Love and other bullshit .. [Aly]

Depuis que t’as foutu le camp de cette altercation, tu tentes de revoir les excuses bidons que tu pourrais offrir à Aly et Rasmus.  Puisque normalement t’es sorti pour aller chercher du lait et tu reviens avec une lèvre en sang, un début de coquard à ton oeil droit et surtout .. pas de lait. Comment vas-tu leur expliquer que ce n’est rien, qu’en fait tu n’étais pas sorti pour du lait?  Tu penses, tu penses sans arrêt et t’en viens à la conclusion que Tu ne vas tout de même pas leurs raconter que t’as presque traqué le père d’Aly pour le démolir. Toi et ta façon d’agir. Tu ne penses pas, tu agis. Tu oublis même parfois ce que tes actes pourraient entrainer comme conséquences. Mais bon, il n’aurait pas fallu que tu aperçoives la voiture de son père ce soir-là alors que tu fumais ta cigarette derrière le bar. Tu aurais peut-être fini par oublier les derniers évènements.. quoi que t’en doute toi-même. T ‘es du genre rancunier au point. Tu n’oublies jamais rien. D’ailleurs,  tu te souviens comme si c’était hier à quel point Aly était mal en point. Ça t’as mis en colère - tu aurais tout cassé dans l’appartement. T’étais prêt à tout pour lui rendre justice. Au point ou prétexter aller chercher du lait pour lui péter la gueule. Oui, tu trouvais que c’était une très bonne idée. Surtout parce que tu. N’accepte pas de la voir aussi mal en point. Elle est si fragile - autant physiquement que mentalement. Tu prendrais tellement tout ce mal pour toi. T’as l’habitude toi de vivre un calvaire. T’entre donc dans votre appartement. Ta capuche sur la tête, ta cigarette dans le bec, tu marmonnes. « Y’avait plus de lait alors j'irais voir ailleurs demain ..  » Tu t’avances dans le couloir ton sweet toujours sur ta tête - direction la salle de bain. Ta lèvre te fait mal, tu la sens s’enfler. Puis t’arrive dans la salle de bain histoire de voir à quoi tu ressembles. Il t’a tappé dessus .. et franchement t’es pas si beau à voir - là tout de suite alors que tu regardes dans la glace. Tu asperges ton visage d’eau puis appuis tes mais sur le bord de l’évier avant d’entendre cogner à la porte. « Hé, ça va .. c’est occupé maintenant !  » Dis-tu toujours en grognant.  Tu secoues la tête. Tu le sais que cette porte finira par s’ouvrir parce que d’ordinaire elle n’est jamais fermée. Ni un ni l’autre aviez l’habitude de vous gênez.

elle s'en remet. doucement. elle peut désormais respirer sans qu'ça lui lance. elle peut désormais s'blottir dans les bras des garçons, généralement d'phil, parce qu'elle sait que rasmus est pas à l'aise avec les gestes d'affections. elle a arrêté d'avoir peur, quand elle reste seule à l'appartement. putain, aly s'rend compte à quel point elle peut être difficile à vivre, avec sa naïveté extrême, avec sa douceur qui donne l'impression qu'elle peut être casser à tout moment. pourtant, elle est certaine, aly, qu'elle est capable d'être bien plus forte et bien plus courageuse que c'que les autres pensent. enfin... elle en sait rien. elle est en train de se bouffer l'esprit. les yeux fixés sur un point invisible, la clope qui pend entre ses doigts alors qu'elle est éteinte depuis des lustres. elle reprend ses esprits quand elle entend la porte de l'appartement qui claque. c'est pas rasmus, parce qu'il est pas là ce soir. et ça lui semble bizarre qu'phil trace sans même qu'il lui dise quelque chose de doux, d'agréable. aly s'rend compte qu'ils ont pris énormément d'habitudes, à eux trois, malgré leurs dix neuf ans. elle est accro à eux, elle a besoin d'eux. son corps tremble, à cause de la surprise, du sursaut. mais elle s'reprend, et s'dépêche d's'approcher d'cette porte fermée. elle toque dessus. amour ? les surnoms sont rares, elle l'dit que quand elle sent que la situation peut dégrader, à un moment ou à un autre. sauf qu'il lui répond froidement, et qu'elle s'retrouve un peu sur le cul aly. c'est bien la première fois qu'elle l'entend avec ce ton. alors tant pis. elle ouvre la porte. d'un, tu m'parles pas comme- elle s'arrête. parce que c'qu'elle voit lui fait mal. bordel, mais phil, qu'est-ce qu'il s'est passé ? il reste beau, son phil, à elle. mais il est abîmé, ça lui brise le coeur. assied toi, j'vais soigner tout ça. l'ton un peu autoritaire. elle lui laisse pas l'choix. elle veut être forte, elle veut qu'il l'a voit comme ça.

