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Tôma Cheong;
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Choi Su Bin ©littleliars. Mael Yun. 44 1290 23 tristement richissime quand l'argent n'achète pas le bonheur. sa raison de vivre, elle est pourtant là, toute autre, elle est dansante et son corps s'élance avec déchirement sous ses yeux. que ne ferait-il pas pour lui, Nihjee ? il déplacerait l'univers, il continuerait de s'entredéchirer à ses beaux yeux éteints, il y rallumerait la flamme en donnant de la sienne. plus réellement pianiste, il s'est enlisé dans cette carrière, il y a oublié d'exister. années de jeunesses délaissées, esprits fatiguées de l'opulente sournoiserie de la bourgeoisie. il veut changer, Tôma, il va rentrer au conservatoire et choisir sa propre voie. Queens huppé, on a les moyens, ce serait bête de ne pas en profiter. se cacher et pourquoi ? quoi qu'il en dise, en pense, il fait partie du même monde que les ingrats. nihjee - amos - anya
| Sujet: (anya) starting over Mar 5 Avr - 17:24 |
| Le piano le délaissait. Non qu’il n’y trouvait plus d’inspiration, c’était différent depuis plusieurs jours. Il se posait devant et n’y voyait que ces touches mêlées de yin et de yang. Elles n’étaient plus en harmonie, elles disgraciaient sous ses doigts et les secondes ne s’écoulaient qu’en soupirs incertains. Il avait tout donné dans cet instrument, sa vie, son âme, ses sentiments, émotions, états d’âme et fluctuation de caractères. Il avait vu la foule l’applaudir, le complimenter de la beauté de ses mélodies enchanteresses, louer ce talent inné qu’il possédait depuis sa petite enfance, et il en passait. Il avait fini par tous les trouver laids, informes et bien que ce ne fut jamais pour eux qu’il joua, cela avait commencé à lui donner la nausée. Il n’y avait que Nihjee face à lui qui mouvait son corps en de délicats mouvements qui l’avait incité à continuer et à ne pas lâcher ce domaine dans lequel il excellait. Et ? C’était ce même corps qui l’avait poussé à s’intéresser à autre chose. Étonnamment, la danse lui avait insufflé l’envie d’activer tout le reste de sa carne desséchée. La technologie moderne regorgeait de divers moyens pour apprendre seul et il avait débuté de cette manière en s’intéressant exclusivement aux bases. Il l’avait fait en cachette, il était tombé à n’en plus compter. Il avait souvent fixé le plafond de leur appartement et s’était retrouvé à faire le vide dans sa tête sans le vouloir. Il en était venu à se dire qu’il ne s’était pas demandé de toute son existence ce qu’il désirait faire de son avenir. À peine avait-il touché au piano qu’il s’était tracé devant lui en une ligne droite prompte à suivre. Sauf que ça n’aurait très bien pu n’être qu’un passe-temps. Personne dans sa famille ne l’avait même poussé à ne se fondre que dans la masse temporelle musicale. Ils étaient goulument accrochés à leurs richesses, pas au point d’exiger qu’il s’assure un future sûr. Alors pourquoi pas la danse. C’était ce qui l’avait amené à chercher sur internet un professeur de danse au fil des jours écoulés et à se retrouver devant un bâtiment en milieu de l’après-midi au lieu d’être à une répétition. Il avait fait attention, il avait cherché quelqu’un qui pourrait l’entraîner seul dû à sa notoriété et une personne qui non-plus ne lui attirerait pas d’ennuis. Il ne savait pas ce que cela donnerait, il poussa néanmoins la porte et dénicha le studio au premier étage. Il frappa doucement, entra et sentit une bouffée d’excitation l’envahir. C’était la première fois qu’il entretenait quelque chose réellement de lui-même. « Euh, bonjour, dit-il, je suis Tôma Cheong. Je vous ai contacté pour le cours de danse individuel. » Il réajusta sa casquette, songea qu’ici il pourrait l’enlever car ils étaient à l’abri dans ce studio sans fenêtre. @anya reyes
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| | | Odessa Thompson;
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zendaya av: vocivus nejma (b. hadid) 53 1300 27 en couple, parait-il. un couple à l'amour mécanique, au désir en berne et à l'indifférence reine. qu'une question de temps avant que l'un des deux n'jette l'éponge. tôt jetée sur les planches comme dans une fosse aux lionnes, le classique comme une évidence, et le rang d'étoile convoité - et pourtant strip-teaseuse de l'autre côté, pour te sentir revivre sous les regards fiévreux. une cage dorée dans le queens contemporain.
