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 i'm not as think as you drunk i am (vanille)

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Message Sujet: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Dim 15 Juil - 20:29




I'M NOT AS THINK AS YOU DRUNK I AM


Vanille + Ryder /  Dans un fracas tonitruant, le bol en verre destiné à ranger les clés de l’appartement, juste à droite de la porte d’entrée, s’écrasa au sol, réveillant au passage fort probablement la moitié de l’immeuble. Laissant échapper un flot de jurons, Ryder ferma la porte derrière lui, lança un regard mauvais aux débris qui jonchaient le sol et les enjamba sans cérémonie. Instantanément, la pièce principale de l’appartement s’imprégna de l’odeur rance d’alcool que dégageait Ryder, dont l’habituel parfum entêtant n’était plus qu’un vague souvenir. D’un pas dangereusement titubant, il s’avança en zigzaguant vers le fauteuil le plus proche, non sans renverser une plante qui avait le malheur de se trouver sur son chemin. Lorsqu’il eut enfin atteint le canapé, il s’affala dessus, avec pour seule intention celle de ne plus jamais bouger. Il grimaça de douleur lorsque sa cage thoracique entra en contact avec le meuble, tenta de se redresser légèrement dans l’espoir de trouver une position plus confortable – en vain. La douleur, qu’il était parvenu à oublier ces dernières minutes tant il s’était concentré sur un retour à la maison sans encombre, le lançait dans chaque centimètre carré de son corps, avec une intensité qui rendait Ryder nauséeux. Il prit une ou deux profondes inspirations dans l’espoir que l’envie de vomir se dissipe, peu désireux de se salir davantage alors qu’il était déjà crasseux, et incapable de bouger ne fût-ce qu’un muscle pour dégobiller ailleurs que sur sa chemise tachée de sang.

Si Ryder était dans un si piteux état, c’est qu’il avait, une fois de plus, été incapable de la fermer lorsque tous les signaux s’étaient mis à clignoter qu’il était grands temps pour lui d’arrêter de faire le con. Une armoire à glace peu commode avait estimé Ryder un peu trop proche de sa copine, et s’était énervé en remarquant l’impact inexistant de ses menaces sur l’arrogant Montgomery. Tout du contraire, Ryder avait préféré jouer la carte de la provocation, et sa belle gueule qui plaisait tant aux femmes s’était fendu de ce rictus impertinent que les hommes avaient, eux, tendance à détester. Ryder avait l’habitude des ennuis, qu’il avait déjà tendance à attirer en temps normal, et dont l’affluence décuplait dès lors qu’il s’imbibait d’alcool – c’est-à-dire, très souvent. Et, peu désireux de se voir défiguré jusqu’à la fin de ses jours alors que son physique lui avait toujours garanti de nombreux avantages, Ryder avait tout naturellement appris à se défendre, à bien se défendre. Les coups qu’il ne parvenait pas à parer, il les évitait, à la manière d’un serpent. Mais ce soir, Ryder avait dû ingurgiter une bouteille de trop, si pas deux, et le gorille et ses sbires n’en avaient fait qu’une bouchée. Ryder, qui semblait préférer mourir que de fermer sa grande bouche impertinente, s’était retrouvé à terre en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, et roué de coups par les néanderthaliens. Ils l’avaient laissé pratiquement à l’article de mort, satisfaits lorsque Ryder finit par se taire, à court de souffle pour proférer des insultes provocatrices. Qu’il soit parvenu à rentrer tout seul chez lui relevait du miracle, et, à vrai dire, il ne savait pas lui-même comment il était parvenu à accomplir un tel exploit. Le trajet à pied avait duré plus d’une heure, ponctué de pauses de plus en plus fréquentes tant la marche était douloureuse, et le soleil avait déjà commencé à se lever sur New York lorsqu’un Ryder défiguré franchit le pas de porte. Sa lèvre inférieure fendue et gonflée, sous laquelle s’étendait une longue et épaisse coulée de sang désormais séché, était la partie la moins impressionnante de l’effrayant tableau qu’était en ce moment son visage d’ordinaire angélique. Son œil gauche, tuméfié, était déjà considérablement assombri par l’hématome qui se formait depuis quelques heures tout autour de lui, et une coupure à côté du coin gauche saignotait encore. Son nez était probablement cassé, et là aussi, du sang désormais sec avait coulé. Les quelques centimètres de son visage qui n’étaient pas couverts de sang l’étaient de traînées de crasse. Sa chemise blanche, déchirée par endroits, était désormais à moitié brune, à moitié rouge vif. En plus des quelques côtes fêlées, si pas cassées, plusieurs bleus parsemaient son torse caché par le haillon qu’était devenu sa chemise. Et si les blessures devaient ne pas suffire à faire froid dans le dos à quiconque poserait les yeux sur Ryder, son regard, rendu si vitreux qu’il paraissait pratiquement éteint tant l’alcool avait anesthésié jusqu’au dernier de ses neurones, réussirait sans aucun doute à produire cet effet.

