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 do not linger in my bed | Travis

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Message Sujet: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Sam 19 Jan - 21:26

do not linger in my bed
Au loin, elle entend que ça vibre, tout doucement, puis un peu plus fort. Ses yeux toujours fermés, elle fronce les sourcils. Les vibrations continuent.

D'un geste mécanique, et sans ouvrir un oeil, son bras se tend vers sa table de chevet, cherchant du bout des doigts l'objet qui ne cesse de vibrer, son portable, cependant, sa main ne rencontre que le bois solide d'une table de nuit nue. Son portable n'est pas là. Les vibrations s'arrêtent un instant pour reprendre quelques secondes plus tard.

Elle enfouit sa tête dans son oreiller, grommelant un peu. Elle n'a pas envie de le chercher, là, maintenant, tout de suite. Elle est encore un peu dans les vapes.

Faisant sourde aux oreilles au portable vibrant dans un endroit inconnu de la chambre, elle décolle lentement son visage de son oreiller et se retourne dans son lit à la recherche du traversin auquel elle à l'habitude de s'accrocher pour dormir. Elle finit bien par s'accrocher à quelque chose. Elle ressent de la chaleur. Une chaleur humaine. Ses yeux s'ouvrent en prenant leur temps, voyant flous pendant les premières secondes puis s'habituant à la faible lumière produite par le peu de rayons du soleil qui ont réussi à filtrer à travers les espaces de la vitres non-couverts par les rideaux vert foncé de la chambre.

Une fois sa vision rétablie, elle se retrouve en face d'un dos qu'elle parcourt d'un rapide regard. Son bras s'accroche toujours au corps qui se trouve à ses côtés dans son lit avant de relâcher son étreinte d'un seul coup.

Elle se redresse en douceur, et une fois assise sur son lit, elle essaye de se remémorer  ce qui s'est passé tout en jetant un coup d'oeil à la chambre. Des vêtements par terre. Une culotte à elle par là, un jean beaucoup trop grand pour être à elle par ici.

Ah oui.
La soirée d'hier.
Elle passe une main dans ses cheveux totalement décoiffés. Plus décoiffés que d'ordinaire. Signe d'une soirée plus que réussie ?
Elle se rappelle d'un moment où ses ongles auraient griffé la peau du joli dos dormant à côté. Ses yeux se reposent sur lui, des traces rouges sont toujours là. Reprenons : signe d'une soirée réussie ? Assurément.

Elle s'étire le temps que son cerveau remette tous les éléments dans l'ordre.
La soeur d'un ami qui l'a invitée à une soirée donnée pour annoncer les fiançailles de son frère.
Une soirée remplie de jeunes péteux gonflant tous le torse et réajustant sans cesse leurs manches de costume afin de montrer leurs belles montres dorées, et de jeunes péteuses piaillant comme des poules à chaque fois qu'un des meilleurs amis beau gosse du fiancé faisait un discours.
Fort heureusement, si ces espèces-là se remarquaient le plus dans les invités, existait-il encore des gens du milieu un peu plus... fréquentables pour Robyn. Plus calmes, et plus intéressants aussi.

Elle se rappelle d'un regard échangé avec ce jeune homme, un sourire qu'elle lui a adressé et d'une discussion dont le sujet lui échappe encore, ses pensées étant encore embrumées. Elle hausse les épaules, retire la couverture de ses jambes et se lève, allant à la pêche à la culotte qu'elle a "perdue" au cours de la nuit.

Elle parcoure sa chambre d'un pas silencieux, léger, et remarque, sur le sol, au milieu des vêtements : le fameux portable qui vibrait. Là, seul. Elle le saisit et le déverrouille. Six appels manqués, quinze messages. Tous de la même personne lui demandant si elle a avancé le dossier à rendre dans le cadre d'un de leurs cours.
Quelle question.
Elle l'a déjà terminé ce dossier. Elle s'est arrangé pour le finir tôt afin de pouvoir peindre le plus possible aujourd'hui.
Une journée rien que pour elle.
Elle jette un regard à l'invité qui couche dans ses draps, puis à l'heure. Presque onze heures trente. Elle ne va pas pouvoir peindre autant qu'elle le souhaite. La nuit passée n'a pas été inscrite dans son planning, tout est perturbé maintenant.

Après la culotte, c'est un soutien-gorge qu'elle recherche. Introuvable. Par contre un caleçon rencontre son chemin et au même moment, elle entend un grognement provenir de sous la couette. Un beau dormeur que voilà.

Elle prend le caleçon et avec la précision d'un joueur de basket pro, elle l'envoie sur le bout de tête dépassant de la couette.

-Debout Belle au bois dormant* !
*en français dans le dialogue

Elle revient vers le lit pour s'assurer que monsieur ne reste pas dans les bras de Morphée. Egalement une manière pour elle de ré-évaluer le visage de son compagnon de la nuit passée.

Son portable, qu'elle a entre les mains, vibre de nouveau.


@Travis Duarte
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Lun 21 Jan - 12:04

