ice man confessions. (artémis)

ICE MAN CONFESSIONS

Lately I've been trying desperately
To understand these flaws that make me, me
I know I've got some problems, so tell me
What's so perfect about you anyway?
I thought I told you
I don't feel a thing I'll catch a body on a Tuesday
It's not a joke, I'll make you wish you never knew me
I don't feel a thing I'll catch a body on a Tuesday
You're greeting reapers if you see me coming through G 
 @artémis abrams     --

ce soir caïn n’est pas avec les siens, il n’aura pas de contrat à honorer. pas de réception à charger ni de boss à protéger. ce soir le vieux wesker n’est qu’un homme parmi tant d’autres contre un bar accoudé. ça lui arrive parfois, de prendre un peu de temps pour lui et de s’arrêter. uniquement parce que c’est un ordre et qu’il se doit d’écouter. il n’est qu’un clébard durement dressé. le corbeau n’a qu’un maître, qu’une seule famille à honorer. « un autre. » le verre vide glisse contre le comptoir jusqu’au barman débordé. l’alcool l’aide à se relaxer. à détendre ces muscles constamment contractés. le vieux est sur le qui-vive à chaque instants, la mâchoire prête à claquer. le revolver dans son holster, tout contre son coeur bien rangé. l’endroit est bondé et qui sait ce qui pourrait bien arriver. il n’est pas là pour en découdre, juste pour un peu s’oublier. caïn n’a pas eu d’enfants, il n’a nulle part où rentrer. pas de bague au doigt ni de chat. caïn récupère son verre plein qu’il troque contre quelques billets. l’alcool brûle la trachée, sensation familière à laquelle il n’est que trop habitué. sans savoir comment déguster, il ne lui faut que trois gorgées avant de vider ce verre tout juste commandé. autour de lui les clients chahutent, beuglent et se ravissent de l’ambiance animée. l’homme aux plumes de jais jure constamment dans ce genre de cadre avec son air sérieux et fermé. puant l’hémoglobine et la mort à plein nez. l’assassin perd son regard contre une bouteille de liqueur ambrée. se dit qu’une bonne bouteille de bourbon âgée comme celle-ci doit coûter un bras. deux ou trois cent dollars rien que ça. « donne moi cette bouteille là. » le chien grogne entre ses crocs serrés. constamment mal léché. autour de lui les gens s’amusent naïvement comme si la noirceur n’était pas tombée. comme si les pires calamités en ce bas monde ne s’étaient éveillées. minuit a pourtant sonné. ceux étant bien informés savent que c’est à cette heure que les plus sombres créatures foulent les pavés new-yorkais. se mêlent aux vivant tels des caméléons parfaits. les petits gens oublient trop facilement l’épée de Damoclès au dessus de leur tête, menaçant de chuter. les corbeaux n’aiment pas les dommages collatéraux, ils les évitent et prennent soin de ne pas se faire repérer. ils ont toute une équipe derrière eux pour faire le ménage, tout effacer. remettre le tableau en ordre comme si rien ne s’était passé. pour beaucoup d’entre eux, la peine de mort serait de mise s’ils se faisaient attraper. pour vivre heureux il faut vivre caché pas vrai? perdu dans ses pensées, caïn oublierait presque la cohue dans laquelle il est baigné. mais il sent malgré tout cette paire d’yeux tout contre lui fixée. il se sent observé depuis plusieurs minutes déjà. cette présence dans son dos l’empêche de totalement divaguer. faut croire que le repos, caïn ne connaît vraiment pas.

