(tw - caliente mujer) you acting kinda shady

you acting kinda shady
@shea harrington

tu veux rentrer avec moi ? les corps s'entrechoquent doucement, épaule contre épaule, devon voudrait lever les yeux au ciel mais ils sont braqués sur le visage de shea. un sourire s'esquisse à l'orée de ses lèvres, tant elle trouve la situation presque pathétique. elles deux, qui ne savent jamais comment se comporter l'une envers l'autre. de sa position elle ressent la chaleur qui la traverse, elle n'aurait qu'à se tourner légèrement pour lui faire face, agripper ses hanches, dévorer sa bouche comme elle a pensé à le faire durant leur escapade dans la réserve. devon l'écoute, ne peut s'empêcher de ricaner aux excuses que lui balance la brune. ah oui ? c'est plus près ? quelques minutes de moins en uber, c'est un fait. mais jusque là, elle rentrait chez elle sans que sa collègue ne lui propose autre chose.

dans son crâne se dessinent les scénarios de cette fin de soirée: une nuit à s'amouracher des formes de l'anglaise, se maudire sous l'assaut de ses baisers, regretter de se faire ainsi ensorceler ou une nuit à s'enfiler des verres de tequila jusqu'à voir trouble, rentrer au petit matin, puant l'alcool et la frustration. son oeil s'égare sur lucy et une seconde elle l'envisage avant de secouer la tête. après quoi, au juste ? ... si il ne se passe rien, il n'y a pas de raison pour qu'on joue les inconnues, non ? qu'elle murmure, son attention revenue à shea qui lui tend un shot. elle l'avale sans grimacer. leur collègue préfère le goulot et les autres sont trop occupés dans leurs conversations pour remarquer le manège qui se joue entre elles. devon ne sait pas si fait preuve de discrétion quand ses doigts se glissent sur le bras de la barmaid, dans un besoin de proximité qui lui échappe. bien sûr que j'veux rentrer avec toi et advienne que pourra. ses iris s'accrochent à elle, comme si elle tentait de lui faire passer un message. si elles n'ont plus qu'une nuit, autant en profiter dès maintenant. mais j'suis pas sûre de tenir jusqu'à chez toi. cette simple pensée l'électrise. vivement elle rompt tout contact, se tourne vers l'assemblée puis proclame qu'elles se tirent. oui, toutes les deux, qu'elle confirme sous les regards interrogatifs qui se pointent vers leur duo.

à la va-vite elle récupère sa veste qui est enfilé à l'instant même. un signe de main pour ceux qu'elles abandonnent et elle se retrouve vite sur le trottoir. la nuit est avancée mais la ville n'est pas morte. devon ne parvient pas à se concentrer sur les bruits extérieur, il n'y a que ce qui tambourine entre ses côtes, au creux de son ventre, entre ses reins. il n'y a que ça qui compte et à peine ont-elles fait quelques pas à l'écart de la devanture du dutch qu'elle s'empresse d'embrasser l'objet de ses désirs. leurs dents se cognent sous l'envie qui la dévore déjà, ses phalanges se crispent contre le haut de shea. j'espère que t'as commandé un taxi, qu'elle chuchote entre deux baisers.

Shea s'efforce de ne pas réagir à ces doigts fins qui glissent sur son bras. A la place, elle lui lance un de ses regards bien à elle, ceux qu'elle a façonné au fil des années, immobile, les yeux plissés, aussi désinvoltes que brûlants d'un intérêt exacerbé. Elle sourit d'un air entendu lorsque Devon annonce leur départ. Il y a décidément quelque chose d'impérieux dans sa posture, tandis qu'elle enfile sa veste, elle regarde autour d'elles pour un dernier signe de la main. Quelque chose de terriblement décidé et fier, et en même temps, elle paraît si puérile. Tiraillée entre le désir de raccourcir la distance entre elles et celui de l'augmenter. Il lui en est resté le souvenir de son bassin contre le sien, et l'impression que les minutes passées loin de ses mains sont un affront à la ville entière. Devon a les lèvres si douces, si molles, ça la rend dingue de les sentir s'écraser contre les siennes, qu'elle a à peine le temps d'enregistrer qu'elles sont sorties.

