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| Sujet: unspoken (vanille) Jeu 28 Juin - 11:50 |
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L'odeur de friture qui s'imprègne entre ses tresses, sa peau qui semble grasse après une journée à faire frire les frites surgelés et à sourire de ses lèvres fourmillants à force de trop le faire, demandant sans cesse bonjour, vous prendrez quoi? croiser les même visages dopés aux sel de burger et aux gras de nuggets, payant trop cher pour des steak qui font trois millimètres d'épaisseur – mais c'est bon, alors ça vaut le coup – et prim s'échappe comme on s'envole d'une cage quand la journée fini, son sac mcdo a la main pressée de retirer l'uniforme aux couleurs ternes et les effluves de bouffe qui ne la lâche pas. Heureuse quand même d'imaginer les dollars sur le compte en banque, maigre butin pour alléger un peu le poids des vies devenues trop cher. Songe parfois qu'elle pourrait bien mener cette vie là, pourquoi pas? qu'elle n'a besoin de rien de plus, ni diplôme ni ambitions sinon celle de trouver un sens à tout ce qu'elle n'a jamais comprit. prim et son prisme biaisé de la réalité. de ce monde qui ne tourne jamais dans son sens et qu'elle voudrait moduler à l'envie, rendre à l'univers des formes plus douces et des couleurs plus étincelantes. Adoucir un peu cette vie âpre qui déchire ses tissus intérieurs, alanguie dans une mélancolie glaciale qu'elle masque sous une enveloppe volcanique qui ne dupe pourtant personne. Mais primrose ne sait même pas faire tourner son monde correctement, encore moins le changer pour le rendre meilleur. S'embourbe dans sa monotonie – de travers – loupant l'embranchement des bons chemins. peut-être que c'est de famille les bras chargés devant la porte de l'appartement, à tenter de se dépêtrer comme elle entend à peine les claquements de talons, gêne le passage sans vergogne puisqu'il faut bien trouver ces putains de clefs et ne relève le regard que lorsqu'elle se décide enfin a regarder dans l'endroit le plus évident – sa poche – et les trouve sans grande surprise. « désolée. » marmonnant entre ses lèvres pincés, clef dans sa main suspendu avant d'atteindre la serrure elle fini par laisser son bras retomber. Surprise, prim. Vanille - qui n'a pas de douceur que le nom mais l'est tout entière - et ses yeux de biche couleur océans qui rencontre les siens comme une redécouverte. Elle n'a pas l'habitude de saisir sa présence en dehors des bancs d'une faculté qu'elle déserte ou aux rythmes de soirées étudiantes arrosées à la bière bon marché. Elle ferait presque tâche ici, dans son immeuble. Passé la surprise c'est la curiosité, son regard qui balance, de la porte qu'elle a refermé derrière elle à son visage, le sien se penche quand ses yeux se plissent, jaugeant la douceur des traits de vanille en contraste avec la dureté de ce qu'elle croit comprendre. D'une braise, elle en fait un incendie, conclusion tirée hâtivement puisqu'elle ne laisse aucune place à la réflexion. Ce qui surgit dans son esprit devient vérité irréfutable quand son ton aigre fend le silence. « qu'est-ce que tu fais ici ? » elle se voudrait moralisatrice quand ses lèvres pincées osent presque juger sa présence, un coup au cœur de prim qui voudrait l'extirper d'ici quand pourtant rien ne la concerne dans sa supposée présence chez le voisin. Soupire venu du fond de sa gorge, l'oeil qui s'adoucit. « j'savais pas que tu connaissais mon adresse. » son rire sonne creux, perche tendue à une conversation qu'elle veut avoir tout en priant pour qu'elle n'arrive jamais. Elle voudrait se soustraire à la présence de vanille et ce qu'elle croit en déduire, pire, ce qu'elle implique si son intuition – confirmé par ses observations – prend forme dans les mots qu'elle prononcera ensuite. dis-moi que j'me trompe |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Jeu 28 Juin - 14:09 |
