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 stupidly think you had it under control

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Message Sujet: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Ven 19 Mar - 18:10

Outre le vent et la pluie parfois, le ciel est uniformément gris, jour après jour. Pour ceux qui, comme Shea, passent beaucoup de temps à l’intérieur comme pour ceux qui vivent les yeux rivés à la fenêtre, il est presque devenu impossible de se souvenir de l'existence de la lumière et du soleil. Il lui semble au contraire que, définitivement et par définition, le gris est la couleur de la vie désormais. La pluie va recommencer à tomber. Elle l’entendrait presque tapoter contre les fenêtres. Et par conséquent, elle n’allait pas sortir. Sauf qu’une heure après avoir saisi son téléphone, englouti trois cafés, qu’elle est assidûment en plein tri entre les sms demandeurs et les insultes rageuses, elle passe une main dans ses cheveux en se demandant comment elle en est arrivée là et si elle ne ferait pas mieux de fermer complètement l’accès à ses réseaux sociaux, et pourquoi pas, revenir à un téléphone à clapet. Le tourment de Shea se mue et aussitôt elle se tourne vers son bar pour anéantir cette sensation désagréable. Rien qu’une rencontre fortuite ou qu’une bonne bouteille ne saurait dissiper !

Une journée particulière s'annonce pour tout le monde : on a réussi à arracher à Shea un sourire qui ne relève pas du flirt ou du sarcasme, et à la traîner hors de son loft où elle agonise depuis plusieurs heures. Affalée sur son canapé, les pieds sur la table basse, télécommande à la main, tête renversée et les yeux dans le vide bien par delà le plafond quand son téléphone se met à vibrer. La réponse qu'elle attendait furieusement. Elle ne l'a pas entendu tout de suite, absorbée par le bruit des klaxons à l’extérieur. Si elle avait peur qu'elle ne veuille pas la voir ? Quoi ? Elle se lève, prise d’un débordement d'énergie soudain. Elle maudit l'expéditrice de ce message intérieurement, plusieurs fois de rang, lui attribue des noms d’oiseaux choisis au hasard pendant qu’elle enfile ses chaussures à la hâte, signalant ensuite son départ. Son corps est endolori, comme le matin après une nuit agitée. Durant ces jours séparées, loin de Devon, et parce qu’elle n'a pas pu se retrouver seule avec elle ni entendre sa voix dans son oreille, Shea est devenue incapable d’aligner deux mots dans son journal, à son frère ou à son colocataire. Elle éprouve encore la tension de ce corps sous ses mains, la douceur et la confusion de sa peau. Les jours bien longs durant lesquels elle a côtoyé d'autres ne sont pas parvenus à estomper ce souvenir-là.

Un quai de métro new-yorkais bondé et son odeur nauséabonde : une heure de pointe quotidienne. Parmi les allées et venues, les rires francs s'élevant d'un bout à l'autre des sièges, les pas raisonnant dans les corridors, Shea se tient prête, ne relève les yeux vers personne ou seulement avec une hésitation réservée que l'on peut traduire par une haine certaine envers l'humanité entière. Elle est rapidement postée devant la porte à la boîte aux lettres rouge. Elle tend sa main pour frapper puis se souvient : c'est ouvert. Shea prend conscience du martèlement de son coeur lorsqu’elle se retrouve à l'intérieur, dans l’obscurité du couloir. Elle essuie ses mains tremblante contre son jean et s’assure de son reflet dans son téléphone avant de s’enfoncer dans la pièce principale. Et Devon ne mentait pas, il y a du monde, que des hommes - ou presque, et bon sang comme Shea méprise l'air piteux qui vient s'afficher sur son visage, le signe de main maladroit qu'elle offre à l'assemblée, et son sourire qui a tout d'un : qu'est-ce que je fous là ?