Quand elle s'est retournée pour lui faire face, et avant qu'elle s'écarte, Shea la voit vibrer d'un désir qui la secoue tant qu'elle frémit. Bien avant qu'elle s'apprête de nouveau à lui sauter dessus, Shea s'arrête abruptement pour l'entraîner dans une rue parallèle, moins fréquentée, plus sombre, quelque peu repoussante et effrayante. Elle vérifie trois fois la voie sans issue et déplace tout un arsenal complexe de poubelles devant la porte de secours d'un restaurant avant d'y plaquer Devon. Elle cambre ses hanches contre elle au maximum du possible, et l'urgence emporte sa main qui glisse explorer sous son pull. Ses mains qui s'agrippent à elle suffisent à lui faire prendre une décision. "On va pas chez moi." Elle secoue la tête, implore presque en revenant se coller contre elle. Pas le temps, pas le courage, pas besoin. Elle jète un coup d'oeil de l'autre côté de la rue où scandent les néons d'un hôtel luxueux, jour et nuit, et jamais avant ce soir, elle ne les avait remarqués.

Elle sait d'avance que ça l'embêtera de devoir fuir au matin, tenir la main de Devon une minute et la repousser l'instant d'après. Elle sait aussi que ça risque de gravement l'affoler de se retrouver à l'hôtel avec elle. Une pure jubilation de la voir dans une chambre impersonnelle à souhait, qui s'accroche à son corps comme si c'était elle qui lui autorisait la vie, alors que son regard en redemanderait, encore et encore. Trop peu encline à s'attarder sur les conséquences, elle entraîne Devon avec elle de l'autre côté de la rue. Sa main est naturellement venue prendre la sienne en sortant de la ruelle. C'est la première fois qu'elle tient une fille par la main dans la rue. Au bout de quelques mètres, son bras passe sous le sien, et pour finir elle s'arrête pour l'embrasser un instant. Les billets de ses pourboires sont sortis avant qu'elles n'aient le temps d'entrer, et elle se sert de son téléphone pour payer le reste d'une chambre avec un lit king size. "Juste une nuit." Elle insiste, autant pour la réceptionniste qui remplit son formulaire que pour sa collègue à qui elle jète un regard en biais. La dernière. C'est ce qui la motive en particulier : une, deux, trois fois d'une communion intense - sexe, baisers, passion à volonté -, pour que tout se termine d'un coup succinct, que rien n'ait le temps de se dégrader, de devenir moche, ou banal. Le seul détail qui lui paraît étrange, c'est qu'elle n'est pas plus perturbée que ça d'avoir couché trois fois avec sa collègue dans le même mois.

@Devon Willis

you acting kinda shady
@shea harrington

Pour seule réponse Shea l'entraîne loin des regards curieux de la ville. La ruelle assombrie leurs deux visages, si bien qu'elle ne distingue qu'à peine les yeux de l'anglaise. Amusée Devon l'observe s'affairer à déplacé ce qui s'apparentes à des poubelles, elle n'a pas le temps de s'en offusquer que son corps et savamment placarder contre une porte métallique. Les doigts qui se faufilent sous son haut lui tire des frissons qui sont synonyme de l'urgence qui gravite dans ses veines. Ses mains à elle s'accroche aux hanches qui se pressent contre les siennes et elle cherche à nouveau ses lèvres sans parvenir à les atteindre. Le cerveau de la barmaid semble tourner à vive allure, très vite elle se fait de nouveau traîner sur ses pas. Sa main dans la sienne et son regard dévie sur les phalanges entremêlées, l'étrangeté de la situation ne la frappe pas tout de suite. Seul son cœur qui bat la chamade lui signifie que quelque chose cloche, alors c'est la peur qui la gagne presque instantanément, l'envie de se détacher de son emprise avec vigueur, bredouiller une excuse pour prendre la fuite. Mais elles ont déjà passé la porte d'un hôtel hors de prix quand elle relève le museau. Son attention aussitôt agrippé par ce luxe qu'elle n'a jamais convoité. Juste une nuit. les mots adressés à la réceptionniste la font paniquer, juste une nuit, une dernière nuit, un dernier instant et ensuite ? Devon tourne le dos aux deux femmes, sort son téléphone de sa poche arrière et hésite. Elle pourrait envoyer un message à un de ses frères, appeler sa belle-sœur pour prétexter une urgence, elle se ravise. La faute à l'alcool, sans doute, la faute à tout ce qui s'éveille entre ses reins au contact de Shea. Elle ne regarde pas la somme allouée à leur dernière escapade vers de petites morts, se contente de fourrer les mains dans les poches de sa veste avant de la suivre dans l'ascenseur et les dédales de couloirs.

