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| Sujet: hématome (livia) Ven 11 Jan - 11:00 |
| ça a mal tourné. ça devait être une histoire simple, un boulot comme un autre donné par ton père. t’occuper des histoires délicates, des histoires souterraines. c’est ce que tu fais depuis bientôt six ans, depuis ta sortie de prison. tu règles les affaires louches du paternel, assistant pour dire homme de main. t’as la gueule adéquate, la colère presque sur commande. c’est la dette que tu te dois de lui payer, ce sont ses dires. pour garder une belle vie, pour garder le nom qu’il t’a donné. six ans, que tu mets des coups de pressions, que les menaces se transforment en actes. et ce soir, le destin n’a pas été en ta faveur. c’est pour ça que tu sors de ta caisse le corps en miette. ta chemise blanche maculée de sang, le tiens, ou ceux des autres, t’es pas vraiment sur. comme t’es pas vraiment certain si ce coup de couteau, tu l’as rêvé ou non. tu t’es pas garé devant l’hôpital, ni même devant chez toi. la première raison étant que l’hôpital n’est même pas envisageable, et que chez toi, tu ne t’es pas senti la force d’y parvenir. tu sais même pas l’heure qu’il est, sûrement déjà trop tard. mais t’es devant son appartement, le poing serré qui frappe contre la porte. appuyé contre l’encadrement, tu attends impatiemment qu’elle daigne ouvrir. espérant qu’elle n’est pas accompagnée, espérant simplement qu’elle ne soit pas ailleurs ce soir. la porte s’ouvre et un sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu tiens ta veste fermement serrée contre toi. j’suis content de te voir. que tu couines presque, t’invitant au même rythme dans l’appartement. tu sais pas pourquoi t’es là, pourquoi tu veux mettre Livia au courant de tout ça. peut-être parce que trop de choses sont en train de se passer actuellement. que t’es plus certain de pouvoir tout gérer correctement. peut-être aussi que c’est sous son regard que tu te sentiras vivant. tu ne tardes pas à t’échouer sur son canapé, un peu tremblant. t’as pas quelques choses de fort ? un whisky ? comme si de rien était. et tu fouilles dans la poche de ton jean pour te sortir une clope, t’as du sang sur les doigts et bientôt du sang sur ta clope. putain. que tu râles essayant de l’allumer. |
| | | Livia Henderson;
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marilhéa. cosmic light. 6766 1915 28 âme en peine. agent de voyages, vendeuse de rêve autour du monde. queens traditionnel. on dit qu'le temps détruit
mais l'temps n'est pas notre ennemi
parce que plus j'te connais
et plus j'me sens bénie.
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| Sujet: Re: hématome (livia) Sam 12 Jan - 15:45 |
| elle avait trainé livia, n'étant pas pressée de rentrer. il n'y avait personne qu'elle avait envie de retrouver chez elle, il n'y avait même personne tout court. alors elle s'occupe autrement, en voyageant à travers son écran d'ordinateur. sans cesse, elle jetait des regards impatients à son téléphone portable, dans l'attente d'un signe. mais diego semblait décidé à faire le mort et ça avait le don de l'agacer. il était à peine sorti de taule qu'elle n'arrivait déjà même plus à lui mettre la main dessus quelle que soit la voie qu'elle empruntait. finalement, elle se décide à quitter le bureau bien après tout le monde. et aussi étrange que ça puisse paraître, elle aimait cette ambiance nocturne et solitaire. pas un chat pour la contrarier, c'était plutôt le bon plan. un tour de clé, quelques marches d'escaliers et une porte plus loin, elle pose enfin les pieds à l'intérieur de son appart'. rapidement, elle tourne en rond parce qu'elle a bien du mal à tenir en place parfois livia. elle allume la télévision, plus par souci d'entendre une vague présence que par véritable envie de suivre un programme sans intérêt. et elle rappelle le henderson premier du nom pour la énième fois, dans l'espoir qu'il se la joue oiseau de nuit. peine perdue, elle abandonne. quelques coups cognés contre sa porte suffisent à lui faire oublier son idée pour un temps. elle balance son téléphone avant d'aller ouvrir. j’suis content de te voir. y'a ce sourire instantané qui prend possession de ses lèvres quand ses yeux tombent sur ismaël, alors qu'elle se décale pour le laisser entrer. pas même un regard à