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 une gueule aussi grande que l'moteur (noa)

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Message Sujet: une gueule aussi grande que l'moteur (noa)   une gueule aussi grande que l'moteur (noa) Empty Lun 14 Jan - 23:33

La silhouette du voyou nargue les lumières de la ville dans la pénombre des réverbères miteux, l’index crapule enlaçant les clés d’un bolide avide de vitesse, une bague en argent pour se donner de l’allure. Nuit noire, glaciale, appelle les sans abris à se réchauffer au goulot d’une bouteille de rhum bon marché comme un semblant de chaleur qui finira tôt ou tard par les trahir lorsqu’on les retrouvera crevés sous la violence du froid, allongés sur une asphalte habituée par la mort. On ose lui demander une pièce, le même type qui s’tapait un fix dans l’abris de bus à deux pas de son immeuble y’a pas deux jours. Raf repousse l’épaule osseuse d’une main ferme, lui sommant de ne pas s’attarder sur son chemin parce qu’il n’aura pas la patience de retenir ses excès ce soir, abandonnant le fantôme sous le joug des astres juges qui l'observeront cette nuit une fois de plus, et toutes les autres jusqu’à ce que son palpitant ne réponde plus sous les affres de l’héroïne. Le colombien enfonce ses poings dans les poches de sa veste en cuir, l’éternelle, l’allure farouche glissant contre les murs de béton jusqu’à ce qu’il atteigne sa Camaro.

Rugissement d’un moteur à l’ébauche de sa rage, le colombien caresse le volant d’une emprise dominante, le poing fermé sur le manche de sa belle comme une promesse d’engagement. Le caoutchouc brûle sous le crissement mélodieux des roues, laissant s’épaissir une fumée grisâtre dans la foulée d’une course solitaire. Un feu rouge grillé, l’adrénaline gratte aux portes de ses entrailles et le compteur franchit les limites toujours un peu plus dangereuses. Il se marre Raf, la fenêtre ouverte pour le plaisir d’humecter le vent battant des nuits de janvier, laisse le chant d’un solo de guitare s’évaporer dans les rues, offense les adepte de la musique urbaine jusqu’à ce qu’elle recouvre totalement un rock tant aimé. Ses opales traversent rapidement son champ de vision, l’index pressé sur le bouton “off” de la radio pour mieux entendre le cri des voitures. Il ralentit la cadence, pénètre dans une atmosphère qu’il aime tant, l’odeur des billets qui frétille dans ses narines alors que deux coureurs font brûler l’asphalte quelques mètres plus loin. Il est là le signe qu’il attend depuis trop longtemps, caché dans un myocarde hurlant de compétition, de victoire, de pouvoir. Le colombien s’immisce, sangsue, se gare entre deux jolies caisses qui ont plus de gueule que d’coffre, les gamins ont cru que c’était un concours de mode. Il a le sourire sournois du type dérangé, d’celui qu’on veut pas fréquenter, la clope au bec lorsqu’il claque la portière de sa caisse et les opales qui sondent plus les bolides que les gonzesses. Il est là pour gagner, pas pour fourrer la première pute qui se mettra à quatre pattes pour lui. Y’en a une qui retient son attention, mais elle c’est pas le genre de salope qu’il pensait trouver là. La rancune et les regrets tiraillent la gorge du connard lorsque ses opales froides croisent le bleu transcendant du fantôme au teint hâlé, l’allure farouche, tempête qu’elle se plaît à esquisser parmi la testostérone autour d’elle et de son joli petit cul. ”Noa Wilson. T’es venue ici pour courir ou juste me regarder les humilier ?” Raf a le sourire mordant lorsqu’il s’approche, laisse tomber sa clope aux pieds du type avec qui elle discutait avant qu’il ne vienne innocemment les interrompre, le dévisage un court moment avant de rabattre son attention vers Noa. ”Oh pardon. Tu te souviens peut-être pas de moi.. Raf. Le même gars en moins charmant qu’aujourd’hui.” Ce soir, tout le monde se souviendra de son nom. Le voyou écarte les bras, les opales dédaigneuses qui ne quittent plus celles de la belle oubliée. ”Si t’as pas saisi, j’attends un câlin.” Le sourcil gauche froncé, appuie la promesse qu’il restera planté là jusqu’à ce qu’elle ose s’échouer dans ses bras.
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Noa Wilson;

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Noa Wilson



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sans attache, incapable de s'amarrer à un seul port.
passionnée de bagnoles et de vitesse, employée dans le garage de son oncle depuis qu'elle a quitté le lycée.
dans une des rares maisons de la haute, dans le queens effervescent.
straightaways are for fast cars,
corners are for fast drivers.