| un long bain moussant, suivi d’une crème pour le corps et d’un bon bouquin qui accroche un sourire sur les lèvres de vanille, ce soir-là. examens terminés, emploi du temps un peu moins chargé qui lui permet de croquer dans un donut en claquant la portière de sa voiture une fois rentrée dedans. faut pas compter sur jax pour la nourrir, ses placards sont vides plus souvent que ses couilles, à celui-là. portière qui claque à nouveau quand elle ressort de sa petite fiat d’occasion, cinq minutes plus tard, en se garant maladroitement sur le trottoir qui donne sur l’immeuble du jeune homme. elle froisse la serviette encore pleine de sucre entre deux doigts distraits avant de viser la poubelle. claquement de langue et sourire satisfait. panier. vanille jette un œil autour d’elle en se demandant si c’est l’effet de son imagination ou s’il fait toujours plus nuageux dans ce quartier. ça n’aurait pas particulièrement de logique, mais le bon sens n’a jamais été son fort. index ferme qui presse le bouton de l’ascenseur en vain, cabine cassée comme six jours sur sept, visiblement. la belle prend son courage à deux mains avant de gravir l’interminable volée d’escaliers qui la sépare de son objectif. faut dire que son cœur est pas en forme aujourd’hui, et le fatiguer plus qu’il ne l’est déjà serait une bêtise. second thoughts qui l'envahissent, pensées qui l’assaillent comme toujours quand elle se dirige vers chez jax, alors qu’elle ôte son blouson en reprenant son souffle au premier palier. remise en question permanente de leur relation, cerveau qui va exploser si elle continue de le triturer comme ça. alors elle expire en essayant de sourire encore plus largement qu’à l’ordinaire pour compenser ses doutes et apaiser son âme. troisième palier, la voilà qui tourne pour aller toquer à la porte. merde, mauvais étage. elle a crié victoire trop vite, il vit au quatrième. léger rire pour elle-même alors qu’elle se dit que c’est la seule chose qu’elle tient de sa mère, cette propension à se perdre n’importe où. son père raconte toujours qu’elle était capable de tourner en rond sur une ligne droite. dommage qu’elle n’ait pas été là pour le voir. elle rebrousse chemin et est arrêtée nette par un corps un peu trop proche du sien, appuyé contre le chambranle de la porte qu’elle vient de dépasser. vanille se mordille la lèvre en commençant un timide excusez-moi, bien vite ravalé une fois l’identité de l’obstacle révélée. primrose. elle s’étonne de ne pas l’avoir reconnue plus tôt et évite machinalement son regard, un peu embarrassée. caractère de feu et langue bien pendue qui font que prim est connue comme le loup blanc parmi les amis de vanille pour être une bonne vivante. a priori positifs à son égard, elle à qui elle parle rarement mais qu’elle remarque toujours quand elles sont dans la même pièce, tant l’étudiante dégage une énergie plaisante. elle aurait été très heureuse de lui dire bonsoir en d’autres circonstances, mais il n’est jamais glorieux de devoir expliquer qu’on est là dans le but de se faire docilement briser le cœur à l’étage supérieur. elle reporte son attention vers la cage d’escaliers, comme pour évaluer à quelle vitesse elle peut s’extraire de la situation. si elle le fait suffisamment vite, peut-être que primrose pourrait même douter de sa présence tout court ? idée rapidement abandonnée après le petit qu’est-ce que tu fais ici ? qui confirme que vanille est bien visible de l’œil humain et qu’on attend apparemment une réponse de sa part. qu’est-ce que tu fais ici ? "rien, je…" qu’elle balbutie avant que son interlocutrice ne lui vienne en aide. je savais pas que tu connaissais mon adresse. "je te suis tous les soirs et je t’épie sous la porte." second degré et bonne humeur, vanille qui se dit qu’elle n’a rien à prouver finalement et qu’elle a bien le droit de faire ce qu’elle veut. perche tendue qu’elle évite délibérément en lissant les plis de sa petite jupe noire en remarquant les yeux observateurs de primrose. elle se trouve pas super jolie ce soir et si jax connaît primrose – ce qui est finalement tout à fait possible – la dernière chose dont elle a envie serait que la jeune femme aille lui dire qu’il sous-choppe, comme on dit. et ça serait sûrement vrai, en plus. vanille, cette semaine, elle se sent toute petite, elle a le cœur envahi de nuages, elle s’en veut pour beaucoup de choses et la santé la quitte doucement, comme en témoignent ces petites poches de cernes sous les yeux. qu’elle avait décidé d’assumer, jusqu’à devoir affronter un regard familier. vanille qui essaye de se dire que primrose ne va pas la juger pour si peu, pas très rassurée. qui essaye de se remettre d’aplomb en arborant finalement son grand sourire caractéristique, priant pour que la jeune femme n’ait pas vu les ombres qui ont mangé son visage un instant. non non, t’as tout juste. |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Lun 2 Juil - 19:48 |
