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 taxi driver [r]

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Message Sujet: Re: taxi driver [r]   taxi driver [r] - Page 2 Empty Ven 5 Oct - 12:33


{...}

Cette discussion est dérangeante.
Il écoute et il entend, il percute sur ces mots qui forment un ensemble cohérent qu’il refuse pourtant d’analyser – pleutre, il s’attend à ce qu’ils soient porteurs d’une signification plus tambourinante, d’une vérité qui met à mal oreillettes et ventricules, bouchant ses artères, privant tous ses organes de l’afflux salvateur d’oxygène – ses tissus nécrosent à mesure qu’elle fait ressortir un sentiment qu’il n’éprouve qu’avec parcimonie.
Non, non, non.
- Attends, attends…- il lève les mains, les agite – à travers ses expressions faciales, l’on devine les rouages d’un mécanisme qui se met en branle, épluchant des informations, en recoupant d’autres, constatant  - avec une peine particulièrement monstrueuse – ce qui prend véritablement place dans cette ruelle, parmi les volutes de cigarettes. Je n’ai bité personne, ni bécoté, ni graillé, ni ne me suis fait sucer – vu que ça t’intéresse et pas que j’ai de compte à te rendre, Bianca.
Pas Binky, l’intimité répudiée par une forme de colère que le combattant ne peut qualifier ; il atteint un cul de sac, se dresse un mur impressionnant, il aimerait se défouler dessus – se défouler sur elle, comme elle l’a si bien fait sur lui plusieurs minutes auparavant, parsemant les coins de peaux sur lesquels pas plus tard que la semaine d’avant elle avait passé la langue.
A tous ceux qui disent qu’il ne faut jurer de rien, cet instant là semble corroborer tous les vieux adages qui en font foi.
- Mon bordel n’appartient qu’à moi, Comuzzi. Au cas où ce soit trop abstrus pour toi, ça signifie que je n’ai besoin de personne pour le rendre plus supportable, ni  de toi, ni d’un tiers.
Ce qui n’est qu’une fabulation de plus portée, dans le but de se dissocier du binôme qu’ils formaient officieusement.
Binôme, pas couple.
Pas couple parce qu’il avait l’impression d’avoir été très clair, dès le départ.
Ce soir-là, lorsque plus un chat n’était dans la salle et qu’il était censé assurer la fermeture.
Quand finalement, les digues ont rompu, concédant le flot libidineux alimenté par d’incalculables œillades et paroles licencieuses.
Lorsque , pour une fois, il a accepté de manger là où il chie, désavouant ses engagements : il l’a dévoré de la tête aux pieds, chorégraphie roborative, défiant tous les interdits.
Il s’est laissé aller.
Mais il l’a fait trop de fois,
des fois de trop, surtout.
- Je pensais que ce qui se passait – imparfait, temps passé en parfait désaccord avec un présent insoutenable – entre toi et moi, peu importe ce que c’était, je pensais que c’était clair que je ne recherchais rien de sérieux, rien qui implique un investissement trop ‘important’ de ma personne. J’dis pas que parfois...je n’ai pas peut-être fait l’erreur de te faire croire autre chose... – quand ? Lorsqu’il débarquait avec des plats chinois, à vingt trois heures, bouche en cœur ? Lorsqu’il se retrouvait à l’attendre à l’extérieur d’une salle de classe, pour la ramener directement au club. Peut-être qu’il a eu des petites attentions qui ont suggéré des dimensions qu’il regrette amèrement désormais.
Debout à se cailler les miches, versant dans un registre trop mièvre pour ses papilles.
Même si, si ça ne tenait qu’à lui, il essayerait par tous les moyens de se faire pardonner.
- ...en tout cas, à moins que j’sois complètement à côté de la plaque.
Il prend sur lui, quand même.
Il prend sur lui ‘autre chose’, le sentiment d’avoir bafoué une confiance.
Qui s’enroule autour d’un autre, plus confus.
Parce qu’à bien y réfléchir, considérant son discours de gonzesse outrée, il retient qu’elle n’a fait que l’appeler. Et pour lui, celui qui a été abandonné par sa mère, qui a connu son lot de pertes, rien n’est plus ‘important’ que les actes.
Que la chair et les os, le sang et la frappe.
- Mais, vu qu’on en parle, on n’a pas l’air d’avoir la même définition de l’importance. Si tu avais été importante, j’aurais dû répondre à tes appels. Si j’avais été important, tu serais venue me voir, non ? Parce que j’ai beau n’avoir aucun diplôme, dans ce genre d’agrément, on s’attend à une certaine réciprocité.
Il ne faut pas qu’il perde de vue ce qu’il est venu chercher, en la rejoignant dehors.
Clôturer.
Couturer.
Et peut-être, aussi, une autre forme d’explications.
Seulement, les rôles s'inversent et le désordre prend de l'ampleur.
Quelle pétaudière ils font.
- Maintenant, ce qui est fait est fait.