Si elle se tient à carreau jusqu'à leur entrée dans la chambre, ce n'est que pour faire bien, ne pas se laisser aller à ses pulsions pour ne pas paraitre misérable. Mais une fois le monde enfermé derrière elles, Devon prend feu. Son regard devient aussi incandescent que les paumes qu'elle plaque dans la nuque de l'indienne. Elle ne l'embrasse pas, reste à quelques millimètres de ses lèvres tentatrices alors qu'elle laisse glisser ses mains contre les épaules pour la débarrasser de sa veste. Très vite vient le tour de son haut avant qu'elle ne se mette à dévorer l'épiderme sucré de son cou, à l'abris des regards ses sourcils se froncent, là, quand elle se rend compte qu'elle reconnaitrait son odeur entre mille. Ce n'est pas le genre de chose sur lesquelles Willis s'attarde, consommatrice immodérée de coups d'un soir. Elle ne lui laisse pas le choix quand elle la pousse jusqu'au king size, la forçant à s'asseoir. tu bouges pas. c'est un ordre lancé avec une pointe de sévérité. Devon se recule de quelques pas seulement. S'affaire à retirer son pull dans une sensualité volée à une de ces romances télévisée. Contre toute attente, elle se trouve un don pour l'effeuillage, même sans la moindre once de musique, puisque rien ne l'électrise plus que les yeux sombres de Shea braqués sur elle. Elle n'aura peut-être pas son attention les jours, semaines, mois à venir, mais ce soir elle met un point d'honneur à la posséder toute entière.

Son paradoxe interne se dessine au fur et à mesure que les vêtements quittent sa peau. La femme se met à nu dans tout les sens du terme et pour quelques heures, elle accepte tout ce qu'elle peut ressentir. Peu lui importe la suite, elle fait même une croix sur le lendemain quand elle abandonne son dernier sous-vêtements dans un sourire espiègle. Elle se rapproche, trop lentement sans doute, et enjambe les cuisses de Shea qu'elle fait prisonnière entre les siennes. Le souffle lui manque déjà à l'instant où elle revient à l'assaut de sa bouche, le myocarde tambourinant.

La main de Devon la maintient par la nuque et les doigts de Shea se sont mis à triturer le bord de la manche de son haut, s'enroulant dedans, caressant sa peau simultanément. Son poignet va et vient imperceptiblement sur son abdomen et elle laisse échapper un soupir en bombant la poitrine lorsqu'elle la libère de son tee-shirt. Sa main descend aussitôt attraper le bas de son tee-shirt à elle pour le remonter, et au contact de ses lèvres qui se referment sur son cou, elle laisse échapper un gémissement tant la vague qui lui tord le ventre est foudroyante. Devon remporte lamentablement la bataille, et Shea cède à son caprice, tandis qu'elle l'observe de ses yeux noirs. Rien ne perce le silence dans lequel elles sont installées depuis quelques minutes, pas même les battements du coeur de Shea qui s'affole. Elle ignore l'heure qu'il est, elle ne veut pas le savoir, craignant que le lever de soleil ne l'arrache à elle. Rien n'est comparable à la nuit, et leur intimité n'aura jamais été aussi équivoque que ce soir. Ses yeux la scrutent, elle est figée. Quand bien même Devon ne lui avait pas intimé de ne pas bouger, elle aurait proprement été incapable d'amorcer un geste à son encontre, trop électrifiée par sa présence, trop sensible au moindre de ses mouvements. "T'es belle." s'entend-t-elle murmurer en essayant de sourire, probablement sans y parvenir.

Son corps passe sur le sien, ses genoux se frayant un passage autour de ses cuisses, et elle laisse échapper un autre gémissement en sentant son bassin instinctivement se hisser contre Devon. Ses mains sont remontées capturer son visage tandis que sa bouche s'approche pour chaque fois mieux se détourner et se refermer sur le lobe de son oreille. Ses bras gravissent sa taille et elle la serre contre elle. Mais la rencontre de ses mains avec ses hanches ; elle en mourrait. Elle a le cerveau asphyxié, la sensation que les yeux lui sortent de la tête : "j'en peux plus." finit-elle par lâcher d'une voix rauque. Elle passe brièvement la langue sur ses lèvres et ferme les yeux. Elle peut sentir son souffle saccadé contre elle, sa bouche à peine à quelques millimètres et intérieurement elle n'en finit pas de la remercier de leur laisser encore quelques secondes de répit. Puis sa bouche s'écrase sur la sienne, et Shea perd pied : c'est comme si le lit cédait sous elle, ses bras soudés autour du cou de Devon, elle tombe dans le vide. Elle se déhanche comme elle peut pour déboutonner son pantalon et le faire descendre. La pression lui compresse les tempes, la gorge, son cœur jaillit de sa cage thoracique, et entre ses cuisses, tout se liquéfie. Ses mains quittent enfin les hanches de Devon et ses doigts s'immiscent vers l'intérieur de ses cuisses. Elle l'entraîne avec elle contre le matelas, attire une de ses mains contre elle et pousse un lourd soupir tandis qu'elle sourit en imaginant Devon constater à quel point elle est trempée. Et à cette certitude ses yeux s'emplissent de larmes, naviguant partout à la recherche de quelque chose à quoi se raccrocher, et c'est sa main libre qui empoigne fermement le drap pour lui autoriser à se laisser aller.

