C'était encore tremblant que Toby avait laissé partir son agresseur. Il se tînt de nombreuses minutes seul, dans la sacristie. Il avait mal aux côtes et au visage, là oû le poing de l'homme masqué l'avait frappé dans un ultime coup. Il prit du temps à réagir, malgré le sang-froid dont il avait fait preuve jusque là. Ce n'était plus la même chose... à présent, il vivait le choc de l'après, lorsque toutes les informations lui revenaient à l'esprit. Certains parlaient de lui comme d'un monstre.... il n'avait jamais attendu de remerciements de la part de qui que ce soit, mais il espérait tout de même avoir la confiance de ceux qu'il chérissait comme lui-même, ou du moins qu'il essayait de chérir comme lui-même. Il n'était qu'un être humain et il possédait bien des défauts, mais de là à le voir comme un pervers vicieux ? Il poussa un soupire et rentra au presbytère, s'enfermant dans sa chambre, oubliant tous les rendez-vous et tout ce qu'il avait à faire dans la journée. Il resta ainsi quelques heures, avant de finalement se décider à envoyer un message à la seule personne qu'il pouvait contacter à ce moment-là: Isabella. Il espérait de tout son être qu'elle soit disponible... car il était dans un état de détresse psychologique intense, sans compter les douleurs physiques endurées. Jamais encore il ne s'était senti aussi mal ... au point d'en oublier toutes les personnes qu'il avait promis de voir ou d'aider dans la journée. Plus tard, il leur présenterait des excuses et leur enverrait un message, mais, pour le moment, il n'était nullement en état d'y songer.
Il lui fallut un certain temps pour arriver chez Isa. Il avait décidé de prendre les transports en commun, cachant son oeil meurtri en baissant la tête sous une vieille casquette grise. Lorsqu'il fut enfin devant la porte de la demoiselle, il hésita un instant. Les amis étaient là pour cela, mais il savait que ce serait éprouvant pour elle de le voir dans cet état. Devait-il vraiment lui faire endurer cela ? Ou alors... n'était-ce pas plutôt qu'il nourrissait une certaine crainte à ce qu'elle le trouve dans cet état ? Qu'elle le voit ainsi ? Une lueur profondément triste dans le regard, il sonna finalement à la porte. Lorsque la demoiselle apparut dans l'encadrement de la porte, il le va la tête laissant paraitre son oeil au beurre noir. "Isa..." souffla-t-il simplement. "J'ai mal et je ne voulais pas aller à l'hôpital... je ne veux attirer de problèmes à personne." Déclara-t-il en relevant sa chemise pour montrer les hématomes s'étant formés sur les côtes, alors qu'il était encore dehors, devant la porte. C'était vrai, il ne voulait pas porter plainte ni attirer des ennuis à Bonnie... elle était déjà suffisamment punie. De plus, tout le monde connaissait sa peur des hôpitaux....
Just give me a reason Just a little bit's enough Just a second we're not broken just bent And we can learn to love again. It's in the stars It's been written in the scars on our hearts We're not broken just bent And we can learn to love again…
▼▲▼
Elle est sur les nerfs. Depuis qu’elle a reçu ces messages inquiétants de Toby, tout son être est en ébullition. Elle s’efforce de garder, physiquement, son calme mais à l’intérieur, l’angoisse ne fait que s’amplifier au fil des minutes. Elle s’interroge, elle se pose des centaines de questions, Isabella. Elle sait que le prêtre n’a pas pour habitude de demander son aide à quiconque, même pas à elle. Ce n’est pas faute de vouloir prendre soin de lui mais Toby a toujours tendance à penser aux autres avant de penser à lui. Et elle commence à se demander si elle est passée à côté de quelque chose. Elle était tellement accaparée par ses propres problèmes. Par ses amours tumultueuses. Entre cette sextape, ses soucis avec son mari, ceux avec son amant, peut-être n’a-t-elle pas fait suffisamment attention au seul homme qui ne lui fera jamais de mal. Son cerveau fonctionne à plein régime, imaginant toutes les hypothèses plausibles comme improbables. Elle réfléchit à ses dernières rencontres avec le jeune abbé. Il était remué par les rumeurs, totalement dingues, qui courraient à son sujet. Elle se demande si c’est en rapport avec ces histoires, ou bien s’il s’agit de quelque chose d’autre, quelque chose de bien plus grave. Elle ne peut pas s’empêcher de penser au pire, Isabella. Elle a toujours fonctionné ainsi. Elle n’est pas de nature optimiste, au contraire. Et, plus encore avec ses proches, elle est beaucoup trop surprotectrice pour que son instinct ne s’alarme pas. Assise sur le canapé, elle relit une nouvelle fois les messages de son meilleur ami en se demandant si elle n’aurait pas dû insister