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Choc des mondes, vanille immergé dans le sien soudain, semblant trop belle pour les murs décrépies et l'ampoule qui clignote de travers. Comme une tâche de couleur sur un tableau fait de noir et de blanc, elle éblouirait presque comme elle le fait toujours si bien. Y a quelque chose de solaire dans la clarté de son regard, la blancheur de son sourire. Son visage qui semble toujours si détendue quand celui de prim n'est que contraction de muscle au rythme de ses humeurs fluctuantes. Peut-être pas un choc des mondes mais un choc des âmes, enlaidie par la réalité, loin des lumières tamisés d'une soirée ou la banalité des jeunesses étudiantes elle se sent bien pâle face à vanille. Voudrait l'atteindre de toute sa douceur enfoui pourtant trop loin au fond d'elle pour parvenir à la faire ressortir. Manie habilement ses mots qu'elle voile de sympathie pour ne pas attaquer dans le vif du sujet et sa tête qui se balance de haut en bas devant son balbutiement maladroit, étale un sourire sur son visage parce que sa maladresse est touchante, la rougeur de ses pommettes amusante et que tout les mots qu'elle ravale sont autant d'aveux que prim ne demande pas, l'évidence de ce qu'elle ne demande pas et de ce que vanille ne dira pas. Des suppositions renforcées par le silence qui s'imprègne entre elles. je t'épie sous ta porte « évidemment. » assentiment amusé, pas dupe une seconde mais prim lui laisse le droit de ne pas apaiser sa curiosité, en rire plutôt qu'en parler. Accepte volontiers d'entrer dans un jeu qu'elle n'attendait pas vraiment puisqu'elle ne lui arrachera aucune réponse à la force de ses mots tranchants, pas avec vanille en tout cas. Ronge son frein en mâchant sa lèvre, ravalant l'intrusion dans sa vie privée qu'elle voudrait pourtant ardemment mener. « tu dois vraiment te faire chier si tu fais que ça de ta journée. » les mots bruts d'une voix trop douce, la propension à la gueulante facile s'étiole toujours au contact de filles comme vanille à la douceur telle qu'il semble impossible de vouloir les blesser vraiment du bout d'une langue pourtant bien affûtée quand l'instant s'y prête. Pas certaine d'y avoir mis tout l'humour qu'elle possède, espérant seulement qu'elle saisisse toute la bonne volonté qu'elle y met à défaut d'y parvenir vraiment. « tu veux entrer ? tu verras l'intérieur autrement que par le trou de la serrure. » l'esquisse de sourire flottant sur les lèvres, entrer dans la danse puisque prim ne posera pas la question. Une autre qu'elle, sans doute, et elle aurait foncé dans le tas, assénant son jugement de sa stature hautaine de gamine qui sait tout, pas gênée de piquer ni de blesser. Pourtant vanille, ombre éphémère dans sa vie, passant seulement de temps à autre, à malgré tout l'effet d'un baume apaisant sur les nerfs à fleur de peau de primrose, comme si toute cette douceur qui émanait d'elle la forçait à courber l'échine et se détendre sous son contact – ou simplement sous son regard - « sauf si t'as mieux à faire. » mouvement d'épaule a mimer une indifférence qu'elle n'a pas. Qu'elle n'a jamais. Prim toujours trop apte à se soucier de tout, quitte à s'intéresser à ce qui ne la concerne pas. Incapable de s'empêcher de gratter la surface pour mettre le doigt sur ce qui l'ennuie. « genre, regarder sous d'autre porte. » celle d'un voisin, par exemple. Et se glisser dans l'embrasure pour s'étaler dans les draps propres avant de filer au petit matin. |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Mar 10 Juil - 10:31 |