Tu viens de passer le couloir qui mène directement à la salle de bain sans même regarder ce qui ce passait dans l’appartement. Ton idée première était d’aller nettoyer ton visage et t’enfermer dans cette pièce pour quelques minutes. T’as même pas vu qu’Alyzée était seule – que Rasmus n’était pas dans l’appartement. Ta capuche sur la tête, tu refermes la porte derrière toi et appuis tes mains sur l’évier de la salle de bain. Tu n’oses même pas regarder de quoi t’as l’air, parce qu’en fais tu le sais que ta lèvre est pratiquement éclatée et que ton œil est amoché. Qu’est-ce qu’ils diront quand ils te verront dans cet état, puis toi quelle connerie tu oseras inventer pour couvrir ce que t’as fais. « amour ?  » Finis-tu par entendre. Tu te pinces les lèvres avant de répondre :  « S’ra pas long.. » Mais la porte de la salle de bain s’ouvre alors que ton visage est toujours caché par ta capuche noire. « d'un, tu m'parles pas comme.. » Juste au son de sa voix tu le sens qu’elle est prête à bondir, à réagir au quart de tour. Tu n’as pas l’habitude de marmonner dans ta barbe, ou encore de demander à être seul quelques minutes. Alors tu peux comprendre sa réaction.  Tu peux comprendre comment cela se fait qu’elle ait débarqué dans la salle de bain. D’toute façon c’était immanquable, tu aurais dû y penser jamais tu n’aurais pue te retrouver seul. Cette foutue porte est toujours ouverte. T’es même pas seul pour prendre ta foutue douche alors c’était assez évident que ce soir non plus tu n’allais pas guérir tes plaies seul. « bordel, mais phil, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Te dit-elle alors que tu arrives à peine à te retourner vers elle. Tu soupires. « Rien.. C’est pas grave. » Ton cerveau s’active. Tu dois trouver quelles  excuses bidon tu lui diras. Tu ne peux pas lui dire que c’est son père qui t’a cassé la gueule alors que ton idée c’était toi aussi d’aller le détruire pour ce qu’il lui  a fait.   « Assied toi, j'vais soigner tout ça. » Tu relèves les yeux pour la regarder et retires ta capuche de dessus ta tête. Tu t’assoies sur la cuvette et soupire de nouveau. « J’aurais pu le faire seul.. j’vais bien Aly t’en fais pas. » Amoché, mais tu vas tout de même bien.  T’es pas nécessairement fier de toi là, en tout cas pas dans cet état et pas devant elle. « C’était au supermarché.. y’a un mec qui a voulu voler le sac à main d’une vieille dame.. Puis bah..  » Mensonge, mais voilà t’as trouvé ce que tu allais lui dire. Tu plisses les yeux alors que l’alcool se dépose sur ta peau. « Aïe.. » Tu serres les dents. « Du coup j'ai oublié le lait..  Bordel ça fais mal.. » Dis-tu en jurant et grognant. T’essaies de ne pas en faire de cas, mais ça chauffe vraiment et t'as du mal à rester en place. Évidement tu n'en veux pas à Aly parce que si t'avais pas voulu ces blessures tu serais resté tranquille dans l'appartement. C'est ta faute c'est tout..