Démarche assurée lorsqu'elle passe le pas de la porte, la nuit pointait le bout de son nez avec ses étoiles. Chevelure dorée dans la nuit, scintillante ombre qui se dérobait sous le regard des gardes éphémères du père Abrams. Etrangement, elle avait pu échapper à la surveillance du paternel et du frère sans aucun mal. Etait-ce parce que Caïn était aux abonnés absents ? Qu'importe, elle était bien trop heureuse de savourer sa liberté sans avoir à se poser de questions. Elle déambulait dans les rues avec ferveur. Le sourire aux lèvres, elle paraissait si insouciante que les autres la regardaient avec étonnement. Elle avait prit un ensemble gris et surtout une veste noire assez épaisse à capuche. Un fabuleux camouflage pour éviter de se faire reconnaître ou pire, de tomber sur certains qui pourraient connaître le gang. Il faut dire qu'être blonde était un désavantage dans ce cas, tout le monde pourrait la confondre.
Artémis avait passé une journée des plus éreintantes avec une session d'esport particulièrement intense. Elle avait ensuite vu son père avec qui elle avait essayé d'avoir une discussion. Comme à l'accoutumée, impossible de faire entendre sa voix. Elle avait abdiquée, préférant tourner les talons et faire le mur joyeusement ce soir. C'était sa manière à elle de désobéir puisque de toute façon, son père refusait d'entendre ses revendications, ses idéaux.

Elle décida de se rendre dans un des bars qu'elle pouvait squatter lors de ses virées nocturnes. Elle avait déjà parlé avec le barman, d'ailleurs. Elle avait besoin d'un bon verre de whisky, elle qui aimait l'alcool fort depuis son premier breuvage. Elle passa devant la devanture et scruta l'intérieur. Le bar avait l'air bondé. Elle entra à l'intérieur. Une odeur de sueur mélangé à l'alcool fort et le soda humaient ses narines. Elle prit place sur un tabouret, observant l'ensemble de la pièce. Elle s'arrêta net sur la silhouette familière. Clignant des yeux plusieurs fois de suite pour se convaincre : etait-ce bien lui? Impossible. Caïn qui était là, la bouteille juste à sa droite. Décidément, il était toujours quelque part, où qu'elle aille. Mentor ou bonne étoile ? Elle le voyait constamment comme un partenaire de jeu. Cinq bonnes minutes où il semblait se mouvoir : Artémis n'était pas franchement discrète. Elle décida de venir vers lui. Sa main posée sur le comptoir, elle se positionna debout à sa droite. Sourire vainqueur, elle allait bien s'amuser.
" Alors Caïn, on a posé son jour de congé?". Elle était d'humeur taquine ce soir. "Quelle coïncidence de tomber sur toi, tu me sers un coup?". Elle se doutait bien qu'il n'aimait pas qu'elle boive mais tant pis pour lui. Il avait la bouteille et il était galant. Deux bonnes raisons de pouvoir prendre sa cuite ce soir.

