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| i take you to be my sweet nemesis (ismaël) | |
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| Sujet: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mar 22 Jan - 15:20 |
| les raves du dimanche soir, c'est une tradition qui persiste, dans la vie d'eden. une sorte de rite qu'elle a baptisé avec brandy, duquel elles ne faillissent pas, jamais. depuis leurs quinze ans, elles rendent leurs dimanches moins pluvieux et plus trépidants. rythmés par les échos de la psytrans, de la techno parfois, qui leur tambourine dans l'coeur jusqu'au bout de la nuit. c'est la façon qu'elles ont trouvé de bien commencer une nouvelle semaine, et la meilleure pour profiter de leur jour de repos en commun. en général, elles n'ont pas dormi de la veille, quand elles se traînent jusqu'au boulot le lundi matin. elles récupèrent le mardi, parfois le mercredi. mais cette fois-ci, eden, elle n'a pas le temps de se remettre de ses frasques qu'elle doit migrer vers une nouvelle aventure. c'est ismaël, qui lui avait parlé de ce weddingday. un jour important pour les sartier, où ils doivent s'y présenter une fois de plus suffisamment parfaits. et sans surprise, maman compte sur son fils pour s'accompagner d'eden. la belle fille idéale sur les photos. se marier un mardi, c'est l'idée de qui ça encore? eden, elle grogne avant d'sortir du lit. mais elle n'prend pas trop le temps de râler. elle a mille trucs à faire, entre autres, s'acheter une robe à la hauteur de l'espérance des convives, et panser son visage abîmé par la démesure. une heure de shopping en pyjama et deux-heures trente de préparation plus tard, eden n'a jamais été aussi irréprochable qu'aujourd'hui. elle a même fait attention à couvrir l'hématome qu'elle s'est découvert sur la cuisse. même s'il est préservé sous le tissu de sa robe, le bleu de la blessure ne se perçoit quasiment plus. midi approche. ils seront en retard. pour sûr. la belle se hâte à quitter la maison sous la pression des klaxons et sourit à peine à ismaël au volant avant de le rejoindre dans la voiture. "putain t'abuse j'ai failli t'attendre !" elle provoque, toujours, un sourire mutin dans le coin des lèvres. en route vers l'église pour ladite cérémonie, elle passe un dernier trait de gloss sur ses lèvres devant le miroir de son pare-soleil. "je te préviens, t'as pas intérêt à m'faire de vannes aujourd'hui. tu sais même pas l'temps que j'ai pris pour.. tout ça." tout ça, le maquillage sans faille, du contouring jusqu'au trait d'eye-liner parfaitement tracé, en passant par l'highlighter, subtile mais pas moins enclin à attirer la lumière. tout ça, les cheveux précautionneusement hydratés, qui embaument un parfum léger, délicatement relâchés mais entravés de bijoux émaillés, un ruban blanc qui slalome le long de la crinière, tantôt lisse, tantôt ondulée. et puis, tout ça, la robe qui lui épouse le corps, qui flirte avec chacune de ses formes. entre le cuisse de nymphe et le mysty rose. entre la demoiselle d'honneur et la mariée. le bustier ouvre son décolleté nu de sous vêtement, alors que la dentelle fine qui image des manches longues la protège des regards insistants. elle est élégante, désirable, tout en sagesse. toute parfaite, pour belle maman. prête à jouer les poupées de chez sartier. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mar 22 Jan - 18:05 |
| putain de mariage. c'est ce que t'as répété en boucle en tentant de nouer au mieux ton nœud papillon devant ton miroir. t'as dormi plus qu'il ne fallait, histoire d'effacer les cernes ancrées à ton visage, tu t'es rasé de près, pour ne subir aucune remontrance de ta chère mère. à la demande d'eden t'as enfilé un pantalon noir, chemise blanche, veste noire. un ensemble plus chers que le loyer d'un appartement moyen. coiffé à la perfection, une montre en or blanc flamboyante à ton poignet -cadeau de ta soeur. t'es le gosse parfait aujourd'hui, l'homme dans toute sa splendeur. ne manque plus que l'accessoire clé: eden. il est midi quand tu fais klaxonner ton aston martin devant l'antre du diable. t'es pas assez bon gentleman pour aller te présenter à la porte, la conduire jusqu'à ta caisse et lui ouvrir la portière. alors t'attends, tapotant de l'index sur le cuir du volant. putain t'abuse j'ai failli t'attendre ! qu'elle te lance, prenant place côté passager. t'as un coup d'oeil rapide dans sa direction, sourcil