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 Are you insane like me? (ranor)

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Message Sujet: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Sam 22 Fév - 16:36

Are you insane like me?  

And all the people say. You can't wake up, this is not a dream

Ton petit gobelet dans la main droite. Les médicaments colorés dans l’autre. Cinq en tout. A avaler chacun leur tour. En respectant quelques secondes entre chaque prise. On t’regarde les avaler, tu te forces à pas grimacer lorsque le quatrième vient se bloquer au fond de ta gorge. Un peu d’eau. Un soupir. Un sourcil arqué en direction de l’infirmière qui soupire à son tour, exaspérée. T’avales le cinquième et dernier en silence et tu lui rends le gobelet si précieux. Des palpitations dans tes poings, la colère dans le bide. Mais le silence, toujours le silence sous peine d’être enfermé pour mauvaise conduite. T’es habitué à rien dire. L’armée t’a forgé. Alors tu fermes gentiment ta gueule quand elle sort les papiers de ton dossier et d’une voix nasillarde t’indique ton rendez-vous. « Thérapie de groupe Azarov. Avec le docteur Miller. » Pas d’expression, pas de vie dans tes yeux. Les médicaments font vite effet et te rendent docile. Y’a deux colosses qui s’approchent et t’escortent en te poussant en avant. « Salle 13. » Un ricanement amer qui s’échappe de ta bouche sans raison et tes pieds qui suivent lentement.

La salle est blanche. Les néons au plafond qui commence à t’taper une migraine. Des chaises vous attendent en cercle, un bloc note sur l’une. Y’a déjà deux trois-personnes qui sont là, recroquevillé sur elles-mêmes. Tu roules des yeux lorsque les colosses te poussent en avant et te laisse au milieu des autres fous. Tu t’assois en silence au plus loin des autres en laissant tomber ta carrure contre le dossier.

Le thérapeute arrive, accompagné de trois autres malades et il s’assoit le regard fier contre vous. Il reste une chaise vide. Il regarde sa montre. Tes yeux s’arrêtent sur tous les détails, t’as l’impression que ta tête va bientôt exploser. « Byrne est en retard. » Qu’il lance sans vraiment que tu saches pourquoi il te regarde. Le silence commence à te mettre mal à l’aise, tu t’renfrogne un peu plus en te demandant c’que branle le dernier fou furieux du groupe. Et tu te mets à regarder les pauvres âmes brisées qui t’accompagne. L’dégout qui t’fait pincer des lèvres et agite un peu plus tes poings. C’est drôle comme l’envie de cogner te manque. Comme si c’était une nécessité.

« Bon on va commencer. » Et comme une parfaite scène de théâtre la porte s’ouvre sur le dernier petit nouveau. Et ton cœur ,il rate un battement ou deux. Tes yeux dirigés sur sa tignasse rousse et un haut le cœur trop violent pour que tu puisses faire comme si de rien n’était. Tu détournes rapidement le regard et tes ongles se plante dans la paume de tes mains si fort que tu ressens enfin de la douleur. Merde. C’est qui ce type ? C’est une mauvaise blague. Tu l’entends s’asseoir en face de toi, et tu concentres tes yeux pour regarder tout sauf sa gueule de paumé. Merde. Ils te cherchent. Ils te testent. Tu concentre tout ton cerveau pour ne surtout pas le regarder. Parce que t’a l’impression de revoir l’autre. Parce que c’est comme avec l’autre. Et qu’il faut surtout pas que ça se passe comme avec l’autre.

« Tout va bien Connor? »
En relevant la tête vers le psy, tu jurerais d'y croiser un sourire sadique. Un regard moqueur et ton cœur tambourine si fort que t'as l'impression que toute la salle peut l'entendre. Et tu sens le regard du rouquin vers toi, et ça t'agace encore plus. Comme un putain de test encore. « Ouais. Très bien. J’peux en cramer une doc’ ? » Que tu grogne en fouillant une clope dans la poche de ton pantalon. Il acquiesce, son sourire malsain toujours accroché aux lèvres et tu portes le poison à tes lèvres en te rendant compte qu'il te manque un briquet. Mais hors de question de demander à qui que ce soit ici. Tu garde la clope dans ta bouche, sans l'allumer et le psy reprend; « On va faire un tour de présentation. Raphaël, je t'en prie, commence. »

C'est un putain de complot.