pour le retrouver, elle. Elle aurait été bien plus rapide en voiture. Seulement, elle s’est aussi dit que, seul dans cette maison avec elle, peut-être que Toby se sentirait plus à son aise pour parler qu’en sachant ses colocataires à proximité. Mais la nervosité ne laisse que peu de place à la raison, il faut l’avouer. Heureusement pour elle, la sonnette à l’entrée de la porte ne tarde pas à se faire entendre. Elle saute presque de son siège pour aller lui ouvrir. Et c’est là qu’elle le voit. Affublé d’une casquette loin d’être habituelle, elle n’a pas le temps de s’en soucier qu’elle remarque l’œil au beurre noir sur son visage. – Oh bon sang… Toby… laisse-t-elle échapper d’une voix horrifiée, bouleversée surtout. Mais elle va devoir s’accrocher parce que c’est loin d’être terminé. Il relève sa chemise sous ses yeux, laissant apparaître des hématomes le long de ses côtes. C’est horrible, c’est affreux. Elle a tellement, mais tellement mal pour lui. Et elle s’en veut, aussi, de l’avoir laissé faire ce trajet dans cet état… Ce qu’elle peut être idiote. – Viens, entre… Tu…. Tu aurais dû me dire, je… Je serais venue… Elle balbutie, elle perd ses mots, et ça ne lui ressemble. Mais elle est beaucoup trop affectée, beaucoup trop touchée de le voir aussi souffrant. Autant physiquement que psychologiquement, elle le remarque au premier regard. Seulement, c’est à elle justement d’être forte. Pour Toby. Tendrement, très délicatement comme par peur de lui faire mal, elle pose sa main contre son dos pour l’inciter à la suivre jusqu’au salon. Elle l’aide à s’asseoir sur le canapé et s’agenouille quant à elle à ses côtés. – Est-ce que tu es sûr que tu ne veux pas aller à l’hôpital ? Tu… Tu as peut-être des côtes cassées ou… Autre chose… Elle déglutit difficilement en le regardant. Elle se demande comment quelqu’un a pu lui faire du mal, à lui… Un ange… Son ange.
Aussitôt qu'il remarqua le visage effrayé et attendri de son amie par rapport à son oeil au beurre noir, il poussa un large soupire, regrettant sa venue. Il ne voulait pas qu'elle se sente mal par sa faute. Mais le mal était déjà fait et, égoïstement, il était heureux de la voir, de ne plus être seul dans sa profonde déprime, de pouvoir profiter de la présence et du réconfort de son amie. Le trentenaire plissa les yeux et poussa un nouveau et profond soupire. "Non..." répondit-il simplement. "Je ne voulais pas rester là-bas..." continua-t-il en prenant une grande inspiration. Pour le moment, il n'avait pas encore montré ses blessures, même au visage, à ses confrères, et il n'était pas eb état d'y parvenir dans la soirée... Trop épuisé, encore choqué, choqué à retardement par ce qui lui était arrivé. Sur le coup, il avait tremblé, mais son cerveau ne lui avait pas laissé le temps de comprendre l'ampleur de ses souffrances, aussi bien physiques que morales. Mais à présent que le danger immédiat s'était écarté, il se sentait perdu. Qu'avait-il pu dire ou faire pour en arriver à ce point-là ? Il savait que son côté tactile pouvait prêter à confusion, mais à ce point? Avait-il vraiment l'air d'un monstre affamé? Il hocha de nouveau la tête de façon négative à la question de son interlocutrice. "Non... je ne veux pas...Tu aurais quelque chose de glacé?" demanda-t-il alors à la demoiselle, qui, après l'avoir fait pénétrer dans la demeure et assis, s'était agenouillée devant lui, avec tendresse et douceur. "Je sais que c'est trop tard, que j'aurais dû en mettre y a des heures, mais... j'étais... perdu... Je suis perdu! Je sais même plus ce que je dois dire ou faire !" s'exclama-t-il finalement. Une larme pointait le bout de son nez au coin de son oeil. Certains diraient qu'il n'était pas viril, qu'il pleurnichait. Mais Toby s'en fichait : il n'était qu'un être humain avec sa propre sensibilité. Et, en ce moment, avec les rumeurs, il était à bout. Toby était un travailleur et faisait toujours passer le bien-être des autres avant le sien, mais cettr fois, il avait l'impression de n'être plus rien et de ne plus rien valoir du tout. La fatigue et la tristesse avaient eu raison de sa force mentale, cette force qu'il avait pour résoudre les soucis des autres, et non les siens. "Oh Isa, ils pensent que je suis un monstre et c'est allé trop loin.. Je croyais que ça s'arrêterait à quelques mots... Tu le sais toi, combien je me fiche de ce qu'on pense de moi ... et pourtant, là, je suis fatigué de tout cela..." souffla-t-il, poussant un petit soupire en se tenant les côtes et baissant les yeux ainsi que la tête pour se cacher de nouveau sous sa casquette. Il n'y avait qu'avec Isabella qu'il pouvait se permettre tant de vulnérabilité...