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Ven 19 Mar - 18:54


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@shea harrington

encore une idée à la con.
une putain d'idée à la con.

faire venir chez elle sa collègue, au milieu du troupeau qui lui sert de famille. ce n'est pas qu'elle en ait honte, au contraire, c'est pas son genre de ramener ses plans d'un soir chez elle. jamais. encore moins lorsqu'une partie des siens se trouve sous le toit. c'est avec fracas qu'elle a laissé tomber son téléphone sur le sol de sa chambre, allongée sur le lit et ses yeux rivés au plafond. elle n'écoute plus les jérémiades de sa nièce, ne se focalise plus comme elle le devrait sur elle et celle-ci le lui fait bien savoir lorsqu'elle se met à sauter à pieds joints sur le matelas. s'en suit une bagarre de fillettes, où elle la laisse gagner par pur élan de bonté.

peut-être qu'elle se pointera pas. avec un peu de chance, elle abandonnera. aucune chance, son portable se remet à vibrer et elle n'a pas besoin de lire pour savoir qu'elle lui informe qu'elle est déjà en chemin. devon soupire puis se redresse avant de passer quinze bonnes minutes devant son miroir. elle ne se changera pas. qu'elle ne s'imagine pas qu'elle s'est faite belle pour ses beaux yeux. elle ne se maquillera pas non plus, restera au naturel, dans son sweat noir et son jogging en coton gris.

ce sont les voix graves de ses frères qui lui signalent l'arrivée d'une inconnue dans la barraque. elle attrape amalia dans ses bras -puisqu'il n'y a que comme ça qu'elle accepte de se déplacer. elle descend l'escalier précipitamment, à l'entrée du salon y'a la silhouette de shea et elle sourit -presque- malgré elle. elle s'avance jusqu'à elle, pose un regard mauvais sur l'assemblée dans la pièce de vie. deux de ses frères et d'autres, des soit disant amis qui scrutent la barmaid comme si elle pourrait être leur prochain repas. shea je te présente les gars, les gars, shea, ma collègue. de ton bar de riches là ? exactement. tu nous avais pas dis qu'elle était si, ta gueule. qu'elle crache à son frère, elle se tourne à peine vers la nouvelle arrivante, viens. c'est un ordre, elles traversent la pièce pour se retrouver dans la cuisine à l'arrière du salon. amalia toujours dans ses bras, qui serre son cou en posant, elle aussi, un œil curieux sur l'anglaise. tu comprends mieux pourquoi j'peux pas la laisser toute seule avec eux, ils sont trop occupés à jouer à  la console et à boire des bières, ils finiraient par oublier qu'elle est là. et j'ai pas envie d'aller la chercher à l'autre bout du queens, parce que mademoiselle aura eu envie de faire un tour. la légèreté avec laquelle elle prononce ces mots la surprend elle-même. elle ment, j'pars jamais. que la gosse lâche pour se défendre, devon lève les yeux au ciel. tu dois pas bosser ce soir ? qu'elle demande, s'adossant au plan de travail. elle se fait violence willis, pour ne pas laisser ses iris courir le long du corps de la femme, chassant du mieux qu'elle le peut toutes les images qui se rappellent à elle.

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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Ven 19 Mar - 19:35

« Je te suis... » Son ton prend une inflexion très visiblement amusé quand elle pénètre dans la cuisine, sa moue tout aussi univoque alors qu'elle hésite longtemps à s'adosser à l'un des comptoirs. Devon, elle, ne lâche pas l'enfant - elle aimerait ne pas s’en formaliser. Elle fait d'abord un rapide tour d'horizon, puis inspecte, jauge chaque recoin de la cuisine. « Qu'elle était si quoi ? » hèle-t-elle dans sa direction, maintenant le faible espoir qu’elle lui adresse enfin un véritable regard. « Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Que j'étais si quoi ? » Elle accorde à peine un regard pour la petite qui l'observe, pour la gêne qui semble grandir en Devon – l'essentiel, pour l'instant, est ailleurs, et Shea ne manque pas de lui rappeler : elle sait que c’est puéril, parfaitement enfantin, mais savoir qu’elle a cet ascendant sur Devon et que ses plans dépendent presque entièrement de son bon vouloir la satisfait.

