between two lungs.

traits de caractère / (double-face) ses sourires rayonnants, son visage de poupon et ses yeux clairs, ne sont que des attraits lui permettant d’appâter les inconscients. dans les méandres de son esprit gravitent des idées noires aux effluves sanglantes, ce sont elles qu’il cache en société, enlevant seulement les chaînes quelques soirs de pleines lunes. (vampire émotionnel) il a le goût du sombre, aime observer le monde qui l’entoure et provoquer des désastres internes. il n’y a que dans les émotions les plus mauvaises qu’il pioche sa force, qu’elles soient siennes ou vous appartiennent. (scream) les cris ont toujours bercés sa vie. en commençant par celui de sa mère lors de l'accouchement, jusqu'à ceux qu'il arrache des bouches de ceux qui n'écoutent rie. élevé au milieu des anges de l'enfer, la douceur lui a toujours fait défaut, et c'est avec une grande habileté qu'il perpétue l'héritage laissé par son père. celui d'une terreur douce et insidieuse. (le joker) il n'a pas peur de la mort ézéchiel, encore moins de la souffrance. ézéchiel ne se bat pour le pouvoir, ses actes ne sont pas dictés par la soif d'argent ni même de vengeance. c'est pour voir le chaos régner sur ce monde qu'il prend les armes. la douleur qu'il inflige, est parfaitement gratuite, sans but, ni limite.  
fin manipulateur, menteur hors pair, il s'adapte à toutes circonstances, sacrifiant ses pions sans le moindre remord pour parvenir à l'échec et mat.

les balles fendent l’air.
la riposte est sévère.
son palpitant bat la chamade, quand il voit les siens prêt à tomber pour la chef. la fille de sonny barger qu’il rêve d’éjecter de son trône d’acier. c’est ce soir, cette nuit, c’est l’accord qu’il a passé, tuez la reine, et vous aurez l’accalmie, tuez la reine et les contrats seront signés. le plan était précis, chacune des étapes revues à la loupe, aucun acte manqué possible. des années qu’ézéchiel manigance et prépare ce qu’il nomme une vengeance, ils se sont joués de mon père, j’aurai leur fille unique. et quand elle tombe, enfin, y’a l’adrénaline qui lui vrille le crâne.
quand elle tombe, son regard acier s’accroche à elle, les secondes s’écoulent et les cordes vocales de saraï ne cessent de vibrer à une fréquence assourdissante. tu aurais du tomber raide morte. la balle ne s’est pas logée en pleine tête, ni en plein cœur. elle n’a pas touché un poumon, ni transpercé sa gorge. c’est une artère qu’elle vient écorcher, la fémorale. à chaque battements de cœur, il voit le sang gicler, à chaque battement de cœur, il voit la souffrance assombrir les traits de saraï. tu n’aurai pas du souffrir. seulement périr. il se retrouve pris au piège ézéchiel, entre deux sentiments qui l’agrippent et le secouent sans ménagement. les doigts ancrés à la crosse de son flingue, il reste immobile un instant, n’ayant que faire des coups de feux -il sait, qu’ils n’oseront pas le toucher, pas après ça. quand il se déplace, c’est avec vivacité, pistolet coincé à l’arrière de son jean, plaqué contre ses reins. il accoure jusqu’à la brune, l’amie d’enfance un peu trop chérie. ses doigts se plaquent contre la plaie béante, ne font plus qu’un avec elle, tout ce qu’il veut, c’est stopper l’hémorragie. arrêter ce désastre. t’inquiète, c’est rien. qu’il lui balance, sans même la regarder, trop occupé à contempler le rouge qui ne cesse de s’échapper. il n’en croit pas un mot, ce n’est pas rien. peut-être qu’ils ont eu l’os, peut-être qu’ils ont déchirés les muscles, bousillés les nerfs. ils vont crever pour ça. qu’il ajoute, cette fois le bleu de ses yeux s’ancre aux siens. ils vont crever, il va crever, pour n’avoir pas su faire ce qui était demandé. j’voulais pas te voir souffrir comme un putain d’animal. j’voulais que tu clamses en toute humanité saraï.