Just give me a reason Just a little bit's enough Just a second we're not broken just bent And we can learn to love again. It's in the stars It's been written in the scars on our hearts We're not broken just bent And we can learn to love again…
▼▲▼
C’est tellement douloureux, tellement inquiétant aussi de voir Toby dans cet état. Cette vision de lui si blessé, si meurtri se grave dans son esprit sûrement pour toujours. Mais elle ne peut pas se laisser aller, Isabella. Il n’est pas venu pour la voir s’apitoyer sur son sort, il est là parce qu’il a besoin d’elle. C’est à elle de gérer la situation. C’est à elle de s’occuper de lui. Il y a bien sûr, aussi, toutes ces questions qui l’envahissent. Elle voudrait comprendre, elle voudrait savoir ce qui lui est arrivé et, surtout… Qui lui a fait une chose pareille. Était-il au mauvais endroit au mauvais moment, ou est-ce qu’il s’agissait d’une attaque ciblée ? Non, elle ne peut pas l’envisager. Elle ne peut pas imaginer qu’une personne puisse en vouloir à Toby au point de l’agresser aussi violemment. Il n’aurait jamais fait quelque chose qui puisse inspirer une telle haine. Mais, le moment n’est pas aux questions. Avant tout, le plus urgent est de soigner le jeune prêtre. Elle le fait entrer sans attendre alors qu’il lui avoue, sans surprise pour Isabella, qu’il n’avait aucune envie de rester chez lui, au presbytère. Non, c’est elle qu’il voulait voir et… C’est terriblement touchant aux yeux de la Latina. – Tu as bien fait de venir. déclare-t-elle d’une voix tendre avant qu’ils ne se dirigent jusqu’au salon. Elle l’aide à s’installer sur le canapé alors qu’elle s’agenouille en face de lui pour mieux plonger son regard dans le sien. Il a l’air si perdu, si… Bouleversé. Il finit même par laisser échapper une larme sous le regard si désolé de sa meilleure amie. Elle a le cœur serré de le voir dans cet état et, malgré ses refus, elle se demande si elle ne devrait pas insister pour l’hôpital. Mais elle ne veut pas le chambouler davantage. Il est venu la retrouver, c’est déjà beaucoup de la part de Toby. Approchant sa main de sa joue, la jeune femme essuie la petite larme salée qui perle sur sa joue tout en prenant la parole avec une douceur plus accrue encore que d’ordinaire. – Hé Toby… Calme-toi, ça va aller. Je vais m’occuper de toi, je suis là. Plus que tout, elle doit le rassurer. Il n’est pas seul, elle ne le laissera pas sombrer, jamais. Elle s’apprête à se relever pour aller chercher ce qu’il faut, mais le jeune abbé commence à se confier à elle. Elle n’a que des bribes d’informations mais, peu à peu, elle comprend doucement. Ils pensent que je suis un monstre. Est-ce à cause des rumeurs colportées à son sujet ? Est-ce vraiment à cause de ces rumeurs qu’il se retrouve si mal en point ? L’inquiétude laisse place à la colère chez Isabella. Mais elle ne montre rien, pourtant, elle ne veut pas le remuer davantage. Elle s’efforce de contenir son ressentiment, parce que tout ce qui lui importe, là tout de suite, c’est l’état de son meilleur ami. Délicatement, elle lui retire sa casquette pour mieux plonger ses prunelles dans les siennes. – Ecoute-moi. Tu n’es pas un monstre. Tu es la personne la plus belle que je n’ai jamais rencontrée. Ceux qui pensent le contraire ne te connaissent pas mais tu es quelqu’un de bien, ne l’oublie jamais. Elle lui caresse tendrement la joue, son regard aimant posé sur lui. Elle voudrait le serrer dans ses bras et lui dire combien il est une personne exceptionnelle, elle voudrait lui dire combien il est merveilleux. Mais elle sait qu’elle doit également s’occuper de ses blessures physiques. – Je vais m’occuper de toi, d’accord ? Tu restes ici, je vais te soigner et tu me raconteras ce qui s’est passé. Elle se relève finalement, déposant un baiser contre son front avant de rejoindre la cuisine. Elle trouve dans le réfrigérateur plusieurs poches de glace mais récupère également une crème pour apaiser ses hématomes. Très vite, elle revient auprès de son ami et s’installe à ses côtés. Elle lui tend une première poche de glace. – Mets ça sur ton œil. Et elle, elle va s’occuper du reste. Elle pose ce qu’elle tient sur la table basse à côté d’eux puis relève les yeux vers son interlocuteur. – Toby, je… Je vais déboutonner ta chemise. Elle le prévient, en douceur, parce que cette intimité n’est pas habituelle entre eux, mais elle n’hésite pas longtemps. Elle commence à détacher un à un les boutons du vêtement, révélant le torse et les hématomes du jeune homme. Elle prend une profonde inspiration. – Ça va être un peu froid. Elle pose délicatement la poche de glace contre sa peau, maintenant sa main dessus alors que ses yeux vont chercher les siens. – Quand est-ce que… C’est arrivé ? Elle l’interroge, en douceur, pour éviter de le brusquer mais parce qu’elle doit comprendre. Elle veut savoir et surtout, elle le sent, il a besoin de se livrer.