Son inspection terminée, elle retire sa veste en cuir qu'elle dépose sur le plan de travail et finit par repérer la gamine, accrochée autour de Devon qu'on remarque toujours en premier avec son mètre soixante dix-huit. Shea, moulée dans un tee-shirt promo de The XX, avec ses cheveux mi-courts déstructurés aux quelques longues mèches qui - selon elle - accentuent la pureté de son visage anguleux, se rapproche du duo cocasse. Elle n'essaie pas de la persuader de la bonne idée de sa présence, mais elle l’effleure à chaque fois que sa main peut entrer en contact avec elle, et elle remarque que sa main doit y prendre goût car ces occasions se multiplient. Malgré cela, il lui faut encore supporter l’impassibilité de l'américaine. « Non, j'ai changé avec Lucy. Tu me fais pas visiter ? » et sa voix aurait tout aussi bien pu être un ronronnement.

La pièce évoque la nostalgie des maisons familiales et Shea trouve du charme à la grisaille triste de l'extérieur, aux rires gras provenants du salon. Elle reste néanmoins persuadée que bientôt, elle retrouverait Devon, dont la présence seule réchaufferait la pièce où elles passeraient la journée à faire l’amour. Elle s’habituerait encore à ses longs doigts fins, à forme de ses traits, aux marques sur son épaule, au frottement de ses mains sur sa peau. Hormis ses courts allers-retours en Inde, et la maison de quartier en banlieue de Londres, elle n'a pas beaucoup d'autres souvenirs de son enfance. Ses parents les ont enterrés pour elle. Elle sort enfin de la poche arrière de son jean une sucette à la fraise qu'elle tend à Amalia en insistant sur son accent posh dans le seul but de l'impressionner - Devon autant qu'Amalia, d'ailleurs. A croire que même les enfants elle sait les manipuler, parce qu'elle profite de cet instant de flottement pour capter le regard de Devon et lui offrir un sourire en coin.

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Sam 20 Mar - 19:22


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@shea harrington

devon reste impassible face aux questions de la jeune femme.
qu'elle était si quoi ? si mignonne, si bonne. un des deux termes, surement les deux seraient sortis de la bouche de son frère qui ne sait pas rester à sa place. ce n'est qu'une façon de se mettre en avant, de complimenter sans y avoir été invité. la vérité, c'est qu'elle ne sait pas où se mettre. que cet instant ne ressemble en rien à ses habitudes. personne ne pénètre de cette façon dans son univers. sa sphère privée tend à le rester le plus possible. c'est amalia qui scrute la nouvelle venue avec intensité, sans doute pour tenter de lire dans son esprit comme elle le fait si souvent. la gamine reste bizarrement calme alors que devon sent son propre calme l'abandonner à mesure qu'elle détaille des yeux la silhouette qui se débarrasse de sa veste.

c'est trop facile.

tout dans les gestes de la barmaid semble calculé au centimètre près, pour la déstabiliser plus qu'il ne le faudrait. les mains flirtent à défaut des regards. pourquoi ? t'avais un truc urgent de prévu ? elle questionne encore, pose son regard partout dans la pièce tant que cela lui évite de focaliser sur elle. c'est sa nièce qui l'oblige à centrer son attention sur shea, quand elle se saisit vivement de la sucette qu'elle vient de lui tendre. les notes de son accent la font sourire doucement.

c'est trop facile.