| Sujet: Re: (anya) starting over Mer 6 Avr - 22:17 |
| starting over
Quelques semaines déjà que t’as repris la danse, et pourtant il n’y a rien à y faire – ta silhouette mouvante reflétée par les murs miroitants de la salle ne ressemble qu’à une étrangère, une ombre moqueuse aux mimiques d’une grâce pourtant incontestable. T’es pourtant faite pour ça, Anya, si prédestinée aux chaussons que tu ne t’es jamais permis d’en douter. D’ailleurs, quand ton regard brave tes craintes, et affronte l’alter ego qui ondule de l’autre côté de la glace, tu retrouverais presque cet élan juvénile, plein d’ambitions et d’assurance. Insolente de talent, portée par l’audace de celles qui savent ce qu’elles veulent. Les muscles un peu rouillés par les années, les mouvements de manière infime dépouillés de leur élégance frôlant la perfection, mais les automatismes se retrouvent, vieux amis perdus de vue sans s’être abandonnés. Le corps suit. Le corps halète d’excitation, à l’idée de se relancer sur les planches. C’est le mental le problème – mental fêlé, ponctionné de milliers d’épines de peur. Et tu te retrouves presque paralysée,fantôme flottant sur l’intangible lino, fuyant son propre reflet au cœur d’une maison de miroirs. Les muscles à peine usités se refroidissent comme au cœur d’un blizzard glacial, tandis que tu trônes au centre du studio, inerte. Des souvenirs diffus qui volettent sous ton crâne, des extraits de chorégraphie que t’aurais depuis longtemps dû oublier – des futilités sans queue ni tête, ces réminiscences amputées. C’est comme si la danse, qui t’a accueillie dans ses bras et guidée il y a si longtemps, te devenait soudainement hostile. Tu ne peux pas vraiment l’en blâmer. T’as laissé tomber la première, troquant un rêve contre un autre, sans réfléchir, comme s’ils étaient interchangeables. Naïve maintenant de penser que tu peux revenir vers ce que t’as abandonné, que tu peux tout avoir. Que tes sacrifices pourraient n’être qu’éphémères, réversibles, alors que pour tant de civilisations passées, sacrifier, c’était tuer. Quelques coups résonnent contre la porte, tu ressors ton masque de bienveillance. T’es épuisée, Anya, mais personne ne le verra. Des années que la souffrance s’érige en ton for intérieur, sans jamais transpirer. Le corps qui tient la barre, toujours – et le mental qui oscille au moindre coup de vent, équilibriste sur un interminable fil. En cet instant, tu te demandes bien ce que t’auras à offrir au garçon qui vient de rentrer, toi, l’étoile déchue. Mais ce serait injuste de punir les autres de ton propre échec. Tu contrains donc tes traits à afficher un sourire, désireuse de ne pas déjà le faire fuir, ce client. Je m’appelle Anya. C’est un plaisir de vous recevoir, Tôma. T’es polie, bien plus que ce à quoi t’as eu le droit pendant ton apprentissage. La différence entre les dilettantes et les professionnelles, sans doute. L’autorité qui te manquerait presque, même si sur le coup, t’aurais eu envie de leur cracher à la gueule, à tous ces instructeurs méprisants et rigides. Dites-moi, qu’est-ce qui vous motive à vous lancer dans la danse ? Avez-vous déjà de l’expérience ? |
| | | Tôma Cheong;
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Choi Su Bin ©littleliars. Mael Yun. 44 1290 23 tristement richissime quand l'argent n'achète pas le bonheur. sa raison de vivre, elle est pourtant là, toute autre, elle est dansante et son corps s'élance avec déchirement sous ses yeux. que ne ferait-il pas pour lui, Nihjee ? il déplacerait l'univers, il continuerait de s'entredéchirer à ses beaux yeux éteints, il y rallumerait la flamme en donnant de la sienne. plus réellement pianiste, il s'est enlisé dans cette carrière, il y a oublié d'exister. années de jeunesses délaissées, esprits fatiguées de l'opulente sournoiserie de la bourgeoisie. il veut changer, Tôma, il va rentrer au conservatoire et choisir sa propre voie. Queens huppé, on a les moyens, ce serait bête de ne pas en profiter. se cacher et pourquoi ? quoi qu'il en dise, en pense, il fait partie du même monde que les ingrats. nihjee - amos - anya
