To my surprise, and my delight I saw sunrise, I saw sunlight I am nothing in the dark And the clouds burst to show daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realize Who cannot live without Oh come apart without It On a hilltop, on a sky-rise Like a firstborn child And at full tilt, and in full flight Defeat darkness, breaking daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realized Who cannot live without Oh and come apart without Daylight Slowly breaking through daylight…
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Une semaine. Il a fallu une semaine pour qu’elle obtienne ce fichu permis de visite pour Toby. Une semaine, c’est long. Extrêmement long. Durant tout ce temps, elle n’a pu avoir aucun contact avec lui. Ne pas savoir comment il va, ne pas pouvoir le voir, ne pas pouvoir lui parler… Cela a été très difficile pour la jeune femme. En vérité, elle n’a pas pu s’empêcher de penser qu’autrefois, elle était mariée avec un homme qui n’aurait eu qu’un coup de fil à passer pour lui obtenir tout de suite cette autorisation par un juge. Et, aussitôt, de culpabiliser de penser une chose pareille. Peut-être qu’elle aurait pu le faire elle-même, car il lui reste malgré tout des contacts importants, à Isa. Mais elle n’a pas voulu agir ainsi, agir comme lui. Elle a préféré passer par la voie légale même si elle a pris du temps, beaucoup trop de temps à ses yeux. Mais c’est enfin le jour qu’elle attendait. C’est avec impatience mais, aussi, beaucoup d’angoisse qu’elle attend de passer à la sécurité pour pouvoir accéder à la salle des visites. Elle redoute l’état dans lequel elle va retrouver son meilleur ami. Elle redoute de le retrouver au bord du gouffre d’attendre un jugement pour un crime qu’il n’a pas commis. Mais c’est provisoire, ce n’est qu’une détention provisoire. C’est ce qu’elle se dit pour supporter la situation car, sinon, elle ne tiendrait pas. Clairement pas. D’ici quelques jours, il pourra sortir attendre son procès à l’extérieur. Ce sera loin d’être terminé… Mais, au moins, il ne sera plus dans cet endroit sordide. Il ne sera plus en danger auprès de criminels. Il ne sera plus seul. Laissant un soupir à peine perceptible s’échapper de ses lèvres, Isabella récupère enfin ses affaires une fois celles-ci examinées pour finalement rejoindre la salle des visites. Ce n’est pas la première fois qu’elle met les pieds dans un endroit pareil. Il y a peu, c’est pour Luke qu’elle est venue. Mais elle n’imaginait jamais rendre un jour visite à son meilleur ami. Elle a encore l'impression d'être dans un mauvais rêve, un cauchemar. Comme si cela ne pouvait pas être réel, comme si cela ne pouvait pas se produire pour de vrai. Et pourtant… Elle est bel et bien dans cette prison pour rendre visite à Toby. Chacun des visiteurs va s’installer à une table. Isabella en choisit une sur le côté, loin d’être au centre pour éviter d'attirer l'attention sur eux un maximum. Elle voudrait que ce moment n’appartienne qu’à eux même si… Elle sait que c’est impossible. L'intimité n'existe plus dans cet enfer sur terre. S’asseyant bon gré mal gré sur l’une des deux chaises à la propreté discutable, elle attend le cœur battant de voir le visage de Toby. Le doux visage de Toby venir enfin combler ce vide qu’elle a dans le cœur depuis qu’elle l’a vu partir avec ces policiers.
