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| Sujet: stray cat (shiloh) Mar 13 Nov - 17:13 |
| La voiture de sa sœur est une véritable piscine à boules sur roues. Il y a des jouets pour enfants partout. Nate ne sait pas s’il a plus l’air d’un jeune papa ou d’un pédophile alors qu’il traverse le Queens pour aller faire les courses. Il a la tête dans la lune. Il pense à Gabin. À ses sentiments pour lui. Il voudrait que les choses soient plus faciles. Il n’aurait jamais dû partir. Il a manqué trop de choses et pas que du coup de son ex. Il a manqué la naissance de son neveu. Le décès des parents de Shiloh. Putain, le gamin a dû être dévasté. Il revoit ses grands yeux à l’époque où il avait tendance à se prendre pour son ombre et le suivre partout. Personne ne pourrait souhaiter qu’il arrive du mal à ce type. Qu’est-ce qu’il est devenu, depuis ? Avec qui habite-t-il ? Il est certain que ses parents le savent, eux. Les Harrington et les Rhimes étaient assez proches, à l’époque. Ils étaient sûrement présents à l’enterrement. Ce qui faisait au moins une bonne raison pour ne pas y aller. Mais quand même. Il aurait dû être là pour lui. Lui changer les idées, passer du temps avec lui. Peut-être qu’il devrait appeler ses parents. Juste pour Shiloh. Sauf que ce serait carrément trop l’angoisse, de leur reparler après tout ce temps. Il doit y avoir un autre moyen.
C’est parce qu’il est déjà en train de penser à lui qu’il croit halluciner quand il le voit sur le bord de la route. Tout seul. Avec un gros sac à dos. On dirait qu’il revient d’un camp scout ou quelque chose comme ça. Nate accélère un peu pour arriver à sa hauteur et ralentis ensuite pour ne pas le dépasser, continuer à la même allure que lui. Alors qu’il baisse sa vitre, il en est enfin certain : il a plus l’air du pédophile que du jeune père de famille. « Shiloh ! Mec ! », il le hèle. « Où tu vas comme ça ? » Plus aucun doute possible : il est en fugue. Ça se voit. Nate est bien placé pour reconnaître les fugueurs, lui qui a souvent dormi dehors ou dans des refuges de fortune, pour échapper à sa famille. Une angoisse lui tord le ventre : et si Shiloh s’était retrouvé à la rue à la mort de ses parents ? Non, impossible. Il doit être héritier d’une assez grosse fortune. Ce serait impossible qu’il n’ait personne pour s’occuper de lui jusqu’à ce qu’il touche l’argent. Ce qui est certain c’est qu’il ne compte pas le laisser filer. Lui vivant, son petit frère de cœur ne dormira pas autre part qu’au chaud dans un lit après avoir avalé un bon repas. Il arrête la voiture le long du trottoir et en sors pour continuer de lui parler : « J’allais faire les courses, tu veux venir avec moi ? Tu pourrais mettre ton sac dans mon coffre pour te débarrasser. Ça fait longtemps qu’on a pas parlé toi et moi, buddy. » Buddy, surnom assez con qu’il lui avait donné quand il était ado. Il trouvait que ça faisait stylé. C’est resté. « Je... J’ai appris pour tes parents. J’aurais voulu être là. » Dans ce genre de milieux, même quand on essaye de couper les ponts, on est quand même invités aux mariages et aux enterrements. C’est comme ça, il n’est jamais vraiment possible de fuir. Surtout quand on est l’héritier mâle.