@Caïn Wesker

le répit n’est pas une chose aisée. pour le corbeau cela s’assimile presque à de la torture déguisée. caïn est conditionné. il ne vit que pour les siens c’est comme ça qu’il a été élevé. modelé pour être le parfait soldat. le chien le plus loyal qui soit. il est un pion de choix dans ce capharnaüm macabre qu’il a su apprivoiser. le chaos est son moteur, il s’en nourrit depuis des années. le voir assis à ce comptoir pourrait presque faire pitié. le vieux n’est pas doué avec les gens, ni même pour communiquer. il se contente de grommeler dans sa barbe avec son air mal léché. les actes valent plus que les mots, voilà réellement le fond de sa pensée. l’assassin termine son verre en un lever de coude parfait. savoure brièvement la brûlure familière qui taquine sa trachée. le reste de sa soirée aurait pu être paisible comme annoncée. mais il faut croire que c’est raté. son sang ne fait qu’un tour et tout son corps se raidit à son arrivée. artémis. la colombe blanche des dead ravens, fille du boss et protégée attitrée de son bras droit. princesse rebelle et farouche à la fois. combien de crises cardiaques caïn a frôlé depuis sa naissance il l’a oublié. il faut dire que l’héritière se joue du danger. casse les codes sans même ciller. le corbeau admire la femme qu’elle est devenue même si il ne lui avouera jamais. il n’est pas chose aisée que de grandir dans le sang et les secrets. la belle aux boucles dorées raille celui sur qui elle pourra toujours compter. combien même il a parfois envie de la bâillonner. comme à cet instant où elle le taquine sur son incapacité à s’arrêter. caïn relève le nez. grogne pour ne pas changer. « j’suis même pas sur qu’t’aies l’droit d’être là, princesse. » encore moins sans qu’il n’ait été prévenu au préalable et qu’il ait envoyé quelqu’un la suivre de près. son tempérament de feu est à surveiller. le feu est une chose agréable jusqu’à ce qu’on vienne à se brûler. « j’te signale que suivre les gens ça s’appelle du harcèlement abrams. et que si t’es là c’est plus des vacances. » le barman s’en vient, demande à la blonde si elle désire commander. mais tourne vite les talons une fois que le corbeau l’eu mal regardé. ce bar miteux et mal famé n’est pas franchement le genre d’établissement qu’il lui aurait recommandé. elle et sa naïveté tranchent comme toujours dans ce genre de décor puant l’illégalité. il n’y a qu’à la regarder, avec ses grands yeux bleus et ses pommettes finement dessinées. le cauchemar d’un père, cela étonne d’ailleurs caïn qu’elle ne l’ait pas encore achevé. aventureuse, rebelle après des années à avoir été étouffée. autour d’eux le monde continue de tourner, entre flaques d’alcool renversées et le jukebox grésillant de l’entrée. mais pour l’assassin la fête est finie et le sérieux reprend. le voilà sauvé de son propre ennui finalement. et son rôle de baby-sitter lui sied comme un gant. « t’es v’nue comment? prend tes affaires on s’barre. » une fois de retour chez eux le corbeau aura quelques nez à casser. juste punition pour ceux étant sensés surveiller la princesse de ses balades nocturnes improvisées.

@artémis abrams ice man confessions. (artémis) 3794924939

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Il lève la tête presque immédiatement, se contient pour ne pas la sermonner. Elle n'avait pas besoin de ça, la blonde surtout après son père et son frère qui ne cessaient avec leurs conseils et leurs injonctions. Elle n'aimait pas cette domination patriarcale bien qu'elle reconnaissait être la seule à ne pas suivre les ordres, à ne pas se ranger. Sa désobéissance pourrait lui coûter bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer et elle le savait. Elle le savait éperdument mais la tentation était plus grande encore. Connaître ce luxe était tel qu'Artémis y revenait encore et encore comme s'il persistait un goût d'inachevé. Elle aurait pu faire celle qui se rangeait mais il n'en était rien. Quand elle sortait, elle expérimentait tout ce qui lui était interdit dans la forteresse familiale à savoir l'alcool et les hommes. Bien souvent, Caïn l'avait tiré de mauvaises situations et surtout d'hommes peu recommandables.

Il lui dit qu'elle n'avait foutrement pas le droit de se retrouver ici ce à quoi elle haussa les épaules. Elle faisait preuve d'une grande négligence sur sa propre sécurité et sur ceux qui devaient veiller sur elle. C'était son côté fille gâtée, chérie de son papa pour être aussi hautaine que cela. Elle avait beau les mettre tous dans le pétrin, elle n'en avait que faire. Elle sourit à sa remarque, d'humeur taquine. "Allons voyons, même en vacances je te manquerai, pas vrai?". Elle et toute la famille Abrams. Caïn était le bras droit du paternel et sans surprise était le veilleur de nuit d'Artémis. Il fallait bien qu'elle rigole un peu avec lui et elle n'allait pas se gêner pour le titiller à souhait. Le regard de l'homme au barman pourrait lui foutre la frousse si elle ne le connaissait pas si bien. La jeune femme connaissait le côté ours mal léché et méfiant envers ceux qu'il l'approchait. Il n'y avait qu'à voir avec les types qu'elle avait pécho en soirée. Le Wesker s'était chargé de les renvoyer au fin fond du Queens sans le moindre ménagement. Il n'usait pas forcément de la violence physique puisqu'un regard ou une parole suffisaient. IL avait une sorte d'autorité naturelle qui lui laissait avoir le dessus sur les autres. Elle tente de trouver son regard alors que la musique bat son plein. Les gens qui trinquent, les verres qui claquent et les briquets qui s'allument au pas de la porte. Frénésie nocturne qui s'empare de la jeune demoiselle sans qu'elle ne puisse goûter le breuvage alcoolisé qu'elle attend. Il l'interroge sur son moyen de locomotion avant de lui signaler qu'ils vont se barrer. Elle fait la moue, bien décidée à se payer de l'alcool, même de sa poche si il le faut. "Ah non, j'veux mon verre avant. J'suis venue incognito, à dos de licorne.". Autrement dit capuche sur la tête, circulez y'a rien à voir. Elle lui afficha un large sourire pour lui faire comprendre qu'elle comptait rester ici un peu et qui sait, faire la causette.