arqué alors que tu fais ronronner la bagnole. t'as toujours été impressionné par son savoir-faire, se foutre du gloss alors que tu roules comme un détraqué. faut que t'essuies vos minutes de retard. je te préviens, t'as pas intérêt à m'faire de vannes aujourd'hui. tu sais même pas l'temps que j'ai pris pour.. tout ça. un ricanement t'échappe, alors qu'arrêté à un feu rouge ton regard se pose, enfin, sur eden. t'as un sourire en coin, tu pourrais montrer les crocs tant sa beauté est sans égale. tu détailles sa tenue, rien n'est laissé au hasard dans son élégance. de son maquillage à sa coiffure, de la longueur de la robe à son décolleté. combien elle m'a couté, cette tenue ? tu demandes plus pour la forme que pour un réel interet. t'accélères une nouvelle fois. vous ne tardez pas à arriver devant l'église, une de celles réservées à l'élite. ta voiture, tu l'abandonnes à un voiturier, jetant vulgairement les clés avant d'enfiler le masque des Sartier. tu te fais gentleman, tu lui ouvres la porte, lui tends la main pour qu'elle sorte sans peine de l'habitacle. eden accrochée à ton bras, t'as un sourire plus que faux placardé sur le visage quand vous montez les marches. finalement, on est presque à l'heure. fin rictus, et t'aperçois déjà ta mère au loin, son sourire figé par le botox. mes chéris, je suis contente de vous voir. intérieurement y'a déjà des insultes qui dégoulinent de tes neurones. extérieurement, tu lui claques une bise dans le vent -faudrait pas bousiller sa couche de make-up. je vous ai gardé une place, juste devant, à côté de ton père et moi. ton sourire la gratifie, tu n'ouvres pas la bouche, les dents serrées. il n'y a pas à dire, eden et toi faites tout de suite sensation. tu sais que c'est sur son déhanché calculé qu'ils se retournent, qu'ils ne t'aperçoivent qu'à peine à ses côtés. vous prenez place, l'église est plus bondée que jamais. putain. comme si j'avais l'temps pour des conneries pareilles. que tu craches, tes doigts ancrés dans ton genoux. t'as jamais aimé jouer au couple parfait, encore moins aujourd'hui que t'as la rancune tenace. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mar 22 Jan - 20:40 |
| poupée sartier en pôle position. modelée au détail près, elle se sent différente. mais aux côtés d'ismaël, elle se retrouve toujours du plus profond d'elle-même. c'est avec lui, seulement lui, qu'elle est sa vraie elle. il est également son sponsor officiel. c'est son amex, qu'elle a utilisé ce matin. elle la connaît si bien qu'elle pourrait taper le code les yeux fermés ! en neuf ans, c'est arrivé bien des fois, qu'il la lui prête consciencieusement. repas de noël, rendez-vous d'affaires, anniversaires.. elle a toujours été prise en photo au bras d'ismaël, eden. avec le même sourire manifeste, le même depuis neuf ans. "trop cher pour c'qu'on compte en faire !" répond-t-elle, l'air léger quand il fait semblant de s'intéresser au prix de sa robe. il le sait. eden, elle n'en a rien à faire de son argent. la seule chose qui l'intéresse chez lui, c'est son corps. celui qui cumule ses empreintes depuis la première fois, celui qu'elle marque, celui qu'elle aime. puis, des fois, il se pourrait peut-être qu'elle en ait après son cœur aussi. mais de temps en temps. pas tout le temps. non. ou. peut-être que si. elle ne s'est jamais posé la question. ce qu'elle veut eden, c'est ismaël. tout court. pour elle. ils arrivent devant l'église. une belle église, ancienne, exposée au soleil. "et oh !" elle interpelle l'aîné des sartier alors qu'il l'attend quelques mètres plus loin. elle est restée près de la portière, mais finit par s'avancer doucement vers son cavalier. maintenant silencieuse, elle passe ses mains sur son torse avec délicatesse, les remontant jusqu'à lui dénouer l'accessoire qu'il porte autour du cou. et avant qu'il ne pose des questions, elle explique. "j'ai pensé à toi toute-à-l'heure. un nœud papillon de la même couleur que ma robe !" elle ne lui laisse pas vraiment le temps de détailler l'objet qu'il se retrouve à la place de l'ancien. elle l'avait prévenu, ils seront assortis ! parce qu'eden, elle ne fait pas les choses à moitié dans son rôle de copine parfaite. "maintenant, embrasse-moi, ta mère nous regarde." elle relève ses mains jusque dans sa nuque, l'embrassant comme si elle était amoureuse. "non, c'était pas vrai. j'voulais juste un peu d'amour dans c'monde de brutes !" l'air innocent, incorrigible. c'est