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| Sujet: Re: stray cat (shiloh) Sam 24 Nov - 4:44 |
| stray cat. Il en avait marre de s’user les semelles à travers les rues illuminées du Queens. Marre de tourner en rond comme le dernier des cons, son portable à la main comme GPS. Il s’était arrêté une heure plus tôt à une maison qui lui paraissait hantée, sur laquelle il avait enquêté aux côtés de Sasha, sa partner in crime, il avait fait la rencontre d’une jeune femme un peu trop aguichante à son goût ainsi que d’un jeune homme fort sympathique, et maintenant… Maintenant, il devait se rendre à l’évidence : il s’était perdu. Pour un gosse qui avait grandi dans ce décor urbain, c’était malin, vraiment. Il songea à envoyer un sms à Sasha pour qu’elle le dépanne, mais sa fierté l’en empêcha : il voulait s’en sortir tout seul, comme un grand. Après tout, il avait eu dix-sept ans cette année, il n’était plus un bébé. Il espérait seulement que sa batterie ne le lâcherait pas, le pourcentage affiché sur l’écran du téléphone baissant de plus en plus… Bien sûr, si ça arrivait, il pourrait toujours entrer dans un McDo pour le faire charger, mais ce serait du temps perdu, encore. La soirée était désormais bien avancée, et il lui fallait trouver l’adresse de son grand frère au plus vite, sans quoi… Il essaya de freiner son imagination sur les conséquences d’une errance prolongée parmi ces innombrables rues — en vain. Absurde qu’un gamin comme lui sache affronter les pires poltergeists et qu’il craigne pour sa sûreté à la nuit tombée, non? Le garçon soupira tout en consultant la carte pixellisée qui s’affichait sous ses yeux pour ce qui lui semblait être la millième fois. Bon, tourner à droite sur le prochain boulevard… À ce moment, une voix plutôt familière s’éleva près de lui. Sourcils froncés, il tourna la tête et écarquilla les yeux devant le spectacle qui s’offrait à lui : un jeune homme au volant d’une voiture remplie de jouets venait de s’arrêter à sa hauteur. Et ce jeune homme, c’était Nate Harrington. Shiloh l’aurait reconnu entre mille, lui qui avait passé une bonne partie de son enfance à le vénérer, comme une espèce de figure fraternelle, celle qu’il n’avait malheureusement jamais eue. Ses parents, jusqu’à leur mort, lui avaient répété qu’il avait un grand frère quelque part dans ce monde — vivant à New York ou pas —, qu’ils avaient été forcés de confier aux services sociaux, étant tous deux trop jeunes pour l’élever à sa naissance. Et Shiloh débordait de curiosité envers cet Azhar, peintre de renom selon ses recherches. Du coup, il n’était pas étonnant qu’au fil du temps, il ait transféré son admiration sur Nate, qui correspondait à l’image qu’il se faisait de ce fameux grand frère. Hélas, il avait perdu contact avec Nate ces dernières années, son « héros » étant parti à l’étranger sans la moindre explication; aussi s’étonnait-il de le retrouver là comme par magie. Shiloh lui jeta un regard méfiant, presque hostile. « Wow, Nate. Ça fait… longtemps. » Les points de suspension trahissaient son amertume, voire sa rancune envers Nate, lui qui avait disparu du jour au lendemain. Comme un fantôme. Et les fantômes — Nate l’ignorait-il? —, Shiloh s’était fait un devoir de les chasser. Il ignora sa question. Ses allées et venues ne le concernaient pas. Il pariait qu’il lui demandait cela juste par politesse. Ou parce qu’il voulait lui faire croire qu’il se souciait réellement de lui, alors qu’au fond, le nom de Shiloh Rhimes ne lui rappelait sans doute que l’image du gamin un peu trop fasciné par les histoires surnaturelles. Au bout d’un moment, le jeune homme sortit de sa voiture. Shiloh ne put s’empêcher de remarquer de nouveau la montagne de jouets qu’elle contenait. Nate serait-il devenu père dernièrement? Était-ce pour cette raison qu’il était parti de New York? Le garçon esquissa un rictus à la mention de son ancien surnom. Buddy. Ça lui rappelait tellement de souvenirs. Trop de souvenirs. Ceux d’une époque meilleure… « Ouais, ça fait longtemps, mais c’est