(saxophone
phonographe
graff de fou
foule de gens)
odezenne, saxophone
je prends le temps de dire, ou non. non peut-être je devrais pas. je devrais pas insister sur le fait que tu te trompes j'en suis persuadé. et pourtant tu t'enfonces. t'façon t'auras toujours raison hein? le fin mot de l'histoire tu l'as avalé sans rien demander.
est-ce que je t'avais dit, avais-je effleuré l'idée de partager mon secret? de partager les souffles aveuglés de l'enfant que j'étais? peut-être les as-tu entendus, crus voir au fond de ma gorge, à la lisière de mes lèvres. la plèvre se décolle et mes poumons brûlent, fièvre douteuse du discours arraché à l'adulte encore petit prince. sans principe des émois qui se perdent dans l'absinthe.
toutes les choses
que je n'ai pas pu dire
imprimeront tes soupirs
de mes sourires moroses
(i have finally seen the light
and i have finally realized what you mean
and now i need to know — is this real love
or is it just madness keeping us afloat?)
muse, madnessraclure d'acier. basses ondes contre le coeur. enfin tu t'enflammes, enfin tu diffames sans soucis les altérations de vos sentiments lésés, punis par la pluie impétueuse. tueuse de mélancolie, elle se mêlent à la foule, la fille qui vibre sous tes doigts. cosmos aux bout des ongles, qui gronde de ta voix impassible. cible de tout les regards quand le bar choisit le fard le plus noir.
corbeau s'en va en guerre
frappe sur la caisse clair
pour ne se rappeler que plus fort
du silence qui dort
(si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
si les enfants sont tous les mêmes
alors il faudra leur dire)
francis cabrel, il faudra leur dire
il faudra te dire que l'on s'aimait trop fort. qu'on aurait pu mourir sans jamais vivre, sans jamais qu'on nous livre. il faudra que je te dise, que je voulais plus qu'une bise. que je voulais les mistrals, les courants d'airs entre nos lèvres. mais dis-moi, rappelle moi ta couleur? fuchsia ou ultraviolet, quelle nuance lacerai tes traits?
je peine à savoir
si c'tais toi devant le miroir
ou bien simplement
un mirage, un instant
battant ou tremblant. tunnel ou duel. je ne suis rien, sauf un reflet. je ne suis que toi dans un autre corps. puis-je penser? puis-je danser sans ressentir le vide, qui habite mes yeux. vitreux ils sont, prédicteurs ils deviendront. ils reconnaîtront nos sourires qui ne s'exclameront que d'une bouche. puis-je vivre pour autre chose que mon corps, l'âme peut elle être frivole et désinvolte? sommes-nous simplement là pour mieux nous abandonner?
(pourquoi t'aimeraient-ils seulement comme tu es ?
si t'es pas comme eux quand t'es naturel
deviens génial, deviens génial)
vald, deviens génialcache-toi
ou vis
souris
ou meurs
espoir vainqueur
chanteur malade
raconte des salades
cache-toi et vis
souris puis meurs
les fatalités ont la vie belle
sûrement parce qu'elles disent vraies