to feel alive ❁ (ft.katalina)

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{ to feel alive}
crédit/ tumblr ✰ w/@katalina sewell

La douleur qui te tordait l’estomac à t’empêcher de dormir. Au-delà de ça c’était ton putain d’esprit qui te causer le plus de peine. Il n’y avait rien de pire entre la douleur physique et celle qui vous assailles pour ronger chaque parcelle de votre cœur. Celle qui vous hante jusqu’à l’épuisement. C’était ça, tu étais épuisé mais, incapable de trouver le sommeil. Tu avais les mots de la psy qui se passer en boucle dans ton esprit. Encore et toujours. Les séances obligatoire quand on décidé de choisir la mort à la vie apparemment. Il fallait que tu prépares ton départ t’avais-t-elle dit, toi qui avais cru que ce serait plus simple que vivre. La perspective de devoir préparer tes adieu te déchirer les entrailles à en faire des cauchemars. Ce qu’il te manquait finalement c’était une amie. Une vraie. Quelqu’un qui te comprend au-delà de ton putain de cancer. Les yeux rivé sur le plafond de la chambre d’hôpital tu te concentre sur ta respiration et celle de ta camarade de chambre. Katalina de ce que tu avais compris elle était nouvelle ici mais, tu n’avais pas encore eu l’occasion de sympathiser. Peut-être que elle, elle te comprendrait tu te disais ?! Peut-être que demain tu ferais le premiers si tu te n’étais pas prise à partie par les visites continuelles de tes parents que tu ne supportais plus. A dire vrais tu ne supportais plus grand-chose. Tu arrivais même à monter des combines avec les infirmières pour être tranquille. Personne ne semblait comprendre ton besoin de te retrouver avec toi-même. Un souffle lasse qui venait du cœur. Il fallait que tu sortes de cette pièce ou tu allais vite devenir folle. Tu décrétas que tu avais faim alors que tu savais pertinemment que quoi que tu ingurgiterais finirait dans le fond des toilettes. Tu n’avais plus rien à perdre de toute manière. Tu te sors de ton lit les pieds qui s’enfoncent dans tes pantoufles. Tu t’emmitoufles dans un gros pull en laine et aussi discrètement que possible tu passes devant le lit de la jolie blonde qui partage ta chambre. Ta maladresse à raison de toi et tu te prend les pieds dans la table roulante mal rangé. « Aïe Putain !! » tu t’exclame en mettant ta main devant ta bouche bien trop tard. « Désolé… je… tu dors ?! Katalina….une glace ça te dis ?! » que tu chuchotes pour ne pas attirer les infirmières.    

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crédit/ tumblr ✰ w/@soléane bowens

c'était comme cela chaque nuit que tu passais ici. t'étais ainsi à chaque fois que tu venais passer la nuit à l'hôpital. morose. la journée, t'étais une autre. celle qui jouait la forte, celle qui continuait à se battre avec le sourire. comme tu l'avais toujours été. souriante, douce, combative mais pas mesquine. mais lorsque la nuit tombait, c'était tout différent. comme lorsque les rats sortaient la nuit. comme lorsque les démons hantaient la nuit. c'était pareil pour toi. tes pensées t'envahissaient, positives ou négatives. surtout les secondes. tu réfléchissais trop. à toi, à ta vie. à ce que tu pourrais manquer, si tu n'étais plus là. et puis, c'était comme cela. tu avais toujours eu du mal à dormir dans un autre lit que le tien. et là, dans le silence de la chambre, allongée sur le côté, seule la respiration de ta camarade de chambre arrivait à tes oreilles. t'étais concentrée dessus. y avait plus moyen pour toi de t'en défaire, d'arrêter d'écouter si elle était constante, d'arrêter de respirer entre ses inspirations comme si c'était un jeu. et puis, t'observais aussi la petite lumière rouge de la télévision. d'un oeil, puis d'un autre. les deux. le regardant flou et parfois plus net. tes deux superbes activités de la nuit sont coupées par du mouvement derrière toi. bruit de froissement, bruit des draps, tu penses seulement que la demoiselle se retourne simplement dans son sommeil quand t'entends le bruit de pantoufles qui glissent sur le sol, puis d'autres froissements. tu sais pas trop ce qu'elle fout. mais son aie, putain et son coup de pied dans l'une des tables roulantes de votre chambre te fait légèrement sursauter malgré toi. tu t'es redressée dans le noir, ne la voyant pas réellement mais sentant sa présence. "tu sais, tu chuchotes mais avec le boucan que tu as foutu, je comprends pas pourquoi elles ont pas débarqué." tu lances en chuchotant tout de même, dans le noir, un petit timbre amusé dans la voix. c'est le cas. tu connais pas réellement soléane, tu la connais même pas parce que tu l'as rencontré tout à l'heure mais elle t'a l'air gentille. et une glace ne serait pas refus. "mais une glace, ça me dit carrément !" t'es déjà sur tes pieds, dans tes chaussons, à enfiler cette grosse robe de chambre fourrée et bien chaude, ultra pas glamour et sexy mais dans laquelle tu es si bien, toi qui est devenue plus frileuse depuis quelques mois. "tu ferais pas une bonne voleuse ou assassin voulant me tuer, tu sais ?" tu chuchotes, tes mains devant toi alors que t'avances dans le noir, soléane dans le dos. discrètement t'ouvres la porte et sors doucement et discrètement dans le couloir plongé dans une ambiance plus tamisée. silencieuse et du menton, tu lui fais comprendre que tu la suis. t'es arrivée il y a quelques temps, tu ne connais pas les recoins comme la jolie blonde.