Arrêté. Il était en cellule. Jamais il n'aurait imaginé cela possbile, et pourtant c'était bel et bien le cas. Il était dans une cage, avec des codétenus qui n'avaient eu aucune envie de se montrer tendre ou de se faire des amis. Menaces, piques mal placés, sarcasme et pour en finir finalement aux mains. C'était lorsque l'un d'eux avait désiré le toucher "d'un peu trop près", que Toby s'était défendu, refusant ses "avances", qui, soit dit en passant, n'étaient en vérité qu'un forcing. Et, dans une sorte de fureur non contrôlée, blessé par des émotions qu'il n'arrivait plus à maîtriser, Toby n'avait pas su retenir ses coups. Cela avait dégénéré, et il avait bien fallu une bonne dizaine de minutes aux gardiens afin de calmer les deux hommes et de les séparer. L'un comme l'autre, ils avaient fini à l'infirmerie. Toby, avec son oeil au beurre noir, son arcade sourcilière ouverte, ainsi que sa lèvre coupée, n'avait pas de quoi être fier. Sans compter les hématomes présents sur son corps. D'autant que les bleus sur ses mains prouvaient qu'il avait tout autant fait usage de la violence que son adversaire. Il avait l'impression d'être un lion en cage, un animal sauvage qui perdait ses moyens. Ce n'était pas lui, ça... Cette boule de colère. Ce méli-mélo de sentiments contradictoires, cette perte de sang-froid. Il poussa un large soupire, tandis que son regard se posa sur son ancien compagnon de cellule, allongé dans un lit à proximité, amoché lui aussi... Toby avait frappé si fort que l'autre avait eu un léger traumatisme crânien. Les ennuis ne faisaient donc que commencer... Le lendemain, on l'avait changé de cellule et ses nouveaux compagnons avaient l'air beaucoup moins enclins à titiller sa sensibilité, même si aucun mot doux ne se faisait entendre, bien au contraire. Le calme était cependant présent. On lui annonça, alors qu'il lisait un livre, emprunté dans la bibliothèque de l'établissement carcéral, qu'il avait de la visite. C'était une évidence... Seuls deux personnes auraient envie de venir lui rendre visite dans ce lieu: Isa ou Lukas. Après hésitation, il accepta de se rendre au parloir, même s'il se sentait mal, honteux et fragile. Il poussa un soupire, se donna du courage, et se rendit sur les lieux, accompagné d'un gardien. Dans la salle, beaucoup de monde... Des détenus étaient déjà en train de discuter avec des proches.... Il observa l'endroit doucement et ses yeux se posèrent sur le beau visage familier de sa meilleure amie. Il vînt s'installer face à elle, heureux de la voir, un large sourire sur les lèvres. Cependant, il ne parvînt pas à tenir son regard, et alors qu'il la saluait, ce fut le sol qui l'obnubilait. "Salut.." lâcha-t-il simplement. Ses joues étaient rouges de honte, et son sourire, évaporé.
To my surprise, and my delight I saw sunrise, I saw sunlight I am nothing in the dark And the clouds burst to show daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realize Who cannot live without Oh come apart without It On a hilltop, on a sky-rise Like a firstborn child And at full tilt, and in full flight Defeat darkness, breaking daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realized Who cannot live without Oh and come apart without Daylight Slowly breaking through daylight…