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Message Sujet: Re: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Lun 16 Juil - 10:53

dernière gorgée de vin et dernier trait de pinceau. vanille s’apprête à conclure la fresque murale qu’elle a entrepris de peindre dans sa chambre depuis quelques semaines, un léger sourire flottant sur ses lèvres, un peu pompette. rien de plus chouette que d’alterner aquarelle et verre de rouge pour la belle, qui a mis un petit fond de musique jazzy et profite de sa soirée solitaire. vanille a pour habitude de passer la plupart de ses soirées en tête-à-tête avec elle-même, déjà parce qu’il y a bien souvent du monde à la maison entre les plans cul de ryder et les potes louches de finn, ensuite parce que les activités qui lui plaisent le plus ne sont taillées que pour une personne. les bains moussants, les bouquins, les jeux vidéos, les croquis. ses colocs, elle les croise souvent au détour d’un des couloirs de leur grand appartement, leur adresse son habituel salut enthousiaste et leur demande comment s’est passée leur journée, mais elle ne les connaît pas plus que ça, finalement. elle est en train de se dire qu’il faudrait bientôt remédier à ça parce qu’ils ont l’air cool quand un bruit sourd d’objet – ou de corps ? – qui se fracasse par terre la fait sursauter, sa main prise de spasme laissant une épaisse trace de peinture au centre de l’œuvre qu’elle vient de terminer. elle pousse un juron avant de poser sa palette sur son chevalet pour se diriger précipitamment vers l’origine du vacarme, bien trop proche de sa chambre à son goût. si slim a encore cassé la télé en balançant la télécommande sur l’écran de rage d’avoir perdu sa partie de call of duty, elle lui fera gentiment remarquer que c’est déjà la deuxième en six mois qu’ils cohabitent. se diriger rapidement vers le salon n’est pas une mince affaire, parce que la belle n’est pas tout ce qu’il y a de plus sobre. elle s’aperçoit trop tard de l’emprunte d’un bleu vif que sa main recouverte de peinture laisse au beau milieu du mur sur lequel elle s’est appuyée en tâtonnant pour trouver la poignée. tant pis, ça ajoutera une touche contemporaine à sa fresque. essuie ce qu’il reste de couleur sur son jean noir – quand on fait de l’art plastique il faut savoir se salir – avant d’emprunter le couloir pour arriver dans le salon et s’arrêter brusquement à la vue d’une forme sombre sur le canapé." slim ?" elle allume la lumière après deux essais, les gestes un peu ralentis par le dernier verre ingurgité et reporte son attention sur le sofa. "ryd… mais ça va ?" mi-question mi-cri alors qu’elle pose ses yeux bleu-verts sur le jeune homme, remarquant peu à peu les charmants détails de sa situation. notant d’abord le teint verdâtre de l’homme qui va salir le tapis, puis la terre qui macule sa chemise et les endroits rougis de sa chemise. zut. pas d’la peinture, ça. contemple la statue de sel d’une immobilité à faire peur à demi étalée sur les coussins, son cheminement de pensée ralentit par l’alcool. vanille s’imagine un vol à l’arrachée, un accident de voiture, une… tentative de meurtre. oui, la belle a l’esprit nourri aux polars et elle ne peut pas se dire un seul instant que ryder a bêtement joué au coq devant une jeune fille en couple dans un club. explication trop simple et peu satisfaisante. et le pire, c’est qu’elle commence à s’imaginer que ryder est le responsable. peut-être que c’est lui qui a tué quelqu’un ? c’est vrai qu’il est difficile de se figurer un homme avec une telle prestance dans une position d’agressé, alors elle se dit un peu vite qu’il a fait une connerie, qu’elle va devoir l’aider à … cacher le corps ? merde, ryd. elle n’a aucune idée du laps de temps qui sépare son arrivée et sa sortie à elle de la chambre. et s’il gisait là depuis des heures ? s’il s’était battu directement après avoir quitté l’appart, vers vingt heures, s’il était remonté sans pouvoir la prévenir ? elle n’a pas quitté sa chambre depuis son départ. elle s’approche doucement de l’homme qui lui fait face, soulagée de voir qu’il a l’air conscient. ôte sa chemise sans remarquer les traces brunes