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Message Sujet: Re: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Sam 29 Fév - 14:30


Ça fait quelques jours qu’il est là mais ça pourrait faire des années. Il est totalement désorienté. Matraqué par les médicaments que les médecins lui donnent du matin au soir. Parfois à avaler, parfois directement en piqûre. Ils le gardent dans un état de sommeil constant, il passe ses journées à dormir. Comme si c’était de ça dont il avait besoin, de repos. Ils l’ont enfermé de force sans rien lui dire. Si Élena était vivante, si son beau-père était mort. Il n’en sait rien et, franchement, plus grand-chose n’a d’importance depuis des jours. Son esprit même incapable de rêver, feuille blanche sur laquelle rien ne s’imprime, tout bave, à cause des médicaments à dose de cheval qu’on lui force à prendre. Il ne mange presque pas ou alors il ne s’en rappelle pas, passe tout son temps seul dans sa chambre, allongé sur son lit. Pas comme si quelqu’un avait l’intention de venir lui rendre visite de toute façon.

Enfin, tout ça, c’était jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, il n’a pas reçu de piqûres. Juste deux comprimés : l’antidépresseur et le lithium, célèbre stabilisateur d’humeur, réservé aux bipolaires. Il le sait parce qu’il avait cherché, un jour, si on n’aurait pas pu sauver sa mère d’une façon ou d’une autre. Alors c’est sûrement ça qu’ils pensent, qu’il est fou furieux, comme Sophie, bipolaire. Il écoute le psychiatre lui expliquer qu’à partir d’aujourd’hui, mieux vaut qu’il ait l’esprit clair parce que maintenant qu’il est calme le vrai travail peut commencer. Raphaël le regarde, pas très sûr de comprendre ce qu’il veut dire par vrai travail, pas très sûr qu’il soit pas royalement en train de se foutre de sa gueule. Pas très sûr non plus d’être en état de travailler ou en état de quoi que ce soit.

On lui a dit d’aller dans la salle 13, il est allé dans le jardin. Première fois depuis qu’il est là. C’est sympa, le soleil qui touche sa peau. Il resterait bien là, à ne rien demander à personne mais non, on le laisse pas. Toujours à le faire chier, toujours à l’empêcher de tout mais il n’arrive pas à protester. On l’escorte donc jusqu’à la salle 13, où tous les autres se trouvent déjà. Quelle angoisse. Il voudrait vraiment retourner dans le jardin mais, à la place, il va s’asseoir sur la dernière place libre. « Tout va bien Connor ? » Raphaël cherche des yeux à qui le psy pourrait bien s’adresser et il s’y attend pas, à ce que son regard tombe sur quelqu’un qui lui fasse ça, comme un début de quelque chose dans le ventre qui l’empêche de regarder ailleurs. « Ouais. Très bien. J’peux en cramer une doc’ ? » Raph sourit de son attitude désinvolte, véritable bouffée d’air frais dans cet ambiance aseptisée et hostile. « On va faire un tour de présentation. Raphaël, je t'en prie, commence. » Ça le fait sursauter, d’entendre son prénom. Comment est-ce que ce putain de psy connaît son prénom ? C’est la première fois qu’il le voit... Non ? Putain, c’est flou. Il essaye de se rappeler, si ce type faisait partie des ombres qui passaient dans sa chambre, mais c’est pas évident.