| Sujet: Re: (anya) starting over Jeu 28 Avr - 12:25 |
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Il n’avait pas profité de sa jeunesse, à peine. Adulte, il ne l’était certes pas encore mais il avait vu les années folles où on explose s’envolaient devant lui. Il avait quitté le lycée et avait été automatiquement plongé dans les affres du travail. La célébrité avait une fois de plus envahi son existence et ne lui avait pas laissé le temps d’être soulagé qu’il avait enchaîné jusqu’à l’épuisement. Aujourd’hui, il n’en désirait plus. Il préférait de loin passer même ses journées enfermé dans sa chambre que d’avoir à subir les inlassables interviews, émissions, et les interminables représentations, concerts envers un public dont seulement une poignée ne comprenait les messages qu’il essayait de faire passer. Il avait besoin de lâcher et l’idée de le faire lui apparaissait de plus en plus tentante. Il n’en avait parlé à personne, pas même à Nihjee, il attendait sans savoir réellement quels étaient ses envies à ce jour. Au fond, il aimerait être aussi passionné que Nihjee ne l’était pour la danse et ravivait son coeur éteint. Et que dirait sa famille ? Son père ? Il était le premier à savoir qu’il ne l’encouragerait pas mais il n’irait pas agir dans le sens inverse. À lui ce qui importait le plus était qu’il soit indépendant et il l’était d’une certaine manière. Il tirait du bénéfice de l’argent qui coulait entre les mains de la famille avec excessivité chaque jour, néanmoins il gagnait également son propre argent dû à sa carrière de pianiste virtuose. Il s’occupait lui-même des dépenses quotidiennes et bien qu’il ait été aisé de jeter l’argent par les fenêtres, il ne le faisait pas tant que ça. Tout son bon plaisir allait exclusivement envers Nihjee et Nihjee n’avait pas besoin de surplus. Récemment, il lui avait même avoué ne désirer que sa présence à ses côtés et la lueur qui vacillait dans leurs prunelles ternies des étoiles tombées s’était légèrement stabilisée. Il laissa tomber son sac à côté de lui et ne fut pas dupe face à la personne qui lui apprendrait avec plus de facilité que sur internet la danse. Elle aussi semblait subir les contrecoups de la vie et il songea qu’ils étaient tous mal lotis dans ce bas monde. « Qu’est-ce qui me motive ? » Il avait répété sa question simplement dans le but qu’elle ne l’atteigne avec plus de dureté. Et c’était une bien belle question. « Je n’en ai strictement aucune idée, lâcha-t-il, Enfin, peut-être que si. Je vis avec quelqu’un qui adore danser. » Cela le rendait mal à l’aise et il se passa une main dans les cheveux. Je cherche un sens à ma vie ? Et à ne se focaliser que sur le présent, l’avenir. Un futur il l’espérait aux côtés de Nihjee sans qu’il ne le lâche, qu’ils puissent s’envoler à deux sans que l’un d’eux ne reste planté au sol. « J’ai commencé à apprendre sur internet mais c’est moins intéressant que d’apprendre ici-même, lui avoua-t-il, Et vous, pourquoi avoir choisi la danse ? » Il osait lui retourner sa question, croisait son regard et peut-être croire qu’ils n’étaient pas tous brisés. Son téléphone portable vibra dans la poche de sa veste et il l’attrapa, le mit en mode avion avant de s’excuser. C’était son agent, il l’avait planté. Bha, elle s’en remettrait. - hrp:
désolée du temps que j'ai mis à répondre @anya reyes
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| | | Odessa Thompson;
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zendaya av: vocivus nejma (b. hadid) 53 1300 27 en couple, parait-il. un couple à l'amour mécanique, au désir en berne et à l'indifférence reine. qu'une question de temps avant que l'un des deux n'jette l'éponge. tôt jetée sur les planches comme dans une fosse aux lionnes, le classique comme une évidence, et le rang d'étoile convoité - et pourtant strip-teaseuse de l'autre côté, pour te sentir revivre sous les regards fiévreux. une cage dorée dans le queens contemporain.