au moins t'as compris comment te la mettre dans la poche. des bonbons ou de la bouffe et amalia est aux anges. elle s'autorise un autre sourire, un léger rire quand leurs regards se croisent enfin. au fond des pupilles de la brune, elle le voit que les mille idées qui y gravitent, des idées qui pourraient s'imprégner aussi dans son esprit si elles n'étaient pas sous son toit. t'as envie de visister ? sourcil arqué, la gamine toujours dans les bras elle s'met à avancer. la cuisine, tu t'en doutes. on a un petit jardin derrière, un coup de menton vers une porte à battant, puis elle s'engouffre dans le couloir, monte l'escalier passe devant les chambres des uns et des autres, là c'est celle de mon neveu, apparement il fait ses devoirs, qu'elle lance en regardant la porte fermée, très vites elles arrivent à trois jusqu'à sa chambre à elle. la plus grande de toute. elle reste à l'entrée, observe ses meubles, la télé encore allumée et les vêtements qui jonchent le sol. la mienne. elle pose enfin sa nièce au sol, qui se rue à la fenêtre. ses yeux se tournent vers shea qu'elle dévisage sans vergogne. chasse tout de suite les idées que t'as dans le crâne. elle lui sourit en coin, j'sais bien la raison qui t'a poussé à venir me voir. elle s'adosse à l'angle de la porte. que des mauvaises pensées, voilà ce qui tourne en boucle.
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Sam 20 Mar - 21:00

Les mains plongées dans les poches arrières de son jean et un rapide coup d'oeil vers la gamine, c'est tout ce qu'elle lui accorde. Clairement pas un être insignifiant pour Devon, et pourtant, sa question est aussi impersonnelle que si elle l’avait été : « Ils sont où les parents ? » Elle se demande quelle relation Amalia a avec eux, si tant est qu'elle en ait une, elle, et si elle leur ressemble. Elle a conscience de sa vague qualité d'Harrington, sans doute la plus digne héritière de cette inhumanité insondable, de cette âpreté qui qualifie sa mère. Bien que Shea et ses parents n’aient jamais montré les uns envers les autres le moindre attachement, le rejet dont elle fut victime laissa la fille dévastée. Elle est résignée à l’observer de loin mais souhaite profondément aller regarder l'enfant droit dans les yeux, confirmer son hypothèse, lui poser des questions et entendre sa vision des choses. Mais elle ne peut s’empêcher de se demander si elle ne trouverait pas les réponses repoussantes.

« Ouais, urgent. » C'est bref, mais son ton vibre. Devon fuit son regard, trop souvent pour que ça ait l'air naturel, mais bientôt son rire s'élève dans la pièce et elle est transformée. Déjà, en temps normal, elle a une allure incroyable, mais dès que la bonne humeur s'affiche, quelque chose d'irrésistible émane d'elle. La chambre est nettement plus grande - et plus vivante - que la sienne. Mais ce n’est pas le moment d’y songer : les heures s’écoulent trop rapidement en sa présence. Elle suit Amalia des yeux, postée à la fenêtre ouverte, puis observe tour à tour les meubles, le lit, le sol, de nouveau le lit. Elle impose alors son regard sur Devon et ouvre la bouche, mais son aplomb l'abandonne subitement. Cette assurance tout de même mêlée de sourde interrogation, c'est bouleversant. Tout fond en elle, dans son ventre, dans son esprit. « Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Et ça l'amuse plus qu'elle ne voudrait ; de nier, de jouer les âmes innocentes. Comme si cette déclaration autorisait plus encore leur rapprochement, elle tend sa main vers elle. Il y a dans ce face à face comme une communion, une alchimie inespérée.

Pour la première fois depuis des semaines, elle se sent pleine d’un bien-être soudain qui afflue en elle, comme s’il émanait du corps de Devon, et l’obsession de plaire s'amplifie encore. Elle finit par décoller son dos du cadre de la porte, avance légèrement le bassin et saisit l'élastique de son jogging entre ses doigts jusqu'à quasiment la sceller contre elle. Elle retient son souffle, fascinée par la violence de ce que ça lui fait. Avant qu'elle ne perde trop l'équilibre, Shea se redresse et s'écarte avant de lancer un dernier regard vers la chambre. « Ça fera l'affaire. » Elle glisse, d’une voix suintante de désir, prenant le risque de se faire bousculer vers l'extérieur. Elle évite même de lui demander à quoi elle pense, parce qu'ensuite quoi ? Que pourraient-elles y faire ? Toute la meilleure volonté du monde ne suffirait pas à lui inculquer la marche à suivre pour se retenir. Elle concède un sourire qu’elle espère ravageur. Elle a en face d’elle la plus belle femme de toute la terre, elle en est persuadée. Elle ignore si elle la perçoit de manière similaire à son tour, avec ses yeux rouges de fatigue et son visage un peu plus pâle que d’habitude et son attitude nonchalante quand elle ajoute : « Tu me montres le jardin ? »