sur cette petite blague qu'ils montent les marches et accèdent au lieu de cérémonie. c'est vrai, ils sont presque à l'heure, mais eden n'a pas le temps de répondre que la mère d'ismaël les accueille chaleureusement. "belle mamaaaaaan !" un ample sourire s'illustre sur ses lèvres, alors qu'elle se penche pour lui faire la bise, effleurant à peine ses joues. "parfait, c'est très gentil. on va aller s'installer." heureusement qu'elle est là, eden. parce qu'avec le mutisme d'ismaël, les conversations familiales ne promettent pas grande animation. c'est peut-être pour ça, qu'ils aiment bien la miss aleïev. parce que malgré son caractère volcanique, elle sait se tenir correctement en public et faire sensation au bras de leur fils. ils l'aiment peut-être bien, parce que, ça fait des années, qu'elle joue ce rôle. et qu'aujourd'hui, elle finit par le connaître sur le bout du cœur. "arrête de te plaindre un peu. moi aussi, j'aurais bien aimé m'amuser ailleurs." elle répond aux plaintes d'ismaël, la voix basse, l'attention portée sur le prêtre qui s'installe. assiégés au deuxième rang de devant, celui de gauche, ils ont un vrai point de vue sur la cérémonie. eden a hâte de savoir qui est à l'origine de l'idée du mariage un mardi. la cérémonie ne tarde pas avant de commencer, les invités se taisent, les amoureux vont arriver. "mais si tu veux mon avis, tu devrais en profiter pour prendre des notes. réviser." chuchoté discrètement à l'oreille du brun, elle pose la main sur sa cuisse, un sourire coquin qui illumine discrètement son visage. "on sait tous les deux qu'on finira à leur place un jour." |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mer 23 Jan - 8:45 |
| tu lui envie ses talents de comédienne. ses sourires, ses mots, ses gestes, toujours placé au bon moment. eden, à l'aise en toute circonstance. eden, s'impose depuis neuf ans. elle s'est immiscée dans ta vie petit à petit, devenant une confidente, un soutient lors de tes années prison. une dose charnelle que tu ne pouvais refuser. eden, elle a accroché ta curiosité le premier jour. avec son visage d'adolescente sûre d'elle, ses paroles déjà tranchantes et ses envies démesurées. tu lui as fait une place, minuscule au départ, maintenant elle est actrice principale. ta famille, ne saurait en imaginer une autre. elle te donne de l'allure, elle redore ton blason. sont les paroles de ta mère, parfois acquiescé d'un signe de tête du paternel. ils ne connaissent pas la face caché de l'iceberg, les insultes violentes, vos corps qui se marquent, ton cœur qu'elle lacère, le sien que tu dévores. ils ne savent rien, de vos jeux malsains, de vos dérapages incontrôlables, de toute ces fois où tu as terminé caleçon sur les chevilles lors de leurs plus belles réceptions. eden elle a gravé son nom au fer rouge sur chaque centimètre carré de ton épiderme. tes doigts connaissent sa peau aux millimètres près. couple parfait. vous en avez tout l'air une fois vos déguisements parfaits enfilés, maintenant que ton noeud papillon s'accorde à merveille à la couleur de sa robe. rien n'est laissé au hasard. t'as le gout de son gloss sur les lèvres, ineffaçable. arrête de te plaindre un peu. moi aussi, j'aurais bien aimé m'amuser ailleurs. partout sauf ici. t'as les yeux rivés sur le prètre, un regard désaprobateur. mais si tu veux mon avis, tu devrais en profiter pour prendre des notes. réviser. on sait tous les deux qu'on finira à leur place un jour. un murmure à ton oreille, t'as un frisson désagréable qui glisse le long de ton échine. ses ongles manucurés sur ta cuisse, tu regards toujours droit devant toi. tu veux dire qu'un jour, quelqu'un voudra bien s'unir à toi ? ta main vient se poser sur la sienne, t'as un sourire en coin. le marié est déjà là, droit, fier, impatient. et ta cousine ne tarde pas à faire son apparition, dans une robe Vera Wang. les convives s'émerveillent, en oubli le futur époux. à son bras ton oncle, heureux de marier sa fille à l'un des plus riches héritier du pays. le fric emmène le fric. s'en suivent des échanges de vœux larmoyants, des reniflements persistant des femmes de l'assemblée, deux oui prononcés pour le pire. toi, y'a ta main qui a dévalé jusqu'à l'intérieur de la cuisse de ta cavalière, tes ongles y laissant une énième marque. tu dirais oui ? que tu siffles, ton attention se porte sur eden, sur son visage parfait, ses lèvres brillantes, et tu te demandes à