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 insane like me, (billie)

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Message Sujet: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Dim 2 Déc - 2:01

☾☾☾

Il fait froid, ce soir. Il fait froid, et Ander a décidé qu'il ne passerait pas la nuit dehors. Quelques appels à la lumière d'un vieux brasero, entre les piliers de béton d'un vieux parking désaffecté. Les types qui s'entassent dans les coins. Tentent de ramasser une fille pour se réchauffer. La tranquillité d'une nuit d'hiver, à peine alimentée par l'espoir qu'au petit matin, tout le monde se réveillerait. Ander n'avait pas l'intention de passer les prochaines heures à leurs côtés — et, dès qu'il eut raccroché, il resserra sa veste autour de lui, enfouit ses mains dans ses poches, et s'éloigna. Attentif à ce que personne ne le suive. Le bout des oreilles rouge du froid — et, déjà, la brûlure commençait à se faire sentir. Machinalement, il en frotta une, avant de s'empresser de ramener sa main au fond de sa poche. La foutue brise qui lui avait mordu les doigts dès qu'il avait eu l'audace de les sortir. Et ça lui tira un soupir agacé. Le força à rentrer son cou dans ses épaules, dans un vain espoir de protéger ses oreilles. Heureusement, la fille qu'il avait appelée n'habitait pas loin. Il avait été au plus près — au plus attirant pour son humeur de la soirée, aussi. Car encore plus près, il y aurait eu Billie.

Mais elle est devenue lassante, Billie. Elle est devenue une humeur par laquelle il ne passe pas souvent. Un peu trop collante, un peu trop attachante. Un peu trop facile à dénuder comme à briser. Trop facile à charmer. La porte s'ouvre presque automatiquement, et elle lui sert toujours de ces grands yeux qui lui feraient presque remettre en question ce qu'il fait. Et ce soir, Billie, il n'a pas envie de la voir. Tout comme il n'a pas envie de voir Muse. Tout comme il n'a pas envie de grand-monde, à dire vrai. Et il sait que Lily, elle lui foutra la paix. Plus sauvage encore que lui — y a pas à chier.

Il s'arrête devant un petit magasin général de coin de rue, sur le chemin. Les yeux qu'il sent se poser sur sa nuque, au moment de rentrer. Coup d'oeil par-dessus son épaule — mais il ne capte personne ayant l'air de vraiment le regarder. Rentre finalement, se laissant aspirer par la chaleur de la boutique. Le type derrière le comptoir se décrotte le nez en feuilletant une revue. Lui jette à peine un coup d'oeil, quand il entend la clochette sonner. Et Ander ne tarde pas à se glisser dans les rayons pour attraper un pack de bière et un sac de chips. De retour au comptoir, il ajoute un paquet de chewing-gum, avant de lâcher quelques mots à l'intention du caissier. Celui-ci sortit un paquet de clopes du tiroir derrière lui, le balançant au côté du reste des marchandises. Et, lourdement, lui annonça le prix. Un soupir léger fendit les lèvres du Wilkes, tandis qu'il crachait de sa poche quelques billets. Heureusement, le loyer était gratuit pour tous les soirs où il trouvait un toit pour l'abriter. Un luxe dont il ne se lassait pas de profiter.

Le paquet de cigarettes et les chewing-gums, au fond de la poche. Le sac en plastique dans une main, et le pack de bières dans l'autre. Il poussa la porte de l'épaule, absorbé dans ses pensées. Bien trop occupé à penser à la chaleur qui l'attendrait, dès qu'il passerait la porte de l'appartement de Lily, dans une quinzaine de minutes tout au plus. Mais alors qu'il s'apprêtait à s'engouffrer dans la rue et à reprendre son chemin, il s'arrêta net. Manquant de peu de heurter une tête blonde bien trop familière, qu'il ne mit pas plus d'une seconde ou deux avant de reconnaître. Oh, non. Vraiment ? « Billie ? » La lèvre supérieure qui se retrousse presque, dans un mélange de surprise et d'agressivité. Le soupir bref, alors qu'il regarde autour d'eux. Personne ne semblait l'accompagner. Mauvais signe. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Il braque à nouveau ses yeux sur elle. Méfiant. Se souvenant de la sensation d'être épié, au moment où il était entré dans le magasin. Rajustant sa prise sur son pack de bière, malgré ses doigts gelés. C'est pas le moment, Billie. Vraiment pas le moment.