Sa soirée avait été orchestrée à la minute près et ce, depuis plusieurs semaines.
Lorsque l’on travaillait d’arrache-pied comme le faisait Travis (bien qu’il ait mis un point d’honneur à ne jamais le montrer, dévoilant une attitude désinvolte en toute circonstance, effilochant les nerfs de sa némesis Mantoc), pouvoir s’aménager une plage horaire solennellement baptisée ‘self time’ où il était grandement question de ne se soucier que de son propre bien être relevait du tour de force.
Du tour de magie.
Au fil du temps, ses amis avaient appris à ne jamais empiéter sur son ‘self time’, sa mère avait cessé de lui passer des coups de fil (après tout, il en arrivait toujours à filtrer tous les appels et à ne pas daigner rappeler avant le lendemain midi pétante), ses conquêtes endurcies lui épargnaient les midnight sext qu’il prenait un malin plaisir à ignorer (s’il ignorait les appels visio de celle qui avait eu le malheur de le porter neuf mois dans l’environnement chaleureux de son utérus, qu’avait-il à cogner de ce qu’une modeste inconnue avait à penser de son indifférence?).  Alors, lorsque  la sonnette se fit entendre, monsieur Duarte à cet instant là, confortablement calé dans son canapé , bière à la main, télécommande prête à parcourir les chaînes de son bouquet, son premier réflexe fut de s’immobiliser (tête penchée, attitude canine face à l’arrivée d’un ‘étranger’ au sein du périmètre). Au lieu de penser ‘Ah, tiens, qui cela peut bien être ?’ il se fendit d’un « Putain de merde, casse-toi ! ». L’attente ne dura que quelques vulgaires secondes au terme desquelles l’individu sonna à nouveau , obligeant le latino à répondre.
De l’autre côté de la porte, se tenait Jude ‘Le tank’ Robertson, mine déconfite, traitant sa petite amie – désormais ex – de sorcière sans cœur ; ça n’était, hélas, une surprise pour personne : cette meuf était clairement une connasse arriviste prête à tout pour jouir des pass gratos offerts à son mec qui n’était rien d’autre que l’agent d’un grand joueur de NFL. Mais, il en allait de soi, que la rupture étant encore bien trop fraîche, Travis ne put exposer clairement son opinion ; décidant de sauver l’idiot d’une soirée à chialer ses tripes (et piétiner le peu de fierté qui lui restait) devant la rediffusion d’une rom-com ridicule.
Autant dire que Duarte n’avait pas l’intention de se défenestrer.
C’était donc à cause du tank qu’il s’était retrouvé, une queue de billard entre les mains, à viser une boule – riant grassement des blagues graveleuses dépassées balancées par son ami – elles étaient franchement nulles mais le but était clairement de lui remonter le moral, pas de passer une excellente soirée ; peut-être aurait-il pu joindre l’utile à l’agréable…-.
On pouvait le taxer de bien des qualificatifs – un bandit de sa trempe réussissait immanquablement à ternir  son image sans lever le moindre petit doigt : quelque chose dans le jeu anarchiste de sa chevelure bouclée, dans l’effervescence de ses billes mordorées, le froncement de ses sourcils. Une heure et demi plus tard, sous l’insistante amertume ressentie par Jude , ils se retrouvèrent crashant une fête de fiançailles.
Ils ne s’accordaient pas au dress code mais, à n’en pas douter, ils avaient appris à baratiner, à taper l’incruste.
Une chose en entraînant une autre.
Il leva sa main et d’un mouvement lent retira le bout de tissu qui avait été catapulté sur sa  tête, qu’il – une fois qu’il eut posé les yeux dessus se retrouva être son calbut qu’il relâcha aussitôt, poussant un grognement. - C’est ce que j’appelle un réveil en français – pas en fanfare, pas suave, pas sémillant :morning sex à proscrire songea-t-il, apparemment, la basanée qui lui faisait face n’avait pas l’intention de remettre le couvert et semblait même encline à lui foutre un coup de pied au cul, le projetant depuis son pieu à Staten Island si elle avait pu. Il se redressa, étira ses bras au dessus de sa tête, la couette glissa le long de son torse pour atterrir quelques centimètres en dessous de son nombril, cachant à peine le duvet qui remontait depuis, peu importe. Salut – lâcha-t-il, la voix encore ensommeillée, la toisant sans gêne derrière des paupières lourdes et si le sourire qui lui ourlait les lèvres aurait pu déclarer quelque chose, c’était bien qu’il n’avait pas levé la nana la plus repoussante.
Travis entreprit de se lever, abandonna le caleçon et nu comme un ver – et plutôt en parfait accord avec son audace habituelle – se mit à chercher son pantalon qu’il réussit à repérer près d’une commode, par terre. Il l’enfila avec rapidité et se pencha sur le lit pour récupérer son calvin klein qu’il fourra dans sa poche arrière – il était hors de question qu’il remette son sous vêtement de la veille. Une douleur s’éveilla au niveau de ses omoplates qui l’obligea à jeter un œil au reflet offert par la coiffeuse old school placée dans l’angle. - Je crois qu’après ça – j’ai bien droit à un minimum d’hospitalité – il pencha la tête et attendit. Un café fera l’affaire, tigresse.
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Lun 21 Jan - 23:38

do not linger in my bed
Le téléphone vibrant dans sa main se retrouve bien vite coupé d'un seul geste sec de la part de Robyn qui le pose sur la table de chevet.
Pas le temps de s'occuper de ça, elle a autre chose qui accapare son attention.

Voilà qu'en face ça se réveille lentement.
Le caleçon jeté sur la tête fait décidément office de bon réveil, une excellente idée à garder en tête pour les futures fois où elle devra forcer une conquête à ouvrir les yeux.

Le dos qui la côtoyait dans le lit retrouve désormais un visage aux traits nets. Vraiment pas dégueu pour quelqu'un qui vient de se réveiller. De vagues souvenirs de son lui d'hier resurgissent dans l'esprit de Robyn, et c'est avec assurance qu'elle se dit qu'elle sait les choisir quand même.

Il s'étire, lâchant un "salut" endormi à destination de l'artiste en culotte qui ne l'entend même pas, repartant à la recherche du soutien-gorge égaré, qu'elle ne retrouve pas.
Bon.
Un soutif, ça ne s'égare pas comme ça tout de même. Elle finira bien par retomber dessus. Elle espère en tout cas, parce qu'il était vraiment beau celui-là.

Elle sort de ses pensées, perturbée par son invité audacieux qui cherche son pantalon totalement à poil, pas gêné le moins du monde le bougre. Enfin, Robyn serait mal placée pour le juger, elle qui ne porte rien d'autre qu'une culotte à l'heure actuelle. Mais pour sa défense, elle est chez elle, et on a tous les pouvoirs dans son chez-soi pas vrai ?