quoi rime ce cirque. tu te demandes si c'est ce que tout le monde attend, que tu ploies le genoux. tu dirais oui, eden ? à une vie pathétique ? une vie rangée, une vie de femme trophée ? c'est ce que tu veux ? c'est ce que t'attends ? y'a les invités qui se lèvent, alors t'en fais de même, tu applaudis sourire aux lèvres. t'as pas le temps d'entendre la réponse d'eden, ta mère refait des siennes, son bras vient agripper le tiens et elle vous traîne littéralement avec elle, pour vous exhiber. montrer comme son fils qui aurait pu mal tourné et devenu un être presque normal. l'homme qui se tient face à vous, t'as la sensation de le connaitre, tu fronces les sourcils. mais sur eden qu'il jette son dévolu, il lui parle, t'essaies de te concentrer pour entendre mais y'a que le nom de charles qui parvient à tes oreilles, et ton sang qui se glace. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mer 6 Fév - 15:50 |
| eden se fond dans le décor. elle est poupée. elle est sartier. on ne pourrait pas imaginer qu'au-delà de ses prunelles azur si pures se cachent les flammes de l'enfer. et pourtant. eden, elle est loin d'être la belle fille que l'on rêve pour son fils. c'est un mirage seulement, le sophisme de l'idéal, l'alibi du prestige. son sourire cache des lames, son cœur bat pour un fantôme. ses hanches sont abîmées par des coups de reins trop prononcés, son âme est devenue tragique. mais eden, c'est une fatalité. elle passerait sa vie à conquérir celle d'ismaël, jusqu'à la lui prendre. elle n'a plus de mal à tromper quiconque, ils finiront leur vie ensemble. c'est les murmures qui s'échangent, du bout de langues trop pendues et d'oreilles curieuses. parce que ça fait neuf ans, qu'ils s'aiment pour sartier. et neuf ans, qu'ils s'usent en secret. ils se consomment, ils se rongent, jusqu'aux os. eden se nourrit de chaque parcelle d'ismaël, chaque fragment de lui. parfois plus que possible, mais elle n'a aucun mal à gaspiller les restes. l'apport obsessionnel n'a jamais été aussi élevé que sur son numéro d'édition. s'ils finiront pas se marier ensemble un jour ? "hm ça, il va falloir que tu me le demandes pour savoir." elle répond, le regard porté sur la cérémonie, mais l'attention altérée. elle sent ses cuisses se contracter sous les griffures pondérées de son cavalier. l'émoi lui cavale du cerveau au bas ventre. le temps de rêver de l'église vide, d'un vitrail ensoleillé qui étire sa lumière jusqu'à lui traverser le corps, et seulement ismaël, entrain de la prendre, devant dieu. ses songes sont chassés par la cérémonie qui s'achève et le mouvement de foule les entraîne sur le perron. belle maman s'enthousiasme, beau papa s'efface un peu, silencieux. la conversation n'est pas bien fluide mais ils communiquent. ismaël exploité comme un faire-valoir. eden qui acquiesce, qui appuie chaque compliment, qui amplifie chaque réponse. ses mains s'animent, elles bougent pour imager ses mots, puis glissent au bras de son cavalier. mais rapidement, on lui demande d'improviser. d'abandonner tout le script, de déchirer le scénario et de faire tomber le masque. un invité, dont le visage ne lui parle en rien, entre en scène pour le deuxième acte. "eden, bonjour. toujours aussi belle." la blonde fronce les sourcils, recule sa jambe en arrière alors que l'homme s'approche en lui tendant vainement la main, puisqu'elle se contente d'hocher de la tête pour le saluer. elle se détache du bras d'ismaël, réticente devant l'inconnu qui semble pourtant bien la connaître. "ismaël est un homme bon, je suis ravi de le voir te rendre le sourire... on ne l'avait plus vu si beau depuis charles." comme une putain d'claque en pleine gueule. eden peine à retrouver la vivacité dont elle usait plus tôt. déstabilisée, elle sent l'appuie de ses jambes devenir faillant, elle sent que sa posture se casse, que son assurance s'émiette en mille fracas sur le sol. elle pourrait pleurer, là, maintenant, dépendante des souvenirs à la fois douloureux et mélancoliques qu'on vient de lui rappeler. mais eden, après un instant de silence, elle finit par étirer doucement ses lèvres, les yeux pétillants. "je n'ai jamais aimé qu'un seul homme, et il est à mes côtés." ment-elle, le ton divinement confiant. elle passe une main dans ses cheveux, après s'être concentrée pour ordonner à ses doigts de tuer leurs tremblements enfantins. un pas devant l'autre, elle se penche à l'oreille de l'ami de la