l'horloge. elle ne sait plus quelle heure il est, mais il n'a jamais eu besoin de case horaire pour se pointer. y'a l'air d'avoir un truc qui cloque, pourtant elle ne réagit pas tout de suite livia, le laissant prendre le chemin qu'il semblait connaître si bien. et elle a simplement le temps de refermer avant qu'il ne reprenne. t’as pas quelques choses de fort ? un whisky ? j'ai plutôt intérêt si j'veux que tu viennes me voir. elle plaisante mais elle n'est sûrement pas loin de la vérité. pas spécialement fan de ce liquide ambré, il n'y avait que lui pour descendre les stocks de l'appart'. un rapide crochet juste le temps de remplir un verre qu'elle vient finalement poser sur la table basse. putain. elle s'en était douté, quelque chose ne filait pas droit. alors elle attrape son briquet, lui allume sa clope avant de lui replacer dans la main. et la veste en moins, pour seul rempart de protection, c'est le rouge qui ressort. putain c'est quoi ça ismaël ? qu'est-ce que t'as fait ? encore, qu'elle se retient de rajouter. parce que lui, ne retenait visiblement jamais la leçon. si bien qu'elle en était encore à se demander si un jour, elle pourrait cesser de trembler pour lui, de s'inquiéter pour lui à longueur de temps. fais voir. elle avait besoin de réponses. là, maintenant, tout de suite. pour comprendre dans quelle merde il avait encore été se fourrer. et il n'avait même pas intérêt à essayer de la baratiner parce qu'elle ne lâcherai pas le morceau. |
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| Sujet: Re: hématome (livia) Sam 12 Jan - 17:38 |
| t'entends déjà l'alcool qui coule dans un verre. c'est qu'elle a toujours eu de quoi te contenter Livia, même dans les moments les plus difficiles. t'es certain qu'elle n'a rien vu, pas encore, de l'état dans lequel tu étais. trop habituée à te voir débarqué comme une furie, jamais invité. t'as déjà la clope entre les lèvres, incapable de l'allumer. c'est elle qui te vient en aide, elle la replace même entre tes lèvres et tu tires déjà dessus comme un acharné. putain c'est quoi ça ismaël ? qu'est-ce que t'as fait ? t'es pas vraiment fier de toi, tu pensais presque ça pourrait passer inaperçu. que t'aurait pu jouer la comédie encore un peu, mais t'as toujours été mauvais acteur. rien, c'est rien. que tu tentes, on sait jamais, peut-être qu'elle ne sera pas coriace ce soir. peut-être que quelqu'un a échangé Livia contre une fille moins curieuse, moins inquiète. peut-être que tu vas réussir à te lever et prendre la fuite. mais non. fais voir. tu grimaces quand tu te débarrasses de ta veste, tu grognes quand tu regardes ta chemises couverte d'hémoglobine. un idiot aurait mieux fait, c'est ce que t'es en train de penser. j'sais pas. je pensais pas que c'était mon sang. que tu lâches alors que tu tates ton flanc, et que la douleur grimpe à vitesse éclair dans ton organisme. mais j'en suis plus trop sûr. t'es plutôt serein pour un mec qui pourrait perdre un organe vitale, t'as pas la sensation que c'est si grave. je devais... tu te penches vers la table basse pour attraper le verre, sans grand succès. j'devais régler deux, trois trucs pour mon père. d'habitude, ça tourne toujours en ma faveur. tu ricanes en plus, parce que t'es trop con pour te rendre compte de la réalité. ou alors est-ce l'adrénaline qui parcoure toujours tes veines. le verre en main, tu l'avales comme s'il pouvait servir de désinfectant. mais rien à faire. ça te fait toujours un mal de chien. mais je te jure, ça va. un petit coup sous l'eau et y'aura plus rien. t'es sûr de toi, c'est ça le pire. t'es trop sûr de toi, t'essayes de retirer ta chemise en vain. sans doute que tu fous de ton sang un peu partout. t'es en train de lui pourrir sa soirée. |
| | | Livia Henderson;
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| Sujet: Re: hématome (livia) Dim 13 Jan - 5:32 |
