douce esquive.

tes talons qui claquent doucement sur le sol carrelé, ton panier au bras, légèrement lasse. ta nuit de boulot vient de se terminer alors que la matinée est déjà bien entamée et tu ne rêves que d'une chose, te déshabiller et te glisser dans tes draps. mais t'es là, à faire l'une des corvées que tu détestes, faire les courses. que c'est chiant. c'est pourquoi tu traces, tu jettes les affaires dans le panier rouge, tu passes de rayon en rayon. certes, t'aurais pu faire cela en te réveillant tout à l'heure, t'aurais même pu envoyer shabh faire ces maudites courses mais c'est ton tour cette semaine. et t'as pas la foi, ni le temps de remettre cela à tout à l'heure. vite fait bien fait, tu prends le stricte nécessaire. quelques bricoles alimentaires, cochonneries, tampons, t'arrives dans un nouveau rayon quand ton regard se pose sur l'homme plus loin. un profil que tu ne connais que trop bien. ou que tu commences à relativement bien connaître. sans te voir ou c'est ce que tu penses, le pilote continue d'avancer dans l'allée. "atlas ?" ta voix qui se porte jusqu'à l'homme qui te tourne le dos et qui marche non loin devant toi dans le rayon, t'es légèrement surprise de le voir là. surprise et plutôt assez contente. ça fait un moment que tu l'as pas vu. t'étais d'ailleurs contrariée l'autre jour, quand t'as réalisé que t'allais devoir supporter une séance et betty toute seule. sa chaise est restée pendant une heure vide, tu l'as maudit de te laisser subir cela toute seule. en le sachant d'avance, tu ne serais pas venue... t'en as même été presque déçu, d'une certaine manière, avant de reprendre ta vie à la sortie de la réunion. t'as plus réellement pensé à lui ou presque tu ne l'avoueras pas, tes pensées bien trop occupées, bien trop en bordel. un sourire sur tes lèvres sans teinte carmin pour une fois, le mi-sympathique, le mi-carnassier quand tu repenses à votre baise dans ton bureau, t'avances pour le rejoindre. ou pour tenter de le rattraper.

Tu as passé ces derniers jours à te débattre contre toi-même et cette putain de culpabilité qui avait repris le dessus sur tout le reste. A croire, qu’il ne servait plus à rien de faire d’effort. A croire que finalement, il n’y avait pas de telle chose qu’un moment de répit. Tua vais jouer les putain d’égoïste pour une soirée, un moment d’égarement et voilà que, tu le payer le prix fort. Toujours là, après quelques semaines à te demander qu’es qui avais bien pu te passer par la tête. Tu avais été de ces hommes qui ne pensaient qu’avec leurs attributs plutôt qu’avec leur tête. La voilà, cette étrange sensation d’avoir trompé ta femme. Même morte elle continuait de te hantais, même morte tu te sentais redevable. Tu avais ce fichu sentiment d’avoir failli à la tâche ‘était idiot alors que, dans le fond, tu savais très bien qu’Ornella aurait voulu tout cela pour toi, elle aurait voulu que tu vives. Toi, tu n’y arrivais. Bloquer dans son souvenir à elle. La seule femme que tu n’as jamais aimait, la seule femme à qui tu t’étais entièrement donné. Ce n’était plus le cas. Tu te détestais, tu la détestais la Nana de t’avoir tenté de ces mots, de ses courbes, de sa bouche sur la tiennes… Dieu qu’elle continuait de t’appelais même sans la voir. Même en l’as fuyant tu redonnerais de ta personne pour te perdre avec elle. En elle. Pour oublier une fois de plus quitte à revivre les regrets du lendemain. Tu te retrouvé comme un con. Un putain d’homme perdu entre son honneur et son désir. T’étais l’égoïste qui avais pris et le lâches qui n’assument pas. Tu en avais fait l’autruche en ne te montrant pas à la dernière réunion par peur qu’elle y soit. Par peur de te laisser prendre de nouveau au piège du jeu qui t’avais fait te sentir en vie. Peut-être que tu préférais te sentir mort ?! Abruti que tu étais… Trop d’émotions que tu ne comprenais pas ou que tout simplement, tu n’étais pas prêt à affronter. Alors, tu avais pris la tangente en te disant que les semaines passerais et que tout reviendrais