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Lun 22 Mar - 20:34


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@shea harrington

elle pensait avoir été claire devon, en se barrant sans plus de cérémonie la dernière fois.
elle pensait vraiment que cela mettrait un terme à tout ça. tout ce qui existent et qui gravitent entre elles. plus elle les repousse et plus les choses semblent venir à elle. sans qu'elle ne le veuille réellement. est-ce la vérité ? ne le veut-elle pas, d'une façon ou d'une autre ? même inconsciemment ? dans le regard de la brune, elle voit l'incandescence. d'autant plus lorsque celle-ci s'approche et accroche son jogging du bout des doigts. leurs bassins se frôlent et elle réprime les envies qui s'immiscent presque instantanément. ça en devient ridicule, les hormones ont raison d'elle. devon zieute la chambre une seconde, se reconcentre sur les yeux de shea. ses lèvres s'entrouvrent. qu'est-ce que tu veux ? qu'elle souffle sans vraiment attendre de réponse.

puis c'est vers sa nièce qu'elle tourne son attention, la gamine plantée au milieu de la pièce qui n'a plus rien à faire de ce qui se passe autour d'elle. la barmaid la libère et un soupir lui échappe. elle n'est maîtresse de rien quand l'envie se fait débordante, quand elle se met à repenser aux quelques heures passées entre ses mains. le jardin ? un rire ironique lui échappe, elle reste collée à l'encadrement de la porte, enfonçant ses mains dans les poches de son bas. tu cherches un lieu tranquille où passer du temps avec moi ? elle arque un sourcil, un sourire en coin, tu crois vraiment qu'on va s'envoyer en l'air aujourd'hui ? ça l'amuse. elle se détourne pour entrer enfin dans sa chambre, pousse du bout du pied les fringues sur le sol avant de s'asseoir sur son lit. ses yeux rivés sur la jeune femme. je te l'ai dit. y'a du monde ici. et j'pensais que c'était pas ton truc... t'as pas l'air de bouffer plusieurs fois au même endroit. qu'elle lâche à mi-voix.

elle se montre rude devon, ici, chez elle, elle ne se laisse pas aller à des débordements de ce genre. ce n'est pourtant pas l'envie qui lui manque.
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Mar 23 Mar - 17:20

Elle soupire proprement lorsque Devon quitte le cadre de la porte. Le souvenir de leur aventure continue de se déverser dans son esprit et elle essaie de comprendre ce que ça lui fait. Une violente excitation mêlée d'une intense frustration, probablement, car il n'y aurait pas assez de filles aux alentours pour arriver à sa hauteur, ni assez d'heures dans la nuit, dans le mois, dans l'année, pour le lui faire oublier. Le plus dingue, se dit-elle, c'est qu'au départ il n'était pas question qu'elle la revoit si tôt. Rentrée chez elle la veille à cinq heures du matin, elle a trop peu dormi et elle devrait n'aspirer qu'à une chose : fermer les yeux. Elle hausse plutôt les sourcils, regarde tour à tour Devon et sa nièce, qui ne semble pas se formaliser de leur conversation. « T'as raison, il va pleuvoir en plus. » Elle se retient d'ajouter après une pause interminable, le commentaire à double-sens digne d'un adolescent en pleine puberté : ce serait dommage de se retrouver trempées. Et l'averse qu'elle avait considéré il y a encore quelques heures tarde à venir. C'est le manque de sommeil qui la fait se sentir sale, floue, et peu importe si elle a choisi ses fringues avec précaution, ou les longues minutes devant le miroir, ça la maintient surtout dans un désagréable état intermédiaire. Elle dérive à chaque seconde, sans pour autant parvenir à se laisser aller complètement. Ses paupières ont beau s'alourdir d'elles-mêmes, son cerveau reste traversé de toutes sortes d'images qui la font constamment rouvrir les yeux. Des images si fugitives et si désordonnées qu'elle ne parvient à en garder aucune. Elle aurait voulu que Devon revienne à ses côtés, mais pas qu'elles s'envoient en l'air, juste son visage et ses bras apaisants. Parce qu'elle porte encore la vive fatigue, de ses nuits bien trop agitées, et au lieu de se sentir flattée de tant de sollicitation, ou d'être comblée par la diversité, elle se sent incertaine et disgracieuse. Et véritablement objectifiée. Peut-être que c'est ça qui la mine en fin de compte : se rendre compte qu'il ne suffit pas de souhaiter quelque chose pour qu'elle se produise réellement.