qui la parsèment en plus des gouttes de sang, trop occupée à essayer de ne pas appuyer sur ses côtes. la situation prend un tournant étrange, vanille un peu pompette qui déshabille un homme dans la lumière tamisée d’un appartement où le vinyle qui tourne encore donne une atmosphère étrange de chambre d’hôtel. elle détourne le regard de son torse, gênée, pour examiner son visage tuméfié, sans savoir s’il faut appeler les urgences ou non. s’il a fait une connerie, il faut peut-être régler ça entre eux. elle regroupe ses maigres – très maigres – connaissances en médecine et tente de réveiller son cerveau embrumé en allant chercher des compresses imbibées d’eau glacée pour les poser doucement sur ses côtes, sans un mot. vanille elle n’a qu’une expérience de bénévole dans un refuge, et poser des attelles à des chiens maltraités ça n’a rien à voir avec ce qui est attendu d’elle dans cette situation étrange. elle nettoie doucement son torse recouvert d’hématomes en se disant qu’il a de la chance qu’elle ne soit pas impressionnée par la vue du sang, trop habituée qu’elle est des chambres d’hôpital. presse le coton sur sa mâchoire en le fixant d’un regard qui tente d’être rassurant et pas trop interrogateur, alors qu’elle se demande si lui-même peut la voir, son regard vitreux ne présageant rien de bon. s’il lui arrivait malheur, elle s’en voudrait à mourir. après tout, ils sont comme les trois mousquetaires dans cet appart, chacun apporte quelque chose et si ryder venait à se retrouver à l’hosto – à la morgue ? – ni slim ni elle ne pourraient le supporter. c'est eux trois ou rien. rien d'autre n'a de sens.
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Message Sujet: Re: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Lun 16 Juil - 17:53




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Vanille + Ryder /  Ça y est, c’est là que je meurs. Le sens du mélodrame de Ryder s’éveilla alors que cette pensée lui traversa l’esprit. Les paupières closes dans l’espoir de se débarrasser de cette épouvantable impression d’être à bord d’un bateau tanguant, Ryder subissait la douleur dans toute son intensité. Son beau visage se déforma encore un peu plus en une grimace de douleur, et il s’efforça de rester immobile, d’attendre sereinement sa mort certaine. Toutefois, ce ne fut pas la faucheuse qui vint lui rendre visite en premier, car voilà qu’une voix familière se mettait à l’interpeller – non sans avoir d’abord attribué le vacarme qu’il avait causé à leur troisième colocataire. Les derniers neurones de Ryder encore capables d’une réflexion rudimentaire eurent tout juste l’énergie de lui rappeler que c’était quand même vachement la honte d’être tombé si bas qu’on en venait à le confondre avec son meilleur pote, et qu’il devait être vraiment, vraiment déchiré pour avoir perdu à ce point de sa grâce innée. Ryder plissa ensuite les yeux dans une moue contrariée lorsque les lumières du salon s’allumèrent, et ne réagit pas à l’exclamation effrayée de Vanille. Ce n’est qu’en l’entendant approcher qu’il entrouvre un œil, esquissant péniblement un sourire goguenard en répondant à sa question. « Oh, salut Vanilla… Ouaaaais, t-tout baigne », articula-t-il péniblement, écorchant comme à son habitude le prénom de sa colocataire. Ce n’était pas faute d’y arriver – Ryder était à moitié français, et pratiquait la langue à la perfection, avec un accent parisien qui seyait bien à son arrogance naturelle. Pourtant, il n’avait probablement, depuis leur toute première rencontre, prononcé une seule fois son prénom correctement, le traduisant systématiquement en anglais parce qu’il trouvait ça plus mignon. Et s’il était capable, malgré son état pitoyable, de se tenir à cette habitude, c’est que la situation ne devait pas être si dramatique que ça. « Aïe », protesta-t-il faiblement alors qu’elle le débarrassait de sa chemise, sans toutefois esquisser le moindre geste pour l’arrêter. Ses prunelles bleues, d’habitude si perçantes et désormais complètement vaseuses, se posèrent sur le visage angélique de Vanille, peinant à se focaliser suffisamment pour que l’image devienne nette. Il esquissa une nouvelle