T'as pas quelqu'un d'autre à embêter ?


@BILLIE KING
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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Sam 15 Déc - 19:47

Y a toujours un garçon pour te briser le cœur Billie, toujours un garçon au regard doux, aux belles paroles, aux beaux yeux qui te feront tomber, craquer, lâcher prise. Toujours un joli garçon pour piétiner les promesses qu’il t’a faite une heure, une nuit plus tôt. Toujours un joli garçon pour dégager tes sentiments, tes rêves, et tes espoirs les plus profonds. Toujours un joli garçon pour faire couler les larmes à tes joues, mouillé tes yeux. Ah les garçons. Bien plus cruel que les filles, celle qui te réconforte la plupart du temps, qui soignent ton cœur et ta tête, te font oublier tous ces maudits garçons. Et le maudit garçon de ce soir, c’est Ander. Ander qui répond pas à tes appels, à tes messages, Ander qui viendra pas chez toi ce soir, comme tous les autres soirs de ces derniers jours. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il vient pas, tu veux bien l’accueillir toi, lui ouvrir ton appart, ton lit, ton cœur. Tu veux bien lui faire une place, le mettre au chaud, le protéger du froid et de la nuit. Tu veux bien lui donner tout ce que ta, même si tu n'as pas grand-chose, c’est vrai.

Tu passes des heures à l’attendre, à attendre un signe, quel qu'il soit. Et tu t’inventes déjà des histoires Billie, t’imagine déjà le pire, peut-être qu’il a plus de téléphone, plus de batterie, de crédit, de ligne. Peut-être qu’il s’est perdu dans la ville, dans les rues sombres, peut-être qu’il a besoin d’une lumière pour retrouver son chemin. Peut-être qu’il lui est arriver quelque chose de pire encore, de plus grave. Et s’il était blessé ? À l’hôpital à l’agonie sans personne à qui parler, sans main à prendre, à serrer. Et s’il était mort ? Juste mort, dans l’indifférence totale des rues vides de new york, dans le caniveau comme un clebs qu’on regarde à peine. Merde. T’as la boule d’angoisse qui pointe dans ton ventre, et machinalement tu cherches un signe de vie. Un quelconque indice pour juste savoir qu’il va bien, qu’il est vivant. Tu pourrais l’appeler pour ça, mais t’as déjà essayé une bonne dizaine de fois, sans réponses. Alors tu investis les réseaux sociaux, discrètement, du bout des doigts parce qu’un peu honteuse de l’espionner comme ça. Et t’es devenu experte en la matière, tu sais comment faire, tu sais où chercher, tu sais trouver aussi. Le voilà le signe que tu’attendais tellement. Les quelques minutes connectées qui montrent qu’il est bien vivant, les derniers messages d’une autre fille, une autre que toi. Et c’est de nouvelles histoires qui pointent sous ta tête blonde, des histoires qui te tordent le cœur et les tripes, qui te donne envie de pleurer, de crier, de hurler et de tout casser. La voilà la raison de son absence, c’est qu’il a trouvé quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’aure Billie, tu entends ? Quelqu’un d’autre que toi.