Tendrement, elle le rassura, lui indiquant qu'il avait bien fait de venir, qu'il n'avait pas à s'en faire pour elle. Isabella avait dû sentir qu'il était gêné de lui avoir pourri sa soirée, de s'être ramené dans son appartement dans le but qu'elle s'occupe de lui. Toby tendait la main aux autres, mais pour demander de l'aide, ce n'était pas la même chanson.Isa le connaissait trop bien pour ne pas le savoir. Toby partit dans un monologue qui n'expliquait rien, mais qui démontrait aisément son mal-être. Elle lui caressa alors la joue avec douceur et tendresse, lui affirmant qu'elle allait s'occuper de lui. Ce simple geste le rassura un peu, lui laissant le temps de reprendre ses esprits. Il attrapa la main de Isa dans une petite caresse. "Je fais de mon mieux, c'est tout..." répondit-il lorsqu'elle lui affirma qu'il était une belle personne. Il avait trop d'humilité pour ne jamais se remettre en question, et surtout pour la croire entièrement, même si ses paroles le touchaient. En tous cas, tout ce qu'il savait, c'était que s'il avait fait quelque chose de mal, ce n'était nullement attentionellement. Il posa sa main contre la main de la demoiselle, qui lui caressait encore la joue. "Heureusement que tu es là... Il n'y a qu'avec toi que je me sente si tranquille..." déclara-t-il. Leur amitié était réellement unique. Il a presque encore plus mal aux côtes lorsqu'elle le lâche pour se diriger vers un endroit où elle pourrait trouver de quoi le soigner, ou du moins, apaiser ses maux. Il la laisse faire à contre-coeur, il avait tant besoin de sa présence, tant besoin qu'elle le touche. Elle revînt finalement et lui tendit une poche de glace, qu'il appliqua sur son oeil, de façon automatique. Cela soulagea un peu la douleur lancinante qui le submergeait à cet endroit, lui donnant un peu de fraîcheur. Il hocha la tête et la laissa lui déboutonner sa chemise, toujours dans la plus grande douceur. Bien qu'il se sentait un peu lieux, son esprit vagabondait et errait encore dans tous les sens.Il frémit alors qu'elle posait la poche de glace contre sa peau nue. "Aie!" laissa-t-il échapper entre ses lèvres, avant d'adresser un sourire semi-forcé à son amie, destiné à la rassurer sur son état. Il ne voulait vraiment pas qu'elle lui reparle d'hôpital. D'autant qu'il y avait déjà eu affaire à peine quelques semaines plus tôt, après le petit accident impliquant ses rollers et une voiture. Il la regarda timidement alors qu'elle le sortait de sa torpeur, lui posant une question. Elle voulait comprendre, c'était normal, mais il était encore un peu perdue, déstabilisé. "Je ne sais plus... Je... Il y a quelques heures... Peut-être 3, peut-être 8, peut-être plus... Je..." Il baissa la tête. "Je suis désolé..." Il frémit davantage sous la poche de glace contre son torse. "Ca s'est passé dans l'église, dans la sacristie..." indiqua-t-il ensuite, se rendant compte de l'horreur que cela pouvait signifier.