| Sujet: Re: (anya) starting over Mer 4 Mai - 0:57 |
| starting over
Les traits crispés ont beau agir comme autant de voiles froissés brouillant la découverte que font tes pupilles de l’arrivant, c’est presque un gamin qui te fait face. Jeunesse orageuse, si sont des indices la mine pâlichonne et le regard fuyant vers l’incertain, mais jeunesse tout de même – jeunesse précieuse, de tant de manières qu’on ne réalise qu’une fois que l’insouciance des premières années s’est fait la malle, décampant à toute vitesse au-devant de ses antonymes qui accourent, dépouillant ce faisant l’âme de ses derniers relents d’enfance. Campée sur une trentaine entamée de peu, tu n’es pourtant pas vraiment à plaindre Anya – tant que le destin reste hors de ton chemin, avec l’humble acquiescement d’en avoir déjà trop assez fait, t’en vivras bien le double. Voire le triple, si le sort tient tant à s’excuser des coups de tonnerre abattus inlassablement sur ton seuil, te condamnant à la survie malgré toi ; à la survie et à tant d’incarnations que t’aurais pu en éprouver mille, des vies. Aussi distinctes qu’entremêlées ; incompatibles, sans parvenir à demeurer indissociables.Amie aux loyautés souillées par l’ envie silencieuse et dévorante – pêcheresse transie de luxure aux traîtresses liaisons – veuve aux doigts dénudés sentenciée à ne pleurer que dans l’ombre. Des vécus au poids maudit, que tu serais tentée de troquer auprès du marchand d’âmes contre une existence apaisée, gardée loin des bassesses humaines auxquelles tu n’as su résister. Faible face à la tentation, sans dieu pour t’en délivrer ni guide pour t’indiquer le droit chemin. Ne pas t’appesantir sur de tels sujets, telle est la condition pour ne pas étouffer la flamme vacillante dans sa prison crânienne, mais Tôma et sa jouvence te poussent à la digression – ouvrent la porte aux amers regrets, aux si c’était à refaire tentateurs. C’est une belle motivation. Cette personne est chanceuse. Danser comme un cadeau, donc. Rapide promesse scellée de garder cela en tête, comme une énième raison d’aimer cet art comme nul autre. En effet, ce sera certainement plus bénéfique d’avoir un retour sur votre progression. Et je pense, humblement, avoir de meilleurs conseils à donner qu’Internet. Quoique rien ne prouve que tu saches enseigner la danse ne serait-ce que moitié aussi bien que la vivre, l’éprouver de tous muscles et de toutes extrémités tendant vers l’harmonieuse perfection ; là-dessus, tu es encore à l’essai. Ca vous dérangerait que l’on se tutoie ? Ajoutes-tu, espérant lui offrir l’espace d’être à l’aise avec toi – et quêtant pour toi-même un sentiment similaire. Le sourcil se hausse en entendant alors sa question. La frontalité t’est inattendue, mais pas forcément désagréable. Des embryons de réponses tournent alors dans ta tête, redevables au vibreur soudainement allumé de leur avoir laissé le répit pour y déceler un peu de cohérence. L’évidence, c’est le talent, c’est d’avoir arpenté la voie dans laquelle t’étais douée, te promettant à un avenir brillant – mais ça te semble trop générique, comme résumé de ta carrière, trop lisse pour décrire cette passion pour laquelle t’as tout tant donné, cette enveloppe charnelle qui, si elle se présente aujourd’hui harmonieuse, a été malmenée jusqu’à se conformer aux exigences de l’art, cette volonté de fer qui te traîne encore malgré son érosion. Parce que j’aime comment je me sens, lorsque je danse. Légère, libre, parfaite. Pour moi, la danse, c’est un espace qui transfigure et transcende tout ce qu’il y a de laid en beau ; et c’est l’expression du corps qui supplante le langage, qui permet d’exprimer ce que les mots peinent à décrire. On le ressent tous d’une manière différente, bien sûr, mais pour moi, c’est ça qui m’a poussée à choisir la danse. C’est à se demander ce qu’il serait advenu, si t’avais choisi le spirituel à la matière, les mots plutôt que le corps. Si t’avais su parler, manier la langue comme tous ces muscles surentraînés saillant sous le grain olivâtre, trouver les termes justes pour convaincre les autres de ployer à tes désirs – quels miracles alors aurais-tu pu accomplir ?Quelques secondes de répit pour qu’il encaisse cette sincérité peut-être désarmante, franchise qu’il devra certainement intégrer pour bosser avec toi car les mots, lorsque tu les prononces, sont rarement mâchés même si tu comptes miser sur la bienveillance ; puis tu rebondis sur ce qu’il a dit. Et si on voyait ce qu’Internet vous a appris, pour commencer ?
- hrp:
aucun souci pour ça, ne t'en fais pas.