Tu comprends pas pourquoi, tu sais pas pourquoi il fait ça, pourquoi est-ce qu'il te donne pas de nouvelles, pourquoi est-ce qu'il te dit simplement pas qu’il ne vient pas ce soir, ni demain, ni après-demain, parce qu’il a quelqu’un d’autre. Tu sais pas non plus, au fond, si tu préfères vivre dans la vérité ou bercer par des mensonges silencieux, parce que'au moins avec ces derniers, tu peux espérer. Mais ce soir ton besoin de plus que de l’espoir, t’a besoin d’un peu plus pour recoller les morceaux de ton cœur, ou continuer à le piétiner jusqu’à ce qu’il devienne poussière. Tu erres dans les rues, tu vas et tu viens, guettant le moindre mouvement, la moindre silhouette qui pourrait lui ressembler. Tu n'as pas vraiment de plan, pas vraiment d’idée de ce que tu’es en train de faire. Tu comptes le croiser, ou essayer, et puis quoi ? et puis t’improvisera. Tu plisses les yeux devant la silhouette qui apparaît à quelques pas de toi, sortant de l’épicerie. C’est lui. T’approche, le surprend. Il n'est pas content de te voir. Pas seulement surpris. Il est mécontent. Et ça brise encore un peu plus le cœur plein de sentiment qui bas sous ta poitrine. Il te demande ce que tu fais là, agacé. Tu croise les bras sur ton cœur meurtri, gamine effrontée qui hausse les épaules avant de répondre avec insolence. « qu’est-ce que ça peut te faire ? », tu regrettes aussitôt. Tu veux pas le provoquer, pas le blesser, pas lui rendre la haine qu’il a créée dans ton ventre. Alors tu soupires, hésitant un moment. Est-ce que tu dois lui avouer ? Lui dire que tu sais, pour l’autre fille, pour son absence, pour son silence. T’hésite, tu sais pas, et puis tu lâches prise, baisse tes bras. « Rien, j'm'inquiétais pour toi, je pensais pouvoir te croiser dans le coin… », tu sais pas bien qu’elle effet ton aveu aura sur lui. L’attendrir. Ou le faire fuir, pour de bon.
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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Jeu 21 Fév - 16:55

Ça ruine les plans de la soirée, de la voir là. Ça ruine son envie d'aller chez Lily, et de risquer de se heurter au même attachement, au bout d'un moment. Ça lui donne envie de pester et de tout plaquer là. D'aller vider son pack de bière, ses chips et ses cigarettes seul, dans un squat misérable. Vendre un peu, ramasser quelques billets, et tomber sur Mimi si le destin le voulait. Ça lui remue les tripes, et ça lui rappelle pourquoi il est à la rue. Ça fait remonter les mauvaises décisions qu'il prend, jour après jour — et son envie de rester loin de tous ceux qui pourraient penser que s'approcher, s'attacher, s'accrocher, les aiderait. Gangrène qu'il est — mais ça, Billie semble avoir du mal à l'imprimer.

« Qu’est-ce que ça peut te faire ? » C'est blessé. Ça se veut insolent, et porteur d'une certaine fougue. Mais Ander ne fait que relever un sourcil, fronçant l'autre avec suspicion. Haussant les épaules, sans répondre. Difficile de comprendre ce qui lui passe par la tête, à Billie. Difficile de comprendre comment ou pourquoi elle agit. Elle a l'air d'errer, comme lui. Et peut-être qu'il pourrait mettre ça sur le dos du hasard. Peut-être qu'il pourrait se détendre — s'il n'avait pas peur qu'elle essaie de le ramener chez elle pour la nuit. Après tout, peut-être qu'elle était vraiment là sans rapport avec lui.

Mais après quelques secondes à subir son regard noir et méprisant, elle semble se ramollir. Elle soupire. Laisse ses bras retomber. Et la voix change de ton. Change de contenu, aussi. « Rien, j'm'inquiétais pour toi, je pensais pouvoir te croiser dans le coin… » C'était bien lui. Lui qu'elle cherchait sans vraiment chercher. Lui qu'elle espérait seulement trouver. Les yeux d'Ander qui se lèvent au ciel, alors qu'il rajuste sa prise autour de ses sacs et de son pack de bières. « J'vais bien. Tu peux arrêter de t'inquiéter. » Et, si possible, me foutre la paix. La nonchalance et le ton brusque, alors qu'il s'éloigne de la porte de la petite épicerie pour s'approcher encore un peu. « Rentre chez toi, Billie. Et arrête de m'appeler. » Mauvais. Mauvais. Pas de pincettes pour les sentiments d'autrui. Pas lorsqu'on commençait à empiéter sur sa vie. « Si j'ai envie de te voir, je sais où te trouver. » C'est jeté avec un regard rapide. Puis il commence à marcher. À s'éloigner, dans la rue. Espérant qu'elle ne le suivrait pas. Sachant pourtant, au fond de lui, qu'il ne se débarrasserait pas d'elle comme ça. Comment la blâmer ? À passer d'appartement en appartement, et de bras en bras, y en a qui finissent par vouloir se refermer. Par vouloir le garder. Avec ou contre son gré.

