne sont pas une option dans ta vie, elles n’en font pas partie, il n’y a que les faux-frères qui comptent, n’est-ce pas ? Mais ce soir, t’as accepté de revenir sur tes principes, le temps de quelques heures, histoire de conclure qu’ils penseront tous. Les mains dans les poches de ton jean, tu lèves enfin les yeux sur le paysage qui ne vous ressemble pas. Septique, tu l’interroges de tes iris. c’est quoi, ici ? tu t’es rapproché d’elle, ton épaule effleurant la sienne alors que c’est l’eau sombre qui attire soudainement toute ton attention. un mauvais souvenir ? que t’avances, alors que des frissons remontent le long de ton échine.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Mar 19 Mar - 15:20

ça me semblait logique. Elle sourcille Nine, dans les ombres mouvantes, elle le regarde sans comprendre, tombant le masque de la fille à l’humeur lunaire pour afficher sans fard son incompréhension. Et il a ce sourire qui ne veut rien dire Moïse, elle en décèle pas la définition exacte. Il a l’air artificiel et ça fait remonter l’agacement au fond de sa gorge, ça gonfle et ça prend de la place, tellement qu’elle sent un étau lui serrer le cou. imagine, si l’autre folle t’avait vue sortir de mon appartement, et elle repense à la blonde aux faux ongles acérés, des canons de fusils à pompe à la place des yeux braqués sur elle alors qu’elle-même jouait un rôle qu’elle a jamais su garder auprès de qui que ce soit. Peut-être que c’est une vengeance du destin cette réponse qu’il lui offre, qui fait tomber comme un boulet la déception au fond de son âme. on aurait perdu toute crédibilité. Nine qui détourne les yeux, prends un temps avant de répondre, hésite avant de faire écho à sa réponse “Ouais, j’vois.” Mensonge. Elle ne voit rien, elle est sûrement trop aveugle, comme toujours, aveuglée par ses espoirs luisants qui finissent toujours par tellement prendre de place qu’elle voit pas les murs dans lesquels elle fonce. T’as encore trop cru aux illusions. Ca s’emmêle dans sa tête jusqu’à former une masse de pensées qui l’encombrent, la rende un instant sourde de tout jusqu’à ce que la voix de Moïse ne perce la bulle de cacophonie c’est quoi, ici ? Nine détourne la tête d’une vue nocturne douce et mélancolique. Pourquoi elle l’a mené jusqu’ici ? La réponse est muette, perdue dans un néant dont elle peine à se sortir. Elle le sent s’approcher, frôler son corps et elle résiste à l’envie de couper la distance, de faire ses lèvres prisonnières des siennes à nouveau. un mauvais souvenir ? “Non, au contraire. J’ai … ‘Fin j’venais ici y’a des années. C’est bien caché du monde, bien loin de la ville et j’pouvais m’couper de tout. J’voulais te montrer parce que ...” La phrase tombe en suspend alors qu’elle l’achève d’un haussement d’épaules. La suite vient pas, bloquée par des remparts de barbelés qui arrachent la langue. Elle mentionne pas que c’est Elena qui lui a fait découvrir ce coin, que quand tout allait bien entre elles, même si ça durait deux jours, c’était souvent doux et apaisant. Qu'elles ont jamais emmenées qui que ce soit ici. Mais elle l’occulte Elena, comme elle occulte sa mort. A la place, elle brise les murs de ses propres principes, foulant les galets de ses pieds pour s’approcher de lui, son visage levé vers le sien comme dans l’espoir de saisir le voile qu’il tente de mettre entre eux. Mais pourquoi ce soir ? Qu’est-ce qu’elle a dit qui bloque si fort tout à coup ? Sa langue a dérapé sur les mauvais mots, encore, sans qu’elle s’en rende compte. Elle compte les secondes qui s’écoulent, elle hésite Nine, à toucher, à effleurer, à mettre les deux pieds