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Message Sujet: Re: une gueule aussi grande que l'moteur (noa)   une gueule aussi grande que l'moteur (noa) Empty Ven 18 Jan - 0:09

la nuit. elle l'entend encore l'appeler à grand renfort de cris. quand la ville s'éteint, c'est noa qui s'illumine, noa qui brille, comme pour se montrer le chemin. elle ne demande jamais rien à personne pour se tirer de sa tour. elle attend patiemment que chaque habitant de cette triste maison ferme ses yeux pour rejoindre les bras de morphée. braver les règles et les interdits, il n'y avait jamais rien eu qui la fasse autant vibrer. c'est sans doute pour ça qu'au lieu de prendre gentiment la porte, elle préfère faire le mur. parce que c'est bien plus excitant, parce qu'une princesse ne fait pas ça, parce qu'elle essaie de s'émanciper de ce qu'on la force à devenir. elle arpente des rues qu'elle connait trop bien, des rues pas forcément très recommandables. mais elle s'en moque, elle ne craint pas le queens. ce serait plutôt au queens de craindre noa wilson. elle domine son quartier, comme elle domine les mauvaises langues, celles qu'elle tente méchamment de faire taire. puis le sourire fier se plaçant sur ses lèvres rosées par le froid, elle atterrit dans son petit coin de paradis. devant elle, ne s'étendent que des bagnoles qu'elle rêverait de posséder, ne serait-ce que le temps de quelques heures. juste pour les essayer, juste pour écraser l'accélérateur, juste pour sentir son souffle se couper quand la vitesse la prendrait au cou. et là, elle se sentirait délicieusement vivre la mécanicienne. pourtant, elle est là, elle s'approche des connaissances qu'elle a. elle apostrophe deux types qu'elle avait déjà vu s'illustrer à l'exercice maintes et maintes fois et elle attend le prochain départ. une clope négligemment coincée entre ses lèvres, elle riait déjà de leurs échanges. le tableau semblait idyllique, jusqu'à lui. noa wilson. t’es venue ici pour courir ou juste me regarder les humilier ? y'a ce sourire de satisfaction qui s'invite alors qu'elle sait très bien face à qui ses yeux vont bientôt se percuter. retenant difficilement un rire, elle le défie déjà du regard. ça t'ferait trop plaisir, elle commence, avant de recracher sa fumée au hasard. sur lui ou ailleurs, elle s'en fichait pas mal. en réalité, j'ai fait le déplacement pour les voir t'écraser. personne n'est infaillible, elle continue en haussant les épaules. si quelqu'un dans le coin était capable de lui rabaisser le caquet, elle lui dresserait une statue sur le champ. il en faisait trop raf, toujours. tellement qu'elle lui portait déjà toute son attention. la preuve qu'il gagnait à tous les coups. oh pardon. tu te souviens peut-être pas de moi.. raf. le même gars en moins charmant qu’aujourd’hui. il était marrant quand il s'y mettait. même avec la meilleure volonté du monde, il était difficilement oubliable. il mettait un tel point d'honneur à se faire remarquer dans toutes les largeurs. elle secoue la tête face à ses paroles alors qu'elle tire encore sur sa clope. le même culot. le même air supérieur. le même sens inné pour les entrées spectaculaires. y'a au moins certaines choses qui n'ont pas changé. personne ne changeait jamais vraiment après tout. et c'était rassurant quelque part. non, décidément, ça n'aurait pas pu être un autre que lui. elle s'apprête à attaquer de nouveau quand elle le voit ouvrir les bras. arquant un sourcil, elle l'interroge du regard alors qu'il la fixait encore. si t’as pas saisi, j’attends un câlin. elle avait plutôt bien compris la proposition mais elle avait misé sur la plaisanterie, sur la provocation. jetant un regard au type flanqué à ses basques, elle reprend. arrête ton numéro raf. fais pas semblant, fais pas genre que je t'ai manqué. tu t'attendais à quoi ? j'suis pas la présidente de ton fan-club, mais il te reste quelques groupies dans le coin. tout n'est pas encore perdu champion. elle appuie délibérément sur le dernier mot, pour lui faire plaisir ou davantage pour le provoquer. et le sourire arrogant reprend ses droits sur ses lippes. au fait, comment va ta soeur ? hein dis-moi raf, qu'est-ce qu'elle devient ? c'est plus le genre de discussion qui nous ressemble ça. l'air fier se ressent sur tous ses traits. elle avait peut-être envie de jouer ce soir la gamine. alors elle a enraillé la machine noa, attention au retour de bâtons.