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Message Sujet: Re: taxi driver [r]   taxi driver [r] - Page 2 Empty Ven 5 Oct - 13:54


☽ ☽ ☽
{ tu es le feu et la braise }
w/@travis mills
t’as la langue qui brûle d’une rancoeur outrancière. ce discours aseptisé te crame les entrailles par son manque de naturel et te foudroie la plèvre. t’as du mal à respirer mais tu t’enfonces un peu plus encore alors que tu te pensais au delà de toute considération sentimentale. il te balade, t’en as conscience depuis un moment mais ça devient réel alors qu’un flot de paroles incessant reconstruit tes barrières lentement éprouvées. tu fixes ses lèvres pour ne pas te concentrer sur autre chose et celles que tu as pu prendre pour une offrande l’espace de quelques soirées à se bécoter te semblent soudainement violentes. une violence physique qui surpasse celle d’un uppercut foudroyant. c’est à son tour de mimer de grands gestes avec un air faussement outré alors que d’habitude, c’est plutôt toi qui parle avec les mains mais pas ce soir, tu as fait assez parler tes poings pour les laisser se reposer. un rictus acide te déforme les traits alors que tu réalises son mensonge. comme quoi, les images peuvent être trompeuses. sans déconner, j’ai vu les photos sur tes réseaux sociaux travis. t’es pas crédible alors la prochaine fois que tu veux simuler une migraine pour disparaître toute une semaine et foirer tes engagements. essaie de mieux filtrer ce qui est posté. tu termines ta tirade faussement moralisatrice par une insulte en italien bien sentie. ça a au moins le mérite de soulager. tu parles d’une voix égale, si neutre qu’elle te pique les esgourdes. vous vous empoisonnez mutuellement à coup de remarques acérées, de baisers lancinants et de chimères nocives. vous êtes nocifs l’un à l’autre et ce qui était approximatif devient soudainement évident. une évidence qui lacère par son impétuosité. ton palpitant s’affole devant tant de véracité, devant ta naïveté apparente. devant ta stupidité féminine. je te laisse te démerder avec ton bordel, j’en ai assez avec le mien. et arrête de t’emballer sur la portée de mes mots. si je voulais te demander de m’épouser, je l’aurais fait plus clairement. t’as jamais pensé à un truc aussi définitif mais t’avais aussi pensé qu’il était clair que votre relation dépassait le stade du ring. à tort visiblement, vous aviez pas la même définition de vos étreintes muettes. ça t’apprendras à communiquer à l’avenir pour ne plus te retrouver en tête-à-tête avec un bordel qui te dépasse largement. tu te repasses des instants comme une vhs hors d’usage, t’essaies d’y voir le double sens qui s’impose désormais à ton évidence mais rien à faire. tu signes et tu persistes dans ta théorie des signes trompeurs. il a lancé des signaux de détresse auxquels tu t’es raccrochée. t’étais une cible facile, trop fragile visiblement et la chute est douloureuse. t’es visiblement comme ta mère, tu choisis pas les bons. et comme si le coup final ne suffisait pas, il insiste encore un peu à mesure que tu te délites intérieurement. tu frissonnes sous l’assaut de ses mots et même ta couverture céleste, d’ordinaire si familière te semble bien trop lointaine pour être utile.
t’étais pas importante, tu lui inspirais rien de plus qu’un plan cul sympa et pratique. une pote qu’on saute à l’occasion quand l’envie se fait trop pressante. tes pensées te mènent un peu trop loin dans des souvenirs que tu aurais préféré écarter. t’as pas besoin, pas envie d’en entendre davantage. mécaniquement, ton corps réagit au rejet qu’il t’infliges. à l’abandon flagrant que tu subis, encore. à ta confiance trop facilement accordée. j’ai pas envie d’en entendre plus mills, c’était sympa, t’as raison. je me suis juste emballée. il y a pas mort d’homme. mais compte plus sur moi à l’avenir. on saura tous les deux à quoi s’en tenir. ouais, c’est assez loin de ce que tu ressens. tes jambes ne te portent plus vraiment alors que tu te relèves et tu mets ça sur le coup de l’adrénaline du combat qui retombe mais tu le sais que c’est un peu plus profond que ça. c’est à ton tour de jouer au fantôme, sortir de sa vie pour le forcer à sortir de la tienne. t’as trop donné, tu t’es trop impliquée et l’addition est trop chère à payer. t’as envie de lui cogner le crâne contre le bitume, lui faire mal pour que ta déception soit réciproque. tu commences à te l’imaginer mentalement quand il te ramène sur terre d’un nouveau coup de talon dans l’estomac. j’ai jamais dit que t’étais important pour moi, confonds pas tout. et puis, j’ai préféré éviter de te retrouver au milieu d’un 69 mal exécuté avec une blonde peroxydée. c’est pas vrai, t’as juste estimé que si tu finissais sur messagerie quand il bouffait le nichon d’une greluche, ça valait pas la peine de te déplacer et t’as eu raison parce que le spectacle aurait certainement pas été à ton goût. les explications nocturnes se font au moins dans l’intimité, t’évitant la marche de la honte juste après. t’oses même pas imaginer la violence des mots qu’il aurait pu asséner si tu t’étais pointée chez lui la semaine écoulée. tout semble se conclure sur ses derniers mots et sa conjugaison a du mal à ne pas te faire souffrir. c’est du passé, n’en parlons plus. ouais, c’est fait. dis-moi juste quand tu te pointes la prochaine fois, histoire qu’on évite de se croiser. parce qu’il te paraît évident maintenant que l’intimité d’un ring n’est plus faite pour vous. t’as plus assez confiance pour lui confier tes poings. tu passes devant lui, tu le bouscules comme il l’a fait pendant toute cette discussion. bonne continuation mills. point final d’une relation avant même la première majuscule. tu rentres, t’évites les regards insistants, tu gardes encore un peu de ta fureur pour toi et tu t’enfuis dans la nuit sans lui laisser l’occasion de te rattraper cette fois.
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