Force est de constater que Devon n’a actuellement aucun compte à rendre à qui que ce soit, encore moins à Shea, sur ses choix, sur la vie qu'elle mène, sur ce qu'elle fait de son quotidien. « C'est pas mon truc, non... » murmure-t-elle alors en s'asseyant par terre, contre le mur en face d'elle et, tout en jouant avec ses lacets, elle écoute les voix au rez-de-chaussée qui s'élèvent ça et là avant de reporter son attention sur sa collègue. De temps à autre elle se tourne et lui sourit d'un air entendu, hochant la tête pour lui donner raison sur les choix qu'elles font. « Tu connais la règle des trois ? La tripartition indo-européenne, la sainte trinité, les triades, le triumvirat, le Trimūrti - un truc hindou... » Elle marque une pause systématique et relève les yeux vers elle. « C'est aussi le nombre de fois où je m'autorise à coucher avec la même personne. » Eviter de préciser qu'ensuite, elle coupe court à toute relation, exactement comme elle l'a fait huit ans plus tôt avec sa famille. Lorsque le processus est enclenché, les informations qui parviennent alors à son entourage deviennent de plus en plus rares, les quelques nouvelles sont si fragmentaires et si contradictoires qu'elles ne disent pratiquement rien de ce qui se passe réellement dans la vie de Shea. Elle est si coupée des autres, du reste du monde dans son ensemble, qu'il est parfois difficile de se rappeler qu'elle est humaine. C'est son isolement qui la protège, et si Devon et elle doivent en arriver là, elle démissionnera. Pourtant, adossée contre le mur, elle embrasse sa collègue du regard, en quête d'un détail qui résumerait à lui seul ce qu'elle est, ce qu'elle veut. En plongeant ses yeux dans les siens, elle constate qu'elles ne sont pas plus avancées. Se peut-il que leur relation se passe alors complètement de mots ? Shea se sent devenir lasse, incertaine de pouvoir endurer indéfiniment cette situation et cette... solitude ? Elle passe une main sur son visage, sourit à Devon et se lève avec un effort considérable. « T'as un truc à boire dans cette villa ? On peut descendre, traîner avec les gars. Ou bien tu peux me virer d'ici, je serais pas vexée. »

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Mar 23 Mar - 20:27


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@shea harrington

elle n'a qu'à analyser son comportement depuis qu'elle la connait pour comprendre que les relations suivies ne sont pas sa tasse de thé. il n'y a qu'à voir toutes les clientes qu'elle alpague avec facilité, facilité qui en dit long sur ses années d'expériences. ça la fait sourire devon, malgré elle sans doute, c'est un point qu'elles semblent avoir en commun. je m'en doutais. qu'elle lance en observant du coin de l'oeil l'anglaise qui se laisse glisser le long du mur. puis elle écoute d'un air dubitatif tout ce qui se met à sortir de sa bouche, un rire lui échappe, il n'est pas méchant juste surpris. trois fois ? hum ... pourquoi ? qu'est-ce qui se passe au bout de la quatrième frois ? tu t'auto-détruit ? elle arque un sourcil, se demande si elle aussi c'est une régle qu'elle se force à respecter. non. pour elle, ce serait: pas plus d'une fois avec la même personne. ne pas y prendre goût, jamais, voilà la solution.