grimace de douleur alors qu’elle s’affairait à nettoyer son torse, ce qui ne l’empêcha pas de rester fidèle à lui-même – « J’vais pas te mentir, c’est p-pas dans un contexte comme ça qu’j’aurais voulu que tu me déshabilles pour la première fois… » Il sourit et laissa retomber sa tête en arrière, sans prêter attention au fait que, dans l’état dans lequel il se trouvait actuellement, son capital séduction devait avoisiner le zéro. Les yeux fermés, il la laissa prendre soin de lui, laissant échapper de temps à autre une exclamation étouffée de douleur. En sentant quelque chose lui toucher la lèvre, ses paupières s’ouvrirent, et son regard fut instantanément plongé dans celui, plus proche qu’il ne l’était il y a quelques minutes, de Vanille. Pour la première fois, une lueur vaguement humaine et consciente s’alluma dans le regard jusque là pratiquement bovin de Ryder. « Aïe. » chuchota-t-il à nouveau, presqu’inaudiblement. Lorsque la main de Vanille migra doucement vers l’une de ses pommettes, il tourna la tête de quelques millimètres pour poser un baiser aérien sur son poignet, avant de reprendre sa position initiale, son regard vitreux habité d’une lueur vaguement espiègle. Ryder n’était que trop reconnaissant d’avoir enfin droit à un peu de douceur après cette soirée où tout n’avait été que violence. « Dommage que t’aies pas une petite tenue d’infirmière cochonne, t’aurais été parfaite », souffla-t-il, dans un dernier effort d’impertinence serti d’un nouveau sourire.

Lorsqu’elle s’éloigna de lui – fût-ce pour aller rincer l’eau devenue écarlate qu’elle avait apportée pour le nettoyer ou parce qu’elle avait achevé de limiter la casse, il n’en savait rien –, Ryder se redressa de quelques centimètres et atteignit péniblement la poche arrière de son pantalon, dont il extirpa un paquet de cigarettes en piteux état. Profondément indifférent aux règles qui avaient été instaurées dans l’appartement et qui stipulaient que la gigantesque terrasse était le seul endroit de la résidence où fumer n’était pas passible de mort, il en alluma une et tendit le bras vers un verre en cristal que quelqu’un avait laissé traîner et qui ferait désormais office de cendrier. Il aurait pu être diablement sexy, à fumer sa clope à moitié nu, les yeux mi-clos et les cheveux en bataille, s’il ne semblait pas tout droit sorti d’un film d’horreur. Désormais, Ryder semblait parfaitement détendu, comme s’il rentrait d’une bonne partie de jambes en l’air et pas de la raclée de sa vie. Malgré la douleur qui continuait à lancer chacun de ses muscles, il semblait déjà avoir oublié l’incident qui avait précédé son retour à la maison, et ce, dès lors que Vanille s’était affairée à le rafistoler et qu’il lui avait parlé comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce détachement dont il faisait preuve et le fait qu’il n’avait pas évoqué un instant ce qui l’avait mis dans cet état faisaient froid dans le dos, mais il ne s’en rendait même pas compte – à vrai dire, il ne se rendait pas compte non plus qu’il avait plongé Vanille dans un état proche de la panique, et encore moins que ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait rentrer dans des états similaires, quoique moins extrêmes que ce soir. Et c’est certainement parce qu’il ne s’en rendait pas compte qu’il lança, après quelques bouffées tirées sur sa clope et un coup d’œil rapide à sa main qui s’était mise à trembler, presque imperceptiblement mais d’une manière devenue désagréablement familière : « Vanilla, tant qu’t’es là-bas, tu peux m’prendre une bière ? »

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Message Sujet: Re: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Mar 17 Juil - 9:43