"C'est dommage, y'a de l'ambiance ici.". Elle désigne un groupe de jeunes plus loin qui commence un concours de shooters. Décidément, ce n'est pas ce soir qu'elle sera sage. L'insouciante.
" A moins que tu attendais une nana et que tu as peur qu'elle me prenne pour ta fille?" . Elle rit toute seule de sa vanne, espérant rester au chaud plutôt que d'affronter l'extérieur. Après tout, il pouvait très bien attendre une dame car ce n'était pas à la demeure qu'il allait recevoir ses dates.

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la môme a un réel talent pour l’épuiser. depuis sa naissance caïn est réduit à l’état d’esclave, de baby-sitter attitré. quel piètre bras droit il ferait si la progéniture du boss n’était pas constamment en sécurité. sa simple présence dans ce bar miteux suffit à le faire vriller. le corbeau s’imagine déjà arracher des doigts pour se venger. la douce colombe est fougueuse, à la recherche de ses limites et ne cesse de leur échapper. multiplie les combines savantes pour s’extirper des couloirs froids qu’elle ne peut plus tolérer. qu’il est dur pour une rose d’exister à travers les craquelures d’un univers fait de sang et d’acier. et pourtant artémis subit sans flancher. le vieux est plus que bien placé pour savoir que son paternel n’est pas des plus doué. avoir des enfants et les élever. quelle sombre idée. le monde est bien trop pollué. rempli de monstres, au bord de la faillite, prêt à imploser. c’est pour cela qu’une fois tombée la nuit, il taille au couteau des sourires sur les joues des bandits. dépose à leur pieds le corps d’une corneille inanimée. la signature du clan, le plumage couleur jais. la gosse raille son aîné. comme quoi il se pourrait bien qu’elle vienne à lui manquer. « tu déconnes là j’espère? ça sera ta faute si j’viens un jour à caner. » il peut en affronter des créatures immondes comme lui. mais ce sera elle qui vouera sa perte il est prêt à prendre les paris. avec sa plus belle tête d’enterrement, wesker se resserre un verre qu’il descend sans ciller. et ce malgré les protestations de la blonde semblant apparemment assoiffée. malgré que son aîné la pousse vers la sortie celle ci semble bien décidée à lui tenir tête pour changer. s’il faut user de menaces il saura ne pas hésiter. « t’as pas énormément d’options gamine, soit t’es mignonne et tu me suis. soit c’est sur mon dos et contre tout consentement que tu finis. » peut importe ses protestations et ses cris, le corbeau est habitué. ne se laissera pas impressionner. il est tout bonnement hors de questions que l’héritière soit dans un bar aussi miteux et mal fréquenté. il grince des dents lorsque celle ci confesse avoir fait le mur pour un peu de divertissement. l’inconscience des enfants. bien que cette dernière n’en soit plus une, enfin pas vraiment. éleazar et caïn ne pourront empêcher cette dernière de grandir, de stopper le temps. bientôt la femme dominera l’enfant. « tu te rends compte que ta licorne tu vas pouvoir l’enterrer? » sous entendu que quiconque gardait ses appartements sera sévèrement puni et que sa garde sera renforcée. la soirée autour d’eux continue à battre son plein comme si rien était. comme si la princesse d’un sombre empire n’avait pas désobéit pour se mettre bêtement en danger. dans leur milieu, les otages sont une bien précieuse monnaie. artémis se contente de le distraire et de changer de sujet. lui demande si une donzelle ne s’apprêtait pas à le rejoindre pour égayer sa soirée. l’assassin n’est pas doué avec la gente féminine, se contente de maltraiter leurs courbes de temps à autres quand l’alcool lui embrouilles les idées. se paye les services d’une pute le temps d’une heure ou deux à tout casser. « ta gueule tu veux, et t’façon c’est presque comme si je t’avais fait. » pour la première fois caïn la regarde vraiment. de haut en bas en la dévisageant. son sweat à capuche et ses bottes jurent avec son maquillage et ses boucles blondes parfaitement dessinées. wesker lève les yeux au ciel et pousse un soupir agacé. rempli son propre verre qu’il tend à la princesse sans la moindre manière qu’il soit. « tu veux du whisky, le voilà. avale ça et on s’barre de là. » qu’il grogne en espérant que ça lui évite de déblatérer d’autres conneries. avoir un rendez vous semble plus douloureux pour l’assassin qu’une amputation sans anesthésie. autrement dit, très peu pour lui. a cet instant précis, tout ses muscles se sont raidit. alertes, ses sens sont lancés dans un travail acharné car le repos est bel est bien fini. endossant son rôle sans ciller. le bras droit, le protecteur, le clébard loyal et bien dressé. qui sait ce que le boss pourrait faire déferler sur le queens s’il se rendait compte que sa douce et tendre colombe s’était absentée?