| vanille, elle se tient là, se rend bien compte qu’elle fait tâche dans le paysage, souriante et légère quand prim paraît crispée par le simple fait d’avoir à supporter le grésillement désagréable des néons, l’odeur de bouffe des voisins et le bruit sourd d’une batterie qui détruit méthodiquement leurs tympans pendant qu’elles se saluent. elle se dit que la différence réside dans le fait qu’elle, elle vient là par choix. elle a une maison dans laquelle retourner, pleine de rires et de joie. vanille retourne son sourire à la jolie jeune femme qui lui fait face, lui est reconnaissante d’ignorer l’éléphant dans la pièce – le fait qu’elle vient pour jax. elle est encore un peu désorientée et se demande bien quelles sont les chances que ces deux-là soient voisins alors que la belle lui répond. elle sent ses joues rosir et tente de se convaincre que tout ira bien, qu’elles n’aborderont pas ce sujet épineux. et puis, qu’elle se dit après une seconde de réflexion, reprenant un peu de contenance, une fille a bien le droit de faire ce qu’elle veut. ça ne fait pas d’elle quelqu’un de facile ou de peu respectable. tu dois vraiment te faire chier si tu fais que ça de ta journée. réponse pleine de malice de la jeune femme qui lui fait comprendre qu’elle accepte de se laisser duper – et puis les chances pour qu’elle devine exactement où se rend vanille sont faibles, finalement. elle pense peut-être qu’il s’agit d’une visite de courtoisie à sa grand-mère qui vit dans l’immeuble, on ne sait jamais. et puis autant balayer le sujet d’un rire franc. elle aimerait peut-être bien, au fond. que prim la brusque, la pousse dans ses retranchements, la force à s’avouer ce qu’elle fait là pour enfin pouvoir mettre des mots sur sa relation. mais prim semble accueillir son mensonge de bon cœur. elle se sent pécheresse. meh. elle trouve la réponse de la jeune femme drôle et vive, à son image. ravale l’impression de moquerie qui l’envahit. pas envie de se dire que prim rit à ses dépends. tu veux entrer ? tu verras l'intérieur autrement que par le trou de la serrure. "avec plaisir." elle lui rend son sourire, balaie d’un haussement d’épaules l’insinuation qui vient immédiatement succéder à la proposition. pas envie que prim se préoccupe de son cas, elle a certainement fort à faire avec ses propres problèmes. vanille retient la confession de ses deux lèvres hermétiquement closes, elle sait bien que si elle avoue elle ne saura s’empêcher d’en parler, en long, en large et en travers. hors de question de lui infliger ça, à la petite brune qui la regarde. mais elle ne dira pas non si prim lui propose un café, après tout ce n’est pas comme si elle était attendue. c’est bien le problème, avec jax. elle n’est jamais attendue. elle se sent toujours un peu indésirable, comme un cheveu sur la soupe qui vient perturber un quotidien ne la prenant pas en compte. alors elle ne dit rien de plus et attend que prim ouvre la porte, se sentant mal à l’aise et gauche dans ce couloir où elle dénote tant. "tu vas bien?" toujours faire comme si de rien n'était. l'embarras est l'apanage des faibles. |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Lun 23 Juil - 11:17 |
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Elle dépose les armes, une seconde, une heure. Sourire solaire, empathie soudaine. Vanille ne veut pas desserrer les lèvres, pour une raison qui lui échappe mais qu'elle croit comprendre. Chacun ses fêlures, ses brèches mal colmatés qu'on cache dans l'ombre d'un regard brillant de malice, prim à les siennes, tout aussi masquées, résolument glisser sous le tapis, oublié au profit d'instants luisant d'une sincérité entachée par tout les non-dits. Mais a si bien les maîtriser, elle les comprend aussi, ce contente du peu que vanille donnera, des banalités aux révélations, choisissant de savourer sa compagnie plutôt que titiller son égo la bousculant de questions dont les réponses semblent écorcher sa gorge. « je vais bien. » ça coule de source, un vieux reflex, ce qu'on attend d'entendre et ce que prim sait si bien dire. tout va bien. apocalypse ou paradis, tout va bien. Douceur ou douleur, tout va bien. Mélancolie ou nostalgie, je vais bien. et souvent c'est le cas, aujourd'hui du moins, elle ne ment pas, le soleil s'est hissé rayonnant, elle s'est levé du bon pied. Aucune tâche sur le tableau et elle ose à peine savourer l'instant de calme dans son esprit. « et toi ? » véritable intérêt, prim ne pose pas la question par politesse, c'est étrange de croiser vanille dans un monde qui semble plus réel que l’onirisme des soirées étudiante aux embruns d'alcool. Dans ces fêtes ou tout semble toujours aller, la question se pose à peine. Mais ici, dans la réalité, c'est légitime de le demander, voir au delà de la surface aussi lisse que jolie des inconnus qui ne font que se