vanille, elle commence à flipper. peut-être qu’il va lui crever dans les bras, son coloc. maintenant, tout de suite, sans qu’elle ait eu le temps de faire quoi que ce soit. elle voit déjà l’ombre de la mort sur son visage plein de sueur et de vieille bière, son cœur lui remonte dans la gorge alors qu’elle observe une fois encore ses hématomes violacés. prononce son prénom à nouveau, plusieurs fois, le secouant un peu. dix secondes de plus et elle va chercher du secours, vanille. et puis voilà qu’il écorche son nom. putain de soulagement, tel qu’elle ne pense pas à le corriger mais simplement au fait que non, elle n’aura pas à annoncer à slim une putain de tragédie et lui dire qu’il n’a visiblement plus de meilleur pote. vanille, elle pense naïvement que ryder fait de son mieux avec son prénom. elle a bien remarqué qu’il semblait parler un français baudelairien, mais comprenez-la – plutôt difficile d’imaginer qu’on écorche son prénom volontairement. elle se rend compte qu’il la fixe. bon signe. elle ne détourne pas le regard, lui offre une fois de plus le sourire doux et bienveillant qu’elle réserve habituellement à des chiens battus au refuge. bourré comme il est, il ne verra probablement pas l’insulte. elle le sent tressaillir alors qu’elle applique le coton gorgé d’eau sur ses pectoraux, désolée qu’elle est de lui faire mal. étonnée qu’il soit capable de l’interpeller depuis son lit de douleur, aussi. j’vais pas te mentir, c’est p-pas dans un contexte comme ça qu’j’aurais voulu que tu me déshabilles pour la première fois… "j’crois qu’au contraire, t’aurais pas pu rêver meilleur jeu érotique que celui du guerrier blessé." elle se démonte pas, vanille. elle est comme ça, toujours polie, calme, répondant aux commentaires les plus graveleux avec une insouciance à en faire pâlir plus d’un. sans relever. taking the high road. plongée dans ses pensées, elle ne prête pas attention au murmure de douleur de ryder – qu’elle a pourtant entendu. elle remarque sa gratitude – sentiment bien trop rare chez le jeune homme pour mériter d’être souligné. pas qu’elle le fasse pour ça, vanille, mais c’est notable. la brune, elle reste là, dans les vapeurs de vodka, parce qu’elle est comme ça. avec son entourage, elle n’est pas là parfois, mais toujours. même quand ce toujours pue la clope et le vomi. elle a bien compris qu’il a eu une soirée difficile, ryder. pas besoin d’être un génie pour arriver à cette conclusion, si ? alors elle ne relève pas les sous-entendus qui se multiplient, y répond sans cesser de sourire. dommage que t’aies pas une petite tenue d’infirmière cochonne, t’aurais été parfaite. "t’as raison. j’voulais devenir infirmière, dans une autre vie." avant de me retrouver à passer du temps à l’hosto sans pratiquer la médecine, ouais. elle revient armée d’un verre d’eau, qu'elle pose sur la table basse. qu’elle a bien décidé de faire ingurgiter à ryder pour diluer un peu ce qu’il reste d’alcool dans son sang. ce qu’il reste, c’est peu dire. elle a l’impression qu’il n’y a que ça qui coule dans ses veines, en fait. mais son taux d’alcoolémie à elle ne tend pas non plus vers zéro – ce pourquoi, certainement, elle ne relève pas en apercevant le nuage de fumée qui envahit rapidement le salon. à circonstances exceptionnelles, règles exceptionnelles. ça ira pour cette fois. au moins, il ne cendre pas sur le canapé et c’est un bon point, non ? la tempête semble en partie passée. en tout cas l’œil du cyclone. il est couvert de compresses et de sparadrap et tient un discours cohérent, elle peut se permettre d’arrêter de paniquer. bon, il y a toujours la suspicion qu’il ait tué quelqu’un, ok. mais elle ne se voit pas le lui demander comme ça, avec flegme, et ses capacités intellectuelles sont légèrement altérées par son dernier chardonnay. raison pour laquelle elle trouve que c’est une bonne idée d’obtempérer et de lui ramener une kronenburg tout juste décapsulée par ses soins. "j’arrive !" il a l’air d’être en train de décuver et elle doute qu’il soit enclin à lui raconter ce qui s’est passé sobre. pas sûr que ce soit une bonne idée, mais elle opte pour cette stratégie douteuse et se dirige vers le sofa avec deux canettes – parce qu’autant en profiter elle aussi, non ? elle a tout juste le temps de poser les bières sur la table basse avant de se prendre un pied dans le tapis, déjà pas exactement tout ce qu’il y a de plus stable sur ses appuis, et de choir sur le canapé en évitant de justesse les côtes fêlées de ryder. "oups", qu’elle lâche en se pouffant légèrement. tout est beaucoup plus drôle bourrée, faut croire.