pas faute d’avoir essayé de te contacter… buddy, » lui reprocha-t-il sans ambages. Sa réponse embaumait la spontanéité et l’ardeur de la jeunesse. Un ange passa, puis Nate s’excusa de ne pas avoir été là pour lui, à la mort de ses parents. La conversation émouvante qu’il avait eue avec le type du café, un certain Irwin, lui revint en tête : non, non, non, il n’allait pas se remettre à chialer. Pas devant Nate. Il serra les poings pour contenir le flot d’émotions qui jaillissaient soudain en lui. « C’est facile d’me dire ça maintenant. T’étais passé où? Tu foutais quoi? » Il serra les bretelles de son sac, prêt à décamper si Nate tentait de l’embarquer de force dans sa voiture. L’époque où Shiloh buvait ses paroles, une expression béate d’admiration peinte sur le visage, était désormais révolue. |
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| Sujet: Re: stray cat (shiloh) Ven 30 Nov - 15:51 |
| Shiloh le reconnaît, c’est certain, mais son visage ne s’illumine plus comme il pouvait le faire avant. Nate ne comprend pas bien ce qu’il se passe. Il est certain qu’il est en fugue. Avec son gros sac et son air hagard, personne ne pourrait s’y tromper. Il sait que ses parents sont morts et il se demande si ça n’aurait pas un lien. « Wow, Nate. Ça fait… longtemps. » Il sent qu’il lui en veut pour d’être parti. Lui comme les autres, finalement. Ça devrait peut-être commencer à le flatter, que tout le monde ait été touché par son départ. En attendant, ça rend son quotidien vachement difficile en ce moment. Y a pas grand monde qui l’accueille en ouvrant les bras. Et c’est vrai que Shiloh a le droit d’être en colère parce que Nate ne lui a jamais expliqué qu’il partait faire un stage en Europe. Que ce stage s’est transformé en boulot à temps plein, pendant quatre ans. Quatre ans passés avec un océan entre lui et toutes les personnes de son passé, de sa famille. Il voudrait comprendre pourquoi il est en fugue, propose qu’ils aillent faire les courses ensemble pour discuter. Subterfuge pour l’éloigner de la rue, le ramener chez lui pour le nourrir. « Ouais, ça fait longtemps, mais c’est pas faute d’avoir essayé de te contacter… buddy. » Nate fronce les sourcils. S’il a vraiment essayé de le contacter, il aurait dû réussir. Il a seulement changé de numéro de téléphone, mais tous ses réseaux sociaux sont restés inchangés. De son passé, il n’avait bloqué que Gabin, l’homme de sa vie, parce que ça lui faisait trop mal de lui parler en étant si loin. « C’est facile d’me dire ça maintenant. T’étais passé où ? Tu foutais quoi ? » Il le regarde un instant. Soupire un peu. « J’étais en Allemagne. Pour le boulot. C’était censé durer un an à la base. Puis, j’sais pas, c’est compliqué. » Son faux petit frère ne va peut-être pas se contenter de cette explication, d’un simple c’est compliqué, mais il ne sait pas s’il a le courage – et l’énergie émotionnelle requise – pour se mettre à tout raconter dans les détails, parler encore de son cœur qui souffre depuis qu’il a pris cette décision stupide. « Je suis désolé, j’aurais dû prendre des nouvelles quand j’ai appris pour tes parents. Pardonne-moi. » Il aurait dû prendre des nouvelles bien plus souvent que ça. Mais regarder en arrière, pour qui que ce soit, c’était difficile. « C’est qui ton tuteur maintenant ? » Les mots sont peut-être mal choisis, pas très délicats. Il veut savoir qui il lui reste dans la vie. Parce que Shiloh n’a pas encore dix-huit ans et ça veut dire que la juge lui a attribué un tuteur, sûrement quelqu’un de sa famille. Parce qu’il lui reste de la famille non ? Qui que ce soit en tout cas, ce connard ou cette connasse est en train de complètement foirer son job. Shiloh ne devrait pas être seul dans la rue. « Écoute, dis-moi au moins où tu vas et on y va ensemble, ok ? » C’est mieux que rien. Il n’est pas sûr de pouvoir tenir sa promesse et le laisser tranquille quand ils seront arrivés à destination, mais, là, dans l’immédiat, il a au moins envie de savoir où il se rend. S’assurer que ce n’est pas dangereux.