en ordre mais, la vérité, c’était qu’il n’y avait rien de tel que de l’ordre dans ta vie. Dans vos vies à tout les deux. Vous n’étiez que deux putain d’être bousiller qui avait voulue trouver du bien dans le mal. Rien de méchant ?! Pourtant, tu n’arrivais pas à t’en convaincre. Souffle lasse alors que l’humain en toi finit par prendre le dessus sur le robot que tu te pousses à être. Même en faisant de simple fichu course tu n’arrives pas à te vidé l’esprit. Même ici, tes démons te rattrapent comme pour te rappeler que oui, jamais tu ne serais tranquille. Il fallait que partout où tu ailles tu t’en sois sortie à ne pas la croisé et que la seule fois où on ne fait pas les courses à ta place tu l’as croise. Elle. Nana, car, sa voix, tu l’as reconnaîtrais entre mille. Tu sentirais presque son corps accélère le tien pour te rattraper alors que tu tentes la fuite. En vain. Plus d’autre choix que d’affronter. Le regard froid qui s’accroche au siens. Il n’y a rien d’autre que ce masque alors que tu te retiens de laisser tes prunelles se perdre ne serais qu’un instant sur ce corps qui t’as tant donnée ce fameux soir. Tes 35 ans, tu ne l’as oublierais pas c’était certains. « Nana ! » surprise feinte tu ne sais que dire d’autre. Tu te sens con et tu as envie de disparaître. « Ça fait longtemps… » Idiot que tu t’insulte mentalement de cette banalité alors qu’il aurait été préférable de ne rien dire.

tes pas qui le rattrapent, il finit par se retourner vers toi. enfin. il est froid, tu le sens. ça passe en toi, ça se reflète en lui. son expression glacial te transperce et t'as pas besoin de plus d'explications. tu le savais. tu te doutais qu'il réagirait comme cela. tu l'avais su à la seconde où vous êtes entrés dans cette parade de désir. tu l'avais plus que su quand sa langue avait taquiné la tienne, quand son corps nu te surplombait sur ce bureau de bois qui n'est plus le tien depuis le passage d'un autre homme colérique. tu l'avais compris, tu avais deviné qu'il pourrait se sentir ainsi après votre instant intime et pourtant, t'avais continué. égoïstement. telle la sirène que tu étais, celle qui se sert de sa beauté, de sa sensualité pour attirer l'autre, le sexe opposé. tu l'avais emmené avec toi dans le regret, dans les bas-fonds de ses pensées comme la sirène emmenant l'homme explorateur dans le fond de l'eau. tu l'avais emmené dans la noyade, dans ta noyade, sans perspective de lui laisser le choix de vivre. et tu n'en avais aucun regret, aucun foutu malheureux regret. parce que tu n'étais plus seule. parce qu'il était là. parce qu'atlas mclaren te comprenait, peut-être plus que n'importe qui. peut-être plus que le père de cet enfant que tu as perdu à la naissance, carrément plus que celui qui n'avait rien connu. et alors, face à son expression, tu ne t'avoues pas vaincu, t'as plutôt le sourire sur tes lèvres dénudée de leurs couleurs vives habituelles. "j'ai cru que tu ne m'avais pas entendu." tu lances dans un putain de beau mensonge, autant que sa surprise feinte qu'il te lance en te voyant, en prononçant ton surnom. et ça t'amuse telle la garce que tu es. ça t'éclates, c'est vrai, mais au fond, ça te fait chier aussi. pour une raison que tu ne pourrais pas expliquer, dont il t'est difficile de mettre des mots dessus. "c'est vrai.. tu n'étais pas là l'autre jour." c'est presque un léger ton inquisiteur qui émane de toi lorsque tu lances ces mots. là étant évidemment cette foutue réunion. celles dont tu avais traîné des pieds pour y aller jusqu'à ce que tu le rencontres. jusqu'à ce que sa présence dans cette réunion de gugusses te donne un peu plus envie de venir, autre que pour te foutre discrètement de cette satané betty qui geint toujours et toujours. tu le sens que c'est pas bon signe cela, que tu te bouges à un endroit pour voir un garçon. t'as toujours refusé cela. mais atlas, pour lui, c'est inexplicable. tu l'aimes bien et pas forcément au niveau sexuel. encore une fois, avec lui, tu te sens bien moins seule sur cette terre.