| la soirée, voire la nuit entamée prend un tournant bien différent de ce qu'elle s'était imaginé. à l'instant où ismaël passe la porte, y'a tout ce qui complique. parce qu'elle ne met pas longtemps à se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond. elle le voit à son irritabilité entre autres, un peu parce qu'il avait la gueule des mauvais jours aussi. c'est seulement quand elle le détaille plus attentivement qu'elle fait le constat de l'étendu des dégâts. et si elle avait réfléchi un temps soit peu, elle aurait peut-être pu se douter qu'il ne débarquait par hasard. ou peut-être que si finalement. ils n'avaient jamais eu besoin de codes ces deux-là. et parce qu'elle le connait si bien, elle sait qu'il ne parlera pas sans son verre, ni sa clope. alors chose faite, elle se promet de ne lui faire aucun cadeau. pas de temps perdu inutilement, c'était maintenant qu'elle les voulait les explications, sur le pourquoi du comment. rien, c'est rien. elle secoue la tête, c'est qu'il semblait réellement croire en ses paroles en plus. pour autant, il n'était pas décidé à faire des discours, ce pourquoi elle insiste pour qu'il lui montre ses blessures. j'sais pas. je pensais pas que c'était mon sang. mais j'en suis plus trop sûr. étrangement, elle en aurait été plus sûre que lui même sans assister à la scène. ce serait loin d'être la première ou la dernière fois qu'il s'essayait à l'exercice. à voir la tête que tu tires dès que tu bouges, j'ai pas envie de te dire que c'est bon signe. avoir du sang sur des fringues était une chose, grimacer autant en retirant une simple veste en était une autre. décidément, elle ne comprendrait jamais la capacité qu'il avait à toujours se foutre dans toutes les merdes possibles et imaginables. à croire qu'il les attirait. je devais... elle ne le coupe pas, préférant attendre ce qui viendrait ensuite. j'devais régler deux, trois trucs pour mon père. d'habitude, ça tourne toujours en ma faveur. et il choisit encore d'en rire évidemment. c'est vrai que c'est comme ça que tu fonctionnes toi. t'insistes jusqu'à ce que ça dérape. sauf qu'un jour, ça finira vraiment mal. c'est pas un jeu ismaël. bien loin de toi l'idée de lui faire la leçon, il était bien assez grand pour savoir ce qu'il avait à faire. mais t'aurais juste pas envie d'être là pour voir ça. et tu reviens toujours dans cet état quand tu règles des trucs pour ton père ? elle en était à se demander quel genre de père pouvait envoyer son fils au casse-pipe. encore un qui ne devait pas être très clair dans ses affaires. comme si ismaël avait même besoin de lui pour se foutre dans la merde, alors qu'il maîtrisait déjà très bien le sujet tout seul. mais je te jure, ça va. un petit coup sous l'eau et y'aura plus rien. elle hoche la tête, il semble tellement sûr de ce qu'il avance. bien sûr, ça va tellement bien que t'atteint même pas la salle de bain. elle aurait aimé qu'il se rende compte des choses pour une fois, et qu'il cesse de se la jouer invincible. même si l'idée l'aurait arrangé pour éviter de s'inquiéter tout le temps. elle en profite pour ramener la bouteille sur la table basse, se doutant bien que s'il voulait continuer de prouver à quelqu'un qu'il ne sentait rien, il allait devoir anesthésier mieux que ça. bon, montre et arrête de bouger, ça te réussit pas. il pouvait tenter de se persuader du contraire, ça ne changerait rien à la réalité des faits. elle s'assoit finalement à côté de lui, bien décidée à lui filer un coup de main avec cette chemise qui semblait lui demander plus d'efforts qu'il n'en était encore capable. et le tableau qu'elle découvre est loin d'être enchanteur. t'as conscience que c'est pas chez moi que t'aurais dû venir isma' ? j'suis pas infirmière, j'vais pas pouvoir faire grand chose pour toi. c'est pas que tu veux pas, c'est simplement que t'as jamais appris à soigner de telle plaie. en tout cas, il t'a pas raté. il avait décidément un seuil de résistance à la douleur qui la dépassait. et si elle se permettait de le penser, c'était qu'avec les années, elle avait eu l'occasion de le voir dans de sales états. |
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| Sujet: Re: hématome (livia) Lun 14 Jan - 10:38 |