dans l’eau et s’y noyer. Prendre sa main ou voler ses lèvres. Casser le calme pour la rage du désir. Elle sait toujours pas quand dans un soupir, elle abdique “T’as accepté d’me voir ce soir parce qu’on avait un deal ?” Et le reste bute contre sa fierté, énorme mur de béton qu’elle peine à escalader à chaque fois. pourtant, ce soir elle lutte contre elle-même pour arriver à lâcher le reste d’une voix plus discrète que d’habitude “Ou parce que t’en avais envie ?” Ca tremble dans le cœur, ça tremble le ventre, ça déclenche un ouragan de sensations aux goûts de charbon se mêlant à celui du miel. Elle sait pas bien pourquoi elle demande ça, ni pourquoi elle rend tout ça si sérieux. C’est débile. T’es débile Nine, avec tes croyances de fille naïve, avec tes envies de rêve bleu, avec ton sourire d’adolescente. T’es débile. Tellement qu’elle finit par désigner sa voiture d’un geste nonchalant “Bref. J’ai des bières dans l’coffre. T’en veux ?” Et elle mime le sourire qu’il lui a renvoyé quelques minutes auparavant, maquillé à l’hypocrisie pour mieux se cacher, pour pas affronter ce qu’elle vient de lui demander et pas chuter un peu plus s’il lui répond pas.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Jeu 21 Mar - 12:05

l’coeur s’est caché. plus petit que l’ego qui lui a su prendre tout l’espace. t’as éludé sa question, répondu en dérision pour ne pas avouer que t’aurai aimé qu’elle reste, quelques heures de plus, toute la nuit pourquoi pas. t’as caché tes envies, au même titre que tes ressentis et elle l’a mal pris Nine. tu l’vois dans ses yeux. la déception est grande, l’homme est si petit. alors à côté d’elle, un peu trop proche -sans l’être jamais assez- tu la questionnes sur l’endroit. que représente-t-il pour elle ? sa réponse tu l’écoutes avec toujours la même attention, les mains toujours enfouis dans les poches de ton jean. t’y décèles la blessure qu’elle préfère taire, et tu voudrais avoir les couilles de lui demander ce qu’il en est. pourquoi t’es comme ça Nine ? pourquoi t’es si triste ? pourquoi tu n’as l’air que d’être le reflet de toi même ? y’avait quoi, au fond de ton regard, avant l’drame ? c’est le silence qui règne en maître chez toi, t’as jamais été doué pour le blabla, t’en as jamais eu besoin. avec les filles, tu parles pas, tu gémis rien de plus, rien de moins. t’as accepté d’me voir ce soir parce qu’on avait un deal ? ou parce que t’en avais envie ? elle perd pas le nord, elle perd pas le nord et elle te fait perdre le tiens. les idées se mélangent, le sourire de fait la malle, le soupir est immense mais les mots restent bloqués. tu la fixes inlassablement, t’entrouvres la bouche, un son s’en échappe mais il n’a rien de convaincant, c’est un étouffement. je... j’en avais envie Nine, sérieusement, regarde moi, regarde mes fringues, regarde ma tronche. j’ai même pas pris mon flingue. elle est déjà en train de s’en aller vers sa caisse, prétextant des bières, t’as été trop lent moïse. t’as été pris de court moïse. la voisine elle creuse sa place, lentement, trop profondément. t’aurais du la baiser l’premier soir, ça aurait fait taire les espoirs. tu la suis jusqu’à la bagnole, t’as pas envie d’une bière, t’as pas envie de parler ça donne jamais rien de bon quand on a jamais appris à le faire. alors quand tu la rattrapes, c’est ta main qui s’accroche à son épaule, tes lèvres qui accaparent les siennes quand elle se retourne et son corps qui est pris dans un étau. son dos contre la portière, ton buste pressé contre elle et ta première main attachée à sa nuque. tu l’embrasses pour redécouvrir la saveur de ses lèvres, tu l’embrasses pour la faire taire, et ne pas avoir à répondre. mais c’est le palpitant qui hurle pour toi, et s’enflamme dans ta cage thoracique. c’est ta deuxième main qui en réclame plus, se faufile jusqu’à sa hanche, remonte contre ses côtes, tu veux la maintenir contre toi. si fort, qu’elle ne pourrait échapper à l’étreinte. tu veux marquer l’instant, tu veux marquer sa peau. tu perds ton souffle en volant le sien, tu voudrais qu’elle dise stop, tu voudrais qu’elle s’abandonne. j’voudrai juste simplifier les choses.