Just give me a reason Just a little bit's enough Just a second we're not broken just bent And we can learn to love again. It's in the stars It's been written in the scars on our hearts We're not broken just bent And we can learn to love again…
▼▲▼
C’est terriblement difficile de voir Toby aussi mal en point, aussi souffrant, autant physiquement que moralement. Elle ne l’a jamais vu dans cet état, jamais en trois ans. Lui qui est toujours si enthousiaste, si optimiste, lui qui est son rayon de Soleil, il paraît plus tourmenté que jamais. Pire encore, il commence à douter de la personne qu’il est. Mais ça, elle le refuse, Isabella. Elle n’accepterait jamais d’entendre quiconque dire du mal de son ami, même pas lui-même. Elle tente, avec toute la sincérité du monde, de lui rappeler la personne merveilleuse qu’il est. S’il est beaucoup trop humble pour s’en rendre compte, elle, elle le sait. Elle ne connaît personne comme lui. Personne capable de consacrer sa vie à l’amour des autres comme il s’évertue à le faire, chaque jour, chaque heure de son existence. – Moi aussi Toby. Moi aussi, il n’y a qu’avec toi. assure-t-elle avec une franchise déconcertante. Elle n’est pas ainsi avec les autres, pas même avec son propre mari. Elle a toujours eu dans l’esprit que c’est la personnalité du jeune homme qui la rend si sensible à leur relation, si paisible. Mais peut-être qu’elle se trompe, peut-être que cela vient uniquement de ce lien si fort qui les unit. Lien unique, lien magique. – Je serais toujours là. précise-t-elle ensuite, avant de se relever, le quittant très peu de temps pour mieux revenir. Incapable de rester bien longtemps loin de lui. Elle compte soigner ses plaies autant qu’elle le pourra même si, force est d’avouer, elle aurait préféré l’emmener à l’hôpital. A la place, la jeune femme se charge de le déshabiller. Elle s’y prend avec le plus de délicatesse et de douceur dont elle est capable. Avec trois petits frères et sœur, dont deux particulièrement casse-cous, elle n’en est pas à la première personne qu’elle soigne. Elle sait parfaitement ce qu’elle doit faire et s’y prend avec la plus grande tendresse. Elle sait que le froid n’est pas agréable au premier abord mais c’est une étape nécessaire. Instinctivement, en l’entendant confirmer ses soupçons, elle pose sa main libre contre celle de Toby pour la serrer dans la sienne. Elle bouge doucement la poche de glace au bout de quelques instants tout en décidant de l’interroger. Il semble perdu, si perdu. Elle relève son regard tendre dans le sien. – Ce n’est rien… Elle veut juste en savoir un peu plus, peu importe si ce n’est pas précis. Elle est son amie, pas une enquêtrice de police. Elle pense un instant à Nikolaï, qui pourrait peut-être apporter sa contribution dans cette histoire. Ils sont en froid tous les deux mais il ne refusera pas de l’aider, elle en est presque sûre. Mais ce n’est pas le moment de parler de la police au jeune prêtre, elle en a parfaitement conscience. Alors elle se contente de l’écouter, tout en caressant de temps à autre sa main dans la sienne. – C’était… Est-ce que tu sais si c’était toi qui était visé ? Pourquoi ? Pourquoi lui ? C’est la question qui la hante, Isa.
Toby, d'un naturel pourtant si souriant, enjoué et positif, a vraiment du mal à se montrer joyeux, à reprendre des couleurs. De coutume, il se serait montré détache, afin de prouver à son amie qu'elle n'a pas à s'inquiéter outre mesure. Il n'y avait qu'avec elle qu'il se permettait cet écart, qu'il mettait de côté sa force et laisser ses barrières céder une à une. Cependant, son visage morne, se laisse parer d'un petit sourire tendre alors qu'il entend la voix mélodieuse d'Isabella lui indiquer qu'elle sera toujours présente pour lui. Il n'est qu'un homme, minuscule grain de poussière dans l'Univers, et il avait complètement besoin d'entendre ces mots. Sa main serre délicatement la sienne, alors qu'elle lui donne les premiers soins qu'elle juge nécessaire. Elle a l'air de s'y connaître, et sa douceur est extrême. "Tu as raté ta vocation, tu devrais peut-être devenir infirmière..." indiqua-t-il très timidement, afin de détendre de façon bien pâle l'atmosphère. Mais la tentative est vaine, car son visage se pare rapidement d'un voile de tristesse, alors qu'il raconte petit à petit les événements, prenant réellement conscience de ce qui s'était produit, du fait qu'il avait été victime d'une attaque injuste. Et il n'arrivait même pas à en vouloir à son agresseur, ou à la personne qui avait répondu les ragots. Non, il s'en voulait à lui-même, se remettant en question. Il n'était pourtant nullement coupable des vices dont on l'accusait. En réponse à la question de son interlocutrice, le trentenaire hocha simplement la tête à l'affirmative. Puis, sans crier gare, il déposa le paquet de glaçons qu'ils tenait contre son oeil à ses côtes, et se jeta dans les bras de se amie, se blottissant contre elle avec fougue et force, comme s'il était au bord d'un précipice et qu'elle était la seule branche à laquelle il pouvait se tenir. "Il est venu préparé, avec une batte, cagoulé, exprès pour moi. Je sais pourquoi il a fait ça... Il avait peur pour une proche." déclara-t-il alors, toujours en se blottissant contre Isabella. "Visiblement, on raconte des choses encore pire qu'avant. Avant, on m'attribuait des maîtresses, plus ou moins fragiles, sur lesquelles j'usais de mon autorité et de la confiance qu'elles me vouaient pour obtenir des faveurs d'ordre charnel. Maintenant, je touche aussi aux mineurs..." Il grimaça en songeant que l'on puisse l'accuser d'une telle chose. "Alors on m'a battu, pour que l'idée ne me reprenne plus... Et si je n'étais pas parvenu, par miracle, à faire entendre mon innocence, je pense qu'il aurait utilisé sa matraque différemment..." C'était vrai, il serait mort ou en soins isntensifs, sans compter que l'adage oeil pour oeil, dent pour dent, aurzit poussé son agresseur à ui faire subir ce qu'il faisait subir aux femmes... pour lui faire ravaler sa perversion.