Elle le voit enfiler son pantalon, sautant totalement l'étape "mettre un caleçon", caleçon qu'il met plus tard dans la poche de son jean.

- Pas sûre que tu fasses les choses dans le bon ordre, lance-t-elle sur une note d'humour, pas sarcastique le moins du monde.

Elle songe à filer dans la salle de bain, d'abord pour se débarbouiller, puis pour laisser le temps au visiteur d'une nuit de rassembler ses affaires avant qu'elle ne le pousse en douceur vers la porte de sortie.
D'ordinaire, elle ne presse personne à foutre le camp, mais on l'a dit, aujourd'hui était censé être son jour à elle. Une journée entière à peindre qui se transforme désormais en une demi-journée de peinture. Et hors de question que cela descende en-dessous d'une demi-journée d'ailleurs. Ces temps-ci, elle est inspirée, et -oserait-elle le dire- la nuit qu'elle vient de passer n'a fait que vivifier son inspiration.
A elle d'en faire bon usage désormais.
Mais impossible de se vouer pleinement à son activité avec quelqu'un dans les parages, encore moins quand il s'agit d'une personne qu'elle vient de rencontrer et avec qui elle a passé une nuit torride.

Ses pas se dirigent vers la porte de la chambre avant qu'elle ne voit que sa conquête guette le reflet de son dos dans la glace.

Oups. Vite. Quitter la chambre avant qu'il ne fasse une remarq... Trop tard. Elle s'arrête devant sa porte puis se retourne, lui adressant son sourire le plus innocent.

Il déclare que les marques valent bien "un minimum d'hospitalité" ; et il demande un petit café.
Ben voyons.

- Bien sûr, et avec ça, pancakes ou gaufres ? Peut-être les deux ?

Elle croise les bras sur sa poitrine nue.

- Dormir chez moi, dans mon lit, ça ne rentre pas assez dans la case "hospitalité" ? J'aurais cru.

Elle éclate de rire avant de se rapprocher de son interlocuteur et de faire mine d'examiner les griffures pour se montrer formelle :

- Et puis ça... C'est pas de moi. Sûrement le chat, murmure-t-elle sur un ton sarcastique tout en haussant les épaules.

Ce vilain chat qu'elle n'a pas et qui n'existe pas. Toujours lui.

Son téléphone vibre de nouveau.
Il est donc impossible pour elle d'être tranquille dans son propre appartement ? Eh bien oui Robyn, il faut y penser à deux fois avant d'inviter tes coups d'un soir chez toi.

Elle soupire tout en posant, à travers ses mèches de cheveux désordonnées, un regard sérieux sur le bonhomme qui lui fait face.

- Va pour le café si tu ne t'éternises pas ensuite. Pas que je ne te veux pas ici, mais disons que j'avais des plans de prévus aujourd'hui, et tu n'en faisais pas vraiment parti.

Ça, c'est dit.
D'un pas guilleret, un peu trop guilleret, elle sort de la chambre. Bien trop à l'aise, que ce soit avec le fait d'être à moitié nue ou celui de laisser quelqu'un qu'elle a rencontré la veille dans sa chambre.
Elle traverse le couloir d'un appartement semblant être beaucoup trop grand et cher pour être habité par une simple étudiante (merci papa, merci maman), passant la salle de bain pour directement se rendre à la cuisine. Plus vite elle lui donnera sa tasse de café, plus vite elle se retrouvera en tête à tête avec elle-même. Sauf que... sauf qu'elle a dévié de son but premier au moment où son pied a frôlé le sol de la cuisine. Son ventre s'est mis à gargouiller.
Les pancakes qu'elle a proposé pour rire resteront-ils au rang de blague ?
L'estomac gronde.
Sûrement que non.
En sortant les ingrédients nécessaires aux pancakes, elle hurle :

- Ok, t'auras le droit à des pancakes mais après, dehors ! Et puis j'espère recevoir un excellent avis parlant de ma bonne cuisine et de mon incroyable sens de l'hospitalité sur TripAdvisor !

Le virer oui, mais si tout le monde -et surtout elle- peut manger avant, on ne dit pas non.

@Travis Duarte
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Mar 22 Jan - 21:36