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Message Sujet: Re: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Sam 4 Aoû - 17:38




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Vanille + Ryder /  La douleur et le sang qui avaient marqué la soirée de Ryder n’étaient désormais plus qu’un lointain souvenir aux consonnances quasi irréelles, comme s’il venait de se souvenir d’un mauvais rêve fait quelques nuits plus tôt. L’énergumène semblait avoir définitivement tourné la page, et le peu d’attention qu’il lui restait était entièrement focalisé sur Vanille. Ses gestes, ses sourires, la douceur de son expression, le piquant de sa répartie. Piquante, la répartie, mais toujours aussi bienveillante et gentille. Ryder s’était déjà, à plusieurs reprises, arrêté sur la profonde bonté qui semblait caractériser sa colocataire, en se demandant comment diable elle faisait pour conserver cet optimisme et cette ingénuité toujours intacts. À ses yeux à lui, c’était tout bonnement inimaginable. Et il ne cessait de s’étonner face à ce mélange entre répartie cinglante et gentillesse. Si, d’habitude, il ne manquait jamais une occasion de surenchérir, peut-être bien pour voir jusqu’où il pouvait la titiller avant qu’elle ne perde un peu de cette patience à toute épreuve, cette fois-ci, il se contenta d’esquisser un sourire satisfait, retenant à grand-peine une main baladeuse. Ce n’était pas l’envie qui manquait – mais le moment n’était pas venu, pas encore. Ryder avait l’esquisse d’un plan en tête, et depuis plusieurs semaines déjà. Le pari qu’ils avaient lancé entre colocataires à l’arrivée de la petite Vanille, il comptait le remporter après avoir effectué un travail minutieux et de longue haleine. Non pas qu’il estimât en avoir besoin – il voyait cette lenteur délibérée du passage à l’acte comme une marque de fair-play, d’amitié, même, comme seul son cerveau tordu pourrait le faire. Alors, il resta passif, sagement allongé à recevoir les soins de sa colocataire, les yeux tantôt fermés, tantôt fixés avec le même air vitreux sur son joli visage.