Raphaël réalise que ça fait si longtemps qu’il n’a plus prononcé une phrase entière qu’il n’est plus très sûr de pouvoir y arriver. « Euh ben je m’appelle Raphaël... », il se racle un peu la gorge, « Mais apparemment vous le saviez déjà... » Le psy tire une tête cheloue qui semble dire quelque chose comme bah putain, il est loin lui, s’il se rappelle même pas de moi. Ce qui n’échappe pas au rouquin. « Ouais ‘fin tirez pas cette gueule, si vous me foutiez pas le cerveau en l’air p’têtre que... puis oh ça va, c’est le monde qui est malade, ok ? » Il parle trop et ses paroles sont chaotiques. C’est même rien de ce qu’on lui avait demandé, il devait juste se présenter, mais il a dû mal à se concentrer sur les instructions. Et y a ce profond sentiment d’injustice qui lui taraude les tripes. « Raphaël, une chose à la fois. On y reviendra. Dis juste, pour les autres, ton prénom, ton âge, ton métier. » Raph soupire, son regard fuit vers Connor, sans trop savoir pourquoi, puis vers les autres, puis à nouveau vers le psy. « Raphaël, 29 ans, éducateur pour ado. » Regard qui revient vers Connor. « Et je peux avoir une clope aussi ? Enfin sauf si on peut pas les allumer. Pourquoi tu l’allumes pas ? C’est un truc de fou, c’est ça ? », il lui demande en s’adressant à lui directement. L’esprit qui patauge encore un peu dans la semoule, il ne lui aurait jamais parlé comme ça s’il avait l’esprit clair.  



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Message Sujet: Re: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Dim 22 Mar - 15:57

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Tes yeux se débrouillent pour ne pas fixer le rouquin. Pour ne fixer que tes mains qui tapotent contre ta cuisse avec impatience. Et tu t’répètes que ne t’es pas fait pour être ici. Auprès d’eux tous. Auprès de leurs gueules de drogués déterrés, de fous aliénés. T’es pas fait pour finir ici. T’aurais du mourir au front putain. « Euh ben je m’appelle Raphaël... » C’est plus fort que toi, tes yeux s’accroche à lui, sa voix est un parfait mélange de spontanéité insolente et d’innocence pure.  « Mais apparemment vous le saviez déjà... » T’entend le psy gratter un truc sur son calepin à la con et tu t’renfrogne un peu plus en sachant que tout ce qui est sensé être dit ici sera répété et analysé. De quoi te rendre d’autant plus confiant dl’a situation. « Ouais ‘fin tirez pas cette gueule, si vous ne me foutiez pas le cerveau en l’air p’têtre que... puis oh ça va, c’est le monde qui est malade, ok ? » Qu’il balance l’autre, sans filtre, sans penser. Un ricanement t’échappe sans que t’es besoin de l’observer. Il n’a pas peur d’être pris pour un fou c’lui là. Et c’est vrai qu’dans ses yeux y’a une drôle de lueur pas commune. Une lueur un peu spéciale. Mais t’es loin de tout ça, non ? T’es pas comme eux. Comme lui. T’es sain. T’as juste merdé. T’as juste pensé avec ton entre-jambe. Ça aurait pu être n’importe qui qui te passait sous la dent. Un mec, une femme, c’est la même chose ; non ? De quoi s’vider. Pas d’sentiment. Rien. Juste de quoi jouir pour relâcher la pression. Alors merde, pourquoi il continue de t’intriguer celui là. Pourquoi pas la brune aux lèvres pulpeuses qui gesticule sur sa chaise, le décolleté bien visible. Pourquoi ça ne marche pas, d’voir ça ? Pourquoi t’es pas comme tes frères, à t’exciter sur un short serré, une robe blanche en été ou un t-shirt sans soutien-gorge. Pourquoi c’est vers poil de carotte que tes yeux n’arrêtent pas de se poser.

Et pourquoi pas ?