S’il avait fait les choses dans le bon ordre, il ne serait certainement ni à New York, ni dans le milieu de la pub à se creuser une tanière ( n’en déplaise à ses parents qui l’auraient volontiers vu embrasser une carrière faite d’aquarelles et de copeaux).
Il avait fait une croix sur le sexe matinal – confirmé comme le meilleur et vivifiant pour le reste d’une journée bien entamée. Il n’avait, qu’en de très rares occasions (bien plus que rares, non existantes!), découché.
Les réveils de cette trempe, emmitouflé sous une couette qui n’était pas la sienne, flanqué de ce qui faisait office de totale inconnue – du moins, sur le versant personnalité-, ne faisaient clairement pas parties des habitudes qu’il affectionnait ( Travis avait souvent eu le malheur de tomber sur les névrosées de service et éprouvé bien du mal à se défaire de leur compagnie (parmi les mensonges, il évoquait souvent le boulot, un brunch familial, une visite à un vieil oncle mourant (pour la bonne cause, ne pouvait-il pas tout se permettre?)).  
- J’adore le sirop d’érable – précisa-t-il, accueillant la proposition de la belle – fortement imprégné de sarcasme – à l’aide d’un sourire qu’il savait (pour l’avoir mis en œuvre un nombre incalculable de fois ) vraiment ravageur.
Son regard avait été attiré par les deux montagnes de chair surpiquées de tétons qui, dès qu’elle avait croisé les bras, s’étaient rappelées à son souvenir ; adjurant quelques flashs et la remontée d’une vague de chaleur depuis les méandres de son anatomie. Ils ne partageaient pas la même définition de l’hospitalité ; dormir chez l’habitante n’était qu’un item à peine coché (ils avaient, de toute évidence, fait bien trop de choses et essayés bien trop de positions pour s’en tenir au mot « hospitalité » mais, c’était à lui que le choix était revenu).
Pourquoi elle et pourquoi pas une autre ? C’était la volupté. Non, le répondant.
Qu’est-ce que quelques galbes et un vocabulaire développé pouvaient bien avoir comme ascendance sur quelqu’un qui avait toujours chéri la complexe beauté d’une new yorkaise d’adoption ? Il y avait cet exotisme qui exsudait et lui intimait l’ordre de réduire la distance et : pourquoi pas enfouir sa tête entre les deux monts qu’il avait déjà honoré de toutes les manières possibles la veille ?
L’ennuie irrémédiable et , supposons qu’il ait voulu s’engager sur une route nettement plus sinueuse ? N’avait-il pas pensé, résonnant au rythme de son rire : et merde ? - Un chat très demandant, si je me souviens bien – et le chat en question s’éloigna, s’esbignant hors de portée – de crocs et de mains, échappant à la répartie que le brun s’apprêtait à balancer.
Chiure.
La recherche de ses effets personnels se révéla étrangement facile, comme s’il avait estimé nécessaire de les semer de manière ordonnée, désignant un chemin intelligible depuis l’espace ouvert qui servait clairement de pièce à vivre et celui plus entêtant de la chambre.
Lorsqu’il fit à nouveau irruption dans ce qui faisait office de cuisine et  eut à nouveau l’occasion de poser son regard sur la jeune femme, il constata qu’elle s’était mise à la tâche ; toujours à moitié nue, elle semblait aussi à l’aise avec son corps qu’il ne l’était avec le sien. Il découvrit autour de lui les témoins d’une activité artistique auxquels il avait été habitué depuis sa plus tendre enfance ; fruit gueulard d’un peintre et d’une sculptrice. Et, peut-être qu’il comprit enfin pourquoi elle et pourquoi pas une autre.
Elle lui rappelait fatalement ce chez lui qu’il avait un jour quitté et qu’il ne cessait de dédaigner depuis.
Elle en portait les traces, l’odeur caractéristique.
- Et à quel moment t’es censée mettre un t-shirt ? - lança-t-il, s’approchant à pas feutrés, loin d’incarner l’individu farouche. Il avait enfilé son t-shirt, avait également mis la main sur sa veste qui reposait sur le dossier de la chaise qu’il s’était naturellement attribué.
Il fit comme s’il était chez lui, excité à l’idée de boire du café, de manger des pancakes, de bavarder avec celle dont il n’aurait même pas dû retenir le prénom. Elle s’appelait Robyn.
Et merde. - Deux bulles tout au plus ; mes souvenirs de la veille sont encore un peu trop imprégnés de l’alcool bu. J’étofferais ma notation après le café et les pancakes – fit-il, d’un regard appuyé. Au lieu de s’installer sur la chaise, il vint s’accouder au plan, à quelques centimètres d’elle. Histoire de revoir à la hausse ou au contraire, à la baise. - l'erreur était voulue.
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Ven 25 Jan - 1:47

do not linger in my bed
Si le mot "rapide" n'est absolument pas approprié pour décrire leurs ébats de la veille -son partenaire étant un monstre d'endurance qui, pour sûr, a su faire durer le plaisir- l'adjectif est par contre celui qui convient le mieux pour qualifier le type qui a rassemblé ses affaires. A peine Robyn s'est-elle mise aux fourneaux pour préparer sa pâte à pancakes qu'on la rejoint. Il est déjà habillé -quoiqu'il ne lui manquait plus qu'un t-shirt à enfiler- et il a l'air de s'être familiariser de manière déconcertante avec l'endroit.

Dans la cuisine, désormais, se trouve donc Robyn, maîtresse de maison, qui est donc sur son territoire et qui a, du coup, une bonne raison d'avoir ce naturel dans ses gestes et cette familiarité avec le mobilier ; de l'autre côté, se trouve un inconnu dont elle ne connaît que le nom, rencontré il y a moins de vingt-quatre heures mais qui est pourtant déjà si bien intégré dans la pièce et le reste de l'appartement, qui s'est imposé avec brio dans cette scène de cuisine dont seule Robyn était actrice à l'origine.

Elle lui jette un bref coup d'oeil avant de casser un oeuf dont le léger bruit de la coquille qui se fissure accompagne la question qu'elle n'attendait pas ; celle lui demandant si elle a l'intention de porter un t-shirt à un moment donné.
Elle sépare les deux morceaux de coquilles pour en laisser l'intérieur de l'oeuf se déverser dans un saladier. C'est seulement en prenant le deuxième oeuf dont elle a besoin pour sa recette qu'elle daigne répondre avec un fond de rire déposé sur le bout de la langue.

-Étrange comme question quand on sait avec quel engouement tu as retiré mon chemisier hier soir. Penser qu'il te tarderait tant de me voir porter un t-shirt... c'est la dernière chose à laquelle je m'attendais.

Et puis la réponse directe à sa question serait : "Au moment où je le déciderai", ce qu'elle fait habilement comprendre par un regard sensuel jeté par-dessus son épaule, le tout traduisant une confiance aveugle en son habileté, sa main étant en train de casser le deuxième oeuf.

Si la peinture et la sculpture n'étaient pas ses grandes passions, peut-être aurait-elle nourri un engouement pour la cuisine ? Ne la voyons-nous pas sourire et même chantonner tandis qu'elle ajoute les ingrédients à sa préparation ? Elle prend même beaucoup trop au sérieux la quantité de sucre nécessaire imposée par la recette qui donne l'air de ne plus avoir de secret pour elle. Aucune poussière de sucre superflue ne sera dans ses pancakes. Not today.
Elle à l'air de s'amuser, ou plutôt, elle s'amuse réellement.