@Devon Willis emoji coeur x2

you acting kinda shady
@shea harrington

les murmures de shea agissent comme un détonateur, tout explose en même temps dans son organisme. de son désir à ses soupirs qui s'écrasent contre les lèvres entrouvertes de shea. ses mains sont en pilote-automatique, dans des gestes fébriles elle l'aide à se débarasser des dernières barrières à leurs corps à corps. devon ne répond plus de rien quand les doigts de la barmaid quitte ses hanches pour s'aventurer vers son bassin, elle se laisse emporter par les envies de l'anglaise, se laisse engouffrer par les siennes. c'est shea qui l'amène à découvrir ce qui se trame entre ses cuisses et elle fait mourrir des gémissements de frustration à l'orée de son cou qu'elle n'a de cesse de dévorer. ce sont des décharges électrique qui parcourent sont échines à mesure que ses doigts s'aventurent avec délicatesse. cette nuit, comme toutes celles qu'elle a passé avec elle, willis ne pense plus à rien, ne se soucie plus de rien. il n'y a que les battements de son coeur qui lui importe, l'organe se fracasse contre ses côtes avec toujours plus de virulence. sa bouche se joue d'elle, lui offrant des baisers sauvages puis délicats, avant qu'elle ne décide d'interrompre cet échange pour continuer sa course le long du corps offert. c'est la première fois qu'elle prend le temps de marquer chaque centimètres de son épiderme, ravalant son empressement pour souligner l'instant.

devon ne râte rien, apprends les formes et leurs contours, les paupières closes elle laisse son souffle se balader sur les courbes. embrasse la poitrine, s'attarde sur le bas ventre alors qu'elle laisse ses ongles trainer contre la chaîre de ses cuisses. elle n'a qu'un coup d'oeil furtif pour l'être qui se cambre sous ses caprices avant de fondre jusqu'à son entre-jambe. shea a le goût du danger, celui qui ne prévient pas. la chute vertigineuses vers un lendemain où elle sait qu'elle pleurera à chaudes larmes pour s'être trop donnée. mais devon n'a jamais su faire les choses à moitié et ce soir ne fait pas execption. elle s'impègne d'elle en lui laissant un peu d'elle-même, là, entre les soupirs de satisfaction qui lui échappent et le désir qui ne cesse de s'accroitre entre leurs reins.

c'est presque douloureusement qu'elle refait son ascension jusqu'à sa bouche, désireuse de lui voler ses gémissements. son regard s'accroche pour la première fois au sien quand elle se retrouve de nouveau face à elle, son corps entier coincé entre ses cuisses. elle ne la refarde pas comme à son habitude, le jeu s'est enfui, est resté derrière la porte close avec le reste de son monde. une de ses mains glisse contre la joue de l'anglaise, avant de saisir avec vigueur son menton comme si elle voulait l'observer à la loupe. ses lèvres à quelques millimètres des siennes, son souffle partagé au sien, elle la respire avec avidité quand ses doigts s'immiscent pour entamer leur danse. à ce moment même, elle sait, sans l'ombre d'un doute que ce sera la dernière fois, c'est pour cette raison qu'elle se donne davantage, qu'elle examine d'autant plus, imprimant dans son esprit les traits déformés par le plaisir. elle se refuse à fermer les yeux une seule seconde, sans se préoccuper de tout les messages silencieux qu'elle pourrait faire passer.