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| Sujet: Re: stray cat (shiloh) Mar 25 Déc - 22:24 |
| stray cat. Ce furent sans doute les bonnes manières qu’il avait héritées de son éducation bourgeoise qui l’empêchèrent d’accuser de but en blanc Nate Harrington d’être parti du jour au lendemain, sans même lui en avoir glissé un mot — accusation certes fondée, mais pleine d’indélicatesse. En d’autres mots, ça ne se faisait tout simplement pas. Il préférait le laisser comprendre par des sous-entendus et un ton de voix cordial — trop cordial — qu’il lui en voulait encore, après tout ce temps. Peut-être était-ce immature d’un point de vue extérieur, peut-être aurait-il été sage pour Shiloh de lui pardonner plutôt que de nourrir de vieilles rancunes… Mais, hélas, à dix-sept, Shiloh n’était point doté de maturité et encore moins de sagesse. Le jeune homme, en revanche, l’était. La preuve? Au lieu de réagir à ses piques, il répondit à sa question sans s’énerver le moins du monde. Son flegme irrita l’adolescent, lui donna l’impression qu’il se fichait de lui et de ce qui s’était passé entre eux. L’important, supposa-t-il, était que la vérité venait enfin d’éclater. Ou du moins, une partie de la vérité. Pendant toutes ces années, Nate était parti en Allemagne dans le cadre de son travail, pour un an seulement affirmait-il. Pour une raison qui lui échappait, ce voyage à l’étranger s’était éternisé au point où il sembla oublier le petit frère de cœur qui l’attendait à New York. Puis j’sais pas, c’est compliqué. L’adolescent cligna des yeux plusieurs fois, interdit par la dernière phrase qui était sortie de sa bouche. Puis éclata de rire. C’était un rire sans joie, plein d’amertume, une amertume qu’il n’aurait pas dû ressentir à son âge. « Attends, tu m’prends encore pour un enfant, c’est ça? » s’énerva-t-il malgré lui. Le ton condescendant des adultes? Ça avait le don de le faire sortir de ses gonds. Le pire, c’était qu’il avait conscience que geindre je ne suis plus un enfant, snif snif donnait ironiquement l’impression d’être encore un enfant. Pour sa défense, bien sûr qu’on n’était pas encore une « grande personne » à dix-sept ans, mais on n’était plus non plus un bébé. (On était, eh bien, dans un entre-deux peu enviable, et rares étaient les personnes qui pouvaient affirmer le contraire.) Si Nate ne souhaitait pas lui exposer tous les moindres détails de sa vie, fort bien! Mais alors, qu’il le lui dise clairement. Qu’il ne se contente pas d’un horripilant c’est compliqué. Nate serait-il, au final, comme tous les autres adultes de ce monde? Au moins, il lui présenta ses excuses; il regrettait son absence. Mais Shiloh haussa les épaules. « Je suppose que ça ne devait pas être assez important pour toi. » Là, c’était injuste. Là, c’était cruel. Tout comme le fut la question de Nate : qui était le tuteur du jeune Rhimes? « Ça va, c’est bon, pas la peine de faire semblant que tu t’en soucies. J’veux dire, si t’étais pas tombé sur moi ce soir, est-ce que tu aurais pris la peine de venir t’excuser? Je n’crois pas, non. » Il jouait aux durs, Shiloh, bien qu’aux tréfonds de son âme vacillât l’espoir que quelqu’un, en ce bas-monde, se souciait encore de lui. Comme pour le lui prouver, Nate souhaitait à présent l’accompagner, où qu’il aille. « Pourquoi? T’as pas des courses à faire, toi? » contre-attaqua-t-il, toujours aussi méfiant. |
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| Sujet: Re: stray cat (shiloh) Jeu 10 Jan - 16:17 |
| Comme Nate pouvait s’y attendre, Shiloh tique quand il lui refuse de lui expliquer la durée de son séjour en Europe, prétextant à la place que c’est compliqué. Mais il ne sait pas comment en parler s’en impliquer ses parents. Sans dévoiler l’entièreté de ses émotions, depuis son enfance. La fuite vers un autre continent, c’était inscrit en petites lettres depuis toujours le long de ses veines et de ses muscles. Ancré la par la violence de sa mère, l’indifférence de son père, tout un monde qu’il jugeait pourri, à laisser derrière toi : celui de ses parents, l’Amérique. Peut-être que l’Europe était différente. Shiloh éclate d’un rire effrayant, débordant