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C’est difficile, tellement difficile de se dire que son meilleur ami se trouve enfermé dans un endroit pareil. Prisonnier, au milieu d’autres détenus qui sont certainement loin d’être des enfants de chœur. Elle a beaucoup de mal à supporter cette situation, Isabella. Elle est anxieuse, angoissée en permanence. Elle a augmenté la prise de ses cachets, cherchant à s’automédicamenter elle-même alors qu’elle sait qu’elle n’ira pas mieux tant qu’il sera enfermé entre quatre murs. Elle sait qu’elle en sera incapable tant qu’il se trouve ici, en danger, parmi des criminels. Plus que tout, elle redoute l’état dans lequel elle va le revoir après une semaine entière passée dans cet enfer. Il ne sera pas le Toby qu’elle connaît, assurément. C’est pour cette raison que, face à lui, la jeune femme va devoir faire preuve de self-control. Avoir l’air forte, confiante, pour lui insuffler du courage, non lui montrer à quel point elle est inquiète pour lui. À quel point elle a peur pour lui. Mais, toutes ses bonnes résolutions disparaissent à l’instant exact où il passe le pas de la porte. Les lèvres d’Isabella s’entrouvrent sous le choc alors que son regard, lui, transparaît d’inquiétude. Il est blessé. Il a un énorme œil au beurre noir mais pas seulement. Il est salement amoché, que ce soit au niveau de son arcade ou même de la lèvre. Elle n’ose pas imaginer le reste de son corps. – Oh bon sang, Toby… laisse-t-elle échapper, la voix chamboulée, meurtrie de le voir dans un tel état. Il a été agressé, c’est… Horrible. Elle peine à garder contenance alors qu’il arrive à sa hauteur, un sourire aux lèvres. Ce sourire qu’elle lui connaît, ce sourire qui illumine la pièce même la plus sombre dans laquelle ils ont pu se réunir. La Latina déglutit difficilement alors que son regard ne le quitte pas. Elle l’observe qui s’installe sur la chaise en face d’elle, elle observe son visage blessé, tourmenté, empli de sentiments douloureux. Il ne parvient pas même à la regarder dans les yeux alors que, de son côté, ses prunelles ne l’ont pas quitté un instant. – Que t’est-il arrivé ? Qui t’a fait une chose pareille ? demande-t-elle tout de suite, la voix mi- alarmée mi- en colère, en guise de salut. Toute joie a disparu de ses traits alors même qu’elle attend cet instant depuis une semaine entière. Mais, là tout de suite, elle se sent juste terriblement mal pour lui, pour son meilleur ami qui est la dernière personne au monde à mériter un tel supplice.
Toby n'avait qu'une seule et unique envie : se cacher dans un trou, bien profondément, loin de tout, loin d'Isabella surtout. Il savait qu'elle ne le jugerait pas, mais son comportement pouvait néanmoins la décevoir. Et le jeune homme l'avait déjà largement déçu une fois, il ne voulait surtout pas recommencer. Mais le voici devant elle, c'était trop tard. Comme attendu, elle fut choquée, et c'était le moins que l'on puisse dire. Elle ne l'approcha pas pour le saluer sereinement, Toby pouvait sentir émaner d'elle des rayons de malaise, d'inquiétude. Sans doute avait-elle voulu se montrer forte pour le soutenir, mais il le savait: elle avait souffert, toute la semaine en songeant à lui. Et c'était de sa faute. Evidemment, il n'eut pas à attendre longtemps avant qu'elle ne pose des questions sur son état. "Je te demande pardon, Isa. Je veux pas que tu t'en fasses." répondit-il simplement, toujours les yeux rivés sur le sol, à observer ses propres pieds faire des cercles sous la table. "Je voulais pas agir comme ça..." continua-t-il, tel un enfant qui essayait de trouver les mots pour cacher une grosse bêtise. Il finit cependant par relever le regard pour croiser celui éperdument inquiet de sa douce interlocutrice. "Je me suis battu. Au départ, c'était juste pour me défendre, puis j'ai un peu pêté les plombs... Le type en face a un traumatisme crânien. Je ne sais pas ce qui m'arrive. En arrivant ici, les premiers jours, j'étais serein, et là.." Il poussa un large soupire. "Disons que j'ai eu... peur." Bien sûr, qu'il avait eu peur, un de ses codétenus avait tenté de le soumettre de force à des choses qu'il ne voulait pas faire, pour ne pas dire le mot. Le mot dont on l'accusait, enfin d'une tentative de ce mot. "Mais maintenant, tout va bien." ponctua-t-il en espérant la rassurer par un nouveau sourire écarlate.
