happier (twins)

un long soupir s'échappe de tes lèvres. tu fermes les yeux, les rouvres un instant. avant de les fermer à nouveau. ton corps se tend légèrement et tu viens tirer ta couette un peu plus près encore de ton visage, soupirant une nouvelle fois dans le tissu. mais t'as encore froid, au fond. tu te mords l'intérieur de la joue, secoues un peu la tête et attrapes ton téléphone pour vérifier l'heure. trop tôt pour un week-end. tu te mords l'intérieur de la joue et termines par te redresser un peu. tu te cambres longuement en t'étirant et tu viens frotter tes yeux avec tes poings, sans doute comme un enfant. tes cheveux ne ressemblent à rien et tu le sais bien. tu secoues la tête de gauche à droite, attrapes ton téléphone et te lèves, restant en t-shirt et en boxer pour te diriger vers la chambre d'elisa, à côté de la tienne. tu clenches la poignet de la porte et rentres dans la pièce en refermant derrière toi. tu poses ton téléphone sur la table basse, avant d'avancer un peu à tâtons. tu fronces un peu les sourcils et termines par t'habituer à l'obscurité. c'est bien mieux comme ça. tu viens grimper sur le lit de ta jumelle, ne te gênes pas pour te glisser à ses côtés comme bien souvent depuis votre naissance. tu retiens un petit soupir. c'est moi. tu souffles quand tu la sens s'agiter un peu. tu te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux. t'aimerais bien grappiller quelques heures de sommeil supplémentaire. il est bien trop tôt à ton goût et tu ne bosses pas. satanée horloge biologique. tu te mords l'intérieur de la joue. j'arrive pas à dormir. tu ajoutes en soupirant longuement.

tu soupirais un peu en fronçant les sourcils et en gigotant un peu, perdue dans un de tes cauchemars. tu terminais par te réveiller en sursaut et tu reprenais ton souffle en passant ta main sur ton visage. tu te levais silencieusement pour te rendre à la cuisine et tu buvais un verre d’eau rapidement, essayant de détendre tes muscles. tu rejoignais ta chambre et tu allumais la lampe de chevet, n’ayant pas forcément l’envie de redormir. tu t’allongeais sur le ventre en ouvrant un bouquin et tu glissais tes doigts dans tes cheveux doucement. un soupir t’échappait alors que tu recevais un message de roméo, en pleine nuit et tu fronçais les sourcils, tu savais pas franchement comment le hasard faisait les choses parfois. tu lui répondais rapidement en continuant à lire et vous échangiez pendant encore une petite heure, avant de te recoucher pour te rendormir. ce n’est qu’au petit matin que tu sursautais un peu en sentant quelqu’un se coucher contre toi. la tête embrumée de sommeil, tu marmonnais un peu en entendant gabin signifier que c’était lui et tu soupirais de bien-être quand il te serrait contre lui. il t’annonçait qu’il n’arrivait pas à dormir et tu te tournais finalement vers lui. « essaie de te rendormir. » tu soufflais en le serrant tendrement dans tes bras. gabin. ta moitié, une partie de ton âme. ton frère jumeau, avec qui tu vivais. cette personne que tu n’arrivais pas à quitter, la seule. tu soupirais et tu ouvrais finalement doucement les yeux en baillant un peu, mettant un petit temps à t’adapter à l’obscurité. « j’ai passé une partie de la nuit debout aussi. » tu ajoutais en haussant un peu les épaules et en le serrant tendrement contre toi. vous aviez beau avoir vingt-huit ans, ce rituel du matin, vous aviez du mal à vous en passer, même si vos parents avaient toujours tenté de vous séparer au maximum, certainement pas peur que vous ne différenciez pas l’amour fraternel d’un quelconque autre amour. les seuls moments où vous ne faisiez pas ce genre de choses, c’était quand vous étiez en couple. enfin, tu avais beau être avec roméo en ce moment, ça ne t’empêchait pas de passer autant de temps avec gabin, voire même plus, qu’avec ton petit-ami. si tu pouvais l’appeler comme ça, du moins. tu savais bien que votre relation pouvait paraitre trop fusionnelle, voire même ambiguë aux yeux des autres, mais pour rien au monde tu n’échangerais ce que tu avais avec ton frère. « j’aime bien quand t’es là. » tu soufflais finalement en posant ta tête dans son cou.