famille des marshall. "charles est mort. il n'a jamais existé." lui susurre-t-elle à l'oreille, comme un aveu des plus menaçants. le quarantenaire fronce à son tour les sourcils puis finit par cautionner, s'éloignant pour aller causer plus loin. eden retrouve le bras d'ismaël. elle n'arrive plus à faire semblant. elle ne balance plus de faux sourires devant belle-maman. il n'y a qu'une seule chose qui pourrait l'apaiser. tuer sartier. ou le baiser. "viens avec moi !" elle lui prend la main et l'entraîne avec elle sans s'excuser de leur disparition, l'emmenant simplement plus loin, derrière l'église. elle se retourne pour lui faire face, lui passant une main dans les cheveux. "j'ai envie d'toi." lui glisse-t-elle facilement, avec des yeux dont l'audace cherche à brûler les siens. elle approche ses lèvres des siennes, mais ne l'embrasse pas, elle n'a pas envie de l'embrasser. c'n'est que la pire des enflures. elle veut simplement sa queue. alors sa bouche s'abaisse, elle joue sensuellement de sa langue contre son lobe puis ses canines viennent écorcher le cou de sartier. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mer 6 Fév - 18:46 |
| charles, il n’y a que dans les méandres de ton esprit que ce prénom subsiste. un souvenir bien ancré. charles, c’est le virage mal négocié du chemin que devait être ta vie. le témoignage de ton cerveau malade, de ton impulsivité mal contrôlée. charles marshall, c’est les os qui se brisent sous tes phalanges meurtrières, un corps inerte, abandonné sur un carrelage souillé de son sang, un allé simple pour la case prison. t’as les oreilles qui bourdonnent, tu n’entends plus les conversations autour de vous quand eden s’est détachée de ton bras. il n’y a plus qu’elle pour absorber toute ton attention, mais ta vison se trouble, ton coeur se serre tant tu te refuses à l’associée à un cadavre. les souvenirs te fusillent tellement les neurones, que tu ne sais pas combien de minutes se sont écoulées, ni comment tu es arrivé à l’arrière de cette église. c’est les doigts d’eden dans tes cheveux qui te sortent de ta rêverie, ton regard se plante dans le sien. j’ai envie d’toi. d’ordinaire ces simples mots auraient suffit à enclencher la machine. il n’en est rien. ses canines jouent déjà dans le creux de ton cou, tu restes immobile. t’as le cerveau en ébullition, le doute qui pointe le bout de son nez, toi, qui laisse l’incertitude aux imbéciles. d’un coup, d’un seul, eden t’oppresse. ta main vient saisir son épaule et tu la repousses avec force, pour la tenir à distance. tu la sondes, de longues secondes. sourcils légèrement froncés. qu’est ce qu’il voulait ce type ? que tu demandes, trop calmement pour que cela te ressemble. d’avance tu sais qu’elle va mentir, te raconter des histoires, des conneries qu’elle pourrait faire gober à n’importe quel crétin, mais pas à toi. t’as même pas envie qu’elle essaye. tes pupilles se sont dilatées, c’est la colère qui titille au fond de ton bide -la peur aussi, peut être. celle de perdre une des partie les plus importante de ta vie. tu le connaissais, charles ? c’était un murmure, comme si tu ne voulais pas entendre sa réponse, passer à autre chose. la baiser et oublier. c’est ce que vous faites, en permanence. vous ne laissez pas la place aux conversations trop profondes, pourtant depuis neufs ans, vous vous connaissez sur le bout des doigts. t’es plus vraiment sûr, tu préférais te tromper. c’est ton coeur qui cherche plus que ta raison, c’est lui qui frappe, s’acharne, te fais perdre toute contenance. putain. tu l’as ramené contre toi, tu la maintiens trop fermement, tes doigts laissent une marque profonde sur son épiderme. tu le connaissais eden ?! t’as hurlé sans même t’en rendre compte, tu l’as bousculé au même titre. autant que ça se bouscule dans ton crâne et dans ta cage thoracique. tu veux pas la quitter des yeux, attraper le mensonge à la volée. t’arrives pas à la lâcher. t’es même plus sûr de respirer. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Jeu 7 Fév - 23:12 |