A vrai dire, elle s'amuse tellement qu'elle ne remarque pas que le beau brun se trouve désormais juste à côté d'elle, évoquant la fameuse note sur TripAdvisor qui reste, d'après lui, à déterminer, pancakes et café pouvant renverser la situation dans le bon comme dans le mauvais sens, et ça, il le lui a bien fait comprendre au détour d'une précision agrémentée d'un lapsus qu'elle devine tout à fait volontaire de sa part.
Devrait-elle y voir une volonté de rappeler la nuit passée ou bien de vouloir la prolonger peut-être ?

Elle pouffe de rire. Oui, car s'il existe bien une chose la caractérisant, c'est bien ça : décliner toutes les variantes de rires, du plus sincère éclat de rire entre amis au gloussement étouffé dans les métros bondés.
Elle s'arrête un bref instant dans son aventure culinaire pour donner un coup de hanches à celui qui se croit malin avec sa remarque.

-Quel humour. Mais dis-moi, c'est ta manière de séduire tes conquêtes ou de les repousser ? Je dois avouer que ton but n'est pas clair.

La pâte à pancakes est fin prête. En attendant qu'on lui réponde, elle s'écarte de lui pour aller faire chauffer et huiler la poêle. Elle fredonne un air enjoué qui traduit son impatience de finir et de manger ses pancakes. S'arrêtant soudainement de fredonner, elle lâche :

-M'enfin. Sache que j'ai une totale confiance en la qualité de mes pancakes et si par le plus grand des hasards tu les trouves médiocres -ce dont je doute- tu partiras bien plus vite que prévu de chez moi étant donné que je te virerai à coup de coups de pieds aux fesses.

Elle fait cuire son premier pancake et s'imagine la scène. Ce serait drôle tiens.

-Ce serait dommage par contre. Abîmer un si beau derrière.

Elle retourne son pancake.

-Tiens, et si tu te rendais utile en me prenant une grande assiette sur laquelle mettre les pancakes ?

Elle désigne du menton un placard situé juste derrière le brun.

-La grande assiette verte s'il-te-plaît.

Dans ce placard, il n'y a que des assiettes blanches, et elle le sait très bien.

Si, ça peut la faire rire.


@Travis Duarte
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Sam 26 Jan - 14:31

L’odeur d’un coeur à la critique faite au vitriol, par un rire.
- Les faits sont là – lança-t-il, désignant la petite culotte qu’elle portait, apparemment, mon humour fonctionne – ajouta-t-il ; Robyn et lui avaient très peu parlé la veille (peut-être l’avaient-il fait mais, d’une étrange manière, sans avoir à creuser au-delà des banalités échangées pour se donner une contenance  - ne plus avoir l’air d’une coquille bien gaulée susceptible de s’envoyer en l’air sans y repenser à deux fois?!)
Parler, usant de verbes, construisant des phrases. Ils l’avaient fait de diverses manières ; via le regard, la gestuelle. Cette communication là était irremplaçable et, si son humour aurait pu la faire fuir, quelque chose chez lui avait su faire la différence.
Il l’avait fait rire, vibrer et il sait qu’il l’avait également fait jouir. Alors, elle pouvait se donner le droit de le moquer, ouvertement, familièrement  - parce que c’était exactement ça, il y avait un aspect familier à cette scénette précise : sa peau olive dénudée, au grain velouté, des ustensiles utilisés avec expertise.
Aucune gêne, aucun artifice.
Elle, chantonnant. Lui, penchant la tête, cherchant à reconnaître l’air, entouré d’une bulle duveteuse – impossible à délimiter : Robyn, se souvenait-elle de son prénom ? Avait-elle fait semblant d’écouter les quelques infos balancées avec hâte alors que tout ce qu’il se voyait faire aurait pu faire rougir la future mariée au teint diaphane (livide dans les mauvais jours) jusqu’à la maudite racine ? Il se passa la langue sur les lèvres, accusant le coup. - Vire-moi à coup de pieds ou à coup de louche, je t’avouerais que la chasse ne s’en montrera que bien meilleure – et à nouveau, il envahit son espace vital, gloussant tel un éphèbe n'ayant jamais entendu le mot « derrière » balancé avec si peu de pudeur.
Putain, Jude songea Travis (de nulle part), se rappelant qu’il n’était pas seul la veille et qu’il ne s’était absolument pas illustré comme l’ami digne de ce nom (celui qu’il clamait être en tout temps et dont il se vantait incessamment sur n’importe quel réseau social, prouvant à ses détracteurs (ceux qui le qualifiaient de « connard sans amis ») qu’il était très très bien entouré). Il voulut lui envoyer un sms. Voire passer un coup de fil, au risque d’être traité de « lâcheur », de traître, de ‘petit-baiseur-invétéré’ (et, l’était-il vraiment ? Malgré un régime essentiellement composé de quelques entorses par ci, par là?). Et, dans ce cas, que pouvait bien représenter Robyn ? Le cheeseburger nocturne dévoré avec appétence ? Miam, miam – pensa-t-il, lançant un regard à la dérobée à la courbe de hanches auxquelles il s’était agrippé.
Jude disparut derrière le ça d’un triptyque psychologique cracra. - Une assiette verte, tu dis ? Il la chercha, mais toutes les assiettes empilées dans ce placard – où régnait un foutoir sans nom -  étaient de couleur blanche, pas une seule once de vert. Après pratiquement cinq minutes d’une recherche infructueuse, il se rendit à l’évidence qu’elle se payait sa tronche (et, à dire vrai, c’était surtout les ricanements étouffés qui l’avaient conduit à cette conclusion). Duarte aurait pu s’appliquer à la tâche longtemps, pour prouver un point (qu’il avait toujours raison même lorsqu’il avait clairement tord?).
Finalement, il attrapa une assiette au hasard, laissa son regard parcourir les environs – clairement un appartement qu’il n’aurait jamais pu se payer – puis remarqua un chevalet, des kits à peinture, une palette à alvéole sur laquelle étaient déjà disposées les gouaches. Une assiette verte, hein.
- Peintre, sculptrice, cuistot émérite – débuta-t-il, attrapant la palette sur laquelle il s’amusa à doser le jaune, le bleu. Lorsqu’il capta son regard, il haussa les épaules - un sourire aux lèvres, il désigna une seconde assiette, cette fois-ci de couleur blanche, qu’il avait disposé non loin du plan de travail – s’attaquant aussitôt à peindre celle qu’il avait sous les yeux. J’ai toujours préféré la sculpture à la peinture et – la peinture à huile plutôt que celle à l’eau ; l’une ancrait les créations solidement, l’autre les rendait aériennes. Travis , pour sa part, n’avait jamais réussi à s’élever dans ce domaine, créant la déception chez ceux qui ne vivaient que pour les arts Mais, je n'ai jamais su y trouver mon bonheur. Alors,dis-moi tout, l'art : passion ou métier ? Peut-être qu'il n'avait pas seulement envie de meubler cette conversation. Ou, peut-être n'avait-il pas envie de partir.
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Lun 28 Jan - 15:13