Comme si la corvée de faire les courses ne suffisait pas il fallait rajouter à cela tes démons qui te suivaient à la trace. Aucun répit pour toi. Tu devais vivre avec la culpabilité et les images qui défilaient en boucle dans ton esprit. Sans cesse. Pas de pause, non. Tu l’avais eu, un bref instant ou bien tu l’avais crue. Du avais échangé du plaisir pour une douleur qui te semblait insurmontable. Tu te sentais tel un étranger dans ton propre corps. Tu ne te reconnaissais plus dans tes actes et pourtant, tu n’avais rien fait de mal que certains diront. Tu avais juste craqué pour un écart de conduite qui n’en était pas un. Il n’y avait que toi pour tenir compte. Pour te faire du mal. Tu avais essayé de la fuir, tu avais essayé de tout oublier. Tu t’y étais fait à la distance, un temps. Un bref instant et il fallait que la putain d’ironie du destin de ramène droit sur son chemin. Il n’y avait pas de coïncidence. Il n’y avait que toi piégé en enfer et quitte à y être tu ne voulais pas y être seul. L’égoïste connard qui reprenait le dessus. Qui t’empêche de fuir. Le corps qui se stop, le regard qui s’ancre dans le siens et cette fichu douleur que tu étouffes. « Tu m’aurais rattrapé… » Murmure à demi séducteur à demi froid. Tu ne savais pas quel détour prenait ton esprit. Tu ne le suivais plus. Tu ne suivais plus rien. C’était comme être hors de ton propre corps. Tirailler par des putains de contradiction qui t’assailles l’esprit. Tu l’as regardé à tenter de t’en dépêtrer. Tenter de comprendre l’incompréhensible. Tu n’y voyais rien. Rien d’autre que le reflet de toi-même comme la première fois ou vos regards c’étaient croisés. Vos deux âmes continuant de résonner sur la même fréquence à en rendre les choses i compliqués à tes yeux. Vous vous compreniez et tu l’as fuyais cette compréhension. Tu l’as fuyais autant que tu voulais la retrouvé. « Non, en effet, j’étais pas là ! » je te fuyais. Mais, ça, tu ne lui dirais pas, tu n’avais pas besoin de le faire de toute manière t’étais certain que si elle n’avait pas compris d’elle-même, elle ne finirait pas le faire. « J’avais des truc à faire ! » mensonge. Un putain de foutu mensonge que tu te servais à toi-même plus qu’à elle. Pourtant, son inquisition te tire un sourire plus qu’elle ne t’inquiètes. Une douce chaleur qui te traverse en même temps que l’idée qu’elle avait tiré son joli petit cul à la réunion pour te voir. De toute façon elle ne l’aurait pas fait par plaisir d’entendre les jérémiades de Betty. « Je t’ai manqué c’est ça ?!... » Que tu lances aussi curieux que satisfait. Que tu lances pour masquer ta gêne ou cette lueur de perdition qui brille dans le fin fond de ton regard. L’avoir là, devant toi, c’était comme un rappel que la culpabilité qui te rongé ne s’envolerais pas de sitôt et que le désir qui te brûlé non plus.