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Message Sujet: Re: une gueule aussi grande que l'moteur (noa)   une gueule aussi grande que l'moteur (noa) Empty Mer 13 Fév - 15:30

Il a l’allure fière, tenace et mortellement crapule lorsque ses pupilles sondent les traits d’un visage qu’il connaît si bien, atteignent le sourire parfait et insolent de la jolie brune vers qui il se dirige en digne perturbateur dès lors que ses lippes déballent sa condescendance. ”Ca t'ferait trop plaisir. En réalité, j'ai fait le déplacement pour les voir t'écraser. Personne n'est infaillible” Ses épaules se haussent doucement, le sourire des soirée qui annoncent la victoire, celles qui s’finissent jamais vraiment. ”Trop mignonne, comme si j’allais plier les genoux face à des types comme lui.” Raf lève le menton vers l’un de ses adversaires potentiels, accroché au cul de Wilson en espérant certainement la mettre dans son lit. Et comme si elle lui appartenait, le voyou s’imagine déjà lui péter les rotules à la simple idée qu’il puisse la sauter. Non pas qu’il soit jaloux, cependant il ne voudrait pas qu’un type de son genre puisse profiter d’une nana qui mérite mieux. Puis au fond, Noa est assez futée pour savoir qu’ici, y’a rien de bon pour elle. ”Le même culot. Le même air supérieur. Le même sens inné pour les entrées spectaculaires. Y'a au moins certaines choses qui n'ont pas changé.” Elle a le regard qui pétille de défi, le sourire indécollable qui flirte avec les limites d’un Raf plein d’audace. Il se noie déjà dans le jeu, déterminé à faire céder la brune sous ses piques plutôt que l’inverse. Un peu trop macho, un peu trop fier. La vérité, c’est que ce jeu lui avait manqué. Peu de gens ont l’audace d’attaquer Raf comme elle le fait, et ça l’éclate, le colombien. ”On ne change jamais vraiment. Regarde toi, t’es la même mais t’es devenue une sacré peste avec le temps.” Propos parfaitement appuyés par le refus d’une foutue étreinte, laisse place à un Raf qui croise les bras contre sa poitrine en balançant ses opales noires vers le bouffon qui semble trouver la situation amusante. Et si elle était pas au milieu des deux voyous, il lui aurait déjà fait ravaler son rire plusieurs fois à coup de phalanges qui s’éclatent - et qui l’éclatent -. ”Arrête ton numéro Raf. Tu t'attendais à quoi ? J'suis pas la présidente de ton fan-club, mais il te reste quelques groupies dans le coin. Tout n'est pas encore perdu champion.” Elle a pas l’air de le prendre au sérieux, ni même de penser qu’elle aurait vraiment pu lui manquer. Pourtant, il a ressenti son absence, il pensé à elle, s’est souvenu et a regretté parfois. Il ne lui dira pas, Raf n’est pas assez stupide pour lui avouer qu’il espérait la retrouver et surtout qu’elle ne l’ait pas oublié. Au fond, il sait qu’elle n’aurait pas pu, aime se persuader qu’elle a toujours eu un faible inavouable pour le voyou. ”C’est quoi cette façon de parler au type que t’admirais il y a trois ans ?” Il esquisse un rictus, cherche à titiller ses nerfs pour mieux reprendre le dessus. ”Tu devrais être flattée que je préfère rester avec toi au lieu d’aller voir mes “groupies” qui seraient prêtes à me payer pour me sucer.” Y’a certes plus frais comme répartie, mais le colombien a toujours  eu du mal à réfléchir avant de l’ouvrir. C’est pour ça qu’habituellement les gens préfèrent rester loin de sa carcasse abîmée, il n’a jamais caché qu’il n’a jamais rien eu de bon en lui. Mais avec Noa, ça a l'air de lui passer au-dessus, comme si elle se plaisait à voir Raf briser les codes, se foutre du monde à coup de violence et d'injures dans les situations les plus inappropriées. Sauf qu'elle se plaît d'avantage à défier le voyou, flirte trop souvent avec le danger sans penser qu'elle pourrait s'y briser les ailes. ”Au fait, comment va ta sœur ?” Faut toujours qu'elle dise le mot de trop, elle peut pas envisager de ne pas placer Ava dans la conversation. Ca l'tue, l'colombien, et c'est son regard qui change en une seconde. ”Tu sais où elle est ?” mais il sonde dans ses opales qu'elle ne voit pas de quoi il parle. Il a l'rire presque nerveux, enfonçant les poings dans les poches de sa veste après s'être glissé une clope entre les lèvres. ”Elle a rien trouvé de mieux que d'se tirer. Je sais pas depuis combien de temps, elle a même pas osé venir me voir en taule.” Il hausse les épaules, esquisse un sourire moqueur comme pour chasser les mauvaises pensées. Il sera jamais vulnérable face à Noa. ”Mais bon, si je devais en vouloir aux gens qui sont pas venus me rendre visite, j't'aurais déjà rouler dessus avant de garer ma caisse.” Il balance son menton vers la Camaro un peu plus loin, comme une proposition d'aller mater le bolide d'un peu plus près. ”Et toi, qu'est-ce que tu fous ici ? Tu fais ta crise parce que Papa et Maman t'ont obligée à porter une robe ?” T'es pas la seule à savoir jouer, Noa.
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Message Sujet: Re: une gueule aussi grande que l'moteur (noa)   une gueule aussi grande que l'moteur (noa) Empty Lun 18 Fév - 23:57

