hope it gives you hell (lima)

((outfit)) retour au bercail. mouvementé. en toi, tout un mélange d'émotions contradictoires. la peur. envahissante et insolente. qui t'prend au tripes. de quitter ces âmes aussi solaires que néfastes. que t'as rencontré là-bas. avec lesquelles tu as partagé trois années fructueuses. la joie. de retrouver les tiens. de renouer avec ces racines emportées par tes folles envies. d'ailleurs. d'autre chose. cette meilleure amie qui t'a tant manqué. parce que la distance et l'temps qui passe ne pourront affecter ce lien qui vous uni. l'appréhension. de ces visages effacés par les vagues du passé. ces gens que tu connaissais et qui ont sans doute bien changé. comme toi. la confiance. d'un retour en force. d'une assurance nouvelle forgée par les expériences de la vie. dose d'adrénaline qui s'immisce en toi comme les nombreux cafés que tu avales pour t'donner du courage. envie. retenue. folie. timidité. passé. présent. t'en voulais pas, d'cette fête. t'en voulais pas, d'cette soirée en ton honneur. t'as rien fait pour la mériter. si c'n'est qu't'es rentrée à la maison. sans doute que t'aurais préféré une p'tite soirée tranquille avec tes parents et la gamine windell. ça t'aurait suffit. largement même. mais non. folie des grandeurs. deux géniteurs trop fiers d'leur princesse. tu les r'gardes stresser comme pas possible à l'idée qu'quelque chose s'passe mal. l'sourire en coin, les bras croisés sur ta poitrine, la tête légèrement penchée sur l'côté. à s'assurer qu'tout est parfait. au millimètre près. ça t'amuse, en un sens. t'as râlé, au début. et puis, tu t'es prise au jeu. si ça leur fait plaisir, t'es bien incapable de le leur refuser. l'regard brillant d'ta mère quand elle te voit, l'père qui lève les yeux au ciel. amusé par la réaction d'sa femme. les compliments d'une tenue parfaite. t'as les joues qui rosissent parce que dans l'fond, c'est pas grand chose. un putain d'robe blanche et une couronne de fleurs. y a pas plus simpliste. l'make-up léger qui t'donne un air tout c'qu'il y a d'plus naturel. et sous c'te robe trop longue, une paire d'converses blanches. tu t'rends compte que, rapidement, vous n'êtes plus qu'vous trois. des têtes qu'tu n'reconnais pas forcément mais tu souris quand même. pour être polie. pour n'pas blesser. tu la cherches du r'gard. cette ancre dont t'as désespérément besoin. sans pour autant la trouver. et t'angoisses, à l'idée qu'elle ne se soit pas libérée. qu'elle ait possiblement refusé de t'accompagner. y aurait pas d'raison. mais quand elle n'est pas là, t'es plus vraiment sûre de toi. tu t'tiens bien sagement à côté d'tes parents. quand tes prunelles finissent par accrocher les siennes. arrêt sur image. quelques s'condes à peine. battement d'cils. comme si de rien était. retour à la conversation légère que tu entretiens avec tes vieux. t'aurais voulu esquiver. t'aurais p'tre dû d'ailleurs. mais t'as pris trop longtemps avant d'te décider. alors t'es coincée là. avec lui qui s'radine, pendu au bras d'sa mère. ben voyons. manquait plus qu'ça. tu t'retiens si fort d'lever les yeux au ciel. d'croiser les bras. tes lippes qui s'pincent, c'est tout c'que tu t'autorises à montrer. tu r'gardes en biais cette main qu'il te tend avant d'finir par la saisir. question d'courtoisie. semblerait ouais. qu'tu souffles. chouette. une phrase de dix mots et toi t'en sors qu'deux. un mèche de ch'veux qu'tu r'places derrière ton oreille. et l'envie d'devenir toute petite. de t'faufiler dans un trou d'souris et de n'plus en sortir. les adultes qui s'éclipsent. manquait plus qu'ça. et t'aurais envie d'les ret'nir. d'ailleurs, tu n'te gênes pas pour faire les gros yeux à ta mère. infernaux. voilà c'qu'ils sont.  euh ... comment ... comment tu vas ? d'puis l'temps ? t'as pas mieux en stock. prise de cours. et tes billes noisettes qui s'lient aux siennes. encore. ça n's'arrêtera donc jamais. aimants inexpliqués. inexplicables.