| eden, elle a pensé qu'elle oublierait la peine par la grâce des coups de reins d'ismaël. elle a pensé qu'une pénétration anesthésierait momentanément ses éraillures corporelles. son cœur décomposé tambourine sous sa peau, il s'y agite des éclats sentimentaux. des débris amoureux, des miettes d'enfance, des bribes de culpabilité, des esquilles vengeresses ; tous ensemble frétillent. ils lui bondissent à l'âme, se resserrent lentement et avec hargne contre ses organes. elle, se vide de la vie qu'elle s'épuise à reconquérir après chaque souvenir qui l'entaille. ses airs théâtrales se tuent, ses envie de comédie aussi. elle sent bien trop vite l'insipidité s'infuser en elle, l'envahir de fond en comble jusqu'à lui voler le peu d'émotion qui la simulait. à ce moment, elle n'a qu'un besoin, eden, c'est de ressentir quelque chose. qu'ismaël la réanime à l'impétuosité de son bassin, la véhémence de ses vas et viens. mais ce n'est qu'à la force de son bras qu'il la prend, la bouscule loin de lui. la blonde relève insensiblement les yeux, plongeant ses iris assombries dans celles de sartier. elle le laisse la sonder en ne le quittant pas du regard d'un dixième de seconde, la bouche fermée, les traits stoïciens, impénétrable. putain c'qu'il peut être âcre. le voilà épris de doutes, interrogeant par saccade, fâché par la défiance de celle qu'il pensait connaître mieux que les autres. eden reste sévèrement silencieuse, le laissant faire, le laissant se démener seul face à ses craintes. elle se retrouve maintenue fermement entre ses griffes, celles qui lui perforent la carne. elle le sent, mais ce n'est pas assez. son corps ne répond plus. il aboie à crocs ouverts alors qu'eden réagit enfin. elle se rapproche de lui, encore, encore, encore. "t'es amoureux ?" les syllabes satinées, elle esquisse un sourire faussement tendre, glissant ses doigts une nouvelle fois dans ses cheveux. elle fricote avec ses boucles, tandis que sa bouche rejoint son cou, pour un second baiser, aphone. elle relève la tête, le perçant du regard. elle fait semblant de chercher une réponse déjà bien établie. sa langue glisse sur ses lèvres pour les humecter. "non. tu ne m'aimes pas, ismaël." ses dents se plantent sur ses lippes, tandis que ses mains continuent de se balader consciencieusement dans la nuque du garçon. "tu vois, tu ne seras jamais légitime à me demander des comptes tant que tu ne m'auras pas passé la bague au doigt mon amour." ses yeux chancellent sur son visage, le détaillant du front au menton. sans aucun doute, elle le choisirait pour la vie. il serait l'élu de sa fin du monde. le miraculé le plus malchanceux. l'indemne martyre. "mais, puisque ça a l'air de te tenir à cœur, je ne connais aucun charles." menteuse divine. à la fois ironique et certaine. elle lui laisse penser qu'il hallucine. que les mots qui lui sont parvenus ne sont pas réellement ceux qui ont été prononcés. que ses doutes n'ont pas lieu d'être fondés. elle lui laisse penser qu'il devient fou. qu'elle est sincère. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Ven 8 Fév - 10:17 |
| t’es amoureux ? et toute l’atmosphère change en un claquement de doigts. l’air devient lourd, quasiment irrespirable, la température oscille entre glaciale et volcanique. l’espace-temps lui même semble affecté. eden se mouvant dans un ralentit qui pourrait te filer la nausée. ses mots ont l’effet d’une véritable déflagration, un tsunami sentimental qui t’emporte sans que tu ne puisses rien y faire. pris dans les rouleaux, ton corps se fracasse contre les falaises des années d’ignorance. neufs ans que tu pensais l’instrument parfaitement accordé, c’est une corde qui lâche et t’explose en plein cœur. ce même palpitant qui vient de marquer une pause te laissant seul face à ton pire démon. t’es amoureux ? un couteau planté dans tes entrailles, depuis neufs ans, qu’eden retire se moquant de la probable hémorragie. tu te vides de toute substance, incapable du moindre mouvement, le reste de ses mots n’atteignant ton cerveau qu’avec des secondes de décalage. t’es plongé dans ses yeux clairs. la bouche entrouverte et les mots muets. neuf ans, et les liens se resserrent autour de tes poignets, autour de ton cou. le souffle te manque,l’amour te ronge. ok. monosyllabe qui te permet de reprendre ton souffle. les questions fourmillent, perdent tout leur sens quand tu la détailles. les battements du myocarde reprennent, plus virulents, plus sonores. tu n’as jamais été aussi vrai, qu’à l’heure actuelle. la mine a faire peur, les sourcils froncés, les dents serrées. ce n’est pas la colère, ce n’est pas la peur, c’est pire que ça. une terreur fulgurante, une émotion trop humaine qui te pourrait te mettre à genoux. tu n’avais rien envisagé, rien prévu. toujours été mauvaise calculateur, t’as laissé la vie prendre