tes yeux qui rencontrent les siens, ton regard qui s'accroche au sien. qui le maintient. qui le soutient. qui l'accroche comme les serres d'un rapace, du rapace que tu es. t'as les coins de tes lèvres qui se relèvent un peu plus, le sourire qui devient plus énigmatique, celui qui redevient joueur. comme la gamine qui voit la gourmandise qu'elle a repéré sur l'étalage. c'est lorsqu'il te répond que tu te rends compte que t'as laissé tomber le vouvoiement avec lui. mais après tout, quoi de plus normal après la découverte du corps de l'un et de l'autre sur ton ancien bureau, sur la moquette du petit salon. "sans l'ombre d'un doute.." il le sait, tu le sais. même avec tes talons aux pieds, même avec n'importe autre inconvénients. et étrangement, t'es plutôt rassurée de constater qu'il se déride. que sa froideur commence déjà à fondre à ta proximité, que la glace entourant votre lien qu'il a créé se fissure déjà petit à petit. peut-être trop rapidement pour sa sûreté. aucunement trop lentement pour ton propre bonheur. t'en es d'ailleurs satisfaite, un brin trop, ravie que les cartes soient redistribuées, que les dés soient relancés, que la partie reprenne. "ouais, crois-moi, j'aurais aimé aussi avoir des choses importantes à faire." tu rétorques, levant les yeux au ciel un instant. au moins pour t'occuper l'esprit. mais du certaine manière, la réunion t'a fait penser à autre chose que ta vie en bordel de ces derniers temps. de ne plus penser à certaines choses contrariantes, chagrineuses. t'es comme le démon, tu te nourris presque du malheur des gens, te rassurant de savoir que tu n'es pas la seule à toucher le fond, à parcourir depuis les années les bas-fonds. et dans ceux-là, dans les eaux troubles de la société, t'y as trouvé atlas. le nouveau, le perdu. celui que tu prends sous ton aile, celui que t'enfonces bien plus encore au lieu de le pousser à repartir d'où il vient. tu l'éloignes de la lumière en le tirant vers les ténèbres sans aucune honte. "j'ai presque cru que tu m'évitais.." toujours le regard inquisiteur, celui qui fait semblant de blaguer mais t'es bien connu pour cela, ton franc parlé. ton panier que tu poses à pieds parce qu'il commence à devenir lourd, t'as le regard malicieux quand tu redresses, la petite moue sur tes lèvres charnues. "j'ai dû supporter betty et ses pleurs au sujet de son clébard en carpette toute seule et brice a encore tenté de me faire parler." aveu camouflé mais il est là. ouais, ne pas voir atlas à la réunion t'a fait chier.

T’avais pas envie de la voir, t’avais cette foutu envie de la fuir comme si c’est ta vie qui en dépend et c’était surement le cas. Elle ne t’apportait rien de bon si ce n’est le reflux de ces démons qui faisaient échos aux tiens. C’était comme s’attacher au fond du gouffre y es resté piégé. Piégé avec elle. C’était tentant, tu y été bien coincé dans la pénombre envoyant baladé tous ceux qui prétendait vouloir t’aider. Tu n’en voulais pas de leur aide. Tu n’en avais pas besoin. La Nana ne cherchais pas à t’aider, elle te comprenait dans ta détresse, elle avait la même dans le fond du regard. De son âme. Non, vous vous accompagné en silence dans cette souffrance assourdissante. Tu t’en été contenté de son corps contre le tiens, de ces formes attisant ton être tout étier. Tu t’y été plongé dedans. Noyer à tout oublier. Tu voulais désespérément oublier même pour un constant de plus. Pourtant c’était comme si ton cœur te crier une chose et ton esprit une autre. Tirailler entre l’envie de s’en sortir et celle de ne plus rien en avoir faire de la vie. La vie tu n’en avais plus. On te l’avait arraché sans te poser de question. Sans aucune permission. Tu préférais brûler dans les feu de la culpabilité que de t’enfermer dans une foutue illusion de guérison. Il n’y avait rien de tel qu’une issue de secours. T’étais piégé dans tes regrets. Rongé par la culpabilité mais, quitte à tomber