| c'est qu'elle te ferait presque la morale livia. elle a bien raison, elle te connait mieux que personne. tu ne sais pas faire autrement qu'avancer même lorsque tu as la tête complétement coincée. quitte à arracher tout ce qui se trouve sur ton passage. c'est pas un jeu. ça en est un pour toi, toute ta vie n'est qu'un jeu. une partie perdue d'avance, tu finiras sans doute mort avant la quarantaine. d'une crise cardiaque, ou plus certainement d'une balle entre les deux yeux. alors à quoi bon lutter, à quoi bon faire attention, quand tusais ton destin tracé d'avance. tu n'as jamais eu peur de la mort. à sa question tu ne fais que ricanner de plus belle, en te tenant les côtes. d'habitude, c'est moi qui ai le dernier mot. c'est moi qui les mets en pièce, ça ne se passe jamais autrement, sauf aujourd'hui. pour te faire mentir. elle ramène la bouteille de whisky, t'en sers déjà un autre verre, le meilleur moyen de désinfecter tout ton organisme de l'intérieur. tu te démènes comme tu le peux avec ta chemise, tu te la joue rambo alors que t'en même pas l'allure. livia s'impatiente, tu le sens dans le timbre de sa voix, dans ses gestes quand elle s'approche de toi pour t'aider à déboutonner les derniers boutons. tu regardes ton bide, t'es pas ravi de voir que sur le côté y'a le sang qui continue de perler. putain d'enfoiré. que tu craches alors. ce qu'elle dit est plus que vrai. ce n'est pas chez elle que tu aurais du te précipiter, mais bien dans un hopital, le premier du coin. tu grognes un peu à sa dernière remarque, l'homme attaqué dans sa virilité. ils t'ont pas raté ouais. tu voulais que j'ailles où ? que tu finis par lâcher en plongeant tes yeux dans les siens. hors de question de me pointer à l'hopital pour expliquer ça. mon père m'aurait liquidé. puis on t'aurait surement remi en taule. ils auraient fait venir les flics, et avec mon passé, tu peux être sûre que j'aurai terminé en cellule dès ce soir. tu grimaces. tu retires ta chemise, la laissant s'échouer sur le sol de son salon. et j'avais peur de pas réussir à conduire jusqu'à chez moi. j'avais juste envie de te voir. toi. je te jure Livia, j'peux pas aller à l'hosto. tes sourcils se froncent et tu te lèves, t'as envie d'aller dans la salle de bain. t'as pas un set à couture ? ou j'sais pas ? des agrafes ? à vrai dire, tu réfléchis plus correctement. l'alcool, le choc. |
| | | Livia Henderson;
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| Sujet: Re: hématome (livia) Mar 15 Jan - 4:52 |
| elle lui fait la leçon, plus par habitude que par réel espoir de changer les choses. c'est une tête brulée ismaël et elle sait pertinemment qu'elle ne lui fera jamais entendre raison. elle aura beau y mettre toute sa force de conviction, ce sera peine perdue. il était bien plus borné qu'elle et elle n'avait pas dans l'idée de mener une bataille ce soir. il parle d'affaires à régler pour son père, et elle n'y comprend pas grand chose livia. tout est flou, rien n'est clair, elle qui voudrait pourtant de vraies explications pour en déduire ce qu'il se tramait là-dessous. elle n'en avait déjà pas un très bon à priori, étant donné le déroulement des évènements. alors elle se renseigne comme elle peut, tentant de savoir si ce n'était qu'un cas isolé ou une habitude trop répandue. et la réponse ne se fait pas attendre. d'habitude, c'est moi qui ai le dernier mot. elle sait combien il a la défaite mauvaise ismaël, n'étant pas coutumier du fait. il faudra bien qu'il assimile un jour que rien n'est éternel, et que la victoire d'aujourd'hui n'était pas foncièrement celle de demain. si c'est eux à ta place, c'est pas forcément mieux. évidemment qu'il préférait la version inverse, celle où il gagnait sur tous les plans. sauf que c'était loin d'être une réussite en soi. et puis ce n'était pas ce qui urgeait le plus dans l'ordre naturel des choses. il aurait bien le temps de s'expliquer sur ses succès et ses échecs quand ses plaies seront un peu moins ouvertes. c'est à ce moment-là qu'elle perd patience et qu'elle entreprend de l'aider à se débarrasser du vêtement qui lui servait vraisemblablement de pansement improvisé. et la chemise avait bien caché la misère. putain d'enfoiré. elle se retient de faire un commentaire parce que ça n'avancera à rien mais elle n'en pense pas moins. l'ayant déjà dit une fois, elle n'allait pas en rajouter, il n'était pas disposé à entendre ce genre de réflexion. à la place, elle cherche à savoir pourquoi c'était ici qu'il était venu alors que c'était de notoriété publique qu'elle n'avait aucun diplôme d'infirmière et donc avec, pas forcément les solutions pour lui venir en aide. tu voulais que j'ailles où ? nulle part ismaël. j'aurais juste préféré que tu te tiennes tranquille, pour une fois. mais c'était décidément trop lui demander. et dans un sens, elle préférait aussi le savoir ici, plutôt qu'à se