do not linger in my bed
L'interaction entre eux deux est légère. Le genre qu'elle aime. Chaque mot a sa place dans la conversation, aucun ne dépasse, aucun n'ennuie. Et bizarrement, même comme ça, il trouve toujours une réponse à tout ce qu'elle dit. Des réponses qu'elle qualifierait de "parfaites", ou presque. A chaque fois, qu'il ouvre la bouche, il lui plaît un peu plus. "Pas con", "Drôle", "Audacieux", ce sont les commentaires qui lui sont venus après certaines de ses répliques.
Bien sûr, que son humour fonctionne sur elle. Elle espère qu'il n'en doutait pas.

C'est d'ailleurs parce que son humour fonctionne qu'elle laisse le magnétisme qui opère entre eux faire son travail. Ne s'est-elle pas éloignée d'à peine quelques pas qu'il se retrouve à nouveau si près d'elle, initiant un contact qu'elle ne repousse pas.

Des mains qui savent y faire, attrapant les hanches de l'artiste avec fermeté. Une fermeté qui donnerait presque envie à Robyn d'entraîner, une fois de plus, le brun dans son lit. Parce que vous comprenez, les souvenirs de la nuit dernière commencent à s'effacer et ce ne serait pas de refus que d'avoir une petite piqûre de rappel.
C'est ce qu'elle se dit pendant deux secondes avant d'envoyer le monsieur plus loin afin qu'il lui rapporte une assiette verte qui n'existe pas. Manière astucieuse de couper court au contact qu'elle craint de ne voir se transformer en partie seconde de leur aventure ou bien seulement de satisfaire son sens de l'humour -proche de celui d'un enfant de sept ans.

Un peu des deux.

Le voir explorer le placard comme un enfant partant à la chasse aux oeufs de Pâques, fait rajouter "Mignon", "Naïf" à la liste de commentaires qu'elle a à faire sur lui.
Elle est étonnée qu'il n'ait pas remarqué plus vite qu'elle se foutait de lui. Les gloussements n'étaient pas discrets pour un sou. Bon, il arrive tout de même à se rendre compte de la plaisanterie, tandis que Robyn surveille attentivement son premier pancake, attendant, royale, dos droit, qu'on lui dépose la grande assiette qu'elle a demandée plus tôt. Celle-ci lui est déposée à proximité.
Blanche. Comme elle s'y attendait. Aucune surprise de ce côté-là, et pourtant, c'est dans un soupir railleur qu'elle déclare :

-Ce n'est pas la couleur que j'avais demandé.

Voilà qu'elle joue la carte du caprice de diva. Elle est prête à donner tout ce qu'elle a dans une piètre performance donnée grâce à ses talents d'actrice en carton pâte, jusqu'à ce qu'elle le voit, triturant ses tubes de peintures à elle.

Intriguant.

Elle dépose son premier pancake dans l'assiette avant d'en faire cuire un deuxième. Gardant un oeil sur lui, qui s’attelle à mélanger du jaune et du bleu.
Du jaune et du bleu ? Il ne compte pas...
Si, il est bien en train de peindre l'une des assiettes de Robyn d'un doux vert résultant du mélange de la peinture jaune et bleu.
Malin.
Et le tout fait à l'aide du matériel de peinture qu'elle a l'habitude de laisser traîner un peu partout dans son appartement, vil cliché de l'artiste bordélique qu'elle incarne.

Elle le laisse faire, lançant un "Si ton oeuvre est réussie, je l'accrocherai peut-être dans mon salon", quand il évoque d'anciens rapports avec la sculpture et la peinture.
Les pancakes avancent bien.
Elle l'écoute, intervient.

-Pour ma part, je suis plutôt peinture à l'eau.

Elle est intéressée, un tantinet déçue d'apprendre que ces disciplines ne lui ait pas apporté ce qu'elles lui avait apporté à elle. Et puis, il lui pose une question à laquelle elle ne saurait répondre.
Un énième pancake dans la poêle, elle se retourne.

-L'art, c'est moi.

C'est sorti tout seul.
Passion ? Bien sûr, mais tellement plus que ça. Métier ? Pas encore. Peut-être un jour. Sûrement.
Elle ne sait pas quoi répondre à part que l'art, c'est elle. Pas une partie d'elle, non ; elle toute entière. Elle réfléchit art, elle pense art, elle respire art, elle vit art. Autre vil cliché de l'artiste basique.

Elle s'approche du spécialiste de la peinture sur assiette blanche, laissant la poêle sans surveillance.

-Si j'avais su que tu étais enclin à parler peinture et sculpture, je t'aurais sauté dessus bien plus vite hier.

Elle l'interrompt dans son activité, lui saisissant les mains sans crier gare, les regardant attentivement.

-En même temps, avec des mains pareilles, jamais je n'aurais pu deviner. Ça doit faire un moment que tu n'as pas approché la sculpture de près ou de loin.

Elle les connait les mains des sculpteurs endurcis, elle en a fréquenté assez pour dire que celles qu'elle tenait, n'en était pas vraiment, alors...