tu observais gabin et tu fermais doucement les yeux quand il venait embrasser ta joue doucement. tu te blottissais contre lui et tu riais un peu quand il soufflait qu’il n’avait pas envie de se lever et qu’il aimerait fuir le monde aujourd’hui et tu relevais la tête vers lui. « pourquoi tu veux fuir le monde ? » tu demandais doucement en glissant tes doigts dans ses cheveux. tu le regardais et tu soupirais un peu, te mordant les lèvres. il avait l’air différent. un truc clochait. tu le voyais à peine à cause de l’obscurité mais c’était comme si quelque chose avait changé, depuis la veille. t’étais rentrée tard du boulot, après tout. un décès dans la soirée, on t’avait appelé et tu étais rentrée quasiment à la fin de la soirée, aux alentours de minuit. gabin dormait déjà et tu n’avais pas voulu le réveiller. tu fronçais alors les sourcils en soupirant un peu et tu te rapprochais de lui. « t’as changé de parfum ? » tu demandais alors en sentant une effluve qui n’était pas la sienne. où alors un mélange de son parfum et d’un autre. tu te relevais alors dans le lit brusquement en allumant la lumière et tu te tournais à nouveau vers lui. « t’étais pas seul hier c’est ça ? » tu demandais dans un petit rire pour le taquiner. ce parfum, ce deuxième parfum, t’avait l’impression pourtant qu’il te disait quelque chose mais tu n’arrivais pas à te souvenir exactement. tu le regardais longuement et tu soupirais un peu. « allez explique. » tu soufflais. vous saviez tout l’un de l’autre, même jusqu’aux détails les plus intimes de vos vies. tu glissais ta main dans tes cheveux en soupirant, voyant bien qu’il hésitait et tu riais un peu. « je le connais ? me dit pas que c’est roméo ? » tu soufflais avec une moue avant d’éclater de rire doucement, pour le taquiner, revenant le serrer dans tes bras. tu savais bien que gabin avait beaucoup de mal à supporter roméo. mais il ne pourrait pas nier de toute façon, gabin tu le connaissais absolument par coeur. c’était pas pour rien qu’on disait tout le temps que les jumeaux avaient un lien indéfectible, c’était réel. t’étais certaine de pouvoir savoir quand il allait mal. lors de son agression, quelques années auparavant, t’avais su. t’avais senti quelque chose allait mal pour lui, sans savoir expliquer ce que tu ressentais. et puis on avait appelé tes parents, et tu avais compris. ce mal-être, cette sensation, ce mauvais pressentiment que tu avais ressenti, c’était en fait ton frère qui souffrait.