Just give me a reason Just a little bit's enough Just a second we're not broken just bent And we can learn to love again. It's in the stars It's been written in the scars on our hearts We're not broken just bent And we can learn to love again…
▼▲▼
Il n’a pas besoin de faire semblant avec elle. Comme elle n’a jamais fait semblant avec lui. Il y a cette transparence entre eux, autant dans leurs pensées que dans les sentiments qu’ils éprouvent. Elle mentirait si elle disait que c’est facile de le voir aussi souffrant, indéniablement. Mais elle n’est pas uniquement présente pour les bons moments, elle est aussi là pour toutes les fois où il aura besoin d’elle. A chaque instant. Elle s’en rend compte plus que jamais ce soir. Comme une promesse qu’elle se fait à elle-même. Elle se promet d’être forte, chaque fois qu’il aura besoin de se montrer vulnérable. Elle se promet d’être tendre, chaque fois qu’il aura besoin de sentir son amour. Être présente, chaque fois qu’il le faudra. Comme elle le soigne, ce soir, parce qu’il est blessé. Elle n’a nullement besoin de mariage pour faire ses vœux, Isabella. Pas avec lui. Tout a toujours été tellement naturel. C’est peut-être pour cette raison qu’il lui assure qu’elle a manqué sa vocation. Ses mots font doucement sourire la jeune femme. Elle ne sait pas si elle ferait une bonne infirmière. Elle est capable d’une grande douceur mais sa tendresse, elle ne l’offre pas à tout le monde. Toutefois, elle est soulagée de savoir qu’elle s’y prend avec suffisamment de délicatesse pour éviter de faire davantage souffrir Toby. – J’y songerais si j’ai besoin de me reconvertir. lui dit-elle avec un faible sourire. Elle tente de parler avec lui, lui faire oublier quelques instants le mal qui l’habite. Mais il est beaucoup trop intense, beaucoup trop violent. En une fraction de seconde, celle de trop, il craque. Il craque totalement, fatalement, alors qu’il se jette dans les bras de sa meilleure amie. Elle l’accueille en son sein, non sans surprise, mais avec un instinct présent plus que jamais. Il se raccroche à elle, il se serre si fort qu’elle a presque peur qu’il se fasse un peu plus mal. Mais c’est comme s’il en avait besoin, comme s’il avait besoin de sentir qu’il n’est pas seul. Alors elle le serre contre elle, fortement elle aussi, mais toujours avec tendresse. Avec tout l’amour qu’elle éprouve pour lui. Sans un mot, elle l’écoute attentivement, elle écoute chacune des paroles si difficiles à entendre, sûrement plus difficiles encore à dire. Et, en même temps, elle caresse son dos tendrement, comme pour l’apaiser, comme pour lui montrer qu’elle est là, avec lui. Ce n’est pas facile pour Isa de conserver son calme. Elle est horrifiée par ce qu’elle entend, en colère aussi. Elle en veut à celui qui s’en est pris si violemment à Toby, elle lui en veut tellement. Et elle en veut, aussi, à tous ceux qui sont en train de gâcher la vie de son ami sans qu’il ne l’ait mérité. Peut-être que ce sont ceux-là, finalement, les pires. Ou peut-être pas. Les derniers mots du jeune homme lui font peur. Elle se rend compte, à cet instant seulement, qu’elle aurait pu le perdre aujourd’hui. – Je suis tellement désolée Toby, ça… Ça me révolte… C’est pire que ça. Ça la rend dingue. Elle ne sait même pas si elle est furieuse, affligée, triste ou bien effrayée. Peut-être est-elle un mélange de tout. Mais elle est surtout bouleversée, beaucoup trop bouleversée alors qu’elle devrait réconforter et soutenir son meilleur ami. Elle le serre un peu plus fort contre elle. Et prend une profonde inspiration, retenant son émotion pour tenter de reprendre la parole. – Je ne sais pas pourquoi les gens sont aussi monstrueux, pourquoi ils se permettent de dire des choses pareilles sur toi alors qu’ils ne savent rien, alors qu’ils ne te connaissent pas du tout… Elle continue de le serrer contre elle. Pensive, chamboulée en même temps. Elle voudrait les faire regretter de s’en prendre de la sorte à Toby. Tous. Mais elle tente de réfléchir avec sa tête, plutôt qu’avec son cœur. – Il faut que tu… Ailles voir la police. Tu ne peux pas les laisser faire, c’est allé beaucoup trop loin cette fois.