« Et je peux avoir une clope aussi ? Enfin sauf si on peut pas les allumer. Pourquoi tu l’allumes pas ? C’est un truc de fou, c’est ça ? » Il te sort de tes pensées. Intrusif et sans gène l’gamin. Ca t’fout les nerfs. Tes poings se serrent. Personne n’a jamais osé te parler comme ça. Et il ose s’agacer. Il ose élever le ton. Sans psy t’aurais déjà envoyé ton poing dans son abdomen rempli de cachetons. A ton tour de montrer tes crocs. « On ne laisse pas le feu au fous » Tu l’défies, tu craches. C’est bien lui que tu nomme fou, pas toi. Tu lui jettes un regard mauvais, sur la défensive, comme toujours. Il rentre dans ta bulle, dans ta sphère et ça t’agace d’autant plus que ce soit lui qui ose le faire. Ça ne t’empêches pas pour autant de fouiller dans ta poche une autre clope et te lever lentement. Tu t’approches de lui, ta clope derrière ton oreille, et quand t’es assez proche et assez distant à la fois, tu lui tends la cigarette désirée. «  T’as d’quoi l’allumer ou pas alors ? » que tu dis impatient, le temps qu’il réalise ce qu’il se passe. Tu devines le psy qui vous observe et quand tu l’entends gratter un truc sur son carnet, t’exploses enfin. Ton sang ne fait qu’un tour et tu t’retournes la gueule mauvaise, ta voix qui explose sans contrôle. « Putain vous écrivez quoi là ?! Y’a quoi à dire de si intéressant ?! Je lui file une clope putain ! C’est en rapport avec mon enfance ou un truc de psy à la con encore ?! J'vais te donner l'envie d'écrire putain, tu vas voir. » Parce que tu te sens épié, parce que tu te sens en danger. Animal sauvage en cage, les traitements qu’on enchaîne pour voir si ça fait effet. Vilain cobaye à dresser. Et ta rage met peu de temps à faire surface. T’entend les vigiles qui s’approchent, le psy qui fait non de la tête. « Cela vous dérange le carnet Connor ? »
Et sa voix et bien trop calme. Bien trop calme pour te calmer. Un flash te fait imaginer le cogner avec une chaise. Ça t’fais redescendre un peu. Juste assez pour que tu te rendes compte que tout le monde t’observe ; certains avec peur. Tu soupires et sans regarder Raphaël tu lui redemandes plus calmement « Alors ce briquet?   » Tu surveilles le carnet du psy, la peur qu’il note quoi que ce soit sur toi ou lui. Toi et lui.





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Message Sujet: Re: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Sam 11 Avr - 16:57


Difficile d’être tout à fait présent dans la salle 13, même si ses pensées sont déjà plus claires que les jours précédents. Il y a toujours ce rideau brumeux qui l’entoure, à la fois effrayant et réconfortant. Presque une menace qui plane autour de lui, ou alors un défi. Un défi de regarder derrière, où se cachent sûrement les souvenirs qui expliquent sa présence ici. Raphaël préfère détourner les yeux pour l’instant, aussi tentant soit-il d’effleurer ce voile de vapeur d’eau. Quand il parle, il n’entend pas l’écho de ses paroles lui revenir aux oreilles, comme s’il les avait prononcées dans une salle parfaitement insonorisée. C’est un peu comme si ce n’était pas lui qui avait parlé et c’est peut-être ça qui lui permet de continuer sur sa lancée, de s’adresser au type qui est venu lui demander s’il a du feu. Ce type, il brille plus que les autres dans cette pièce trop morne. C’est sûr, il a un truc plus vrai que tous les autres. Il brille encore plus fort quand des mots-pétards-qui-éclatent s’échappent de ses lèvres : « On ne laisse pas le feu aux fous. » Le rouquin ne répond pas mais se retrouve à sourire, sans idée de pourquoi. Sûrement que ça le réveille de se faire bousculer un peu comme ça. Sûrement que ça le sauve un peu, cette colère qu’il sent crépiter à l’intérieur de l’inconnu. Ça le soulage, comme le spectacle d’une tâche de sang rouge vif sur les murs d’une salle de privation sensorielle. Quelque chose, enfin, au milieu de tout ce rien cotonneux qu’on lui fout dans le crâne depuis qu’il est là. Alors, ouais, y a de la reconnaissance dans ses yeux qui ne lâchent plus Connor.