emoji cœur x3

Son souffle se coince quelque part en elle, elle doit saisir le poignet de Devon avec hargne et retenir un grognement de frustration lorsque sa main la quitte fatalement. Mais très tôt, Shea se cambre pour l'observer parcourir son ventre avec ses lèvres, sa main retrouvant le drap qu'elle empoigne et Devon lui arrache une brève plainte puis plus rien. Elle comprime ses mains pour s'empêcher de la toucher puis agrippe résolument ses cheveux lorsqu'elle se sent faillir. Elle tourne le visage pour fuir à tout prix le regard de Devon qui revient à sa hauteur, le poing s'encrant toujours un peu plus dans le matelas. Elle bifurque brusquement la main qui vient saisir son menton. "Dev..." Elle se lamente, Shea, son corps se tend à se rompre et ses soubresauts sont trop poignants et soudains qu'elle saisit la nuque de Devon à deux bras, plantant ses ongles dans son dos, et ses dents s'immiscent quelque part entre son épaule et son cou en même temps qu'elle laisse échapper un dernier cri. Elle reste désemparée contre elle un moment. Les bras autour de son cou, elle caresse doucement sa nuque. Elle est entièrement défaite, les yeux clos mais vitreux, elle n'a plus grand chose de la Shea qui utilise son image comme une façade, et la fierté avec laquelle elle se pavane d'habitude. Quelque chose d'à la fois infiniment sexuel, humide, bestial, même, presque, et en même temps de très calme. Une opulence de femme qui vient d'avoir l'orgasme de sa vie. Il y a toujours comme une ombre de tristesse dans son regard si noir, mais il y brille désormais ce qui l'habite et qui transpire par tous les pores de son corps : son attirance pour sa collègue. Elle s'écarte d'elle pour l'observer et se met à caresser ses lèvres du bout de son doigt. "Je (respiration). C'était intense. (Respiration) Enfin, je m'attendais pas à ce que ça vienne si vite." Annonce-t-elle dans un murmure qu'elle aurait souhaité lascif mais qui vibre d'une modestie entièrement inédite, et elle se cacherait le visage dans les couvertures si elle n'avait pas retrouvé son énergie insatiable. Elle doit se mordre les lèvres pour que Devon ne l'entende pas reprendre sa respiration. Quand elle sent que sa voix ne tremblerait plus trop, elle reprend : "j'ai encore envie de toi."

Elle déporte Devon d'un coup de bassin et le dos de l'américaine vient buter contre le matelas. Shea se dégage du lit et s'empresse vers son téléphone : une mauvaise habitude qu'elle a prise. Mais cette fois, elle parcourt ses playlists avant de revenir vers elle tout sourire. Elle observe le corps de Devon, les bras croisés, savourant d'avance la perspective d'y retourner. "La chanson qui passe ? C'est mon hymne." Elle s'assoit à moitié complètement sur elle, pose ses lèvres sur sa joue. "Qu'est-ce que tu veux ?" Elle ne la quitte pas du regard, s'attarde même longuement sur ses lèvres. Elle se sent désirable, fondue dans, mais émanant de la chambre qui s'est considérablement éclaircie. Des faisceaux de jaune balayent son visage perlé de sueur. Elle taille dans le vide pour se retrouver bien en face de Devon. Ses bras s'étirent tranquillement, ses mains caressants ça et là, puis le refrain commence à se profiler. Lentement, elle se sent devenir de plus en plus puissante. Autour d'elles, l'air s'épaissit de nouveau, et Shea traîne un doigt contre la lèvre de Devon et c'est lorsqu'il glisse à l'intérieur de sa bouche qu'elle le sent la prendre le bas du ventre. Elle resserre instinctivement ses jambes pour entourer Devon, modifiant la perception qu'elle a de la distance qui les sépare l'une de l'autre. Ses ongles marquent la peau sur son ventre, sa tête penchée est avide et à chaque fois qu'elle croise son regard, elle lui adresse un demi-sourire entendu. Ses mains ondulent, se postent sur ses épaules, descendent puis remontent, elle devient comme une extension d'elle et ses yeux à peine ouverts ne perdent pas une miette du visage de sa collègue. Elle se voûte contre elle, guide ses mains jusqu'à sa taille, sent sa peau extrêmement sensible sous ses doigts, ses autres phalanges jointes le long du flanc de l'américaine. Extatique et transportée par sa présence. Quand elle constate qu'il faut qu'elle passe à la vitesse supérieure, elle ne sait pas s'il s'est écoulé des heures ou seulement des minutes, mais son corps éreinté se détache un peu de Devon. Son esprit s'attarde sur un tas de choses, mais rien ne retient son attention que les gémissements qu'elle a envie d'arracher à Devon. Elle souffle : "dis-moi ce que tu veux." Mais sans attendre sa réponse, sa main a déjà trouvé sa place contre Devon. Shea est confuse et son arrogance se dissipe pour laisser place à un désir et une énergie incomparables, toute la force de son bras s'y emploie.