To my surprise, and my delight I saw sunrise, I saw sunlight I am nothing in the dark And the clouds burst to show daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realize Who cannot live without Oh come apart without It On a hilltop, on a sky-rise Like a firstborn child And at full tilt, and in full flight Defeat darkness, breaking daylight Oh and the sun will shine Yeah on this heart of mine Oh and I realized Who cannot live without Oh and come apart without Daylight Slowly breaking through daylight…
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Le soulagement et le bonheur de retrouver enfin son meilleur ami se sont totalement évaporés. Disparus, ils laissent la place à la peur, à l’angoisse, à la colère, à la tristesse. À tous ces sentiments qu’elle éprouve depuis une semaine. Elle espérait tellement de cette rencontre, Isabella. Elle espérait lui insuffler du courage, lui donner de l’espoir. Elle voulait lui dire qu’elle a trouvé un avocat pour lui. Qu’il va bientôt pouvoir obtenir une sortie sous caution si tout se passe comme il faut. Elle voulait lui rappeler la vie qu’il y a, à l’extérieur de ces murs. Mais, à la place, c’est elle qui se retrouve frappée de plein fouet par la violence qui persiste à l’intérieur. Frappée par la réalité terrible, accablante, et monstrueuse à laquelle il est confronté depuis sept jours. Le voir dans cet état la fait souffrir, plus que de raison, mais parce qu’elle pense à sa souffrance à lui. Parce qu’elle imagine à quel point il doit avoir mal, à quel point il doit se sentir perdu. Elle a le cœur brisé de le voir aussi mal en point, Isa. Face à une telle avalanche d’émotions, son esprit fait ce qu’il fait toujours. Il cherche la raison. Elle veut des réponses qui n’ont, au fond, pas tant d’importance, elle veut des réponses qui ne l’aideront pas à accepter ce qui arrive à Toby. Et, surtout, qui ne l’aideront pas, lui, à aller mieux. Son regard plongé dans le sien, elle attend qu’il parle, presque impatiemment, mais elle est prise au dépourvu par ses paroles. Il lui demande pardon. Mais il n’a pas à le faire. Elle est sa meilleure amie, elle s’inquiétera toujours pour lui. Elle tient trop à lui pour qu’il en soit autrement. Seulement, elle n’a pas le temps de réagir parce qu’il continue de parler, lui expliquant qu’il ne voulait pas agir comme ça. Elle le contemple toujours, le regard tendre, inquiet… Perdu. Pourquoi dit-il cela ? Pourquoi parle-t-il d’avoir agi ? Je me suis battu. Elle est surprise, Isabella. C’est indéniable, elle ne s’y attendait pas. Encore moins à l’entendre dire qu’il a craqué autant. Ce n’est pas lui, ce ne sera jamais là. Mais il est en train de devenir dingue enfermé ici. – Tu… Tu te retrouves dans un endroit horrible. C’est normal que tu craques. C’est normal que tu te sentes submergé. déclare-t-elle, la voix chamboulée, mais sûre d’elle malgré tout. Elle lui donnerait toutes les excuses au monde, Isa. Quoi qu’il fasse. Toujours. Mais, là en l’occurrence, il n’a voulu que se défendre. Il lui assure que tout va mieux mais elle ne veut pas y croire, certainement pas. Elle veut s’assurer qu’il est en sécurité, autant que possible, en de pareils lieux. – Comment sont les autres détenus avec toi Toby ?
Toby croisa le regard d'Isabella, qu'il fuyait sans même s'en rendre compte. Honte de son geste? Un peu. Mais surtout honte de ces émotions qui lui passaient par la tête, de ces peurs qui l'envahissaient parfois. "Normal? Non! Ce n'est pas normal, Isa. Tu ne comprends pas, normalement, ce sont eux, mes brebis égarées...." Et voilà, ce qu'il voulait dire. Toby tendait la main, à chacun. C'était l'essence même de sa vocation. Ces prisonniers, aussi brutaux qu'ils puissent être étaient exactement ceux qu'il devait aider. Et lui, il s'énervait. Au lieu de les tire vers la lumière, c'était lui qui plongeait vers les profondeurs. Il poussa un soupire, pour se calmer. Ce n'était pas la peine de crier sur son amie, elle n'y pouvait rien. Isabella était déjà bien assez inquiète comme cela pour rajouter la colère de Toby à sa peine. Il finit par lui sourire. Mais ce n'était pas le sourire lumineux qu'on le voyait adopter d'habitude, avec candeur et charme. C'était plus une sorte de rictus, un sourire automatique, et non du coeur.