devon ne descend pas de son perchoir, à un coup d'oeil sur la télé encore allumée, puis sur amalia qui ne semble plus du tout leur apporter la moindre attention. sans doute qu'elle aussi se prend la tête avec des histoires de son âge, des histoires plus faciles. elle ne sait pas ce qui la pousse à fréquenter la jeune femme, à lui accorder son temps. la curiosité mêlée à l'envie de la sentir de nouveau contre elle. malgré tout ce qu'elle pouvait penser, willis n'est pas rassasiée. j'peux t'offrir à boire, mais j'ai pas du tout envie de trainer avec les garçons. je le vois toute la journée, tout les jours. elle soupire, se laisse tomber sur le matelas et fixe le plafond pendant des secondes qui deviennent interminables. quand elle se redresse à nouveau, elle n'est pas plus avancée sur ses questionnements internes, c'est même pire encore. tout comme l'envie qui fouille ses tripes de la voir là, dans sa piaule avec son sourire irrésistible. pourquoi t'es venue ici ? ... tu voulais te la jouer bonne copine ? le timbre de sa voix est plus sec, elle s'en veut presque mais ne se reprend pas pour autant. si j'étais restée seulement ta collègue de taff, j'sais très bien que tu te serai pas pointée. j'te chasse pas, tu peux rester. toute la soirée si ça te dit. elle attrape son téléphone abandonné sur le sol, vérifie ses messages, rien. aussitôt ça la gonfle.
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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Mar 23 Mar - 22:17

Elle continue à se représenter le vide en elle qui est abyssal, comme lorsque, dans son enfance, elle essayait de visualiser l’espace sans pouvoir maîtriser le concept de l’infini. L’espace doit bien s’arrêter quelque part. Mais si c’est le cas, quel genre d’obstacle peut-il l’arrêter, et qu’existe-t-il au-delà de cet obstacle ? Peut-être est-ce l’équation qui exprime le mieux ce qu’elle ressent. « Parce qu'après trois fois elles ont tendance à s'attacher. » annonce-t-elle simplement en haussant les épaules comme si c'eut été évident, parce qu'intérieurement c'est comme ça qu'elle a toujours raisonné : ce n'est pas moi le problème, jamais ; le problème c'est les autres. Son expression change de nouveau. Elle a le regard dans le vague, ailleurs, comme si elle contemplait une autre époque, peut-être un autre monde. Il est visible qu’elle se demande si Devon va accepter sa réponse, mais elle reste détendue, comme s’il lui importait peu de lui préciser ou non : « Et j'ai pas le temps de gérer des crises de larmes. » C'est aussi, et surtout, loin de ses capacités, de gérer ce genre de situation. Dans ces moments là, rien ne survit à sa confusion, alors il vaut mieux qu'elle tourne les talons, et tout tourner en dérision. Elle jette alors un coup d’oeil vers sa collègue, essayant de se figurer si elle en pense moins d’elle. Puis elle fronce les sourcils, affiche un air nonchalant pour redonner une constance légère à leur conversation et enchaîne directement : « Et toi ? C'est quoi ton excuse ? »