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crédit/ tumblr ✰ w/@katalina sewell

Tu avais cette douleur qui t’assailles. Cette douleur incontrôlable qui ne se guérissais pas car elle attaquer ton esprit. Le moral qui prend tous les coups possible et inimaginable et qui ne disais rien jusqu’à t’en rendre malade. A t’en privé du repos précieux pour que le corps se sentes mieux. Tu te débattais contre toi-même des heures durant. Comme ce soir jusqu’à en sortir du lit. Jusqu’à vouloir prendre contrôle sur les maux qui te hantent. Sur le mal qui te ronge. Tu veux oublier un instant que dans quelques semaine, quelques mois tu n’aurais même plus de douleur à te soucié. Tu n’auras plus rien. Tu ne seras plus rien. Alors, tu veux profiter des derniers instants qu’il te reste pour vivre. Vivre et ne pas survivre. Alors, tu n’as qu’un objectif te sortir de ce lit et il te faut moins de temps pour le pensé que pour le faire. Tu es déjà en route pour la cuisine quand tu te prends la table roulante à t’en faire remarquer par tout le service. Heureusement seule Katalina ta nouvelle partenaire de chambre se manifeste. Sans réfléchir voilà que tu veux l’embarquer dans ton aventure. Comme un besoin de combler ta solitude avec quelqu’un qui pourrait vraiment te comprendre sans avoir à te faire passer un interrogatoire. « Parce qu’elles sont probablement en train de manger et que la nourriture est bien plus importante que des patients qui dans tous les cas vont passer l’arme à gauche !! » Un peu défaitiste sur les bords ou pas très subtile mais après tout, seule les mourant on le droit de faire des blagues de ce genre sans être pris à partie. Tu tournais surtout la chose à l’autodérision pour ne pas tomber en dépression. C’était ta manière à toi de te protéger sur la suite. Sur ton avenir ou plutôt le futur que tu avais décidé de ne pas t’accorder. « On ne dit jamais non à une glace, tu vas voir celle chocolat-cookies est à tomber !! » Tu souris en la laissant finir de sortir de son lit puis armée de vos pantoufles et votre accoutrement digne du placard de ta grand-mère vous étiez partie. Partie pour une aventure qui au moins te ferais oublier ta putain de situation pendant un instant. Tu avais bien besoin d’une amie en ce moment et tu espérais que Katalina pourrait être l’oreille attentive et compréhensive dont tu avais besoin. « Aha c’est claire, je risquerais de me tuer avant d’atteindre ma cible maladroite que je suis… » Un rire s’échappes de ta bouche avant que tu n’es le temps de l’étouffer avec tes mains. Tu te retournes en souriant vers ta complice une fois toutes les deux dans le couloir tu lui fais signe de te suivre. « Le plus dur reste à passer le bureau des infirmières, prête à ramper ?! » un petit clin d’œil un signe chut à la jolie blonde et te voilà à quatre pattes avec comme seul objectif remplir ton estomac. Une chose est certaine vous aviez l’air fine toutes les deux.