@BILLIE KING
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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Jeu 7 Mar - 21:52

T’es trop bête Billie. La voilà la vérité, la voilà l’explication à tout ça. Trop bête de penser qu’on puisse tenir à toi, qu’on puisse vouloir de toi, que tu puisses compter dans la vie des gens autant que ce qu’il compte dans la tienne. Trop bête de croire tout ça, trop bête quand tu l’attends, quand tu espères le voir revenir, t’appeler, ou même juste t’envoyer un quelconque message. Trop bête quand tu penses encore qu’il puisse avoir besoin de toi, que tu puisses être sa bouée de sauvetage ou son phare en pleine tempête. Et la vérité te reviens en pleine gueule, comme une claque, ou un coup de poing, un truc qui défense, qui fait mal. Ça te pique, le cœur, la tête, l’ego surtout. Il n'a pas besoin de toi, non, et il ne reviendra pas non plus, parce qu’il a trouvé quelqu’un d’autre, un nouveau toit, une nouvelle bouée. Pas toi. Et ça te donne envie de gerber, de pleurer, même peut-être de crever. Ça te rend complètement folle, assez pour te faire bouger de chez toi, arpenter les rues dans l’espoir de le croiser, de le voir, de lui demander pourquoi. Tu sais que ce n'est pas toi, te n'a rien fait de mal, a part vouloir l’aider, a part vouloir être là, a part vouloir le garder pour toi. Alors tu sais pas pourquoi il fuit, pourquoi il agit comme tous les autres, comme un connard, et tu veux savoir. Il est surpris de te voir, pas content non plus, tu’n'es pas un putain de bon présage Billie. Tu lui réponds comme une gamine qu’on vient d’engueuler, prise sur le fait, tu t’en veux déjà un peu, et tu te rattrapes, maladroitement. Tu l’aime bien dans le fond, tu n'as pas envie de le blesser, pas envie de t’énerver non plus, mais tu’es blessé, dans ton cœur, dans ton ego. Un petit peu plus quand il te dit d’arrêter de t’inquiéter, de rentrer chez toi, d’arrêter de l’appeler. Le coup de grâce quand il te dit qu’il viendra te voir s’il en a envie. Aucune once de tendresse, pas un seul remords, l’ingratitude tout autour de son âme, ne voltige dans les airs, rencontre ton cœur pour le casser un peu plus. Tu’es bête de lui en vouloir Billie, après tout tu le connais pas, il te connaît pas, il t’aime pas surtout. T’es bête de t’énerver comme ça, de serrer tes petits poings en t’approchant de lui. « Attends-t’es sérieux ? », les sourcils qui se froncent, le visage de poupée qui se déforme, le sourire qu’on range dans une poche. Il s’éloigne déjà, tu le suis, tu t’en fous de passer pour une folle, tu t’en fous bien de ce qu’on pensera de toi. T’enjambe les quelques centimètres qui te séparent de lui, une main sur l’épaule pour le retenir. « tu crois que ça s'passe comme ça ? Tu te barres quand t’a plus besoin de moi sans même dire merci ? », bonjour, au revoir messieurs dame, merci de vos service. de grand geste, théâtrale, c’est exactement le cas, exactement ce qu’il compte faire. Ton un rictus mauvais, un geste qui te fait reculer d’un pas. « Mais va te faire foutre Ander ! j'suis pas un putain de foyer pour sans abri », c’est dit, ça claque, tu voulais. Tu voulais pas dire ça, tu t’en veux immédiatement, pas assez pour t’excuser, trop peiné pour essayer de rattraper le coup. La colère fait briller tes yeux, de quelques larmes qui n’ose pas couler, n’ose pas dévaler tes joues d’opale. Tu pestes, souffle entre tes lèvres, les bras croisés sur ta poitrine, ton regard qui ose enfin affronter le sien. « Trouve-toi une autre bonne poire la prochaine fois », le cœur en berne, la tête bouillonne, tu’es prête à retourner chez toi comme tu es venue : seule et mélancolique.
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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Lun 8 Avr - 3:34