de rancœur. « Attends, tu m’prends encore pour un enfant, c’est ça ? » Nate fronce un peu des sourcils, pourtant un peu pris en faute. C’est vrai qu’il n’a pas envie d’entrer dans les détails en partie pour le protéger et en partie – et c’est bien pire – parce qu’il ne l’imagine pas tout à fait capable de le comprendre. « Mais non ! », il se défend pourtant, « C’est simplement une longue histoire. Mais t’as qu’à demander si tu veux que je te la raconte. De toute façon, je t’ai toujours raconté plus de choses qu’on ne peut en raconter à un enfant, tu le sais bien. » Il s’en veut et l’observe longuement, cherchant encore et toujours des traces de ces quatre dernières années sur ses traits, dans ses yeux. Comme si les expériences laissaient des marques au coin des yeux, ou peut-être au coin des lèvres. Il s’excuse, aussi. Parce qu’il aurait dû prendre des nouvelles en apprenant pour le décès de ses parents. Mais ça aussi, c’était compliqué. C’était reprendre contact avec l’Amérique entière. Parce que ses parents seraient au courant. Parce que, tant qu’à envoyer des messages en direction de son ancien continent, pourquoi s’obstiner à ne pas en envoyer à Gabin ? Le silence, le statu quo, la technique de l’autruche, c’était finalement encore la meilleure option. C’est-à-dire la pire, bien sûr. Il aurait dû rentrer depuis longtemps. Bel et bien se contenter d’un an à l’étranger. Fuir les problèmes, ça n’était pas une solution. Il le savait maintenant. Une prochaine étape, dans le futur, devrait même être de recontacter les parents Harrington. Dans le dos de sa sœur. Ça risque d’être compliqué, tout ça, et il préfère ne pas y penser maintenant, se concentrant sur son problème au présent : Shiloh. Shiloh qui est visiblement à la rue. Shiloh pour lequel il n’a pas été là au moment de l’enterrement de ses parents. « Je suppose que ça ne devait pas être assez important pour toi. » La gorge de Nate se serre. Comment est-ce qu’il peut dire ça ? Comment est-ce qu’il peut croire que ce n’était pas assez important ? « Ça va, c’est bon, pas la peine de faire semblant que tu t’en soucies. J’veux dire, si t’étais pas tombé sur moi ce soir, est-ce que tu aurais pris la peine de venir t’excuser ? Je n’crois pas, non. », c’est ce qu’il lui répond quand Nate lui demande qui est son tuteur aujourd’hui. Il ne connaît pas assez bien les membres de sa famille pour savoir qui aurait pu le prendre sous son aile. Ce qu’il sait c’est que cette personne ne semble pas très compétente. Sinon Shiloh ne se baladerait pas avec un sac à dos de fugue sur le dos dans les rues du Queens. « Bien sûr que je m’en soucie Shiloh, putain. Et j’allais t’appeler. Je viens à peine de rentrer au pays. Puis, merde, franchement, tu le sais que t’es important pour moi. Pète pas les couilles. » Langage qui lui revient de son adolescence à lui, à l’époque où il passait pas mal de temps avec un Shiloh, plus jeune lui aussi et qu’il n’aurait pas dû exposer à ça. Il lui propose qu’il lui dise au moins où il va, histoire qu’ils y aillent ensemble. De quoi s’assurer au minimum que ce n’est pas dangereux. Parce que c’est sûr que si l’intention de son petit frère de cœur est de trouver refuge pour la nuit dans un vieux squat de camé – comme il y en a dans le coin – ou une bâtisse abandonnée, il préfère encore le séquestrer de force chez lui. C’est-à-dire chez Romy mais il ne pourrait s’en foutre plus : il faut un toit correct au-dessus de la tête de l’adolescent. « Pourquoi ? T’as pas des courses à faire, toi ? » Il lève les yeux au ciel. Shiloh est quand même bien en train de tester sa patience là. « On s’en branle de mes courses. Je te retrouve après quatre ans, je peux bien passer un peu de temps avec toi. » Il sourit. Les courses peuvent attendre. « D’ailleurs, je peux t’inviter boire un verre aussi. Mais bon, comme t’es encore un enfant, ils te serviront pas d’alcool. » Il ajoute, son sourire s’agrandissant, pour l’embêter gentiment en réponse à ses accusations de tout à l’heure. De toute façon, ici ce n’est pas comme en Europe, on ne sert pas d’alcool aux moins de 21 ans.
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