Rien que par le regard que lui portait la demoiselle, il comprit qu'elle n'était pas prête à le lisser tomber. Jamais. C'était un peu comme une promesse, un voeu entre eux, que l'un serait toujours là pour l'autre, à tout jamais. C'était comme s'ils étaient mariés dans l'amitié, pour le meilleur et pour le pire. Toby finit par la serrer dans ses bras, avec ardeur, avec intensité, se jetant sur elle à corps dépendant. Il a la sensation qu'il se sent de mieux en mieux, rien que par ce contact, malgré la douleur qui le submerge, lui traverse les côtes, tandis qu'elles se collent contre le torse de sa meilleure amie. Il avait tant besoin de cette caresse, cette proximité. Après lui avoir expliqué la situation, tentant de ne pas craquer, de ne pas se laisser aller aux larmes, pour ne pas la faire souffrir davantage, il ferma les yeux, profitant de l'odeur et de la chaleur dégagés par ce corps dont il aimait tellement l'âme qui l'habitait. Finalement, Isabella reprit la parole, expliquant à quel point elle trouvait cela monstrueux. Toby rouvrit les yeux, à l'entente de ses conseils. Il resta serré dans ses bras, ne voulant s'écarter ni ne s'en défaire un instant, pas même quelques secondes. "Je ne veux pas porter plainte..." déclara-t-il. Non, il ne pouvait pas, car s'il portait plainte pour les rumeurs, cela ne suffirait jamais pour être pris au sérieux, sauf s'il portait plainte pour les coups qu'on lui avait porté aux côtes et aux visages. Et dans un tel cas, la famille de Bonnie serait inquiétée. Il savait à quel point la demoiselle aimait son frère, et à quel point cela lui serait terrible de voir son frère arrêté. Encore plus lorsque l'accusateur serait Toby, un homme en qui elle avait donné sa confiance, elle qui était si fragile, si malléable. Il ne connaissait pas bien la relation qu'elle avait avec son frère, mais il savait que ces deux-là s'aimaient beaucoup, et qu'elle tomberait dans des tréfonds inimaginables sans lui, surtout après la discussion qu'ils avaient eu. On aurait dit qu'elle accepterait de tomber dans les bras du premier venu uste pour découvrir des nouveautés.... Il poussa un soupir, se collant encore plus contre Isa. "Je sais qui m'a fait ça, et j'espère qu'il va réfléchir à son acte. Dieu merci, il n'est pas allé jusqu'au bout... Je ne veux pas l'inquiéter pour ça. Je suis persuadé qu'il s'agit du frère de la demoiselle qui m'a embrassé." finit-il par avouer. Ils en avaient déjà discuté et il était persuadé que son amie comprendrait où il voulait en venir. La proximité dans laquelle ils se trouvaient était d’ailleurs telle, qu'il ne put s'empêcher de déposer un petit baiser rassurant dans le cou de la jeune femme.
Just give me a reason Just a little bit's enough Just a second we're not broken just bent And we can learn to love again. It's in the stars It's been written in the scars on our hearts We're not broken just bent And we can learn to love again…
▼▲▼
Son corps plaqué contre le sien, elle maintient leur étreinte avec tout l’amour dont elle est capable. Toby se raccroche à elle comme si sa vie en dépendait, comme s’il en avait besoin plus que n’importe quoi d’autre. Elle déteste le voir aussi souffrant, aussi vulnérable, mais elle ne l’aime que davantage encore. Et elle sent leur lien se resserrer, se renforcer plus encore qu’il ne l’est déjà en même temps qu’ils se serrent dans les bras l’un de l’autre. Elle pourrait rester dans cette position des heures, Isabella. Elle lui caresse tendrement le dos, sentant sa peau nue glisser contre ses doigts. Elle ne s’embarrasse pas l’esprit sur cette intimité nouvelle, presque, charnelle. Elle tente de lui parler en même temps, le réconforter d’abord, mais aussi essayer de lui apporter son conseil. Elle refuse de le laisser prendre le risque que l’on s’en prenne une nouvelle fois à lui, elle ne le supporterait pas deux fois. Mais, sa réponse arrive. Il ne veut pas porter plainte. Elle n’est, presque, pas surprise, Isa. Elle le connaît par cœur. Elle sait qu’il a sur le monde un regard beaucoup plus objectif, beaucoup plus loin que ses propres émotions. Mais elle, elle n’est pas comme lui. Il voit le meilleur chez l’être humain quand elle décèle le pire. Il a foi en chacun quand elle se méfie de tous. Il sait qui l’a agressé, il le sait mais refuse de lui causer du tort. Elle laisse échapper un soupir presque imperceptible alors qu’il avoue espérer que l’auteur de ces violences pourra réfléchir à son acte. Non, elle est sûre que non, Isabella. Les Hommes ne réfléchissent pas au mal qu’ils font tant qu’ils n’y sont pas confrontés. Tant qu’on ne les oblige pas à s’y confronter. Et cet agresseur, lui aussi, il doit bien penser comme elle, sinon il n’aurait pas jugé utile de punir le jeune prêtre. Mais Toby n’est pas comme ça, Toby est une exception dans la nature. C’est ce qui le rend si merveilleux, si magnifique aux yeux de sa meilleure amie. Mais c’est aussi ce qui le rend plus candide, plus naïf quant à la nature humaine. – Toby, comment veux-tu qu’il réfléchisse à ce qu’il a fait s’il ne s’y retrouve pas confronté ? C’est pour cette raison que la justice existe. déclare-t-elle avec son assurance habituelle. Elle en oublie un instant sa douceur avant qu’il ne vienne déposer un baiser contre son cou. Elle ferme les yeux, un brin troublée, mais aussi tout de suite plus calme. Plus apaisée malgré toutes ses inquiétudes toujours présentes. C’est d’une voix plus tendre qu’elle vient reprendre la parole. – Tu ne veux pas causer du tort, crois-moi je le conçois… Mais c’est à toi qu’on en cause en ce moment. Tu ne mérites pas tout cet acharnement, tu ne peux pas les laisser faire. Elle déglutit difficilement avant de se reculer juste un petit peu pour croiser son regard. Elle vient poser sa main contre la joue de son ami en même temps qu'elle avoue dans un murmure. – J’ai peur pour toi Toby.