"Disons qu'ils étaient entreprenants. Mais maintenant que j'ai gagné la bagarre, je suis tranquille." répondit-il simplement. Il fronça les sourcils, par la suite, avant de tendre la main pour caresser la joue de la demoiselle. "Je suis si heureux que tu sois venue me voir." finit-il par affirmer. Avec toute cette histoire, il ne se rendait compte qu'à présent de la chance qu'il avait de connaître une amie comme elle. Puis, il poussa un nouveau soupire. Ce qu'il pouvait être bête décidément. Il avait de nouveau perdu le Nord. "Tu crois que ça me portera préjudice, cette... hum... mêlée?" demanda-t-il finalement. Il savait que les juges préféraient les prisonniers sages. Mais il était vrai qu'il avait voulu se défendre, en premier lieu, même s'il avait finalement perdu le contrôle de ses émotions.
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La colère de Toby est tangible. Peut-être que quelqu’un d’autre ne s’en rendrait pas compte. Mais elle, elle le connaît. Elle voit qu’il est à bout de nerfs, à bout de force. Elle voit qu’il pourrait craquer à n’importe quel moment. Et plus qu’en répondant à une simple attaque. Elle a si peur pour lui, Isa. Si peur qu’il se mette à douter de lui-même, si peur qu’il n’ose plus croire en rien. Plus en lui-même. Elle marque un petit silence, le temps de le laisser se calmer, mais aussi celui de trouver les mots dont il a besoin. – Je le sais, Toby. Mais tu as le droit de te perdre, toi aussi, tu restes un être humain. N’est-ce pas lui qui lui a dit que les gens avaient tendance à oublier l’homme qui se cachait derrière le prêtre ? Au fond, celui qui l’oublie le plus, c’est Toby lui-même. Prenant une petite inspiration, la jeune femme veut tout de même s’assurer qu’il n’est plus en danger. Elle a l’impression, en l’écoutant, qu’il est hors de cause maintenant. Mais elle s’inquiète, malgré tout, elle espère simplement qu’il n’essaie pas uniquement de la rassurer. – Tu peux demander à être placé dans les quartiers protégés… Ce doit être possible. dit-elle, pensive, presque pour elle-même. Elle ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui, Isa. Mais il la sort de ses idées noires quand il vient poser sa main contre sa joue pour la caresser. Instantanément, un léger sourire se dessine sur les lèvres de la belle. – Tu me manques, tu sais. lui murmure-t-elle doucement sans le quitter des yeux. En réalité, ce n’est pas seulement qu’il lui manque. C’est qu’elle pense à lui constamment. Elle a la boule au ventre depuis que ces policiers sont venus le chercher. Mais elle évite d’y penser, pas maintenant. Les minutes qui leur sont accordées sont beaucoup trop précieuses. – Non, tu ne l’a pas initié. Au contraire, c’est la preuve que tu es en danger dans cet endroit. Tu ne peux pas rester ici jusqu’au procès. déclare-t-elle avec plus d’assurance enfin. Elle retrouve un peu de sa force en même temps qu’elle reprend contenance. – J’ai engagé un avocat. L’un des meilleurs du pays. Il devrait venir te voir très rapidement. Elle glisse sa main dans la sienne pour lier leurs doigts. – Je te promets qu’on va te sortir d’ici Toby. Et si ce n’est pas l’avocat qui y parvient, elle s’en chargera elle-même. Elle est prête à tout pour lui, Isabella.
Le droit de se perdre. Oui, sans doute, mais pas autant, pas de cette façon. Comment pouvait-il aider et conseiller les autres s'il n'était même plus capable de se contrôler lui-même. Sans doute que Toby prenait ce qui s'était passé dans sa cellule trop à coeur, mais comment pouvait-il en être autrement? Il se contenta de hocher la tête face aux propos de sa meilleure amie. "Non, je ne vais pas demander ça, je ne suis pas en danger de mort, il ne faut pas exagérer..." Finit-il par intervenir simplement, un large sourire serein sur les lèvres. C'était Isabella tout craché: inquiète comme pas deux pour le bien-être de son ami. Ce qu'il pouvait l'aimer... il était heureux qu'elle fasse partie de sa vie. Et dire qu'il avait failli gâcher tout cela. "Toi aussi, tu me manques." répondit-il naturellement. Puis, son interlocutrice bifurqua sur des informations précieuses et surtout indispensables. Le regard de Toby s'illumina un instant, avant de se remplir de craintes. "L'un des meilleurs avocats du pays..." répéta-t-il. "C'est pas trop?" demanda-t-il ensuite. Puis, il se frappa sur le front. Isa avait beau avoir des économies, elle n'était pas crésus et cet avocat devait avoir des honoraires elevés. "Mais... comment je vais faire pour te rembourser?" Il hocha la tête, légèrement irrité. "Et ne dis pas que c'est un cadeau, je ne l'accepte pas..." ajouta-t-il ensuite rapidement.