« Moi aussi tu me vois quasiment tous les jours. » rétorque-t-elle en s'approchant du lit. Elle sourit : elle aussi se passerait bien des garçons, aujourd'hui, et dans la vie en général. Ses yeux arpentent vaguement l'extérieur à travers la fenêtre avant qu’elle se laisse de nouveau distraire par les voix à l'étage du dessous. Lorsqu'elle décide que ça ne lui plait plus, elle affiche une moue dubitative et se jette à ses côtés sur le lit. Elle penche la tête pour l'observer. « Mais t'es restée ma collègue Dev. » Elle rit presque, pivote pour s'allonger sur le ventre, joue avec ses cheveux alors qu'elle regarde - inspecte - la couleur de ses yeux. « Je suis pas venue pour tirer un coup. » Mensonge, et si elle était fidèle à elle-même, elle n'aurait aucun problème à l'avouer. Le problème, alors, c'est qu'elle se sent déjà perdre pieds, et elle ne réalise qu’elle s’est rapprochée d’elle de quelques centimètres que lorsqu’elle tend un bras vers sa poche arrière pour y sortir son téléphone et frôle ses côtes au passage. Gauche, droite, gauche, droite, droite, droite, droite. Ce sont les profils Tinder qu’elle parcourt depuis cinq secondes. Elle n’allait pas s’inscrire, à l'origine, parce qu’elle n’en a pas besoin. Puis l’argument infaillible : elle peut désormais trouver quelqu’un avec qui passer la nuit sans bouger de son canapé. Elle s'arrête alors une seconde sur une photo, hoche la tête et avec un demi-sourire, brandit son téléphone vers Devon. « Tiens, qu'est-ce que tu penses d'elle. Pour moi, pas pour toi. »

@Devon Willis

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Message Sujet: Re: stupidly think you had it under control   stupidly think you had it under control Empty Mer 24 Mar - 17:47


stupidly think you had it under control
@shea harrington

c'est quoi cette excuse de merde ? que devon crache en arquand un sourcil, c'est elles qui s'attachent, ou c'est toi ? elle sent l'amusement pointer le bout de son nez. se demande si c'est une réalité ? trois fois dans les bras de shea et ensuite l'on tombe dans les abysses de l'amour éternel ? n'est-ce pas une façon de se dédouaner de toutes responsabilités. mon excuse ? je n'en ai pas. une fois, trois fois, dix fois ... du moment que je prends mon pied et que les choses sont claires. qu'elle lâche dans un demi-sourire, une façon de lui dire que c'est tout ce qu'elle désire, de la clarté et de la transparence. c'est le meilleur moyen pour ne pas se faire avoir, pour garder la tête sur les épaules. pourtant, il est rare qu'elle couche plus d'une fois avec la même personne, une peur de se lasser sans aucun doute.

elle observe le corps de shea qui se laisse tomber sur le lit juste à côté d'elle. je te vois tout les jours, mais on bosse ensemble, c'est différent. eux, je les ai tout les jours, pour le restant de mon existence et depuis son commencement. elle ricane, en regardant le plafond. elle aime ses frères, chacun d'entre eux, même kenny qui croupit derrière les barreaux pour l'éternité -si elle existe. ses yeux clairs se posent dans les iris plus foncés de shea, elle sourit toujours, incapable de faire autrement. tu mens tellement, mais tellement mal ... qu'elle ricane en laissant son regard glisser jusqu'aux lèvres de l'anglaise, il lui suffirait de se redresser de quelques centimètres pour venir les cueillir. mais elle ne bouge pas, la regarde s'affairer à sortir son téléphone de sa poche, se tortille légèrement au contact de ses phalanges contre ses côtes. application de rencontre. elle suit le mouvement de son pouce, fronce les sourcils. elle attrape le portable entre ses doigts, détaille le visage sur la photo, elle hausse les épaules, les traits tirés. j'sais pas. trop bimbo, non ? volontairement elle appuie sur la petite croix en dessous du profil, se ravit de voir la photo disparaitre pour en laisser apparaitre une nouvelle. peut-être que si tu faisais que les baiser, toutes ces filles, elles ne tomberaient pas sous ton charme, qu'elle lance, sans la regarder concentrée sur la nouvelle arrivante sur le site de rencontre, t'as une tête à leur faire l'amour à toutes, tu m'étonnes que tu transformes en bureaux des lamentations... elle soupire, ne sait pas trop pourquoi elle piaille autant.
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