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crédit/ tumblr ✰ w/@soléane bowens

ta robe de chambre que t'enfiles sur ton dos, tes chaussons que tu mets à tes pieds, t'es fin prête à partir en exploration, fin prête à faire la fête à ces glaces dont viens de te parler soléane. une glace en hiver, c'est pas le top mais tu donnerais tout pour une glace du réconfort. comme celles que tu as enfilé lors que t'as su que ton petit-ami allait te tromper. t'as été une elle woods à cent pour cent, le total cliché mais faut dire que tu venais aussi d'apprendre un jour plus tôt que t'étais atteinte de cette sale maladie... "je suis presque sûre qu'elles mangent le meilleur et ce qu'elles nous donnent pas." tu lances, presque prête à faire ce mouvement de tête boudeur qu'il détourne le faciès rapidement comme sur un certain réseau social au logo bleu. tu souris à cette jolie blonde qui te semble sympathique, qui t'embarque avec elle dans l'aventure des couloirs de l'hôpital. vous sortez de la chambre, discrètement, prudemment. tu pousses doucement, tes cheveux blonds légèrement en bataille sur ton crâne, alors qu'elle te confirme qu'elle pourrait se tuer avant d'atteindre sa cible. "je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles dans ce cas.." tu rétorques en chuchotant à ton équipière alors que vos pas sur le sol ne font presque aucun bruit. tu la suis dans cette aventure grotesque mais qui t'amuses, qui te fait du bien alors que tu tombes à genoux et que tu la suis en longeant le mur sous la fenêtre des infirmières. une fois l'objectif presque atteint, c'est là que t'entends la voix venant du bureau. je prends ma pause, je vais fumer. rapidement, ton quatre pattes qui s'accélère, tu te relèves plus loin avant de tirer le bras de ta camarade. "vite vite vite, il y en a une qui sort !" tu chuchotes en te mettant à courir tout droit, un rire discret qui sort de tes lèvres, ne sachant pas réellement où tu vas, t'es limite comme un lapin qui se retrouve enfermer dans une cage un court instant, avant d'ouvrir la porte d'un placard à balais. tu pousses la blondinette, entres à ton tour en refermant la porte et vous plongeant dans le noir. collée à soléane, tu ne peux pas te retenir plus longtemps, tu pouffes aussi discrètement que possible. bon sang. depuis quand tu t'es pas senti aussi vivante ? depuis quand ton cœur n'a pas bombardé dans ta poitrine aussi vite ? bien trop longtemps. depuis ces deux jours fatidiques.

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Voilà bien la première fois de ta vie que tu ne regrettais pas ton instant de maladresse. Au-delà du réconfort que pouvait apporter une bonne glace, u avais besoin d’une amie. Une vraie, une qui te comprendrais. C’était peut-être un peu triste à dire que ce qui vous rassemblait outres les deux c’était une fichue maladie mais, vous n’y pouviez rien après tout. Alors, à quoi bon s’apitoyer. Tu n’avais pas eu à réfléchir longtemps pour inviter ta nouvelle camarade de chambre à venir partager de la glace piqué dans les cuisines de l’hôpital. Partager un moment de légèreté que l’une comme l’autre mérité largement  « Je les ai vue l’autre jour se battre pour le dernier pot de crème au chocolat, les trop bonne là… et moi j’avais eu la crème caramel dégueu !! » que tu lances faussement éhonté du traitement que vous receviez ici. Vous n’étiez pas trop mal lotie mais, en faire des tonnes cela vous redonnez le sourire. Cela faisait du bien un peu. Sourire mutuelle échangé et tu sens que de la jolie blonde tu pourras t’en faire une amie pour le temps qu’il te reste à respirer en ce bas monde. « Aha oui c’est claire, tu peux… jsuis plus capable de me tuer en tentant d’atteindre ton lit… » Rire étouffé par la main que tu places du ta bouche. Dieu que cela faisais longtemps que tu n’avais pas passé un moment si léger. Un moment sans te sentir malade. Un moment à en oublier presque où tu étais. Cette aventure nocturne te faisait un bien fou. A te sentir presque vivante dans une coquille que tu sentais déjà mourante. A quatre pâtes par terre, à vous faufiler sous la fenêtre du bureau des infirmières telles des vers de terre rampant. Des vers de terre en robe de chambre et pantoufle nounours. Tu voulais éterniser l’instant dans ta mémoire. Comme tous ceux que tu vivrais dès à présent jusqu’à ce que l’heure ai sonnée pour toi. T’es prise un instant de trop dans tes pensée et voilà que la voix de ta complice de la soirée t’en tire. Sursaut tu te laisses guider dans l’accélération. « Mince !!! » que tu as juste le temps de lâcher avant de finir ta course effréné à quatre pattes puis de bout. Pas me temps de réfléchir à une échappatoire que tu te retrouves entre un balais serpillière et un balais brosse pousser par Kat’ à l’abris. Le souffle court que tu tentes de reprendre et le cœur vacillant dans ta poitrine. Tant d’émotion. Tu l’observe dans la pénombre avant d’éclater de rire le plus discrètement que tu puisses le faire. « C’était moins une… Bien jouer Speedy Gonzales !! » Reculant un peu tu manques de trébuché le pied qui atterrie dans ce qui semble être un seau. Retenue au bras de la jeune femme à quelque centimètre de toi, définitivement, tu t’en souviendras de cette aventure. « J’ai failli me ramasser, maladroite jusqu’au bout, je te l’ai dit !! »tu rigole de plus belle en te sortant le pied de sa cachette. « On attend un peu et on y va… faut prendre l’escalier de secours !! » que tu dis prête à repartir. Personne ne t’empêchera d’avoir ton dû. Pas Ce soir, tu veux de la glace, tu en auras !!

