zeno | confidence watching a movie.

Zeno & Noam.

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Tu n’arrives à rien. Même avec ces quelques jours déjà passé au contact avec ce lieutenant Sanders, autant dire que tu n’as pas réussi à comprendre plus les différences avec le flic qu’il illustre ton roman érotique. Ou alors tu y mets une sacré dose de mauvaise volonté. C’est fort possible, surtout que ton esprit est plutôt accaparé par bien des choses. Beaucoup trop de chose. La première grande chose est clairement la nouvelle que cette lettre de notaire t’a annoncée. La mort des parents adoptifs de ta fille Maheen décédés. Un choc. Littéralement. En tant qu’adoption ouverte, tu avais un droit de visite sur la petite, en parlant aux parents et en réglant les questions logistique avec eux, mais tu n’avais jamais opté pour la voir, une photo , des dessins étaient amplement suffisant. Car la peur te bouffait à l’idée de vouloir repartir avec elle, au moment d l’accouchement, la voir, ton sourire s’étirant à t’en faire mal, ton cœur crevant sur place à l’idée de ne plus la voir à chaque seconde de ta vie. Ce fût un sacrifice horrible que de la laisser derrière toi, beaucoup trop même. T’aurais pas pensé qu’on pouvait autant s’attacher à un être qu’on n’avait pas vu, tu n’étais pas des femmes à croire au fait qu’on pouvait créer un lien à travers une paroi de peau, et ce fût le cas. Cet être fût absent et cette absence tu la vivais dès que ton regard se déposait sur un enfant, surtout les petites filles, dans les parcs. Le sourire illuminant ton visage, le myocarde chantant une berceuse à ton être, mais cela te tuait, tuant petit à petit l’organe central dont tu disposais. Tu étais à ce petit bureau/salon que tu louais à la startuplivin que gérait Zeno, qui était devenu avec les années un ami. Un confident même, tu t’étonnais à te confier à lui, comme tu pouvais le faire avec ta sœur. Zeno en quelque sorte était comme un frère, plus grand, pas forcément plus raisonnable, mais ce n’est pas toi qui demandait à quiconque d’être raisonnable, tout au contraire, autant dire que ce n’était pas du tout toi. Tu étais la vivacité, la personne la plus fonceuse et complexe parfois à saisir. Tu composais un article sur ton ordinateur, pour le blog que tu tenais, la drogue dans les sports universitaires. Tu avais rencontré beaucoup de personne ayant consommé, ne voulant pas forcément témoigner, dans ce monde qu’étais le sport universitaire, il y avait une demande atroce envers les stars sportives, les poussant à la plus haute performance et ne leur laissant aucune chance de retomber sous peine de dire adieu à leur rêve. Les minutes, les heures passent comme toujours, tu cherches, tu trifouilles toujours longtemps avant de réellement composer, tu aimes faire les choses bien, alors tu n’avais pas du perçu que Zeno était déjà arrivé. Tu entendis juste un bruit émanant de derrière toi. « Hey ! » Que tu lances croisant de tes opales les siennes. « Tu es là depuis longtemps ? » Il est sans doute possible, tellement que tu étais concentrée dans ton écrit. Le sourire aux lèvres, tu abandonnes ton ordi, ton bureau, pour venir prendre Zeno, ce frère de cœur, dans tes bras. « Tu vas bien ? » Une question à laquelle tu accompagnas un baiser sur sa joue.

 

Zeno & Noam.

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La journée était longue, malgré un travail constant. L’irlandais n’avait pas bougé de son siège depuis son arrivé au bureau ce matin. Il faut dire que les nouveaux tarifs de 2019 avaient besoin d’être remis à jour. Ils avaient également dans l’idée de refaire un nouveau design d’application, ce qui demandait beaucoup de temps et de précision dans leur souhait. Le téléphone collé son épaule alors qu’il était en train de taper toujours quelques mails pour s’avancer en écoutant le blablabla d’un de ses collaborateurs. Finalement, il finit par raccrocher, s’étendant un peu pour laisser échapper ses douleurs musculaires à force d’être resté dans la même position trop longtemps. « prenons une pause déjeuné » dit-il avant de se lever finalement de son siège. Il se dirigea de lui-même dans le frigo et sortit un sac en carton avant de refermer la porte de leur local derrière lui. Il avait pris l’habitude de rejoindre Noam quand il avait des journées aussi chargées. Ça lui laissait le temps de se reposer un peu et de penser à autre chose. Montant les quelques marches qui les séparait, il ouvrit la porte du studio qu’elle louait pour écrire en toute tranquillité. Il en était bien sûr le propriétaire ou du moins, LiveIn la lui louait. Il la remarqua totalement lancer dans ses écrits, ça faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas vu aussi concentré. « Depuis pas longtemps, je viens d’arriver. Pause déjeuner. Mademoiselle » dit-il en posant le sac en carton sur la petite table derrière elle. Une accolade amicale, chose qu’il n’a pas pour habitude de faire mais c’était plutôt naturel avec elle. Du moins, elle l’avait rendu naturelle. « J’ai pas mal de boulot à faire mais ça va bien et toi ? » Elle semblait totalement préoccupé par quelque chose, malgré son sourire il le voyait bien de son côté.

 

Zeno & Noam.