@artémis abrams ice man confessions. (artémis) 3227196488

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D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Artémis avait toujours pu compter sur Caïn. Protecteur, sauveur de ses nuits d'ivresse ou de ses maladresses. Il était celui qui avait veillé sur elle depuis toute petite, celui qui avait pu la raisonner quand cela était encore possible. Alors, bavarder et le taquiner était une possibilité pour elle sans qu'elle ne risque grand chose. Certes, l'exaspérer était une option mais elle allait rarement jusque là. Elle parvenait à s'arrêter juste avant. "Me fais pas rigoler. T'es increvable, je le sais.". Elle le savait intrépide, son endurance l'avait longuement impressionné notamment quand il se battait à la dure. Sa ténacité et sa résistance avaient fait de lui un bras droit essentiel pour le paternel Abrams. Artémis le savait et s'il fallait bien quelqu'un pour assurer leurs arrières et la lignée, c'était bien lui. Il n'avait pas du sang Abrams mais dans ses veines coulait la loyauté, la férocité et le dévouement à toute épreuve pour cette famille. Elle le savait et plus que tout, elle lui redevait toutes ces fois où il l'avait sorti du pétrin.
Les options qu'il lui laisse la font sourire, surtout quand il emploie le mot "mignonne". Elle a envie de rougir, Blondie. Elle sait comme il peut être impatient mais avec elle, c'est comme si il trouvait un peu plus de temps pour la laisser décider, comme si le temps s'arrêtait lors de leurs échanges. Une bulle se construisait autour d'eux, si bien que le brouahaha ambiant lui semble soudainement si lointain. "Oh tu me trouves mignonne? J'ai grandi quand même, je pourrai t'impressionner, il ne faut pas croire.". Son impertinence pourrait lui valoir des problèmes mais ce n'était qu'un goût de défi, une taquinerie de plus puisqu'elle accompagnait ses dires d'un sourire faussement méchant, plutôt gentillet pour lui montrer qu'elle appréciait sa compagnie. Au fond, bien qu'elle pourrait se damner pour se l'avouer, elle avait aimé tomber sur lui ce soir. Loin de le voir comme un bouffon posté pour la distraire, elle aimait le considérer comme un gardien de ses nuits, une sorte de membre de la Garde de nuit pour la recueillir, l'éloigner encore un peu du précipice vers lequel elle se dirigeait chaque jour un peu plus.