vider de son sang dans une ruelle glauque du queens. là au moins, elle savait où il était, avec qui et elle pouvait garder un oeil sur lui. la surveillance la plus attentive. hors de question de me pointer à l'hopital pour expliquer ça. mon père m'aurait liquidé. elle lève les yeux au ciel à sa première remarque. ton père, ce héros. elle commence, d'un ton qui ne laisse place à aucun doute sur ce qu'elle en pense réellement. et tu peux m'expliquer pourquoi il se mouille jamais ? lui qui semble si fort. c'est si facile de se reposer sur les autres, tellement qu'elle ne lui porte plus vraiment d'estime à mesure que le temps passe. et si tant est qu'elle l'est admiré ne serait-ce qu'un jour déjà. ils auraient fait venir les flics, et avec mon passé, tu peux être sûre que j'aurai terminé en cellule dès ce soir. il n'avait pas tort dans ses propos, il avait même parfaitement raison. et ça aurait encore été toi qui aurais crisé. non finalement, il avait choisi la meilleure des options. il se débarrasse finalement de sa chemise maculée de rouge, laissant libre accès à la plaie ouverte. et ce qu'elle voit est bien loin de lui plaire. et j'avais peur de pas réussir à conduire jusqu'à chez moi. elle relève les yeux vers lui, pensant que c'était une chance qu'elle se soit trouvé sur sa route. c'est bon ismaël, te justifie pas. ma porte te sera toujours ouverte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. je te jure livia, j'peux pas aller à l'hosto. ça va... j'vais pas t'y trainer de force. ni te foutre dehors, j'tiens encore un peu à ta vie quand même. elle dit dans un sourire. et à toi accessoirement. et j'me sens jamais aussi rassurée que quand t'es là. puis il se met dans la tête de bouger, dans l'optique d'atteindre la salle de bain sans doute. t'as pas un set à couture ? ou j'sais pas ? des agrafes ? reste là, j'vais bien trouver quelque chose. un détour de plus suffit à lui faire ramener tout le matériel nécessaire. elle n'avait jamais eu l'âme d'une couturière, pourtant la mère henderson avait essayé. maman, pourquoi je t'ai jamais écouté. c'est dans un moment pareil qu'elle s'en veut de sa tête dure. elle mise d'abord sur le désinfectant, histoire d'arranger le visuel bien amoché, avant de recoudre. elle s'arrête un temps, attrape le verre toujours sur la table et en avale une gorgée en grimaçant. plus pour se donner du courage que par véritable envie. j'sais pas comment tu fais pour boire ça, elle commence. bon, j'ai jamais fait de couture. j'sais pas si t'as envie d'être mon cobaye. en vérité, elle sait que non, pour son propre bien. mais l'un comme l'autre, avait-il vraiment le choix ? |
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| Sujet: Re: hématome (livia) Sam 19 Jan - 3:05 |
| et tu peux m'expliquer pourquoi il se mouille jamais ? lui qui semble si fort. t'as un ricanement mauvais à son intervention, les sourcils qui se froncent un peu trop fort. j'ai une dette, envers lui. le procès à huis clos, les années de prisons amoindries, la chance d'être toujours un sartier bien entretenu. ça a toujours fonctionné comme ça, chez les sartier. que t'ajoutes, tu lui es redevable comme beaucoup de ses clients, c'est ça façon de fonctionner, celle de son père avant lui et ainsi de suite. c'est sur des non-dits, des secrets que repose votre empire. alors tu acceptes tout ce qu'il te demande sans sourciller. t'es docile, chien d'attaque trop bien dressé. t'as pas envie de parler de ton père plus longtemps, alors t’enchaînes sur le reste. l’hôpital à fuir, la nuit au poste à éviter, ton état pitoyable. tu fous complètement sa soirée en l'air, et tu veux déjà te déplacer jusqu'à la salle de bain pour chercher de quoi réparer ton corps. livia te fait te rasseoir, t'ordonne de rester à ta place et tu l'observes quand elle s'éloigne, un sourire en coin quand elle revient avec le nécessaire du chirurgien débutant. le désinfectant t'arrache une grimace et tes dents se serrent, hors de question de pousser un quelconque hurlement. la douleur s'immisce dans tes chaires, t'as le visage qui s'empourpre. puis livia attrape ton verre, avale une razase de whisky, t'as la bouche entrouverte, surpris. j'sais pas comment toi, tu fais, pour boire ça. tu réponds, sourire aux lèvres. c'est pas son genre, c'est pas sa came. tu lui voles