Raph attrape la clope tendue du bout des doigts et la glisse sans attendre entre ses lèvres. « T’as d’quoi l’allumer ou pas alors ? » Pour toute réponse, il hausse les épaules. Très bonne question, ça. Lui qui a l’impression d’être né là maintenant dans cette salle, de découvrir le monde pour la première fois, ne sait pas s’il a ou non de quoi allumer leurs cigarettes. Peut-être qu’ils pourraient se servir des flammes que Connor crache comme un dragon quand il se retourne vers le Psy. « Putain vous écrivez quoi là ?! Y’a quoi à dire de si intéressant ?! Je lui file une clope putain ! C’est en rapport avec mon enfance ou un truc de psy à la con encore ?! J'vais te donner l'envie d'écrire putain, tu vas voir. » Prière silencieuse qu’il se passe quelque chose. Qu’il puisse voir le corps du Russe s’élancer vers le Psy et le déchiqueter. Mouvement sur le côté, électricité dans les muscles, il se prépare mécaniquement à se jeter dans la mêlée. Mais rien. Rien que la voix atrocement calme du psy. « Cela vous dérange le carnet Connor ? » Le roux regarde le Dragon, se demandant ce qu’il va répondre. Mais le Dragon snobbe le psy. « Alors ce briquet ? » Raphaël avait déjà oublié cette histoire. Déjà oublié les clopes, alors que la sienne pend toujours à ses lèvres. Il se bouge enfin, tâte ses poches. Ah ouais, briquet. Il le sort, allume sa clope avec des gestes rassurants de sa vie d’avant l’hôpital, une main devant pour protéger le feu d’un vent qui n’existe pas. Ensuite, il le tend vers Connor.

Le Psy tire à nouveau une tronche. Sa voix est pincée quand il dit : « Tu n’as pas le droit d’avoir du feu, Raphaël... Pour des raisons évidentes. » Pas envie de penser à ça. C’est pas qu’il regrette d’ailleurs, c’est les conséquences. Cette nouvelle peur des autres, incompréhension du monde. Pour se protéger des paroles du psy, il remonte ses gens contre lui, pieds sur la chaise, menton sur les genoux. « Connor a qu’à le garder », il répond quand même, persuadé d’être raisonnable. Puis il le mérite bien, le Dragon, d’avoir du feu. D’ailleurs, en parlant de feu, Raphaël réalise que plus il le regarde, plus il sent quelque chose de familier lui réchauffer le ventre, quelque chose d’assez puissant pour passer malgré les médicaments qui lui endorment les sens.

La thérapie de groupe continue. Raphaël n’écoute pas mais se laisse bercer par les paroles des autres, en tirant régulièrement sur sa clope, lançant des regards sûrement trop fréquents vers Connor. Il se demande ce qu’il fout là, parmi eux tous. Est-ce que c’est à cause de cette colère ? Est-ce qu’il a fait du mal à quelqu’un, dehors ? À la fin de la séance, Raph se lève d’un bon pour rattraper Connor avant qu’il n’ait le temps de s’éclipser. « Hé. », il l’interpelle. « T’as encore des clopes ? On pourrait aller fumer au jardin ensemble. » Ça pourrait paraître contre-intuitif de vouloir rester avec un type qui pue la violence à plein nez mais le rouquin est totalement fasciné. Connor l’intéresse bien plus que tous les autres qui semblent si fades, si vides. « Comme ça tu pourrais me raconter c’que tu fous là. Je te jure, j’le dirai à personne. » Parce qu’il ne l’a pas raconté au groupe, ce qu’il faisait là et ça le taraude toujours.



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Message Sujet: Re: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Jeu 21 Mai - 16:40

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Le temps passe lentement. Le temps avance sans vraiment que t’arrives à comprendre qu’il t’échappe. Ca te files sous le nez une nouvelle fois. Les paroles. Les confessions. Chacun son tour. Sauf lui, et toi. Vous avez trop parlé. Trop montrer. Et t’as la clope dans ta bouche qui ne suffit pas à te calmer. Tu tires trop vite. Éteinte depuis des heures peut-être, le mégot que tu plonges dans ta poche. Et y’a un petit objet qui tinte contre ta chevalière volée à une victime. Le rouquin t’a filé le briquet. Son briquet. Il te l’a prêté quelques heures ou minutes plus tôt en te proposant de le garder. Et pourquoi il n’aurait pas le droit de l’avoir. Qu’est-ce qu’il a fait de si grave pour ne pas toucher au feu. Il est peut-être bien cinglé enfaîte, un lunatique comme les autres au regard de fou. Mais putain, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?