Quelle douce cruauté que de voir qu'elle ne serait jamais libre. Jamais émancipée de l'emprise paternelle, de ce statut qu'elle devait assurer envers et contre tout. Cette soif d'indépendance juxtaposait celle de l'alcool qui devenait assez invivable. Elle subtilisait les bouteilles de la cave pour en ramener dans sa chambre ou pour les emmener avec elle dans la nuit, trouver un endroit parfait pour les entamer. Dans les pires jours, pour les finir aussi. Addiction qu'elle cachait à son père et son frère. Que diraient t-ils s'ils venaient à l'apprendre ? Quelle crédibilité aurait t-elle si ils découvraient qu'elle n'était qu'une femme passionnée par le virtuel et la solitude ? Elle savait qu'elle avait un devoir, une mission à assumer mais elle n'y parvenait pas. L'attente était trop grande et les tentations nombreuses pour ne pas être celle qu'il fallait. Elle savait qu'elle les décevraient tôt ou tard alors elle avait arrêté de faire des efforts. Sa désobéissance commençait à poser question et ce n'était qu'une question de temps avant que son cher père vienne lui donner une correction à sa manière. Entendre Caïn évoquer la licorne la fit doublement rire. Si seulement c'était lui son tuteur.

Juron et compliment dans la même phrase, Artémis ouvre les yeux en grands. Ainsi, il lui disait respectueusement d'aller se faire foutre tout en insinuant qu'il était comme un père pour elle. Regard qu'il pose sur elle alors que ses joues rougissent à nouveau. Ses yeux sont si perçants qu'elle se sent toute chose devant ces derniers. Petit bout de femme qu'elle est, elle se surprend à le trouver charmant sous ses airs d'ours mal léché. Sa façon de l'observer est aussi belle que cruelle. Beauté de savoir qu'il doit tenir à elle, la protéger mais cruelle de savoir que cette manière est purement affectueuse, presque familiale. Aurait t-elle besoin d'autre chose? Dur à dire. Elle ne peut pas penser ce genre de choses alors elle prend le verre que lui tend Caïn et le boit d'une traite. Il grogne, la somme de le finir pour se barrer. Elle obéit pour la première fois de la journée et ils quittent le bar.

Une fois à l'extérieur, le froid vint les habiter et les recouvrir tandis qu'elle rentre ses boucles dans sa capuche. Sweat qui tient chaud alors que les étoiles les illuminent bien plus que la lumière blafarde du lampadaire. "Merci pour le verre et ouais, pour être là. J'sais que mon père te lâche pas.". Pas tous les jours qu'elle disait merci alors fallait bien le prendre pour cette fois. "Tu as prévu quoi comme programme cette nuit alors? Dormir à la belle étoile ou prendre une chambre d'hôtel?". Curieuse comme pas deux, elle voulait prolonger cette soirée de folie qui s'annonçait. Elle savait qu'il la suivrait où qu'elle aille, c'était les termes du contrat avec le paternel. Pourtant elle avait envie d'aimer ça ce soir. Elle voulait vraiment en profiter.