autant en donner de bonne raison. T’étais déjà en enfer de toute façon et elle, elle en était la putain de reine. T’as essayé de t’éloigner, de la fuir et c’est comme son corps et son fichu sourire tentateur faisais voler en éclat toute tes convictions ou cette sensation d’avoir trompé ta femme. De ne plus mérité vos souvenirs de bonheur. De ne plus rien mérité que le regret du lendemain. La rechute. Alors, tu les étouffées ces envies de fuir, de la laissé là, en plan au beau milieu du rayons condiments. Tu te nourrissais de l’idée qu’elle avait eu ce besoin de t’alpaguer, de te voir. Tu te nourrissais de cette fichu électricité qui vaciller constamment être vous. « Je n’ai plus rien à faire d’important depuis des mois, j’avais juste à faire !! » froid comme la glace et pourtant ce regard qui en dit tout autre chose. Les mots de parler pas la vérité mais le reste en disait bien plus long. Qu’elle t’en tienne compte de ne pas avoir eu une raison valable. Tu n’avais plus rien à perdre. Elle ne pourrait pas te faire encore plus mal que ce qui te déchiré déjà les entrailles. Vous vous briseriez un peu plus. A deux. L’idée bien plus alléchante que se laisser envahir seul, dans son coin. « Je prends ça pour un oui… » Le sourire qui se plisse à la commissure de tes lèvres et tes vraies pensées que tu gardes pour toi. Jamais tu ne lui livreras directement les tréfonds de ton âme. A quoi bon, elles les lisaient très bien d‘elle-même dans le fond de tes prunelles encré dans les siennes. « Betty est juste une pauvre femme qui n’as pas de compagnie et Brice… cherche juste une excuse pour t’inviter à boire un verre… » Le regard qui scrute, qui effleure qui touches sans jamais vraiment le faire. Les yeux qui appelle défis, qui y réponde. L’esprit, lui, ignore la douleur qui t’assailles et élude le regret juste un instant. Tu prends la fuite avec toi-même pour retrouver la sensation de vie qui t’avais envahi en sa présence. « … Tu brises souvent le cœur des hommes comme ça ?! » Que tu lances aussi inquisiteur qu’elle. Toi, tu n’en avais plus de cœur aucun risque. Ou presque.

est-ce que tu devrais te sentir vexer ? est-ce que tu ne devrais pas ressentir ce genre de chose ? certainement. complètement, oui. est-ce que tu devrais t’en foutre de ce genre de regard qu’il pose sur toi ? est-ce que tu devrais t’en carrer qu’il soit presque agressif avec toi, voire un peu trop sur la défensive. oui. et non. c’est flou. est-ce qu’il avait fini par découvrir ton manège ? comprendre à quel point t’étais dérangée dans le fond ? à quel point t’allais le traîner vers le bas ? t’espérais autant que tu n’espérais pas alors qu’il prend ta réponse pour une sorte de oui. t’allais pas nier. sa présence t’avait marqué. son absence t’avait marqué, chagriné, emmerdé. et t’as le petit rire qui sort d’entre tes lèvres quand il évoque betty, quand il te conforte dans ton idée, quand il rétorque sur brice. “peut-être.. j’ai pas fait gaffe.” tu lances l’air de rien, t’es une sacrée menteuse, une sacrée joueuse. il a bien vu à quel point t’envoyais balader le pauvre gars, à chaque fois, à chaque réunion. et c’est là que son expression change. c’est là que tu la vois, cette flamme dans son regard. le atlas que tu connais. celui qui revient au triple galop quand t’es là, quand tu forces un peu. un sourcil qui se hausse, tu continues à le regarder de cette manière. ta petite moue que tu ranges, ton sourire énigmatique qui réapparait sur tes lèvres nudes, tes yeux plongent réellement dans les siens. ils plongent à chercher quelque chose dont tu ne sais rien. tu te questionnes. tu te demandes à quel degré tu dois prendre cette question. de quelle manière tu dois l'interpréter. pour brice ? ou pour lui ? de quoi vous parliez exactement ? des autres ou de lui ? des autres ou de vous ? étrangement, tu ne pensais pas que vous en étiez arrivés là. tu ne voulais pas. est-ce qu’il te fuyait