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Il refuse la protection. Évidemment. Elle n’est pas même surprise, Isabella, elle le connaît par cœur. Il pense qu’il peut sauver tout le monde mais que, lui, n’a pas besoin d’être sauvé. Il pense peut-être pire, qu’il pourrait avoir été incarcéré justement parce qu’il aurait une telle mission pour ces détenus. Il a tendance à se montrer inconscient, Toby. Elle le sait. Seulement, elle n’a pas d’autre alternative que respecter sa décision, quelle qu’elle soit. – J’espère que tu sais ce que tu fais. lui dit-elle dans un murmure, non rassurée pour autant. Juste un peu apaisée par la tendresse offerte par le jeune homme, tendresse qui lui fait un tel bien. Qu’importe l’image qu’il peut avoir auprès des autres, ici, dehors, elle, c’est toujours ce Toby qu’elle voit, le Toby doux, généreux, aimant. Un petit sourire vient tout de même se dessiner sur les lèvres de la Latina avant qu’elle ne se décide à entrer dans le vif du sujet. Elle n’a guère beaucoup de temps, elle doit lui expliquer où la situation en est. Et c’est de cet avocat qu’elle choisit de parler. Elle voit une petite lueur dans le regard de son ami avant qu’il ne s’effraie subitement. – Tu es innocent, Toby, nous le savons, nous. Mais le jury ne te connaîtra pas. L’avocat ne fera que montrer celui que tu es vraiment. Non, ce n’est pas trop. Ce ne sera jamais trop. Elle veut lui donner les meilleures chances de s’en sortir libre, Isa. Elle ne supporterait pas de le savoir condamné à aller en prison. Mais, à présent, c’est pour l’argent qu’il s’inquiète. Elle fronce légèrement les sourcils, de surprise, comme si c’était là une question qui ne se posait même pas. – Toby, ce n’est pas important. Ne te focalise pas sur ces détails. Elle a de l’argent, Isabella. Peut-être pas autant qu’avant. Mais elle a passé deux ans à recevoir un salaire assez incroyable sans pratiquement le toucher, puisque Luke s’y refusait. Elle n’aurait pas de meilleure manière de l’utiliser qu’en soutenant l’un de ses proches en pleine tourmente. – La seule chose qui importe est de te faire sortir d’ici rapidement.
Isabella n'a pas l'air d'accord avec sa décision, et c'était à prévoir. Elle qui veillait sur lui, et qui, sans le moindre doute, continuerait de veiller éternellement sur le destin de son meilleur ami, même après ce qui s'était passé, après son coup de tête complètement stupide de l'abandonner. Mais elle était là, comme un ange gardien. "Ne t'en fais pas. Vraiment." déclara-t-il finalement, son visage se décontractant pour retrouver sa stature habituelle, bienveillante et lumineuse. Il hocha ensuite la tête face aux propos de la demoiselle. "J'espère juste qu'il ne va pas descendre la 'victime' pour y arriver..." expliqua-t-il ensuite. Peut-être était-il trop abreuvé de clichés sur les avocats et leurs méthodes, mais il avait terriblement peur que, pour montrer combien il était vertueux, son défenseur utilise la technique inverse: démontrer que la victime n'était pas digne d'être écoutée. On ne savait pas ce qu'avait subi, ou non, cette demoiselle. Tout ce qu'on savait, c'était que ce n'était pas Toby l'agresseur. Et il ne fallait pas la détruire pour convaincre les autres de ce fait. Il baissa les yeux un instant. "D'accord, si tu le dis." ponctua-t-il avec un large sourire. "Mais je vais quand même tâcher de trouver un moyen de te rembourser." C'était paradoxal, pusiqu'à situation inverse, Toby aurait été prêt à tout pour sortir Isabella d'ici, même à se saigner les veines. Alors il ne pouvait nullement lui reprocher ce qu'elle faisait. Surtout que c'était un geste généreux et altruiste; Tout simplement. Et Toby était bien placé pour le comprendre, lui qui était là pour guider les gens dans leur Foi, mais aussi faire sortir le meilleur d'eux-mêmes. Pourtant, lui, en ce moment, il avait l'impression de faire ressortir le pire de lui-même....