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crédit/ tumblr ✰ w/@soléane bowens

depuis combien de temps tu n'avais pas passé un moment aussi amusant ? bien trop longtemps. sans aucun doute depuis au moins un an. depuis l'annonce de ta maladie. depuis la découverte de la tromperie de ton petit ami. depuis la mort de ton père. un enchaînement d'événements qui t'était tombé dessus comme un bloc. et depuis ce jour, tu portais tout cela sur tes épaules. tout était secret. tu n'avais parlé de ta maladie à personne, seulement à quatre personnes. tes grands-parents paternels, ton agent sportif et leto. c'était triste, tu le concevais, d'être seule. aussi seule dans ces épreuves. mais t'avais su t'y faire. jusqu'à aujourd’hui. jusqu'à passer un moment comme celui-ci avec ta coloc de chambre dans ce maudit hôpital. tu riais et ça te faisait du bien. tu pensais à autre chose et tu te sentais bien, comme si pendant quelques instants, tu oubliais tout et tu profitais. course effrénée, tu vous embarques dans un placard à balais, le rire discret aux lèvres. j'aurais pas du faire du patinage mais du sprint.. tu rétorques, les yeux s'habituant difficilement à la pénombre avant qu'un nouvel enchaînement d'événements ne se produise. la blonde recule, manque de se rétamer au sol, se rattrape à ta personne, ce qui te fait légèrement prendre appui sur une étage. un sceau glisse et tombe sur la tête. aïe tu chuchotes en rattrapant de justesse le sceau avant qu'il ne se fracasse au sol et fasse du bruit. tu frottes ta tête de ta main libre, le sceau ta hanche. ehh reprends ton karma de merde, j'ai rien demandé. tu rigoles en posant délicatement le sceau au sol, prête à repartir sur le parcours du combattant. quelques minutes passent et tu ouvres discrètement la porte derrière toi. sans bruit, encore une fois, tu passes ta tête à l'extérieur pour vérifier qu'il n'y a personne. go go go tu lances comme si tu avais une escouade derrière toi en te mettant à courir vers le dit escalier de secours pour descendre précipitamment les marches vers le saint graal.

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crédit/ tumblr ✰ w/@katalina sewell