croiser sans jamais se poser. Et surtout, l'impression tenace qu'elle ne parle pas de ce qu'elle fait ici parce que la raison prend trop de place dans son esprit, l'idée – pas si folle – que vanille même dans ses sourires n'est peut-être pas moins tourmenté que prim. Là ou elle l'exprime en parlant trop fort et riant aux éclats, vanille le masque avec bien plus de pudeur, un naturel qui pourrait s'y méprendre avec la vérité. elle pousse la porte de l'appartement, laissant vanille s'y incruster à son tour, vide de la présence de rex elle est presque soulagée d'avoir de la compagnie. Fuyant l'accalmie qui vient avec sa solitude, éveil du tumulte de ses pensées. Vanille endiguera le flot, évitera la noyade. Elle étale le contenu de son sac mcdo sur la table, se laissant tomber dans un bruit sourd sur le canapé du salon, entamant un repas qu'elle pense mériter avec l'impolitesse des gamines trop peu habitué à recevoir. Elle en a déjà avalé une grosse bouchée quand elle relève les yeux. « tu veux un truc ? Je partage hein. » souligne ses propos d'un geste poussant la boîte de nuggets vers vanille, « ou à boire ? » |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Jeu 9 Aoû - 12:34 |
| épaules qui se détendent impercepitblement, silence prolongé dont elle ne sort pas. vanille s’arme d’un sourire franc et reprend contenance pour étouffer le bruit de son cœur, qui tambourine dans sa poitrine. conséquence du vague sentiment de honte inexplicable qui s’immisce lentement en elle. elle retient un rire ironique, expression de l’absurde de la situation. primrose et elle qui se regardent sans se parler, chacune avec un secret embarrassant à cacher sous d’épaisses couches de politesse et de camaraderie. l’équilibre des forces qui les pousse au statu quo, aucune d’elles ne désirant réellement ni avancer ni reculer dans la conversation, visiblement. parler de la pluie et du beau temps ou de leurs pensées les plus intimes, c’est le jour et la nuit mais il s’agit bien des deux chemins qu’elles peuvent emprunter ensemble. pour le moment, elles se contentent de se passer les plats à coup de phrases toutes faites, mais il suffit d’un rien pour que la plus banale des discussions devienne intime. non ? elle tente de répondre à son tour à primrose. lui dire que pour elle aussi, tout roule. tout baigne, comme d’hab. c’est souvent vrai. elle est de bonne humeur, détendue, repue et apaisée, ce soir. elle va bien. et puis il y a cette fatalité qui fait qu’elle va toujours bien sans pouvoir en profiter. elle va mourir, vanille. ticking bomb dont l’existence n’est qu’une imposture, qui ne peut pas mettre de mots sur son état. alors elle se contente de hausser les épaules. décide pour une fois de laisser la question de prim en suspens, se dispense du mensonge qu’elle a sur le bout des lèvres. elle est comme ça, vanille. dans un entre-deux permanent. un bonheur éperdu entâché par l’ombre de la grande faucheuse. bien difficile d’expliquer tout ça à une vague camarade de classe croisée dans l’escalier. vanille, elle est devenue maîtresse des apparences. toujours douce, mesurée, drôle et compréhensive. la parfaite belle-fille, en fait. parce qu’elle n’a pas le temps de tenter d’être autre chose. primrose recule dans son petit chez-elle sans pour autant la lâcher du regard, et vanille ne rentre pas. hésitante sur le pas de la porte. attendue chez jax. jax, dont elle a rêvé et avec qui elle a sauté le pas il y a quelques mois. une relation qui la laisse frustrée et l’épanouit à la fois, ce qui est pour le moins étrange. il faut croire que la réalité de ce qu’est le garçon, sa complexité, lui échappaient lorsqu’ils ne se fréquentaient que de loin, et que pénétrer dans l’intimité d’un mec comme lui est toujours compliqué, exaltant mais aussi décevant par bien des aspects. elle est contente que prim ne pose aucune question mais espérerait presque qu’elle s’ouvre et lui parle d’elle, lui raconte sa journée pour la distraire de ses interrogations perpétuelles. vanille est toujours là, dans l’embrasure de la porte, et elle détaille la pièce sans remarquer que la jeune femme qui lui fait face à déballé son dîner – peut-être un peu trop cavalier mais elle n’est pas du genre à se formaliser. tu veux un truc ? "oh non, non, merci." qu’elle n’aille pas lui piquer sa