réellement ? est-ce que là était la raison de sa tentative de t’échapper. tu ne pensais pas. tu ne connaissais pas atlas depuis longtemps mais il y avait ce truc qui faisait que t’avais l’impression que c’était le cas. il y avait ce truc qui te donnait l’impression qu’il te comprenait autant que tu le comprenais. t’avais le coeur brisé. le coeur de pierre. tu le pensais du moins. tu pensais avoir assez souffert. tu pensais que pendant dix ans, tu avais réussi à former autour de ton organe battant une enveloppe protectrice. tu pensais avoir réussi à former autour de ce salopard assez de force pour qu’il n’est plus à souffrir. et il avait fallu qu’une brèche de ton passé qui s’ouvre. il avait fallu qu’un retour non désiré, non imaginé, se fasse dans ta vie. et pour ce qui concernait atlas. là était la même souffrance. plus récente. de quelques mois. et tout comme toi, comme tu l’avais imaginé, son coeur était partie en même temps que les défunts. les morts avaient transpercé vos thorax pour voler votre coeur. alors tu hausses les épaules, tes doigts venant trifouiller ta lippe. “je crois que je suis une collectionneuse…” tu réponds, avouant ton sacré business, ce que à quoi tu t’entretenais depuis des années. pas d’attache. aucune. t’es comme la méchante reine collectionnant les coeurs pour perpétuer sa jeunesse. “c'est plus fort que moi, il me les faut tous. même les plus difficiles à avoir, même de ceux qui ne pensent plus en avoir.” il y a la lueur qui change dans tes yeux, celle qui vient appuyer là où il faut, celle qui fait passer le message. parce que oui, il te faut le sien. même abîmer. simplement pour qu'il ne te laisse pas seul. simplement pour te consoler.

@atlas mclaren

Dieu quel connerie étais-tu encore en train de faire ?! T’étais qu’un putain d’abruti qui était prêt à plonger une nouvelle fois dans la gueule du loup et au nom de quoi ?! D’un instant de liberté ou de l’illusion d’un. Tout n’était qu’un putain de mensonge. Dans ce fichu jeu il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Vous n’étiez que des carnivores de la souffrance de l’autre. Des incompris qui se nourrissaient de ces sentiments d’avancer dans la même direction. D’être piégé dans le même gouffre. Enfermer ans la solitude vous ne cherchiez qu’à oublier l’inoubliable. La douleur qui vous coller à la peau. Le plaisir dans la souffrance. Putain de masochiste que vous étiez. Tu avais tenté la fuite. En vain.  Elle te pourchasser la souffrance. Elle te rattraper la Nana. Peut-être que dans le fond tu n’avais attendu que ça ?! Qu’elle te court après ?! Qu’elle est eu se besoin de toi autant que ton besoin d’elle ?! Besoin de son corps contre le tiens de ces mots qui secoue ton monde. La connexion de vos douleurs respectives en guise de pansement. Il n’y avait pas de guérison juste de la compensation et la tienne c’était elle. Elle et ses courbes qui t’appelais des souvenirs de cette fameuse soirée. Elle t’appeler de son corps à proximité de toi et de son regard qui te défié de plonger à nouveau. Tu résistais pour toi. Pour ta conscience. Pour cette culpabilité qui te rongeais mais, après tout qu’avait tu as perdre de plus. Tu n’avais plus rien que le souvenir d’une femme qui n’étais même plus là pour habiter tes matins et occupés tes soirée. T’étais marié à un foutu fantôme. Tu ne trompé que toi-même. Les regrets serait sur toi et t’étais presque prêt à faire avec. Elle t’ensorceler la sorcière. Fierté contre fierté et envie sous entendue. Toujours. Le manque malsain de l’autre et c’était finit. Vous étiez repartie dans une putain de partie. Désir contre désir. Sourire en coin contre sa révélation à demi innocente le pauvre Brice… tu ne le plaignais pas mais, tu avais presque pitié de ce pauvre gars. Il n’était pas armé. Toi-même tu n’étais pas certain de l’être. Elle non plus ne l’était pas dans le fond. Elle prétendait comme tu le faisais. Vous étiez