tu éclatais de rire quand il te demandait depuis quand roméo aimait les bites et tu soupirais en secouant la tête. t’en savais rien, si roméo aimait les mecs ou pas. peut-être que si, peut-être qu’il était bisexuel et que t’en savais rien. tu soupirais longuement alors que ton frère se cachait sous les draps, ce qui faisait que tu le voyais à peine et tu soupirais. il terminait par murmurer que tu n’allais pas le croire et tu fronçais les sourcils. « bien sur que si. » tu soufflais en haussant les épaules et en continuant de l’observer. tu tirais sur le drap pour le regarder et tu arquais un sourcil à ses mots. nate. nate. t’arrivais à peine à croire ce qu’il était en train de te dire, et pourtant tu savais qu’il ne mentait pas. pourquoi il le ferait ? tu prenais un peu de recul avec ton frère en secouant la tête et en passant tes mains sur ton visage. « ça fait longtemps que tu le revois ? » tu demandais en fronçant les sourcils, ne comprenant pas tout. est-ce qu’il t’avait caché ça pendant un moment ? ou est-ce que nate était réapparu miraculeusement ? putain, t’en savais rien. t’aurais encore préféré qu’il t’annonce qu’il se tapait roméo. ou ton ex. peu importe. tout mais pas ça. nate l’avait lâchement abandonné quatre ans en arrière, et tu ne lui avais jamais pardonné d’avoir laissé ton frère de cette façon. à peine un au revoir, et plus aucune nouvelle le temps de quatre foutues années. gabin, quand nate était parti, avait beaucoup souffert et tu refusais catégoriquement que ça arrive à nouveau. surtout pas sa faute. tu terminais par te redresser sur le lit et tu soupirais longuement. « gabin j’ai pas envie de te faire la morale mais je… je comprends pas. t’as tellement souffert à cause de lui. il revient comme une fleur et tu cèdes aussitôt ? » tu demandais en fronçant les sourcils et en soupirant. ton frère faisait bien évidemment ce qu’il voulait de sa vie, mais tu t’inquiétais pour lui. tout ce que tu voulais, c’était le protéger. qu’il soit heureux. et oui, il l’avait été avec nate et tu en avais été la première témoin. mais là, cette situation ? tu n’arrivais simplement pas à la comprendre. et tu étais déjà prête à en découdre avec nate, t’avais besoin de savoir qu’il n’était pas revenu simplement pour briser ton frère une nouvelle fois. t’avais besoin de lui dire ce que tu avais sur le coeur, toi aussi. « je suis désolée de ne pas sauter au plafond mais vraiment gabin… tout ce que je veux c’est que tu sois heureux. et nate… avec tout ce qu’il a fait… » tu savais pas. non putain, nate s’était barré en laissant ton frère comme un malpropre. il avait mis des mois à s’en remettre, si il s’en était remis, du moins, et ça parfois tu en doutais. tu pouvais pas simplement accepter qu’il revienne ainsi et qu’il chamboule à nouveau toute la vie de ton frère.

tu soupirais longuement en regardant ton frère, tu savais pas du tout comment réagir pour ne pas paraitre trop violente par rapport à tout ça. mais bordel, gabin. tu le regardais alors qu’il t’expliquait que nate lui avait sauvé la vie, qu’il l’avait bien plus aidé qu’il ne lui avait fait du mal et tu soupirais longuement, glissant tes doigts dans tes cheveux. tu ne lui en voulais pas du tout, à gabin. t’en voulais à nate, pour le coup. pourquoi il revenait comme ça ? comme si de rien n’était ? il avait abandonné ton frère et tu n’avais jamais supporté l’idée qu’il souffre à cause de lui. ce dont tu avais peur désormais, c’était que ça recommence. tu fermais les yeux en repliant doucement le drap sur ta poitrine, observant ton frère et tu soupirais. « tu n’es pas faible gabin arrête. » tu soufflais dans un soupir, alors que ton frère se levait, prétextant avoir besoin d’un café. tu l’observais sortir de la chambre et tu fermais les yeux, restant ainsi pendant de longues minutes, avant de te décider à t’extirper à ton tour du lit. tu enfilais une robe de chambre légère dans laquelle tu t’enveloppais et tu rejoignais ton frère dans la cuisine, prenant la tasse déjà prête sur le comptoir. vous vous connaissiez par coeur. tu sucrais ton café en le remuant et tu observais ton frère. « j’ai jamais voulu dire que tu étais faible gab’. » tu murmurais alors en soupirant un peu, glissant la tasse sur tes lèvres pour boire une gorgée de café. ton frère était sans doute l’homme le plus courageux et le plus fort que tu connaissais, il avait vécu de nombreux traumatismes, dont celui qui avait mené à son histoire avec nate, et il s’en était toujours relevé. tu t’installais finalement sur un des tabourets et tu glissais tes doigts dans tes cheveux, avisant tes messages et quelques nouvelles sur ton téléphone. tu fronçais les sourcils face à un message de l’hôpital qui voulait que tu viennes chercher un défunt et tu soupirais, répondant rapidement que tu t’en occuperais ce matin. tu reposais ton téléphone et tu te concentrais à nouveau sur ton frère. « je veux pas que tu souffres gabin. » tu soufflais en haussant les épaules doucement, l’observant pendant de longues secondes. « et je ne t’en veux pas à toi, je t’en veux pas d’avoir craqué parce que… j’aurais sans doutes fait la même chose mais… il a pas le droit de revenir comme une fleur. pas comme ça. pas de cette manière. » tu ajoutais en secouant la tête et tu soupirais longuement. et à vrai dire, tu ne comptais pas tellement le laisser faire sans avoir d’explications. tu te pinçais les lèvres et tu prenais le téléphone de gabin, sans vraiment de gêne, pour récupérer le numéro de nate, terminant ton café. « me regarde pas comme ça, je veille sur toi. » tu soufflais en relevant le regard vers ton frère et en haussant les épaules, notant le numéro dans ton propre téléphone en reposant celui de ton frère.