si la porte est fermée, c'est qu'il cache quelque chose. elle le connaît par coeur parce qu'elle-même agit de cette façon. ils vivent ensembles, tous les trois, depuis bien trop longteps pour qu'ils soient encore gênés. ils ont déjà fait l'amour. alors putain, pourquoi il ferme cette porte ? aly a besoin de comprendre, aly supporte pas quand phil, ou quand rasmus, cachent quelque chose. elle est pas forcément en train d'chercher à savoir tout c'qu'il se passe, mais quand ça concerne les deux amours de sa vie, c'est hors de question qu'elle accepte le silence. elle accepte pas la distance, elle accepte pas non plus les réponses. alors tant pis. aly ouvre la porte en s'énervant. aly, aly, encore aly qui ouvre la bouche en se retrouvant complètement conne. qu'est-ce qu'elle doit dire ? ça lui fait presque bizarre, parce que généralement, c'est elle qui s'retrouve dans cet état et c'est eux qui s'occupent d'elle. les rôles changent. elle sait quoi faire, sait comment s'y prendre. c'est pas grave ? elle reprend les mots d'son amour, la voix peut-être un peu trop froide. son corps est complètement tendu. elle supporte pas d'le voir comme ça. mais quand il retire sa capuche, ça suffit pour qu'elle sorte un cri d'horreur, sans vraiment l'réaliser, s'en rendre compte. c'est vraiment pas beau à voir, amour. elle grimace, alors qu'elle se retourne pour prendre d'quoi le soigner. rigole, mais c'est sûrement un peu trop nerveux. tu vas bien ? putain, mais phil, tu as vu ta tête au moins ? elle demande sérieusement. elle prépare le coton et l'alcool, le laisse lui raconter l'histoire. ça semble trop vrai, ou alors, c'est peut-être parce qu'elle est même plus capable de détecter le moindre mensonge. c'est ça, l'plus triste. c'est qu'elle a beau les connaître, on lui a tellement appris a gobé les premières paroles et à y croire qu'c'est simplement qu'ça qu'elle est capable de faire. pardon. la rousse dépose ses lèvres, quelques secondes, sur les siennes. c'pour soigner les bobos. t'avais pas qu'à faire ton superman. qu'elle dit. alors qu'au fond, elle est fière de lui, fière de cet acte de bonté, de gentillesse. mais ils étaient combien ? parce que vu ton état... et les types du supermarché t'ont pas aidé ? tu d'vrais porter plainte pour non-assistance à personne en danger. elle est sérieux. elle est concentrée, elle veut vraiment bien faire les choses. elle fini par jeter l'énième coton dans la poubelle de la salle de bains. j'ai fini. qu'elle confirme. t'sais, t'es toujours aussi beau, avec la gueule en vrac. elle est un peu plus douce, aly, alors qu'elle laisse un sourire se dessiner sur ses lèvres.

T’es entré dans l’appartement comme une balle pour aller te cacher dans la salle de baln. Mais t’attendais-tu vraiment à ce que personne ne s’en rende compte. Déjà que c’est pas vraiment ton genre d’éviter les autres, tu t’es trahis toi-même. Puis en plus avec la gueule que tu as ça aurait été difficile de te cacher. Tu te décides donc à laisser entrer Aly, pas parce que tu le voulais mais bien parce que t’as pas eut le choix. Si t’avais pas jouer au con en fait t’en serais pas là et voilà .. elle connait tout de toi. T’aurais dû y penser. « c'est pas grave ? » Te dit-elle en reprennant exactement tes mots. Tu hausses les épaules et soupire. Tu sais que tu n’auras ps raison, déjà dans ton état t’es mis au pied du mur, mais elle ne doit pas savoir. Elle ne doit pas savoir ce que tu as fais ce soir. « Bah non c’est pas grave, ça se soigne .. » Dis-tu bêtement et de façon évidente.  