le verre pour le terminer, espérant anesthésier un peu plus tes muscles. rien à faire. t'es tendu comme jamais. bon, j'ai jamais fait de couture. j'sais pas si t'as envie d'être mon cobaye. elle a déjà l'aiguille entre les doigts, le fil dans l'autre main. ce serait pas la première fois qu'on joue à docteur maboule sur toi, alors tu hausses les épaules. j'ai confiance en toi. ta main attrape doucement son poignet, et tu te rapproches un peu. juste assez pour qu'elle puisse donner le premier coup d'aiguille. dans le pire des cas, j'aurai une belle balafre de plus. alors vas-y, hésite pas. tu sens le fer qui transperce ta peau, la décharge électrique qui te parcoure est plus que désagréable. y'a le sang qu'en vient jusqu'à maculer ton jean. j'pensais pas être aussi tenace, je te l'avoue. que t'ironises, peut-être pour détendre un peu l'atmosphère. j'suis désolé. pour tout ça livia. pour maintenant, pour mon état, de t'infliger ça. j'suis désolé, pour la dernière fois. |
| | | Livia Henderson;
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| Sujet: Re: hématome (livia) Dim 20 Jan - 1:33 |
| les explications qu'il lui sert sont bien loin de la satisfaire. parce qu'elles n'excusent en rien l'état dans lequel il se trouvait maintenant. et encore davantage quand on savait que tout était orchestré par le paternel sartier. plus elle l'écoutait et plus elle se rendait compte qu'il avait une famille pourrie jusqu'à la moelle. elle refusait d'admettre qu'on puisse imposer cela à sa progéniture et user de chantage crapuleux. ce pourquoi elle ne manque pas de lui faire connaître le fond de sa pensée. j'ai une dette, envers lui. elle arque un sourcil, choquée d'entendre de tels propos. ça a toujours fonctionné comme ça, chez les sartier. et c'était sûrement là, leur plus gros problème. tu t'entends parler ismaël ? tout ce qu'il a fait, il ne l'a jamais fait que pour lui. et partant de ce principe, tu ne lui dois absolument rien parce que quoi qu'il aurait pu se passer, c'est lui que ça aurait entaché, pas l'inverse. c'était de la putain de mauvaise foi et c'était inimaginable qu'il puisse se sentir responsable de quoique ce soit dans cette histoire. monsieur sartier ne se serait pas donné autant de mal si ce n'était pas sa propre réputation qui risquait d'en pâtir. elle ne pouvait décidément pas lui enlever le fait qu'il était très intelligent et très doué pour manipuler les gens dans son propre intérêt. ce cercle qui paraissait lisse et inébranlable vu de l'extérieur, était pourtant bien loin de l'être quand on grattait la surface. elle en avait assez dit livia, sur cet homme qui ne méritait même pas qu'on lui accorde un semblant d'intérêt. ce pourquoi elle préfère reporter son attention sur ismaël. ismaël et les casseroles qu'il trainait derrière lui. même si elle lui reproche presque d'être là plutôt que dans un lieu adapté, ça la tranquillise tout de même de savoir qu'il ne lui arrivera rien de plus tant qu'il sera chez elle. et il fait tout trop vite, il s'invente des forces qu'il n'a plus, incapable de se raisonner à cesser de bouger. c'est pourtant elle qui ramène ce qu'il faut et qui se donne des forces peut-être bien noyées dans le verre de whisky. j'sais pas comment toi, tu fais, pour boire ça. elle hausse les épaules. c'est sûrement pour ça que j'en bois pas, j'avais juste besoin d'un remontant. définitivement, elle avait besoin de quelque chose qui agirait en booster, qui la pousserait à dépasser son incapacité à se considérer comme une soigneuse légitime. c'est finalement lui qui termine et elle aurait peut-être même pu lui faire descendre la bouteille pour qu'il ne sente plus rien de ce qui allait lui arriver. une mince aiguille comme outil de torture dans une main, elle ne sait absolument pas ce qu'elle fait, mais elle va le faire. j'ai confiance en toi. elle lui adresse un sourire reconnaissant alors qu'elle sent les encouragements à travers la pression de sa main. dans le pire des cas, j'aurai une belle balafre de plus. alors vas-y, hésite pas. c'est toi qui tente de me rassurer, c'est le monde à l'envers. elle n'était pas faite pour ce genre de métier livia, elle passerait son temps plus paniquée que ses propres patients. elle aurait pu trembler quand l'aiguille traversa pour de vrai, mais elle n'en fit rien. elle