« Attends – t’es sérieux ? » Bien sûr que ça ne passait pas. Il n'avait pas l'habitude que ça passe, à dire vrai. Plus qu'accoutumé à se faire crier dessus. Poursuivre. Bousculer. À ce qu'on tente de lui remettre en place des idées qu'il avait déjà très arrêtées. Le genre de type à n'avoir ni remords ni considération. À avoir grandi dans un environnement qui ne pardonnait pas la faiblesse, et qui l'éliminait d'un revers de doigts quand l'heure de survivre sonnait. Ander, il avait pris le coup assez rapidement. Assez simplement. Lui et Mimi, ils avaient ça dans le sang. L'ingratitude aussi, apparemment.

Quand il s'éloigne, Billie n'en démord pas. Le suit, et empoigne son épaule. Le forçant à se retourner. Dents serrées, dressé de toute sa hauteur pour l'observer. Les yeux soudainement noirs et cruels. Pas l'intention de se laisser ainsi brusquer. Pour qui tu t'prends ? « Tu crois que ça s'passe comme ça ? Tu te barres quand t’a plus besoin de moi sans même dire merci ? » Il soupire. Lève les yeux au ciel. Elle en avait mis, du temps, à allumer. Gentille Billie. Jolie Billie. Douce Billie. Ça y est. Elle a compris. « Mais va te faire foutre Ander ! J'suis pas un putain de foyer pour sans abris ! » Et étrangement, il sourit. Sourire irrépressible. Insolent. Presque attendri, à la vue de cette petite chose soudainement en colère. Ça brille, dans ses yeux. Il peut presque soupçonner les larmes qu'elle retient. Mais lui, ça ne l'empêche pas de sourire. Bien au contraire. Tu crois vraiment que ça changera quoi que ce soit, Billie ? Mais bravo, quand même, d'avoir finalement compris.

J'suis pas gentil.
J't'aime pas.

J'aime pas grand-monde.
Et même ceux qu'j'aime, j'les traite comme d'la merde.

T'as déjà parlé à ma soeur, pour voir ?


« Trouve-toi une autre bonne poire la prochaine fois. » Et il a presque envie de lui demander, c'est bon ? T'as fini ? Mais il ne dit rien. Pas à ce moment-là. La colère qui lui glisse dessus. Un ricanement léger qui passe ses lèvres. Il secoue la tête. Soupire. Tire une bière du paquet qu'il vient d'acheter. La lui tend. « Tiens. Descends ça, ça va te détendre. » Elle est pas forte — mais ça ira pour commencer. Se moquant bien de la colère de Billie, ou de son envie de tourner les talons fièrement pour s'en aller. Il a crevé son abcès, et elle le sien. On est à égalité, maintenant, non ? « Si t'en as encore sur le coeur, c'est l'moment. » Tant que j'suis de bonne humeur. Assez pour lui passer une bière, alors qu'il n'était même pas certain qu'elle ait l'âge qu'il faut pour la boire. Assez pour lui sourire, au lieu de la bousculer. Assez pour avoir senti la colère inexplicablement refluer. C'était pas anodin — il le savait. Sûrement que Mimi, loin d'ici, se sentait bien. Suffisamment pour calmer sa propre colère. Suffisamment pour permettre à Billie de s'en tirer, au moins pour ce soir. « Sérieux, tu devrais relaxer. J'vaux pas l'coup qu't'attrapes un ulcère. » Il recule vers le mur le plus proche. Pose son pack de bière à terre, et tire une cigarette de sa poche pour l'allumer. « C'est rien de personnel. » Ça ne l'est jamais. Est-ce que tu l'as compris, ça aussi, Billie ?