elle ne le dira sûrement jamais mais la nuit aurait été tellement plus ennuyeuse si elle n'avait pas retrouvé un adversaire à sa hauteur. quelqu'un comme raphael, parce qu'avec lui, c'était l'explosion assurée. c'était tous les murs du queens qui risquaient de trembler sous l'assaut de leurs joutes verbales, puisqu'elles étaient le seul moyen de communication qu'ils connaissaient. telles deux bêtes sauvages qui n'avaient de cesse de se sauter à la gorge, en attendant de savoir laquelle des deux serait la première à rendre son dernier souffle ou à simplement concéder la victoire. elle ne le dira sûrement jamais mais leurs éclats lui avaient manqué. parce qu'il était sans doute le seul à la faire sortir si délicieusement de ses gonds, avec une telle facilité. il représentait tout ce qu'elle haïssait. pourtant, elle revenait toujours à lui, comme une abeille attirée par un pot de miel. peut-être qu'il avait toujours su appuyer exactement là où il fallait pour titiller la lionne qui sommeillait en dedans. peut-être qu'il avait compris depuis des années le mécanisme noa wilson. alors elle se jette déjà à corps perdu dans la nouvelle partie qu'il venait d'initier en l'abordant sans gêne aucune. qu'elle soit déjà en pleine conversation ou non lui importait peu. il s'était toujours fichu de toute démonstration de politesse et de savoir-vivre raf. et il n'était pas impossible qu'elle en rit intérieurement. il s'impose, il impose son savoir-faire et la victoire qu'il voyait déjà se dessiner devant lui alors qu'il n'était même pas encore sur la ligne de départ. c'était tellement facile, mais elle court déjà noa et elle s'évertue à lui prouver combien elle ne croit pas en lui. pourtant, il était maître en la matière, ce serait mentir que de dire le contraire. sauf qu'elle ne lui avouerait jamais en face, plutôt crever que de lui donner cette satisfaction. trop mignonne, comme si j’allais plier les genoux face à des types comme lui. elle le voit jeter des regards lourds de sens au type à coté d'elle, et ça la fait doucement rigoler. pourquoi tenait-il toujours autant à montrer sa supériorité à tous les égards ? souffrait-il en fait d'un complexe d'infériorité qu'il tentait de masquer là-dessous ? je m'attendais pas à ce que tu t'écrases acosta, j'aurais été déçue. elle lâche en haussant les épaules. il avait une réputation à tenir quand même. c'est quoi dis-moi, des types comme lui ? elle l'interroge du regard, elle veut entendre ce qu'il croit savoir des autres, ce qu'il jugeait avoir de plus qu'eux. mis à part sa totale attention à elle. parce qu'il ne perd pas de temps à discuter inutilement, il la mène exactement là où il a envie d'aller alors qu'elle refuse catégoriquement de se laisser mener par le bout du nez. elle se retient presque de rire quand il lui tend les bras. c'était tellement naïf de sa part de s'être imaginé qu'elle sauterait sur l'occasion, elle n'avait définitivement pas envie de ça. on ne change jamais vraiment. regarde toi, t’es la même mais t’es devenue une sacré peste avec le temps. une peste plutôt canon quand même hein, avoue. tu peux pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi. faut que t'en rajoutes, que tu tentes d'obtenir des compliments là où tu n'en méritais pas forcément. elle refuse de n'entendre que des reproches passer la barrière de ses lèvres. allez raf, tu peux faire mieux que ça. c'est pas correct de parler comme ça aux dames. l'air faussement vexé, elle joue de tous les