Il fut toutefois soulagé lorsqu’elle en eut terminé, car son contact avait beau être des plus agréables, il s’accompagnait systématiquement d’un élancement douloureux et Ryder commençait à en avoir assez de sentir chacun de ses nerfs mis à rude épreuve. Et son soulagement se transforma en satisfaction lorsqu’elle répondit à sa requête scandaleuse par un « J’arrive ! » qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille quant au fait que Vanille non plus n’était pas exactement en état de prendre le volant. En attendant le retour de Vanille et du précieux butin qu’elle lui apportait, il tenta péniblement de se redresser, avant de rediriger son attention sur sa main droite. Ces tremblements étaient de plus en plus fréquents, et, s’il n’avait pas été trop fier pour l’admettre ne fût-ce qu’à lui-même, ils commençaient sérieusement à l’inquiéter. Mais dès que quelque chose devenait trop sérieux, voire quittait le domaine du purement superficiel, Ryder recourait toujours à la même méthode : détourner les yeux et porter son attention sur la première diversion venue. C’est donc ce qu’il fit cette fois-ci aussi, et lorsqu’il aperçut sa colocataire revenir avec deux bières en main, la lueur d’inquiétude dans son regard fit instantanément place à un air satisfait. « Ah ! Merci ma Vanilla, t’es la meilleure. » Il laissa automatiquement traîner son regard sur la vue qu’offrait le postérieur de Vanille lorsqu’elle se pencha pour poser les bières sur la table basse, avant de se pencher à son tour en avant pour en prendre une. C’était toutefois sans compter la perte d’équilibre de sa colocataire, qui eut tôt fait de s’écrouler à ses côtés sur le canapé. il s’en était fallu de peu pour qu’elle s’écrase de tout son poids, frêle mais non moins malvenu en ces circonstances, sur un Ryder estropié, mais heureusement pour lui, elle parvint à terminer sa chute en l’effleurant à peine. Le petit rire de la demoiselle était contagieux, et Ryder fut lui aussi gagné par son amusement. Il acheva de se redresser et passa un bras autour des épaules de Vanille. « Évite de me tuer s’teplaît, j’pense que j’ai déjà été assez amoché pour la soirée. » Il esquissa un sourire, sensiblement moins vaseux que les précédents – ces quelques moments de dégrisement semblaient avoir chassé une partie de l’ébriété de Ryder. Mais, de toute évidence, il n’allait pas tarder à reprendre la pente opposée – un coup d’œil à la main qu’il avait utilisée pour étreindre Vanille indiqua à Ryder que celle-ci s’était remise à trembler légèrement, aussi se dégagea-t-il pour atteindre sa bière, toujours sagement posée sur la table basse. Il en prit quelques gorgées – l’effet fut instantané. Aussitôt, il eut l’impression de se détendre et le sentiment que ses problèmes n’étaient plus qu’un lointain souvenir dont l’intérêt était désormais inexistant. Il se laissa retomber en arrière aux côtés de Vanille et ferma les yeux, satisfait. Plus surprenant encore, il se sentait à nouveau d’attaque pour un nouveau round. « Tu faisais quoi, coloc’ ? T’es partante pour t’amuser un peu ? » Il se redressa légèrement, lui lança un clin d’œil et reprit une gorgée de sa bière, comme pour l’inviter à le joindre dans cette très mauvaise idée.

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Message Sujet: Re: i'm not as think as you drunk i am (vanille)   i'm not as think as you drunk i am (vanille) Empty Lun 13 Aoû - 17:56

l’inquiétude de vanille s’estompe alors qu’elle réalise avec soulagement qu’elle a réussi à garder ryder conscient et qu’il semble capable de raisonner. bien, elle peut s’estimer heureuse qu’il soit grand et sec, les shots alignés au bar lui ont probablement monté un peu moins à la tête que si c’était elle qui les avait enchaînés. elle lui apporte la bière sans trop réfléchir, ralentie par la fatigue et le manque de compréhension de la situation, espèrant qu’elle le mettra assez en confiance pour qu’il lui raconte pourquoi il est dans cet état. pour l’instant, elle se contente d’observer, de répondre sans trop relancer, de sourire et de se passer la main dans les cheveux. elle le connaît peu, ryder, mais suffisamment pour avoir compris qu’il ne crachera pas le morceau si elle lui demande sans détour où est-ce qu’il est allé traîner. il faut lui laisser son espace vital, au sale gosse. il se confiera s’il en a envie. elle le sent se décaler et lui laisser de l’espace sur le canapé, se demande si elle ne le dégoûte pas un peu. elle a la vague impression que ryder se comporte relativement bien avec elle – alors qu’elle remarque bien qu’il baise tout ce qui bouge – et se demande si son comportement relève du désir de la traiter