Tu ne voulais pas mal faire ce soir, tu voulais juste qu’il paie pour ce qu’il lui a fait subir, mais tu t’es planté ou du moins t’as pas tapé sur le bon gars. Ton corps se redresse de surprise lorsqu’elle pousse un cri après t’eus retiré ta capuche. « Quoi ? » Dis-tu comme saisis par sa réaction et surtout par réflexe, parce que bon ton coeur se débat dans ta poitrine. « C’est vraiment pas beau à voir, amour. » Tu hausses les sourcils, tu t’en doutes un peu vu comment il t’a frappé, la force qu’il avait. En plus il était beaucoup impossant que toi, à quoi t’as pensé ? « tu vas bien ? putain, mais phil, tu as vu ta tête au moins ?  »  Tu secoues la tête un peu hônteux de tes agissements. Puis la relève aussitôt les sourires aux lèvres, mais pas trop intensément parce aue ça fait mal. « Bah pas vraiment.. tu m’as sauté dessus comme une bête féroce. » Là tu te moques, juste un peu pour détendre l’atmosphère parce que ça te semble tendu, en tout cas t’as pas envie qu’elle stresse pour rien. T’as pas envie qu’elle s’inquiète trop. Alors tu déballes ton histoire bateau sur ce qui s’est passé. Tu ignores si elle te croit mais en tout cas toi tu y crois. T’as bien fais ça. Tu te plains, ça fait mal l’alcool sur tes plaies. Tes sourcils se fonces et tu laisses sortir un grognement alors qu’elle s’excuse. C’est pas sa faute.   « t’avais qu’à pas faire ton superman. » Tu souris de nouveau avant que ses lèvres se déposent sur les tiennes.  Tes mains se déposent derrière ses cuisses instinctivement alors qu’elle continue de soigner ton visage. « J’pouvais pas laisser cette vieille dame s’faire voller son sac sans rien faire Aly .. Déjà que j’ai vu toute la scène .. tu l’sais j’suis pas du genre à fermer les yeux .. » Tu fais un petit air innocent malgré tes éraflures. « La bonne nouvelle c’est que la dame elle a toujours son sac hen .. » T’as le dont de banaliser les événements, en tout cas voir le bon côtés de la chose. Si seulement ton mensonge pouvait être la réalité. « mais ils étaient combien ? parce que vu ton état... et les types du supermarché t'ont pas aidé ? tu d'vrais porter plainte pour non-assistance à personne en danger. » Tu te mets à rire. T’aimes la voir réagir de cette façon mais tu ne feras pas ce qu’elle te dit. Non parce que ton histoire est fausse. Il faut juste maintenant que t’arrives à dire les bons mots pour qu’elle oublie cette histoire. Difficile en voyant ta tête c’est vrai.   « Deux, ils étaient deux mais beaucoup plus costauds que moi .. ça explique un peu ma tête. Et non j’irai pas porter plainte Aly. C’est pas nécessaire, d’tout façon les mecs se sont probablement fait coffrer déjà .. la dame elle a hurler de toute ses forces et les gens sont venu l’aider. Elle va bien, puis moi aussi, amoché mais ça va. De toute, je vais rapidement me remettre j’suis jeune et fringuant encore. » Tu relèves les yeux après qu’elle t’aie dit avoir terminé de guérir tes plaies. Tu lui voles un baiser à ton tour et ajoutes: « Je te jure que tout vas bien .. l’important c’est qu’il y a personne de blessé .. » T’es ridicule de faire des blagues sur ton état, mais tu me prix t’en empêcher. T’es lèvres se pincent entre elles et tu te mets à sourire bêtement.  Tes yeux la regardent doucement alors que tes mains toujours derrière ses cuisses l’approchent de toi. « t'sais, t'es toujours aussi beau, avec la gueule en vrac.. »  t’hausses les épaules, prend un air faussement angélique et réponds: « Bah je dirais le plus .. mais pas aussi beau que toi. » Tes yeux sont brillants. « Merci d’mavoir presque remis à neuf .. » Oui presque parce que tes plaies sont seulement nettoyées pas guéries. Tu regardes Aly, toujours aussi souriant. Va savoir ce qui te met dans cet état. Tu l’aimes c’est simple, mais vraiment intensément au point où t’aurais pu y passer pour elle ce soir. Ta stupidité t’a fait perdre la raison. T’Aurais dû rester à l’appartement et rien de tout ça ne serait arrivé.  Ton second problème c’est que tu devras expliquer à Rasmus ce qui s’est passé et ça c’est pas réglé. « Dis-moi tu faisais quoi avant que je rentre ? Un film ça t’dis ? » Demandes-tu curieusement.