tu observais ton frère de longues secondes en glissant deux sucres dans ton café et tu soupirais un peu, haussant les épaules. tu savais pas ce que c’était, d’être amoureuse. enfin tu n’avais pas l’impression de savoir, du moins. tu remuais lentement ton café noir et tu soupirais en regardant ton frère jumeau, secouant la tête à ses mots. « je sais pas ce que tu ressens, je suis jamais tombée amoureuse. » tu soufflais simplement en te pinçant les lèvres, alors qu’il te tirait vers lui. tu soupirais un peu et tu fermais les yeux en le laissant embrasser ton front lentement. tu souriais un peu à ses mots, alors qu’il venait boire une gorgée de café dans ta tasse et tu plongeais ton regard dans le sien. « ok. je t’aime aussi. » tu soufflais à ses mots en l’observant de longues secondes, venant boire à nouveau dans ton mug en soupirant un peu. tu te blottissais doucement contre lui et tu caressais son dos lentement, venant déposer un baiser sur sa joue. tu l’aimais gabin, de cet amour pur et inconditionnel qui liait deux jumeaux ensemble. c’était un amour infini, qui n’avait pas de fin. un amour qui, tu sais, ne te feras jamais souffrir, lui. tu soupirais doucement et tu le regardais à nouveau, avant de venir fouiller dans le placard derrière lui pour en sortir des gâteaux. tu ouvrais la boite et tu en croquais un doucement, réfléchissant pendant de longues minutes. tu pouvais pas l’empêcher de voir nate. et puis gabin était un adulte, il savait ce qu’il faisait. tu ne pouvais pas tout contrôler, même si tu aurais bien aimé, parfois. « j’ai couché avec un autre homme que roméo, hier soir. » tu soufflais alors en soupirant. c’était l’heure des confessions, après tout. t’avais rien fait de mal en soin. roméo voyait certainement d’autres femmes que toi, à côté. t’en savais rien. mais c’était le deal de votre relation non ? pas d’attaches. tu lui avais présenté tes potes, il connaissait gabin, mais pas d’attaches. tu te sentais conne. tu devrais lui dire, à roméo, que t’as couché avec un autre que lui ? t’en savais rien. tu te pinçais les lèvres en terminant ton café et tu soupirais en regardant ton frère. « il s’appelle eros. et il a pas que le nom d’érotique, bordel. » tu soupirais en repensant au moment que tu avais passé avec lui. tu haussais les épaules, cherchant les réponses à tes questions dans les yeux de ton frère et tu soupirais à nouveau. t’étais incapable de te poser, incapable de trouver un homme qui te convenait. t’étais incapable de te projeter dans un semblant de relation sérieuse, parce que ça te faisait vraiment trop flipper, toutes ces histoires. pour ça, t’étais tout le contraire de ton frère.