du pareil au même. Aussi bon que mauvais pour l’autre. Pourtant, vous vous précipitiez dans un gouffre tous les deux et cela semblait être fait avec plaisir. Des causes perdues. Qu’elle te l’arrache ton cœur, tu n’en avais plus besoin de toute manière. T’étais même plus certain dans avoir. Qu’elle prenne tout et qu’elle ne laisse rien car, tu ne comptais pas lui laisser quoi que ce soit à elle. Qu’elle te dépossédé comme tu l’as déposséderais. Tu voulais avoir mal pour quelque chose. Mal pour elle. « De celle à tenir un tableau de chasse ?!... » Que tu cherches le regard plongé dans le siens et le corps qui s’en rapprocherais presque. L’atmosphère qui à changer et toi qui es n’es plus tellement certain de vouloir prendre la fuite. Dans un cas ou dans un autre tu finirais par regretter. Alors, quitte à choisir, tu préférais prendre celui où tu en profiterais un peu. Profiterais d’elle. Prendre. Possédée. Repartir. Votre routine. Votre shoot de souffrance. « … car les plus difficile sont les plus gratifiant à posséder… » Le défis qui brille dans ces yeux et tout qui se reflètes dans ce sourire en coin qui se peint sur tes lèvres « Quitte à tout arracher autant y gagner quelque chose… autant le faire avec plaisir ! » Les mots sont là pour combler le vide du silence électrisé par cette envie qui vacille entre vous. Les mots seraient presque de trop alors que vos iris parlent pour vous et que vos corps se répondent malgré vous. L’impulsion incontrôlée. Le plaisir violet à en satisfaire vos démons.

t'as le sourire sournois, les yeux qui se lèvent légèrement vers le ciel avant de secouer ta tête de gauche à droite. je n'ai pas de tableau de chasse, cher monsieur. j'en ai l'air ? petit clin d'oeil à son encontre, tu viens rire doucement. c'est effectivement le cas, tu n'as pas de tableau de chasse. si tu es plutôt du genre libérer de ce côté là, à profiter de la vie niveau garçon à être sans attache, tu n'es pas la fille à compter, pas la fille à tenir un tableau, un classement. ce sont d'ailleurs souvent les mêmes que tu vois. comme, peut-être, aimerais-tu voir un peu plus l'homme face à toi. l'homme qui tombe dans le piège. le fuyard qui commence à faire demi-tour. parce que tu l'as très bien compris en l'appelant, en voyant son regard froid quand tu l'as rejoint. c'était le cas, il te fuyait. mais à présent, son regard a changé. il se transforme, retombe dans le jeu. ton jeu. ce putain de jeu malsain où tu t'impatiences de le tirer vers le bas avec toi. pour ne plus être seule. surtout en ce moment. t'as besoin d'oublier que le fantôme de ton passé a refait une apparition, que tu l'as laissé toucher ton corps. t'as besoin de te dire que rien n'a changé. que tu es toujours la même nana, celle qui regoutera avec plaisir le corps de l'homme au cœur brisé. et c'est sans aucun doute le cas. tu as tout compris... c'est la même lueur qui lui répond. pas besoin de préciser, pas besoin de plus de mot, vous vous comprenez. parfaitement. et ça te plaît. et j'ai l'impression que tu es une chose difficile atlas mclaren... n'est-ce pas ? tu susurres, tu ne caches plus rien, tu joues franc jeu sur tes attentions, sur tes envies alors que les commissures de tes lèvres s'élèvent dans un sourire taquin, dévoilant tes dents entre tes lèvres nues. tu t'approches d'un pas, là, en plein milieu du rayon sauce tomate, en plein milieu de ces personnes qui font leurs courses. t'en as rien à foutre de gêner le passage. toi, tout ce qui t'importe c'est lui. la proie du rapace. ta proie. je réitère ma question, tu m'évites ? parce que j'en ai eu l'impression.. légèrement ta tête se penche sur le côté alors que ton corps vient frôler le sien dans une délicieuse caresse, dans un délicieux souvenir de vos corps nus et enlacés dans ton bureau quelques semaines plus tôt. t'as besoin de savoir s'il regrette cet épisode, s'il regrette d'avoir posé les mains sur ton corps.