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Sujet: Daylight. (Tobisa) 
Sam 9 Mar - 16:37
Une semaine. Il a fallu une semaine pour qu’elle obtienne ce fichu permis de visite pour Toby. Une semaine, c’est long. Extrêmement long. Durant tout ce temps, elle n’a pu avoir aucun contact avec lui. Ne pas savoir comment il va, ne pas pouvoir le voir, ne pas pouvoir lui parler… Cela a été très difficile pour la jeune femme. En vérité, elle n’a pas pu s’empêcher de penser qu’autrefois, elle était mariée avec un homme qui n’aurait eu qu’un coup de fil à passer pour lui obtenir tout de suite cette autorisation par un juge. Et, aussitôt, de culpabiliser de penser une chose pareille. Peut-être qu’elle aurait pu le faire elle-même, car il lui reste malgré tout des contacts importants, à Isa. Mais elle n’a pas voulu agir ainsi, agir comme lui. Elle a préféré passer par la voie légale même si elle a pris du temps, beaucoup trop de temps à ses yeux. Mais c’est enfin le jour qu’elle attendait. C’est avec impatience mais, aussi, beaucoup d’angoisse qu’elle attend de passer à la sécurité pour pouvoir accéder à la salle des visites. Elle redoute l’état dans lequel elle va retrouver son meilleur ami. Elle redoute de le retrouver au bord du gouffre d’attendre un jugement pour un crime qu’il n’a pas commis. Mais c’est provisoire, ce n’est qu’une détention provisoire. C’est ce qu’elle se dit pour supporter la situation car, sinon, elle ne tiendrait pas. Clairement pas. D’ici quelques jours, il pourra sortir attendre son procès à l’extérieur. Ce sera loin d’être terminé… Mais, au moins, il ne sera plus dans cet endroit sordide. Il ne sera plus en danger auprès de criminels. Il ne sera plus seul. Laissant un soupir à peine perceptible s’échapper de ses lèvres, Isabella récupère enfin ses affaires une fois celles-ci examinées pour finalement rejoindre la salle des visites. Ce n’est pas la première fois qu’elle met les pieds dans un endroit pareil. Il y a peu, c’est pour Luke qu’elle est venue. Mais elle n’imaginait jamais rendre un jour visite à son meilleur ami. Elle a encore l'impression d'être dans un mauvais rêve, un cauchemar. Comme si cela ne pouvait pas être réel, comme si cela ne pouvait pas se produire pour de vrai. Et pourtant… Elle est bel et bien dans cette prison pour rendre visite à Toby. Chacun des visiteurs va s’installer à une table. Isabella en choisit une sur le côté, loin d’être au centre pour éviter d'attirer l'attention sur eux un maximum. Elle voudrait que ce moment n’appartienne qu’à eux même si… Elle sait que c’est impossible. L'intimité n'existe plus dans cet enfer sur terre. S’asseyant bon gré mal gré sur l’une des deux chaises à la propreté discutable, elle attend le cœur battant de voir le visage de Toby. Le doux visage de Toby venir enfin combler ce vide qu’elle a dans le cœur depuis qu’elle l’a vu partir avec ces policiers. 