Tu te surprends à jouer d’une main avec le briquet. Y’a un sourire peu descriptible accroché à tes lèvres. Pourquoi ? Quand tu le captes, tu l’effaces, remet le masque du vilain chien enragé prêt à se jeter sur quiconque l’observerait.

Les applaudissements fébriles te font sortir de tes rêveries. Tous le monde se lèvent et certains discutent entre eux, se prennent dans les bras. Une drôle de cohésion dont tu sembles t’échapper, mais le rouquin apparait devant toi jusqu’à t’effrayer même un peu. « Hé ! T’as encore des clopes ? On pourrait aller fumer au jardin ensemble. » T’es un peu sous le choc, restes quelques secondes à scruter son regard, mais t’as beau essayé tu ne comprends pas ce qui se passe, qui il est, ce qu’il te veut ou bien toi ce que tu lui veux parce que t’es assez con pour hausser des épaules et baisser un peu ta tête vers le sol pour pas le regarder dans les yeux. « Ouais. Ouais pourquoi pas. » que tu bougonnes dans ta barbe. « Comme ça tu pourrais me raconter c’que tu fous là. Je te jure, j’le dirai à personne. » Tes tripes se tordent, tu relèves ta tête et lui jettent un regard noir instinctif. T’essaie de percevoir la moindre faille dans ses yeux, mais rien n’échappe à part une crédulité assez charmante. Alors tes tripes se desserrent et après tout ça pourrait bien t’faire un peu passer le temps. Tu baisses la garde mais pas trop parce qu’avec un sourire mauvais tu lui glisses en chuchotant, « Peut-être bien que j’ai buté un rouquin. Un peu curieux lui aussi. » Et tu ricanes avant de sortir de la pièce une clope que tu coinces au bec. « Alors tu viens ou tu vas rester planter là comme un con ? »
Vous vous dirigez en silence jusqu’au jardin, histoire qu’aucun gentil psy n'ait les oreilles curieuses.

Quand tu sors tu prends une grande inspiration d’air frais et t’avances jusqu’au banc du jardin le plus éloigné des autres, allumant ta clope au passage. « Tiens, c’est en échange du briquet » Tu lui tends ta deuxième cigarette de la journée, et remarque qu’il te regarde toujours assez intrigué. « Bon, t’as jamais vu un irlandais ou quoi ? Tu veux savoir quoi poil de carotte ? »






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Message Sujet: Re: Are you insane like me? (ranor)   Are you insane like me? (ranor) Empty Sam 23 Mai - 14:18


Qu’est-ce qu’il pourrait faire d’autre qu’aller vers Connor, à la fin de la séance ? Le type le fascine, surtout ce qui se dégage de lui. De la violence, de la rébellion. Et peut-être de la fragilité, non ? Sinon il ne serait pas ici, si ? Ces questions lui grignotent les neurones mais c’est toujours mieux que toutes les autres. C’est toujours mieux que penser à lui-même, à ce qu’il a fait lui pour atterrir ici et à ce dégout de la vie qu’il ressent - quand les médicaments lui autorisent à ressentir quelque chose. Alors, ouais, il s’approche de Connor, profitant un peu de la confusion autour d’eux, des gens qui semble se connaitre, reformant les groupes des affinités sans faire attention à eux. Il avait perdu l’habitude d’être seul, Raph. Il lui propose de trainer au jardin avec lui et alors qu’il se rapproche, il commence un peu à reconnaitre cette électricité à la surface de sa peau qui apparait quand il le regarde : c’est de l’attirance. Sauf qu’à tous les coups, un mec comme ça n’est pas gay. C’est bête, un peu, ce cliché qu’il a, cette façon de juger sans savoir mais ça se voit comme le nez au milieu e la figure que c’est un hétéro, non ? Peut-être même bien le genre qui défonce des pédales à la sortie des bars. Peut-être que Raphaël devrait faire attention. Mais peut-être aussi que ça ajoute une couche à son attirance pour lui.