@Caïn Wesker ice man confessions. (artémis) 2781936883

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des enfants, caïn n’en a jamais eu. il n’en a jamais voulu. à ses yeux il s’agit d’un pur acte de vanité. vouloir faire prospérer la lignée des wesker est pour lui aux antipodes de ses souhaits. après tout il est ce jumeau infâme ayant dévoré sa propre moitié. les entrailles de sa mère comme théâtre sordide de ses atrocités. jamais le corbeau n’aura de descendance ni de fils à éduquer. jamais il n’entendra le mot papa lui être adressé. les wesker sont des damnés. des oiseaux de mauvaises augures aux plumages sombres maculés de carmin. voilà ce qu’il est, voilà ce que sont les siens. des carnassiers, des assassins. le corbeau n’a jamais comprit, cela lui a toujours échappé. même en côtoyant les abrams de près. Meme lorsque éleazar contemple sa progéniture avec fierté. en le voyant fortifier ce royaume qu’un jour il viendra à leur léguer. remus est tout ce qu’abrams senior avait pu espérer. un gamin vaillant suivant le chemin qui lui était déjà tout tracé. multipliant les exploits, gagnant le respect de tous sans la moindre difficulté. artémis, quant à elle est la princesse qu’on néglige un peu trop, qu’il faut toujours surveiller. trop espiègle, rêveuse à souhaits. caïn la voit comme une rose dont les épines auraient été ôtées. comme un hybride parmi les siens, magnifique mais diamétralement opposée à ce qui fait qui elle est. la gamine est d’une complexité que lui seul semble avoir cerné. ses tourments, ses peines et ses déceptions ne lui sont pas étrangères combien même il peine à les appréhender. tout ce qui ne gravite pas autour des ravens lui semble surfait. indigne de son intérêt. et pourtant la mioche a réussi plusieurs fois à lui mettre une manette de console entre les mains pour le battre à plat de couture à ses stupides jeux vidéos qu’il ne comprend pas. il lui fait plaisir, parfois. l’emmène secrètement à la fête foraine et enchaîne les énormes peluches à devoir trimballer. il est d’ailleurs banni du tir à la carabine, comme si cela devait l’étonner. le sourire de la petite est important pour lui, combien même il ne se l’avouera jamais. «tu diras ça à ton père l’jour où vous aurez à m’enterrer.» que rétorque le corbeau à la blonde qui ne cesse de fanfaronner. «et t’as p’tetre grandis princesse mais t’es toujours une calamité.» une douce épine dans son pied. wesker lui remplit un verre, la somme de l’avaler. il n’a pas forcément envie de traîner ici avec la petite à ses côtés. ses sens ont beau être des plus aiguisés il ne tente pas plus le diable qu’il ne le devrait. évidemment qu’elle ronchonne et qu’ils se lancent tous les deux dans leur perpétuel petit jeu. qui aura le dernier mot, qui l’emportera des deux?

ce n’est pas sans rouler des yeux que le corbeau pousse un soupir de soulagement. artémis semble obéir des plus docilement. peut-être à t’elle enfin apprit qu’il ne fallait pas trop tester les limites de son gardien. celui-ci n’obéit qu’à seul maître, l’éternel chien. ne se laisse pas embobiner par de jolis sourires ou des battements de cils trop accentués. ça ne marche pas, ne marchera jamais. toutes les suppliques du monde ne peuvent le faire succomber. «t’vois quand tu veux tu peux écouter.» qu’il ne peut s’empêcher de lâcher. caïn embarque la bouteille et son perfecto usé. se lève rapidement et entraîne la jeune abrams par le bras sans qu’elle n’ait le temps de broncher. dehors, le froid hivernal les attend. l’ombre et le silence règnent sagement. le duo avance à travers la neige stagnant sur les pavés. laissant dans leur sillon leur traces de pas entremêlés. artémis semble remercier wesker pour le verre qu’il lui a offert, le questionne sur le déroulement de sa soirée. «fermes là et couvres toi déjà.» qu’il grogne la mine renfrognée. déposant sur les épaules de la blonde son vieux cuir tout défoncé. une minute, puis deux, puis cinq se passent avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit. « j’allais rentrer chez moi figures toi. » car oui contre toutes attentes le corbeau possède bel et bien un appartement. bien qu’il n’y aille que très rarement. c’était plus comme un investissement. personne ne sait où il se trouve tant il hante les couloirs du QG. aux yeux de caïn il ne s’agit que de quatre murs diablement sordides qu’il préfère éviter. « pourquoi, après m’avoir suivi jusqu’au bar tu comptes continuer d’me stalker? c’mon job a moi ça tu sais. » faut dire qu’elle a apprit du meilleur sans vouloir se vanter. il lui lance une énième pique parce que c’est comme ça qu’ils semblent fonctionner. sans jamais trop en montrer. combien même il prendrait n’importe quel coup pour elle, combien même s’il faut en crever.