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Les mots qui découlaient des touches que tu caressais ne te menaient pas au nirvana, comment te laisser porter totalement par ton écrit quand ton esprit et ton cœur n’ont qu’une envie te voir te poser. Tu n’as pas fermé les yeux plus de quelques heures, tu es pourtant un loir en temps normal, mais là, rien à faire. Pas grand-chose du moins, tu avais juste essayé d’avoir du répit, mais ça tournait en rond dans ta tête, comme si tu étais sous l’eau à te noyer amèrement, sans qu’aucune main ne puisse te venir en aide. Tu étais malgré tes pensées assombrie concentré dans ce que tu aimais faire, tu avais eu cette passion pour la vérité en grandissant, en cherchant des réponses sur ce qui s’était passé pour toi, Maheen et Zac. Enfin, tu ne t’attendais pas à déposer tes opales sur Zeno quand ce dernier fit du bruit, un sourire venait d’étirer tes lèvres, alors que tu te levais pour trouver ses bras. Tu étais toujours contente de pouvoir le voir, la sensation de pouvoir tout lui dire, sauf bien sûr le fait que tu sois Maheen. Mais il savait même pour ta grossesse, ton enfant abandonné et adopté. C’était un soulagement de l’avoir en réalité. « Oui pause déjeuner ! » Tu n’avais pas vu l’heure filé, c’est ainsi quand le cerveau est en surchauffe, parfois tu vois même les secondes s’égrainaient, te narguant presque de la lenteur du temps. « Pas trop compliqué le boulot aujourd’hui ? » Tu lui demandes, alors que tu réponds à sa question. « Je pense que ça va … » Tu le penses, mais tu n’en es pas sûre du tout. Physiquement tout va bien, mais mentalement tu te noies dans un néant de pensée et d’interrogation. Malgré tout tu gardais ton sourire, tu ne voulais pas qu’on te voit à mal, qu’on te voit à terre, car c’était le cas, tu n’étais qu’une brindille à terre et n’importe qui pouvait te marcher dessus pour te détruire ou encore démolir ton monde. « Alors, tu as ramené quoi de bon ? » Que tu lui demandes curieuses tout en commençant à allumer la télé. « On se fait un petit film, hein ? » Tu lui lances un petit regard séducteur, mais surtout pour obtenir un oui, non pas pour mettre monsieur dans ton lit, il est un ami, connaissant bien trop de détail de ta vie.
 

Zeno & Noam.

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L’irlandais avait décidé de prendre une pause déjeuner et il avait déjà pensé à Noam ce matin en passant devant la boulangerie. Il avait pris deux bagels avec une grosse salade pour deux, bien décidé à prendre un peu de temps pour se reposer et parler avec la belle. Celle-ci ne l’avait même pas remarqué quand il était entré dans le petit studio qu’elle louait pour travailler, non loin des locaux de LiveIn. Elle semblait avoir faim et c’était plutôt un bon point pour qu’ils puissent manger tranquillement ensemble. « Je suis arrivé au bon moment on dirait » dit-il en souriant. Il posa le tout et s’installa comme chez lui. « J’ai beaucoup de boulot à faire ouais, mais tu es ma petite pause déjeuner » dit-il avec un sourire aux lèvres. Il fronça les sourcils alors qu’il ouvrait les papiers pour attraper son bagel tranquillement. « pourquoi tu penses ? tu as besoin d’en parler ? » Zeno ne forçait jamais à ce qu’on lui parle, et ça elle le savait très bien la demoiselle. « Bagel et moi je ne t’attends pas, j’ai beaucoup trop faim » dit-il en souriant doucement. Il approuve de la tête quand elle propose de regarder un petit film, pourquoi pas après tout, ça lui changera les idées. « On se mate quoi ? » demanda-t-il avant de croquer dans son bagel, machant tranquillement.

 

Zeno & Noam.

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Il faudrait que tes pensais se stoppent, mais c’était bel et bien trop demander, beaucoup trop. Alors, tu délaisses l’univers entier pour ton écran, tes touches et tes humeurs, ne t’attendant tellement pas à être sauvé de tes démons. Loin de t’en douter c’est Zeno qui vient te sauver, il est là, comme souvent et c’est plaisant. Tu es heureuse de le voir, le regard se perdant dans le sien à l’instant t même où ce dernier s’approcha de toi. « Si seulement tu savais. » il peut s’en douter, mais clairement pas le savoir parfaitement, il ne peut pas savoir à quel point tu avais besoin de quelqu’un de taire tes maux de cœur et hurlement que tu terres depuis que la nouvelle était tombée. C’est renversant à quel point cela était écœurant et mordant à la fois. Glissant dans ses bras un moment, tu laisses un sourire sur ton visage ,heureuse à l’idée de te poser, de décompresser, mais clairement tu ne pourras pas oublier ce qui te trotte dans la tête. « j’aime pouvoir t’aider à te couper de ton boulot ! » Pinçant tes lèvres, tu le sais que toi aussi Zeno est le moment tant attendu dans ta journée quand ces dernières sont si effrayant et tuante. Tu glisses sur le canapé heureuse de te poser, d’oublier le temps d’un instant le boulot. « as-tu vraiment envie de m’entendre m’épancher sur des problèmes ? » Tu souris mais, tu le sais il sait déjà tellement de chose, beaucoup. Il le sait que tu as eu un enfant, il le sait, car un soir tu avais eu besoin de vider ton sac, glissant dans des abysses inconnus, toi qui avait besoin de réconfort, et c’est lui qui était là, car tu ne pouvais pas en toucher quelques mots à ta sœur, tu étais coincée. Bêtement enfermé dans tes maux. « Ah ouai aucun respect tu manges sans m’attendre ,je risque de m’offusquer tu sais ! » Laissais- je entendre. « Je ne sais pas que penses-tu d’un ancien film ? » peu importe l’origine, mais tu avais pas besoin de film non vu, surtout si vraiment tu vidais ta tête, tu commençais à manger, tranquillement en regardant avec douceur Zeno. « et toi des choses à me dire ? » curieuse, toujours, l’âme d’une fouine, voilà tout.