elle ne comprend pas vraiment la réaction d'son amant. c'est lui qui gère quand il y a une crise à la maison, avec rasmus. c'est c'qu'ils savent faire. c'est jamais elle qui soigne, jamais elle qui essaye de rassurer l'un des garçons. elle est presque fière, au final. fière, mais surtout bien trop inquiète. parce qu'il a quand même joué au super héros et qu'elle est inquiète aly, pour lui. il a beaucoup de blessures, et même si ça va finir par partir, il sait qu'sa lèvre va encore lui faire mal, qu'il risque d'voir flou pendant quelques temps à cause de son oeil. elle n'peut pas s'empêcher de sourire, presque attendrie par la réponse de phil. hm, c'est drôle, quand c'est moi à ta place vous avez pas la même réaction. la naïveté d'aly, au fond, elle fait tout simplement peur. faut pas qu'elle blague sur l'fait que son père, ou qu'un des types qui travaillent pour lui s'jette sur elle pour lui faire passer un message. et l'pire, c'est qu'elle n'arrive pas à garder son sérieux. elle pouffe encore plus de rire. comment il fait, pour rendre une situation dramatique, en une situation qui mérite au moins quelques rires. histoire de détendre un peu l'atmosphère. j't'ai pas sauté dessus comme une bête, déjà. peut-être un peu. mais en même temps, à la minute où il rentre sans venir lui dire bonjour, forcément qu'elle se doute qu'il y a quelque chose. forcément, qu'elle veut être au courant. peut-être que la curiosité est un vilain défaut, mais vu la tronche d'phil, elle a bien fait, aly. j'le sais, ouais. elle soupire un peu, la rousse. elle aurait aimé simplement qu'il ne se jette pas dans la gueule du loup. il n'manque de rasmus. parce qu'avec elle et ses côtes, phil et son visage... et putain, d'ailleurs rasmus, il va en penser quoi d'tout ça ? et toi, t'es tout amoché. c'est une simple conclusion alors qu'elle termine de soigner phil. c'est la vérité. peut-être qu'au final, cette bonne femme a encore tous ses papiers, mais putain elle supporte pas, aly, d'le voir dans cet état là. et moi j'ai dû porter plainte contre mon père. elle parle doucement, pour elle-même. elle voulait pas, ils l'ont forcé, pourquoi elle n'peut pas faire la même chose pour lui ? mais elle ne s'attarde pas sur ça, parce qu'elle sait que ça ne sert à rien, qu'il va encore s'énerver et qu'elle risque de crier, très fort. elle enlace simplement son cou, s'installant sur ses jambes et en prolongeant le baiser qu'il lui offre. j'fumais. avant qu't'arrives. alors j'dis pas non pour un film. elle lui prend la main pour le forcer à quitter cette salle de bains. ils viennent d'passer assez de temps. pourtant, aly, discrètement, elle s'empêche pas d'envoyer un message à rasmus pour lui dire dans l'état où leur amant est rentré. et par contre j'ai grave faim. un sourire se dessine sur le coin de ses lèvres, alors qu'elle n'quitte pas le regard d'son phil. putain, c'vrai qu'il est beau amoché.