-Quand est-ce que tu t'es dit que tu ne trouvais pas ton compte dans tout ça ? Au moment où ta grande vocation d'agent publicitaire s'est manifestée ?

Oui, elle se souvient de cette information balancée au détour d'un sourire de politesse destiné uniquement à se présenter. Elle se souvient même avoir pensé très fort : "Tiens, ça change de tous les héritiers des entreprises familiales"
Mais ça, elle s'y attendait à ce que ça la change de ces héritiers d'entreprises familiales. Rien qu'à le voir débarquer à la fête de fiançailles, il jurait avec le reste des invités de part sa tenue qui n'avait pas du tout l'air de correspondre à l'événement. Robyn réfléchit un instant avant de retourner à son pancake qui commence à brûler.

-D'ailleurs, c'est étrange mais juste avant que l'on parte de la soirée toi et moi, j'ai évoqué ton nom auprès de la soeur du marié -qui connaît la quasi totalité des invités- et bizarrement, ton nom ne lui disait rien, encore moins quand je lui ai dit ce que tu faisais dans la vie.

Le pancake n'est pas trop brûlé. Rebelote avec un autre. La pâte est presque épuisée.
Elle se retourne une nouvelle fois vers lui.

-Un mot à dire pour ta défense, Monsieur Duarte ? J'espère que tu n'es pas un tueur en série et qu'on ne retrouvera pas mon corps découpé en mille morceaux.


@Travis Duarte
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Jeu 7 Mar - 11:24

Il ne se surprit même pas à penser qu’elle avait raison ; son corps et ses manières faisaient sûrement d’elle une œuvre , un art singulier qu’il était fort probable qu’il ne croise pas à nouveau ailleurs. Elle se présentait comme l’allégorie de l’art : la passion tantôt silencieuse, tantôt dévorante.
Travis n’avait jamais réussi à terminer ses travaux : l’esprit en ébullition constante, l’ambition portée sur des sujets qui, pour tout artiste digne du nom, pouvait révéler des intérêts moins poétiques, nettement plus ancrés dans un présent qui – avouons-le – était loin de receler du rêve par kilos. Ses parents prétendaient qu’ils n’avaient rien à cirer qu’il choisisse cette voie ou une autre, que l’important c’était qu’il se sente accompli, satisfait de ses talents (bien qu’ils condamnaient le manque de scrupules que leur fils pouvait avoir, pour que le sentiment d’accomplissement soit total et pondérable).
- Hier, tu as battu tous les records – chuchota-t-il, jouant sur les ondes pour s’offrir un énième plaisir en la compagnie de la basanée : l’occasion de la voir rougir (et une autre de pouvoir imaginer ce qu’il aurait été possible de faire si elle se décidait à s’abandonner à nouveau à lui, comme elle l’avait fait la veille). Elle se rapprocha et prit ses mains dans les siennes ; attentive à la moindre nervure, s’appliquant à en inspecter toutes les phalanges, sous le regard concupiscent d’un mâle qu’une faim pacageait depuis l’entrejambe , remontant lambine pour venir se nicher dans son abdomen. Ces mains-là préfèrent les matières fermes, chaleureuses : les peaux, par exemple. Mais, tu as parfaitement raison, je ne peins que lorsque je séjourne dans le Connecticut, pratiquement jamais.
C’était une réalité de laquelle il préférait rester distant.
Le Connecticut.
Rien que la prononciation du nom de cet état suffisait à inspirer à Travis un certain dégoût ; il ne pouvait jamais rester indifférent aux souvenirs charriés par l’évocation des jours qu’il y avait vécu : existence passée au fil retord des jugements d’autrui. Et s’il se persuadait qu’il se fichait éperdument de cet ‘autrui’ malfaisant, il était malheureusement de ceux qui ne s’offraient à la critique qu’en sachant pertinemment que rien n’en sortirait : Travis Duarte était un perfectionniste contextuel, de la pire espèce qui soit. Il ne l’acceptait que toutes les éclipses solaires et s’amusait parfois à rire de ce trait de caractère qui le rendait difficile à appréhender.
Il n’avait pas réussi à trouver son compte parmi tous le fatras d’outils, de gouache, de canevas immaculés, de blocs de marbre et d’argile qui faisaient de la maison familiale un bordel en tout temps (un bordel où il lui plaisait de se perdre, d’observer d’un œil désabusé). - Mon métier ne tient pas de la vocation, du moins je n’ai pas encore fait en sorte que ce soit le cas – précisa-t-il, il avait sa théorie là dessus : il perdait le fil lorsqu’il était question de savoir s’il aimait réellement ce qu’il faisait ou est-ce qu’il répondait primitivement à une nécessité ? Décidément, la jeune femme présentait un talent inné pour le journalisme, menant l’entretien en posant les questions adéquates pile au moment où il le fallait. Ce qui s’est manifesté, c’est surtout l’envie de vivre mieux, vivre plus et je savais que ça n’était pas en empruntant cette voie que j’allais accomplir ce que je voulais accomplir, assouvir tous mes désirs et sabe Dios que tout ce que je voulais à l’époque c’était me tirer de là où je me trouvais.
C’était une confession qu’il éprouvait grand mal à formuler : Travis était un illusionniste.
Il attrapait la réalité et la modelait, offrait une dose de magie à ceux qui n’attendaient que ça : c’était ça, sa vocation. Modeler et changer, transformer et charmer : il était un artiste, lui aussi.
C’était peut-être une des raisons qui expliquaient pourquoi ils s’étaient tombés dessus.
Lorsqu’elle évoqua sa présence à la soirée, mettant bien en exergue qu’il ne faisait pas parti des invités, il  éclata d’un rire sonore qui atteignit le haut plafond ; renversa l’avantage et attrapa la jeune femme par le poignet , la tirant légèrement vers lui. La prise douce mais assurée. Il adora le fait qu’elle ait su dès le départ : lui crashant la fête,  qu’elle ait décidé de prendre le risque. Mais ce qu’il adora, à cet instant par dessus tout, c’était qu’elle ait prêté attention à ses paroles, qu’elle ait retenu les informations que la plupart se pressait d’oublier aussitôt.
Elle se souvenait de son nom comme il se souvenait du sien : qu’est-ce qu’il pouvait bien foutre du reste ? - Dis, tu ne pourrais pas lâcher ta spatule trois secondes et considérer l’option de retourner au lit un peu plus sérieusement ? Volvamos a la cama y tengamos sexo entonces.
Il arquait un sourcil et présentait un sourire en coin sans aucune équivoque. Ses intentions étaient claires et  très intelligibles. Il aurait probablement laissé tous les pancakes du monde brûler pour le bien de sa santé mentale – mise à rude épreuve par le manque de tissu qu’elle présentait.
Il la relâcha et s’empara du pancake cuit pour lui, mordit dedans. - Charmante la fiancée, un peu pète-sec dans sa présentation mais, que peut-on demander à quelqu’un né avec une cuillère en argent dans la bouche ?  Je n’ai jamais eu d’autre intention que de te connaître, au sens biblique du terme. Et je dois dire que ces quelques mots échangés sont loin de m'inspirer l'envie de te rendre ta quiétude.
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty Sam 6 Avr - 23:53