respectueusement ou simplement d’une envie de lui montrer que non, il n’y a pas de tension sexuelle entre eux parce qu’elle ne l’attire pas. non pas qu’elle souhaite aller plus loin avec lui, attention – mais son égo perd quelques plumes. s’il l’avait désirée, elle aurait eu des avances à repousser à son arrivée dans l’appart. ça n’a pas été le cas, et elle se demande s’il la trouve moche, loin de réaliser qu’il est en compétition avec slim et lui tend simplement un piège dans la durée. loin de s’apercevoir quel être retors et calculateur son colocataire peut être. ce mouvement de recul sur le canapé la laisse songeuse – au moins il peut bouger, c’est une bonne nouvelle. elle se mordille la lèvre en attendant que le brun reprenne la parole, espère encore pouvoir lui extorquer quelques informations sur sa mystérieuse virée. peine perdue, il est certainement bien décidé à ne pas s’humilier davantage en revenant sur les événements. il semble carrément résolu à parler de toute autre chose, ce qui ne devrait pas l’étonner. en presque six mois de vie commune, vanille n’a réussi à approfondir avec le garçon qu’à de très rares occasions. il reste obstinément léger, rieur. de bonne compagnie, mais il est bien difficile de creuser. vanille, elle remue les hanches pour se redresser sur le canapé, le corps alangui et alourdi par le vin siroté dans sa chambre, vissée au sofa comme une moule à son rocher. il est trop confortable, mou, accueillant. impossible de s’en dépêtrer. tourne les yeux vers ryder qu’elle a tout de même bien percuté en atterrissant sur le coccyx juste à côté des côtes blessées de ce dernier, vérifie qu’un nouvel hématome ne se dessine pas à l’endroit où son corps a cogné celui du garçon. évite de me tuer s’teplaît, j’pense que j’ai déjà été assez amoché pour la soirée. elle prend soudainement conscience de l’absurdité extrême de la situation, de la tête que ferait slim s’il devait mettre le nez dans le salon à cette heure tardive. fou rire nerveux et trop soudain qui la prend aux tripes et la secoue alors qu’elle dévisage ryder. "c’est vrai que t’as une sacrée tête, mon petit." hilarité aussi subite qu’idiote, à laquelle elle laisse libre cours avant d’être refroidie par la vision de la main de ryder qui est saisie de petits spasmes caractéristiques. vanille, elle vit sa maladie au jour le jour, fréquente les hôpitaux avec un peu trop d’assiduité pour ne pas avoir rencontré des alcooliques au détour des couloirs. problème bien différent du sien, mais maladie quand même, qu’elle croît déceler chez ryder une seconde. non. pas lui, le mec toujours propre sur lui, au business florissant, aux multiples conquêtes. si ? elle bouge presque inconsciemment les bouteilles de bière vers elle, les fait glisser sur la table basse en essayant de regarder ailleurs, qu’il ne se rende pas compte qu’elle a aperçu sa main. non pas qu’elle ait quoi que ce soit à se reprocher, mais loin d’elle l’idée de le mettre mal à l’aise. elle remarque également les épaules du brun qui se relâchent à mesure qu’il porte son verre à sa bouche, ne sait pas vraiment s’il faut abandonner toute logique et le suivre ou l’arrêter maintenant, quitte à passer pour la rabat-joie qu’elle n’est pas. tu faisait quoi, coloc’ ? "oh, j'terminais un projet pour la fac. j’ai eu quelques petits différents avec des élèves de ma promo, qui visiblement n’apprécient pas trop mon travail. j’leur donne aucune raison de me détester pourtant, ils se font un peu des histoires". elle hausse les épaules, se la joue mean girl. c’est l’effet que ryder a sur elle, parfois. cette envie de lui montrer qu’elle n’ont plus n’a cure du jugement des autres et qu’elle a confiance en sa propre valeur. elle se sert toute la bière restante – autant éviter de lui en laisser s’il est bien ce qu’elle le suspecte d’être. cogne son verre contre celui de ryder avec un petit ahoy ! – oui, c’est ainsi qu’on trinque dans l’illinois, d’où vient la belle. t’es partante pour t’amuser un peu ? hésite un peu, se dit que de toute manière si ce n’est pas avec elle il s’amusera tout de même – et il risque de faire beaucoup plus de bêtises sans sa supervision. "carrément. j’suis une maman cool, ryd, j’vais même te donner l’autorisation de manger toute la glace qui reste dans l’frigo." sourire en coin, elle ouvre le mini-fridge qui se trouve sous la table basse et en sort un gros pot de ben & jerry’s avant d’ajouter "tu veux que j’te batte à samurai showdown ?". désigne la playstation du regard et se dit que cela suffira peut-être à faire oublier à ryder son envie d’enfiler toutes les bouteilles de la maison.
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