Tu ris un peu de la situation de ta tête. Tu banalises les évènements tandis que Aly elle, elle ne semble pas du même avis que toi. Enfin à voir son sourire tu comprends qu’elle ne t’en veux pas, mais que malgré tout elle se permet une remarque. Tu comprends tout ca, parce que toi t’es pas du genre à te retenir de toute façon. Autant verbalement que physiquement- tu agis. « hm, c'est drôle, quand c'est moi à ta place vous avez pas la même réaction. » Tu penches la tête sur le coup puis soupire. Même si tu voudrais réagir de la même façon c’est plus fort que toi. Tu le sais que Aly ne sais pas se défendre. Tu es conscient de sa naïveté et c’est d’ailleurs pour ça que toi comme Rasmus vous considérez qu’elle a besoin vous. Des protecteurs de ce petit anges, voilà ce que vous êtes tout les deux.  T’es prêt à tout pour elle.  T’es prêt à détruire le premier qui osera la toucher et ce sans scrupule. « Aly, c’est pas la même chose. » Dis-tu en changeant un peu le ton de la conversation. T’as pas envie de te disputer ce soir. T’as eut ta dose de conneries. Mais bon, to, oui toi tu sais te défendre, alors qu’elle, elle ne voit pas le danger.  Tu souris donc bêtement puis lâche un truc plutôt rigolo. Parce que tu ne peux pas rester là, la gueule en sang à ruminer son passé à elle. T’en veux à son vieux de lui avoir fait autant de mal, comme de t’avoir éclaté la gueule ce soir, mais ça c’est ton petit secret à toi. « j't'ai pas sauté dessus comme une bête, déjà. » Tu hausses les sourcils de faussement surpris puis hoche la tête positivement. « Ah mais si, je te le dis. J’ai eu peur que tu m’bouffes même ! »  La voir rire ça te fait du bien, mais ça te fait aussi sourire.  Ce petit geste qui te semble banal réchauffe ton cœur et te fait réaliser qu’elle semble bien avec toi ainsi que Rasmus. Heureusement qu’elle vous a.  Toi qui n’a peur de raison et Rasmus qui est la raison.  Vous faites un bon trio.  Tu lui explique donc un peu ce qui s’est passé, enfin tu lui racontes ton mensonges que t’as revu un tas de fois dans tête avant de franchir cette porte. T’es pas du genre menteur, mais ce soir, tu n’aurais jamais été capable de lui avouer que le mec qui t’a fait ça c’est son père. Autant qu’elle ne sache pas, ou du moins pas pour l’instant, pas après son incident à elle. « et toi, t'es tout amoché » Tu pinces tes lèvres et souris de nouveau. « Mais j’suis le plus beau, tu l’as dit. » En réalité ce n’est pas ce qu’elle a dit mais t’aimes ça la taquiner. Ce n’est pas pour la rendre mal à l’aise, mais juste une question de jouer sur les mots. T’as cette facilité de détourner les choses, de mélanger les choses, les gens. Tu fais ton comique et ça t’amuses. Tu déposes tes mains derrière ses cuisses pour l’approcher de toi alors qu’elle termine de soigner tes plaies.  « et moi j'ai dû porter plainte contre mon père. » Te dit-elle un peu plus sérieusement. Ta mâchoire se crispe puis tu prends une grande inspiration. Ton sourire s’efface. TU comprends qu’elle veut bien faire pour toi. Sauf que ce qu’elle ne sait pas c’est que c’est inutile de comparer les deux situations. Alors tu relèves les yeux vers elle. « C’est pas pareil Aly.. Regardes-moi. » Dis-tu en attrapant son menton entre tes doigts. « C’était pour ton bien Aly .. J’espère que tu le comprends ? Que tu le sais ? » Ajoutes-tu d’une voix calme. Tu essaies vraiment très fort de ne pas t’énerver. Disons que le fait qu’elle soit calme t’aide à rester dans cet état. Comment tu y arrives ? T’en sais foutrement rien, mais ce soir y’a une petit voix qui te parle. Malgré cette conversation t’arrives à déposer un baiser sur les lèvres d’Aly. Tu voulais de ce petit rapprochement aussi banal soit-il.  Puis tu voulais lui montrer que tu n’es pas en colère par rapport à cette conversation. Elle a droit de passer quelques remarques sans gêne. Elle a droit de ce posé des questions, mais jamais tu ne regretteras de l’avoir forcé à porter plainte. Tu sais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Un jour elle le réalisera.  Tes lèvres collées aux siennes, tu déplaces tes mains sur ses hanches alors qu’elle vient prendre place sur tes genoux. Ta lèvre te fait mal, mais ses lèvres apaisent ce mal. C’est étrange comme sensation te surprends-tu à penser. « j'fumais. avant qu't'arrives. alors j'dis pas non pour un film. et par contre j'ai grave faim.  » Te dit-elle en tirant sur ta main pour t’aider à te relever. Ta mains dans la sienne, tu ne la lâches pas et la suis sans broncher dans le couloir. « T’as envie d’écouter quoi ? S’te plait tout sauf un film de fille.. » Tu la fais tourner sur elle pour qu’elle se retrouve face à toi. « Parce que .. ! N’y penses pas.. On ne terminera pas la soirée à se mettre du vernis sur les ongles et se faire des tresses.. » Dis-tu en riant et faisant des petites gestes féminins pour rire. «  Y’a une pizza dans le congello j’crois.. Ça te tente ? Ou t’as envie que je te prépare un truc ? »  Tu t’approche d’elle, lui voles un baiser puis du bout de ton index tu frôles le bout de son nez. « Faudra faire avec ce qu’on n’a ici.. parce que j’retourne pas au supermarché ce soir.. J’ai pratiquement peur de revenir avec une jambe en moins. » Dis-tu en riant et lâchant sa main pour aller ouvrir la porte du frigo.