pitance en plus de squatter sur le pas de sa porte. après tout, elle n’y est pour rien si vanille a débarqué devant chez elle. mais prim insiste, et la brunette finit par céder par politesse – et parce qu’elle n’a pas tant envie de rejoindre jax que ça, après toutes ces questions qui ont envahi sa tête. "ok, je vais te piquer de l’iced tea. c’est cool." elle rentre précautionneusement, avec cette peur de déranger qui se manifeste quand elle a l’impression d’être témoin d’une tranche de vie qui ne lui était pas destinée. se perche sur un tabouret, attend la suite, incertaine. "t'habites toute seule?" go on, tell me some more. |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) Mar 14 Aoû - 18:13 |
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Primrose ne connaît pas les trêves, elle est entièrement faites de guerres – souvent vaine – d'énergie dépensé pour des instants futiles, des besoins versatiles. Elle ne fait pas de concession, jugeant qu'elle a déjà passé sa vie à se voir retirer des choses (des gens) qui lui tenait à cœur sans qu'on lui demande son avis. Plus égoïste qu'elle n'est capricieuse, voulant jalousement tout savoir, tout voir. tout garder pour elle, surtout elle qui croit sans cesse manquer du plus important quand tout est encore entre ses mains. Ils sont rare ceux pour qui elle permet de sortir le drapeau blanc, lui faisant courber l'échine un instant. C'est peut-être l'effet vanille. Sa douceur en contraste saisissant avec les penchants brut de prim, elle est comme une caresse sur l'âme qui tranquillise un instant. Une compagnie agréable qu'elle ne voudrait pas perdre à force d'intrusion dans un univers qu'elle garde sagement fermé. Si elle n'en parlera plus, elle n'en garde pas moins l'idée dans un coin de son crâne, prête à grappiller les informations, ici ou ailleurs. Ce qu'on voudra bien lui donner. Ça dévient soudain un puzzle qu'elle voudrait recomposer, une énigme à dévoiler. Vanille si solaire et sa soudaine parcelle d'ombre qui fait presque tâche dans la clarté qu'elle semble traîner partout avec elle. Presque empathique quand elle croit percevoir qu'elles ne sont pas si différentes, avec leurs secrets aux sources différentes mais à la finalité similaire : des choses qu'on cache, gardées pour soi comme des trésors de douleurs, enfouis derrière les sourires qui fanent dans les instants de solitude. Mais elles ne sont pas seules alors primrose sourit, son burger entre les doigts, assise en tailleur sur le canapé, ses yeux suivant les pas timide de vanille dans l'antre des america. « jt'en prie sers toi, si tu veux autre chose tu peux ouvrir le frigo. » une façon comme une autre de lui dire de faire comme chez elle, prim n'est pas de celles qui savent jouer les hôtes cinq étoiles, ils sont pas nombreux ceux qui s'immiscent chez eux, du moins pas de son côté à elle. C'est un espace hors du temps – le sien - qu'elle conserve jalousement en n'ouvrant la porte qu'a ceux qui comptent vraiment ou ceux pour qui l'instinct lui en donne envie. Comme vanille. Elle prend le temps d'achever sa bouchée avant de répondre à la question. Un sourire qui éclate sur ses lèvres, émotion habituelle quand elle parle de rex. De ces sourires qu'elle n'offre qu'en pensant ou parlant de lui mais si rarement avec lui. Une de ses nombreuses erreurs. « non, j'habite avec mon grand frère. » elle pourrait disserter des heures à son sujet, et l'éclat brillant de fiertés dans ses yeux le prouve, mais c'est sans doute pas ce que vanille a envie d'entendre. Ni réellement le sujet sur lequel prim cherche volontairement à s'épancher, toujours partager entre ce qu'elle pense, ce qu'elle veut et ce qu'elle fait réellement vis à vis de lui. Des opposés qui s'entrechoquent sans cesse, lui coupant la parole une seconde de trop. « t'habites dans le coin toi ? Parce que c'est la première fois que je te vois ici. » pas une énième tentative, une réelle surprise. Si vanille vient souvent – ce qu'elle se plaît à penser – c'est un grand jeu du destin de ne l'avoir jamais croisé par ici quand elles semblent y être si souvent en même temps. Comme des vies parallèles qui se croisent trop rarement. |
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| Sujet: Re: unspoken (vanille) |
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