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Ven 22 Mar - 11:02

Tu poses beaucoup de questions Nine. Tu parles beaucoup trop ce soir, à croire que tu veux combler le silence avec ta voix pleine de rêves cassés. Elle a le temps de se maudire cent fois le temps d’atteindre le coffre, sa plus médiocre excuse pour s’éloigner des non-réponses, de ses lèvres qu’il garde bien cousues avec du titane. Tu lâcheras rien ce soir. C’est trop tôt. Depuis quand t’es si pressée Nina ? Mutilant la peau de son pouce de ses ongles, elle est nerveuse Nine, une âme fébrile dans un coin bien trop calme. Il faudrait que la tempête s’expulse, qu’elle crie les tornades qui lui secouent le cœur mais elle en fait rien, elle reste bien muette comme lui, histoire d’étendre le voile de doutes. Elle a peut-être mal vu dans ses yeux, elle a peut-être mal compris, pris ses espoirs pour le réel. Prête à se reconstruire un calme apparent le temps du chemin, elle s’attend pas à la bourrasque qui pèse brutalement sur son épaule, chaleur venue de nul part qui réchauffe un instant son corps victime du froid de la déception. A peine le temps de trouver son regard dans la nuit que ses lèvres sont prises en otage, elles rendent les armes comme son corps qui s’abandonne contre le sien. Oublié la brève douleur de son dos percutant la voiture, oublié les secrets qui hantent ce lieu où elle l’a emmené sur une impulsion de petite fille paumée. Un temps de pause avant que ses propres mains s’activent, froissant son pull entre ses doigts. Elle voudrait que ça brûle pour l'enlever plus vite, voir ce que ça fait leurs deux peaux mises à nues l’une contre l’autre. C’est un soupir qui sonne presque de soulagement contre les siennes, incendie insatiable descendant jusqu’à ses reins qui se consument sous les langues enflammées. Elle fond de l’intérieur comme un pétard dont on vient d’allumer la mèche. Peut-être qu’elle va exploser entre ses bras, qu’elle va finir mal à cause d’un mec qu’elle connait à peine. C’est que le mec d’à côté, celui dont elle entend trop souvent la voix à travers le papier de cigarette qui leur sert de mur, celui dont le rire lui donne envie de faire pareil. Y’a des parterres de sentiments fleuris qui lui éclosent dans l’estomac et elle panique Nine, elle perd son souffle, elle se tend contre lui pour finalement lui arracher sa bouche, la reprendre alors qu’il a déjà laisser sa marque dessus, de la commissure jusqu’à sa langue qu’elle mord de ses dents. Dans la pénombre, elle le regarde sans comprendre. Est-ce que tu joues ? Est-ce que j’suis comme une carte d’un stupide de jeu de poker que tu plies comme tu veux ? Qu’tu vas jeter et oublier dans un coin ? Peut-être qu’elle a peur Nine, peut-être qu’elle sent que quelque chose de mauvais se construit. A travers les mèches de cheveux qui lui tombent sur les yeux, elle continue de le fixer, privée de ses mots, à croire qu’il les a avalés. Ses mains toujours crispées sur lui, elle s’ordonne de lâcher, de se décaler mais elle est figée, prise dans un étau d’hésitations. J’devrais partir. J’devrais arrêter de penser qu’on