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| | | Tôma Cheong;
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Choi Su Bin ©littleliars. Mael Yun. 44 1290 23 tristement richissime quand l'argent n'achète pas le bonheur. sa raison de vivre, elle est pourtant là, toute autre, elle est dansante et son corps s'élance avec déchirement sous ses yeux. que ne ferait-il pas pour lui, Nihjee ? il déplacerait l'univers, il continuerait de s'entredéchirer à ses beaux yeux éteints, il y rallumerait la flamme en donnant de la sienne. plus réellement pianiste, il s'est enlisé dans cette carrière, il y a oublié d'exister. années de jeunesses délaissées, esprits fatiguées de l'opulente sournoiserie de la bourgeoisie. il veut changer, Tôma, il va rentrer au conservatoire et choisir sa propre voie. Queens huppé, on a les moyens, ce serait bête de ne pas en profiter. se cacher et pourquoi ? quoi qu'il en dise, en pense, il fait partie du même monde que les ingrats. nihjee - amos - anya
| Sujet: Re: (anya) starting over Jeu 19 Mai - 17:12 |
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Ce n’était pas spécialement pour Nihjee qu’il avait commencé à apprendre la danse seul. Nihjee mouvait son corps pour eux deux, il n’y avait pas réellement besoin que son corps ne s’anime sous l’effet musical lui non-plus. Il se souvenait des premières fois où Nihjee s’était mis à s’élancer au travers de sa musique, cela avait été surprenant. Il l’avait invité chez lui, lui avait présenté son piano alors qu’ils étaient de jeunes enfants et s’était émerveillé de voir qu’à un si bas âge il avait déjà la connaissance presque totale de tout son être. Il l’avait envié, avait passé des heures à l’observer esquisser des histoires au sol et dans les airs avec une facilité désarmante. Quand Nihjee ne communiquait pas avec des mots, son corps le faisait pour lui et il s’en était abreuvé. Il avait continué à appliquer ses doigts sur l’instrument, à composer les plus beaux décors qu’il puisse permettre d’entrevoir autour de lui. Nihjee avait trouvé, lui, comment occuper sa vie, outre que dans les bouteilles d’alcool. Il était cet addictif et il aimait cela. Il avait aimé le piano, Tôma, quelques années. Il avait adoré ce son entêtant qui résonnait à ses oreilles sans erreurs au bout d’un an de dur apprentissage. Il avait excellé, il s’était acharné et il avait ravi le coeur de beaucoup de personnes, dont celui compliqué de son père. Il n’avait pas eu besoin de plus et les pièces noires et blanches s’étaient effritées sous ses doigts comme son existence s’était désagrégée sous ses yeux. Ils ne vivaient pas dans un conte de fées, pas dans les contes ludiques des enfants qu’il avait pris plaisir à jouer les comptines. C’était plus délicat. Et depuis, il n’avait plus su ce qu’il désirait mis à part le bonheur de Nihjee. Sauf que cela ne suffisait, il le savait. Il esquissa un maigre sourire en compensation à ses mots. Il n’était pas persuadé que Nihjee soit chanceux de l’avoir à ses côtés, c’était plutôt l’inverse. « Non, on peut se tutoyer, répondit-il à sa question, Ça ne me dérange pas. » Ce serait plus simple. Ils allaient passer du temps ensemble, il l’espérait, alors autant se mettre à l’aise dès le début. Il fut frappé en apprenant ce qui l’avait motivé à se lancer dans la danse, il ne possédait pas tout cet engouement. Il y prêta deux oreilles attentives, ses yeux s’animèrent et tous ses membres s’agitèrent légèrement. Avait-il eu ne serait-ce que tout ce bel intérêt envers le piano ces dernières années ? Il n’était plus sûr de rien. « Je crois comprendre un peu mieux pourquoi il aime tant danser, murmura-t-il plus pour lui-même que pour elle, Je vais essayer de me montrer assez convaincant. » Il ne le serait pas à sa hauteur, c’était certain après les arguments qu’elle lui avait servi sur un plateau d’argent qui l’avait amenée à aimer la danse. Il lança une musique sur son téléphone portable, augmenta le volume et se lança. Il avait conscience qu’il ne transcendait pas l’asphalte, il touchait à peine les étoiles. Ses gestes étaient encore maladroits et il ne savait pas encore joué sur sa souplesse. Il s’en sortait bien, le minimum on dirait, mais il avait hâte d’être capable de plus. Cela faisait longtemps qu’on ne lui avait pas appris et c’était la première fois qu’il cherchait à vouloir se perfectionner car, vis-à-vis de la musique, on l’avait hissé au sommet à son commencement. @anya reyes
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