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Le ciel a enveloppé son manteau d'hiver. Nuit enchantée où le silence est salvateur. Le bruit y est étranger et aucun nuage dans les cieux pour laisser planer les étoiles. Artémis était contente d'avoir croisé Caïn pour égayer sa soirée et partager ce moment avec lui. Etre dehors la faisait renaître à chaque fois comme si le simple fait de contempler ces alentours l'animait. Prisonnière d'une cage dorée où elle ne peut s'extraire. Etouffée par l'amour paternel qu'elle ressent, qu'elle comprend quelque part. Comment en vouloir à son père de l'aimer, d'y tenir comme la prunelle de ses yeux ? Elle sait, Artémis. Elle se doute qu'il projette aussi en elle tous ses espoirs, qu'elle lui rappelle celle qui a disparu, celle dont il n'a plus eu de nouvelles. Où est sa mère ? La blonde en aurait tant besoin en ces instants. Dominée par un pouvoir patriarcal qui n'a que faire de ses besoins d'évasion, de cette indépendance rêvée. Elle la souhaiterait tellement Artémis. Elle a l'impression que tout le monde se fiche de ses souhaits, de ces envies d'ailleurs. Quelle est donc cette malédiction qui plane sur sa lignée, sur cette descendance pour qu'elle soit écartée, différente de son frère? Etait-ce le destin qui voulait contrarier son père, bousculer ses plans pour voir les choses autrement? Cela était hautement improbable, sachant que de toute évidence, son frère était l'héritier. Il était celui qui comptait.

Rêves qui ne s'éteindraient jamais tant elle y croyait, tant elle s'y perdait. Si ce n'était pas à travers ses parties endiablées de jeu en ligne, c'était à travers de romans qu'elle s'extirpait de la réalité. Suffocante à souhait. La remarque de Caïn la fait de nouveau sourire. "C'est plutôt toi qui va nous enterrer. Il faudra beaucoup de terre pour représenter la vanité de mon père, je te préviens.". Elle ne savait pas au fond comment le remercier, Artémis. Non dits persistants alors qu'elle savait que sans lui, elle serait plus bas que terre, qu'elle n'aurait le droit à aucune issue. Qu'elle serait déjà dans le bureau de son père, à l'écouter la sermonner. Elle voulait croire qu'il tenait à elle pour lui enlever quelques contrariétés, pour la sauver des griffes de son père. Sa loyauté, légendaire, l'empêchait peut être d'aller plus loin. De peur de courroucer le patriarche.

Tempérament qu'il ne fallait pas oublier, surtout quand il se permet de la féliciter d'avoir écouté. "T'habitues pas trop, j'écoute rarement comme tu le sais.". Le fait qu'il prenne soin d'elle la fit sourire, penser qu'elle n'était pas seule. Qu'il l'écouterait peut être. Ainsi, il pensais rentrer chez lui. Elle trouvait cela assez curieux qu'il n'ait pas d'after mais au vu des heures qu'il passait chez eux, elle pouvait bien comprendre qu'il était exténué. "Vraiment? Rentrer chez toi et compter les moutons? Bien trop ennuyeux pour quelqu'un avec un travail si important.". Humeur taquine nocturne, elle n'avait pas envie de lui dire au revoir, de clôturer cette rencontre fortuite. Elle haussa les épaules à sa remarque avant de répondre de son air malicieux. "Et si on inversait les rôles après tout? Je suis certaine que tu serais impressionné de mes talents de détective.". Elle le défia du regard avant de se rapprocher de lui. "J'sais que tu veilles sur moi à cause de mon père qui te flinguerait si tu ne le faisais pas. Mais n'as tu jamais eu envie d'une autre vie? ". Elle cherchait à en apprendre plus sur lui. Curiosité maladive qui lui valait tant de remontrances de son frère mais dont elle n'en avait que faire. Elle se doutait des sacrifices de l'homme pour sa sécurité, elle se demandait si il avait eu une quelconque échappatoire, si une porte dérobée s'était présentée à lui... ou s'il restait car il y avait quelque chose qui l'animait. Qui lui plaisait.

@Caïn Wesker

» confessions nocturnes
» artémis. "harder, better, faster, stronger."