@BILLIE KING

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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Sam 27 Avr - 12:34

Pourquoi tu te fais toujours avoir Billie ? Pourquoi tu places tellement d’espoir dans ces gens qui n’en valent pas la peine ? Tu leur offres à chaque fois, ta confiance et ton cœur sur un plateau, un mémo accroché “prend moi, faites en ce que vous voulez”. Pourquoi est-ce qu'il ses gênerait alors ? Pourquoi est-ce qu'il en ferait autrement ? À chaque fois tu leur donnes le droit et la possibilité d’être des parfaits connards avec toi, pourquoi est-ce qu'il se ferait chier à être des gens bien ? Pourtant tu perds jamais espoir Billie, convaincu depuis toujours que personne n’est vraiment mauvais, n’est vraiment méchant, qu’ils ont tous quelques choses à apporter au monde, tous quelques choses de bon au fond d’eux. Trop naïve ? Probablement, mais tu n'as pas envie de devenir une vieille pessimiste à même pas vingt ans. Alors tu préfères t’accrocher à tes rêves du monde parfait, quitte à te faire piétiner à chaque fois. Pourtant tu détestes ça, être prise pour une conne, être utilisé, jeter, remplacer par une autre. C’est ça qui te met en rogne Billie, le fait qu’il ait quelqu’un d’autre pour le sauver, le nourrir comme un oisillon abandonner, le fait que t’est pas réussit à te faire aimer. T’aurais bien aimé qu’il reste à la maison Ander, il mettait un peu de vie dans ton appart, apporter quelque chose que ton chat pouvait pas faire. Et c’était bien. T’aimais ça. Mais il a fallu qu’il fouette tout en l’air, comme toujours, qu’il se barre sans même dire un mot, jouant le mort, te laissant t’inquiéter pendant des heures et des heures. Et il a fallu que tu le vois avec une autre meuf, que tu le suives jusqu’ici pour lui balancer toutes les saloperies qui rongent ton coeur et gangrène ta tête. Fallait que ça sorte. Ça t’fait du bien.

Et lui ? Lui ça ne lui fait rien, tu l’entends ricaner, le voit sortir une bière de son pack pour te la tendre, te demande si ça va mieux. Tu l’observes sans bouger, un petit moment, avant d’attraper la bière d’un geste vif, sans dire merci, sans oser le regarder. Tu fais sauter la capsule, entends la proposition qui sort de ses lèvres celle de continuer à te défouler si t’en a besoin. “Va t’faire mettre Ander”, la grossièreté bientôt nettoyer par une première gorgée de la bière offerte. Tu souffles, ricane quand il te dit qu’il ne vaut pas autant de colère, autant de rage, de larmes dans tes yeux. Qu’il ne vaut rien de tout ça. Et il a surement raison. Lui montrer la colère, les sentiments, la rage et la peur que tu’avais en toi, c’est lui donner bien trop de crédit, bien trop de raisons d’être là, de te faire sentir tout ça. T’aurais dû faire pareil, l’ignorer, l’oublier. Mais tu sais pas faire ça toi, t’es une putain d’éponge à sentiment qui a souvent besoin d’être tordu pour tout lâcher. Tu le suis pourtant, jusqu’au mur où il s’adosse, tu t’assois sur le seuil d’une porte, à un pas de là. Il conclut, d’un “c'est rien de personnel”, et tu hausse-les épaules, le rictus mauvais sur tes lèvres. C’est toujours la même histoire avec ces mecs-là. Toujours la même soupe, “c'est pas toi, c’est moi, je te mérite pas”. Bien sur que non gros con. Personne ne te mérite Billie. Pourtant tout le monde te jette. “T 'sais…”, tu souffles, ose enfin l’observer, une main pour replacer ta tignasse blonde. “T’aurais juste pu m'dire que t’avais une meuf, je t’aurais pas fait une scène”, enfin si, surement que si. Pourtant t’essaie de jouer encore celle qui s’en fout. “C’est juste que j'me suis inquiété, alors que tu te payais du bon temps”, et toi t’étais pas là, et c’est ça qui te fou en rage Billie. Billie qui jalouse toute celle qu’on peut aimer plus qu’elle.[/b]

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Message Sujet: Re: insane like me, (billie)   insane like me, (billie) Empty Ven 14 Juin - 4:06