Accueil
Sujet: Tobisa ♡ I need you 
Mar 11 Sep - 8:45
Elle est sur les nerfs. Depuis qu’elle a reçu ces messages inquiétants de Toby, tout son être est en ébullition. Elle s’efforce de garder, physiquement, son calme mais à l’intérieur, l’angoisse ne fait que s’amplifier au fil des minutes. Elle s’interroge, elle se pose des centaines de questions, Isabella. Elle sait que le prêtre n’a pas pour habitude de demander son aide à quiconque, même pas à elle. Ce n’est pas faute de vouloir prendre soin de lui mais Toby a toujours tendance à penser aux autres avant de penser à lui. Et elle commence à se demander si elle est passée à côté de quelque chose. Elle était tellement accaparée par ses propres problèmes. Par ses amours tumultueuses. Entre cette sextape, ses soucis avec son mari, ceux avec son amant, peut-être n’a-t-elle pas fait suffisamment attention au seul homme qui ne lui fera jamais de mal. Son cerveau fonctionne à plein régime, imaginant toutes les hypothèses plausibles comme improbables. Elle réfléchit à ses dernières rencontres avec le jeune abbé. Il était remué par les rumeurs, totalement dingues, qui courraient à son sujet. Elle se demande si c’est en rapport avec ces histoires, ou bien s’il s’agit de quelque chose d’autre, quelque chose de bien plus grave. Elle ne peut pas s’empêcher de penser au pire, Isabella. Elle a toujours fonctionné ainsi. Elle n’est pas de nature optimiste, au contraire. Et, plus encore avec ses proches, elle est beaucoup trop surprotectrice pour que son instinct ne s’alarme pas. Assise sur le canapé, elle relit une nouvelle fois les messages de son meilleur ami en se demandant si elle n’aurait pas dû insister pour le retrouver, elle. Elle aurait été bien plus rapide en voiture. Seulement, elle s’est aussi dit que, seul dans cette maison avec elle, peut-être que Toby se sentirait plus à son aise pour parler qu’en sachant ses colocataires à proximité. Mais la nervosité ne laisse que peu de place à la raison, il faut l’avouer. Heureusement pour elle, la sonnette à l’entrée de la porte ne tarde pas à se faire entendre. Elle saute presque de son siège pour aller lui ouvrir. Et c’est là qu’elle le voit. Affublé d’une casquette loin d’être habituelle, elle n’a pas le temps de s’en soucier qu’elle remarque l’œil au beurre noir sur son visage. – Oh bon sang… Toby… laisse-t-elle échapper d’une voix horrifiée, bouleversée surtout. Mais elle va devoir s’accrocher parce que c’est loin d’être terminé. Il relève sa chemise sous ses yeux, laissant apparaître des hématomes le long de ses côtes. C’est horrible, c’est affreux. Elle a tellement, mais tellement mal pour lui. Et elle s’en veut, aussi, de l’avoir laissé faire ce trajet dans cet état… Ce qu’elle peut être idiote. – Viens, entre… Tu…. Tu aurais dû me dire, je… Je serais venue… Elle balbutie, elle perd ses mots, et ça ne lui ressemble. Mais elle est beaucoup trop affectée, beaucoup trop touchée de le voir aussi souffrant. Autant physiquement que psychologiquement, elle le remarque au premier regard. Seulement, c’est à elle justement d’être forte. Pour Toby. Tendrement, très délicatement comme par peur de lui faire mal, elle pose sa main contre son dos pour l’inciter à la suivre jusqu’au salon. Elle l’aide à s’asseoir sur le canapé et s’agenouille quant à elle à ses côtés. – Est-ce que tu es sûr que tu ne veux pas aller à l’hôpital ? Tu… Tu as peut-être des côtes cassées ou… Autre chose… Elle déglutit difficilement en le regardant. Elle se demande comment quelqu’un a pu lui faire du mal, à lui… Un ange… Son ange.