@Devon Willis

you acting kinda shady
@shea harrington

c'est un sourire que sa collègue ne peut percevoir qui pare son visage quand les bras de shea l'entourent. elle ne souffre pas de la morsure apposée contre son épiderme, s'en réjouirait presque et elle peine à quitter le confort de son corps. embrasse la mâchoire de celle qui reprend son souffle. elle ne fait que lâcher un léger rire aux paroles de la jeune femme, ses yeux clairs ancrés aux siens sans pouvoir s'en détacher. elle ne sait pas ce qui la pousse à rester dans cette configuration, elle qui d'ordinaire prend ses jambes à son cou à peine l'acte consommé. pourtant, ici, maintenant, tout la pousse à rester car tout son être quémande encore et encore. elle opine quand la barmaid se remet à parler, l'envie grignote toujours ses reins et un grognement filtre quand elle se voit repousser contre le matelas. shea lui échappe l'espace d'un instant, se redresse et dans la cage thoracique de willis c'est l'apocalypse: la peur de la voir s'enfuir. rien n'est norma, c'est ce qu'elle est en train de se répéter en boucle. cette sensation de manque, ce vide qui la traverse à peine l'anglaise s'est elle échappée du lit. elle est rassurée quand la musique se met à retentir, se fait tout ouie, arque même un sourcil. ah oui ? la question vient tourmenter un peu plus son esprit, le double-sens la met mal à l'aise, mais elle ne montre rien, du moins elle tente de rester impassible, sa main appelant la brune à revenir près d'elle.

c'est à son tour de se retrouver piéger, un sourire au coins des lippes, elle apprécie le spectacle, s'imprègne des notes que crache le téléphone, remue doucement sous les cuisses qui la maintiennent prisonnière. à la recherche, toujours, d'un peu plus de contact. aucun des soupirs qui s'évadent se son être n'est feint, la sensualité de shea la transcende et elle accueille l'index au creux de sa bouche comme elle accueille chacun des mouvements de sa partenaire. avec une envie non mesurée. son regard est la porte ouverte à tout ce qui la traverse, tout ce qu'elle pense et qu'elle ne prononcera jamais. tout ne serait que raturé si elle se laissait aller à des sentiments incontrôlables, alors elle se tait, observe sans se départir de son sourire, caresse les hanches, le ventre, ne ferme les paupières que quelques secondes, quelques minutes peut-être pour se laisser le loisir de ressentir pleinement.

quelques mots de plus et devon ouvre les yeux, ses iris clairs devenus presque noirs. qu'est-ce que tu veux. qu'est-ce que tu veux. dis-moi ce que tu veux. tout et rien à la fois. exister à travers son regard, exister dans son monde, s'enfuir, disparaitre au petit jour, faire machine arrière. faire machine arrière. elle pourrait s'offusquer dans l'instant, laisser la peur s'emparer d'elle et foutre le camp. adieu la chambre. adieu cette bulle. adieu new-york, pourquoi pas ? elle se saisit du poignet de shea, la guide entre ses cuisses demandeuses tout en se redressant. son excitation n'est plus à prouvé et sa tête rejeté légèrement en arrière à peine elle la frôle en est une preuve supplémentaire. toi. toi... qu'elle murmure dans un soupir lascif avant de récupérer sa bouche avec ferveur. étouffant le flot de paroles qui aurait pu lui échapper. une main ferme dans sa nuque, son front scellé au siens, ses doigts libres partant de nouveau à l'aventure.

devon s'oublie pour se mélanger à l'autre être, elle ne sait plus à quelle vitesse le temps s'écoule quand elle se laisse bercer par les soupirs de shea. elle ne sait plus qui possède qui, ne déchiffre plus les battements de son cœur.

Shea sourit franchement et attrape le visage de l'américaine avec sa main libre avant de faire courir sa langue contre la sienne. Le lit craque lorsque Shea se propulse d'elle-même en arrière contre les couvertures et le mouvement frénétique de leurs corps ensemble fait résonner le bois qui cogne la cloison à un rythme régulier. Seuls les gémissements viennent interrompre ce bruit constant. Shea pense soudain à ce qui pourrait advenir si quelqu’un les entendait. La musique reprend et masque ses gémissements, lui permettant de lâcher prise. Leurs visages sont si proches, les cheveux de Devon balayant les joues de l’Anglaise, et sa bouche, leurs fronts scellés l'un contre l'autre. Toutes les deux hors d’haleine.