« Va t’faire mettre Ander. » Et pourtant, elle ouvre la bière et en prend une gorgée. S'assoit sur le pas d'une porte quand il recule jusqu'au mur. Sa ferme intention de rester, malgré la mauvaise humeur qu'elle continuait de lui témoignait. Il ne s'en trouve plus vraiment ennuyé. Les divertissements de la soirée finalement en train de changer, alors que le projet de retrouver Lily devenait presque moins alléchant que celui de titiller Billie. De lui parler, plus franchement que par le passé. T'as quoi, derrière ton amour inconditionnel ?
T'as quoi, derrière c'que j'ai pas envie d'accepter ?


Elle a l'air en colère, Billie. N'a pas l'air de redescendre — et ça ne l'étonne pas, le Wilkes. La gentillesse fait pas partie de ses plus grandes qualités, et il se frotte bien trop souvent à l'irritation que sa brusquerie déclenche chez les âmes à frictionner. Billie, elle avait beau être la douceur et la gentillesse, l'amour et l'honnêteté, elle avait quelque chose qui pétillait. Quelque chose qui venait de péter à la gueule d'Ander, avec une surprise qu'il appréciait. Le sourire toujours aux lèvres, la fumée de sa clope l'entourant, tandis qu'elle reprend. « T'sais… T’aurais juste pu m'dire que t’avais une meuf, je t’aurais pas fait une scène. » Et il en sourit de plus belle. Se demandant s'il n'allait pas s'ouvrir une bière pour s'asseoir à ses côtés. Profiter de sa présence distrayante, malgré le froid qui lui gelait les doigts. Après tout, pourquoi pas ? C'était pas prévu. Il avait peur qu'elle se fasse des idées. Lily, elle, lui foutait la paix. Mais dans l'instant, ça ne le gênait plus de rester aux côtés de Billie et de ses petits mots enragés. « C’est juste que j'me suis inquiétée, alors que tu te payais du bon temps. » Il pige. Continue sa cigarette avec un froncement de sourcils, le sourire qui ne fane pas. « J'ai pas d'meuf, Bee. » C'est simple. Franc. Le surnom qui vient sans qu'il n'y ait pensé. Qui lui plaît. Ça va rester. Il finit par frotter le bout de son mégot contre sa chaussure pour l'éteindre, et remettre la cigarette pas terminée dans le paquet. On va pas gaspiller. « J'sais pas qui t'a dit ça, mais elle se fait à peu près autant d'idées que toi. » Il sort une bière de son pack. S'approche du pas de la porte, jette un signe de tête vers elle. « Tu t'décales ? »

Ça pète quand il ouvre la cannette. Il la porte à ses lèvres en s'asseyant. Soupire, la première gorgée avalée. « Tu devrais vraiment pas te mettre dans cet état. J'ai pas b'soin que tu t'inquiètes pour moi. » Même ma mère a arrêté ça. Il observe la rue autour d'eux. Quelques passants pressés. Rien pour vraiment agiter le cours de la soirée. Rien de plus que la vague qu'elle a amenée. « Et tu devrais pas m'chercher dans la rue comme ça. » Ça le fait rire, cette fois. L'innocence de Billie, son coup de sang qui lui revient. T'es jalouse. T'es possessive. Mais si tu veux quelqu'un pour s'occuper d'toi, t'es vraiment pas au bon endroit. « Tu vas juste te faire tuer, si tu fais pas gaffe à toi. » J'suis pas tes amours universitaires.
J'suis pas un des gars qui maltraitera ton coeur pour passer le temps. Ça m'intéresse pas, Billie.
J'ai pas la vie pour ça.


« T'as mal au coeur ? » Il lui jette un regard en coin. La bière aux lèvres, quelques gorgées froides qui tombent dans sa gorge et lui font oublier ses doigts glacés. T'as mal au coeur, Billie ?
T'as mal que j'sois passé pour le piétiner ?
J'me demande, c'est tout.

J'me demande, parce que, que tu l'croies ou non
J'ai pas vraiment envie de continuer.


@BILLIE KING
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