L’aventure qui dépasser tes espérances alors que tu étais partie pour y aller seule tu avais gagné une partenaire de jeu. En l’instant tu te sentais étrangement libérer d’un poids. Le foutu poids de la maladie et ça, ça n’avait pas de prix. « Il n’est jamais trop tard pour la reconversion !! On a qu’une vie on est bien placé pour le savoir !!! » Que tu lances consciente que le sport était loin d’être de l’avis des médecins dans vos conditions respectives mais, dans tous les cas vous alliez mourir alors autant en profité jusqu’au bout. Tu en étais venue à cette fichu réalisation que tu préférer profiter de tes derniers instant de vie comme tu le souhaité plutôt qu’à perdre du temps à tenter d’en gagner un peu plus. C’était toujours en vain. Tu voulais plus en perdre de temps. Plus jamais. Tu ne savais ce que pensais Katalina à ce sujet après tout, tu venais juste de l’as rencontré. Peut-être qu’elle nourrissait encore l’espoir de s’en sortir. Toi, tu avais arrêté d’espérer. De toute manière tu n’avais pas la tête à t’enliser de grand débat. Non, l’heure était à la détente. A un instant de vie. Ton rire qui transperce l’air. Ton rire que tu étouffes pour ne pas attirer l’attention alors que ta maladresse entraîne celle de ta nouvelle amie. Dieu que ce genre de légèreté te fait du bien. Dieu que cela t’avais manqué. « Je plaide non coupable ! » Que tu lances en rigolant légèrement à en avoir mal au abdos. Ton souffle que tu reprends avant de repartie à la conquête du saint Graal. La glace. La jolie blonde qui se prend pour un chef commando et c’est partie. Tu l’a suis sortant du placard à balais avant de vous élancer vers la porte des escaliers de secours. Manquant de trébuché à cause de ces fichues pantoufle. Demi-tour obligé quand tu en paire une en chemin. Karma de merde juqu’au bout. Un chausson au pied l’autre à la main tu passes la porte de l’escalier de secours et t’arrêtes un instant pour reprendre ton souffle. « Il faut aller au niveau moins deux !! » ton chaussons que tu remets en place et les escaliers que tu commences à descendre deux à deux il ne manquerait plus que vous tombiez sur l’agent de sécurité qui fait sa ronde. « Après ce parcours du combattant on va la mérité notre glace moi j’dis !! » mine de montrer les muscles que tu n’as pas en regardant la jeune femme avant de rigoler de nouveau. Pour la première fois depuis des années tu te sens libre. Comprise et cela te fait un bien fou.

tu pouffes, frottes ta tête là où le sceau est tombé. c’est ça oui, t’es de mèche avec lui je suis sûre. tu rétorques au sujet du karma avant de sortir du petit cagibi à balais et entretien. vos petites personnes qui se précipitent vers l’escalier de secours, tu suis la blonde en pyjama pilou pilou dans les escaliers, manquant à plusieurs reprises de te fracasser la gueule dans les marches pour défondrer sur le sol des différents paliers. jvois que t’en es pas à ton premier hold up chez les glaces. tu lances derrière en riant doucement alors que tu l’observes sauter les marches deux en deux. tout une technique apprise, maîtrise. t’es impressionnée. toi, t’as plutôt l’air d’un boulet derrière elle, à croire que tes années de patinage et de voltige ne sont pas compatible avec le sport de vol de glace en hôpital et en pleine nuit. escaliers descendus, vous arrivez enfin au niveau moins deux. dernières vérifications dans le couloir qui mène aux réserves et vous voilà, enfin, arrivez dans le temple de la glace. tu la laisses faire, ouvrir les bons congélateurs où elle sait où se trouve votre saint-graal, tu t’installes au sol, contre la porte pour bloquer l’accès, au cas où. vanille ! tu cries presque, les yeux brillants d’impatience comme une gamine quand elle te demande le parfum que tu souhaites. et tes yeux finissent par se perdre dans la cuisine sombre, la détaillant simplement et de ce que tu peux voir avant de les reposer sur soléane. ça fait longtemps que t’es là ? tu finis par demander, une fois qu’elle revient vers toi, vos glaces en main. évidemment, tu parles de l'hôpital, tu parles de ce qui vous touche toutes les deux. t’as un petit sourire aux lèvres, osant faire ta curieuse avec ta colocataire de chambre. après tout, vous êtes toutes les deux dans la même merde, avec une vie qui ne tient plus qu’à un fil.

@soléane bowens  

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crédit/ tumblr ✰ w/@katalina sewell