Elle essaie de se souvenir de respirer, les mains crispées sur les draps avec une raideur cadavérique, le corps en sueur et ses poumons qui pompent toute son énergie. Shea se couche près d’elle sans contester et elle est prête à s’endormir en ressentant la chaleur que son corps dégage sous les couvertures qu'elle remonte sur leurs corps. Elle veut la regarder s'endormir ; si belle, si détendue, si loin du chaos d’une vile que ce duo improbable veut tant gagner. Elle sent son coeur battre devant cette vision. La joie qui la submerge à la vue d’une Devon comblée est aussi intense, voire plus, que celle de la perspective de l’embrasser et surtout que celle de l'embrasser pour la dernière fois. Elle se sent libérée d’un poids incommensurable et a presque envie de fondre en larmes de soulagement. Elle l’incite ensuite à se rapprocher d'elle, l’éprouvant et la jaugeant, et lorsque Shea croit pouvoir saisir enfin sa chance de victoire, elle se précipite pour se hisser autour des hanches de Devon et refermer ses bras en étau autour d'elle. Shea amorce un mouvement vers elle. Elle effleure d'abord doucement ses lèvres sur son épaule. C’est à ce moment là qu’elle commence à se demander ce qu'elle doit lui dire. Finalement, elle se redresse et murmure maladroitement : "bon."

Elle n'interrompt sa contemplation qu’en entendant une porte s’ouvrir à l'extérieur. Les bras de Shea relâchent soudainement sa collègue, mais elle se tient si près que Shea peut ressentir toute la chaleur de son corps émaner jusqu’à elle. Elle prend soin d’embrasser chaque centimètre de ses lèvres, et son visage. Son attirance pour elle est une force à laquelle elle essaie d’échapper. Parce qu’elle estime qu’elle vaut mieux que ça, parce qu’elle préfèrerait se décomposer plutôt que d’admettre que son coeur, ce foutu muscle qui pompe, elle le sent frapper toujours plus violemment à la perspective de l’embrasser. Elle a envie de lui dire quelque chose, et elle décide de ne pas trop y voir une quelconque signification. L’effet de l’ocytocine sur les confessions post-sexes est toujours un facteur à prendre en compte. Et pourtant, elle s’entend dire quelque chose de la même ligne que : "tu vas me dire que tu m’aimes maintenant que t'as eu ce que tu voulais ?" Coup d’oeil vers Devon pour voir comment elle prend la plaisanterie puis elle secoue la tête. Elle se met alors à chercher ses vêtements du regard, éparpillés aux quatre coins de la pièce, certaine qu’à se comporter de la sorte, elle va la faire fuir. Elle s’en veut d’être aussi égoïste parce qu’elle a tout. Le confort en étant seule, et la passion avec ses conquêtes. Cette ambivalence l’écrase.

@Devon Willis

you acting kinda shady
@shea harrington

la ville ne s'est pas endormie, mais le soleil filtre déjà à travers les épais rideaux toujours fermés, annonciateur de la fin d'une ère. allongée sur le dos, elle garde les paupières closes, reprend sa respiration avec lenteur, savourant encore l'étreinte. c'est un sourire apaisé qui étire ses lèvres, le myocarde se calme difficilement tant elle la sent encore proche. elle peut sentir le regard qui coule sur elle, alors elle tourne le visage pour observer les traits de la femme allongée auprès d'elle. un bien être étrange la traverse de part en part alors qu'elle laisse traîner ses doigts sur le bras de shea. devon a conscience que dans quelques minutes, quelques heures si elles ont de la chance, tout partira en vrille. les mots dépasseront les pensées, les gestes tendres se transformeront en bousculade. les regards se fuiront, pour le plus jamais s'accrocher et se laisser succomber. elle profite, autant qu'elle le peut, la pulpe de ses doigts glissent dans le dos de l'anglaise quand celle-ci grimpe une nouvelle fois sur elle.