Sa main sur ton visage, tu l’écoutes et puis tu souris doucement question de te faire un minimum rassurant. «  j'étais... inquiète. on se dit toujours tout, et toi comme ras, vous m'cachez jamais rien. alors... forcément, quand tu fermes la porte de la salle de bains alors qu'on est loin d'être pudique... » Tu continues de sourires puis dégages ses cheveux qui cachent un peu son visage. « C’est vrai, mais avec la tête que j’ai t’aurais vite compris tu crois pas ?  » Dis-tu en souriant doucement. Tu déposas un baiser sur son front puis la regarda de nouveau. « J’aurais fini par tout te raconter, tu sais bien. » Normalement tu n’es pas un menteur, mais pour cette fois tu t’es abstenu de lui raconter la vérité sur ce qui s’est passé ce soir.  C’est mieux comme ça toute façon, elle ferait encore plus du sang d’encre. Puis t’as pas envie d’être une autre cause de stress. Par contre en ce qui concerne Rasmus, ce sera plus difficile de lui cacher la vérité. Lui il te connait sous un autre angle. Il sait déceler tes mensonges et franchement vu comment t’es un piètre menteur c’est d’une évidence. Une fois ta plaie guérie, tu suis Aly dans la cuisine. «  on pourrait... j'sais pas, il fini tard ras ? » Tu hausse les épaules et te pinces les lèvres. « J’en sais rien, mais on peut commander plus alors il aura quelques chose à bouffer lorsqu'il rentrera, mais il est où d’ailleurs ? » Demandes-tu curieux. T’as loupé ce petit détail de la soirée et t’as pas vraiment eut le temps de lui envoyer un texto pour savoir ce qu’il faisait. «  j'pense qu'on peut s'faire livrer ? thaï ? ça fait longtemps. » Tu hoches la tête positivement. « Ouais, d’toute façon j’crois que les sorties c’est terminé pour moi ce soir. Autrement j'vais pas les aider ces vieilles dames mais leur faire peur. » Dis-tu en riant et pointant ton visage. Tu grimaças lorsqu’elle te dit vouloir manger du thaï. Tu détestes ça, mais pour elle ce soit, t’es bien prêt à faire une concession. « C’est bon.. même si j’me serais bien enfilé une pizza et des bières. Tu téléphones et je paie ça t’va  ? » Tu te remis à sourire et tu t’assoyais sur le comptoir de la cuisine en lui tendant ton portable. Tu attendis ensuite qu’elle ait terminé de téléphoner puis tu la regardas et t’allumas à ton tour une cigarette. « Viens. » Lui dis-tu pour qu’elle s’approche de toi. « J’dois te poser une question. » Tu baissas la tête puis descendit du comptoir de la cuisine pour que tes yeux soient à la même hauteur que les tiens. « Tu m’en veux d’pas avoir été là le soir de ton agression ? » Tu te sens terriblement coupable de ne pas avoir été là, mais plutôt à ton boulot pourri. « .. et tu te remets bien ? T’as toujours mal ? Tu sais que si t'as envie de parler on n'est là pour toi aly. » Lui demandes-tu alors que tu sais que tout ça est un sujet sensible. Enfin pour toi parce que décidément t’as envie de lui faire la peau à ce connard, l’histoire c’est que t’as pas encore trouvé qui c’était.