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Et alors que Robyn analyse les mains du beau Travis, elle laisse son doigt parcourir la paume de ce dernier, effleurant ensuite des phalanges masculine qu'elle a voulu, veut, et, peut-être, voudra encore entrecroiser avec les siennes ; ce qui se fera peut-être au vu de ce qu'affirme le brun : ses mains sont faites pour les "matières chaleureuses : les peaux, par exemple". Robyn ne répond pas, se contentant de lancer un "Hmhm" accompagné d'un regard laissant sous-entendre qu'elle avait parfaitement compris ça. En même temps, il était difficile de ne pas le remarquer.

Des mots précisant que les peaux étaient ce que ses mains préféraient toucher, il passe au comment il en est arrivé à faire ce qu'il fait aujourd'hui, et Robyn ne peut s'empêcher de l'écouter, plus qu'attentive. La manière dont il parle la fait planer, et en ses phrases elle reconnaît un peu d'elle-même. "L'envie de vivre plus", celle de partir, ça, oui, ça lui parle. Elle ne peut s'empêcher de penser qu'ils sont similaires en bien des points et c'est peut-être la raison pour laquelle elle se surprend à adorer l'écouter parler. C'est drôle comme impression. 

Puis aucun commentaire sur les paroles qu'il lui confie. Ce n'est pas nécessaire. Et puis elle préfère exprimer sa volonté de ne pas finir par être retrouvée morte et dans un sale état, pour le cas où il serait un tueur en série. Il lui semble important de le préciser.

Tandis qu'elle est à moitié sérieuse dans ces propos qu'elle a balancé à la légère pour retourner derrière ses fourneaux, il éclate de rire, ce qui donne à Robyn une expression plus douce que celle qu'elle a arborée jusqu'à maintenant. Elle ne s'est, en revanche, pas doutée du fait qu'il allait la prendre par le bras, et comme d'habitude, elle se laisse faire, au final plutôt contente qu'il initie le contact à chaque fois. Il sait s'y faire avec elle, il sait beaucoup trop s'y faire.

Il la tire vers lui pour l'éloigner de sa tâche de cuisinière, lui adressant des paroles qui, se faisaient attendre ; parce que, oui, depuis le début, elle espérait qu'il ne lâche pas sa première idée qui était celle de retourner ensemble sous la couette. Elle prend plaisir à le faire languir, elle prend plaisir à l'entendre dire qu'il a bien envie de se refaire la scène de la dernière nuit. Mais cette fois, elle a l'impression qu'elle va peut-être craquer de son côté. Voilà que le séducteur lui parle en espagnol. Bien joué Don Juan. Une si belle langue étrangère, sonnant sensuellement. Robyn n'a jamais été très attentive en cours d'espagnol -elle a toujours préféré le français- cependant, il n'y a a pas besoin d'être un génie pour distinguer le mot "sexo" qui sonne si joliment à ses oreilles.

Elle répond au sourire sournois du bel homme qui la retient en lui lançant un regard amusée. Elle le voit piquer dans l'assiette un des pancakes qu'elle a préparé. Il avait faim visiblement, mais ça, elle le savait depuis le début. Et de ce qu'elle entend, son appétit ne risque pas de s'envoler si facilement, et il se pourrait qu'elle serve elle aussi de casse-croûte.
La "connaître au sens biblique du terme" hein ? A son tour de rire.

Elle approche ses lèvres du pancake qui a été volé puis en croque un bout sans que ses yeux ne se détournent de ceux de son invité. Après sa bouchée, elle porte une de ses mains au front du brun pour en dégager quelques mèches de cheveux.

- Et si, je dis bien "si", je te disais que l'option "retourner au lit" est totalement validée, tu m'y emmènes en me portant comme une princesse ? 

Elle hausse les épaules.

- Non parce que tu comprends... Je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, j'ai toujours été la reine de mon p'tit monde et j'ai jamais aimé marcher, alors on m'a toujours fait la fleur de me porter.

Elle rigole, bien sûr. Ça l'amuse juste énormément. Elle peut se permettre de jouer les capricieuses. C'est monsieur qui demande à ce qu'il prolonge leur moment de plaisir, il peut bien le supporter pas vrai ? Prochaine étape, elle lui demande un massage. Seulement parce que c'est tentant.

Elle se mord la lèvre et se hisse sur la pointe des pieds afin de lui glisser à l'oreille :

- Mais bon, j'avoue qu'avec ou sans toi qui me porte comme une princesse, il est bien possible que je ne rechigne pas à ton invitation...

Agrémentons le tout d'une touche d’honnêteté. Il le mérite bien.




@Travis Duarte
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Message Sujet: Re: do not linger in my bed | Travis   do not linger in my bed | Travis Empty

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