Rire et légèreté c’était comme si on mettait sur le chemin de ton désespoir un rayon de lumière. Une pause dans le dédale tortueux de ta vie. Tu t’en méfiais du calme avant la tempête mais, pour une fois, tu n’avais pas envie de te laisser prendre par la peur du après. Tu n’avais plus besoin de le faire de toute manière. Des après, tu en aurais bientôt plus. Il n’y avait plus que l’instant qui comptait pour toi. Celui à rigoler avec Katalina au gré d’une aventure que tu n’oublierais pas. « J’avoue… démasquée, lui es moi on a un pacte !! » que tu rigoles avant de t’armée pour la dernière ligne droite. La minutes d’avant à vous cogner calfeutrées dans un placard à balais et celle d’après à dévalés les escaliers jusqu’aux cuisines. « Tu as affaire à la plus grande voleuse de glace de l’histoire de cette hôpital !! Tu as de la chance !! » Que tu dis un peu essoufflée avant d’arriver à bout de votre parcours du combattant.   Derniers coup d’œil et dernières porte et vous voilà arrivée à destination. Réconfort bien mérités. Tu te diriges vers les congélateurs, toute enjouée attrapant la vanille pour ta nouvelle amie et chocolat cookies pour toi. Les gros pots dans l’une de tes mains et de l’autre tu attrapes deux grosses cuillères dans un tiroir. « Madame est servie !!! » que tu dis en t’asseyant au sol en face de Katalina. Son pot devant elle et le tiens devant toi que tu t’empresse d’ouvrir pour y plonger la cuillère. « C’est ma résidence secondaire ici, enfin qu’en y pensant j’y ai surement passée plus de temps que chez moi !!! » que tu dis en souriant. Une question tout à fait légitime venant d’elle. Le genre de question que l’on peut se poser entre malade mais, que venant des autres on l’accueil toujours plus amèrement. « Je traîne ce fichu cancer depuis gamine, je savais à peine marcher qu’il était là… rémission à plusieurs reprise ! Pseudo guérisons mais, me revoilà là… depuis quelques semaines ! » Ajoutes-tu avant d’enfournée une cuillère de glace d’en ta bouche. Le plaisir du sucre ou le meilleur des réconforts. « Je signe là mon ultime voyage, j’ai décidé de raccroché comme on dit !! » tu ne veux pas la découragée elle mais, toi, tu t’es assez battu !! « … et toi alors ?! C’est quoi ton histoire ?! » Un sourire amicale alors que ça te fait du bien d’en parler. De parler à quelqu’un d’autre qu’un psy, un docteur ou même ta famille. Parler à quelqu’un qui peut vraiment te comprendre !!

là, assise sur le sol froid d’une des cuisines d’un des hôpitaux de new-york city où t’as élu domicile depuis quelques heures seulement, t’observes la jeune femme que fouille dans les congélateurs. tu te poses tellement de questions sur elle, t’intéressant de savoir qu’elle est son histoire à elle. habituellement, t’es pas le genre de fille à vouloir parler de ta maladie avec quelqu’un. tu as déjà donné à en parler à quelqu’un. ton père est mort peu après lui avoir annoncé. ton petit-ami t’a trompé peu après lui avoir annoncé. et ça résonnait en toi, comme si ta maladie faisait fuir tout le monde, comme si ta maladie te rendait bien plus différente à leurs yeux alors que t’aimerais être regardée comme une femme normale. mais en cet instant, c’est bien différent. parce que soléane, elle te comprend. parce que elle et toi, vous êtes dans la même barque de survie après l’effondrement de vos vies.
tu la remercies quand elle revient avec votre précieux, tes mains prenant la glace, t’en ouvre rapidement le couvercle pour y planter ta cuillère, tout en l’écoutant. t’es autant désolée pour elle que tu l’es pour toi. peut-être un peu plus pour elle parce qu’elle se traîne cette merde depuis qu’elle est naît. mais il y a pas de légitimité là-dedans, quelque soit l’arrivée de la maladie dans vos corps, vous êtes dans la même merde, votre vie ne tient plus qu’à un fil, qu’à un corps qui peut se mettre à déconner d’un seul coup.
mais quand elle insinue clairement qu’elle a décidé d’arrêter de se battre, ça te fait quelque chose. tu la connais pas mais tu te reconnais en elle. vraiment ? tu ne sais pas quoi lui dire. tu lui diras pas que t’es désolée parce que t’as pas envie qu’on te le dise. t’as pas envie de lui dire de s’accrocher parce que tu n’aimes pas qu’on te le conseille. diagnostiquée il y a plus d’un an après un effondrement sur la glace. tu cales ta tête contre la porte, la cuillère que t’apportes à la bouche. je suis patineuse tu tiens à préciser, ta tête qui se tourne vers elle juste pour lui dire avant que tes yeux viennent se reposer devant toi. je suis partie en France me soigner, pour avoir le soutien familial tout ça, tout ça. mouvement de ta main. on me conseille une greffe mais personne de compatible là-bas. et donc me voilà de retour à new-york, j’ai un membre de ma famille ici qui pourrait l’être. voilà, voilà. mais quelqu’un qui ne te connaît pas et qui ne soupçonne même pas ton existence.

@soléane bowens