jour pour jour.

traits de caractère / (+) amical, astucieux, attentif, compétitif, confiant, débrouillard, direct, dynamique, loyal, minutieux, observateur, ouvert d’esprit, protecteur, séduisant, sincère, social.
(-) abrupt, bagarreur, baratineur, borné, brute, casse-cou, désobéissant, dragueur, impulsif, joueur, méfiant, provocateur, rancunier, revanchard, sarcastique, têtu.  

on peut remplacer des poumons mais surement pas une daronne, c’est ce que tes potes te disent. c’est ce que t’aurais aimé penser. mais ta mère, t’as pas vraiment de souvenirs, des petits trucs qui reviennent de temps en temps, et même ça t’es pas vraiment certains que se soient vraiment réel, ou si c'est simplement le fruit de ton imagination. t’avais cinq ans quand elle s’est barrée. elle est partie sans prévenir, sans crier garde. et toi, t’aurais aimé qu’elle reste. t’aurais aimé avoir une figure maternelle. t’aurais aimé ne pas la détester autant. t’aurais également aimé que son absence ne te manque pas autant. papa vaut de l’or, c’est certain. parce que c’est lui qu’a toujours trimé pour que vous puissiez être bien. parce qu’il travaillait dur pour vous. il vous a élevé du mieux qu’il a pu. et toi, t’as toujours tout fait pour lui faciliter la tâche. enfin, du mieux que t’as pu. ça a pas toujours été facile, il n’a pas toujours été le plus tendre, mais il a fait ce qu’il a pu et pour ça, tu ne pourras jamais assez le remercier. à l’école j’ai pas trouvé ma branche, en même temps faut dire que t’as pas vraiment cherché. l’école, c’est juste parce que c’était obligatoire. depuis que t’es gosse, t’as jamais aimé ça, restait assit et écouter. restait assit et apprendre. toi, t’as toujours eu besoin de bouger, toujours eu besoin d’aller outre les règles. alors, t’as pas été le gosse, le plus sage, ni même le plus présent. dès que tu pouvais tu n’y allais plus, surtout en grandissant. et puis quand t’as eu l’âge de tout lâcher, tu l’as fait… parce que t’avais mieux à faire ailleurs. c’est vrai que c’est un problème l’argent, mais le réel soucis c’est le temps, tu voulais tout, tout de suite. tu voulais la thune pour t'acheter des nouveaux fringues. des nouvelles chaussures. tu voulais de la thune pour pouvoir t'acheter des conneries. de la thune pour aller à la piscine. pour aller au cinéma. tu voulais de la thune pour tout et n'importe quoi. alors, t'as commencé à dealer, en bas de chez toi, t'as commencé en étant guetteur, et puis t'es allé plus loin. trop loin pour faire marche arrière. t'es rentré dans un monde dangereux, compliqué, où finalement, tu n'as plus trop envie d'en sortir. parce que c'est de l'argent qui rentre, beaucoup. assez. et puis en parallèle de cela, il t'arrive de voler, des petits cambriolages par-ci par-là, comme si ça ne te suffisais pas. t'en veux toujours plus et là où il y a des conneries, tu y cours. au fond ça t'attire. vis la nuit, car elle porte conseil, un peu en tout cas. parfois. t'es un mec de la nuit, tes journées commencent un peu tard. tu te lèves rarement avant midi, sauf si t'as quelque chose à faire. t'aime bien les soirées. les fêtes. les discussions en bas de l'immeuble. les balades nocturnes. regarder le ciel. rêver pendant des heures. la nuit, c'est parfois source de réflexion, mais pas souvent, de temps en temps, quand t'es un peu ailleurs, quand t'es dans une autre dimension. t'as pas les mêmes horaires que tout le monde. ça commence par du roméo et juliette, ça finit par du jacquie et michel. t'es un putain de baratineur. un bon manipulateur. quand une fille te plais, tu sais trouver les mots justes. les mots qui plaisent. et tu sais plaire un temps. parce que t'es pas le genre de mec avec qui ont veut se poser. t'es là seulement pour tirer ton coup et les choses sérieuses, t'en veux pas. t'en n'es pas vraiment capable. alors tu séduis, tu charmes, tu as ce que tu veux, et tu laisses tomber, tu blesses. c'est ce que tu fais de mieux. et parfois tu regrettes, parfois. mais t'es comme ça, dès que tu commences à t'attacher, même un petit peu, tu te dis que c'est le moment de fuir. Demande aux jeunes si l’avenir les fait rêver. Difficile de parler d’futur quand le monde est en train d’crever. tu te dis que t'es comme t'es parce que t'as pas eu le choix. au départ. t'as fait ce que tu devais faire. c'est ce que t'as toujours pensé. et quand tu as pu te sortir de là, t'es simplement resté, parce qu'au final, c'est ton monde. ça ne plais pas à tout le monde, mais t'es une forte tête, tu fais ce que tu veux, tout le temps. tu sais bien qu'un jour il faudra que tu passes à autre chose, que tu grandisses, que tu changes. mais t'as l'impression que ce jour n'est pas prêt d'arriver. est-ce que t'as peur de faire autre chose? ou bien c'est l'adrénaline de ce monde qui te fait rester sur place?