willis se laisse embrasser, réitère les baisers autant qu'elle le peut, refusant de se détacher de ses lèvres ou de sa peau. c'est l'indienne qui se redresse, qui prend un air sérieux et elle peut sentir son cœur se crisper dans sa poitrine. les mots, toujours des mots, des questions, des plaisanteries qu'elle ne veut pas entendre. c'est ridicule. tellement ridicule que cela pourrait être véridique. pourtant un rire lui échappe, son index trace un trait invisible le long du ventre et vient mourir entre ses seins. elle la voit, chercher au loin, ses affaires sans doute, une porte de sortie. elle fronce les sourcils devon. prends pas tes rêves pour une réalité harrington. qu'elle souffle en se redressant juste assez pour venir attraper sa lèvre entre ses incisives. et il me semble qu'on a eu toutes les deux ce qu'on voulait. sa tête retombe dans les coussins en pagaille. c'bon, tu peux rester. qu'elle continue en plongeant ses yeux clairs dans les siens, les choses sont claires. mais j'ai pas envie que tu te barres comme un connard... elle grogne presque. tu m'as dis que tu voulais pas qu'on s'ignore, après tout ça, je propose qu'on commence dès maintenant. elle lui adresse un sourire, se fait violence pour ne pas revenir à l'assaut de sa bouche, s'en mord la lèvre inférieure. faudra juste que t'arrêtes de me mater comme ça au boulot, si t'as pas envie que ta règle foire. elle hausse les épaules, là contre le matelas, s'amuse de la situation pour ne pas se concentrer sur ce qui les attends une fois dehors.

Shea se penche jusqu’à la table de nuit et elle profite de ce moment d'égarement pour étirer ses jambes, saisir l'élastique qu’elle a abandonné plus tôt pour improviser un chignon, qu’elle termine juste au moment où Devon reprend parole. Généralement, le moindre geste affectueux pétrifie Shea sur place. C’est presque comme si elle pouvait ressentir tout l’espoir éprouvé par ses amourettes, et ça la rebute. Elle ne s'est donc pas attendue à ce que Devon reprenne possession de ses lèvres et qu'elle l'accompagne d’un regard tendre. La vraie torture pour Shea, serait d'aimer et d'être aimée en secret. De n’avoir aucun indice quant à un sentiment réciproque. De ne pouvoir le confier à personne. De s'interdire de s'en ouvrir à qui que ce soit, en particulier la personne concernée. Puis elle réalise que l’idée même que quelqu’un puisse l’aimer, vraiment l’aimer, ne lui avait jamais traversé l’esprit. Elle s’imagine que ça doit être agréable d’être considérée comme autre chose qu’une machine à sexe.

Elle esquisse un sourire en coin lorsque Devon se mord la lèvre. Hissée sur ses deux coudes, elle s'approche furtivement pour prendre sa lèvre dans sa bouche. "Profite que je sois encore là alors." Ses doigts s’agrippent avec peine et glissent sur le corps plein de sueur de Devon. Elle va droit au but et utilise alors ses deux mains pour la rapprocher et la maintenir en place tout près d’elle. A l’entendre parler de leur travail, Shea repense à la première fois qu’elle a croisé son regard, et comme elle l’avait trouvée belle. Il lui semble que ce n’était rien comparé à l’attirance qu’elle éprouve pour elle aujourd’hui. Il lui semble aussi la redécouvrir à chaque fois. Dans ses gestes, dans sa prestance, semblable à ce qui avait percuté Shea la première fois et qui l'avait déstabilisée, comme à cet instant. Les premiers échanges de regards, rendus plus denses encore par leur silence, avaient d'emblée décidé pour elles. Elle sourit, se complait dans une sélection de souvenirs mais est ôtée de sa rêverie par des mots qu’elle voulait justement chasser de son esprit, et par le haussement d'épaules de Devon.

Puis, la perspective d’avoir à réciproquer des sentiments lui donne envie d’être malade. Et elle décide que tout compte fait, ce n’est pas pour elle. Elle ne saurait pas quoi faire d’une vie en couple. C’est sans doute pourquoi elle répond avec tant d’aisance pour remettre une mèche des ses cheveux derrière son oreille et qu’elle se penche pour déposer un baisser sur la commissure de ses lèvres. Elle envisage de plaisanter, puis répond simplement : "promis j'arrêterai de te regarder. D'ailleurs c'est mieux si on passe moins de temps ensemble, on peut changer nos services." Elle affiche un large sourire alors qu'elle détache ses bras d'elle et la repousse avant de glisser jusqu'au bord du lit où elle reste assise un instant, tandis que résonnent encore dans son esprit les gémissements de Devon, et que Shea agit comme s'il ne s'était rien passé. Certaines phrases, on aimerait les gifler. Surtout des mots aussi ordinaires que ceux qu’elles viennent de prononcer, mais qui ont une implication aussi puissante.

@Devon Willis