les décisions. Eden, n’était pas un choix, et maintenant elle se transforme en une évidence qui te dépasse. tout ce qui vous unis est malsain. vous nourrissez le mal qui vous habite, l’entretenait à la perfection. à coup de déchirures qui ne refermeront jamais. tu fouilles dans la poche intérieur de ta veste, tes yeux toujours ancrés aux siens. ce n’est qu’une fois l’objet entre les doigts, que tu te laisses tomber un genoux à terre. épouse moi. que tu lâches. entre tes doigts une bague, qu’elle reconnaîtra comme étant celle de ta mère. c’est elle même qui l’a glissé dans ta poche. épouse moi, eden. que tu réitères, d’une sincérité sans égale. épouse moi, je croirais chacun de tes mensonges, je n’en aurai que faire. épouse moi, ou tues moi, tout de suite. t’as toujours ces mêmes sourcils froncés, la main qui ne tremble pas. c’est le moment que choisis ta mère pour apparaître, vous cherchant sans aucun doute. mais tu ne bouges pas, tu attends ta mise à mort. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Dim 10 Fév - 15:14 |
| il tombe devant elle. il tombe. un genoux au sol, un bijoux dans la paume, les yeux accrochés à ceux de sa belle. c'est une putain de demande en mariage. un mardi. épouse-moi. répété. épelé. désossé. les lettres tournent et retournent. la question en devient équivoque, incroyable, irréelle. eden pense mourir. mais la vérité, c'est que son cœur n'a jamais aimé aussi fort. il pulse, inlassablement. comme s'il battait à nouveau pour la vie. elle, pourtant si vide le temps d'avant, assiste, impuissante, à l'éveil de la totalité de ses sens. épouse-moi. comme un ordre. une objection. un phantasme. elle ne répond plus de rien. elle n'entend plus que les coups de son cœur lui assénant les tempes. ne perçoit plus que le visage obsessionnel de son avenir le plus proche. ne sent plus que le parfum érotique d'une promesse d'amour. la saveur d'un instant inimitablement délectable. voilà onze ans, onze ans, qu'eden n'avait plus embrassé son humanité. et, assommée par la folie néologique d'ismaël, elle arrime le monde du dessus à celui du dessous. vois, charles. il s'est abattu. il cède. regarde-le. vois, comme il n'a plus rien à perdre. soumis à mes mensonges, sa vie en offrande, son cœur à l'oubli. la sensibilité l'a parcourue. pour un instant, eden s'est rendue vulnérable. amoureuse. ses yeux l'ont trahie, fabrique à larmes. une seconde, une vision, elle s'est imaginée finir sa vie à ses côtés. leurs traits vieillis par le temps et leurs âmes réparées par l'amour. ils craignaient la fin, attrapant leur vivant à la volée. comme si ne plus pouvoir baiser ne les avait pas déjà tués. (heureusement que) belle-maman arrive dans tous ses états. c'est comme la fin d'une entracte, eden renfile son costume et retrouve la lumière des projecteurs. son sourire éclate, transmet l'envie cristalline qui lui fait briller les yeux. ses mains sont devenues brûlantes, mais ses doigts habiles tendent tout de même à recevoir le bijoux. "oui, oui, oui." elle récidive, intarissablement. l'occasion est bien trop bonne. ismaël se condamne. l'épitaphe sera signée. pour de bon. pour de vrai. et si jamais il lui restait une chance, une seule, d'échapper à la fatalité d'eden, il vient de l'anéantir en une question, une seule. elle s'incline à la hauteur du jeune homme, le détaillant des yeux avec ce même regard profond qui a toujours tenu à le rendre dépendant, celui qui le transperce et le retient. "oui, je veux t'épouser." articule-t-elle, le diable en elle. elle l'embrasse, sagement passionnelle, sous l'observation conquise de belle-maman. "oh non c'est pas vrai ! je ne peux pas le croire, je crois que je vais pleurer.. vous allez vous marier.. je le savais, je le savais ! il faut aller l'annoncer à ton père, et puis aux autres ! je vais m'occuper de tous les préparatifs, ça va être le plus bel événement de toute la décennie !" eden, se perd au fil des mots. plus rien n'a d'importance si ce n'est que la concrétisation de son éternel auprès d'ismaël. elle voulait qu'il la ranime. elle n'a jamais autant vibré. éprise d'un mélange de haine et d'amour, dont les deux sont indissociables les concernant. elle. qui finit par aimer. elle le déteste de lui paraître si attractif. ils finissent par se relever ensemble, et quelques secondes plus tard, ils sont déjà présentés comme officiellement fiancés devant les invités, dérobant l'engouement autour des