arrêta simplement de se poser des questions et elle enchaina. sous les assauts de l'outil pointu, elle le sentait se raidir et imaginait assez aisément que ça n'avait rien d'agréable. j'pensais pas être aussi tenace, je te l'avoue. elle se stoppe deux minutes, le temps de lui répondre. j'aimerais que tu l'sois un peu moins, ça te passerait peut-être l'envie de jouer au caïd. elle en avait à revendre de l'espoir livia, c'était bien tout ce qu'elle avait d'ailleurs. reprenant l'exercice, elle ne se stoppe même pas à ses mots. j'suis désolé. pour tout ça livia. elle attend seulement de porter le dernier coup d'aiguille. arrête. elle se fiche pas mal de ses excuses, elle n'en a pas besoin. mille fois, elle avait eu l'occasion de se tirer si c'était plus qu'elle ne pouvait en supporter, mais elle était toujours resté. de son propre chef, elle avait décidé de ce qui était bon ou pas pour elle. ce n'était pas aujourd'hui qu'elle remettrait tout ça en question. elle termine son oeuvre, en profite pour éponger et nettoyer le sang échappé de la plaie. ça pourra pas être pire, elle souffle dans un demi-sourire, en examinant le tout. puis elle plonge son regard le sien avant de poursuivre. est-ce que tu vas t'arrêter un jour ismaël ? au moins pour moi. le pire, c'est qu'elle connaît déjà la réponse. seulement, elle voulait qu'il comprenne combien ça lui coutait de ne jamais savoir ce qui l'attendait, de ne jamais savoir ce qui pourrait encore lui arriver, de ne jamais savoir si elle le reverrait le lendemain. il avait beaucoup trop d'influence sur elle ismaël, et ça la malmenait chaque jour un peu plus. |
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| Sujet: Re: hématome (livia) Mar 22 Jan - 18:31 |
| elle sait bien dans le fond, que rien ne pourrait t’empêcher de jouer les caïds. que c'est pas dans la bonté que t'as été forgé, que depuis ta naissance c’est au poison qu'on t'as élevé. et le mal n’entraînera jamais que le mal. c'est san doute pour cette raison que tu termineras ta vie de la moins bonne des manières possible. entre quatre planche avant la quarantaine, t'en es certain. tu ne laisseras rien au monde si ce n'est des pleurs et des regrets. tu la laisses faire, tu lui fais totalement confiance et ton sourire disparaît petit à petit, laissant une grimace se dessiner sur tes traits. l'aiguille perce ta peau, et tu sens celle-ci se tendre, s'étirer maladroitement pour tenter de se refermer. tes yeux rivés sur la plaie, t'observes avec attention la minutie dont livia peut faire preuve. il ne lui faut pas bien longtemps pour te recoudre. ça pourra pas être pire. tu lèves les yeux, lui adressant un sourire sincère. pour quelqu'un qui n'a pas de diplome d'infirmière, j'trouve que tu te débrouilles bien ! faudrait penser à changer de voie ! avances-tu amusé de la situation. mais elle a son air un peu trop sérieux, ses yeux un peu trop inquiets. est-ce que tu vas t'arrêter un jour ismaël ? la question sonne comme un rappel à l'ordre. tu soupires, alors que tu lui prends la compresse des doigts pour continuer toi même à éponger ce qu'il reste de sang sur ton flanc. t'as pas envie de répondre, tu n'as pas envie de lui mentir, pas à elle. une des seules à avoir été présente sans condition. sincèrement, j'en sais rien. t'as toujours le regard baissé, quand tu le relèves ce n'est que pour reporter ton attention sur la bouteille de whisky et sur ton paquet de clope ensanglanté sur la table basse. tu te sers des deux, le verre, une cigarette. c'est pas comme si j'avais le choix livia. tes yeux bleus se plongent dans les siens à présent. t'aimes pas la savoir inquiète, mais tu t'attendais à quoi, en venant ici ? des félicitations ? une médaille pour tes conneries toujours plus grosses les unes que les autres. nouveau soupir. j'arrêterai oui. quand je serai mort. c'est ce que dit ton expression. tu tires sur la cigarette. et toi ? tu vas arrêter un jour ? arrêter de ne pas me dire toute la vérité. |
| | | Livia Henderson;
-- requiem for a lover -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
marilhéa. cosmic light. 6766 1915 28 âme en peine. agent de voyages, vendeuse de rêve autour du monde. queens traditionnel. on dit qu'le temps détruit
mais l'temps n'est pas notre ennemi
parce que plus j'te connais
et plus j'me sens bénie.