Bref, il lui propose d’aller fumer dehors. Ils seront un peu plus tranquille et puis, qui sait, ça leur permettra peut-être d’oublier un peu où ils se trouvent. Oublier un peu tout ce merdier dans lequel ils sont empêtrés tous les deux. « Ouais. Ouais pourquoi pas. » Il n’a pas l’air si convaincu, regardant le sol comme s’il préférerait fuir. Raph se mord légèrement la lèvre, un peu gêné. Dans un autre contexte, il lui aurait peut-être dit de laisser tomber. Mais ici, il est coincé avec lui et, franchement, il n’est pas prêt à laisser s’échapper le seul type un peu intéressant de tout ce putain de bâtiment.

Y a ce regard noir que Connor lui jète quand il lui demande de lui raconter ce qu’il fout là. Sujet dangereux, c’est ça que ça veut dire. « Peut-être bien que j’ai buté un rouquin. Un peu curieux lui aussi. », il lui chuchote et ça ressemble bien trop à un jeu. Peut-être un début d’amitié ? Le ricanement, en tout cas, est un peu flippant. Raphaël le regarde, un peu perplexe, jusqu’à ce qu’il lui dise : « Alors tu viens ou tu vas rester planter là comme un con ? » Il obéit, le suit, direction le jardin. « Faudrait savoir, tu me menaces… » - parce que c’était ça, non, une petite menace ? - « …et puis tu me demandes de te suivre. Bipolaire, much ? » Mais Raph est bien placé pour savoir que ce n’est pas ça la bipolarité. Il la côtoie depuis assez longtemps pour la connaître par coeur, cette chienne de maladie mentale. Chez sa mère, surtout, parce qu’il refuse encore d’accoler cette adjectif à son propre prénom. Lui c’est pas ça. Lui c’était un petit truc passager. Ouais.

N’empêche, il est totalement assez fou pour que ça ne fasse que nourrir son attirance, cette attitude. C’est pas mauvais quand y a de la colère, au lit. Pas mauvais du tout. Il ferait mieux de penser à autre chose, sinon ça va finir par se voir dans ses yeux. Puis, putain, c’était pas censé faire disparaitre sa libido, ces conneries de médicaments qu’on lui fout dans la gorge depuis qu’il est arrivé. Une fois dehors, il se concentre sur l’air frais et s’assied à côté du Dragon. « Tiens, c’est en échange du briquet. » Il prend la clope qu’il lui tend, la glisse déjà entre ses doigts. Même pas le temps de dire merci, Connor est tendu : « Bon, t’as jamais vu un irlandais ou quoi ? Tu veux savoir quoi poil de carotte ? » Le rouquin en question ricane un peu. « Ah t’es irlandais ? Ben, ouais, alors, c’est peut-être ça, je suis pas sûr que j’en avais déjà vu un. Toujours sympa de découvrir de nouvelles espèces. » Grand sourire un peu bête sur les lèvres alors qu’il coince sa cigarette entre ses dents pour qu’elle ne tombe pas. « Tu peux m’allumer steplait ? », il demande quand il retrouve un semblant de sérieux. « Ma psychomotricité est pas au top avec tout ce qu’ils nous foutent dans le sang, je te jure. Ça va toi ? Ils laissent ton cerveau plus tranquille que l’mien ? » On sait jamais. Ce serait sympa de trouver quelqu’un qui compatis à ça, en tout cas. Parce que les autres patients, ils ont l’air plutôt en paix avec leur destin de drogués dans le coton. « Puis j’sais pas ce que je veux savoir, c’est juste que j’me dis qu’on pourrait s’entendre, tu penses pas ? On est pas obligés de parler de ce qu’on fait là, s’tu veux pas… Y a d’autres moyens de passer l’temps. » Il le regarde, se demandant ce qu’il va faire d’un aussi gros sous-entendu. Sûrement rien, vu qu’il est hétéro. De toute façon, c’est surtout pour le provoquer un peu, jouer avec le feu, parce qu’il ne serait pas vraiment capable d’assumer ses paroles avec toutes les crasses qu’il a encore dans le sang.
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