jeunes mariés. eden exhibe sa bague en diamant pur à qui s'en approche, atteste des faits et scelle un peu plus à chaque mot la liberté de son désormais fiancé. "félicitations." se prononce-t-il, coup après coup. les questions s'éveillent, est-ce-que vous allez emménager ensemble ? est-ce-qu'eden est enceinte ? où allez-vous passer votre lune de miel ? comment sera la salle de réception ? vous allez organiser un mariage à thème ? la jeune aleïev répond, agile, les mains dansantes et le sourire rayonnant. alors qu'au fond, elle sait. ce n'est que le commencement de la fin. ismaël reposera en guerre, son âme meurtrière torturée en enfer. pour toujours et à jamais. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) Mar 12 Fév - 18:40 |
| tu vends ton âme au diable. en une seule phrase. en toute conscience. oui, oui, oui. le diable signe, les yeux remplis d'une émotion qui se reflète dans les tiens. la tempête qui s'agite à l'intérieur de ton être ne cesse pas, le coeur s'enflamme quand elle tend la main et que tu glisses le bijoux somptueux à son annulaire. le serment inviolable. ton souffle se perd quand elle trouve tes lèvres et qu'elle scelle ses dires, sous le regard approbateur de ta mère qui ne perd pas de temps pour faire des siennes. elle s'extasie, voit ses rêves devenir réalité et promet le mariage du siècle. vous vous relevez, un sourire conquis étire tes lèvres quand vous rejoignez les convives. vous volez la vedette aux tout juste mariés. eden et ismaël sous le feu des projecteurs. les émotions t'assaillent de toute part, au même titre que les invités qui se jettent sur vous, ils demandent des détails. posent des questions qui leur paraissent existentielles, admirent la bague qu'Eden expose à tout les regards curieux. le moment est unique, presque irréel tant vos sourires ne paraissent plus de façade. c'est sur ta future femme que tout les regards sont rivés, y compris le tiens qui la détaille inlassablement. redécouvrant chacune de ses expressions, chacun de ses mouvements, comme si une autre s'était glissée dans sa peau à cet instant précis. comme dans une dimension parallèle, tu pousses les portes d’une tout autre réalité. officialisant cette relation vieille de neuf ans. c’est l’amour qui prend le dessus, tu sais la sensation éphémère mais tu la vie pleinement. tu joues le jeu de la vie, pour la première fois depuis longtemps. portant toujours avec fierté le masque des Sartier. les félicitations s’éternisent, les conversations sont longues. constance, ta mère, parle déjà de robe de mariée, de smoking parfait et tu écoutes plus que tu ne réponds à ses diverses idées. tout semble déjà écris. il est l’heure de quitter l’église et son parvis. de rejoindre la salle de réception pour les festivités. tu t’avances jusqu’au voiturier aux côtés d’Eden, ta caisse arrives bien vite, tu ne perds pas de temps pour y monter. et quand la femme te rejoint, tu ne perds pas une seconde pour te jeter sur ses lèvres. tu l’embrasses avec une passion dévorante, une de tes mains dans sa nuque, l’autre sur sa cuisse. tu as mis en route la machine infernale, rien ne pourra l’arrêter et l’arrivée te sera fatale. alors, pour la première fois de ta vie, tu te laisses guider par ces sentiments qui se faufilent sous ta peau, jusque dans tes organes. tu te laisses bercer par des illusions. c’est le coup d’un klaxon qui te rappelle à l’ordre, te fait grogner contre ses lippes. on n’y va pas. que tu lâches avant de démarrer en trombe, sourire en coin. on se barre, loin d’ici. deux jours, trois, une semaine. peu importe, t’as un coup d’œil pour elle, tu veux la voler au monde. juste toi, et moi. loin d’ici. que tu continues, la voiture glisse sur le bitume, t’as pas pris la bonne direction, parce que t’as déjà pris ta décision. on passe chercher quelques affaires pour toi, ou je t’en achèterai directement sur place. une lune de miel, en avance. que tu ricanes. t’as jamais joué dans le romantisme, t’as jamais su l’être, t’en as jamais eu besoin. eden fait ressortir l’humain en toi pour la première fois, elle qui n’a toujours eu d’yeux que pour le monstre. choisis juste la destination. que tu termines, en un sourire en coin. ou on s’enferme chez moi, tout une semaine, j’en ai rien à faire. |
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| Sujet: Re: i take you to be my sweet nemesis (ismaël) |
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