@atlas mclaren  

Tu ne plie pas, non, tu oublies. T’étouffe la douleur sous le désir de te sentir en vie à nouveau. Avec elle, contre elle a laissé vos corps se perdre l’un contre l’autre. L’un dans l’autre. Tu la mets de côté la culpabilité qui te ronge ou ce sentiment d’avoir trompé ta femme qui n’est plus. Tu te réveilleras avec douleur mais, tel est le prix à payer pour un instant de respiration à plein poumon. Tu l’acceptes la souffrance et le tiraillement de ton âme déjà bien trop ternie. Que tu plonges ou pas l’arrivée en serait la même. Tu en tirerais au moins du plaisir même éphémère. Même illusoire. Tu l’as laisserais t’envelopper de sa douleur et caresser de ces griffes justes pour ne pas être seul dans ce gouffre sans fond. Ce peut sans lumière. Tu veux la laisser briller un instant de plus l’étincelle quitte à t’en brûler les ailes. Quitte à vous embraser tous les deux. C’était là, le jeu entre vous. C’était le pacte d’une douleur contre une autre. « Non… car toi comme moi ne faisons pas partie de ces gens qui perdes leurs temps !! Le temps est un connard, il n’attend pas et on le sait ! » Regard contre regard ça te fait douloureusement du bien de te retrouver ces opales cherchant les tiennes. Son corps te défiant de répondre à son appel. Le corps qui ne bouge pas mais, l’énergie qui grimpe malgré elle. Cette oscillation d’électricité qui t’attire inévitablement à elle. Elle s’approche la Nana. Elle te titille de son être qu’elle agite telle une récompense à venir chercher. Oh, oui, tu viendrais la cueillir au moment voulu et ça, elle comme toi le saviez pertinemment. Cette issue aussi désastreuse que tentante. Cet issu quasi inévitable. Le monde qui s’arrêter et les sensations de ce retour dans le club. Elle, toi et le monde qui continuez à défiler sans que cela ne semble vous atteindre. Un clin d’œil en guise de réponse. Il n’y avait pas de mots elle lisait en toi comme tu lissais en elle. Aussi difficile l’un que l’autre. Aussi inaccessible l’un que l’autre. Surement là, la raison pour laquelle vous vous compreniez autant. Vous vous reflétiez étrangement l’un dans l’autre. Une évidence dans la souffrance. Vos démons s’attirer l’un à l’autre et masochiste que vous étiez : vous plongiez. Prêt à se laisser aller aux ténèbres de l’autre. La belle tentatrice qui s’approche pour enserrer un peu plus ton être. Pour t’emmener un peu plus à elle. Un pas vers toi, un pas vers elle. C’est mots qui viennent de heurter. Te piquer. Si elle savait l’impossible vérité qui te hantais. Celle que tu ne pouvais pas dire ou celle que tu ne voulais pas dire. Il y a des vérités qu’elle ne prendrait pas et pourtant… « Je ne t’évites pas toi… pas à proprement parler, j’évite juste ce que tu représentes ! J’évite le après, l’inévitable après ou la culpabilité. » … tu laisses tes mots courir pour une demi vérité ou celle qui explique presque tout. Celle que tu as besoin de laisser là, de côté pour pouvoir t’octroyer l’aparté dont vous aviez envie l’un comme l’autre. « …Puis j’en suis venue à la réalisation que cette foutue douleur serait toujours là, à m’attendre sur la ligne d’arriver alors… à quoi bon éviter l’inévitable ?! » un pas de plus et c’est comme si vos corps ne voulez que se retrouver. Se posséder de nouveau…