☆ ☆ ☆ brynn - anyone ? - anyone ?
| Sujet: Re: hématome (livia) Mer 23 Jan - 2:45 |
| y'a tout qui a déconné, comme souvent. et elle, qui n'a eu qu'à s'adapter à la situation de crise. en enfilant la blouse et les gants invisibles de l'infirmière à domicile. elle était capable de devenir beaucoup de choses avec ismaël dans les parages, parce qu'ils avaient à peu près tout vécu tous les deux. le bon comme le moins bon. et ce soir-là n'avait été qu'une pâle réplique d'un tas d'autres. il ne s'épanche pas, il ne le fait jamais alors elle fait bien d'être attentive, de capturer la moindre info', aussi minime soit-elle, qu'il voudra bien laisser échapper. elle n'obtient aucun détail, seulement le commanditaire et c'était sûrement ça qui l'irritait le plus. pourtant, elle passe dessus. n'ayant pas envie de gâcher davantage la soirée, il avait assez récolté du paternel sartier. ce pourquoi elle était prête à lui offrir une trêve, jusqu'à la prochaine fois. pour quelqu'un qui n'a pas de diplome d'infirmière, j'trouve que tu te débrouilles bien ! faudrait penser à changer de voie ! un rire s'échappe d'entre ses lèvres. j'le conseille à personne. cela dit, j'ai été aidée, j'avais pas un patient trop emmerdant et j'étais dans de bonnes dispositions. pourtant, il y en avait des récalcitrants, des geignards, des chieurs en puissance et elle ne se sentait pas la patience de gérer cela. jouer l'infirmière à titre exceptionnel lui suffisait amplement. terminant de s'illustrer par ses talents plutôt inattendus en matière de soin, elle le laisse finir de tout nettoyer. elle, elle préfère se recentrer et poser les questions qui fâchent, celles qui ne mèneront à rien de bon et sûrement pas aux réponses qu'elle désespérait d'entendre un jour. il met un temps avant de prendre la parole, un temps de trop. qui suffit à lui faire prendre conscience que ça sent mauvais. et qu'elle pouvait déjà oublier, ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle serait rassurée sur son cas. sincèrement, j'en sais rien. ne rajoutant pas plus, elle se contente de l'observer. son regard fuyant, le verre de whisky et la clope qu'il reprend. c'est pas comme si j'avais le choix livia. jusqu'à ce qu'il revienne enfin à elle. on a toujours le choix. et ça la fait chier qu'il le prenne comme ça. y'a ses yeux sombres qui le supplient d'arrêter ses conneries, de l'épargner ne serait-ce qu'un tout petit peu, de la laisser respirer correctement pour une fois. sans trembler. j'arrêterai oui. ouais mais t'as la sensation que la suite de l'histoire ne te conviendrait pas. c'était peine perdue depuis des années déjà, pourtant elle ne faiblissait jamais, elle se résignait encore moins. peut-être qu'à force d'y croire trop fort, elle parviendrait à le convaincre du bien fondé de ses propos. et toi ? tu vas arrêter un jour ? sa mine se transforme, ses sourcils se froncent et l'étonnement prend place sur tous les traits de son visage. moi ? qu'est-ce que j'devrais arrêter ? elle a beau essayer de comprendre, rien ne s'éclaire dans sa caboche. la question est floue, ne fait écho à rien. si bien qu'elle ne sait même pas quoi lui dire, alors qu'elle ne demandait que ça. de quoi tu m'parles ismaël ? tu voudrais simplement qu'il te mette sur la piste, qu'il te dise ce qu'il veut entendre au lieu de te sentir aussi larguée que tu l'étais à présent. tu veux que j'te dise quoi ? que j'supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose ? bah oui d'accord, c'est à peu près ça mais tu le sais déjà. elle continue. que j'préfèrerais que ce soit moi plutôt que toi, ouais ça aussi c'est vrai. elle poursuit encore. toi, moi, ça fait des années que c'est comme ça, non ? pour elle, ça tombait sous le sens. elle avait trop vécu à côté de lui pour savoir s'en passer et vivre autrement. ce n'était que les années qui les avaient forgés. |
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| Sujet: Re: hématome (livia) |
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