sentiments parce que c'est fun la comédie. peut-être qu'elle se serait plu à officier en tant que comédienne à défaut de se défouler sur les coffres de bagnoles. elle voit combien il retient ses pulsions quand il pose les yeux sur les deux abrutis qu'elle a à ses côtés. et ça l'amuse, c'est pour ça qu'elle trouve le moment particulièrement opportun pour quelques piques qu'elle lui avait tout spécialement réservé. non, elle ne jouait pas dans la même cour que les gonzesses qui bavaient devant lui depuis qu'il avait débarqué dans la rue. non, elle n'avait aucune envie de parier sur sa réussite, ni même de le soutenir. c’est quoi cette façon de parler au type que t’admirais il y a trois ans ? tu viens d'employer exactement le temps qu'il fallait. j'sais plus qui t'es aujourd'hui. l'avait-elle réellement admiré un jour ? peut-être bien. en tout cas, il avait toujours su foutre le bordel dans sa tête. ça, elle ne pouvait pas le nier. puis il avait quitté son champ de vision, son emprise disparaissant peu à peu avec lui. tu devrais être flattée que je préfère rester avec toi au lieu d’aller voir mes “groupies” qui seraient prêtes à me payer pour me sucer. classe, elle échappe en secouant la tête. mais t'as vraiment l'impression d'me faire une fleur là ? j'voudrais pas te priver de ton petit plaisir. elle pouvait tout aussi bien se mettre à son niveau, si c'était ce qu'il voulait. et j'traîne pas avec ceux qui terminent en bas du classement. tu perdras peut-être tout intérêt à mes yeux après ta course. un petit coup de pression réveillera sûrement le sauvage, c'était sans doute ce qu'elle cherchait noa. parce qu'il n'y avait que ça pour rendre le jeu palpitant. et plus encore, elle enfonce le clou quand elle évoque ava. tu sais où elle est ? un haussement d'épaules et un regard interdit lui expose rapidement la réponse. elle a rien trouvé de mieux que d'se tirer. je sais pas depuis combien de temps, elle a même pas osé venir me voir en taule. elle ne va pas lui jeter la pierre, ni même lui reprocher quoique ce soit alors qu'elle ne savait rien de l'histoire. elle avait sûrement ses raisons la fille acosta, et elle ne les remettait pas en question. mais bon, si je devais en vouloir aux gens qui sont pas venus me rendre visite, j't'aurais déjà rouler dessus avant de garer ma caisse. les lippes qui s'étirent en un sourire mesquin. et perdre ta partenaire de tous les meilleurs combats ? non... t'aurais pas eu le cran. son air sûr d'elle, la langue qui claque, elle ne croit pas un traitre mot de ce qu'il avance. parce qu'elle n'avait autant envie de jouer avec personne d'autre et elle osait espérer que quelque part, le plaisir était partagé. il le pointe son dernier petit bijou en date, et elle ne résiste pas à l'appel noa. de toute façon, elle ne s'amusait pas tant que ça avec les deux gars dont elle avait, d'un coup d'un seul, oublié même la simple présence. elle s'éclipse en direction de l'engin à quatre roues. et toi, qu'est-ce que tu fous ici ? tu fais ta crise parce que papa et maman t'ont obligée à porter une robe ? ça m'va pas les robes, elle élude simplement. on parie combien que ta bagnole prend dix fois plus de cachet avec moi dedans ? jamais elle ne s'arrête, elle minaude en tournant autour de la camaro. si il ne gagnait pas avec ça, c'est qu'il était vraiment à côté de la plaque. elle ne demandait qu'à être contredit la gamine, la balle était dans son camp.

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