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rater la cible n’était pas une option. qu’il crache, ses mains croisées derrière son dos, il fait les cents pas dans la minuscule chambre d’hôtel. ce n’était vraiment pas, mais alors, vraiment pas une putain d’option. il a abandonné sa veste en cuir depuis un moment, elle pend vulgairement à l’unique crochet de la porte d’entrée. il a le rire jaune, les cheveux désordonnés. une éclaboussure de sang décore sa joue droite. une respiration étouffée, saccadée, se mêle au grincement de ses molaires. nerveux, il tourne le visage vers la source du bruit. un homme, pieds et poings liés, accroché à l’unique chaise, un scotch gris épais lui cisaille les lèvres. tu voulais parler ? il arque un sourcil, s’approche du visage tuméfié, une idée lumineuse t’es venue ?! ses deux mains se posent sur les accoudoirs, il sonde les yeux verts qui lui font face.
il a sombré dans la folie ézéchiel, en un claquement de doigt, deux jours seulement après la rixe. il a attrapé un des mecs de cette bande d’incapables, l’a foutu dans le coffre de sa propre voiture et à rouler prés d’une centaine de kilomètres dans une camaro difficile à manier. c’est dans un motel miteux qu’il s’est arrêté. il s’est enfilé un burger dégoulinant dans le dinner d’en face, à attendu patiemment que la nuit tombe flirtant avec retenue avec katie, la serveuse au joli tablier vert. puis il a sorti le connard de son étuve, l’a jeté sur la moquette de la chambre numéro huit sans même lui retirer son bâillon. il n’a pas compté le nombre de coups qu’il lui a foutu dans le crâne, ne s’est pas inquiété des côtes qu’il a entendue se fêler. il lui a hurlé de nombreuses insultes, lui a écrasé la trachée jusqu’à ce qu’il perde connaissance, puis il l’a assit. s’est installé sur le matelas juste en face l’observant jusqu’à ce qu’il se réveille.
le voilà maintenant accroché à ses yeux, sans délicatesse aucune il lui arrache le collant de la bouche, ne se formalisant pas de la peau qui suit le mouvement. qu’est-ce qu’on fait ? qu’est ce que ton boss compte faire ? l’homme suinte la peur, ézéchiel lui, dégouline d’amertume. hum ?! il patiente, le nez presque collé à celui de son prisonnier, j’y... j’y suis pour rien... qu’il bredouille, le blond secoue la tête négativement toi, ou un autre, quelle importance. tu fais partie du même lot de sous-merdes. son cœur cogne entre ses tempes, il se voit déjà lui trancher la langue pour cette absurdité, mais il se redresse. il prend sur lui et inspire un grand coup, croisant ses mains contre sa nuque tout en s’étirant. son pied se pose sur la chaise, entre les jambes du type et il pousse avec force, le faisant s’écrouler au sol. ce n’est que pour que tu passes le message que je te laisse la vie sauve. enfonce toi bien ça dans le crâne. ajoute-t-il, récupérant sa veste avant de sortir de la chambre, son téléphone déjà collée à l’oreille, c’est Saraï qu’il appelle. faudrait que t’envoie un des gars pour me récupérer (...) j’sais pas, quelque part sur la route 206 (...) j’ai chopé un de ces connards (...) mais non, j’l’ai pas tué, il n’a peur de rien quand il balance la demi-vérité à celle qu’il rêve de voir dans un cercueil, il écoute ses mots tout en s’allumant une cigarette à même le couloir, d’un coup de pied il ouvre la porte battante donnant sur l’extérieur ça va, j’voulais juste qu’il saisisse, si t’as tant envie de jacter, viens m’chercher, le murray’s, je t’attendrai devant. sans plus de cérémonie il raccroche, la dernière insulte de saraï a fait ressortir son sourire.