va quelque part. Ca va jamais que vers l’Enfer avec moi. Prends pas main, viens pas, recule et arrête d’me regarder. Si elle était pas égoïste, elle le giflerait, lui cracherait des mots qui sonneraient faux pour qu’il arrête de prendre de la place dans sa tête. Mais à la place, elle laisse l’une de ses mains glisser sur lui jusqu’à son bras et finalement ses doigts tenant sa hanche. Elle l’attrape, elle le fait prisonnier d’une poigne fragile. Nine elle l’attire jusqu’au rivage, elle le relâche pour mieux faire tomber ses pétales de vêtements, une fleur à épines qui dévoilent la pâleur de sa peau sans jamais le quitter des yeux. Elle l’invite, elle est silencieuse mais ce n’est pas gênant, pas pour elle. Y’a l’ombre d’un sourire au coin de ses lèvres alors qu’elle rejoint les eaux sombres, glacée mais ça suffit pas à calmer ses ardeurs, à la faire cesser son ascension jusqu’à ce que l’eau atteigne ses cuisses. Dans un haussement de sourcil éclairé par la lune, elle le met au défi de venir, de la rejoindre. S’il veut plus parler alors ils ne parleront plus. On dira plus rien. On partagera tout dans des gestes qui disent déjà beaucoup.
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Message Sujet: Re: believe what you want (moïse)   believe what you want (moïse) Empty Dim 24 Mar - 8:17

le baiser vous enflamme.
y’a des doigts qui s’agrippent à toi, les tiens qui ne savent plus la lâcher. c’est la chaleur que tu cherches, à travers les vêtements, quand ton corps se presse toujours plus contre le sien. l’espace de quelques secondes qui s’éternisent en minute vous parlez la même langue, vos dents s’entrechoquent et les siennes laissent leurs marques contre ta bouche entrouverte. puis c’est son regard qui cherche le tiens, à bout de souffle tu lis les questions silencieuses. l’incompréhension règne au fond de ses pupilles et l’envie s’éveille au creux des tiennes. et maintenant que les mots me manquent, qu’est ce qu’on fait ? tu te laisses traîner jusqu’au rivage, tes yeux ancrés à elle alors qu’elle s’éloigne pour mieux retirer ses vêtements. son haut s’évade le premier, te laissant découvrir cette peau qui te faisait fantasmer. puis le reste tombe, l’un après l’autre, les vêtements rejoignent le sol et le désir secoue chacun des atomes sous ton épiderme. tu bouillonnes tant que tu ne t’es même pas rendu compte que tu avais déjà bazardé tes pompes, ton jean, ce foutue pull suivit de très près par le t-shirt. tu rejoins les eaux à peine éclairé par la lune, il n’y a que Nine pour guider tes pas sur les galets. observateur invétéré, tu ne sais retenir le sourire qui apparaît sur tes lèvres quand tu examines sans gêne sa nudité. tu la suivrais jusqu’à la noyade, la sirène, tu te ferais avoir par la beauté de ses courbes, les radiations de son regard. parfaitement aimanté. t’en as oublié la fraîcheur du lac, t’en as oublié l’heure tardive, le symbolisme du lieu quand tes bras se referment autour d’elle. épiderme contre épiderme. le peau à peau a l’effet escompté, le coeur s’emballe, le sang se shoote au désir brûlant. tu ne l’embrasses pas, tu laisses la joie à tes lèvres de découvrir sa mâchoire, son cou, et à tes mains l’opportunité de saisir avec fermeté de ses courbes.
les mots deviennent futiles lorsque le corps demande la parole. c’est l’étreinte qui répondra à chacune de ses interrogations, lèvera le voile l’espace d’un instant que vous voudrez éternel. la notion de réalité disparaîtra. les sentiments seront réels, affolants, éphémères.
c’est toi que je voulais ce soir, depuis deux semaines.
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